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Ambrose Atkins
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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
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Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
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Dim 6 Fév 2022 - 1:41


VENEZ COMME VOUS ÊTES

🦋


Bip. Scratch. Tut. Blabla. Manager. Bip. Scratch. Vrrr. Tit. Tut. Au revoir.

J’avais réussi à me faire embaucher au MacDonald’s. J’ignorais encore pourquoi j’avais postulé ici. L’incident dans mon laboratoire m’avait fait perdre pas mal d’argent, et les assurances n’avaient rien fait parce que l’Amérique est grande et fait assumer les conneries des petits gens de mon genre. Alors, pour éviter de passer par la case procès, et potentiellement prison, j’avais préféré payer cash, vite, qu’on me laisse tranquille. Si j’étais encore confortable, j’avais l’angoisse d’un compte vide, quoiqu’il se passe. Voir mes économies diminuées me stressait. Et si je devenais pauvre ? J’osais assez peu l’imaginer. C’était dans une autre vie. C’était dans une autre réalité. C’était impossible.

Bip. Tut. Vrrrr.

Les steaks ne cuisent pas assez vite et le manager s’agace. Les machines font trop de bruit.
De mon côté, j’avais toujours une gueule cabossée et des béquilles. J’avais menti à mon entretien. Vous savez que la restauration avec des soucis de santé, c’est compliqué, c’est physique, blabla. J’avais inventé deux trois trucs. Oui j’ai fais le métier dans ma jeunesse, les études faut les rembourser, blabla. Ah, merveilleux, vous connaissez les normes d’hygiène du coup, blabla. Bien entendu, blabla. Super, alors vous retirez quand votre attelle, blabla ?
Dans une semaine, que j’avais dis, avec tout l’aplomb du monde.

J’ignore encore comment c’était passé. J’étais là, avec mes béquilles, à galérer dans les cuisines. Hors de question de me foutre en service, avec mon bandage sur l’arcade et mon pansement sur le nez.

« Je peux aller en pause ? Mon genou, vous sa-
- Ambrose, t’as été en pause y a trente minutes. »


Il fallait trouver une excuse primordiale pour partir en pause. Souvent, il suffisait que je chouine suffisamment sur mes blessures et ma pauvre condition. J’arrivais à gratter quelques avantages. C’était mal. Je le savais. Je savais que j’avais pas la meilleure morale du monde. Je m’en tapais pas mal. J’étais à la Nouvelle Orléans, désormais. Je connaissais plus personne. J’avais encore une réputation assez neutre. Je pouvais devenir une nouvelle personne.
J’avais assez peu décidé de devenir une personne agréable et moins odieuse, mais de tenter de trouver de l’espoir dans quelques scènes que je trouvais drôle. Je voulais continuer à avoir un salaire, et en faire le moins possible. Je resterais dans ce trou le temps nécessaire pour me barrer d’ici, de cette ville étrange, gouvernée par un nom maudit. J’étais ici pour continuer ma traque avant tout, et pas pour cuire des frites à longueur de journée.
J’avais un poste de travail où je pouvais m’appuyer sur un mur, un marche pied pour caler ma jambe. Même avec tout l’aménagement du monde, je n’avais pas envie d’être plus efficace.

A côté de moi, London Ashford. Je l’ai jamais vu avec la même couleur de cheveux, aussi inconstante que ma vie. Si j’ignore sa couleur naturelle, en revanche, je sais qu’elle sait pas faire la plonge. Il semblerait que l’eau lui arrive en pleine gueule à chaque fois. Je m’étonnais. J’avais jamais vu quelqu’un d’aussi peu doué pour faire la vaisselle. A ce niveau-là, je considérais qu’elle était douée dans la bouffonnerie.
Je l’aimais assez peu. Elle tirait souvent la gueule, mais je la comprenais d’un côté. Personne venait avec le coeur léger à l’idée d’assembler des burgers à longueur de journée.

Dans notre équipe, il avait une personne que j’aimais encore moins, et elle aussi. C’était le manager. Ben était assez petit, donc ça m’allait parce que je pouvais le regarder de haut. Ben hurlait pas mal. Certains disaient qu’on avait de la chance, les nouveaux, parce qu’à l’époque, il éclatait des poêles par terre. Alors, on haussait les épaules en se disant que Ben, s’il hurlait, s’il gueulait, s’il fulminait, on allait le faire exploser.

Je ne venais plus pour ma paie, à ce moment-là.
Je venais pour Ben.

« Je peux avoir une pau-
- Atkins ! »


Mon nom de famille hurlé, c’était une autre étape. Je continue à assembler mécaniquement des Big Mac. La salade, la tomate, le steak. La salade, la tomate, le steak, le fromage. Putain de merde, j’ai oublié le fromage du premier. Tant pis. Il y aura un pigeon dans l’affaire. Je travaillais pas en service. C’était pas moi qu’on enverrait pour gérer le conflit.
Puis.
Ça emmerdera Ben.

Dix minutes plus tard, je pars en pause. J’avais imprimé le règlement intérieur des locaux. J’avais bien décidé de cocher chaque case de la pire des manières. Je sors maladroitement une cigarette de mon paquet et la glisse derrière l’hélix de ma collègue.

« Je pars en pause, que l’autre bouffon soit content ou pas. Tu me suis ? »

J’aimerai partir de manière charismatique, mais le clic clac de mes béquilles me précède. Je pars néanmoins avec un léger regard derrière moi, pour vérifier si je pars seul, si j’emporte quelqu’un dans ma chute, ou si Ben me regarde.

J'attendais de voir s'il viendrait m'autoriser à prendre la fuite, m'autoriser à partir, ou si il allait assumer de ne pas être la main bitch de ce sujet, et que j'aurai eu l'initiative de partir de mon plein gré, en tant qu'Ambrose Atkins, main chick numéro deux.

 


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London Ashford
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Nombre de dés : Un.
Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.
Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.
Faceclaim : Billie Eilish
Pouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.
Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesque
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Lun 14 Fév 2022 - 20:55


cendrillonTop of the world but your world isn't real

fritesUne cigarette. Tout de suite. Tu as besoin de fumer, London, tu en as besoin comme jamais et tes jointures sont blanches à force de serrer et desserrer tes poings faute de nicotine à fourrer dans tes poumons. Tes doigts sont animés d’une vie propre, tantôt ils pianotent le plan de travail en aluminium, tantôt ils viennent tripoter la charlotte qui gratte ton crâne coloré. Et les bruits qui saturent l’espace, qui viennent prendre toute la place, le son bien régulier d’une machine bien huilée puis le fracas des plats en aluminium qu’on vient poser dans ton évier. Tu as envie de hurler, London, alors que tu fixes la vaisselle grasse et le robinet presque aussi grand que toi, cette poignée à ressort sur laquelle tu dois tirer et appuyer pour en faire jaillir l’eau à une pression indécente. D’autres auraient trouvé ça amusant sans doute, et c’est vrai que c’est pratique, le jet est amovible et la pression suffit à enlever le gros des traces. Oui d’autres auraient trouvé ça commode, quoi qu’un peu fatigant.

