Temporalité
Nous sommes en 2022 Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 1639275293
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Orpheus D. Astraea
Orpheus D. Astraea
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Gc9j

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 33dfc11211da1408a703755a3475a865

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Owpe


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 190
Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormir
Nombre de dés : 1
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphes
Profession : aucune
Faceclaim : David Castaneda
Pouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autre
Crédits : nenes (ava)
Disponibilité RP : Alaric, Artemis, Gabrielle, Isis, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 600
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Dim 22 Aoû 2021 - 22:31
Let your melodies fly in my direction.
Orpheus x Dolores

Octobre 2012.

Il était de ce genre de gars qui sortent une guitare en soirée. On sait pas d'où la guitare est sortie, sans doute était-elle à leur hôte, aucune idée non plus comment on lui a mise entre les mains. Mais il l'a dans les mains maintenant, et ça fait un bon moment qu'il joue parce qu'il a les doigts éclatés à force de presser les cordes. Essoufflement, sueur, plénitude.
Orpheus enchaîne les morceaux et savoure les regards sur lui. Tout le monde le regarde. Lui et personne d'autre. C'est la meilleure drogue qu'il consomme, l'admiration de son public. Quel putain de pied.
Alors ouais, il sort une guitare en soirée, parce qu'une part de lui sait bien que c'est là son meilleur atout. C'est pas vraiment un gars brillant, de ceux qui font rire la galerie ou refont le monde en trois mots. C'est pas vraiment lui qui va faire le tour de tout le monde et puis prendre de leurs nouvelles, non. Son truc à lui, c'est la musique. Il a eu la chance de le trouver tôt, son truc, alors il s'en sert à outrance, parce que sans doute il se sent vivant qu'avec les six cordes sous ses doigts.
Les derniers accords de Wonderwall résonnent, la chanson est pas compliquée mais on la lui demande tout le temps. Sous les applaudissements bourrés il se lève et lance des clins d'œil.
« Tu t'arrêtes de jouer, gros ? »
« Ouais, faut que j'aille fumer, je reviens. »
Orpheus n'a pas bu ce soir. Ou si peu pour que ça importe. Il dit qu'il va revenir, mais il en est pas vraiment sûr. Il se sent bien, et bizarre à la fois. Comme si, lâchant le bouclier qu’était sa caisse de résonance, il découvrait réellement la fête dans laquelle il était. Il est pas pleinement sûr non plus d'avoir envie d'une cigarette. Y a trop de bruit. Des rires qui éclatent comme des bulles, témoignages de moments heureux. Des verres qui tombent, les cris indignés des filles, la rumeur sourde d'une enceinte qui crachote ses sons électro.
Orpheus a soif d'extérieur.
Naviguant comme un naufragé parmi la foule des jeunes fêtards, il chope sur une table au passage un gobelet rempli de bière. Tiède. Dégueulasse. Mais ça le désaltère un peu.

À l'autre bout de la pièce y a une fenêtre, ou devrait-il dire une porte fenêtre. Elle semble donner sur un balcon. C'est pile ce dont il a besoin, Orpheus, alors son godet à la main il slalome encore comme il peut pour trouver sous ses doigts usés la poignée qui l'emmène dehors.
Il sait même plus chez qui il est. Des anniversaires, cette année, il y en a un sacré paquet. 21 ans c'est symbolique, lui-même y est déjà passé et il fête un million de gens qui suivent les mêmes rites que lui. Alcool, musique, l'endroit sent le tabac mouillé et l'enfance qui se désagrège.
D'un geste il tourne la poignée et s'engouffre dans l'air nocturne.
Le balcon est vraiment petit, pourtant Orphy met une seconde à comprendre qu'il n’y est pas seul. Y a une fille, là, qui regarde doucement la rue. C'est ça qui le frappe en premier, l'ambiance qui se dégage d'elle : la douceur. Sa silhouette lui tourne le dos, mais il y a si peu d'espace que déjà son torse la touche presque et il en est un peu gêné. Faut pas trop s'approcher des filles, les brusquer sans leur consentement. Même lui, dans ses vingt et un ans, sait encore comment ça se passe. Le balcon est moins profond que large, ils pourraient sans aucun problème s’y tenir côte à côté, ou face à face. Mais la fille est restée pile devant la sortie, si bien que s’il veut bouger il faudra sûrement qu’il la frôle. Il le fait, pourtant, avec toute sa délicatesse enveloppée de maladroit, et vient se poster à ses côtés, en s’accoudant sur la rambarde à une distance respectueuse de cette silhouette étrangère.
Quelque chose dans la posture de l'inconnue lui rappelle sa rencontre avec Gabrielle. Elle non plus le regardait pas. D'ailleurs, elle le regardait pas non plus au moment où elle l'a quitté. Son cœur se serre à cette pensée, mais il tente de sourire quand même. Ça fait facilement 6 mois qu’elle est partie sans un soupir, pourtant il se sent maladroit à sa simple pensée encore.
« Salut, je ... ça te dérange si je squatte avec toi ? »
Si elle dit oui, il descendra. Il a pas envie de l'importuner, pas envie d'être un embarras. Il descendra dans la rue, il la regardera d'en bas, voir si son visage est aussi beau que le contrenuit de ses formes. Orpheus soupire, exhalant un peu de buée. Il fait froid pour un mois d'octobre. La fille, plantée sur le balcon, doit avoir froid. Certainement.
« On est pas obligés de parler. J'voulais juste ... »
Fumer. Prendre l'air. Fuir. Savourer la nuit. Entendre le silence des feuilles, sentir la fraîcheur sur sa peau. Il voulait juste sortir un peu, parce que parfois il faut sortir pour réaliser ce qu'on a dedans.
Il ose pas bouger, dos à la porte fenêtre en bois qu'il a refermée derrière lui. S'il bouge trop, il va la toucher, il voudrait pas être inconvenant. Pour se donner une consistance, il récupère une cigarette miraculeusement logée comme un pinceau sur son oreille et il la glisse entre ses lèvres.
Tâtant ses poches il réalise qu'il n'a même pas pris son briquet. Quel con. Dire qu'il avait dit à l'instant qu'il comptait pas forcément parler.
« Excuse moi, est-ce que ... t'aurais du feu, s'te plaît ? »

