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Cléophée Astraea
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astraea - Journey to the past (astraea) Unknown

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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Journey to the past (astraea)

Mar 13 Avr 2021 - 22:44

Astraea's

People always say, life is full of choices, no one ever mentions fear or how the world can seem so vast, on this journey to the past.

Elle a le cœur lourd et sent que la moindre émotion pourrait faire couler des larmes sur ses joues. L’été bat son plein et elle doit intégrer son université de rêve dès la rentrée. Berkeley, les mathématiques, la NASA au bout du chemin. Elle n’est pas partie, seulement quelques jours avec Flora durant lesquelles elles sont descendues jusqu’à Los Angeles. Une petite escapade de relâchement avant de se replonger dans ses livres et sa préparation. Elle ne pourra pas échouer, son rêve l’attend et elle sait que l’année sera difficile. Mais elle a hâte, c’est une nouvelle vie qui lui tend les bras, la continuité de ce qu’elle a toujours cherché, de ce qu’elle a toujours voulu. Mais tout n’est pas rose et elle a bien le cœur lourd. Elle a toujours voulu intégrer Berkeley car ce n’est pas loin de chez elle. Elle se voyait revenir le week-end à la maison, profiter des bons petits plats et de sa famille. Son père, sa mère et ses frères. Les piliers de la vie qu’elle construit depuis dix huit ans maintenant. Ce qu’elle n’avait pas réellement prévu, c’est le départ de ses deux frères. Depuis quelques années, elle s’est habituée à l’absence de Phoebus pourtant. Un lycée différent qui les a tenus éloignés durant la journée. Mais seulement pour pouvoir se retrouver avec plus d’amour le soir. Son lien avec Orpheus est peut-être moins fort, ils n’ont pas partagé un ventre pendant neuf mois, mais elle l’aime si fort aussi. Son grand frère si différent d’elle mais sans qui elle n’imagine pas sa vie. Et les deux vont partir. Ensemble, vivre une aventure qui les rapprochera encore plus que déjà, Phoebus marchant dans les pas d’Orpheus les yeux remplis de toute l’admiration qu’il lui porte. Et Cléophée restée à l’écart, encore une fois. Elle ne leur en veut pas vraiment, elle s’est facilement faite à l’idée qu’ils avaient plus de points communs entre eux qu’avec elle et cela ne l’a jamais empêché d’être proche des deux. Mais au fond d’elle, peut-être qu’elle aurait aimé parcourir les routes à leurs côtés, danser sur les rythmes endiablés de leurs instruments et rire jusqu’à tard dans la nuit.

Mais ses rêves à elle sont différents. Ses rêves à elle sont en Californie et elle n’est pas prête à y renoncer. Tout ce qu’elle sait néanmoins, c’est qu’ils vont lui manquer. Terriblement. Alors elle leur a proposé en riant, un dernier spectacle. Avec le temps ils sont moins fréquents. Ils ne sont plus trois petits gamins impatients de montrer à leurs parents amusés les progrès faits dans la journée, les jeux inventés, les gestes et les mélodies trouvées. Ils ne sont plus des enfants qui rient et se cognent dans le salon en faisant tomber le vase préféré de Theia. Pourtant l’idée ne l’a pas quittée depuis qu’elle a appris leur départ. Avant de s’aventurer dans la vie adulte et tous les rebondissements qu’elle allait leur apporter, il fallait qu’ils soient des enfants à nouveau. Une dernière fois, dans le salon de leur enfance, sous les yeux amusés et attendris de leurs parents. Un dernier spectacle avant le saut dans le vide. Ils ont installé le grand rideau qui les cache de leur public et Cléophée attend patiemment derrière que ses frères la rejoignent. Elle a les yeux clos, tente de calmer les émotions qui la submerge déjà. Ne pas pleurer, passer un bon moment, ne pas laisser la nostalgie et la peur de l’inconnu la gagner. Ils ont répété pendant l’après-midi et elle entend encore les protestations de Orpheus, les fausses notes de Phoebus ou ses gestes maladroits. Ce soir tout sera parfait, tout doit être parfait pour leur dernière fois. Quand elle entend les pas familiers de Phoebus, elle ouvre les yeux et se tourne vers sa silhouette tapie dans l’ombre. Derrière, elle aperçoit également celle d’Orpheus. « Ah enfin ! J’ai bien cru que vous aviez cédé au trac » Elle chuchote la voix légèrement étranglée mais tout de même amusée. Elle leur jette un regard qu’elle tente de remplir de reproches avant de laisser échapper un petit rire. Solennellement elle se lève et se place face à eux, formant un petit cercle. Elle lève son bras gauche, forme un poing avec sa main et la place parfaitement entre eux, attendant qu’ils l’attrapent tous les deux pour former leur poignée de main porte bonheur. « Prêts à briller, les Astraea ? » Elle demande, échangeant un regard complice avec chacun d’eux. Que le spectacle commence.


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Orpheus D. Astraea
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Mer 14 Avr 2021 - 14:26
Journey to the past.
adelphité astraea

Juillet 2012.

