Entre espoir et imprévu • Ft. Caïn Stonegold

Entre espoir et imprévu

feat Caïn Stonegold 

Postée derrière une fenêtre, un vieux livre posé sur ses genoux, Yoo-na observait de petites mésanges lorgner ses miettes de pain fraîchement posé qu’elle gardait auprès d’elle. Lorsque les rares pains qu’elle pouvait voler venaient à être trop secs ou durs à manger, la jeune coréenne donnait donc les restes aux animaux eux aussi dans le besoin. Timides et inconscients de sa présence, ils restaient en retrait. Mais l’un d’eux avait fini par s’enhardir. D’abord posé sur le rebord, il avait voleté afin de se saisir de plus gros morceaux sous les yeux attendrissants de l’ancienne musicienne en quête de quiétude. Ils les avaient tous engloutis avec une grande avidité, c’était tellement étrange un si grand appétit pour un si petit bout d’oiseau. Pourtant, elle se reconnaissait bien là, gourmande qu’elle était malgré son frêle petit corps, notamment avec les sucreries en qui elle était totalement addicte. Cet oiseau gourmand était finalement resté quelques instants sur le balcon, à observer de biais la jeune fille d’un œil vif. En examinant sa tête et son dos, elle pouvait distinguer quelques tâches blanches sur ses ailes. Toutefois, elle n’avait pas eu le temps de le scruter davantage qu’il prit aussitôt son envol. Yoo-na et cet oiseau, bien pas que pas de la même espèce, se reflétait par une vie fait d’incertitude, d’une survie pas vraiment choisie, mais d’une liberté qui leur était propre malgré tout.

En ce début de journée, il pleuvait déjà beaucoup. Les distractions étaient rares ces derniers temps alors la jeune femme regardait la pluie. Lorsque le vent soufflait quelques gouttes sur la fenêtre, son doigt glissait sur les dessins que l’eau traçait sur les carreaux. Caché derrière l’averse, le soleil posait parfois un arc-en-ciel sur le paysage, toujours au même endroit, et cela, depuis son arrivée ici, sur les terres des États-Unis. Et alors qu’une journée plutôt monotone s’offrait à elle, son ventre se mit soudainement à gargouiller, chose dont elle avait l’habitude après tout, mais un quotidien qu’elle n’arrivait guère encore à se faire. En se relevant doucement de sa chaise cabosser par le temps, elle s’était dirigée vers la cuisine afin de combler ce vide dans ce petit ventre. En ouvrant le semblant de frigo, rien, les tiroirs alentours, rien. Il lui avait fallu quelques secondes pour comprendre qu’elle n’avait plus rien à manger, génial… Un long soupir s’était échappé de ses lèvres, elle aurait dû gérer ses réserves et s’était laissé emporter ses derniers jours, vidant le peu de nourritures qui lui restait. Elle savait donc ce qui lui restait à faire, coincer indéfiniment dans une action qu’elle n’aimait guère commettre. En traînaillant ses pieds à l’autre bout de son appartement miteux surnommé également la « planque » Yoo-na allait chercher sa veste à capuche avant d’enfiler sans grande conviction ses chaussures déjà abîmées par toutes ses marches, la seule paire qu’elle portait depuis son arrivée ici. Peut-être devrait-elle passer dans un magasin de chaussures ? Là n’était pas la priorité pour l’instant bien qu’elle aviserait plus tard cette idée.

