ERITRIZ ✢ are you ready for it?

Ven 28 Jan 2022 - 12:53

are you ready for it?

“Knew I was a robber first time that he saw me
Stealing hearts and running off and never saying sorry
But if I'm a thief, then he can join the heist
And we'll move to an island”

C’est Lucrecia qui lui a recommandé. D’habitude Bea met un point d’honneur à ne pas bosser avec les plus jeunes mais la voleuse s’est portée garante et de toute manière elle a besoin de quelqu’un. Personne dans son entourage habituel n’est disponible, échaudé par les échanges à flux tendu autour de Blackwater, de la sécurité et de la méfiance qui se renforce autour des surnaturels étant donné les évasions. Quelque chose est prêt à exploser – impossible de savoir où, quand, comment, mais ça vient, la zouwu en est persuadée. Néanmoins, ce n'est certainement pas ça qui va l’empêcher de poursuivre ses activités, tout particulièrement au vu de sa situation financière fort peu mirobolante. Lorsqu’elle confrontera Stella, peut-être qu’elle empruntera un ou deux de ses colliers brillants qu’elle porte autour du cou et avec lesquels elle prévoit de l’étrangler.

Elle ne peut pas s’empêcher de se méfier d’Erin quand la jeune fille arrive – elle ne sait pas grand-chose d’elle, mais ce n’est pas pour ça qu’elles sont là. Planquées derrière le grand bâtiment blanc, Bea pose sur l’humaine un regard sévère. A choisir, elle aurait préféré avoir quelqu’un comme elle, mais les capacités de combat qu’on lui a vanté leur seront certainement utiles. « Tu as bien regardé les plans de l’intérieur ? Il faut juste que tu arrives à les convaincre de t’emmener au sous-sol, là où il y a la porte dérobée – tiens, j’ai tes papiers. » Il y a quelques jours, Bea lui a déposé les instructions dans une boîte postale du centre-ville, a surveillé jusqu’à ce que la gamine les récupère. Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle ait compris, parce que leur sortie en dépend. Elle lui tend une chemise remplie de documents falsifiés, d’extraits de comptes et de contrats signés avec l’organisation qu’elles sont sur le point de dépouiller, avec une fausse carte d’identité. « Si t’es pas sûre de toi, il faut me le dire maintenant. On ne peut pas se permettre d’erreur, ils sont pas cons là-dedans, c’est pas comme les incapables qui gèrent les banques humaines. » De fait, la Super Capital Funds Agency, SCFA pour les intimes, est l’une des agences d’investissement les plus cotées auprès des surnaturels – et il y a fort à parier que la sécurité est tout à fait à la hauteur de ce que l’on peut en attendre.

CODAGE PAR AMATIS

Sam 29 Jan 2022 - 10:50

Are you ready for it ?

Tu n'étais pas prête pour ça.

Pourtant, c'est bien la dernière chose que tu as dites à Lucrecia quand elle t'a proposer pour un job. Tu avais eu envie d'aller l'envoyer balader. Lui dire de demander à quelqu'un d'autre. Parce que tu n'avais pas la tête à ça. Ni à rien d'autre. Mais elle avait dit que je n'avais aucune raison de refuser. Et dans le fond, tu savais que tu lui devais quelque chose depuis qu'elle t'avait sortie d'une embrouille dont tu étais responsable. Tu lui devais quelque chose et tu n'aimais pas avoir des dettes. Avec qui que ce soit.

Tu n'étais pas prête pour ça.

Tu étais venue jusqu'à la femme qui avait besoin de tes services. Tu n'écoutais presque rien de ce qu'elle te disait. Elle te l'avait dit tout un tas de fois que tu avais envie de te boucher les oreilles jusqu'à qu'elle est terminée. Tu n'avais rien en tête. Pas de plan. Pas la moindre idée de ta venue ici. Tu ne pouvais penser à rien d'autre qu'aux décombres de ta vie. Un frère disparu et présumé mort. Une sœur venue de nul part. Isaac qui était injoignable. Tu avais l'impression qu'on était en train de t'abandonner et cela te terrifiait au plus au point. Tu ne pouvais plus. Ton cœur te faisait trop mal. Ton âme te faisait trop mal. Tes sentiments te faisaient trop mal. Tout. Tu avais mal partout et tu avais aucun moyen de vivre avec une douleur pareil.