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Lun 23 Aoû 2021 - 0:50
Let your melodies fly in my direction


"I just wanna feel something, I just wanna feel
Something really real so that I can really
Feel like a person again”

   

   
Une clope. Une clope. Dolores à besoin d’une clope, maintenant, ou bien elle va péter un câble. Faire une scène devant tout le monde - et personne n’a besoin de ça, surtout pas elle. Elle ne comprend même pas pourquoi elle est si énervée. Est-ce que c’est vraiment les agissements de Mitra ? Est-ce que c’est encore l’hypocrisie de Diane ? Ça la tue, sa sœur jumelle est pas meilleure qu’elle, tout ce qu’elle peut briller c’est aussi faux que de la contrefaçon mais manifestement les gens aiment quand même ça. Sans doute parce que c’est moins cher et plus accessible que les véritables pierres précieuses. Mais Dolores préfère se dire qu’elle est un diamant brut, qu’elle est au-dessus de tout ça et que si personne ne peut s’en rendre compte alors personne ne la mérite. Il n’y a qu’en leur présence qu’elle devient aussi sombre, aussi mauvaise. Elle a juste besoin de s’éloigner d’elles, de s’éloigner d’elle, surtout, de Mitra qui lui tape sur les nerfs en cet instant, de Mitra avec qui elle s’engueule trop souvent. Oui, l’humaine a besoin d’être loin de sa djinn. Alors elle comprend pas pourquoi elle continue, pourquoi elle s’acharne à la suivre à toutes ses soirées, si c’est juste pour la voir pécho tout le monde sous son nez. Elle devrait aller à d'autres. Elle pourrait aller à d’autres, non ? Si seulement quelqu’un daignait l’inviter.

Parce qu’elle aime ça, les soirées, Dolores. Elle aime se préparer pour sortir, elle aime écouter de la musique et danser, elle aime l’odeur de l’alcool, des gens ivre et de la fumée.

Mais les gens ne s'intéressent à elle que quand elle fait partie d’un set. Elle a toujours fait partie de quelque chose, jamais été traitée comme une individu à part entière. Il y avait toujours ses adelphes, surtout il y avait toujours Diane, et puis après il y avait toujours Mitra, parfois même les deux en même temps.

Toujours en  quatuor, en quintet, en duo ou en trio, t’auras fait tout les chiffres Dolores, mais jamais un, jamais toi toute seule. Même ton propre visage t’appartient pas.  Pourtant t’aimes à penser qu’il y a que toi qui en vaut la peine, individuellement, que c’est toi qui les tire vers le haut, parce que toi tu n’avais rien pour toi, pas de pouvoir, pas de talents innés et tu as dû te battre pour prouver ta valeur. Plus que tous les autres.

Et pourtant, personne ne l’invite jamais sans elles.

Alors elle est sortie sur le balcon parce qu’au moins il n’y a personne d’autre, au moins elles n’y sont pas et tant pis s’il n’y a qu’elle-même pour profiter de sa seule présence.  Elle-même et l’obscurité, les bruits étouffés, les étoiles et la lune. La nuit est là, elle l’appelle alors Dolores s’y mêle, devient une partie du paysage. Parce qu’au fond elle ne sait même pas si elle peut vraiment être elle-même, si elle sait qui elle est toute seule ou si elle a toujours désespérément besoin de faire partie de quelque chose, même d’aussi immatériel et métaphorique que la nuit. Mais au moins, cette fois c’est elle qui l’a choisi, et ça l'apaise un peu.

Quelqu’un, pourtant, vient la déranger. Pendant un instant elle a peur que ce soit Mitra. Mais il n’y a pas l’éclat de sa voix et les bruits de pas sont trop lourds et un peu trop maladroits pour que ce soit la djinn. Non, il s’agit de quelqu’un d’autre, et Dolores se détend un peu plus. Ne plus être seule, ça lui convient, avoir quelqu’un d’autre sur ce balcon ça lui convient tant que ce n’est pas Diane ou Mitra.

Alors quand il lui pose la question, elle se tourne vers lui et le regarde intensément. Quelques secondes, quelques unes de trop peut-être, avant que ses lèvres ne se relèvent. C’est le garçon qui jouait de la guitare tout à l’heure. Il est mignon, plutôt respectueux d’après ses mots, et surtout il a un encore plus gros avantages : il n’est ami avec aucune des deux autres. Et ça, ça la transforme presque en quelqu’un d’autre.

Différente, Dolores, t’es différente quand t’es toute seule, plus douce, plus gentille, plus calme, t’es un tableau sur lequel on a pas encore peint parce qu’ils préfèrent tous rajouter des couleurs sur le plus grand que tu formes avec les autres.