Orpheus a 8 ans, les doigts frêles sur les cordes fragiles qui le séparent du manche en bois. Première guitare, premier amour, le petit brun est trop nerveux à l'idée de pouvoir montrer à sa famille tout ce qu'il sait. Première guitare, premier spectacle. Lui qui joue des rythmes endiablés, Cléo qui danse sur le devant et Phoebus qui a essayé de maîtriser les percussions. Tant bien que mal. À tâtons. Avec douceur, sous la férule trop tyrannique de son aîné trop exigeant. Fardés de paillettes trop poisseuses, avec leurs costumes de guingois, les trois garnements se préparent dans l'ombre d'un drap mal tendu.
Un regard sur sa petite sœur, un regard sur son petit frère. C'est lui le grand et il est fier. C'est lui le grand, c'est lui qui mène, pourtant il ne serait rien sans eux. Il regarde Cléo toute nerveuse qui mâchonne une mèche de cheveux, il voit Phoebus qui dans son coin répète les rythmes sur ses cuisses.
Orpheus a un franc sourire, pour les jumeaux comme pour lui-même. Tendant son poing droit devant lui, il propose à ses deux cadets de placer leurs doigts sur les siens, formant un écrin de poètes autour de sa main mélomane.
« Prêts à briller, les Astraea ? »

Orpheus a 11 ans désormais et ne rougit d'aucune angoisse. Phoebus est musicien aussi, leur spectacle avec les années n'aura fait que s’améliorer. Le temps passant, leur préparation s'est faite plus précise, les représentations plus régulières, tous les samedis où ils le peuvent. Un jour ils seront le trio familiartistique le plus talentueux de tout San Francisco, Orphy en est persuadé.
Sa guitare a grandi et lui aussi. Il a les genoux écorchés et cette dignité froide des grands qui bientôt verront le collège. Mais pour l'heure il attend seulement, le cœur pulsant dans son thorax, que Cléo lui fasse un petit signe pour qu’il abaisse le drap blanc qui le sépare de leur public.
Sous les yeux d’une Theia lucide, les trois bambins ont découpé un ancien rideau d’une des chambres pour s'en faire des tenues de scène. Cléo a fabriqué des barrettes étoiles en pâte Fimo et Phoebs sereinement décidé de manger plein de Malabar jusqu'à pouvoir leur dénicher trois tatouages identiques.
Il est fier, Orpheus. Si fier. La corde du début dans les mains, instrument en bandoulière dans son dos. Il couve des yeux ses cadets, leur sourit avec innocence.
Ils sont prêts.


Orpheus a 14 ans déjà, il sait que certains trouvent bizarre de passer ses samedis après-midi à jouer comme ça la comédie. Il sait que s'il en parlait au collège on se moquerait de lui. Alors il proteste pour la forme. Juste pour voir les yeux de Cléo qui pétillent lorsqu'elle insiste, juste pour que Phoeb's lui dise encore combien ils ont besoin de lui. Et puis il cède.
Parce que c'est leur tradition innommable, déjà bien moins fréquente qu'avant. Parce que son frère et sa sœur sont ses piliers, la prunelle de ses yeux ouverts, il l'a su à la seconde borgne où il les a eus dans les bras. Parce qu'au fond, derrière le masque trop tangible de sa douce préadolescence, Orphy est resté un enfant à chaque fois qu'il touche sa guitare. Parce qu'il aime ça, peut-être, aussi. Cette muette satisfaction qu’il lit dans les yeux de Maman et Hector lorsqu'ils jaugent la portée heureuse qu'ils ont menée à composer. Ça l'émeut, quelque part.
Alors avec leurs pulls ramenés de New York, le programme de l'après-midi clair dans leurs peaux douces halées : la plus grande comédie musicale que cet appartement ait jamais connu -et Dieu sait combien il en a connu.
Pas une seule seconde il n'a honte. Orpheus est dans son élément. Exactement là où doit être. Les autres peuvent bien rire de lui, dire qu'il est un bébé cadum, il se défendra contre ceux-là, s'énervera s'il le faut. Mais au fond de lui, Orphy sait, que les jumeaux sont les deux être qu'il aimera le plus au monde et qu'il n'y pas de honte à ça.
Aucune honte à être aimé.


Orpheus a 17 ans encore, l'ivresse rugissant dans ses tempes. Il a pas envie. Pas envie de jouer de la guitare, de renfiler pour ses parents la peau de grand frère trop parfait qu’on a tant voulu lui donner. Sa guitare lui pèse sur le ventre, le foie brassé par la boisson, il sent les regards de Cléo et de Phoebus sur ses épaules, il a pas envie de les décevoir et en même temps ... Qu'est-ce que ça peut faire ? Bientôt Orphy aura son bac et il partira de la maison et il les verra plus chaque jour et alors pour la première fois il y aura du silence en lui. Pour l'instant il y a du silence mais Orpheus ne l'entend pas, le salon des Astrea bruns est peuplé de ses acouphènes et de son immense mauvaise foi.
C'est stupide, ces spectacles.
Orpheus joue mais son esprit las est absent, ses doigts parcourent tous seuls un manche que le brun a déserté d'âme. Quand le spectacle enfin s'achève il lit dans les yeux de Cléo juste assez peu de déception pour hausser les épaules bravement avant de retourner au lit. Niant à cette chrysalide une quelconque prise sur son moral.