- Arrête de me parler comme si j'étais une enfant. Je sais ce que j'ai à faire.

Non, tu ne savais pas. Tu ne savais rien. Ton corps était en pilote automatique. Tu sortais de l'endroit ou tu étais dissimulé avec Bea. Passant près d'une poubelle, tu jetais les documents sans un regard vers la zouwu. Tu affronterais sa colère plus tard. Tu ne réfléchissais plus. Tu ne pensais plus. Les deux hommes qui gardait l'entrée du bâtiment te jetaient un drôle de regard. Le genre de regard que tu connaissais par cœur. Le genre de regard qui disait qu'une gamine comme toi n'avait rien à faire. Ta lame que tu soigneusement avec toi permit d'en mettre un hors service. L'entaille sur sa jambe saignerait trop s'il tentait de se lever. Son camarade finit par être assommée, retournant sa force de gorille contre lui. D'un coup puissant, tu détruisais les talkie-walkie qu'ils avaient tous les deux. Grâce à ton entrainement chez les Chasseurs, le digicode ne te posait pas de problème. Tu réussi à pousser la porte et à entrer dans le bâtiment.
Non, tu ne connaissais pas la subtilité. Non, tu n'avais pas l'intention de t'arrêter. Tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais rien stopper. Tu trouvais que c'était plus facile de ne plus écouter ses sentiments. Même si les erreurs te rattraperaient tôt ou tard.

Tu n'étais pas prête pour ça.

Non, tu le savais très bien. Et si Bea l'avait su, elle ne t'aurait jamais laissé entrée. Maintenant, le loup était entrée dans la bergerie. Et plus rien ne l'arrêtera. Rien du tout.

@Beatriz Barbosa

Lun 14 Mar 2022 - 16:47

are you ready for it?

“Knew I was a robber first time that he saw me
Stealing hearts and running off and never saying sorry
But if I'm a thief, then he can join the heist
And we'll move to an island”

Si, tu es une enfant, alors redescends avant de faire n’importe quoi. La zouwu se tait mais n’en pense pas moins, il n’y a rien de plus agaçant que les louveteaux qui prétendent être des prédateurs sans pitié avant même de savoir hurler. Toute la bonne foi que Beatriz pouvait encore accorder à Erin s’évapore instantanément dès lors qu’elle voit la jeune fille jeter ses plans méticuleusement annotés dans la poubelle la plus proche. La témérité de l’humaine va les faire tuer toutes les deux, et elle a encore beaucoup trop de choses à régler avant de passer l’arme à gauche. L’espace d’un instant, la funambule considère sérieusement l’idée de foutre le camp d’ici, laissant l’insolente se faire inévitablement attraper, mais elle en sait déjà trop, et même si sa manière de traiter ces deux gardes n’était absolument pas dans le programme élaboré, et bien malgré elle, la zouwu a un faible pour les jeunes idiots. Ils ne sont pas sans rappeler sa propre arrogance, dix ou quinze ans auparavant.

Alors non, ce n’était pas ce que Beatriz avait en tête lorsqu’elle lui a demandé de faire diversion, c’était un risque inutile et une bêtise profonde, mais elle aurait tout le temps de lui hurler dessus lorsqu’elles seraient sorties d’ici. Une fois transformée en rat au poil ébène et duveteux, elle se faufile à la suite d’Erin. Tandis que cette dernière tient en joue l’attention des quelques personnes à l’intérieur — à vue de nez une dizaine, avec les employés — s’introduit derrière le comptoir où les hôtes et hôtesses, trop accaparés par la scène orchestrée par Erin, ne remarquent pas sa présence. Ce n’est pas très difficile, à partir de là, de grignoter les fils qui alimentent l’alarme silencieuse. Satisfaite, elle retrouve son apparence humaine dans les cris de stupéfaction. « Je vous emprunte ça » lança-t-elle à l’employée la plus proche, qui portait un long pull qui aurait le mérite de dissimuler sa nudité. « Maintenant, vous allez tous être très mignons et donner vos appareils électroniques à la dame. Si tout le monde est sympa, vous rentrez à temps pour dîner. » Beatriz échange un regard entendu avec Erin puis contourne le comptoir rapidement et s’empresse d’aller bloquer les portes d’entrée avec les statues décoratives non loin ; il n’y a aucun doute que d’autres gardes de sécurité, alertés par les hurlements, vont bientôt débarquer depuis la salle de contrôle. Impossible de désactiver les caméras de sécurité au préalable, et elles en auront peut-être besoin par la suite.