-Non, ça me dérange pas.

Il rajoute qu’ils ont pas besoin de parler pourtant Dolores en crève un peu d’envie, de discuter, même si ça mène à rien, même s’ils parlent de la pluie et du beau temps, juste socialiser quand elle n’est avec personne d’autre, quand elle ne fait pas partie d’un tout plus gros qu’elle.

-Oui, j’ai ça, attends.

Évidemment qu’elle a du feu ; Mitra est du genre à tout le temps oublier ou perdre ses briquets, alors l’humaine a pris l’habitude d’en avoir sur elle. Elle aimerait bien, parfois, que la djinn remarque ce genre de détails, la remarque tout court, sans doute. Mais ce soir on dirait bien que c’est quelqu’un d’autre qui a remarqué Dolores et son cœur bondit à cette idée. Le garçon à l’air troublée mais elle ne sait pas encore si c’est qu’il est sous trop d’influence ou si c’est son regard à elle qui lui fait cet effet. Elle aimerait bien que ce soit ça.

Elle lui tends le briquet, un noir avec des fleurs carmins qui ont l’air de fleurir dessus, rouges comme celui qu’elle a appliqué sur ses lèvres et qu’elle dépose sur la cigarette qu’elle a sorti en même temps.

-Je t'ai entendu jouer, tout à l'heure, tu te débrouilles bien. Et sinon, enchantée. Moi c’est Dolores.

Même ce nom, elle l’a toujours détesté. Dolores, comme la douleur, comme celle que tu veux pas, comme l’épine dans le pied. Mais si elle est épines alors il y a peut-être une fleur au bout, et elle attend impatiemment d’être enfin cueillie correctement.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Orpheus D. Astraea
Orpheus D. Astraea
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Gc9j

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 33dfc11211da1408a703755a3475a865

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Owpe


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 190
Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormir
Nombre de dés : 1
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphes
Profession : aucune
Faceclaim : David Castaneda
Pouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autre
Crédits : nenes (ava)
Disponibilité RP : Alaric, Artemis, Gabrielle, Isis, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 600
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Lun 23 Aoû 2021 - 18:05
Let your melodies fly in my direction.
Orpheus x Dolores

L’air de la nuit sent l’automnal, les journées chaudes qui s’espacent, le soleil cuisant qui s’étiole. Octobre est là, tout autour d’eux, comme un napperon sur le monde et dans la buée de son souffle.
Il lève doucement les yeux vers elle, la figure de proue du balcon, la silhouette fine dans la nuit claire, la femme qui attend sans attendre. Orpheus voudrait lui sourire, mais lorsque la fille à côté daigne poser son regard sur lui, il sent que ce ne sera pas possible. Elle est belle à vous couper le souffle. Quelques tâches de son maladroites, un regard profond comme la vie, et cette finesse dans tout son être … la courbure de ses lèvres rouges, l’élancement de ses longs cils, et ses cheveux qu’immédiatement Orpheus voudrait bien toucher. Tout dans cette fille crie l’élégance, la clarté tendue vers le ciel, la beauté de celle qui le sait et qui s’impose à vous en reine, prête à vous demander peut-être d’embrasser une vie parallèle où elle vous prendrait par la main pour vous élever dans les nuages.
Elle est belle à vous couper le souffle, comme un uppercut dans son ventre. Un sourire large mange Orpheus qui balbutie timidement en prenant le briquet tendu.
« M-merci. »
Il détache avec difficulté son regard d’elle pour fixer le petit objet noir et fleuri dans la paume de sa main gauche. Il en a même pas envie, de cette cigarette. Il fume tellement moins depuis Gaby ; ça lui manque à peine. Là, il a pas besoin de nicotine, il a besoin d’une consistance. Parce que son esprit a été rendu flou par la musique et par la fête, il a besoin de se réveiller, que quelqu’un lui parle et l’écoute. Et ce quelqu’un, ce sera elle.
Alors Orpheus fait craquer la pierre du briquet, allume sa clope non-désirée et tend le poignet pour allumer la sienne. Leurs regards se croisent et le troublent. Y a une petite marque de rouge à lèvres sur son filtre, il trouve ça terriblement sexy.
Nerveux et conquis en même temps, il tire une longue taffe sur sa cigarette et souffle la fumée vers le ciel avant de reprendre la parole.