Là voilà dehors, sa capuche grise posée rapidement sur sa tête, les mains dans les poches, commençant son semblant de balade matinale. La tête légèrement baissée, elle observait pour l’instant ses pieds se déplacer à une allure plutôt lente. Elle s’était permis de s’amuser de temps à autre à sauter sur quelques flaques d’eau plus ou moins grande, telle une enfant étant émerveillé par la moindre petite chose et c’est ce qu’elle était. Même si la musicienne avait vécu dans un milieu particulièrement aisé, Yoo-na a toujours su apprécier les choses simples de la vie, elle était comme ça et elle ne changerait pour rien au monde. La pluie se faisait plus douce et supportable que tout à l’heure, cependant, elle ne retirait pas sa capuche qui couvrait à présent à moitié ses cheveux avec ses mouvements incessants. Enfin, les nouveaux gargouillis l’avaient ramené à la réalité sur le réel objectif de sa sortie. Relevant doucement son visage, elle cherchait des yeux une future « victime » si l’on pouvait l’appeler ainsi. Elle avait pourtant beau scruter attentivement les horizons, il semblait n’y avoir personne pour l’instant, affûtant son regard, elle ne voyait rien. Ses pas s’étaient faits donc plus rapides, il devait bien y avoir quelqu’un dans ses ruelles… Si la chance semblait minime et son espoir de voler un peu d’argent amoindri, ses yeux en amande s’étaient poser sur la silhouette d’un homme à l’allure élégante et surtout, il paraissait fortuné au premier regard, elle savait reconnaître ce genre de personne, elle y avait toujours vécu dans ce milieu après tout.

Un léger sourire s’était emparé de ses fines lèvres alors qu’elle remettait correctement sa capuche cette fois-ci. Elle soufflait un petit coup comme pour se dire « Allez Yoo-na, donne toi du courage, ce n’est pas la première fois après tout ». Ses gestes se faisaient plus silencieux à mesure qu’elle suivait l’inconnu encore de dos, elle le suivait discrètement, telle une ombre se faufilant à chaque coin de rue, épousant les formes de celles-ci. Pendant plusieurs minutes, la petite voleuse était restée en retrait, attendant le moment opportun. Son regard observait les faits et gestes de l’homme qui paraissait extrêmement calme et semblait avoir un téléphone en main qu’il rangea sur sa poche droite. Parfait. Elle savait ce qu’elle allait dérober aujourd’hui. Les genoux légèrement fléchis, la jeune coréenne s’était approcher un peu plus de lui, son bras droit déjà tendu vers la poche qu’elle avait su aisément distinguer. Elle y était presque, sa main frôlait la poche de celui-ci jusqu’à ce que l’inattendu se produisit, mettant ce petit bout de femme dans une situation bien préoccupante, les yeux ronds par la surprise.

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Entre prévus et imprévus

Feat. @Lim Yoo-na

Le juste milieu de ce dont ils avaient besoin

La réunion de l'Ordre s'était plutôt bien passé, pour une assemblée qui rassemblait plusieurs fortes personnalités aux opinions parfois divergents. Mais c'était comme cela au sein de l'Ordre, en tant que Leader, il devait savoir contenter le plus grand ombre tout en gardant toujours à l'esprit de garder son épingle hors du jeu. Aujourd'hui, Caïn s'est rendu à Washington, au travers d'un portail de Zouwu. Le trajet entre les deux grandes villes étaient beaucoup trop long à faire pour un incapable d'humain comme lui qui n'avait que le choix entre la voiture et l'avion. Mais ce n'était pas la distance, ni le trajet, le sujet d'aujourd'hui. Comme les objectifs de l'Ordre avaient été mise à jours, et que les préparatifs s'amorçaient, en tant que Leader il devait rester en retrait. Mais pas tout à fait dans l'ombre non plus. Avoir une organisation comme celle de Caïn demandait beaucoup de moyen. Et l'argent seul d'un homme, aussi riche et doué qu'il pouvait être avec, ne pouvait soutenir tout un mouvement. Caïn n'avait certes plus ses entrées à la National Stonegold Bank que possédait sa famille, mais ce n'était pas les banques qui manquaient aux Etats-Unis.
Vous vous demanderez sans doute comme le Stonegold s'y est pris pour obtenir des financements de ces dites banques ? Ainsi que des parts de marché et des actions avantageuses dans chacune d'entre elle ? C'est assez simple en faite. Si certaines ne sont pas totalement anti-surnaturelles, d'autres sont beaucoup moins enclins à voir que des personnes aux capacités sur-humaine traine dans leurs rues dans des temps-ci troubler. Si vous voyiez où tout cela mène vous aurez un peu mieux compris comment Caïn s'y prend, sans user directement des armes que représente les menaces et la peur, mais en les amadouant avec sa courtoisie et son savoir-faire charismatique. Qui ne prenait certes pas avec tous, mais les banquiers, il savait les gérer.