CODAGE PAR AMATIS

Mer 16 Mar 2022 - 10:23

Are you ready for it ?

Les gardes sont une simple formalité. L'effet de surprise de voir une gamine a joué en ta faveur. Tu n'as pas le temps de te rendre compte des deux corps qui sont sur le sol. Tu n'as pas le temps de voir les dégâts que tu leurs a infligés avant de pénétrer dans le bâtiment. Une fois à l'intérieur, tu réussi à rassembler les quelques personnes qui étaient dans le bâtiment, ignorant encore qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Pour l'occasion, tu avais pris avec toi un pistolet, tu te disais que ton petit couteau n'aurait pas assez de poids pour impressionner qui que ce soit. Tu avais déjà manipuler les armes à feu, bien qu'elles sont beaucoup discrète que tes fidèles armes blanches que tu utilises habituellement. Ayant rassemblé la petite dizaine de personne avec un flingue pointé sur eux, tu remarqua la présence de Beatriz, se retransformant en reprenant une forme humaine.

Lucrezia t'avait parlé des talents de Bea, comme elle avait dit à la zouwu ce que tu savais faire. Même en étant humaine, tu avais déjà quelques notions sur ses créatures capable de se transformer en n'importe quelle animal. Déjà, tu attrapais les appareils électroniques des gens terrifiés que tu mis dans un gros vase en métal. Tu trouvais que tous les objets étaient d'un goût franchement douteux mais tu n'avais pas le temps de critiquer quoi que ce soit. Quand l'un des otages essayait de s'éloigner du groupe, voulant sans doute jouer les héros téméraires, l'arme se retrouva sur son front.

- Retourne avec les autres si tu veux revoir ta famille ce soir !

L'homme retourna avec les autres, sachant que tu étais tout à fait déterminé à mettre ta menace à exécution. Jetant discrètement un regard vers les caméras de surveillance, tu voyais que le couloir qui menait vers la salle des coffres étaient libre. Les gardes arriveraient de l'autre coté, donc l'endroit semblait dégagé. Te déplaçant de tel sorte pour arriver jusqu'à la zouwu, tu lui chuchotais quelque chose, de tel sorte que les otages restent ignorants.

- Si on déplace les otages jusqu'à une des salles des coffres, on sera tranquille pour faire ce qu'on a à faire.

Tu te souvenais des plans que Beatriz t'avait donné, la salle du coffre principale était là ou les biens étaient stockés. Celle qui était jusqu'à coté était presque vide, un endroit parfait pour y enfermer les otages avant de croiser les autres gardes. Cela permettrait d'avoir les mains libre pour le reste de la mission. Mais là encore, tu n'oubliais pas que tu n'étais pas seule dans l'histoire. Tu en avais déjà fais qu'à ta tête et tu étais prête à parier que tu en entendrais parler.

Laisse moi croire que je fais ce qu'il faut, malgré tout. Peut-être que je suis qu'une enfant insouciante à tes yeux. Mais c'est tout ce qu'il me reste.

@Beatriz Barbosa

are you ready for it?

“Knew I was a robber first time that he saw me
Stealing hearts and running off and never saying sorry
But if I'm a thief, then he can join the heist
And we'll move to an island”