Orpheus a 21 ans maintenant, et ce soir il partira. Il se soustraira à tous ces souvenirs, à la vie qu'il s'était bâtie pour partir vers celle qu'il choisit. Les affaires blindées dans sa petite voiture bleue, un road trip avec les jambes repliées d'avoir pris trop de choses, Phoebus et lui vers l'inconnu. Ça le grise plus que ça ne l'effraie. Orpheus n'a pas peur de l'avenir, ça n'a jamais été le cas. Il sait que sa vie est trop stable, ses appuis solides et distants, pour que l'éloignement tangible vienne lui ravir ce qu'il connait. Cet orgueil invincible et sourd de ceux que la vie ne déçoit jamais. Orpheus partira ce soir, avec Phoeb's et avec Fao, mais surtout avec ses espoirs qu'il a gravés dans la poitrine.
Ça veut dire laisser là Cléo, et c'est plus dur qu'il ne pensait. Sans qu'il ne détourne les yeux, les deux nourrissons sont devenus des adolescents incroyables, et son cœur d'aîné sous ce toit déborde d'une fierté absurde. Cléo et Phoeb's. Dernier spectacle. Dernière guitare. Au milieu du salon, tendu, le drap qui les sépare des parents avec leurs grands yeux attendris. Hier encore les enfants jouaient, aujourd'hui voilà qu'ils s'en vont. Derniers instants dans la musique, parce qu'il n'y a pas d'aveux plus forts quand ils ne savent trouver leurs mots. Dernier mot. Dernière virgule. La prochaine fois qu'il reviendra, il trouvera sa chambre sombre livrée à la poussière infime des endroits trop inhabités. La prochaine fois qu'il reviendra, il sera plus riche et plus grand de mille expériences étrangères, le ventre empli de repas froids et la tête tournant d'un vent neuf. La prochaine fois...
Mais pour l'instant, il est bien là. Les deux pieds ancrés dans le sol. Doigts fragiles sur les cordes frêles. La vieille guitare qu'il n'emmène pas, puisque les deux autres sont déjà quelque part dans le fouillis clair qui habite le coffre de sa caisse. Il s'avance silencieusement, derrière Phoebus, vers leur espace. Cette scène qu'ils ont tant investie, avec leurs années et leurs rires. Cette scène qui est leur à jamais, dans leurs maladresses, leurs exils. Si jamais les gens déménagent, il y aura toujours dans ces planches l'âme muette des trois enfants qui dessinent une chorégraphie. Il s'avance silencieusement jusqu'à retrouver Cléophée.
« Le trac ? Jamais entendu parler. » qu'il sourit alors que tous trois savent bien combien cela est faux.
Non, il n'a pas le trac. Il n'a pas peur face à l'avenir. Il est serein et appréhende, mais il sait que sa vie file droit. Il sait là où sont ses blancs rêves, même si ça l'oblige à quitter cette vie dansante qu'il a menée. Fouillant dans une poche trop large pour lui, il ressort trois pauvres objets que le temps a failli faucher. Trois barrettes étoiles-pâte Fimo, desséchées par leur abandon dans un tiroir ou un palais. Tandis que Cléo tend le poing, un geste mille fois répété, il couve ses cadets du regard. Clipse une barrette dans la tignasse de Cléo, une sur le t-shirt de Phoeb’s, et la sienne sur sa bandoulière.
Oui, il est prêt. Prêt à jouer. Prêt à partir. Pas près de les abandonner.

Orpheus a 8 ans, 11 ans, il a 14 ans et 17.
Entourant de ses doigts agiles le poing serré de sa petite sœur, il jette aux jumeaux de son cœur le sourire de celui qui sait. Qui sait qu’ils ont grandi trop vite. Et qui leur pardonne malgré tout.
« Prêt. »

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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Jeu 29 Avr 2021 - 14:08
journey to the past

“Heart, don't fail me now.
Courage, don't desert me.
Don't turn back now that we're here.
People always say
Life is full of choices.
No one ever mentions fear”

   

   
Prêts à briller, les Astraea ?

C’est leur identité tout entière. Chaque mot, chaque syllabe. Prêts, parce qu’ils ne laisseront personne derrière, parce qu’on démarre tous ensemble ou on ne démarre pas du tout. Briller, parce que c’est ce qu’ils font, d’une lueur discrète et innocente, le charme de l’existence banale, de l’amour sans drames et de l’enfance tendre. Les Astraea, parce qu’ils sont trois, ils ont toujours été trois aussi longtemps qu’ils s’en souviennent, ils sont indissociables les uns des autres, liés par un nom de famille mais ils se seraient trouvés même s’ils n’étaient pas nés dans le même foyer. Ils se seraient trouvés et ils se seraient aimés, à travers les galaxies et les constellations. Parce que quand le cosmos les a choisis pour leur donner la même chair, le même sang, il n’aurait pas pu en être autrement.

Phoebus donne toujours le meilleur de lui-même dans ces productions, et même si c’est pas grand-chose, s’il est moins bon que Orpheus ou moins gracieux que Cléo, il veut faire de son mieux. Il répète, il travaille dur, il prend tout ça très au sérieux. Aujourd’hui, surtout. Parce qu’il a beau se répéter que c’est pas la dernière fois, ça a un goût de fin, tout ça. Ça a un goût d’au revoir qu’il ne supporte pas, parce qu’il n’est pas sûr de survivre à ça. Pourtant il s’en sort bien, il ne part pas tout seul, mais il sait que dans la voiture pleine à craquer, ils ne se diront pas un mot et ils penseront à elle. Ils ont toujours été trois. Phoebus a été avec Cléo, l’a tenu dans ses bras infimes avant même qu’ils ne viennent au monde. Il sait qu’elle est grande, qu’elle n’a pas besoin de lui, mais bordel, il a pas de problème à admettre que lui il a besoin d’elle.

Prêts à briller, les Astraea ?

Est-ce que c’est juste lui qui a envie de chialer comme un enfant quand Orpheus leur accroche les barrettes en pâte fimo ? Est-ce que c’est lui, le maillon faible de cette fratrie ? Est-ce qu’on peut trop aimer quelqu’un ? Dans les films on voit jamais de famille heureuse, on les voit dysfonctionnelles, on les voit dramatiques, on voit des rancœurs gardées et digérées et pourrissantes, on voit des coups en douce et des lèvres pincées. Et peut-être qu’il est trop naïf, peut-être qu’il a le cœur trop grand ou les yeux trop gonflés, mais il n’y a pas de ça chez eux. Pas de rivalité, pas de hurlements. L’amour inconditionnel de trois enfants et de parents qui savent qu’ils ont fait le bon choix et qui nourrissent cette famille comme un arbre fruitier généreux fermement planté dans un sol fertile de bienveillance. Phoebus aurait pu faire le fier, rejeter cette image comme il a vu certains de ses amis faire au lycée maintenant qu’ils sont grands, mais il sait qu’on sous-estime le bonheur. Il faut le chérir, il faut en prendre soin. On ne sait jamais quand est-ce qu’il partira.

