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V. Raina Dragonstone
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rainyria - RAINYRIA II ✺ into the gray of my day old tea P1ex



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Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 153
Âge : trente ans
Nombre de dés : trois dés
Résidence : phoenix, arizona
Profession : jeune avocate spécialisée dans le droit des femmes et de la famille
Faceclaim : elizabeth debicki
Pouvoirs/capacités : gorgone de niveau deux
Crédits : (c) huntingpearls pour l'avatar
Disponibilité RP : disponible ✺ (6/6) valkyria, iago, river, caliban, altaïr & holly
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn & ciarán (oupsie)
Points : 322
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Mer 8 Sep 2021 - 19:16
into the gray of my day old tea

“What must it be like
To grow up that beautiful?
With your hair falling into place like dominoes
My mind turns your life into folklore
I can't dare to dream about you anymore”

   

   
Les fils sont visibles, dans la réparation qu’elles opèrent. Les matières sont différentes, les couleurs de tissu aussi. Pourtant l’aiguille enchaîne ses boucles, ses nœuds, elle avance maladroitement et relie les deux rives autour du fossé. Lentement, mais sûrement. Tout comme l’aiguille que Raina plonge dans la chair de Valkyria pour refermer une plaie que l’intéressée tient résolument entre deux mains. Ça fait longtemps qu’elles ne se sont pas touchées, les deux cousines. Il y a eu des effleurements, en se croisant pour prendre le sucrier ou le pot de lait, un réflexe de main posée sur l’épaule en pointant le doigt vers un livre en particulier. Mais la plupart du temps, elles sont à distance, comme des corps étrangers irréconciliables. Là, le même sang tâche leurs peaux, elles raccommodent les mêmes dégâts, la même chair. La chair Dragonstone. Un exercice qu’elles connaissent bien, pour avoir déjà dû se secourir l’une l’autre. Mais aujourd’hui, peut-être pour la première fois, ce n’est pas une obligation.

Il y a toujours de la méfiance, de l’hésitation dans la manière dont elles se regardent. Mais elles savent toutes les deux que si elles devaient se faire du mal, elles ont de bien meilleures armes que des accessoires de couture. Les vraies aiguilles, c’est celles qui leur perforent la conscience et qui clouent leurs poignets au mur depuis l’enfance. « Elle t’a pas loupé » souffle Raina, concentrée sur son ouvrage. Elle-même n’a jamais vu Valkyria se battre à l’Hydra, ce club dont elle sait que sa cousine y passe souvent pour gagner l’argent qui lui permet de survivre. Elle a failli lui dire, quand elle a appris, que miser encore une fois sur la violence pour gagner son pain n'est pas le meilleur moyen de se racheter une conscience, mais elle s’est tue. Après tout, elle n’est pas vraiment en position de la juger. Si elle n’était pas à moitié statufiée, peut-être qu’elle aussi apprécierait d’aller taper sur des gens pour se défouler. « Tu peux couper le fil » elle rajoute après un instant de silence. Un travail d’orfèvre à trois mains, sur cette toile tuméfiée qu’est la cuisse de la dragonne, longue plaie désormais refermée. Un travail loin d’être parfait, mais que personne d’autre n’aurait pu faire. Il y a un peu de sang sur le canapé, mais Iago leur pardonnera. Enfin, il pardonnera à Raina.

La gorgone se recule une fois son œuvre terminée, et laisse un serpent se glisser hors de sa chevelure pour emporter la trousse de couture dans sa queue avant de ramper jusque dans l’autre pièce. Valkyria ne lui accorde plus un regard, elle s’est habituée. « Tu as pensé à ce que tu vas faire, quand tu seras libre ? » La question lui brûle les lèvres depuis six mois sans qu’elle n’ose la poser, parce que parler de liberté serait se faire de sacrées illusions. Valkyria sera toujours traquée par les Dragonstone, parce que l’héritage repose sur ses épaules. Mais elle peut fuir, et peut-être même qu’elle peut vivre, quitte à regarder par-dessus son épaule de temps en temps. Raina a du mal à imaginer sa cousine travailler dans une chaîne de fast-food ou à l’accueil d’un cinéma, toute sa vie, son existence entière a été dévouée à Velaria et à la couronne qu’elle est un jour supposée porter. La vraie vie est un nouvel obstacle entre le rêve d’enfant qu’elle s’est fait et la réalité de ce qu’elle est devenue. Elles n’ont jamais reparlé de l’offre de Raina et de ses sœurs gorgones de faire de faux papiers et d’organiser sa disparition, toutes concentrées qu’elles étaient sur l’affaire Kovacs. Mais maintenant que le chantage est terminé, et que leur famille fomente sûrement leur plan B, elles ont un coup d’avance. Minime, mais suffisant pour réfléchir au prochain.
   

   
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rainyria - RAINYRIA II ✺ into the gray of my day old tea Empty Re: RAINYRIA II ✺ into the gray of my day old tea

Sam 12 Mar 2022 - 17:59
Il y a beaucoup de choses auxquelles Valkyria n'est pas habituée dans sa nouvelle vie, et parmi elles, la plus difficile à accepter est sans aucun conteste la défaite. Le premier responsable de cet état de fait est sans aucun doute son orgueil démesuré, mais il faut croire que la Dragonne y est trop attachée pour le forcer à redescendre ne serait-ce qu'un peu. Ces petites joutes clandestines, c'était supposé être un moyen facile de gagner de l'argent pour une combattante de son niveau ; et  à cause de cette fille, la voilà qui s'est traînée chez Raina plus pauvre qu'avant, après avoir rassemblé tant bien que mal les petits morceaux de sa dignité. Une dignité que, d'ailleurs, sa cousine n'épargne pas non plus. « Elle t’a pas loupé.
Nan, tu peux le dire, maugrée la perdante en grimaçant tandis qu'elle s'efforce de maintenir proches les deux côtés de la plaie que la Gorgone recoud. Mais c'était un coup complètement déloyal. »
Et ça, c'est complètement de la mauvaise foi.

La main de Raina est fraîche sur sa peau échauffée par la douleur, et le contact précautionneux  est indéniablement bienfaisant, malgré les difficultés que peut encore avoir l'Héritière à l'idée d'accepter de l'aide, et plus particulièrement de laisser quelqu'un planter quelque chose dans sa peau. Cette position de faiblesse ne lui plaît toujours pas, mais elle est consciente que si Raina lui avait voulu du mal, elle aurait pu se donner bien moins de peine que cela pour lui en faire ; à commencer par la laisser se démerder avec Kovacs, dont la Dragonne est bien contente d'être enfin débarrassée, grâce à Raina. Un peu comme cette blessure et un peu comme les dizaines de détails pour lesquels Valkyria a eu besoin d'aide ces derniers mois. Le texto le plus étrange de sa vie a sûrement été celui qu'elle a envoyé à la Gorgone pour lui demander comment utiliser le lavomatic du quartier. « Tu peux couper le fil.
Merci. »
C'est dit du bout des lèvres, mais sans délibération interne et interminable pour déterminer si oui ou non il est nécessaire qu'elle fasse l'effort d'arracher à sa bouche ce mot si difficile à prononcer. Certaines choses ont donc bel et bien fini par changer, note-t-elle avec un brin d'amusement tandis qu'une petite lame de pierre apparaît au bout de son index pour achever la suture. Le matériel est ensuite rangé et emporté par l'un des serpents de Raina, que Valkyria ignore. Pour une raison qui lui échappe, elle a l'impression que ces reptiles la regardent de travers dès qu'elle pose les yeux sur eux, alors autant s'épargner ça.
Retenant un soupir douloureux lorsqu'elle relâche sa cuisse blessée pour s'adosser mollement dans le fond du canapé, Valkyria ferme les yeux un instant. Ce combat l'a épuisée ; pour rien, puisqu'en plus elle a perdu. Elle ne va pas pouvoir retourner se battre avant un moment, le temps de la cicatrisation. Les prochaines semaines vont être pénibles, songe-t-elle avant de tourner la tête vers Raina, à laquelle elle s'apprête à proposer du thé. Lorsqu'elle vient ici, c'est souvent elle qui le prépare, en clin d'œil plus ou moins volontaire à sa première et presque désastreuse venue. « Tu as pensé à ce que tu vas faire, quand tu seras libre ? l'interroge la Gorgone avant qu'elle n'ait pu rassembler son courage à l'idée de se lever, et donc de mobiliser sa jambe blessée. »
La question prend la Dragonne par surprise. Libre, c'est un concept un peu abstrait. Ne l'est-elle pas plus maintenant qu'au cours de toute sa vie ? Le sera-t-elle davantage, un jour ? La question suppose que oui ; elle lui demande, en tout cas, d'imaginer ce qu'elle ferait si ce devait être le cas. L'exercice est compliqué : Valkyria n'a jamais été très douée pour avoir ses propres rêves. « À vrai dire, non, dit-elle en fronçant légèrement les sourcils pour essayer de se prêter au jeu. J'ai même du mal à me figurer ce à quoi ça pourrait ressembler. »
Être libre. Ça impliquerait de ne plus devoir se cacher, d'avoir une vie dont il faudrait... faire quelque chose, sans doute. « Je comptais sur l'Hydra pour m'offrir de belles perspectives d'avenir mais de toute évidence, je me suis surestimée, ajoute-t-elle avec un sourire cynique, suggérant une suite qu'elle ne prononce pas. »
Qui ça étonne ? L'Héritière apprend doucement l'autodérision, mais elle n'est pas encore certaine de bien prendre le fait que d'autres rient de ses plaisanteries vaseuses à son propre sujet. Chaque chose en son temps. « Toi en revanche, tu aurais pu être médecin, ajoute-t-elle en désignant sa blessure recousue, avant de lever la tête vers un tableau accroché au-dessus d'un petit buffet, plus loin dans la pièce. Ou peintre, d'ailleurs. »
Parce que ce n'est pas Iago qui a créé tout ça, a-t-elle fini par apprendre avec beaucoup de surprise et un peu de honte, aussi. À croire qu'elle était vraiment incapable d'accorder le moindre mérite à Raina avant d'arriver ici. « Comment tu as fait, toi ? demande-t-elle en posant les yeux sur le visage de sa cousine. Pour choisir, je veux dire. Pour décider quoi faire quand tu as dû... recommencer. »
Le dernier mot qu'elle prononce est un peu étranglé, et ses yeux se détournent immédiatement. Sa responsabilité dans le nouveau départ de la Gorgone n'est plus à prouver auprès de personne, et c'est peut-être déplacé de poser cette question sachant que c'est de sa faute si, au final, Raina n'a pas vraiment eu le choix. Il a bien fallu qu'elle se débrouille, mais elle l'a fait, elle. Elle a réussi, et si Valkyria n'a désormais plus aucun mal à le croire, elle aimerait bien connaître la formule magique qui a rendu tout ça possible - ou du moins, elle espère qu'il y en a une, parce que si c'est à la seule force de caractère que Raina en est arrivée là, ça n'augure rien de bon pour quelqu'un dont le plus grand problème était, il n'y a pas si longtemps, de savoir si le service de chambre serait convenable.
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