Well, I got rags instead of riches and all these dirty dishes

Pour toi, c’est un calvaire. Quand les gouttes ne viennent pas t’éclabousser, tu dois de toute manière mettre tes mains dans l’eau pour laver correctement les plats, et il semblerait que l’élément ait décidé de te punir pour les quatre mégots jetés dans une flaque à ta dernière pause, tandis que tu venais d’empoisonner l’air d’une fumée grise et âcre. L’eau se fait tour à tour brûlante et glaciale au point que même tes gants ne protègent pas ta peau et le robinet semble obéir à ses propres règles tandis qu’il te glisse des mains pour venir t’asperger toi ou un de tes collègues. Plus que jamais, l’eau est ton adversaire, ta némésis détestable, et elle ne te laisse aucun répit, jaillissant sur toi pour mieux exposer toutes tes failles dans une clarté divinatoire. Tu es en guerre, London, contre cet élément qui cristallise tous tes défauts, toutes ces parties de toi que tu rejettes faute de les contrôler. En guerre aussi contre ce manager mesquin qui a cru une seule seconde ce matin que ce serait une bonne idée de t’annoncer que tu passais du comptoir à l’évier.

I wish I had three wishes

Certes, tu faisais une piètre équipière face aux clients, avec ton air blasé et ta voix un peu trop rauque et sèche quand tu leur parlais. Et oui, tu as également déréglé sans le vouloir la machine à boissons, ce qui a provoqué un retard monstre et un affolement des écrans qui surveillent l’état des commandes et qui sont devenus rouges à force de retards, pour biper furieusement et vous mettre la pression. Oui, certes, il a fallu appeler à l’aide un équipier qualifié qui t’a gratifiée d’un regard accusateur, mais tu n’y es pour rien au fond, si l’eau s’agite en écho à tes émotions. Ce n’était pas ta faute après tout si cette cliente t’avait inondée de reproches en t’accusant de publicité mensongère parce que tu n’avais pas voulu refaire passer sa commande gratuitement après que quelqu’un l’ait sournoisement volée en profitant de son temps de réaction trop long. Tu as eu raison après tout de lui dire que ce n’était pas ton problème, qu’elle n’avait qu’à être attentive, qu’ici on est au fast-food, on va vite, on enchaîne sans aucun délai, prise de commande, préparation de commande, règlement de la commande, retrait de la commande, pas le temps de niaiser. C’est le royaume des speedy et les escargots s’y font écraser.

How did we get from the top of the world to the bottom of the heap

C’est la loi du plus fort, ou plutôt celle du plus rapide, et si elle ne s’y faisait pas à ce système capitaliste, qu’elle aille élever des lamas sur la Cordillère des Andes plutôt que de faire des réclamations. La vérité, London, c’est que tu ne pouvais pas la suivre dans son discours exaspéré sur ces voleurs sans scrupules, puisque toi-même tu avais déjà fait ce coup-là, sans te soucier une seule seconde des pauvres employés qui devaient se farcir la colère des clients floués juste après ça. La vérité, London, c’est surtout que c’était ta faute, tu n’avais pas vérifié le ticket au moment de tendre le sac, mais si vous n’étiez pas chronométrés, peut-être que tu serais plus attentive. Ou peut-être pas. On t’avait gentiment calée aux boissons après cet incident, et bizarrement dans les gobelets des clients les glaçons fondaient vite, mais tu t’en tirais bien avec la chaleur moite qui venait t’excuser. Oups vos glaçons ont fondu, monsieur ? Le réchauffement climatique, sûrement.

We've got to work, work to work this out

Et puis tu as explosé leur fichue machine à sodas, et bien sûr Ben a fini par en conclure que devant, ce n’était définitivement pas ta place. Il vaut mieux te cacher à l’arrière, comme on fait avec tous les employés un peu gênants qu’on n’ose pas virer parce qu’on ne saurait pas par qui les remplacer. Tu fais mal ton travail, London, mais c’est une mauvaise saison pour leur restaurant, ils ont acquis une mauvaise réputation et les employés ne font que passer, préférant démissionner au bout de quelques semaines pour la plupart. Alors on garde tout le monde, même les éléments perturbateurs, parce qu’une paire de mains maladroites c’est toujours mieux que pas de mains du tout pour faire les tâches ingrates. Venez comme vous êtes, on accepte tout le monde ici, c’est tout juste si les ressources humaines ne doivent pas ramper pour trouver des employés. C’est la crise, mais même avec tous les chômeurs, ils sont si mauvais qu’ils peinent à embaucher.

Pay day! It'll taste so sweet

C’est comme ça que tu t’es retrouvé là, London, sans savoir toi-même pourquoi à mesure que tu t’enlises dans la routine stressante et bruyante de ce travail. Le MacDonalds coule, menacé par l’iceberg de sa mauvaise gestion, et tout le monde est en effervescence, comme l’équipage d’un Titanic qui veut encore croire en sa toute puissance insubmersible. Ben est de plus en plus tyrannique et insupportable, de plus en plus contrôlant, un peu plus et il vous dira quand vous avez le droit de respirer ou de vous toucher le nez, histoire que vous le fassiez au bon moment et que ça ne nique pas la cohérence de l’équipe. « Magne toi un peu, London. On n’a pas toute la nuit, sauf si tu comptes rester après la close. » Il peut rêver s’il croit que tu vas rester une seule seconde de plus après l’horaire écrit sur ton planning, tu n’es pas des employés qui se font avoir avec des discours culpabilisants pour les pousser à rester plus longtemps, tant pis pour la paye supplémentaire, tu sautes toujours sur la pointeuse avant d’attendre la permission de rentrer.

I don't recall you mentioning the boss is such a creep

« Gngngngn onapatoutelanuihan » Tu marmonnes dans ta barbe, puérile, les yeux rivés sur la vaisselle qui s’entasse à un rythme effréné, une pile que tu stack tandis qu’il te semble que sur les plats est tracé en lettres de graisse urgent. Tu voudrais en avoir fini déjà, mais peu importe à quel point tu t’acharnes, tes mains gardent leur vitesse d’escargot. Elles s’agitent, surtout, tandis que ta frustration monte et que tu souffles bruyamment du nez à plusieurs reprises, à deux doigts de prendre le prochain plat rectangulaire gras qui te passera entre les mains pour le lancer contre le mur à l’autre bout de la pièce. « Eh, London, calme toi, respire, ça va aller. » Une collègue te lance alors qu’elle dépose un plat de plus sur ta pile, et tes yeux écarquillés se posent sur elle. Ah oui, Kelsi, Kelsi si observatrice, Kelsi si compétente, Kelsi si à l’écoute, Kelsi si elle s’occupait de ses oignons peut-être que tu n’aurais pas envie de lui balancer le plat qu’elle vient de te donner à la figure. « Ouais, merci du conseil ouais. » Merci pour tes compétences si utiles en sophrologie, Kelsi, mais là j’ai pas besoin de respirer profondément ou de répéter des mantras positifs. J’ai. Besoin. D’une. Clope.