« C’est fou qu’on t’ait appelée Dolores. C’est vraiment pas de la douleur que je ressens quand je te regarde. »
Il ponctue sa phrase d’un sourire indolent, celui-là même dont il sait bien qu’il a fait chavirer des filles. Il est conscient de son effet, pourtant à chaque fois qu’il l’emploie c’est comme s’il le redécouvrait.
Il crève sous l’envie de lui plaire.
« Je m’appelle Orpheus. »
C’est une vengeance, un peu, cette drague maladroite. Il se venge d’avoir été déstabilisé par la mouvance de ses yeux sombres et la gravité de ses traits. Il se venge qu’elle soit si sublime, parce qu’instantanément dans la nuit, avec les ombres sur son visage, il se sent soudain minuscule. Elle ressemble à un oiseau de paradis, délicate et subtile, tendue vers un ailleurs étranger que lui ne peut pas ressentir. Fleur superbe, étrangère et dans l’attente.
L’humain la regarde pourtant sans une honte, un sourire fin coinçant sa clope. C’est pas interdit, de regarder les gens. Et puis si elle est si belle, la beauté c’est fait pour être admiré non ?
« Et pour la guitare, c’est pas grand-chose, tu sais. Les gens veulent toujours entendre les mêmes chansons … »
Ce qui est vrai. Hallelujah de Leonard Cohen, Wonderwall d’Oasis, Hotel California, Nothing else matters … il a pourtant plein de chansons dans son répertoire, mais on demande toujours les mêmes. Comme les gens, un peu, finalement. Il y a ceux que l’on veut entendre et ceux que l’on veut pas entendre. Il s’est battu de toutes ses forces, même avant d’avoir compris ça, pour appartenir à la première catégorie. Et il a si bien réussi. Orpheus est le Viva la Vida des soirées.
Est-ce-que c’est présomptueux de sa part ? Il s’en moque, en fait. Il n’a jamais trop réfléchi, Orphy, à ce qu’on pouvait penser de lui. Les gens qui comptaient pour lui ont toujours su le regarder comme il fallait. Avec des yeux qui décryptent les pulsations de son myocarde mal accordé au lieu de garder en mémoire ce sourire de gars assuré qui rentrera pas seul ce soir.
« … enfin. »
Le silence s’éternise un peu. Juste assez pour qu’il se concentre sur le bruit de sa cigarette qui brûle doucement entre ses doigts. Juste assez pour entendre aussi la bière premier prix qui dévale ses papilles et son œsophage. Il faut qu’il entretienne la conversation, il veut pas laisser sa voix s’éteindre. Sa voix à elle, c’est comme une cuillerée de miel au visage de l’adversité, un crépitement, une vibration, c’est comme un ronronnement feutré qu’il ferait volontiers gémir.
Alors il faut qu’il parle. Il pourrait lui dire qu’elle est belle, lui demander si elle est seule. Trouver une banalité, demander comment elle connaît la meuf dont c’est l’anniversaire. Il pourrait parler de ses yeux, écrire un roman sur sa bouche, lui improviser une chanson, là tout de suite, tellement elle est plus belle que lui. Il pourrait lui rendre son briquet et savourer l’effleurement de leurs mains. Et puis, leurs doigts noués ensemble, il l’attirerait plus près de lui et puis il pourrait l’embrasser, voir si son rouge à lèvres laisse sur son visage à lui les mêmes traces que sur sa clope.
Un million d’idées le traversent, tandis qu’il ressent le frisson de ce désir instantané qu’on connaît que dans les soirées. Mais bien sûr, il n’en dira rien. Il a trop de respect pour elle. Et trop de respect pour lui-même. Il dira une banalité.
« T’as pas froid, Dee ? »

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Ven 1 Oct 2021 - 9:10
Let your melodies fly in my direction


"I just wanna feel something, I just wanna feel
Something really real so that I can really
Feel like a person again”

   

   

Il allume sa propre cigarette et il tends la main pour allumer celle de la jeune femme aussi. Elle s'y attendait pas, Dolores, alors elle sourit doucement, prise par surprise parce qu'il est prévenant et qu'elle a pas vraiment l'habitude qu'on le soit avec elle. Ça a traversé ses défenses juste avant qu'elle puisse les remettre correctement, qu'elle puisse se méfier de son regard et qu'elle se renferme aussitôt. Mais peut-être qu'elle a pas envie de se méfier de son regard aussi. Il a l'air de la trouver belle et elle savoure ça, l'effet qu'elle a l'impression de lui faire. Elle sait qu'elle l'est mais elle le sait surtout parce qu'on le répète toujours à Diane et qu'elle a beau détester ça, elle reste son reflet. Elle sait qu'elle l'est mais y a toujours quelque chose de plus sombre au fond d'elle, comme un éclat d'obscurité dans ses prunelles qui repoussent les autres ; ils finissent toujours pas préférer aller voir sa sœur. Est-ce que lui aussi, il va fuir ? Ou bien est-ce qu'il va être différent ? L'écharde douloureuse qui empoisonne  son esprit d'habitude semble s'être éloignée, ou bien peut-être qu'elle s'est érodée sous la douceur du garçon. Elle est partout, cette douceur, dans ses yeux qui ne savent plus où se poser, dans sa voix maladroite, dans ses mots qui rougissent les joues de la complimentées. C'est donc pas ça qu'il voit chez elle, lui ? Alors il y a bien autre chose finalement, elle déraille pas complètement. Elle commence à avoir le cœur battant elle aussi. C'est comme un ange tombée du ciel pour lui rappeler qu'elle aussi elle est quelque chose, qu'elle aussi elle a autre chose que juste les ténèbres qui lui ronge l'âme.

C'est ça, ou bien son beau sourire aussi, qui la prends tellement de court, en fait. C'est pour ça qu'elle réagit pas tout de suite. Qu'elle le laisse babiller en souriant, meubler la conversation sans y répondre, alors que mille pensées s'entrechoquent dans son crâne. Elle veut plaire, Dolores, elle est désespérée de plaire mais elle a appris qu'il fallait pas trop le montrer pour pas faire fuir les gens. Alors elle contient son sourire, pourtant elle voit bien qu'elle lui fait de l'effet, mais est-ce que c'est vraiment assez ? Est-ce qu'il la veut vraiment pour ce qu'elle est, pour qui elle est, est-ce qu'il la veut pour l'éternité ou bien juste pour cette nuit dans son lit ? Non merci pour ça, elle a déjà donné. Mais elle peut s'empêcher de s'imaginer dans ses bras, elle a envie de savoir si ses lèvres sont aussi douces que le reste.