Bea ne peut retenir un sourire devant l’autorité d’Erin, si jeune et pourtant convaincante face aux quelques clients qui donnent leurs portables avec diligence. C’est fou comme le rapport de pouvoir peut toujours s’inverser, les riches et les puissants qui s’imaginent que leurs rides leur confèrent l’avantage – ne savent-ils pas que ce sont les jeunes audacieux qui ont tout à perdre ? La zouwu la rejoint en quelques pas, tendant l’oreille dans sa direction. Ce n’est pas ce qui est prévu, les otages sont censés rester dans l’entrée, là où elles peuvent les surveiller à l’aide des caméras, mais elle a bien compris que Erin se fout complètement de son plan. Après tout, maintenant qu’elles sont à l’intérieur et qu’elles ont les lieux en tête, ce n’est pas complètement hors de question de s’adapter – laisser l’espace de l’entrée complètement barricadé et emmener les otages est peut-être un avantage pour la suite. « ¡vale! » acquiesce Bea en grognant. « On les emmène, mais souviens toi qu’on est pas là pour l’argent, alors ne touche à rien dans le deuxième coffre » C’est bien rare que la zouwu accepte une mission qui ne tourne pas autour du profit, mais après tout, l’information n’est-elle pas une commodité encore plus importante que l’or ?

Alors qu’Erin s’affaire avec les otages, Beatriz se dirige de nouveau vers le comptoir et arrache la tablette qui trône tout au bout, en dessous des panneaux utilitaires. En un geste, elle branche la micro USB confiée par Lucrezia et configure les réglages avant de retourner vers les otages qui arpentent lentement le couloir vers la salle du coffre désignée par sa coéquipière. « Allez plus vite, on a pas toute la nuit » elle peste en rattrapant Erin à la tête de la file, non sans donner un coup à l’arrière du crâne d’un jeune qui traîne à l’arrière. « Ça fonctionne : on a des yeux partout. » Et surtout sur la salle de contrôle désormais vide, si elle en croit la vidéo des quatre gardes qui courent dans leur direction à une vitesse alarmante. A vue de nez, il ne leur reste qu’une soixantaine de secondes pour enfermer les otages dans le coffre, mettre la sécurité hors de nuire et s’assurer qu’ils pensent qu’elles sont là pour le coffre principal. Si la direction de la banque se rend compte immédiatement que les centaines de terras de données ont été copiées depuis leur serveur central, ils sauront exactement qui a organisé la descente et pourquoi. Or, pour oser appeler leur mission une réussite, il faudra sortir en leur faisant croire qu’elles sont reparties bredouilles…

CODAGE PAR AMATIS

Are you ready for it ?

Ce ne sont que des humains, dans le fond.
Certains sont bons, certains sont mauvais. Certains voudront jouer les héros tandis que d'autres resteront à jamais dans l'ombre. Tu avais l'habitude de jouer le mauvais rôle. Tu étais devenue celle qui fait peur, celle qui terrorise. Celle qui inflige la peur pour ne pas à la subir. Celle qui vit avec une arme au creux de sa main parce que c'est la seule façon de survivre. Celle qui ne veut pas regarder derrière soi même si le présent est aussi terrifiant que le passé. Tu as arrêté d'être raisonnable, tu sais que tes choix finiront pas se retourner contre toi. Tu sais que ta vie n'aura plus le moindre sens. Parce que tu tente d'associer des souvenirs qui n'iront jamais ensemble. Parce que la gentille et douce petit sœur a arrêter d'espérer que le monde change.

60 secondes pour mettre les otages dans la salle des coffre.
60 secondes pour se confronter aux dangers et aux bruit de la course des gardes.
60 secondes pour que le plan soit une victoire ou un échec.

Tu ne connais pas Beatriz. Tu ne sais rien d'elle. Elle est zouwu par nature mais guerrière par choix. Elle n'a pas de compte à te rendre. Tu n'es rien à ses yeux mais tu aimerais être plus qu'une gamine à ses yeux. Tu ignore la raison. Le pourquoi du comment. Tu voudrais comprendre ton envie soudaine de te lier à elle alors que tu sais que tu finiras pas t'échapper. S'enfuir loin, aussi vite que tu le peux, emportant des billets dans ton sillage.
Les otages sont loin de ton esprit, enfermé alors que tu entend clairement leurs peurs et la panique qui se profile. Si le premier garde n'est qu'une formalité, son collègue se montre sans pitié. Tenant davantage à mettre à terre une fillette qui l'a assommé un peu plus tôt qu'à suivre les règles. Quelque tombe quand tu le frappe. Une croix. Un simple objet qui te plonge dans un torrent du passé aussi douloureux que compliqué. Tu perds de vue l'objet et le taser qui t'envoie une décharge qui te fait tomber sur le sol.