Une fois sortie de l'une d'entre elles, dont il était inutile de dire le nom dans ce cas-ci, Caïn se munit de son téléphone. Comme lorsqu'il s'adonnait à ce genre d'exercice, le jeune homme présentait bien, très bien même. Ces cheveux plutôt long était retenu par un petit catogan masculin qui ne laissait que quelques mèches fournis parcourir un côté de son visage. Il portait un élégant costume bleu nuit, d'une marque luxueuse. Montre brillante et oisive à son poignet, son seul autre accessoire était une modeste bague sertie d'un diamant noir, à l'allure ancienne mais entretenu avec soin. Comme ces activités humaines lui avaient prit moins longtemps que prévu, Caïn pouvait encore occupés son temps, il pouvait se balader librement dans la rue. Après tout il n'avait jamais été clairement interpellé pour quelques méfaits que ce soit, aucune action de loi ou de justice n'était en cours contre lui, faisant par conséquent de Caïn Stonegold un humain totalement libre au sein des Etats-Unis en dépit de ces méfaits grandissant. Mais cela lui allait qu'on ne le prenne pas au sérieux. Ces adversaires n'en serait que plus surpris dans le futur. Car il faut savoir être patient pour gagner ... Et Caïn savait être patient. Même si il ne l'avait que trop était, il est vrai! Il décida donc d'aller observer les alentours de la Maison Blanche.

Forcément, Caïn allait se changer pour pouvoir passer plus inaperçu qu'en ce moment. Une boutique pour homme quelconque lui suffirait tant qu'il trouverait un jean et un sweat afin de se noyer dans la masse. Il n'en avait pas l'air, mais Caïn savait faire profil bas. Cela ne s'était pas fait sans heurt, ni épreuves, mais il en avait tiré d'excellente leçon.
Le jeune homme en costume tourna dans une ruelle peut fréquenté qui selon une de ces applications devraient le mener vers la première boutique de vêtement à proximité. Il se stoppa en son milieu quand soudain son téléphone émit un petit bruit et qu'une notification apparu sur le haut de son écran. Un message.
Il s'agissait de Farell, son récent petit ami et à la fois dragon médecin qu'il avait recruter au sein de son Ordre. Ce n'était rien d'important, même si pour le Caïn amoureux tout ce qui venait du dragon l'était, comme message. Quelques choses d'anodins et de classique mais pourtant cela changea le visage du Leader, si fermé, froid et distant, en y dessinant un chaleureux sourire. Après avoir rapidement répondu, il s'apprêtait à le ranger dans sa poche lorsqu'un reflet dans un objet quelconque attira son regard.

Il fit comme si de rien n'était et continua son mouvement pour glisser l'objet dans sa poche avant de se remettre en marche. Si il n'avait pas relever le regard, et si rien ne serait venu réfléchir la forme derrière lui, il ne l'aurait sans doute pas remarquer du tout. Pas un bruit, un souffle trahissant une présence, ou un pas craquant. Non, c'était félin, discret, presque totalement imperceptible. Ahurissant, vraiment!
C'était juste une question de timing, et un peu d'entrainement, et de la chance aussi qui permirent à Caïn de poser sa main sur le poignée de la forme encapuchonné qui tentait de le voler. Il aurait eu l'air malin si il l'avait ratée et qu'elle se serait enfuit avec son téléphone. Bon les smartphones de l'Ordre, et en particulier ceux de Caïn, pouvaient s'effacer à distance. Grâce au savoir faire d'un des membres en particulier, donc cela n'aurait pas été si grave, mais passons. Il préféra plutôt user de son ascendant sur la situation, bien curieux de savoir quel genre d'être pouvait bien posséder un aussi bon talent de discrétion.