Qu'est-ce que t'es conne Dolores, qu'est-ce que tu vas imaginer encore ? Tu te fais des films, tu vas t'en mordre les doigts.

Mais l'humaine veut pas penser à l'après, l'humaine veut continuer de rêver de mieux et de se faire des films. Pour une fois ils sont normaux, pour une fois ils ont pas l'air si inatteignables que ça alors pourquoi pas tenter sa chance ? Et puis Dolores est un peu romantique au fond et Orpheus à tout d'un prince rêveur envoûté  par sa beauté enchanteresse.

Elle bat des cils en direction de cet inconnu qui n'en est plus vraiment un, qu'elle doit connaître à tout prix maintenant. Le pauvre, elle lui a pas répondu, continuant de fumer sa clope en silence. Il doit avoir l'impression de parler à un mur ou un bloc de glace, on l'a souvent traité de frigide d'ailleurs Dolores, sans saisir l'ironie de la chose. Putain, elle a encore merdée. Elle aurait du répondre avant. Déjà terrifiée d'avoir laissé passé toutes chances, évanouies en même temps que la fumée qu'ils ont soufflées, elle essaye de se rattraper. Continue la conversation comme si de rien n'était, comme si elle avait pas de retard.

-Ah oui ? C'est quoi alors que tu ressens, Orpheus ?

Elle prononce son prénom comme si c'était un bout de rêve, comme s'il pouvait venir la chercher dans les enfers et réussir à la ramener cette fois. Il s'en rends pas compte, mais c'est déjà ce qu'il est en train de faire ; sauf qu'aujourd'hui le défi c'est de pas la lâcher des yeux une seule seconde.

-C'est vrai, c'est dommage. Tu as l'air d'en connaître bien plus que ça.

Est-ce qu'elle parle encore des chansons ou bien d'elle-même ? Ça fait même pas cinq minutes qu'ils se parlent et elle a déjà l'impression qu'il connaît des parts d'elles que personne d'autres ne connaît. Sans doute parce que personne d'autre ne prends la peine de le faire. Il a raison, Orpheus. Les gens veulent toujours la même chose, et ça fait longtemps que Dolores a compris que ce qu'ils voulaient ça n'était pas elle. Les gens préfèrent toujours avoir la même chose et c'est plutôt sa djinn ou sa jumelle.

Et pourtant lui il est là devant elle, oh ça n'as pas été le seul mais ça a jamais eu l'air d'être aussi vrai. C'est comme une partition bien accordée, là dans la lointaine mélodie de la nuit ils font une double croche. Elle a l'impression que c'est le début de quelque chose, et pas simplement de l'idée de quelque chose. Peut-être qu'elle se trompe, qu'elle s'est jamais autant trompé de sa vie - mais en cet instant c'est pas grave, elle préfère penser à l'infini de possibilités qui vient de s'ouvrir entre eux deux. Bien différentes de toutes celles qu'elle pourrait jamais avoir avec une certaine autre. Elle frissonne mais c'est plutôt parce qu'elle a le vertige, pas parce qu'elle a froid. Pourtant…

-Si, un peu… Mais je n'ai pas envie de rentrer.

Cette bulle est si bien et je n'ai pas envie de l'éclater. S'il te plait, ne me force pas à le faire, tu n'aimeras pas ce que je vais devenir si je retourne dans cette pièce maintenant. S'il te plait, prête-moi ta veste ou prends-moi dans tes bras, peins sur moi les couleurs de ta douceur parce que c'est la seule manière que j'ai de l'être aussi.

   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Orpheus D. Astraea
Orpheus D. Astraea
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Gc9j

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 33dfc11211da1408a703755a3475a865

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Owpe


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 190
Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormir
Nombre de dés : 1
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphes
Profession : aucune
Faceclaim : David Castaneda
Pouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autre
Crédits : nenes (ava)
Disponibilité RP : Alaric, Artemis, Gabrielle, Isis, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 600
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Dim 3 Oct 2021 - 16:36
Let your melodies fly in my direction.
Orpheus x Dolores