L’adolescent est le dernier à poser sa main sur celle des deux autres, discret sourire aux lèvres, ça l’a toujours fait rire de voir la peau plus clair d’Orpheus entre les leurs, comme un espèce d’Oreo ironique – après tout, n’est-il pas la meilleure partie d’eux, le plus sage, le plus cool ? « Toujours prêt » souffle-t-il, puisant le courage nécessaire dans la peau texturée de sa fratrie, dans les calus d’Orphy et le satin de Cléo. Quand ils tirent le rideau – qui a drastiquement évolué avec les années, remplis de toutes leurs mélodies – le regard fier et nostalgique de Theia et Hector les enveloppent. Ça se voit dans leurs yeux qu’ils ont grandi, que le temps est passé trop vite. Mais le spectacle doit continuer. Le spectacle doit toujours continuer. « Bienvenue à la première mondiale exclusive de la meilleure troupe du monde ! En direct de votre salon, préparez vous à voir des étoiles briller » déclama-t-il dramatiquement en tapotant ses doigts sur sa basse. Pour l’occasion ils ont même préparé quelques jeux de lumière que Cléo actionne tranquillement avant de revenir se placer auprès de lui.

Prêts à briller, les Astraea ?

Sous les applaudissements des parents, Phoebus se tourne vers son aîné ; c’est lui qui donne le la, comme toujours. Il a l’impression de l’avoir regardé comme ça des milliers de fois, attendant qu’il avance pour pouvoir le suivre, marcher dans ses pas quitte à tout copier, parce que si son idole le fait, c’est que ça doit être comme ça qu’on fait. Et quand les premières notes commencent à résonner, accompagnés par la voix cristalline de Cléo, Phoebus se dit qu’il aimerait que la représentation ne se finisse jamais. Il n’a jamais aimé la fermeture du rideau. Il a besoin que le spectacle continue, même s’ils doivent quitter la scène, même s’ils doivent ranger leurs instruments. Il a besoin de cette certitude là pour monter dans cette voiture et regarder le paysage défiler. Il a besoin de savoir que la maison restera là, et qu’il sera peut-être différent quand il reviendra mais que Cléo et Orphy seront toujours là, barrettes en pâte fimo accrochées et prêts à briller.
   

   
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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Jeu 27 Mai 2021 - 22:46

Astraea's

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Orpheus replace leurs barrettes en pâte fimo et Cléo sent son cœur bondir dans sa poitrine. N’importe qui pourrait tomber sur ces petites étoiles défraichies façonnées par les mains malhabiles d’enfants bien décidés à faire pour le mieux et les jeter sans ménagement à la poubelle. Mais tous trois savent tous les souvenirs qui se logent dans chaque branche plus longue que l’autre, dans chaque petit éclat subi au fil des ans. Tout est solennel dans leurs échanges, dans leurs mimiques, dans chacun de leurs gestes. Tous savent ce qui est en train de se passer sous leurs yeux. Le temps qui va trop vite et qui glisse entre les doigts sans qu’ils ne puissent réellement l’arrêter. L’enfance qui disparait peu à peu comme un parent laissé sur le quai d’une gare au départ d’une colonie de vacances. On est enthousiaste, on se demande ce qu’il va nous arriver, mais quand on se retourne pour jeter un œil en arrière, on se dit qu’on aurait peut-être dû le serrer un peu plus fort, lui dire une fois de plus qu’on l’aime, juste au cas où. Alors leurs habitudes et leurs rituels les bercent, parce que c’est ce qui a construit leur fratrie au fil des ans. Ce qui l’a rendue indestructible, ce qui fait qu’ils seront toujours trois, toujours là les uns pour les autres et qu’ils s’aimeront, qu’ils habitent sous le même toit ou aux quatre coins du globe. Même si c’est niais, même si on se moque d’eux, ils s’aimeront parce qu’ils n’ont jamais eu à faire autrement et qu’ils ne sauraient pas faire sans.

Leurs mains s’empilent comme les pièces parfaites d’un puzzle harmonieux et ils se sourient un instant. Ils se regardent avec les yeux complices de ceux qui savent que cet instant va compter. Cléo a le cœur gros, elle sait qu’à tout moment des larmes peuvent perler sur ses joues rebondies, mais elle sourit, elle leur sourit et elle hoche la tête. Elle est prête, elle les aime et si ça doit être leur dernier spectacle sur leur scène d’enfants, alors que le show commence, parce qu’il sera fabuleux et ils s’en souviendront tous pendant les décennies à venir. Dans trente ans, quarante ans, ils en reparleront la voix chevrotante et l’œil humide. Leurs enfants rouleront des yeux et n’écouteraient que d’une oreille distraite l’anecdote déjà entendue des milliers de fois. Mais ils la raconteraient avec la même passion, le même amour et la même joie dans chaque intonation. Le dernier spectacle avant le départ des garçons. Ca les boostera pour les années à venir, elle le sait. Ca les réconfortera les soirs où ils se sentiront seuls. Elle plus qu’eux surement. Mais quand ils lui manqueront trop, elle fermera les yeux et elle murmurera leurs chansons, elle reverra leurs sourires, elle sentira le poids de leurs mains sur la sienne et elle sourira à nouveau.