"-Impressionnant! Je ne t'ai pas du tout remarquée. Mais fais attention à ce qu'on ne puisse pas te voir dans un reflet, la prochaine fois..."

Toujours en tenant le poignet de l'inconnue, il se rendit compte de la finesse de ce dernière puisqu'il pouvait quasiment l'enfermer dans sa poigne. Et pourtant, il n'était pas un homme si fort que cela. Ce n'était pas que le poignet d'ailleurs, toute la personne de cette encapuchonné semblait frêle. Un mouvement un peu trop brusque de Caïn lui permet de retourner la situation pour avoir l'assaillant en face à face.
De son autre main, il abaissa sa capuche qui couvrait son visage, et là, il fut doublement surpris. Il s'agissait d'une jeune femme d'apparence asiatique, il n'irait pas jusqu'à présumer de son origine simplement en la détaillant, mais elle semblait aussi jeune. Et effrayée. Mais il ne pouvait pas la lâcher tout de suite. Pas avant de savoir si ce n'était qu'une simple voleuse, ou une personne travaillant pour un des camps rivaux en quête d'information à utiliser contre l'Ordre.

"-Qui est-ce qui t'envoie?!!" demanda-t-il alors en haussant la voix, prenant ce ton si froid et métallique qu'il savait utiliser pour paraitre plus menaçant et sans cœur qu'il ne l'était en réalité.

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Entre espoir et imprévu

feat Caïn Stonegold 

Sa main tendue à seulement quelques centimètres de la poche, Yoo-na était à présent près de son but, toujours en souplesse. Son souffle s'était presque coupé, elle devait être muette, imperceptible, invisible. Elle était pourtant si près du but, son cœur battait fort sous sa poitrine mais rien ne laissait transparaître son appréhension, comme à chaque fois malgré l'habitude. Elle y était, ses doigts avaient même frôlé son tissu jusqu'à que soudainement, une main vient prendre avec force le poignet de la jeune Coréenne. Pour une surprise, s'en était bien une, elle ne s'y était guère attendue, il n'avait pourtant montré aucun signe comme quoi il avait remarqué la présence de la petite voleuse. Elle n'avait pu s'empêcher de sursauter et de laisser un léger cri s'échapper de ses lèvres. Pris en flagrant délit, c'était exactement tout ce qu'elle redoutait lors de ses vols, malheureusement, elle allait en payer les conséquences. La jeune femme tentait en vain de se libérer de l'emprise de l'homme en question, malgré le fait qu'il était évident qu'elle ne faisait pas le point face à lui, pour un petit gabarit comme elle. Toutefois, elle continuait de se débattre, la tête inclinée vers le sol pour ne pas lui dévoiler son visage. Elle se sentait totalement ridicule, elle voudrait se transformer en une petite souris ou même en fourmi afin de s'extirper de cette situation devenue ô combien embarrassante. Malgré les paroles de l'inconnu qui semblait mécontent, et il y avait de quoi, sa remarque l'avait laissé perplexe sur le moment. Un reflet ? Yoo-na savait qu'elle n'était pas la voleuse la plus douée ou la plus rusée de cette ville, et il est vrai qu'elle s'en était plutôt bien sortie pourtant. Elle avait alors compris qu'elle n'avait pas été si attentive que cela pour avoir manqué dans son champ de vision ce miroir, ce maudit miroir.

- Lâchez-moi...

Sa voix était discrète, presque étouffée par son souffle, elle ne criait pas, elle était trop préoccupée à vouloir se libérer de sa poigne, un contact qu'elle haïssait plus que tout, un contact dont elle en avait eu trop l'habitude et qu'elle ne veut plus revivre.

- S'il vous plaît... lâchez... moi...

Yoo-na était sur la défensive, elle avait envie de pleurer car sa panique semblait lui prendre le dessus, comme les autres fois, en Corée, dans sa prison dorée. Non. Pas encore. Ses pensées commençaient à se brouiller, elle fermait subitement ses yeux le plus fort possible, une tentative pour essayer de fuir la réalité. L'inconnu qui devait au moins lui dépasser de trois têtes semblait manquer de patience face à ses réponses évasives. C'est lorsqu'il retira sa capuche et monta le ton que Yoo-na s'était mise à trembler comme une feuille et lançait cette fois-ci un cri de peur. Cette fois-ci, il avait sérieusement réussi à l'effrayer pour de bon. Ce n'était pas la première fois que la jeune musicienne rencontrait des hommes dangereux, que ce soit des malhonnêtes ou sans-abris comme elle, que des riches hautains se sentant tout puissant face à leur statut. Parfois, elle arrivait à se tirer d'affaires, et pour d'autres, mieux vaut ne pas en détailler les conséquences.

- Ne me faites pas de mal... je ne sais pas de quoi... vous parlez !

Ses cordes vocales tremblaient même si elles se faisaient plus fortes que la dernière fois, sa respiration était forte et ses yeux en amande brillaient par des larmes qu'elle tentait tant bien que mal à cacher. Puis, son poignée commençait à lui faire mal à force que l'homme la lui serrait et Yoo-na qui tentait toujours de se débattre. Ses sourcils s'étaient froncés face à sa question malgré tout, quelqu'un qui l'envoie ? Mais que de quoi parlait-il ? La jeune voleuse ne comprenait pas sa question, son esprit était bien trop troublée par les évènements qui semblait s'envenimer au fils des secondes. La coréenne n'avait pas vraiment répondu à sa question, elle voulait simplement une chose, partir le plus loin possible de cet inconnu. Ses yeux n'osaient croiser le regard perçant de celui qui devait être normalement volé, elle était déjà assez retournée pour affronter son regard. Enfin, elle savait qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, elle s'était mise en danger seule, comme toujours.

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Feat. @Lim Yoo-na

Le juste milieu de ce dont ils avaient besoin

Cette fille est si menue que Caïn la secoue entièrement en agitant son poignet qu'il tient toujours fermement, n'ayant d'ailleurs aucunement l'intention de le lâcher. Elle ne réponds pas à sa question et même si il voit ces lèvres bougeaient fébrilement, il n'entends aucun son lui parvenir tellement sa voix est faible et plaintive. Il fallut qu'elle supplique une seconde fois pour que Caïn distingue enfin sa demande. Qu'il l'a lâche ? Qu'elle lui réponde d'abord en premier ! Le Leader de l'Ordre lui avait poser une question.

Il s'agissait bien là plus de la paranoïa personnel de Caïn que de la vraie nécessité de savoir. Parce qu'il ne pouvait pas se fier à ce qu'il avait sous les yeux. C'est à dire une pauvre jeune fille tellement maigre qu'il pourrait la briser en insistant un peu, tellement paniquée qu'elle semblait être sur le point de s'effondrer sur elle-même. Si faible et si pathétique à la fois, un reflet parfait de tout ce que Caïn détestait dans sa propre humanité. Alors au lieu de desserrer, il raffermit encore son étreinte sur ce poignet, comme si il pouvait d'une certaine façon briser cette faiblesse humaine qu'il avait sous les yeux et qui le dégoutait au plus au point. Mais c'était peut-être justement un stratagème pour qu'il ne baisse sa garde, qu'il ne s'émeut et faiblisse devant ce qu'il croyait être une "congénère". Pour qu'elle puisse mieux dévoiler ces forces surnaturelles qui le dépassait et l'attaquer ... De quoi apporter sur son nom plus de railleries qu'il n'y en avait encore. Pas question.

"-Tu ne sais pas de quoi je parle.." répétât-il avec une colère sourde dans la voix, en ayant perçu celle pleine de détresse de la voleuse qui se faisait plus forte afin d'être entendue. "-Tu vas d'abord me dire ce que tu es exactement! Ensuite tu vas me dire pour le compte de qui tu me suivais. Alors seulement, peut-être, je t'épargnerai."

Caïn appliqua sa menace puisqu'il en avait l'occasion, débutant une légère torsion le poignet qu'il n'avait toujours pas lacher. Elle voulait jouer la faible ? Alors il n'allait pas se priver de prendre l'ascendance sur la situation.

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Lun 24 Jan 2022 - 18:40

Entre espoir et imprévu

feat Caïn Stonegold 

Mon dieu qu’elle les détester, ces hommes aussi mesquins que bourré d’une fierté incontrôlée. Il était pourtant d’une grande évidence que la jeune femme était d’une innocence la plus totale, bien que son manque de compassion prouvait certainement révélée de véritables raisons. Cependant, Yoo-na n’avait pas le temps de penser à tout cela, sa poignée s’alarmait à mesure que la main ferme de l’inconnu se compresser contre elle. Au secours. C’était ce qu’elle criait à l’intérieur d’elle, mais impossible d’en sortir de sa bouche, tétanisée par lui, par des visions qui lui faisaient bond devant elle. Voilà à quoi sa liberté devait parfois se rythmer et elle devait y faire face bien plus souvent qu’on pourrait le croiser. Si rien n’émanait de ses lèvres, son souffle quant à lui, était bruyant, tellement bruyant d’ailleurs qu’elle le perdrait presque à force d’ingérer autant d’oxygènes en quelques secondes. Son corps tremblotant se faisait soudainement et brutalement secouée dans tous les sens alors que les premières larmes s’affichaient sur son visage de porcelaine. Son cœur au fond de sa poitrine ne demandait qu’à sortir de celle-ci, tan sa détresse et la peur l’englobait, la rongeait de l’intérieur. Elle aimerait pourtant, être plus forte que cela, oser affronter son regard et lui montrer de quoi elle serait capable. Seulement, sa vie confortable dans son ancien pays ne l’avait rendu que plus faible dans des situations comme celle-ci, elle qui a toujours été « protéger », c’était comme mettre un oisillon au bas d’un arbre alors qu’il n’avait même pas encore appris à voler, c’était exactement la même chose pour notre jeune coréenne.

- Arrêtez je ne sais rien… rien du tout, je voulais juste... Sa voix était toujours à peine audible alors qu’un nouveau gémissement fait son apparition suite à sa torsion sur son poignet, elle commençait à ne presque plus sentir sa main à ce stade. Voler votre téléphone… Avouer était sa dernière solution. Personne n’irait l’aider, et même si certains passant la verrait, personne ne réagirait, comme à son habitude. Je ne travaille pour personne ! Le désespoir se lisait dans ses yeux.

Sa vision devenait floue alors que Yoo-na se débattait toujours sans trop de résultats, le visage continuellement abaissé vers le sol. Elle était davantage confuse avec ses paroles, ce qu’elle était ? Une vulgaire voleuse, voilà ce qu’elle était vraiment et rien d’autre. Exténuation inéluctable, la jeune voleuse allait produire une chose qu’elle n’aurait jamais crue durant toute sa vie. Son instinct de survie avait pris place, elle ne supportait plus d’être traité ainsi alors que son corps s’affaiblissait dangereusement, jeune fille gracile qu’elle était. Par un dernier élan d’énergie, Yoo-na avait dirigé grossièrement la main de l’homme qui lui tenait le poignet vers elle avant de le morde de toutes ses forces tel un sale cabot, c’était presque ce qu’elle se considérait, réagir comme un animal en danger de mort. Elle avait puisé toute son énergie dans cette morsure avant de s’écrouler lourdement sur le sol en béton, la bouche légèrement en sang par ce dernier. L’ancienne pianiste n’avait même plus la force de se relever ou de fuir, ses jambes flageolant, son poignet était enfin libre, libre mais marqué par la violence de cette prise. On y pouvait observer des marques. Des bleus se mélangeant de verts et de teinture violâtre, telle une aquarelle où les pigments s’y mélangent. À moitié recroquevillée au sol, elle osait enfin le regarder dans les yeux, des yeux qui se plissaient subtilement marquant son état actuel.

- Je suis… désolée. S’excuser dans ce genre de situation, du Yoo-na dans toute sa splendeur, elle se trouvait tellement ridicule, à s’excuser auprès d’un homme aux mauvaises intentions à première vue et qui semblait également se tromper d’ennemi. Alors que de l’autre côté, elle a été l’autrice de cette fâcheuse situation en voulant le voler d'un de ses biens.

PRETTYGIRL

Ven 28 Jan 2022 - 20:05

Entre prévus et imprévus

Feat. @Lim Yoo-na

Le juste milieu de ce dont ils avaient besoin

Caïn avait rarement la supériorité sur ces ennemis, car Caïn était un être inférieur, une créature pathétique. Et comme tous êtres de ce genre, quand il avait l'occasion d'exercer une certaine forme de pouvoir, ici en l'occurrence celle de la violence physique. Il ne s'en priva pas, et en ressentait même un certain sentiment de contentement. C'était les bas instincts de Caïn, les viles et obscures, qui l'emportaient au loin sur leur sombre rivage. Loin de la morale, loin du bien pensant, de l'amour et de la bonté. Et peut-être qu'il se défoulait un peu aussi.
Légère torsion qui fait se repliait d'avantage la jeune femme sur elle-même, douleur et détresse se lit dans sa posture tandis que son regard est bas, tourné vers le sol. Comme si c'était ça place. Elle était un catalyseur vivant de la faiblesse humaine sous sa forme la plus pure, et pour Caïn la plus répugnante. Si parfaite et si lisse qu'il pouvait y voir un reflet de la sienne, de celle qu'il essayait vainement de fuir par tout les moyens sans pour autant y parvenir. Une course sans fin, une torture infinie et une lente agonie.

Les aveux de la voleuse, enfin. A peine audible, durement sortie, avec une certaine honte dans les mots qu'elle exprimait, aurait-on dit. Savoir qu'elle n'en avait qu'après son téléphone surpris franchement bien. Bien plus que si sa folle paranoïa s'était révélé exacte et qu'elle s'était changée en surnaturelle surpuissante sous ces yeux. Un simple larcin de rue... Une simple jeune ville, un vol rien de moins banale ... Elle ne travaille pour personne. Un acte isolé. D'une humaine ? Ce n'est que maintenant que Caïn y songe, véritablement. Dans un monde peuplés de milliers d'humains, il ne les voit que comme des ombres anonymes, sans intérêt, ni substances. Caïn à était élevé et à grandit dans une famille surnaturelle, avec des valeurs surnaturelles, entourait d'être surnaturelle. C'est cette communauté là seule qu'il considère et qui à de la valeur à ces yeux. Les autres n'ont qu'à faire leur preuve, prouver qu'ils sont dignes. Sa surprise le fit cesser sa torsion, et il s'apprêtait à relâcher lorsque cette baisse dans sa garde permis à la voleuse d'effectuer un mouvement qui apporta le dos de sa main à porter de ces dents.

Une fulgurante douleur finit par faire lâcher sa prise à Caïn. Mélange de colère et de vif souffrance, le Stonegold se recule alors avant de lâcher un juron quelconque. Il presse le dos de sa main en sang avec l'autre, dardant son regard de fer sur la voleuse qui s'est écroulée sur le sol. Mais au delà de la simple colère, lorsqu'il voit la jeune femme dans sa vulnérabilité qui se complait en excuse, dans son dégout une forme de compassion commence à naitre. Cette façon de s'excuser, avec cette fois si pitoyable emplit de tristesse, de désespoir et d'un vide aussi noir que le néant lui-même. C'était comme se revoir lui-même, se revoir se morfondre en excuse pour ce qu'il était, ce qu'il ne serait jamais ... Caïn se redresse alors complètement, stoïque, il avance de quelques pas vers cette forme abaissée qui ne fait que fixer le sol. Puis il s'accroupit, simplement, pour la toiser, d'un regard où se confondait émotions contradictoires et intérêt nouveau.

"-Tu veux survivre, et tu te bats pour ça. Pas d'excuse à avoir." répliqua Caïn de son ton cinglant d'acier qui ne souffrait qu'aucun retour, ni remarque. Le Leader de l'Ordre ne pensait déjà d'ores et déjà plus à la tentative de vol en elle-même. Mais plus au moyen mis en œuvre par son exécutrice. Sa discrétion. Sa quasi-invisibilité, cette capacité à passer inaperçu dans le décor. Caïn méprisait les humains, comme on le lui avait enseigner, comme il avait finit par le constater de lui-même, néanmoins il n'était pas aussi extrémiste que ce que son organisation pouvait laisser croire. Si certains humains avaient quelques choses à apporter, de concret et qui puisse avoir une quelconque valeurs pour eux, les êtres surnaturelles, alors peut-être qu'ils méritent un peu de considération. De considération, et d'intérêt. "-Tu penses que tu aurais retirer combien de mon portable ? Cinquante dollars ? Peut-être Cent avec de la chance et un revendeur compatissant, à la rigueur. Le risque ne vaut pas le cout. Mais tu aurais facilement pu réussir ce tour de main, tu as jouée de malchance, c'est tout. Je trouve que tu as un certain ... Potentiel." finit par lâcher Caïn tandis que sa main saine mais souillé de sang, alla se perdre quelques part dans les poches internes de son complet. Laissant son autre main inerte, gouter les quelques gouttes de sang que la morsure de la voleuse lui avait arracher et dont elle gardait toujours une trace sur les lèvres. Il n'en ressortit rien d'autre qu'un portefeuille simple et élégant, de cuir noir, dont on entendit les frottements et bruissements à mesures qu'il le manipulait et pour peu qu'on tendait l'oreille.

C'est alors que Caïn laissa tomber sur le sol sale de cette ruelle de Washington, une dizaine de billet verts, centaine de dollars qu'il ne compta pas. L'Argent avec un grand A n'avait que peu d'intérêt pour le Stonegold qu'il était et qu'il sera toujours. Il était né riche, et il avait continué à faire fructifier cette fortune, n'étant capable de rien d'autre dans la vie. Mais ce n'était pas pour autant que Caïn était une personne matérialiste. Et cela ne voulait pas non plus dire qu'il était altruiste non plus. Caïn n'était pas un philanthrope, il utilisait l'argent tel une ressource, un moyen pour arriver à ces fins. Un pouvoir que l'humanité lui avait confié tel une cuillère dorée qu'on vous placer dans la bouche à la naissance. "-Tu as l'air d'une voleuse avec beaucoup de scrupules. Mais tu pourrais faire une excellente espionne. J'aurais du travaille pour toi, beaucoup. Et je ne manque pas de moyens, comme tu peux le constater. Je te propose d'utiliser tes capacités naturelles au mieux, réfléchis y sérieusement ou déguerpis immédiatement." termina Caïn en se relevant, laissant son ombre baigné la forme recroquevillé, faible et vulnérable, seule face à sa décision.

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