Elle semble mettre un court instant à faire décanter ses paroles. A saisir tout ce qu’il a dit, à comprendre les implications. C’est comme si elle était ailleurs, nimbée d’une délicieuse clarté qui recouvre ses cils ourlés d’une pellicule de soie céleste. Elle est ailleurs, Dolores, là où les humains ne vont pas, où l’on ne retrouve que les fées qui crapahutent dans les nuages jusqu’à trouver au firmament des fleurs pour parer leurs atours. Elle est ailleurs et lui, là, face à elle, il se sent le dernier des cons. Les filles comme elle, elles pourraient le clouer du regard, elles lui donnent comme la sensation d’être un minuscule vermisseau. Arté aussi, elle lui fait ça. Mais Artémis c’est pas pareil, elle ne brille pas comme une luciole mais plutôt comme un grand brasier, des flammes vives dans lesquelles elle danse et où Orpheus ne pourra jamais complètement la rejoindre.
Le ton de voix de la beauté enfin rejaillit dans la nuit, et il se sent soudain confus, trop pour lui répondre sagement.
« T’es sublime. »
Il s’approche d’un petit pas d’elle, déjà qu’il n’était pas bien loin, souffle sa fumée sur le côté. C’est troublant d’être là, si proches, alors qu’ils se connaissent si peu. Orpheus n’aurait qu’à se pencher pour poser ses lèvres à son cou, ancrer sa main gauche dans sa nuque et laisser la nuit faire le reste.
Dee continue à lui parler. Il a eu envie de l’appeler Dee, parce que ça lui paraissait juste, mille fois plus juste que Dolores. Dee comme la déesse qu’elle est, dont la lumière doucement l’allume et la chaleur va l’embraser.
« Ouais. » souffle-t-il, et sa voix n’est qu’un feulement rauque.
Elle semble réagir à lui, parce qu’elle frissonne dans la nuit claire, dans la froideur du mois d’automne. Elle semble réagir, mais peut-être qu’il se fait des films, hein. Il prétend savoir lire les filles, mais c’est plutôt les filles qui lisent et lui qui reste subjugué. Parfois il se dit qu’il devrait faire plus attention à tout ça, à ne pas les blesser, à ne pas les collectionner. Mais elles sont tellement belles, les filles, elles l’hypnotisent comme des bateaux qui tanguent sur la houle de la vie. Alors qu’est-ce qu’il pourrait bien faire, hein, à part céder à leurs appels comme Ulysse au chant des sirènes ? à part s’approcher encore d’elle, là sur le balcon froid, ce soir, jusqu’à ce que presque son torse vienne effleurer les seins de Dee ?
Rien. Il ne pourrait rien faire. Il est Oprheus et il cède, à chaque soirée dégingandée, il cède à l’appel des sirènes.

« Personne n’a parlé de rentrer, y a d’autres moyens de se tenir chaud. »
Le murmure a quitté ses lèvres, et ça sonne mille fois plus entreprenant que ça ne l’était dans sa tête. Tant pis. Au moins, si elle le jette maintenant, le charme sera peut-être brisé, il pourra détourner les yeux sans avoir crainte de lui faire mal.
Du regard il demande je peux ? et comme elle semble lui dire oui, il lève sa main libre jusqu’à elle, pour guider une longue mèche brune jusqu’à l’arrière de son oreille. C’est lui qui frissonne désormais, en sentant son pouce sur sa joue, prêt à y ancrer des caresses si Dolores le laisse faire.
Mais sa main retombe lentement, son index longeant le bras fin, comme une ligne tracée à l’azur de frissonnements intemporels. Et sa main échoit dans la sienne, il la serre tout timidement, comme une excuse. Pardon, je ne voulais pas déranger.
« On s'en va. » il dit, et ce n’est pas une question, pas un remords, pas quoi que ce soit. On s’en va et ce sera comme ça, puisqu’elle n’a pas lâché sa main, puisqu’elle lui fait confiance un peu, suffisamment pour partir avec lui.
Il a fini sa cigarette, s’empare de celle de Dolores pour y tirer une dernière taffe avant de l'écraser dans le cendrier.
Ils sont sur un de ces balcons qui est relié à tous les autres par des escaliers métalliques. Le genre d’issues de secours pas pratiques qu’on ne voit que dans les séries de seconde zone, aux rires pré-enregistrés. Alors Orpheus lui tient la main, et ils descendent prudemment jusqu’à rejoindre la ruelle. Il a laissé des trucs en haut, c’est pas grave, il reviendra. Ils reviendront, si Dolores en a aussi. Ils reviendront. Puisqu’elle n’a pas lâché sa main.
« T’es prête, Dee ? »
Et sans attendre de réponse, en la tirant tout près de lui, il se met à courir comme un gamin. La rue est déserte et glaciale. Il court sur le trottoir souillé, il court sur la chaussée bosselée, il court comme si de rien n’était. Et de fait, rien n’est d’autre qu’eux. Il court à en perdre haleine, pas un de ces petits footings que les gens comme il faut s’infligent, la vraie course d’enfant-bolide comme depuis longtemps il fait plus. Il court, parce qu’il a envie de la réchauffer, il a envie de la faire rire, il a envie qu’elle se souvienne de lui pour toujours, il a envie de l’emmener, il a envie de la sortir de toutes ces choses qui la heurtent, il voudrait qu’elle lui fasse confiance, à lui, le mec à la guitare.
Il court pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que ses poumons implosent et qu’il ait retrouvé le parc qu’il avait croisé en venant. L’éclairage est beaucoup moins important, il n’y a que la clarté lunaire pour illuminer son visage, pourtant qu’est-ce qu’elle est belle, putain.
Orpheus lance un grand sourire à sa compagne de course nocturne, prêt à passer pour le pire con que l’univers aura porté. Mais quelque chose lui dit que non, que ça ne se passera pas comme ça. S’il était moins essoufflé, sans doute qu’il l’embrasserait si fort que les étoiles qui la composent l’enverraient valser dans les airs, lui aussi, frayer avec les nébuleuses, conquérir les vents de Neptune et surfer sur des galaxies. Il le fait pas, il le fait pas parce qu’elle pensera que c’est trop vite, parce qu’elle pensera que c’est trop tôt, qu’ils ont couru un peu trop loin. Elle est aussi essoufflée que lui pourtant il la trouve tellement belle, encore plus belle que sur le balcon. Il sait qu’elle n’a plus froid du tout, sans même lui poser la question. Il sait qu’elle n’a plus froid, y avait pas besoin de rentrer, y a pas besoin d’aller nulle part, y a juste besoin de se réchauffer. Et elle lui fait confiance pour ça, Dolores, c’est peut-être idiot de le croire, pourtant Orpheus en est sûr.
Puisqu’elle n’a pas lâché sa main.

avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Dim 23 Jan 2022 - 22:52
Let your melodies fly in my direction


"I just wanna feel something, I just wanna feel
Something really real so that I can really
Feel like a person again”

   

   
Elle aurait bien aimé être une sirène, Dolorès, pouvoir tous les hypnotiser de sa voix. Elle aurait bien aimé être une djinn, comme Mitra, et une bouffée de colère l’envahit à la pensée de celle-là. Elle aurait bien aimé être tant de choses, et elle n’est rien de ce qu’elle aurait voulu être. Pierre précieuse peut-être, mais toujours brute et jamais taillée, peut-être que ce qui repousse c’est qu’elle est toujours encastrée dans la paroi où elle s’est noyée. Celle qu’il est doucement en train de faire fondre pour la libérer, là où elle essayait de s’en tirer à coup de pioche. Peut-être que cette douceur c’était ce qui lui manquait, ou bien cette spontanéité, celle qui le fait pas réfléchir à chaque fois avant de donner des coups. Et ses coups sont des caresses à lui, et il a trouvé le bon sens de son poil, et Dolorès avait jamais vraiment goûté à cette sensation ; alors ce soir elle y goûte, elle en profite, et c’est presque aussi bien que ce qu’elle avait imaginé. C’est presque ce qu’elle pense mériter. Même s’il y a toujours quelque chose qui semble manquer sans qu'elle sache ce que c'est, pour ce soir elle s’en contentera.

Il lui répète qu’elle est sublime et elle sourit, sincèrement, parce que c’est vrai qu’elle l’est mais ça lui fait du bien de se l’entendre dire. Et ça fait du bien que quelqu’un la regarde comme ça, elle, pour une fois.

Et elle a un petit rire quand il répond, mais qu’est-ce qu’il dit ? On dirait une vieille disquette déjà répétée des centaines de fois, et sans doute que c’est le cas, mais il le dit d’une telle manière qu’elle croirait presque qu’elle est la première. Il le dit d’une telle manière qu’elle est prête à oublier qu’elle ne l’est pas, et le pire c’est bien que ça marche. Et elle a pas perdu son sourire, Dolorès, quand elle lui répond.

-Ah oui ?Quoi comme manière ?

Mais si la phrase était déjà mille fois répétée alors peut-être pas la manière, parce qu’il fait pas du tout ce à quoi elle s'attend. D’abord, il l’interroge du regard et elle dit oui, trois fois, dix fois oui et il glisse sa main dans la sienne ; et c’est doux, ça l’apaise un peu, ça la rassure. Ils vont pas rentrer et il est là lui, pour la regarder, pour la guider, pour l’aider à pas se fondre parmi le reste du monde. Il est là pour la voir elle, pour la faire se sentir unique, pour la faire se sentir entière.

Orpheus lui dit qu’ils s’en vont et elle comprend pas, au début. Jusqu’à voir la direction où il la tire, à travers cet escalier brinquebalant qui fait un boucan du diable alors qu’elle le dévale à sa suite. Elle lâche pas sa main, Dolorès ou plutôt Dee maintenant comme il l’a appelé, elle se cramponne même parce qu’elle a peur de tomber, parce qu’elle a peur d’être seule à nouveau ou justement l’inverse aux milieux d’elles, parce qu’elle a peur tout court et qu’elle sait pas trop de quoi finalement.

Elle court derrière lui comme si elle courait pour sa vie. Elle a l’impression que si elle s’arrête c’est fini, qu’il y aura plus la même magie, qu’il l’aimerait peut-être plus autant qu’il aime la fille qui court.

Mais ils finissent bien par s’arrêter parce que tout à une fin, même les meilleurs instants. Surtout les meilleurs instants. Sauf que sous les étoiles là c’est presque encore mieux, alors qu’elle est toute essoufflée, toute décoiffée, dans les ténèbres de ses yeux y a une petite étincelle qui s’est allumé. C’est plus un trou noir qui avale tout, c’est plus un trou noir qui fait peur à tout le monde même à elle-même, y a une étoile maintenant - c’est devenu le début d’une galaxie, un véritable big bang.

Et elle a envie qu’il l’embrasse, qu’il l’aime comme il a eu l’air de l’aimer pendant la course, elle a envie qu’il la regarde comme si elle était la seule chanson qu’il avait de jouer, elle a déjà envie de vivre avec lui la plus belle des histoires d’amour, celle qu’on voit dans les films et dont elle a toujours rêver. Le véritable coup de foudre.

Dolores n’a pas lâché la main d’Orpheus, et elle aimerait ne jamais avoir à la lâcher.

D’un geste, elle se rapproche de lui - elle n’a plus froid mais elle veut quand même qu’il la prenne dans ses bras pour la réchauffer.

Elle rit un peu, essoufflée et le regard brillant.

-J’étais pas prête, mais c’était génial.

La brune se rapproche encore, elle attend un peu pour se coller tout contre lui mais c’est pas l’envie qui lui manque. Elle est prête à lui offrir son corps, son amour, sa vie, et sans doute que c’est une connerie mais s’il l’observe comme ça ce soir alors il peut le faire tous les jours, s’il lui a fait vivre ça ce soir alors pourquoi ça serait pas lui ?

-Je suis contente de t’avoir rencontrée, ‘phy.