Le rideau est levé, les lumières sont en place, les applaudissements émues et amusés de Theia et Hector emplissent la salle et Orpheus donne le la. Alors elle se met à chanter, elle se met à danser, elle écoute la mélodie de ses ainés et elle laisse son corps et sa voix exprimer tout ce que ses mots ne sauront jamais dire. Elle enchaine les pas, les sauts, les arrêts et les pirouettes. Elle est gracieuse, portée par ceux qui l’entourent, ceux qui représentent tout son petit monde dans l’immense univers qui fascine son esprit. Une chanson. Deux chansons. Trois chansons. Ils sont couverts de sueurs quand ils marquent une petite pause pour boire un peu d’eau. Mais ils sont rayonnants, euphoriques. C’est comme s’ils n’avaient jamais arrêtés, comme s’ils avaient passé tous leur temps libre dans ce salon comme quand ils avaient 5 ans. Le temps semble avoir fait marche arrière et ça lui fait un bien fou. C’est l’insouciance, le bonheur à l’état brut, celui qu’on veut vivre tous les jours sans vraiment se rendre compte quand il est là. Parce qu’on ne réfléchit pas quand le bonheur frappe à notre porte. On ne se pose pas de questions. On le vit entièrement, on le savoure comme s’il nous était dû, on ne réfléchit pas à l’après, à l’avant. Ce n’est que quand il s’en va et qu’il se met à nous manquer qu’on se rend compte. Alors elle ne réfléchit pas. Elle boit trois gorgées et elle retourne sur scène. Quatre chansons. Cinq chansons. Elle arrête de compter. Elle danse, elle chante, elle se rapproche de ses frères, dépose des baisers tendres sur leurs joues pendant leurs différents solos, les regarde briller comme les étoiles du triangle d’été.

Ils sont essoufflés. Ils sont dégoulinants. Ils ont les yeux qui brillent et les cheveux défaits. Ils saluent le meilleur public du monde avec de grands sourires et de grands gestes, ils s’applaudissent, ils rient. Ils vivent l’instant comme il se présente, sans soucis, sans problème. Elle est entre eux deux, glissent ses bras dans leurs dos et les serre contre elle. Elle les serre si fort qu’ils exploseraient s’ils étaient des ballons de baudruches. Mais c’est l’adrénaline, la satisfaction d’avoir mené à bien leur représentation, d’avoir partagé ça tous les trois. « Une autre, une autre. » Crient Theia et Hector en cœur. « Vous voulez notre mort. » Elle répond en riant aux éclats alors qu’elle lance déjà un regard aux deux garçons. Ils sont épuisés, mais ils en referont une autre. Peut-être même deux, ou trois. Tout pour étirer l’instant encore un peu. Juste un peu plus encore.


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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Dim 6 Juin 2021 - 19:09
Journey to the past.
adelphité Astraea

Oui, ils sont prêts, et ils ont toujours été prêts. Comme s’ils avaient été conçus pour être ce trio iconique, cette douce enfance multicolore, comme s’ils étaient une seule même forme, une constellation unique prête à relever tous les défis.
La solennité du moment est comme un pansement sur une plaie, une mélodie des jours passés qui vient entraver le futur, l’empêcher d’étendre ses griffes, l’empêcher de leur faire du mal comme ils auraient pu avoir mal. Ils s’aiment. Ils se sont toujours aimé. Le triangle d’été, mais aussi le triangle d’hiver, triangle de printemps ou d’automne.
Orpheus a les yeux qui brillent, d’excitation et de tristesse.
C’est lui l’aîné, il sera le la, pour que Phoebus et Cléophée puisse devenir le si, le fa, que leurs gammes et leurs mélopées emplissent l’univers tout entier pour que l’espace dans son orgueil sache enfin que les Astraea sans un nuage se sont aimés. Alors il sera le la, ses doigts se posent doucement sur le manche de sa guitare bien trop usée. Et il joue. Il joue mais ce n’est pas un jeu, il joue mais c’est un au revoir, une manière de communiquer, une manière de leur dire encore combien il tient tellement à eux.
Et une part d’eux part avec lui ; Phoebus sera dans la voiture, en lui servant de copilote quand Faolan sera DJ. Mais l’autre part, la douce Cléo, restera dans l’appartement, sur la scène de tous leurs excès, tous leurs délires, tous leurs bonheurs. C’est ça qu’il lit, dans son regard. Elle s’arrêtera pas de danser, parce qu’à l’instant où elle s’arrête, ses deux frères devront la quitter. Elle s’arrêtera pas de danser, parce qu’elle veut qu’ils restent avec elle, parce qu’ils veulent rester avec elle, pourtant cette opportunité il paraît qu’elle se refuse pas.
Alors il joue. Il joue encore, même si c’est pas un jeu, même s’il a mal aux doigts à force de les user comme ça, même si les chansons lui reviennent comme des flashbacks de temps perdus. Il joue parce qu’ils ont besoin de ça.
Cléo virevolte comme une fée. Après tout, c’est bien ce qu’elle est. Cléo la fée. Cléophée. Elle vient se serrer entre eux deux, Phoebus aussi en nage que lui, vient de le moment de saluer mais Orphy n’en a pas envie. Finalement, lui non plus ne veut pas, il ne veut pas que l’instant s’arrête, ce temps devrait durer toujours au lieu que de trois ils soient deux.
Leur public insiste, il sourit. De ce sourire radieux et frais qui a tant fait tourner la tête à ceux à qui il l’adressait. Il sourit pour ne pas pleurer. Il sourit pour ne pas rester.
Avec une courbette ironique, le guitariste dévisage ses parents.
« Merci public, merci, merci. »

Regard malicieux pour ses cadets, pour ses jumeaux, pour ses amis, pour sa famille, pour ses étoiles. Evidemment qu’il a prévu, préparé quelque chose pour eux. Evidemment qu’il ne va pas simplement ranger ses grandes jambes dans l’habitacle de la caisse, faire un bref clin d’œil à Cléo et s’enfuir le moteur ronflant.
« Je vais maintenant demander à mes associés de quitter la scène, s’il vous plaît. »
Il a pris un ton pompeux exprès, pour les intriguer, les faire rire. A leurs regards interloqués, il répond d’un heureux sourire. Ils finissent par s’exécuter, rejoindre les gradins mal faits à base de canapé, de lattes grinçantes. Et Orpheus est seul sur scène.
Il a toujours été seul sur scène. Il était plus grand, différent, sa peau plus claire que les deux autres, sa musique plus forte, ses conneries plus remarquées. Il les avait toujours couverts, d’amour, de souvenirs, de mensonges quand il le fallait. Il les couvrirait toujours.
« Je voudrais dédier cette chanson à la vie qui va nous attendre. »
Solennel, encore, il place ses doigts sur le manche de sa guitare. La mélodie de début, il ne sait pas s’ils la connaissent, cette chanson qu’il va leur jouer. Mais il la fera de tout son cœur. Clairement, des trois, ce n’est pas lui le meilleur chanteur. Ni le meilleur danseur. Pourtant après une série de notes, il ouvre les lèvres pour fredonner, dépassant sa boule dans la gorge.
Maybe it’s time to let the old ways die
Maybe it’s time to let the old ways die …
It takes a lot to change a man, hell it takes a lot to try
Maybe it’s time to let the old ways die …
Orpheus continue de jouer, il a fait un couac, il s’en moque. Cette chanson, c’est son dernier cadeau, sa dernière promesse à son clan. A ses jumeaux. A sa constellation. Cette chanson, c’est ses derniers mots avant de devoir changer de vie. Que ce qu’il a construit ici le suive lorsqu’il sera là-bas, que ce qu’il construira là-bas lui permettre de revenir ici. Il est plus heureux que jamais quand les mots s’échappent de ses lèvres. Mais il est bien plus triste aussi.
I’m glad I can’t go back to where I came from
I’m glad those days are gone and gone for good
But if I could take spirits from my past and bring them here
You know, I would
C’est tellement lui. Il est heureux d’avoir grandi, heureux d’en être arrivé là. Il est heureux de ce qu’il a fait, des épreuves qu’ils ont traversé. Mais parfois la mélancolie de ces jours d’enfance à danser, à rire, à faire n’importe quoi remonte à la surface des eaux et vient lui chatouiller le cœur.
It takes a lot to change your plans, hell of train to change your mind
Maybe it’s time to let the old ways die …
Dernière note et dernier soupir. Un silence accueille son sourire. Un silence lourd de ses promesses, un silence lourd de leur souvenir. Il couve sa famille du regard. Laisse le moment s’inscrire dans son cœur, dans sa tête et dans sa mémoire.
Pour jamais pouvoir l’oublier.

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astraea - Journey to the past (astraea) 6251a3d8b13cf206f22cd8c94b5fe289bc053913

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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Dim 20 Juin 2021 - 18:26
journey to the past

“Heart, don't fail me now.
Courage, don't desert me.
Don't turn back now that we're here.
People always say
Life is full of choices.
No one ever mentions fear”

   

   
Phoebus pense à toutes ces fois où il a gardé les yeux fermés durant leurs spectacles. Pour se concentrer, pour apprécier la musique, pour la sentir jusque dans son corps, l’habiter et lui donner vie. Parce que les notes sont intimes, elles disent quelque chose de lui et il les sert autant qu’elles le servent. Les yeux fermés parce qu’il sait faire, parce que depuis le temps il a appris à se fier à l’instrument, il ne fait qu’un avec, ils se connaissent par cœur comme de vieux amis. Aujourd’hui pourtant, il a les yeux grand ouverts. Il regarde Orpheus, il regarde Cléo, parce qu’il est beaucoup trop conscient que ça a un goût de fin, même s’ils se disent qu’ils y reviendront, ils savent tous que c’est la fin d’une ère et qu’ils ne seront jamais aussi beaux qu’à ce moment précis. Sueur sur le front de son frère, halètements de sa sœur. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils font la meilleure performance de leur brillante carrière, Phoeb arrête pas de se gourer, de faire des fausses notes mais personne ne lui en veut. A la fin, leurs parents applaudissent tout pareil. Objectivement, ils sont bons, mais ils peuvent s’améliorer, c’est pour ça qu’ils partent.

Quand Orpheus prend la scène tout seul, il va se placer aux côtés de Theia, sourcil arqué. “Il ne manque jamais une occasion de se faire remarquer celui-là, dis donc” ironise t-il, avec un sourire trop sincère pour qu’on soupçonne une moquerie. C’est là la beauté de la fratrie Astraea. Ils sont trois, parfait tryptique, mais ils sont aussi trois fois deux parfaits duos, et surtout, ils sont des étoiles individuellement avant de former une constellation. Cléo se niche dans ses bras alors qu’ils écoutent la voix de leur aîné, superbement portée par sa guitare, l’acoustique mélodieuse de leurs derniers instants d’enfance. Tout ça leur manquera, pour sûr. Mais il y a tant à découvrir, tant à faire et à créer. Ils n’auront plus les spectacles mais peut-être que ce sera mieux, peut-être qu’un jour ils seront tous les trois à Broadway, peut-être que le groupe prendra de la renommée, qu’ils feront tournée mondiale sur tournée mondiale, stades remplis d’inconnus hurlant leur nom. Peut-être qu’ils seront encore plus heureux, et ils ne peuvent le savoir que s’ils acceptent que les choses changent. Peut-être que ce n’est pas si mal.

Du moins c’est ce que Phoebus essaie de se dire alors qu’il arrive enfin à fermer le coffre, après moult parties de tétris avec les bagages, les instruments, les provisions que leur mère a tenu à ce qu’ils emmènent. Il restera tout juste assez de place pour que Fao s’assoie derrière et cale ses propres valises sur le siège à côté. Ils reviendront pour le reste, et peut-être que cette fois ils s’offriront le luxe de prendre l’avion, parce que un week end de trajet, merci bien, mais pas toutes les semaines. “Ca devrait tenir” il grogne, essoufflé, en direction d’Orpheus et Cléo qui discutent à un mètre de lui, sur le trottoir de leur avenue. “Et au pire, j’ai mis les affaires d’Orphy au bout pour que ce soit les premières à tomber si ça s’ouvre sur l’autoroute” il ajoute avec un petit sourire en coin et un clin d'œil pour sa jumelle.