Tu n'es pas catholique. Tu ne t'ai jamais soucié de savoir si Dieu pouvait exister. Tu avais entendu ton paternel qui priait le soir, une fois qu'il t'avait souhaité de faire de beaux rêves. Tu te souvenais d'une vieille croix qu'il tenait contre lui quand il avait besoin de réfléchir. Ce minuscule bijou teintait de rouge quand les Chasseurs l'avait descendu. Ce même objet que tu avais revu chez Ambrose quand tu l'avais rencontré. Quand il étais devenu le frère que tu avais perdu. Quand tu étais partie loin de lui parce que ton âme t'interdisait de t'enfoncer dans les ténèbres. Tu ne croyais pas au Paradis parce que tu savais que tu n'irais jamais là-bas. Tu ne croyais pas à l'Enfer mais tu savais que c'était l'endroit ou tu iras quand ton heure serait venue. Quand tu feras face au Diable, tu le regarderas de face. Son regard dans le sien. Trop tard pour avoir des regrets, Erin. Trop pour regretter quoi que ce soit.

- Qu'on en finisse...

Tu ne baisserais pas les yeux la première. Tu serais là, ignorant le comportement de ta partenaire aux pouvoirs animal. Tu savais qu'elle pourrait filer, prendre l'apparence d'un minuscule rongeur et prendre le large. Prendre les informations. Laisser la gamine. Parce que c'était comme ça. Soit c'est toi qui abandonne les gens, soit c'est l'inverse.
Il a fallut 60 secondes. 60 petites seconde pour qu'une situation change. Pour que les instincts se réveille. Pour que le destin décide de s'en mêler. Mais tu ne veux croire en rien, seulement, la situation est plus compliqué que ça. Dieu ne connaître mon nom, tandis que même le Diable refusera ta compagnie.

@Beatriz Barbosa

are you ready for it?

“Knew I was a robber first time that he saw me
Stealing hearts and running off and never saying sorry
But if I'm a thief, then he can join the heist
And we'll move to an island”

Elles sont si proches, si proches de leur but. Mais Erin est une enfant qui se déguise en guerrière – Bea a passé tant de temps auprès de jeunes femmes qu’on croyait inoffensives, en lesquelles on ne croyait pas, qu’elle s’est toujours juré de ne jamais plus faire l’erreur de sous-estimer l’une d’elles. Tout agacée qu’elle soit, tout exaspérée parfois, elle tient la barre comme un compas de moralité. Néanmoins, Erin a besoin d’aide, besoin d’être défendue. « C’est chacun pour sa pomme » elle a prévenu la première fois qu’elle l’a contactée ; elle connaissait les risques, connaissait l’enjeu. Il n’y a pas d’honneur parmi les voleurs. Chacun pour soi, c’est comme ça qu’on réussit une mission, il y a toujours des dégâts collatéraux, ils ne peuvent pas se permettre d’être sentimentaux. Les otages sont dans le coffre, la voie vers la salle de contrôle est libre… Et elle doit choisir entre la sécurité du reste de leur plan et leur échappatoire, ou garder son acolyte en vie.

Une seconde.

Deux secondes.

Trois secondes de trop.

Bea rugit de frustration, et accourt vers Erin et le garde qui la tient en joue, interceptant son flingue avant qu’il ne puisse jouer de la gâchette. De toute sa puissance, elle donne un coup sur l’arrière de son genou gauche, et envoie valser son arme de sécurité une dizaine de mètres plus loin. Le craquement sinistre de l’os retentit presque à travers toute la banque. Sans ménagement, la zouwu attrape le bras de l’humaine et soulève sans mal son corps meurtri par les tasers. L’adrénaline leur permet d’atteindre la salle de contrôle, et Bea a à peine le temps de verrouiller la porte avant que des coups retentissent de l’autre côté. Elle se retourne et avise la grande armoire en métal remplie de boîtes et de dossiers. « Aide moi à déplacer ça, il faut qu’on bloque la porte si on ne veut pas se faire tirer comme des lapins » Elles sont vulnérables, là dans cette pièce fermée sans échappatoire. Ils n’étaient pas supposés savoir où elles allaient, la sécurité devait être complètement neutralisée. « C’aurait été une bonne idée de garder les plans plutôt que de les foutre à la poubelle, mija. On aurait peut-être eu une meilleure chance de s’en sortir. » ironise Bea en fronçant les sourcils. Elles sont dans le ventre de la bête, oui. Quand Erin lui donnera la puce électronique qu’elle a reçu par la poste quelques jours avant la mission, elles pourront récupérer les données. Mais elles n’auront aucun moyen de sortir – et désormais, les vigiles avaient eu tout le loisir d’appeler la garde nationale.

CODAGE PAR AMATIS

Sam 3 Sep 2022 - 16:40

Are you ready for it ?

Tu te disais que tu l'avais bien mérité. Bien cherché. Les ennuies te suivent à la peau. Mais tu avais toujours tout fait pour attirer ce genre de problème. Parce que tu te disais que tu avais trop perdu et que tu avais plus rien à perdre. Tu fonce, tu ne t'arrête pas à moins d'être à terre, incapable de te lever. Et c'est ce qui finit par arriver, cloué au sol par la décharge électrique qui te paralyse. Tu n'as pas envie de finir entre quatre mur, coincé derrière une cage tel un animal incontrôlable. Tu n'as pas envie qu'on te voit comme une gamine déséquilibré. Mais simplement, une survivante qui aura toujours tout fait pour survivre.

Tu te souviens de ce que t'avait Bea. Que vous devriez vous débrouiller seule si les choses se passaient mal. Chacun pour sa pomme. Tu connais la phrase fétiche des voleurs et des brigands. C'était mieux comme ça. Mieux pour elle. Mieux pour toi. Tu te sais que tu devras affronter la menace seule. Tu avais plongé chez les Chasseurs seule, tu terminerais la fin de ton voyage seule.
Le garde tombe, son arme virevolte loin de lui. Tu comprend que la zouwu n'a pas respecter son propre code. Qu'elle est revenu sur ces pas. Renonçant à la sortie qu'elle avait imaginé. Pour toi. Renonçant à partir sans toi. Renonçant à un potentiel trésor pour toi. Tu te laisse entrainer jusqu'à une pièce dont tu aides la jeune femme à verrouiller la porte avec une grosse armoire. Elle te dit que tu n'aurais pas dû jeter les documents et elle avait raison. Elle te dit que vous aviez plus de moyen et elle avait raison. Elle est la louve guerrière et sage tandis que tu n'es que le louveteau qui ne pense qu'à jouer.

- D'accord, j'ai merdé, ça va, pas besoin d'en rajouter.

Tu ne vois aucune fenêtre dans la pièce. La seule porte à été condamner mais tu ignores combien de temps ils vous reste avant l'assaut des gardes. Tu sais que tu n'as plus les plans, mais il reste un endroit ou tu possède une copie. Dans un creux de ton cerveau. T’imaginant les chemins et autres accès, tu t'approche d'une vielle grille d'aération. Peut-être un peu petit et sale mais tu avais déjà traverser des endroit plus étranges. Seul petit bémol : les barreaux en métal.

- Je crois que j'ai une idée. Bouge pas.

Tu regarde les étagères, des papiers et des petits équipements de bureau pour la plupart. Mais au fond, tu repère quelque chose qui t’intéresse davantage, des produits d'entretien et autre produit chimique. Un flacon capte immédiatement ton attention : acide phosphorique. Prenant le flacon pour le répandre sur le métal, tu vois le produit qui effectue tranquillement son travail en rongeant les barreaux jusqu'à que l'obstacle soit détruit. Faisant signe à ta camarade, tu lui dévoile votre issus. Un premier pas vers la sortie.

- Après toi.

Tu te disais que tu avais eu de la chance d'avoir pu regarder les épisodes de Prison Break. Même si tu n'avais jamais fais de prison, certains petites astuce pouvait s'avérer utile. Même si vous n'étiez qu'au début, il fallait bien commencer quelque part. Une évasion ne se fait pas en un jour, loin de là !

@Beatriz Barbosa

ERITRIZ ✢ are you ready for it?

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