Maybe there's a better way to fix this greasy mess

Et elle tombe du ciel, la clope, comme un miracle de Noël en plein mois de juillet, directement sur ton oreille tandis qu’on te propose une pause. Ce n’est pas un manager, c’est juste Ambrose, Ambrose que tu trouves un peu con, Ambrose avec qui tu seras pas pote, Ambrose avec qui t’as rien en commun sauf l’addiction aux tabac et la victimisation par Ben, Ambrose qui te propose une pause et qui vient crocheter la serrure de ta cellule avec ses béquilles assorties à ses cheveux dont la charlotte ne cache pas la flamboyance. Tu regardes l’heure sur le cadran numérique. 15h02. Dans huit minutes, tu es officiellement en pause, mais pour toutes les fois où les managers ont oublié de t’envoyer à l’heure, pour toutes ces fois où tu as joué les prolongations pour avoir ta pause bien trop tard, tu peux bien te permettre de partir un peu en avance cette fois. « Ouais. Attends j’prends à graille. »

I know it's a grind but I'm sure we can find

Tu retires tes gants jaune vif trempés et attrapes un burger à peine emballé par un de tes collègues avec un pouce en l’air et un sourire aux lèvres ouais trop cool merci d’avoir préparé ça pour moi allez salut et tu sors en direction des vestiaires pour ensuite déboucher à l’air libre, juste derrière le restaurant. Fébrile, tu t’accroupis au sol et tu sors un briquet pour allumer ta cigarette en regardant Ambrose faire de même, deux flammes jumelles trop attendues. Enfin. Enfin, tu respires, pour de vrai. C’est la seule bouffée d’air qui vaille, celle qui est assez impure pour toi. De ta main libre tu déballes maladroitement ton sandwich avant de mordre un grand coup dedans. « Oh putain c’est un Filet-O-Fish ! C’est dégueu, merde, y’a encore des gens qui commandent ça ? » Tu parles la bouche pleine parce que tu vas le manger quand même, en te plaignant pour la forme, mais tu as trop faim pour faire la fine bouche. Tu alternes bouchées et bouffées de tabac, en soupirant d’extase quand tu expires un nuage de fumée sombre.

A way to have fun while we get this job done

La tête renversée en arrière, tu observes les traînées que laissent les avions dans le ciel, étonnée qu’il y en ait toujours autant malgré les portails zouwus. Il faut bien que les riches se donnent l’illusion d’être au-dessus de tout le monde en les survolant calés dans des sièges première classe hors de prix. Ou alors cette histoire de produits chimiques pour endormir la population est bien réelle et les engins circulent à vide rien que pour confirmer le complot. Tu es sûre que ce bouffon de Ben y croit dur comme fer, tu le vois bien expliquer très sérieusement sa théorie avec son air supérieur. Tu ricanes un peu en imaginant sa tête quand il constatera que vous avez tous les deux quitté votre poste pendant qu’il avait le dos tourné. A moins qu’un collègue vende la mèche avant qu’il ne revienne, pour se faire bien voir, mais ils sont bien trop consciencieux et occupés pour avoir le temps de faire un aller-retour.

We can still save the summer if we work this out

« Ben va hur-ler. » Tu ponctues ton affirmation prophétique – tu vois souvent juste quand il s’agit de prévoir les réactions des autres à tes conneries – d’un petit rire nasal et d’un sourire ironique en direction d’Ambrose tandis que tu donnes encore un peu de tabac à tes poumons trop propres d’avoir attendu assez longtemps leur drogue pour en être nettoyés. Ce que tu n’arrives pas à prévoir en revanche, c’est la date à laquelle ils décideront d’enfin te licencier. Tu leur as déjà donné mille raisons et leur entêtement à te garder te donne autant d’ailes qu’une cannette de RedBull, te rendant invulnérable et toute puissante. Ils ont encore trop besoin de toi pour véritablement te reprocher tes torts et tu te sens grisée par cette réalisation, prête à flirter avec la ligne rouge pour savoir où elle est tracée. Oh oui, London, tu iras au bout de leur patience, tu feras toutes les frasques possibles en allant crescendo afin de voir jusqu’où exactement tu peux aller avant de faire exploser leur seuil de tolérance. Et tu as suffisamment confiance dans leur désespoir pour parier que ton licenciement n’est pas encore prévu pour demain.

Oh, yeah, London, you’re gonna work this out until you’re out of this work


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Sam 26 Fév 2022 - 23:49


VENEZ COMME VOUS ÊTES

🦋


I'm off the clock, the pressure's off

Je regarde plus les horloges, depuis que je bosse ici. J’ai compris que l’aiguille était une connasse, et que si elle avait envie de m’emmerder, elle le ferait. Je trouvais que les minutes étaient sacrément lentes, ici. Je tire sur ma cigarette pendant que je plisse les paupières. Et si la gravité de la Terre était différente ici ? Le temps passerait plus lentement à cause de l’attraction de la Terre qui fait mal tourner les horloges. Je me disais bien qu’il faisait parfois trop sombre pour un mois d’août à minuit. C’était anormal. Il y avait anguille sous rocher, baleine sous gravier, et j’enquêterais sur ce mystérieux phénomène.

« Putain, un Filet-O-Fish ?! Fais chier, ce midi, une grognasse m’a filé un Wrap, fous les boules aussi. »

J’allais observer tous ses faits et gestes. Il était hors de question qu’elle fasse des trucs étranges que ne contrôlerais pas. Elle l’avait fait exprès. Ce MacDonalds était malsain. Je pouvais entendre des chuchotements étranges de la part de mes collègues à tous les coins de couloir. Je valais mieux que tout ça, je le savais.
Je n’allais pas m’arrêter, je savais qui j’étais. Et si ces connards pensaient le contraire, c’était pas ma faute. J’étais victime d’une grande injustice, et j’étais avec ma pancarte invisible dans la cour du McDo, à fumer mon indus trop chère. Je venais de glisser sur l’oreille de London un billet de un dollar, j’espère qu’elle voyait à quel point je rampais pour être un peu sympa avec elle. J’étais une personne bienveillante envers elle, que je me disais.

Now my girl's what it's all about

Oui, je faisais cramer les steaks parfois quand c’était à elle d’assembler. Oui, je m’étais foutu ouvertement de sa gueule parce que sa technique de plonge était catastrophique. Oui, j’essayais de saboter toutes ses prises de décision en faisant le contraire. J’espérais pas être l’employé du mois. A vrai dire, plus près j’étais de la porte de sortie, mieux ça m’allait. Au moins, on avait ça en commun : notre haine de ce taf, on détestait Ben, et on savait pertinemment qu’on allait pas tenir l’été ici.
Alors, autant s’amuser.

« J’espère bien qu’il va gueuler. » Je ricane en sortant une deuxième clope et en tendant mon paquet. « T’as vu sa gueule, il doit être bien seul. C’est pas sa nana qui va le faire crier le soir, faut bien qu’on l’aide à se décharger la journée. »

Je soupire et regarde l’horloge digitale en haut de la porte. On a eu dix minutes d’avance, et on aura dix minutes de retard. J’allongeais le temps, parce que si elle bougeait bizarrement dans un sens, je pouvais l’utiliser comme bon me semblait aussi. J’aurai qu’à dire qu’on savait pas lire l’heure. J’avais besoin d’exactement deux cigarettes, pour repartir. Megan Fox des temps modernes avec mon jus de gingembre, la nicotine était mon moteur et London semblait aussi extatique à l’idée de fumer. On a arrêté de trembler, mais j’ai la mâchoire toujours serrée.

Everybody ready, going crazy, yeah we're out

J’espérais bien que Ben allait hurler. Voir son visage devenir tout rouge, l’entendre nous insulter auprès des managers comme si on entendait rien m’amusait. Il semblerait qu’il s’imagine être dans un salon secret, loin de tous les regards, à cracher sur notre gueule alors qu’on avait visibilité sur le monde.
Je savais que London n’y tenait pas spécialement, à ce travail. Elle avait aucune énergie à mettre là dedans, et elle avait la gueule de ceux qui en avaient rien à foutre. Je le savais, parce que j’avais la même. J’ai les paupières trop abaissées, et les cernes qui s’étendent jusqu’à mes joues. Regina la lèche cul nous remplacera pendant notre pause étirée, et ça sera tant mieux. Elle était arrivée en retard pendant un mois, et cherchait absolument à acheter sa rédemption auprès des managers, comme elle pouvait. Elle avait sûrement des gosses à nourrir, un crédit à la consommation à rembourser, parce qu’elle avait voulu un nouveau canapé pour poser son cul plus confortablement pour regarder la télé. Elle touchait jamais sa charlotte au travail, même pas pour se gratter le crâne alors que c’était un enfer.

Goodbye the rules, no summer school

« Attends, tu vas te marrer, mate moi ça. »


Je sors de la poche arrière de mon pantalon un petit papier. Une fois déplié, il est plein de pictogrammes bizarres avec des bonhommes qui ont l’air de faire des chorégraphies absurdes dans une cuisine. Il y a des textes à côté, mais ils n’ont aucun sens.

« C’est les règles pour les employés. Avant de me barrer, je propose qu’on fasse tout l’inverse. » Je la regarde en haussant les sourcils. « On. Parce que … Fais pas genre, toi aussi t’en as marre de ce trou. Et bordel, j’ai fais cinq ans d’études, c’est pas pour bosser ici. C’est la honte, putain. »

Il y en avait un paquet. Je sors de ma poche ma bague de pureté pour la remettre à mon doigt. On m’avait demandé de la retirer, et c’était hors de question. Je devais exposer mon bon respect des règles chrétiennes aux yeux de tous. Peut-être que Ben se sentira pêcheur, ensuite.
Je me dis que sûrement qu’il aurait pas eu de mal, à respecter l’abstinence. Il y en a qui ne le font pas par choix, mais par manque d’occasion de le faire. C’était sûrement son cas, avec son front trop large et froncé. J’ouvre la porte de la réserve et jette un de mes mégots au sol. L’autre atterrit dans une bouche d’égout.

En rentrant, je prends bien soin de claquer bruyamment la porte et de frapper sur une casserole propre. Jenny a envie de m’insulter, parce qu’il devra la relaver. C’était un travail sans fin, épuisant, d’organiser la vie de la plonge, ici. J’ai les mains plein de nicotine.  
Je m’en branle.
Atkins, faut te laver les mains quand tu sors. Je m’en branle. Les enfants de la Nouvelle Orléans boufferont des hamburgers au tabac, ici. Il paraissait qu’on foutait des pastilles anti vomitives sous les pains pour éviter que les gens gerbent leurs Big Mac. Les sanitaires sales me disent le contraire.

Clic clac clic clac sur le carrelage, je pourrais me casser la gueule sur un bout de salade et m’endormir dessus. A la place, je reprends tranquillement ma place en croquant dans une nuggets, l’air de rien.
Même elles, elles ont un goût de plastique. C’était sûrement un complot des végétariens pour convertir le monde à leur mode de pensée. C’était bien vu. J’avais des envies de partir vivre dans ma hutte et marcher pieds nus en chantant Kumbaya My Lord autour d’un feu de camp.

En attendant, le seul feu que je voyais, c’était celui des steaks qui ressemblaient à des semelles de chaussures, et qui cuisaient pas assez vite.

We're champions, we know it

 


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Sam 11 Juin 2022 - 14:07


cendrillonTop of the world but your world isn't real

frites
The real summer has just begun!
Let's rock and roll and just let go
Feel the rhythm of the drums
We're gonna have fun in the sun
Now that all the hard work, work is done!



Pièce qui se joue devant leurs yeux sidérés.
Comédie française.

Ambrose dans le rôle de la diva qui jette l'éponge.
En pleine scène.
Les rôles secondaires sont perdus.
Que faire ?
Déblatérer encore son texte appris par cœur.
Tant pis pour le sens, dira-t-on.
Ou improviser et dévoiler alors un véritable talent.
Tant pis pour les répliques et le dramaturge derrière.
Tant pis pour le metteur en scène et ses cheveux arrachés.
Les tiens sont déjà hors de la charlotte règlementaire.
Un bouquet de lilas dans l'atmosphère.
Si tu les colores, London, ce n'est pas pour les cacher.
Alors tant pis pour les fils mauves dans les frites.
Ils n'auront qu'à les enlever.
Un jeu d'enfant, au moins leurs gosses s'ennuieront pas.
Peut-être même qu'ils arrêteront de crier.
Les collègues s'offusquent et ton majeur se lève.
Sourire malicieux sur tes lèvres.
"Les règles d'hygiène putain !"
Fuck you, Robin.
"On se tue à les respecter, vous allez pas tout niquer"
Fuck you Jenny.
Garde ta cohérence pour toi, moi je préfère ma liberté.

"Ben va vous tuer…"
Fuck him.
Tu n'attends que ça en vérité.
Oh, we're just getting started
Enfant espiègle au rire retenu devant sa bêtise.
Sa colère viendra nourrir ton hilarité.
Sa haine fera grandir ta fierté.
Existence chaotique.
Chaos existentiel.
Tu te complais dans l'insolence.
Comme tout pitre de classe, tu cherches ton public.
Tu vises plus grand, plus risqué aussi.
Savoureuse adrénaline.
Le chat n'est pas là, les souris peuvent danser.
Tu montes sur le plan de travail.
Burgers écrasés sous les semelles.
Tu laisseras une traînée de ketchup dans ton sillage.
T'as pas ton enceinte sur toi.
Uniformes en carence de poches.
Son grésillant du smartphone.
Le son perce à peine au cœur du brouhaha.
Tant pis.
L'électro parvient à tes oreilles.
Mouvements cadencés sur la table.
Tu tiens le rôle principal.
Star à des années lumières de leurs cris.
Come and join the party
Invitation à tout plaquer.
Troquer pointeuse contre demi-pointes.
Seul Ambrose y répond.
La peur domine les autres.
Peur que Ben arrive, prévenu par un fayot.
Alors votre partie de Just Dance se muera en chat perché.
Everybody up!
Everybody rock it!

Quand il arrive vous partez.
Main dans la main, bras tirés.
Chasse à l'homme, chasse au trésor.
Un épisode de Dora grandeur nature.
Take it from the top!
And never ever stop it!

Première étape : la falaise des hyènes.
Tu gravis le comptoir, victorieuse.
Les hyènes te fixent, les griffes sur leur trésor.
TPE sous tes semelles, méli-mélo de chiffres.
Show 'em we can make some moves, hey!
Show 'em we know how to groove, oh!

Deuxième étape : la rivière aux crocodiles.
Tu sautes de rocher en rocher.
Les Happy Meal volent sur les tables visitées.
Pieds dansants et majeurs levés.
The very last time it's ever gonna be like this
It's the party you don't wanna miss!

Dernière étape : la plaine des rhinocéros.
Courir, esquiver, se moquer.
Les vigiles finiront bien par vous virer.
Mais avant vous vous serez éclatés.
Come on, everyone let's dance!
We can't let this moment pass!
Let's make this party last!


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Mer 3 Aoû 2022 - 23:19


VENEZ COMME VOUS ÊTES

🦋


La nugget me regarde. Elle est l’arme du crime et elle le sait. A tout moment, j’ai l’impression que de gigantesques dents pourraient se métamorphoser sur son visage et hurler à Ben que c’était moi le coupable. Mes épaules se haussent. Plus que tout, j’éprouverai une fierté idiote de voir sa sale face rouge se déformer, son palais s’ouvrir et m’offrir des marches sur lesquelles danser à la gloire de ses nerfs. Je souris.

Ben était mauvais manager. Il était du genre à flirter avec les serveuses, de tout âge, et surtout quand elles étaient plus jeunes avec de longs cheveux. J’étais d’ailleurs surpris qu’il ne soit pas plus proche de London que ça. Certainement qu’il s’était pris un sale jet d’eau dans l’oeil et avait compris que c’était pas un bon parti pour un mariage si elle était incapable de faire la vaisselle.
Certainement que sur ce point-là, je le comprenais. C’était cher, une assurance habitation contre les inondations.
London était jeune et avait les cheveux longs, mais sûrement aussi longs que ses cernes, que sa langue bien pendue et que son flegme. Je me demande quel goût aurait une cigarette de la longueur de ses mèches.

La nugget me menace toujours, alors je finis de la manger.
Je suis déçu, ç’aurait été plus drôle de la servir. Tous les antihéros ne porteraient pas de capes.

« Tu peux me cuire un steak en avance pour le McBacon ?
- Ouais ok Hughette. Mais réponds à mon énigme avant, tu auras 100 % du temps.  »


Elle s’appelait Kathy, mais avait des airs d’Hughette.
Elle fronce les sourcils et épouse avec brio son nouveau nom.

Je lance la cuisson, bien décidé à incorporer de tabac cette énième semelle. Je donnais des cancers gratuitement, et j’offrais la possibilité de l’accélérer plutôt que de créer de longues maladies à cause de la qualité désastreuse des produits. Je me juge héros, tandis que je réfléchis à la pire façon de le cuire. Il sera noir. Je dirai que c’est contre la salmonelle. J’userai de mes études de biologie pour dire que c’est un virus dangereux qui s’attrape uniquement dans les steaks hachés pas cuits du McDo. Pour peu, ils me croiront sur l’autel de mon diplôme.
Les produits sentent mauvais, mais j’ai encore le tabac dans les narines pour me sauver. L’aiguille continue à danser sur place et je prie pour qu’elle s’envole dans des acrobaties plutôt que dans de lourds flamencos. Je pense à la prochaine pause, aux prochaines frites que je vais voler, aux prochains triple Big Mac que je prendrai exprès parce que c’est coûteux, aux prochaines cigarettes que je vais fumer, aux prochains potins que je vais apprendre.
J’ai appris à hocher la tête de façon très convaincante.

« Mais c’est dégueulasse ton steak là, Ambrose.
- C’est des normes d’hygiène avancées, Hughette. Mais ça tu le sais pas vu que t’as pas été à la fac donc laisse moi faire. »


Si j’étais muet, j’aurai peut-être des choses plus sympathiques à dire.

Du coin de l’oeil, je regarde London se faire entourer par des collègues en colère. Je jette un regard vers les nuggets et en reprend une. S’ils étaient occupés à la regarder, ils ne me voyaient pas. C’était parfait. J’en prends une et la met dans ma poche. Je la mangerai pas, mais certainement que y avait moyen de la mettre sous vide pour l’exposer dans un coin de mon appartement.

« Mais putain on va se faire engueuler on a pas fait la rotation du froid avec les bouteilles c’est la merde et …
- Putain mais elle branle quoi London là.

- Bah rien, comme d’habitude non ? Ca vous fait ça en commun. » Je ricane. « Sauf si on te met dans l’équation et …
- Non mais elle fait QUOI ? »


Je lève la tête et London est fièrement sur un plan de travail en inox. Son téléphone crache des décibels qui semblent être des signaux envoyés d’une autre galaxie. Les aliens appellent leurs enfants et je me sens prêt à rejoindre une nouvelle planète sans friture ni McWrap trop secs. Je me dis qu’elle danse franchement mal mais que c’est divertissant. C’est sûrement signe qu’elle avait plus de talent que je ne le pensais. Je me demande ce que ça ferait si j’ouvrais tous les robinets autour. Est-ce que sa bouffonnerie ferait exploser de l’eau de partout rien que par sa présence ?
J’ose pas le dire.

Je suis étrangement admiratif.

Il n’y a pas écrit sur le règlement qu’il est interdit de danser sur les inox de préparation, mais je suis persuadé que c’est pas autorisé.

« WOWOWOWOWO ASHFORD. »

J’ai face à moi deux choix : celui de me désolidariser, de m’assurer une place en CDI et un salaire stable. Je pourrai trouver la femme de ma vie parmi mes collègues, on irait boire un verre ou deux, je lui dirai que j’ai eu une vie formidablement compliquée mais que dans ses yeux, j’ai bien envie d’y croire, à quelques espoirs. Je lui compterai des histoires fantasmées de grands héros de guerre, la fleur au fusil et entre les dents quand je la demanderai en mariage, qu’on ira sur un grand autel où elle sera habillée en blanc, et qu’on s’unira devant Dieu qui se dira que finalement, j’étais pas si perdu. On aurait quelques enfants, qui s’appelleront James et Sara, ou quelque chose du genre, ou avec des prénoms que je trouverai con mais qu’elle aimera parce qu’elle les a vu dans des séries sur Netflix. On aura des abonnements de partout, sur toutes les plateformes, pour pouvoir tout suivre quand on ira en soirée avec des amis et on sera éternels in, jamais out, et certainement que j’arrêterai de l’aimer à quarante ans et que je resterai avec parce que la solitude c’est naze et que j’en aurai marre de serrer mon coussin la nuit quand je dormais et que …

« I DON'T DANCE »

J’avais jamais aimé les prénoms James et Sara, après tout.

« I KNOW YOU CAN ! »

Et certainement qu’on aurait pas aimé les mêmes films, et qu’elle aurait dormi trop en diagonale.

« NOT A CHANCE WOW »

Et qu’elle aurait été blonde.

« Putain mais London mais descends de là tu salopes le plan de travail là c’est dégueulasse y a des clients c’est …
- ASHFORD ! »
hurle Ben.

London joue à chat et m’effleure de la main. Je comprends le message et hoche la tête. J’ai dix milliards de connexions neuronales qui se créent tandis que mon cerveau menace d’exploser. C’est la meilleure opportunité de ma carrière.
Celle de la saboter.
Mon plâtre tape contre le comptoir quand je tente de suivre London dans sa folle épopée. Les clics de mes béquilles nous suivent et certainement que ça sera compliqué de se planquer. Tant pis. Je vois une énième porte service et crie à London de me suivre. Je manque de glisser sur un Happy Meal et à la place shoote dans un jouet qui part à l’autre bout du McDo. Le petit hurle. J’espère qu’il criera plus fort que Ben, plus fort que mes béquilles pour nous dissimuler. Il ne le sait pas, mais c’est notre meilleur allié.

Mon badge ouvre la porte et on s’engouffre dedans. C’est la salle des réserves. Personne n’y va et c’est dégueulasse de partout. Je pourrai m’étouffer avec la poussière mais cette connasse n’est pas la main bitch de cette séquence. Elle n’est la fille que du mauvais entretien, tandis que nous sommes deux personnages de dynasties importantes. Les projecteurs sont sur nous quand j’ouvre une porte blindée pour foncer dedans.

« Ils sont trop cons ils viendront pas vérifier toutes les portes. Puis au pire, on finit dans le bureau de Ben et ça sera marrant. »

J’ignore encore quoi lui dire. J’aimerai pouvoir être sûr d’avancer avec assurance en me marrant que son établissement est une honte et que jamais il ne m’enverra de casseroles à la gueule, au risque que je dévoile les siennes.
La vérité, c’est sûrement que je vais me taire et baisser les yeux.

Au moins ici, on est tranquille. Des stocks de toute boisson possible sont autour de nous, sur des étagères avec des toiles d’araignées. Curieux, je commence à regarder avec insistance ce avec quoi on devra s’amuser pour les prochaines minutes. Je tombe sur un vieux fut d’Heineken et me dit bien que la bière de 25cl dans le menu Best Of était dégueulasse. J’appuie sur le robinet et laisse un filet couler au sol.

« C’est sur la liste. Interdiction de boire au travail. » je dis, triomphant.

J’ai 29 ans, bientôt 15
Je baisse la tête pour prendre quelques gorgées, le frisson de l’interdit dans les veines. J’ai 29 ans, presque 15, et je suis à ma première soirée alcoolisée. J’ai appris deux pas de danse pour impressionner la bande des populaires et j’espère que le retourné rock que tout le monde sait faire saura m’intégrer. J’ai 15 ans, presque 10, et j’essaie d’être copain avec la Terre entière tandis qu’elle continue de tourner alors que j’ai aucun groupe dans lequel tourner, moi.
J’ai 29 ans, presque 17, et je commets des erreurs dans mon travail.
J’ai 29 ans, presque 50, quand j’en suis même pas désolé et que j’attends que les années de retraite viennent me sauver.

Je m’allume une énième cigarette et le détecteur de fumée s’active.
De la flotte nous tombe dessus, à grosses gouttes parce qu’on est un putain d’incendie dans une forêt trop sèche, qui dévore tout et qui attend d’avoir un peu de végétation agréable dans ce putain de désert.

J’attends que London fasse mal la vaisselle de notre chaos, désormais.

 


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Jeu 20 Oct 2022 - 16:09


cendrillonTop of the world but your world isn't real

fritesI need, I need

T'es pas unique, London. T'étais ni la première ni la dernière gamine à brailler à tue-tête devant les éducatrices du foyer quand on t'y a amené pour la première fois. T'étais loin d'être la seule à pleurer en silence et à scruter les allées et venues des passants dehors, dans l'espoir d'y apercevoir des visages connus qui devenaient de plus en plus flous. T'étais la seule à croire qu'ils reviendraient te chercher, mais seulement parce que les autres y avaient cru avant toi, jusqu'à découvrir la vérité. T'étais pas unique, non, trop commune parmi la masse des enfants laissés sur le côté de la route, pas assez bien pour mériter des parents aimants.

Its out with the old and in with the new

Unique, tu l'es pourtant un peu aujourd'hui, devant les regards médusés des clients qui te fixent alors que tu évolues dans cette prison dont tu fais aujourd'hui ton royaume. T'es plus une gamine, London, et si tu dois être regardée comme une extraterrestre pour t'échapper de la masse, alors qu'il en soit ainsi. T'es pas la seule alien à retirer ton masque humain aujourd'hui, le roux a répondu à ton appel et c'est lui qui mène la danse maintenant, au rythme du cliquetis de ses béquilles. Vous ouvrez une porte puis une autre, espérant que vos poursuivants n'ont pas de fil d'Ariane pour vous suivre dans ce dédale.

We're gonna relax and renew

T'éclates de rire quand la porte se referme derrière vous, le souffle un peu haché d'avoir couru, l'hilarité déclenchée par l'adrénaline. L'autre ne perd pas de temps, il repère immédiatement votre prochaine source d'amusement désapprouvée par Ben et tu souris avec connivence avant de le pousser pour pouvoir à ton tour boire un peu de cette bière immonde qui te rappelle les soirées à vider des bouteilles premier prix avec Aaren. Tu bois sans discontinuer, parce qu'il n'y a pas de limite, parce que tu n'es pas au bar, London, tu possèdes le bar, tu es le bar, et tu boiras à en noyer ton foie n'en déplaise aux érotiques pétasses catégoriques qui viendront te dire que ce n'est pas bon pour ton corps. Fuck Jenny et son régime à la con, fuck Kelsie et ses méditations débiles.

This won't do, that's a bore, that's insulting, I need more!

Mais c'est toi qui te noie, London, sous une pluie soudaine qui te glace les os. « PUTAIN MAIS C'EST QUOI CE BORDEL ? » Tes émotions tourbillonnent, entre rage et euphorie et les gouttes y répondent, venant l'espace d'un instant marteler le plafond avec un bruit sourd et amplifié par l'effet d'écho de la petite salle. Tu jettes un œil à Ambrose et la clope dans sa main. « Mais putain Atkins, t'es sérieux là ??? » Ton uniforme te colle au corps et tu es presque reconnaissante envers le designer pour la couleur sombre - au moins on ne verra pas ta lingerie. L'alarme vous donne au moins l'occasion de vous enfuir dans la débandade générale et l'évacuation du fast food. C'est le chaos total dehors et si tu n'étais pas pressée, tu prendrais le temps d'admirer ton œuvre, comme une superétoile devant un documentaire sur sa carrière.

I need something inspiring to help me get along

Tu prends le premier bus qui passe, avec Ambrose claudiquant à ta suite - mais quel boloss sérieux. Vous avez l'air de clodos avec vos vêtements trempés et votre odeur d'alcool, de clope, de friture et de chien mouillé. T'as choppé une box happy meal dans les mains d'un enfant en profitant du tumulte de la sortie et tu bouffes les nuggets en bousculant tout le monde à chaque secousse. Tu sais pas où vous allez mais au moins Ben ne pourra pas vous suivre, et il va être occupé longtemps avec cette alarme incendie. Vous descendez à un arrêt au hasard après dix minutes de trajet sous les regards noirs des autres passagers. « T'as encore des clopes pas mouillées ? »

I need a little fabulous is that so wrong?

Unique. C'est ce que tu es, c'est ce que vous êtes tous les deux aujourd'hui, des losers qui se rebellent contre les règles absurdes d'un capitalisme au goût trop salé, des phénomènes de foire pour les moutons crédules qui suivent tranquillement leur chemin, des extraterrestres superétoiles.

I need fabulous


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Ven 28 Oct 2022 - 19:39


VENEZ COMME VOUS ÊTES

🦋


« POUAHAHA eh eh London r’garde ça, r’garde comme ça a l’air d’être de la merde ! »

Un réalisateur était tout colère sur sa caméra. Rien n’allait dans son sens, et les acteurs étaient globalement perdus. En sortant du bus, la circulation avait été coupée par le tournage d’un film. Trempés jusqu’aux os, le soleil de la Nouvelle-Orléans était plus vivable que les milliers de corps poisseux du bus. En sortant, j’avais tenté de trouver une cigarette pour London. Sèche. J’en avais dans mon sac, que j’avais laissé au McDo. Je pensais aux papiers que j’allais devoir refaire, et je me disais que c’était un parfait moment pour changer d’identité.
Je m’appellerai plus Ambrose Ariel Atkins, mais quelque chose de mieux. Je m’imaginais m’appeler Troy, 19 ans, le coeur plein d’espoir face à la vie. Je serai le personnage principal de ma vie, pour une fois. Je n’aurai plus à déléguer la narration à de tiers personnes, et je serai solo jusqu’aux restants de mes jours, jusqu’à qu’une actrice célèbre veuille bien partager l’affiche avec moi.

Pendant ce temps, le vieux chauve continuait de crouler sous des faux décors.

« T’imagines ils ont des clopes. Vas-y, c’est des gens dans l’art, ils fument forcément. »

La nicotine commençait à atteindre nos neurones et nos systèmes nerveux. L’alcool, quant à lui, avait rendu ma langue plus bavarde, et moins apte à comprendre et percevoir les extraordinaires aventures dans lesquelles j’allais me mettre. Suivi par l’incontournable son de mes béquilles, je décide d’ignorer les banderoles « do not cross ». Le tableau sent la fumée artificielle, mais je ne sens que le manque de tabac. Je suis sûr que London comprendrait. Je pariai dessus.

Les yeux se posent sur nous. On a les casquettes du McDo et nos tenues d’équipiers. Le film parle d’un drame de la restauration, dans un décor miteux. On suit une troupe d’étudiants embauchés dans la cuisine d’un golf pour satisfaire les besoins d’une pimbêche. Pendant un instant, j’oublie que je suis plus étudiant, et voit une profonde et intense connexion venue d’ailleurs entre le réalisateur et nous. Il a du suivre nos vies, tapi dans l’ombre, tirant les ficelles de nos vies pathétiques. J’imagine qu’il puisse être à la RH et réalisateur pour comprendre les tenants et les aboutissants de la réalité sociologique du métier de restaurateur. J’ai travaillé là-bas une semaine, mais je deviens un porte parole, une expérience sociale, un exemple probant de la déformation professionnel et de l’esthétique et du langage dans la restauration. On a nos casquettes et nos costumes.

« Scuse on cherche des clopes.
- Vous travaillez ici ?
- Ouais non mais on a pris l’eau.
- Il a pas plu pourtant.
- On faisait du surf. La plonge.
- Ah ouais c’est une référence à votre costume je vois.
- Ahahaha bien vu vous êtes intelligente.
- On cherche des figurants pour le film, vous voulez venir ? »


Je me retourne vers London. J’ai envie de dire que j’ai la flemme et que c’est une sale idée. Je regarde le plateau et je me dis que nous sommes les seuls à comprendre et à pouvoir faire ce chef d’oeuvre. Soudainement, je me sens investi d’une grande mission. Je serai la grande représentation à béquilles de ce film, la preuve que tout est possible dans la vie. J’imagine la source d’inspiration que ça sera pour les gamins et je me tourne vers London.

« London, aujourd’hui, on devient des stars. Ils nous veulent en figurants. » Je fais une pause. « Et ils ont des clopes sèches. »

 


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Lun 13 Fév 2023 - 17:30


cendrillonTop of the world but your world isn't real

siège réalisateur tournageToday is the day
Aujourd’hui, on devient des stars.

Vous êtes des superétoiles, lancées à vive allure dans l'espace en détruisant ce qui s'approche trop de vous. Votre chaos est magnifique et dans un feu d'artifice trop bruyant vous venez remettre en question les systèmes capitaliste et solaire. Vous êtes des superstars de l'écran, du moins c'est ce qu'Ambrose veut croire et tu ris un peu en l'imaginant en tête d'affiche d'un blockbuster. Il aurait un brushing du tonnerre qui le rendrait presque beau gosse avec l'aide de la CGI et son maquillage saurait mettre en valeur chacune de ses tâches de rousseur. Il aurait un regard ténébreux vers un point imaginaire et un outfit bien plus classe que vos uniformes trempés. En attendant vous marchez juste comme des pigeons au milieu d'une foule d'anonymes qui ont sûrement des rêves de gloire mais ont raté tous leurs castings.

Oh, hold up, give me room to think

« COUPEZ » La voix stridente du réalisateur coupe court à tous vos rêves de grandeur alors qu'il lève les bras dans un geste dramatiquement théâtral en s'approchant du plateau. Il fixe l'actrice principale, en soupirant bien trop fort pour que ça paraisse naturel. « Belinda, Belinda, Belinda… combien de fois je vais devoir te le dire ? » Il a l'air sincèrement navré et désespéré alors qu'il n'attend pas de réponse à sa question rhétorique, son index frappant à plusieurs reprises le scénario qu'il tient dans ses mains en même temps que son ton monte. « Il s'agirait d'être raccord au scénario. Callum s'est pas cassé le cul à l'écrire pour que tu nous fasses une interprétation aussi nulle, comme si on était encore à un spectacle de fin d'année ! » Belinda bégaie un début de réponse, hochant la tête, les poings serrés, dans une attitude que tu as vu chez quelques équipiers du Macdo face à Ben, cette soumission résignée pour ne pas céder à la colère. Elle a qu'à faire comme vous, la star, se rebeller et se casser d'ici, la tête haute et les poches vides d'un salaire de toute façon minable. Elle au moins, elle est arrivée là, pendant que vous galérez encore, sans doute qu'elle a eu de la chance, les bons parents aussi, ceux avec des gros comptes en banque, ceux avec qui on réussit.

Did you ever blame the world but never blame you

Le lead masculin intervient pour approuver les dires du réalisateur en se permettant de faire des remarques pour dire que sa collègue sait pas jouer et tu repenses à Jenny la lèche-cul qui disait amen à tout ce que déclarait Ben, comme s'il était son putain de gourou. Tu te demandes pourquoi il a accepté le rôle s'il l'a trouvée aussi nulle dès le début, alors qu'il aurait pu passer son chemin et s'arranger pour ne jamais avoir à la regarder jouer si mal. Tu es incapable de réprimer un sourire quand le réalisateur le remet à sa place lui aussi. « Et toi aussi, il faut qu'on discute de ton jeu. Ton personnage vit une crise existentielle profonde, ça doit se voir dans chacun de tes gestes, je veux plus d'expression physique, plus de mouvements dramatiques, plus de pirouettes, plus de coups de pieds rageurs, plus de contemplation confuse, je veux qu'on saisisse bien ce qu'il traverse, ok ? » Il a l'air con, d'un coup, Monsieur-Je-Sais-Tout.

I don't wanna win this game if i can't play it my way

« ACTION" Et la danse reprend, un peu trop monotone à ton goût. Les deux acteurs semblent correspondre aux attentes du chef et c'est dommage, parce que tu aurais aimé voir plus de conflits, plus de frictions, plus de chaos, pour troubler le calme ennuyeux. Pendant une courte pause clope, tu t'approches d'Ambrose.  « On s'fait chier un peu, non ? Ca te dit pas d'aller faire un croche-pattes à l'autre con là, avec tes béquilles ? » Avec ta cigarette, tu désignes l'acteur principal qui semble être en pleine discussion avec le réalisateur, probablement pour négocier son salaire ou son temps d'écran comme la diva qu'il est.

Am I the type of girl who means what I say?
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(cendrillon) venez comme vous êtes VV9QYNMO_o


Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
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Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
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(cendrillon) venez comme vous êtes Empty Re: (cendrillon) venez comme vous êtes

Jeu 23 Fév 2023 - 16:33





venez comme vous êtes

⋆ Keep comin' with the right Win the fight every single time Undefeated here in our house, yeah We can nod, we can shine, anytime we like And tonight were goin' all out This time, well show how To be a superhero Just like a showdown Kick the pedal to the metal We're the best, no doubt Turn it like we used to do This is our time And I'm telling you


You can tell by the noise that the boys are back again

Pas de doute, l’équipe était aussi perdue que vous. Elle semblait flotter dans une incompréhension constante, prête à venir provoquer d’avoir toutes les informations d’un coup. Assis sur un banc où nous regardons la scène de loin, la gamine du tournage joue mieux que le reste. On dirait qu’ils ont eu des tas de discussions d’un scénario dramatique, sombre, et qu’ils en ont tiré une ridicule scène de danse. De notre côté, London a l’air toute aussi perdue que moi. Négligemment, je fais tomber ma casquette d’équipier de MacDonalds au sol en signe de mon apparente révolte interne comme mon ancien métier hautement capitaliste. J’espérais aller au Temple plus tard. Cette fois, je croisais les doigts pour que le pasteur ne soit pas étrange, à tendre ses livres à lire absolument comme un prof à la fac avec ses premières années.

« Vas-y, il boîte déjà en plus. »

On aura qu’à dire, la bouche en coeur, qu’on fait qu’abréger ses douleurs. Business is business ici, et j’en avais rien à foutre de l’éthique. S’il fallait qu’il mange le sol pour nous divertir, nous le ferons. Callum s’énerve, devient tout rouge, pendant que deux autres stars semblent s’avaler le gosier l’un de l’autre. Je tire une tête dégoûtée. C’était dégueulasse et absolument pas professionnel. L’acteur principal s’appelle Eusèbe, et je me demande combien de couches de maquillage il lui faudra pour cacher le manque de soin flagrant que subit sa peau.

Together makin' history
Au pire, nous offrirons un film meilleur que celui qu’ils étaient en train de tourner. Déjà, Callum parlait de caler une scène urophile pour symboliser l’évidente folie de la bourgeoisie des riches. Je fronce les sourcils. C’était faux, en tout cas, il ne me semblait pas être urophile, et je prends mon cas pour une totale réalité, tirant des conclusions hâtives évidentes sur l’étude sociologique de Callum.

Quand l’acteur passe à côté de nous, je fixe le bout de ma béquille pour bien l’orienter. Nous ne sommes pas discrets ; nous n’avons pas envie de l’être. Aussi subtile qu’un mauvais film de Damien Chazelle, il s’éclate le nez par terre, rejoignant notre gang de clowns. Ramenant ma béquille calmement vers moi, je hausse les épaules.

« Roh bah merde Eusèbe, tu t’es cassé la gueule c’est vraiment trop dommage ça. »

Eusèbe parle mal anglais, et cale des fucking et fuck de partout pour paraître parfaitement intégré. Eusèbe n’est pas très créatif. Callum débarque, furieux, son script à la main.

« PUTAIN EUSEBE mais c’est comme ça que tu crois qu’on bosse ici ? D’abord la dinde de Belinda, ensuite toi, vous savez faire autre chose que ramper ou glousser comme des pintades sur ce tournage ? Tant pis, faites entrer les doublures. Ils vous ressemblent pas, tant pis. Les figurants, au lieu de rien branler, venez ici. Vous allez vous caler ici et faire semblant d’être bourrés à une soirée. C’est tout. »

Un peu confus, je me demande pourquoi Callum ne nous donne d’autres affaires. J’ignore ce que ferait deux bouffons déguisés en équipiers de MacDonalds dans une soirée. Au lieu de la musique habituelle, un rythme effréné de tablas se lance et viennent deux acteurs avec des bretelles qui dansent très vite. Mieux qu’Eusèbe et Belinda, ce qui n’est pas dur, mais très vite. Un peu fasciné, j’en oublie la direction d’acteur floue et le regard des deux starlettes dont leur rôle vient d’être pris.

« Chiche de voler une bouteille de champagne. » je dis en fixant un des accessoires du tournage.

Désormais, le plateau serait notre supermarché. En attendant, les deux acteurs tournent sur eux-même et font une battle de danse dans du sable, nous laissant champ libre pour agir.  

This time, we'll show how
To be a superhero



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London Ashford
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(cendrillon) venez comme vous êtes Empty Re: (cendrillon) venez comme vous êtes

Lun 28 Aoû 2023 - 18:35


cendrillonTop of the world but your world isn't real

siège réalisateur tournageDon't you see that bigger is better
And better is bigger?


« C'est du faux. » Tu regardes ton ex-collègue comme s'il était le dernier des imbéciles, ce qu'il est finalement. « Le champagne ça coûte une blinde, et ils veulent pas que les acteurs finissent bourrés… » La bouteille est sûrement pleine de jus de pomme, et t'as passé l'âge des boissons pour enfants. « Par contre le réal, là, j'suis sûre qu'il a une réserve quelque part. Ptet pas du champagne mais au moins un alcool pas trop mal. J'sais pas, vous buvez quoi, les riches à part du champagne ? Du vin ? » Tu lèves le menton en direction du mini frigo juste à côté de la chaise du réalisateur. Il y en a qui se mettent bien. « Fais de la merde pour le distraire, j'vais chercher de quoi boire et après on se casse. » T'as passé l'âge de demander l'autorisation et d'attendre gentiment, tu prendras ce que tu veux sans te soucier des conséquences.

Don't you want it all?
You want it, you know that you want it


Pendant qu'Atkins joue son rôle de bouffon à la perfection, tu passes l'air de rien devant le frigo, dans le dos du réalisateur qui s'est levé pour hurler que c'est n'importe quoi et qu'il n'arrivera à rien avec des figurants aussi bêtes. Un sourire en coin alors que tu attrapes deux bouteilles au hasard avant de t'éclipser discrètement. Tu envisages un instant de laisser l'éclopé derrière et d'aller boire en solitaire mais au fond, même si tu l'apprécies peu, t'aimerais bien qu'il reste avec toi. T'en as assez des beuveries solitaires, et ça fait un moment que tu t'es pas éclatée comme ça, alors autant continuer les conneries avec lui. Tu l'attends au coin de la rue suivante et vous marchez deux minutes pour vous éloigner assez du lieu de tournage et profiter de votre larcin.

I want it all
I want it, want it, want it


« Du rosé à la pêche, sérieux ? » Les bouteilles sont décevantes mais l'alcool a le goût du gratuit, c'est déjà ça. Tu tends une bouteille à Ambrose et tu t'assois au bord du trottoir pour boire quelques gorgées de la tienne. Tant pis si les voitures doivent faire des embardées pour vous éviter, tant pis si les roues de vélo se prennent dans les béquilles de ton comparse. Aujourd'hui vous êtes les rois du monde, et demain vous retournerez à votre vie médiocre. Enfin, toi en tout cas. De ce que tu as compris, le roux est plutôt bourge, il aura pas de mal à trouver de l'argent quelque part. « Bon tu vas faire quoi, toi ? Demander de l'argent à papa ? » Tu t'essuies la bouche avec ta manche. « Ou c'est maman qui va te pistonner dans sa boîte ? » Faudrait pas qu'il croie que vous êtes devenus potes non plus, manquerait plus qu'il t'invite au bar et t'envoie des memes nuls.

A little bit is never enough
No, no, no


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