Ça n'a rien de naturel de la laisser seule ici. De partir à deux, d’aller trouver la bonne fortune à Nashville. Mais leurs rêves ne sont pas les siens et elle ne peut pas les suivre pour toujours, il le sait, raisonnablement, mais l’appréhension est trop virulente pour qu’il ne puisse s’en empêcher. “Tu sais il n’est pas trop tard pour venir avec nous Cléo, y’a aussi des étoiles à Nashville tu sais” il dit, ne plaisantant qu’à moitié. C’est enfoncer le couteau dans la plaie que de le dire, mais elle va tant lui manquer qu’il serait trop étrange d’en sortir indemne. Elle a des rêves, elle aussi. Il est temps d’arrêter d’observer les étoiles et de monter les toucher, d’entendre leurs confidences et leurs chuchotements. Elle est faite pour ça, elle qui les a toujours écoutés depuis l’enfance.
   

   
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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Dim 12 Sep 2021 - 17:47

Astraea's

People always say, life is full of choices, no one ever mentions fear or how the world can seem so vast, on this journey to the past.

Elle tourbillonne sur les notes finales de ce qu’elle sait être leur dernière chanson. Tant que les visages de ses proches apparaitront flous et en mouvement, ça ne sera pas terminer. Elle fixe un point et tourne. Elle tourne encore, jusqu’à ce que fixer son regard ne serve plus à rien. C’est sa tête qui tourne quand elle s’arrête enfin, incapable de continuer sans s’écrouler sur le sol ou rendre le poulet rôti cuisiné comme un dernier repas par leur mère ce midi. Une cuisse pour Orphy. Une cuisse pour Phoeb’s. Le blanc pour elle. Comme toujours, comme pour toujours. Quand le monde ralenti autour d’elle, elle les voit enfin de façon plus nette, à peine le temps pour elle de reprendre son souffle que Orphy leur demande de s’asseoir. Une surprise, elle ne sait pas si elle arrivera à supporter ça, mais elle s’exécute, elle s’enroule dans les bras de Phoebus, pose sa joue sur sa poitrine et regarde leur grand frère dire aurevoir à leur vie d’enfant. Elle pleure un peu, en silence, efface les larmes du bout des doigts. Elle a promis de rester forte aujourd’hui, si elle doit s’écrouler, elle le fera quand ils auront pris la route. Le dernier souvenir qu’elle veut qu’ils gardent d’elle, c’est ses tourbillons. Ses mouvements gracieux et les rires qui les ont accompagnés. Voilà votre petite sœur, la voilà dans toute son intensité. Elle accomplira de grandes choses et vous serez là, dans chacun de ses pas, parce que vous l’avez toujours été. Elle leur devait tant, ils se devaient tant. Si son cœur se brisait ce soir, elle devrait le recoller seule, pour la première fois. Orpheus ne sera pas là pour lui montrer les étoiles et faire changer ses idées. Phoebus ne sera pas là pour lui apporter de la glace au chocolat surmontée d’une quantité astronomique de crème chantilly et de ces petites paillettes en forme d’étoile qu’elle dévorait quand elle avait cinq ans en leur maintenant que ça lui permettrait d’aller sur la Lune un jour. Mais quoi qu’il arrive, ils seront là, dans son cœur, dans son esprit, dans les murs de leur appartement qui résonnera pendant des années de leur dernier concert. Ca ne sera jamais pareil, mais elle apprendra à s’en contenter, elle fera tout pour.

La voiture est chargée maintenant. Deux vies entières contenues dans un espace réduit, comme le résumé de leurs souvenirs et de leurs ambitions. Phoebus en rigole, tente de dédramatiser la situation et elle sourit. « Peut-être qu’on pourra enfin se débarrasser de son affreux sweat N’Sync comme ça. » Elle ironise à son tour, en pensant à la vieille relique de quand leur grand frère ne jurais que par le boys band et que Phoeb’s et elle se moquait ouvertement de lui. D’un pas incertain, elle s’avance finalement vers Phoebus, croise son regard. Elle pourrait fondre en larme quand elle le voit comme ça, prêt à partir, lui demandant de venir avec eux. Elle serait prête à sauter dans la voiture, n’emportant que les vêtements qu’elle a sur elle, rien que pour ne pas les quitter. Mais ce n’est pas le plan. Ils en ont parlé mille fois, ils ont leurs rêves, elle a les siens. Et même si les kilomètres vont s’accumuler entre eux, ils seront toujours là les uns pour les autres. « Alors quand tu seras là-bas, promet moi de les regarder, ces étoiles, et de penser à moi, même quand tu seras devenu une rockstar, ok ? » Elle dit d’une petite voix avant de le prendre dans ses bras. Elle le sert si fort que ça lui fait presque mal, mais c’est pas grave, elle en profite tant qu’elle est là. Sans s’écarter, elle tend le bras, attrape la veste d’Orpheus et l’intègre de force à leur étreinte. Pendant quelques minutes, c’est le plus bel endroit du monde. Les yeux humides, elle retient les larmes qui ne demandent qu’à s’enfuir, profite de les avoir tout contre elle pour la dernière fois avant un moment. Et puis, elle s’écarte, sort de sa poche trois petits bracelets composés chacun d’un fil retenant une petite étoile. En silence, elle le passe au poignet de chacun de ses frères puis du sien. Elle sert leurs liens, tend le bras à Phoebus pour qu’il fasse de même pour elle. C’est plutôt leur truc à eux, les bracelets de promesse, mais elle s’est dit que cette fois ci, ils pourraient inclure Orpheus. « Vous êtes obligés de pensez à moi comme ça. » Et après une dernière étreinte, elle se recule, se place entre leurs deux parents, tenant l’épaule de sa mère et les regarde monter enfin dans leur voiture, partir vers de nouveaux horizons, sans elle, mais avec quand même un petit bout de son cœur.


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astraea - Journey to the past (astraea) Empty Re: Journey to the past (astraea)

Lun 13 Sep 2021 - 23:41
Journey to the past.
Astraea sibs

Il laisse les jumeaux à leur moment. Leur trio, c’est un deux plus un, il aura beau veiller sur eux il n’aura jamais cette clarté d’avoir grandi dans le même ventre, au même rythme endiablé et flous de dessins animés foireux, de cours d’école qui rétrécissent. Il laisse les jumeaux à leur moment, après une grimace méritée vu leurs remarques sur son pull.
De toute façon, il n’est pas bon pour les au revoir. Il n’est pas bon pour dire ce qu’il ressent, Orpheus, il essaie souvent mais ça sort jamais comme il faut. C’est sans doute pour ça que rapidement il a dû trouver une autre langue. Jouer de la musique pour pas caner, jouer de la musique pour qu’on entende, derrière les notes, la mélodie de sa tendresse. Alors tandis que ses cadets s’aiment, il essaie de meubler un peu le concerto désaccordé qui résonne empli de fausses notes.
Il fait mine d’inspecter la voiture, tacot déjà plein à craquer d’un milliard de graines de souvenirs qu’ils ont plantées sans y penser. Ses potes lui disent que c’est incroyable qu’elle roule, cette caisse, même qu’elle passe le contrôle technique. Mais c’est sa caisse. Il laisse personne d’autre la conduire, même pas Phoebus, même pas Arté. C’est le fleuron de sa liberté, son véhicule face à ses rêves, les rêves qu’il a construit pour lui et dans lesquels il se ruera pour ne pas cesser de briller. Un instant, il songe à envoyer un message à Gabrielle ; il lui semble qu’il ne faut pas. Ça briserait quelque chose ici, et l’instant n’appartient qu’à eux. Frères et sœur. Des mots qui s’apprennent, qui s’éprouvent, qui s’apprivoisent et se débectent, des mots qu’il a chéris cent fois, tant chéris que son cœur se serre maintenant qu’il faut les séparer.
Frères et sœur. Cléo s’approche, ses larmes au cil comme un chapelet d’injures au monde. On a pas idée de faire pleurer sa Cléo. N’importe quoi. Il repense à cette soirée où il était tellement ivre, ils avaient voyagé dans el temps pour voir qu’ils s’aimeraient toujours fort. Eh bien c’est là. C’est maintenant. Le futur n’appartient qu’à eux, il est pavé de leurs fous rires et leur complicité latente.
Frères et sœur. Le bracelet semble si fin sur son poignet, si fin qu’il pourrait se briser, et c’est bien cela qui l’honore. D’habitude c’est les jumeaux qui font ça, qui collectionnent aux avant-bras des promesses pour mieux les lier. Et là, d’être inclus là-dedans, ça lui remue doucement le ventre.
Sa gorge se noue, son cœur se serre, il l’embrasse doucement sur le front. Frères et sœur. Tellement de trucs qu’il voudrait dire, mais qu’il y arrive pas vraiment. Alors comme d’hab, il lance une vanne, un truc qui saura lui tirer un joli sourire au visage, parce qu’il peut pas vraiment faire mieux.
« Le premier truc qu’on achètera ce sera un canapé-lit. » qu’il décrète, et le sous-entendu est clair.
Frères et sœur. C’est pas parce qu’elle habite plus avec eux qu’elle risque de sortir de leur vie. Phoebus la laissera pas faire, et Orpheus y veillera. Il est le gardien des jumeaux comme d’autres gardent leurs promesses. Y a pas de nuages sur leurs étoiles que le vent saura pas chasser. Le canapé-lit c’est ça ; tous ces je t’aime qu’il sait pas dire parce qu’il est bien trop maladroit.
D’un dernier geste pour sa sœur, Orpheus lui saisit la main et la fait tourner sur elle-même. Un tour, un an, les règles sont restées les mêmes. Dans un an il se retrouveront. Et sans doute dans mille ans aussi, car cette adelphité entre eux est immortelle par sa grandeur. Et éternelle par sa beauté.

Chassant son envie de pleurer parce qu’il doit être fort pour eux, Orphy se glisse dans l’habitacle. Dans sa poche, un texto de Fao, qui s’inquiète parce qu’ils sont en retard. Qu’importe. Ils ont pris le temps qu’il fallait. Le brun règle encore ses rétros alors qu’il l’a fait vingt mille fois. C’est juste un prétexte de plus pour voir son enfance qui s’en va avec le sourire de Cléo.
Ses mains sont posées sur le volant, serrées sans avoir démarré. Pas un regard pour Phoebus, pas un regard pour la route, pas un regard pour autre chose que cette certitude en lui-même qu’ils pourront pas vraiment se perdre.
« Putain. »
Ce mot, chez lui, ça veut tout dire.
Ils pourront pas vraiment se perdre parce qu’ils se laisseront pas perdus. S’il tombe, les deux autres seront là pour le relever. Ils sont le chemin de briques rouges qui mène jusqu’au palais d’Oz, un palais où les chants sont rois et montent jusqu’au fleuve des nuées. Ils sont la flamme indispensable qui brûle derrière chaque cierge blanc. Ils sont sa force, son socle, son port d’attache, ils sont la seule constellation que l’on peut voir même en plein jour.
Alors oui, Orpheus s’en va. Il va arpenter de ses pas un chemin qui n’attend que lui. Il va retrouver l’infortune de ceux qui visent dans l’infini des rêves bien trop grands pour eux. Peut-être qu’il se perdra en route. Mais au-dessus de sa tête brune il y a une boussole indicible, l’astrolabe de celui qu’il est, le sextant qui toujours ramène là où les marées seront hautes.
Il tourne la clef dans le contact et la voiture s’en va, bruyante, parmi le silence de leurs cœurs. Un silence serein et puissant, empli d’une unique certitude.
Ils seront toujours frères et sœur.

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