Ça ne sonne pas aussi bien quand elle le prononce que dans sa tête, mais tant pis, elle aussi elle voulait lui donner un petit surnom. Elle essaye de faire celle qui est détachée, celle qui va pas trop vite mais au fond elle est un peu désespérée, et elle attendait juste quelqu’un pour la regarder comme il disait, sans ressentir de la douleur en la voyant.

-Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Moi j’ai une idée de ce qu’on peut faire, Orpheus, moi je veux que tu m’embrasses et que tu me tiennes contre toi jusqu’à en avoir de marre de moi, mais que t’en ai jamais marre de moi.
   

   
CODAGE PAR AMATIS
   
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Orpheus D. Astraea
Orpheus D. Astraea
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Gc9j

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores 33dfc11211da1408a703755a3475a865

♫ ♫ ♫

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Owpe


Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
Messages : 190
Âge : 31 ANS (01/02/1990) ♫ trop longtemps passés à dormir
Nombre de dés : 1
Résidence : NOUVELLE ORLEANS ♫ dans l'appart de ses adelphes
Profession : aucune
Faceclaim : David Castaneda
Pouvoirs/capacités : GUITARISTE virtuose, des mélodies au bout des doigts pour oublier qu'il n'a rien d'autre
Crédits : nenes (ava)
Disponibilité RP : Alaric, Artemis, Gabrielle, Isis, toi ?
Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Borée
Points : 600
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Mer 9 Mar 2022 - 21:41

Let your melodies fly in my direction
Orpheus | Dolores

C’est un peu con, comme surnom, Dee, pour une fille qui s’appelle Dolores. Peut-être qu’il aurait dû l’appeler do, mais do c’est une note de musique et elle c’est toute la symphonie. Il aurait pu l’appeler lolo mais c’est pas low qu’il a envie de se sentir, là.
Son cœur tambourine dans ses côtes comme un orchestre philharmonique, mais avec que des percussions. Une sorte de batucada qui se promène dans tous ses membres, et il sourit à Dolores. Elle se rapproche, doucement, un peu. Son rire est un fin carillon de moments qui se feront ensemble, construits dans des briques de lego pour offrir moins de prise au vent. Il sourit et ses poumons éclatent, son cœur éclate, ses mollets éclatent mais il en a rien à foutre. Dolores dit que c’était génial, et il entend juste le génial.
Ça lui va.
Il a jamais été le couteau le plus aiguisé du tiroir, il le sait et il s’en moque bien. Son truc à lui c’est la musique, celle que jouent ses poumons farceurs comme un accordéon usé contre les poignées de ses côtes.
Elle dit qu’elle est contente de l’avoir rencontré et il arrive à ce moment de la soirée où il sait. Il sait bien, ce qui va se passer. Il sait bien, ce qui peut se passer. Il sait bien ce qui se passera. Il sait l’effet qu’il a sur les gens, sur les filles pour être précis. Il sait que si elle dit qu’elle est contente de l’avoir rencontré, alors qu’ils ont juste fumé une clope et couru comme deux grands gamins, c’est parce que peut-être y a une chance qu’elle aussi elle veuille l’embrasser. Mais c’est horriblement orgueilleux, alors il va pas le lui dire, juste étaler sur sa figure un sourire rempli de confiance dans leur scénario de ce soir pour répondre un.
« Ouais, moi aussi. »
Elle est super belle. Même de nuit. Même dans une putain de boite noire, un aveugle verrait qu’elle est belle. Elle est super belle, quand elle essaie de lui trouver un surnom et que ça fonctionne pas très bien, quand elle rit, qu’elle a devant les yeux des mèches de cheveux qui papillonnent. Elle est super belle et il sait qu’il est pas dégueulasse non plus. Il songe que s’il l’embrasse, maintenant, y aura que les étoiles qui seront jalouses. Alors il lève les yeux vers elles, l’air de leur dire qu’elles peuvent bien se taire.
Le triangle d’été, qu’il repère. Mais vu qu’on se trouve à l’automne, c’est peut-être pas le triangle d’été. Ou alors un triangle d’été, mais en hiver. Il est ivre d’avoir couru, il se demande si elle sent bon, aussi bon qu’elle est si jolie.

Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
Y a une réponse courte, à cette question, et y a une réponse longue, avec un concerto en huit volumes écrit pour des orchestres à vent.
Orpheus passe un bras autour de ses épaules et cale une main contre sa joue. Il a chaud, froid, un peu les deux. Cette audace sous adrénaline, tandis que son cœur tambourine de la soudaineté fragile de son effort physique du soir. Toujours ce sourire asymétrique, celui du gars un peu trop sûr de ce qu’il produit sur les autres.
« T’as envie de faire quoi ? »
Sa voix chuinte pendant qu’il demande.
Il se dit qu’il s’agirait de proposer, de pas faire le mec attentiste, celui qui s’en moque de ce qu’ils font. Il se dit qu’il est déjà un peu tard pour ça, qu’elle a les yeux vraiment brillants pour une personne qui sait pas ce qu’elle veut.
« On peut … on peut rentrer à ma coloc, si tu veux. On peut se trouver un bar tranquille où on se fera pas emmerder. Ou bien … »
Du pouce, il caresse un peu sa joue, il approche son visage du sien.
« Ou bien, Dolores, on peut rester là et je peux t’embrasser. »
code by underratedboogeyman
Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores Empty Re: Let your melodies fly in my direction. ♫ Orpheus & Dolores

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum