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Isaac Morgan
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Lun 30 Aoû 2021 - 17:01
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Betrayal rarely comes from enemy.

W
hy should I apologize for being a monster? Has anyone ever apologized for turning me into one?

Il n'était pas censé sauver le monde. Il était censé le détruire lui-même, lentement, sombrer dans la folie, blâmer tout le monde, se déchirer lentement. Alors qu'il était allongé sur le sol en regardant le plafond incapable de fermer les yeux, incapable de bouger, son cerveau commence lentement à exécuter les derniers droits alors qu'il pleure tranquillement d'agonie et de douleur, des regrets se projettent sur la façon dont il n'a pas pu gérer la réalité de toute ces vies autour de lui. Son cerveau s'éteint de force. Au fond, Isaac ne voit pas où ce chemin va le mener, mais il est déjà trop loin et il n'est pas du genre à laisser tomber qui que ce soit, surtout lui-même.

Quelques heures plus tard...

L'heure bleu.

Quand la connaissance qu'il y avait des gens dans leur monde avec les pouvoirs d'un dieu, la chose avait commencé à s'effilocher. Les voisins se méfiait des autres voisins, la peur de ce qui pourrait arriver si l'un de ces monstres se retournait contre eux planait sur tout le monde.  Certains pays ont pris les connaissances en main, mis en place des systèmes de registre, des freins et contrepoids, des moyens de garder les individus surpuissants sous surveillance. D'autres pays, comme les pays bas les avait complètement interdits. Ils avaient créé des prisons spéciales, des nouvelles lois contre la persécution de ces monstres. Et avec cela, les milices sanctionnées par le gouvernement  brillamment payé pour la capture de ces démons. Isaac était l'un d'entre eux. Lui qui c'était entrainé toute sa vie, ne jurait maintenant que par la capture de ce qu'il considérait comme un véritable fléaux. Il ne voyait en eux, que le reflet de ce qu'il n'était pas. Il voyait en eux, la terrible manifestation du chaos, il le voyait venir, il le ressentait dans ses os.

Isaac était un homme brutal et impitoyable, capable de tuer sans même cligner des yeux, sans remords. Celui qui était motivé uniquement par la promesse de son gros salaire en faisait maintenant une affaire totalement personnel. Il prouverait qu'il en valait la peine. Il les ramènerait à son père,  pour être persécutés. Everyone has to pay the price.

Aujourd'hui, son courroux se repentirais sur une petite annonce, en bas de page du
The Seattle Times. Encerclé par dizaine de coupe de crayon, l'adresse ne mentait pas, ses yeux c'était posé sur un magasin ésotérique, proposant des informations compromettante à ses yeux, remplis d'espoir pour d'autre. Un regard de dégoût alors qu'il entrait les informations dans le GPS de son cellulaire. Son cœur réagit par méfiance alors que son corps entier réagissait par dégout. Les questions s'agitait dans sa tête. Grasse, sale, voûtée, bigote, bornée, irascible, dure jusqu'à la cruauté, sournoise ? Sera-t-elle enfermer comme un rat dans un égout ou sera-t-elle assez égoïste pour se pourfendre parmi les mortels, comme si elle était l'un des leurs ?

L'heure, c'était l'heure. Isaac enfila son veston et sortie sans un bruit par la porte arrière de l'hôtel, s'engouffrant au heures du matin alors que le soleil commençait à se lever, il avait du chemin à faire. Il entra dans sa voiture et se mis en route. Une demi heure plus tard et il était arrivé. Il avait fait trois fois le tour du bloc et c'était stationné quatre rues plus loin, marchant de bon train jusqu'à la porte. Dor et déjà il pouvait sentir l'odeur âcre de l'encens et immédiatement ressentis les vapeurs lui donner une migraine. Il se renfrogna et ouvrit la porte. Une petite cloche se mit à retentir jusqu'à l'arrière du bâtiment. Cette fois, il n'avait pas tout prévue. Tout ce qu'il cherchait à savoir, c'était si la diseuse de bonne aventure n'était qu'une charlatan, volant l'argent des imbéciles qui croyaient aux superstition et aux histoires d'horreur ou si elle était le monstre dont tout le monde devait se méfier. Un sourire s'excusa rapidement à l'idée invariable que les gens se méfiait maintenant plus de leur voisin que des gens comme eux. Il s'avança, regardant sans intérêt, s'arrêtant à peine sur les cristaux et les miroirs, les encens, les livres, les capteurs de rêves. Il s'arrêta quelques secondes de plus sur les masques ancestraux qui trônait sur les murs et les repoussa d'un frisson dans sa colonne vertébrale, son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas. Il se rendit directement au comptoir, ne prenant avec lui qu'une petite bouteille de fragrance de lavande pour l'aider à dormir et du papier à rouler pour sa consommation récréative. Il toussa, puisque personne n'était encore venu le rencontrer.

-HMHM !



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Dim 5 Sep 2021 - 21:56
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaac

Althéa aime bien son métier.
Pour peu qu’on puisse réellement appeler ça un métier, au fond. C’est comme une simple manière pour elle de tuer ce temps superflu, celui qu’elle ne sait pas user et dont elle ne pourra rien faire tant son existence manque de but. En voyant les enfants grandir, la brutale réalisation s’était imposée à la brune : elle ne sait rien faire. Rien du tout.
Elle n’a pas fait de hautes études, elle n’a pas de folles compétences, sa lecture reste fastidieuse en dehors des mots qu’elle connaît. Elle ne sait pas très bien coudre, elle cuisine excessivement mal, elle n’a pas de talents certains sur lesquels ordonner ses jours et rentrer le soir harassée en ayant cette certitude d’avoir accompli quelque chose. Non, Althéa n’accomplit rien, ne fait rien. Elle passe ses journées à errer comme le fantôme qu’elle est devenue.
Et le Diamond la sort de ça.
Travailler ici, ça lui donne une raison de se lever, une manière d’être, quelque chose. Une raison d’ouvrir les rideaux, de regarder à l’extérieur. Lorsqu’elle déploie ses illusions, aussi modestes et faibles soit-elle, lorsqu’elle lit sur ces mille visages qu’elle a pu soulager quelqu’un, elle se dit que tout n’est pas vain.
Et le soir, avant de rentrer, Althéa ferme les rideaux et nourrit ses propres fantômes. Le rire crépitant d’Adriel, ses crises de joie inaliénables qui se terminaient en crises d’asthme, chaque instant passé avec lui. Verrou fermé, stores tirés, elle se réinvente une vie où il serait toujours près d’elle. Où elle n’aurait pas échoué, une fois de plus. Une fois de trop.
C’est là qu’elle en est ce soir-là. Larmes dans les yeux, cris dans la gorge, elle entend à peine le hemmage d’un client un peu trop tardif.

« Je- J'arrive ! » crie-t-elle à l’intention de son client, affolée d’être ainsi surprise en cette fin d’après-midi.
Séchant son visage trop ému, la brune ressort dans la boutique. Passé le rideau de petites perles en bois, elle retrouve l’odeur familière de cet endroit qu’elle chérit tant. Yushen n’est pas là aujourd’hui ; d’un autre côté, en semaine, pas besoin d’être deux pour ça.
Elle se poste derrière le comptoir, un geste cent fois répété, sourire factice sur le visage. Jin lui faisait confiance pour ça, elle doit pouvoir la rendre fière en continuant leur travail.
« Bonjour Monsieur ! »
L’homme en face d’elle est brun et large. Large d’épaule, carré de mâchoire, il semble taillé à la serpe. Il a posé sur le comptoir de l’essence florale de lavande et du papier à rouler. Son regard semble dur et froid, comme s’il se battait en lui-même contre une force vertigineuse qui lui faisait ployer l’échine. De la peine, de la rage, peut-être.
La brune aurait bien proposé de l’emmener en arrière boutique pour déployer ses illusions et alléger l’humeur noirâtre qui semblait lui ravir l’esprit, mais un sentiment l’en empêche. Elle se sent tendue, incertaine. Et ce genre d’intuitions brutes l’a rarement laissée tomber.
Elle tape donc sur sa vieille machine les deux items qu’il a acheté, et énonce d’une voix blanche :
« Ce sera tout ? » Sourire gêné. « Eh bien, ça vous fera 12 dollars, s’il vous plaît. »
Elle ne dit pas un mot de plus, attentive au moindre pli brun sur le front clair de son client.
Il n’est pas venu faire son shopping … si ?

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Mar 7 Sep 2021 - 17:12
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Betrayal rarely comes from your enemy

S
alvation is coming, right ? Right ?

Si les contes de fées et les histoires d’horreur étaient restés, des contes et des histoires d’horreur, rien de tout ne serait arrivé. La vie aurait continué, et la haine ne serait pas tout ce qu’Isaac serait en train de ressentir. Lors des moments plus difficiles, les étrangers ressentent-ils la haine, la colère et le deuil émaner de son corps ? Le ressentait-ils dans les regards posés sur eux comme l’on pose un regard sur un être inférieur. Isaac

Une question s’imposa alors qu’Isaac regarda la femme devant elle. Femme à l’allure africaine lui sourit. Vibrant, resplendissant, ajoutant un certain apaisement. Il remarqua ses yeux rougeâtre, ses paupières boursouflées comme si elle avait pleuré et fronça un peu les sourcils. Qu’est-ce qu’un possible monstre comme elle pouvait bien avoir à pleurer ? Il serra les dents et tenta de se concentrer sur la raison du pourquoi il était venu ici. Il hocha la tête et s’empressa de chercher son portefeuille, un peu maladroit, tentant d’avoir l’air charmant. Il lui esquissa un sourire chaleureux avant de s'exclamer.

-Pardonnez-moi d’arriver à cette heure, je viens récemment d'emménager dans le coin. C’est très différent d’Amsterdam haha !

Il sortie donc la monnaie exacte et la déposa dans sa main, invitant la jeune femme à inévitablement frôler sa main. Il s’excusa et se surpris à espionner les courbes très douces de son visage qui se reflétaient comme la chaleur d’une flamme avec l’éclairage du magasin. Fronçant les sourcils de nouveau, il se racla la gorge et s’affirma de plus belle, cette fois son regard avait un peu changé, rempli de nervosité cachée et de bonne humeur.

-Auriez vous autre chose à me proposer, avant que je ne repasse cette porte ? dit-il un grand sourire farceur au visage.

Mais voilà qu’à l’émotion très douce qu’il projetait avait succédé une sensation atroce. Sensation ? Sentiment ? Il y avait là-dedans du physique et du moral. Sa poitrine lui faisait mal, comme si on la lui avait ouverte pour lui prendre le cœur. Il sentait là un creux affreux, un vide réel qui ne semblait jamais vouloir disparaître. Il ressentait son cœur tambouriner dans ses oreilles, comme une sérénade de rage. Elle l’attirait mais le repoussait à la fois, une attirance diagonale. Il serra fortement ce qu’il venait d’acheter dans ses mains, sans que cela n’apparaissent de l’autre côté du comptoir.



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Mer 22 Sep 2021 - 22:12
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaac

Il a l’air charmant. Pas son style, mais charmant. Ils doivent avoir le même âge, environ, pourtant Althéa dans ses yeux lit qu’ils sont, l’un comme l’autre, bien plus vieux au-dedans des âmes que leurs corps ne le laissent paraître. C’est sans doute pour ça qu’elle a insisté, demandé s’il y avait autre chose. Mais il ne semble y avoir rien d’autre, à part cette excuse sur Amsterdam et ce sourire touchant. Navrant.
Il la dévisage comme si elle était une curiosité, un bibelot sur une étagère, quelque chose qu’il voudrait toucher mais ne peut pas sans la briser. Althéa, en son intérieur, se sent troublée sans savoir pourquoi. Il y a un moment qu’on ne la regarde plus. Elle est devenue un miroir où se reflètent des illusions pour ses clients puissent quérir les mystiques engeances de leurs quêtes. Il y a longtemps qu’on ne l’a pas regardée comme elle est. Pas Althéa Nightshade, pas la vendeuse d’illusions brunes. Juste … une femme. Une femme qui a les yeux rougis de pleurer un enfant trop jeune que l’univers lui a ravi.
Le sourire de l’homme est un faux.
Elle les reconnaît, ces sourires, ceux qu’on projette en ombres chinoises sur la toile qu’on a pour visage. Ces sourires qui veulent dire au monde ne vous en faites pas. Ne vous en faites pas, je vais bien. Ne vous en faites pas, je me répare, ça va aller, je vous le promets. Elle en a jeté des centaines sur les prunelles de ses amis, avant de doucement les pousser à sortir de sa vie brûlante.
C’est peut-être ça qui la touche, en cet instant. Bien plus que le frisson étrange de sa main qui effleure la sienne.
« Oh, ça … » murmure-t-elle, les mâchoires serrées. « Bien sûr, venez. »
Non, il n’était pas en train de la regarder, il essayait juste de savoir si la marchandise qu’il cherchait se trouvait bien dans cette boutique. Alors Althéa ferme les yeux, inspire un coup, puis quitte l’arrière de son comptoir pour aller fermer le loquet de l’entrée.
Ils seront plus tranquilles ainsi.

Il est venu pour s’enfermer, lui aussi, dans une illusion, l’illusion que la vie est belle, qu’ils contrôlent ce qui leur arrive. Une illusion pure et dure, qui fait tellement de mal aux gens.
D’un geste, elle l’invite à le suivre, traverse le rideau de perle qui mène à l’arrière du Diamond. La pièce dont elle ferme la porte derrière eux est ridiculement petite. Lorsqu’elle s’assied face à un client, leurs genoux se toucheraient presque. Yushen lui a bien déjà dit que c’était trop proche, trop souvent ; elle n’a jamais eu de problème.
« Venez, asseyez-vous. » fait-elle d’une voix professionnelle. « Vous voulez quelque chose à boire ? »
Elle se sert un immense verre d’eau et s’assied face à lui. Comme prévu, leurs genoux se frôlent, et soudainement elle réalise la robe bien trop légère qu’elle porte. Cet homme-là la met mal à l’aise, et en même temps dans mille émois sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi.
« C’est la première fois que vous faites ça ? »
La première fois, c’est différent. Toujours plus fort. Plus intense. Elle en a surpris, dans tant d’yeux, la violence de cette première fois. Cette envie de plus, maintenant. Et c’était son travail à elle de bien accompagner ces gens. Que leur rêve doucement rejoigne la plus brutale réalité, qu’ils puissent retrouver la terre ferme dans l’espace heureux de ses bras. La première fois, c’est différent, et elle ne sait pas ce qu’elle espère. Qu’il lui dise oui ? Qu’il lui dise non ?
Impossible de le dire vraiment. Elle est trop troublée par ses yeux.

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Jeu 23 Sep 2021 - 15:42
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Betrayal rarely comes from your enemy


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alvation is coming right ? Right ?

Ces secrets que son instinct lui ordonnait de divulguer, lui tambourinait entre les mains alors que le jeune femme sembla hésiter avant de lui proposer de la suivre jusque dans l'arrière boutique. Ces secrets qu'ils partagent tous les deux, dans la pièce de derrière ne sortiraient probablement pas d'ici. Et alors que son instinct semblait prendre le dessus alors qu'il la suivit, une ombre dans celle  d'un autre, sa prudence lui conseilla de se taire. Isaac se contenta d'observer les billes qu'il retirait d'un revers de la main, lui laissant finalement le passage. La petite pièce, bien plus sombre, n'était constituée que de quelques bibelots, de l'encens, d'une table et de deux chaises. Isaac finit par s'asseoir et hoche la tête à la négative en haussant la main, en signe de politesse. Ses mains tremblaient légèrement lorsque leurs genoux se frottent sous la table. Isaac esquissa un sourire d'inconfort en tenta du mieux que l'endroit le lui permis pour se reculer et se séparer mutuellement de le femme en face d'elle. Il s'excusa doucement lorsque la table se releva après que son genoux se soit frappé contre le dessous de la table.

Il regarda anxieusement son visage un peu plus dur. Ressentait-elle son anxiété ? L'espace d'un instant, son regard finit par s'adoucir et parut jeter un pont entre eux mais Isaac ressentait que ce n'était qu'un point provisoire et fragile, suspendu dans le temps et qu'il finirait par se détruire. Et malgré tout, les murs semblaient se resserrer sur eux et une envie de s'en aller lui picota les jambes. Isaac était un homme de grand espace, un fantôme dans la foule, un coup de vent lors d'une tempête. Et ce que les murs projetaient sur lui, l'empêchait de réfléchir clairement. Ou peut-être était-ce pour la première fois, un semblant de peur. Ce n'était pas la possible illusionniste qui l'effrayait, c'était les réponses qu'elle chercherait à lui dire. Une partie de lui voulait s'enfuir et une autre souhaitait savoir s'il était vraiment possible de trouver dans les lignes de ses mains, dans les cicatrices de ses paumes, dans le sang invisible sous ses ongles des réponses qu'il ne c'était jamais avoué, un destin qu'il ne souhaitait pas connaître. Son esprit tergiverse encore quelques secondes avant de s'effacer dans une nouvelle inspiration profonde.

Il lui vint à l'esprit que si un seul de ses mots pouvaient le rassurer qu'il n'aurait pas un autre monstre à chasser ce soir, un autre de ses mots pouvaient tout aussi aisément le briser. S'il ne croyait pas au hasard, il croyait au destin. Il se demanda aussi comment les deux leurs pouvaient être venu à se rencontrer, là, maintenant. Deux êtres issus de milieux si différents, deux êtres que tout oppose. Jusqu'ici, il n'en avait entrevu qu'une seule. C'était la même qui avait révolutionné toute son existence, sa raison de vivre, son héritage. Pour ce qui était de son avenir, il ne s'agissait plus de le prévoir, mais de le rendre possible, par tous les moyens. Isaac finit par se secouer en se repositionnant sur sa chaise, chassant les images qui débordaient dans sa tête. Il avait cessé d'hypothéquer son avenir pour un passé révolu. Ce qui l'effrayait au fond, c'était de savoir ce que pourrait lui réserver l'avenir et ce qu'elle pourrait y trouver. Isaac n'était pas de ces hommes qui reculaient, mais il n'était pas de ces hommes à se rendre vulnérable, sans avoir au préalable le contrôle. Il finit par mettre ses mains sur la table, les tremblements ayant de nouveau cessé, contrôlé par une respiration plus lente. Il se gratta la tête avant de répondre à sa question.

-Je lis parfois l’horoscope avant de faire les mini-jeux dans le journal ?

Isaac se pinça les lèvres le plus qu'il put, mais ne put s'empêcher de rire. Cette fois, ce rire était sincère et chaleureux. Le chasseur qui ne laissait souvent paraître que la dureté et l'arrogance, arrivait tout de même à faire preuve de certaine qualité humaine. Son sourire chassa l'hiver de ses traits de visage plus dur, incertains. Il enchaîna de nouveau.

-Jamais, c'est la première fois. Comment ça marche ?

 



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Mer 6 Oct 2021 - 22:26
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaac

C’est étrange comme Althéa n’a jamais fait attention à la petitesse de cette pièce avant de s’y trouver aujourd’hui. Avec ses clients, ou ses patients, habituels, une telle atmosphère ne dure pas. Elle ne se sent pas si gênée, pas si confuse. Comme si, sous les yeux de cet homme, elle était soudain mise à nue, analysée dans chaque mouvement. Impossible de dire vraiment s’il la désire en silence où s’il est simple scrutateur du visage qu’elle donne à voir. Toujours est-il que, maintenant, la pièce semble très exiguë, Althéa elle-même y manque d’air alors que c’est son lieu de travail.
Elle le regarde, maladroit, heurter la table de son genou, cette minuscule table en bois brut, simple planche sur deux vieux tréteaux. C’est ridicule. Ils sont ridicules. Et pourtant ils sont là, tous les deux, formant un tout indissoluble dans l’essence arrêtée du temps. Ils sont là et ça compte, maintenant, peut-être que ça comptera plus tard mais si déjà ça compte maintenant et qu’ils peuvent changer quelque chose, c’est déjà un pas de franchi.
Althéa entend son myocarde qui palpite dans sa poitrine. Il lui semble que tout l’univers doit l’entendre, dans un tel silence. Sans doute l’homme l’entend-il, aussi, derrière ses sourcils trop sévères et son visage taillé de roche.
Elle a un mince éclat de rire lorsqu’il lui parle de l’horoscope, et lui-même se déride aussi. Son visage se métamorphose lorsqu’il sourit, c’est comme si l’épais couvre-lit qu’il mettait sur ses émotions venait de lui être arraché. La djinn se fait la réflexion qu’il est vraiment plus beau ainsi. Puis, toussotant comme pour elle-même, elle se reprend, professionnelle. On ne projette pas ces choses-là sur un client qu’on ne connaît pas, Théa.
« Eh bien … » débute-t-elle, perplexe. « … ça n’a rien à voir. »
Encore un petit rire charmant, comme pour dissimuler sa gêne. Ça n’a, de fait, pas grand-chose à voir ; l’astrologie est une science molle que les humains ont inventée pour justifier, de longs moments, pourquoi ils se comportent comme des imbéciles. Ce qu’elle fait, elle, n’a rien à voir avec ça. Elle n’essaie pas de prédire l’avenir. Elle n’essaie rien de justifier. Elle montre simplement aux gens quelque chose qui les apaisera, les emmènera loin de tout ça et fera renaître en leur cœur la paix subite des moments doux.

Battant des cils, elle le regarde. Qu’est venu faire cet homme, vraiment ? Est-ce bien là ce qu’il vient chercher ? Elle ne peut pas mieux lui donner, vraiment, que ce qu’elle fait ici.
« Je ne sais pas comment vous avez entendu parler de moi. Ce que je fais est très … » elle grimace presque à dire ce mot, alors qu’elle le dit à tous ceux qui foulent le sol de son arrière-boutique. « … intime. »
Et puis elle poursuit, délicate, professionnelle malgré son trouble, face à cet homme qui la tourmente autant qu’il gêne et qu’il séduit.
« Je ne vais pas prédire votre avenir, monsieur. Je vais plutôt … ouvrir une porte entre votre esprit et le mien, y façonner un monde entier pour que vous puissiez bien en jouir. Je serai à votre service, et à tout moment, vous devez savoir que vous pouvez me dire d’arrêter. »
La brune passe une main dans ses cheveux, se mordille nerveusement la lèvre.
« Cette … porte, dont je parle. Elle peut-être franchie dans les deux sens. A l’instant où je vous ouvrirai mon illusion, votre psyché toute entière apparaîtra contre la mienne. Si vous pensez à quelque chose que vous ne voulez pas que je voie, imaginez simplement … une autre porte, et fermez-la à clé à mon passage. »
Elle se garde bien de préciser que l’homme verra tout d’elle aussi, qu’il verra ses fêlures, sa peine, car souvent ça importe peu. Les clients, tout à leurs illusions, n’imaginent pas une seule seconde qu’ils peuvent effleurer sa psyché à elle, y dérouler sa vie privée comme une pelote sur l’écheveau. Pour en avoir discuté, elle sait que tous les djinns ne fonctionnent pas comme ça. Mais Althéa n’est guère très puissante : ce qui lui manque dans ses pouvoirs, elle le compense par l’empathie, et cette sorte de fusion étrange entre elle-même et l’illusionné. Elle pourrait, sans doute, rompre le lien, mais alors ce serait moins beau ; mais alors ce serait moins vrai.
« Vous allez ressentir et voir des choses qui ne sont pas réelles. » Vous allez me haïr ou me désirer en l’espace de quelques minutes. « Pour ça, il faut que vous me fassiez entièrement confiance. Je serai avec vous tout du long, vous n’aurez qu’à me dire les choses. »
Elle ponctue sa dernière phrase en prenant une main du client dans ses deux mains, plus fines, à elle. Le contact est comme électrique, tendu, intense. Est-ce-que c’est elle qui hallucine, ou bien la petite chose qui se créent entre leurs regards anonymes vient soudain d’emplir tout l’espace ?
Sa voix est sourde, sa gorge est sèche, elle articule dans un murmure.
« Est-ce-que ça vous convient ? »

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: Betrayal rarely comes from your enemy [Althea Nightshade] Mhvu

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Betrayal rarely comes from your enemy [Althea Nightshade] Empty Re: Betrayal rarely comes from your enemy [Althea Nightshade]

Ven 8 Oct 2021 - 17:41
[
i]"Honor never grows old, and honor rejoices the heart of age. It does so because honor is, finally, about defending those noble and worthy things that deserve defending, even if it comes at a high cost. In our time, that may mean social disapproval, public scorn, hardship, persecution, or as always, even death itself.
The question remains: What is worth defending? What is worth dying for? What is worth living for?"

- William J. Bennett[/i]

Les jouissances épeuré de son esprit se mélangeait fiévreusement avec l'espace qui les étouffes mutuellement. Il voit dans ses gestes, dans sa poitrine agité, dans ses doigts qu'ils entends s'entrechoquer, par le battement rapide de ses paupières et son regard déviant, qu'elle étouffe, elle aussi. Inconfort, malaise, curiosité. Ses propres mains se tordent toujours, inconsciemment sur ses cuisses alors qu'il se concentre sur sa respiration. Ses yeux ne la quitte jamais, ancré sur sa peau, sur sa présence, sur tous ses faits et gestes. Isaac ne laissait rien paraitre, mais son analyse était complète, il ne laissait rien au hasard et l'analysait constamment et tenta d'y  découvrir des secrets qu'elle tentait de garder pour elle. Il tenta d'épouser l'idée qu'elle pourrait probablement aisément le manipuler et il ne pourrait probablement rien n'y faire. Il décida néamoins de taire son instinct qui l'invitait à partir et continua de frapper à la porte qu'elle lui ouvrit. Il avait besoin de savoir, il avait besoin de comprendre, il avait besoin de toutes les informations possibles avant de choisir quel destin lui serait réservé.

Il n'y avait plus de temps pour s'échapper. La petite pièce était vide et pleine. La lumière tamisé l'étouffait encore plus, mais ça lui allait. Tant que les heures s'écoulait, tant qu'il ne perdait pas son temps. Ici, il n'y a avait personne d'autre que lui et ses sauvageries et ses angoisses constante et une femme bien tenue, respectable et à la fois si jeune. Tous les atteint, les submerge, les gonfles. Même si à ce moment présent, Isaac ne ressent aucune limite, il sait très bien qu'il n'a aucune idée de ce qui l'attends. Il ferme ses yeux quelques secondes avait d'écarquiller les yeux de surprise lorsqu'elle brise le silence d'un rire gêné et de lui validé qu'il n'a véritablement aucune idée de ce qui l'attends. L'instinct d'Isaac le traite d'imbécile en lui disant qu'il s'avance en terrain inconnu, mais Isaac chasse l'idée d'un étirement de cou avant de replonger ses yeux azures dans les yeux de la ''voyante''.

Le soldat l'écouta sans l'interrompre une seule fois et garda pour lui les inquiétudes et les questions. Il ne souhaitait rien partagé avec elle, mais s'intéressa à ce qu'il pourrait trouver chez elle, ce qu'il pourrait apprendre de celle qui animait un doute et une curiosité inexpliqué. Son regard dansa sur ses lèvres alors qu'elle lui expliqua le liens qu'il partagerait, avec tous les risques et les travers, tous les coins sombres, les erreurs et les manipulations. Isaac soupira  et serra les dents, tenta de fermer d'avance les portes qui contenait les souvenirs d'Eli. Isaac, plus fantôme qu'humain ne souhaitait pas avoir à pleurer les illusions, autant qu'il avait l'avait fait avec sa mort.

C'était une vie qu'il avait enterré, avec son humanité, un secret caché qui le portait dans la haine tous les jours, qui le dégoûtait, qui lui faisait peur. Une petite partie de lui voulait que l'amour l'illusionne de nouveau, mais il n'avait plus rien à sacrifier pour endurer le poids d'avoir quelqu'un d'autre à perdre. Pour le chasseur, les illusions tombent toujours l’une après l’autre, comme les écorces d’un fruit, et le fruit, c’est l’expérience. Sa saveur est amère...Il finit par hocher la tête et situa ses deux paumes rugeueuse sur la table et sursauta lorsque le contact se fit avec l'illusionniste. «Even if ut hurts, even if it makes me bleed, I'm gonna keep carrying it, pushing through.»


Isaac finit par s'accroché à ses mains pour que quelque chose d'humain puisse exister dans son chaos. Il regarda ses mains qui étaient d'une beauté particulièrement insupportable. Il voyait dans ces mains, la capacité de s'accrocher aux choses, mais aussi de les laisser aller, disparaitre out of reach. Il agrippa ses mains alors qu'il n'arriva pas à voir plus loin que sa peau délicate et brulante, électrique sur sa peau. Isaac se demanda alors si la raison que les gens se tiennent la main n'était pas plutôt un geste de possession pour dire ; ceci m'appartient ou si ce n'était pas une façon de garder contact, parler sans utilisé la douleur des mots.

She met my eyes, and a flood of memories came back to me- all the weird, scary things that had ever happened to me, some of which I'd try to forget. But I didn't want that treading water to dance with the turmoil of my own demon, so i brutally abrupted the contact, before taking them again, regaining control of the situation, choosing to close the door one at a time and deciding what door i would let open, while trying to open hers. May our hands be violent or gentle, be they both.


-Be careful, my memories are sharp. They bite. I have spent most of my life trying to grow a thicker skin just to make sure I would not bleed out whenever I felt those monsters creep up against me.

Isaac ressera son étreinte comme une pair d'aile prêt à terminé leur vol avec un regard d'honneur et de préjudice. À l'intérieur de lui se trouvait des chagrins auxquels il ne faisait que survivre, mais une partie de son humanité refit surface alors que l'idée de tomber le tétanisait. Au moins, elle tomberait avec elle.

-Allons-y.

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Dim 10 Oct 2021 - 9:26
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaac

So do mine, a-t-elle envie de répliquer, mais elle n'en fera rien sans doute. Parce qu'il cherche clairement à l'intimider, à reprendre en vain le contrôle de l'ambiance que la jolie djinn tentait sobrement d'instaurer. Il cherche à reprendre le pouvoir, certainement parce qu'il doute aussi.
Mais il donne son consentement, et il se raccroche à ses mains.

Il s'y agrippe de toutes ses forces comme un naufragé sur la houle. Althéa le fixe, muette. Il y a quelque chose dans cet homme qui semble tourner à l'envers. Cette façon de la décrypter des yeux comme si elle était un hiéroglyphe. Ce contact secret et rude, qu'elle pensait se voir repousser mais auquel il s'accroche vivement. Cette manière de se tenir, gêné mais fier omnipotent, dans la pièce minuscule qui semble désormais trop étroite pour accueillir toute sa carrure.
Doucement la brune le détaille. Mâchoire carrée, épaules taillées, comme si rien en lui ne devait dépasser ou montrer une preuve de faiblesse. Une veine qui palpite à son cou, seul témoignage d'humanité qui émane de cet homme étrange. Elle se mord l'intérieur des joues en songeant à la sombre grâce qui émane de ses hautes pommettes et à la fierté intangible qu'on saisirait sous ses paupières.
« Allons-y, alors. » répète-t-elle dans un seul souffle.
Ses mains remontent lentement aux tempes de cet étranger, demandant à chaque millimètre la permission, parce que ça va être violent et qu'ils ne sont pas prêts pour ça. Puis ses prunelles noires redescendent et attrapent un éclat brillant, niché entre les pectoraux qu'elle n'osera jamais toucher.
« Isaac. » laisse-t-elle échapper à ses lèvres.
Et l'émotion la prend aux tripes.
Elle allait lui expliquer, une fois en position, qu'elle devait en savoir un peu sur lui, savoir au moins où elle allait. Mais elle l'a, sa porte d'entrée, sur le dogtag que porte l'homme. Un simple prénom, minuscule, et voilà le lien qui se crée, leurs deux esprits qui s'entrecroisent, alors que la djinn n'était pas prête.
Elle n'aurait jamais pu être prête.

L'esprit d'Isaac est un labyrinthe et elle tombe à travers les murs. De sombres nuées sans visages, lui rappelant le purgatoire, s'enroulent dans les moindres recoins. Et la colère, partout, tout le temps. Colère qui lui scie la poitrine. Elle devait maîtriser l'illusion, c'est elle qui se fait maîtriser par la psyché de ce soldat qui a oublié comment déposer les armes.
Isaac. Isaac. Isaac.
« ISAAC ! » hurle-t-elle à travers la nuit, à travers les couloirs sans fin. Il n'y a plus de plafond, plus de murs, il n'y a qu'elle qui tombe encore, sans aucune notion de l'espace ou d'une quelconque sainteté.
Enfin la djinn rencontre une surface, plus tangible que toutes les autres. Un miroir qui ne reflète que l'ombre. Sans réfléchir, elle plonge ses deux mains dedans, les mêmes mains qui au dehors d'eux touchent désormais le crâne d'Isaac. Elle les plonge et le miroir change, il se déforme et il recrée.
Le chaos s'apaise sans fracas.
Ils sont au coeur d'un champ pastel, celui où Althea emmène tous ses nouveaux patients à elle. L'air sent le coquelicot fané et la fin d'un été sans rêves sur les épis sauvages et blonds.
Elle lui a repris le contrôle. La brune se trouve toujours au sol, haletante sous l'effort immense que lui a demandé la maîtrise de ce sinueux mental noir. Elle fixe ses mains sur la terre, qui n'a plus grand chose d'un miroir.
Isaac est debout devant elle, la toisant de son regard lourd. Elle relève les yeux vers lui, avant de se remettre debout. Elle s'époussette les genoux, consciente que ça ne sert à rien. Mais elle doit reprendre contenance.
C'est la première fois qu'un client domine son imagination et impose ainsi sa volonté au monde créé par Althéa. Elle n'était pas sûre d'être prête, elle a maintenant la certitude qu'elle n'aurait jamais trop pu l'être.
Raclements de gorge. Main dans les cheveux. Isaac est debout face à elle.
« Je contrôle cet endroit, Isaac, mais c'est vous qui lui donnez vie. »
Elle a conscience de trop répéter son prénom, mais il se déroule sur sa langue comme un tapis rouge aux excès et elle s'en repaît sans nulle honte.
Pour appuyer ce qu'elle vient de dire, elle fait s'élever auprès d'eux une forêt immense de sapins. Son regard est perdu en lui, toute entière elle se perd en lui, pourtant il faudra qu'elle ressorte.
« Où voulez-vous que je vous emmène, Isaac ? On peut faire ce que vous voulez. » demande-t-elle d'une voix blanche, pour mieux calmer les émotions qui palpitent partout où elle touche.
On peut faire ce que vous voulez. Je peux partir, si vous voulez. Mais j'aimerais rester avec vous, parce que votre esprit insoluble me fera vite perdre la tête et finalement c'est vous l'énigme que j'aimerais tellement résoudre. Laissez moi vous toucher, Isaac, prendre pleine possession d'ici. Laissez moi ressortir de là la même que j'y suis rentrée.
Althéa déglutit sans bruit.
Il est déjà trop tard pour ça.

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Mar 12 Oct 2021 - 16:32
Sont-ils étranges, ces anciens souvenirs qui le hante sans qu'il puisse s'en défaire ?  Passent les souvenirs comme passe le temps, on oublie les sourires, les visages d'antan. Reste seul le parfum de ce qui fut un jour; enfance, plaisirs, amour, dont il ne reste plus rien. Ces doutes qui résonnent dans sa tête alors que les mains d'Althea lui donne envie de tout lâcher, envoyer valser au loin. Il l'entends murmurer son nom comme s'il n'était rien, jamais vraiment proche. Le soldat tenta immédiatement de prendre le dessus, mais sa voix le frappait sans relâche, jusqu'à le faire lâcher prise. L'atmosphère lourde la pièce s'efface dans un courants d'air qui ne viens pas de l'espace, mais de sa tête. Un peu de lumière, un peu d'air, Isaac partage avec l'étrangère l'étendue de ses blessures béantes, cachées sous les bandages de souvenirs qu'elle tente de traverser. Commence t-elle à voir ce qui l'infecte, ce qui lui fait perdre patience ?

La colère prends toute la place, étouffante, terrible, indélébile. Il l'accompagne, alors que ses mains se resserrent contre les siennes. Son esprit tente de combattre les embardés et les souvenirs. Il lui partage sa haine, ses peurs et ses angoisses. Il lui jette ses émotions. Il soupire et murmure «try this». Il se concentre sur ces mots. Quoiqu'elle fasse, il lui indique de ne pas laissez ses yeux errer au-delà du périmètre de son cheminement. Il la laisse imaginez juste au-delà de sa vision périphérique, peut-être derrière eux, peut-être à leurs côtés, peut-être même juste en face d'elle. Elle ne peux probablement pas le voir, quelque chose se referme doucement sur eux, si calme en fait qu'ils ne peuvent presque pas l'entendre, comme un silence.

Dont look ahead, now breath deeply. Go on, take another one. Go ahead and take an even deeper one. Only this time as you start to exhale try to imagine how fast it will happen, how hard it’s gonna hit you, how many times it will stab you in the back with its teeth or is it the shiny side of a blade ? That particular detail doesn’t matter, because before you have time to even process that you should be moving, you should be running, you should at the very least be flinging up your arms--you sure as hell should be going someplaces else.

Tout au bout de ce long temps de séparations, il n'imaginait plus cette intimité qui avait été la sienne, ni comment il vivait près d'elle, à tout moment, alors qu'elle continua de lui prendre la main. Il est son ombre alors qu'il la laisse vagabonder dans la noirceur qui régis dans son cœur comme la peste. Jamais bien loin de disparaître. L'orage irréel fige finalement le ciel de son esprit lorsqu'elle hurle son nom comme un éclair tomber directement sur sa nuque. Elle scelle les images floutés du labyrinthe et les rends fluides. Elle rattrape au lasso un amour en fuite et à l'heure où l'âme d'Isaac s'individualisait pour laisser derrière cet individu à risque, hors du temps, il arrive dans un champ, apaisé. Nuit d'encre balayé par le faisceau blanc de son sourire. L'air autour est doux, ses pensés s'apaise pour la première fois depuis des années, vide, épuisé. Il tente de reprendre son esprit alors que la sueur glisse doucement sur sa nuque comme une caresse malsaine. Althea repose à ses pieds, le souffle court, probablement épuisé d'avoir du combattre aussi fort contre sa propre résistance. Il lui tends une main, mais elle finit par se relever d'elle-même avant même que sa main n'est l'intention de bouger. Le soldat jette un regard sur ses mains, étrangère à lui, comme si elle ne contenait plus rien des dilemmes, dans ce monde étrange. Isaac déglutit lorsqu'il prends enfin le temps de regarder autour de lui. Il ne reconnait rien de l'endroit, perdu dans un monde qu'elle seule contrôle. L'angoisse jusqu'ici tapis, refit tranquillement surface.

En tournant son corps, les mots de la djinn le remplissent d'horreur. La terreur n'avait aucune goutte de sang, ni de terrible monstruosité sortant d'un placard, elle était plus comme la musique d'une plainte ininterrompue. Plus il s'avança, plus son instinct lui dictait d'arrêter de marcher, mais la curiosité d'Isaac voulait connaitre la fin, trouver la véritable raison de cette aventure, toucher l'horizon d'un monde qui ne semblait pas avoir de fin. Il repassa son regard sur elle, lisant les pages de ses émotions sur son regard. Ses mots se tordait comme pris de douleur dans sa gorge, sa conscience partait en vrille, sa morale inexistante. La folie avait-elle pris le contrôle de son esprit ? Son instinct voulait sortir, mais la curiosité l'appelait. Sa solitude le fatigua, sa fierté se courba et son courage grinça des dents. Son esprit sait que l'ennemi le plus dangereux qu'il puisse rencontrer sera toujours lui-même, guettant comme un prédateur entre les arbres qui s'élèvent autour d'eux. Solitaire, il finit par revenir vers Althea, créatrice du chemin. En regardant cette eau brumeuse dans ses yeux, Isaac eu envie d'y plongé. Son air glacé sous sa peau, les picotements qu'il avait emporté avec lui se rapprochèrent d'elle comme un aimant.

-Come with me then.

Isaac lui pris la main et la guida, cette fois prenant le contrôle et l'invita avec elle dans un souvenir qu'il souhaitait partager avec elle, comprendre comment cet environnement fonctionnait. Il aurait pu lui demander directement, mais il avait besoin de marcher. Il avait besoin d'essayer de comprendre, de diriger, de reprendre le contrôle. Il finit par fermer les yeux, lorsqu'ils quittèrent la lisière de la forêt. Le champ doré dansait en vague comme caresser par la danse du vent. Il leva son index, ses doigts caressant les siens, transférant l'image qui apparaissait devant ses yeux. Il l'aide à guider l'eau autour d'eux. Il le façonna en un tourbillon, brisant chaque brin de blé en une multitude de gouttes. Le liquide suivait leurs pas de danse immobile. Doucement, la terre qui se trouvait sous leurs pieds se foulait dans un sable maintenant humide, les vaguelettes entonnaient derrière eu un chant primitif. Isaac lui transmit son désir à partir du néant même de ses propres souvenirs. Il évoqua la froideur et un éclat de glace, tranchant comme un poignard sur la peau. Il imagine sur la surface de l'eau, une barque, au beau milieu de cet océan en rage, tenant à peine sa houle sur la surface agité.

-This is what it feels like, being me, can you see it ?


Un vent si fort qu'il pourrait tout détruire sur son passage. Les sombres mémoires collent sa peau.Sur la barque, une version plus jeune d'Isaac tente de garder l'équilibre alors que la version adulte le regarde chaviré sans ne rien pouvoir faire, accompagné d'une inconnue. Ce vide le remplit d'un feu sauvage incontrôlable qui dévore bientôt tout sur son passage, mais l'autre, l'enfant, cette proie innocente, commence déjà à mourir. L'enfant qu'il était se baigne dans ses sueurs froides, pleurant, se tordant de honte, embrassant avec fierté un silence triste et inutile alors que tout ce qu'il essayait de faire, était de survivre. Et pourtant, Isaac esquisse un sourire. La mer avait toujours eu le pouvoir d'enragé ses démons et de calmer son esprit.  Ce passé lointain, qu'il avait chérie et garder sensiblement en lui, le ramène aux nostalgies silencieuses de son cœur solitaire.

L'histoire de son héritage se répétait alors qu'il n'était qu'un naufragé, rescapé de l'aventure délicate. Il était un homme couché sur une rive à la brume écaillés par le sanglot de l'adversité, qu'il avait cesser d'entendre il y a bien longtemps. Au loin, des souvenirs amers le poursuivre à contre-courant. Somewhere in his mind, a clock strikes twelve . A slumber pulled him to end his exhaustion, of worry and frantic ideas. Il finit par lui lâcher la main et s'éloigner. Ce contact le rends incertains. Il finit par réouvrir les yeux, espérant pouvoir voir en directe le temps passé à lui partager les trépas de son propre esprits. Il ouvrit la bouche puis la referma, ses mots paralysé sur le bout de ses lèvres. Comment dormir quand les angoisses vous ronge le sang ? Comment faire taire cette voix alors que vous vous noyez dans cette tempête qui hurle ? Comment sauver une âme qui vogue depuis des années dans une mer enragée, emplie de tristesse, de colère et de trahison ? Un esprit d'un noir profond qui l'englouti régulièrement et dans laquelle il bois la tasse constamment.

-My soul's at sea still dreaming of impossible shores.

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Mar 12 Oct 2021 - 18:12
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaad

Quelque chose lui fait mal aux côtes. C’est sans doute sa respiration, chaque lame d’air lui lacère les bronches comme s’il était empoisonné. Comme une greffe qui n’aurait pas pris, l’esprit du patient la rejette, il semble la prendre à la gorge et appuyer sur sa trachée jusqu’à totale suffocation. Jamais quelqu’un ne lui a fait mal comme ça, ne lui a fait se sentir morte presque, à battre les airs de ses pieds. Ne lui a fait se sentir vivante comme ça, non plus. Comme si son cœur battait plus fort, à tout rompre, dans l’illusion.
Les larmes aux yeux, les cris aux lèvres, elle le dévisage en silence.
Elle ne réagit pas quand il s’approche, quand il plante ses yeux d’illusions comme un poignard dans sa conscience. Elle ne réagit pas quand il lui dit de venir. Elle ne réagit pas quand il lui prend la main. Parce qu’elle sait très bien ce qu’ils sont : deux aimants aux pôles assemblés. Là, tout de suite, quand il la touche, alors même qu’il ne la touche pas et que ce n’est qu’une illusion, elle a envie de l’enlacer, de l’enjôler, de l’embrasser. De lui faire comprendre, à cet homme, le colérique, l’odieux fêlé, le sombre, le déliquescent, de lui faire doucement comprendre qu’il n’est plus tout seul sur la terre. Mais elle sait aussi ce qui se passera si jamais elle tourne le dos. Ils se repousseront l’un l’autre, comme des aimants mal appairés. C’est ce qu’ils sont, c’est ce qu’ils restent, dans cette illusion comme ailleurs. Elle se laisse prendre par la main pour ne pas tomber amoureuse, elle ne se laisse pas le quitter pour ne pas retomber tout court.
Hades est à des années-lumière de ses pensées tandis qu’Althéa suit Isaac dans les méandres de son être ; façonnant le monde des paupières alors que l’humain la façonne de sa grandiloquence austère.
L’eau tourbillonnante les entoure, et elle résiste une fois de plus à l’envie d’être contre lui pour explorer cet autre monde dont elle se pensait seule maîtresse. Une plage, l’océan, la colère. La rage même des éléments qui venait fouetter les rochers ; voilà tout ce qu’Isaac lui montre, ses doigts doucement ancrés aux siens. Voilà ce qu’il veut partager, à la djinn complètement perdue qui cherche encore à raccrocher un wagon plus professionnel à cette dangereuse escapade.
Quelque chose lui fait mal aux côtes, sans doute la tempête déchaînée. Ou bien cet enfant, désemparé, luttant de ses propres démons contre la faiblesse de ses airs. Althéa voudrait s’agenouiller auprès de lui, le serrer tout contre son cœur, mais son sang est glacé de peur lorsqu’elle saisit toutes ces images.
C’est lui. Lui, sur ce bateau, lui qui l’a emmenée visiter un souvenir ou un reliquat, quelque chose restant du passé. C’est lui, Isaac, qui pleure à en fendre le monde, à s’en déchirer la poitrine.
Quelque chose lui fait mal aux côtes, elle réalise que c’est son cœur.
Tandis qu’elle traverse les flots, qu’elle voit ces mille et uns Isaac qui sans cesse se débattent sans bruit, des souffrances muettes en leur cœur, quand aucun ne semble plus souffrant que celui qui lui tient la main. Ils sont deux aimants côte à côte, ils sont deux aimants face à face, des aimants qu’on a mal aimés, des aimants qui ont trop aimés, ils sont des aimants, des aimants, des aimants.
Des a(i)mants.

L’écho de ses propres pensées semble trop prompt à l’étouffer. Althéa sent, sous ses deux mains, que son hôte a ouvert les yeux ; mais elle sait qu’il n’est pas sorti. L’illusion n’est pas dans ses prunelles, elle habite son système nerveux, elle ne quittera pas son corps tant que Théa ne le voudra pas.
« It doesn’t have to be... » elle gémit, presque suppliante.
D’une question muette elle enchaîne, transforme le paysage autour. Ils ne sont plus sur une plage, au milieu des houles en furie. Ils sont désormais sur un lac. Althéa porte une robe légère et Isaac une chemise affreuse. Ils sont sur un lac et l’horizon de mille nuages n’est crevé que par l’image brune d’une chaîne montagneuse au loin.
La djinn tisse son art en entier, crée la paix, la joie, l’insouciance, comme si tout ce qu’elle ressentait devenait théâtre pour eux. L’eau est mauve et le ciel aussi, sans doute l’un reflète-t-il l’autre. Ils flottent tous les deux sur les vagues, les pieds bercés par le courant, et l’univers les dévisage. Elle sent que dehors, sous ses paumes, le visage du soldat se détend.
« You can breathe without drowning, Isaac. You’re allowed to. »
Tu as le droit de respirer, de te tenir dans les remous, de remonter à la surface, Isaac. Tu as le droit de souffrir, et tu as le droit de guérir, tu as le droit de respirer. Tu as le droit. Ici, en tous cas. Je ne sais pas quelles sont tes cages, sans doute moins dorées que la mienne. Je ne sais pas quels sont tes cris, quelles sont tes peurs, quels sont tes rêves. Je ne sais pas, je ne te connais pas. Mais tu as le droit de respirer, ici. Tu as le droit d’exister. Tu as le droit d’être apaisé.
Elle y passe toute son énergie, à essayer que sur l’eau claire ne règne plus un seul remous, que la tempête des pensées noires aille s’enfuir plus loin de leurs îles. Elle dessine un monde en couleur, à l’intérieur du crâne d’Isaac, un simple endroit sans conséquence où le brun pourra être heureux. Elle tente de sourire sans malice en croisant un nouveau regard.
« Do … do you want me to go? » balbutie-t-elle sous le feu sombre de ses pupilles. « This is your place, your illusion, I do not want to intrude. »
Pourtant, ils pourraient être heureux. Adriel pourrait les rejoindre, ils nageraient à contre-courant jusqu’à oublier que dehors il existe autre chose qu’ici. Avec un petit peu d’effort, elle ramènerait les autres aussi, tous ces autres qu’elle a perdu, cette famille qui s’est faite briser. Ils pourraient être heureux, sans doute. Elle, elle pourrait, en tous cas. Enfouie dans sa propre conscience jusqu’à ne plus revoir le jour, que son esprit glas se dessèche et qu’elle se noie sous le déni. A rester ici pour toujours, sans souvenir d’une autre vie où la mort leur aurait tout pris.
Ils pourraient être heureux, peut-être. En tous cas, elle, elle le pourrait.
Pouvait-il encore être heureux ?

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Isaac Morgan
Isaac Morgan
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Mar 12 Oct 2021 - 19:45
«We gather here, we line up. Weepin' in a sunlit room and if i'm on fire, you'll be made of ashes too. Even on my worst day, Did i deserve, babe, all the hell you gave me ?»


Tous ces démons l'accueil comme un ami. L'entre-deux est son domaine, loin des extrêmes qui l'effraies. La radicale le fait fuir, le monde est gris et les solutions rarement simples. Son cœur, au milieu, seul équilibre sur un plateau à double tranchant de sa propre haine continue de battre en rythme avec les vagues qui doucement s'efface. Entre deux mondes, le subi et l'imaginé, en grand écart maladroit et précaire. Sa position est instable alors que leurs mains ne se touchent plus. Étonnamment, Isaac la cherche, tente de la rejoindre, mais se bute à contrecourant contre le rivage de ses yeux saillants. Entre deux eaux, dans le tiède, son corps flottant entre le trop peu et le pas assez de sa mélancolie. Il méandre entres les rives binaires de son attirance pour elle et le contact qui l'effraie, qui lui cris de lâcher prise. Ces mêmes cris qui le limitent et qui l'enferme.

Isaac est seul face à lui-même alors que les paysages changent, deviennent plus tranquille, plus coloré. Il ne tient qu'à lui de délivrer la clé qui lui permettrait d'entrer en lui et de ne plus jamais en sortir. Une petite voix dans sa tête lui intime de rentrer chez lui et d'abandonner cette aventure, mais il ne peux pas s'y résoudre. Cette femme entré dans sa vie, par accident, semble avoir un rôle majeur à jouer dans son monde perverti et à l'agonie. Il aurait pu tomber seul dans ses yeux fous, brûler à l'instant même par les deux bouts de la même allumette. Il l'observa, alors qu'une robe légère caressait ses hanches, comme une nouvelle peau, une nouvelle identité. Il cherche dans les remparts de son corps, les fantômes des plaisirs vulgaires et des amours imaginaire qu'elle cache. Isaac n'éteignit pas la lumière et resta les yeux ouverts, indécis. Et alors que les autres accélèrent, eux, en solitaire, ralentissent. Est-ce l'hésitation ? Une chaude lampée de vent d'été lui caresse la nuque, lavent les restes de l'hiver mordant qui l'avait paralysé une illusion plus tôt. Saisi comme le violacé du ciel au dessus e sa tête, la barque sur laquelle il se trouve maintenant avance entre-deux. Tout est possible, mais pas tout à fait encore, ni plus jamais vraiment. Comme paralysé dans le temps, en suspension entre amour et haine. Son cœur souhaite continuer de la toucher et de l'amener avec elle, mais son instinct lui rappel pourquoi il est là.

Un bref sourire vient déformer ce masque impassible sur son visage tandis que les mots continues de se taire. « You can breathe without drowning, Isaac. You’re allowed to. » Is he ? Le soldat laisse son regard se balader sur les liens qui les entraves et les attirent. Am i ? Il remonte jusqu'à son visage qui lui, parallèlement, sombre de façon angulaire contre la surface complètement intact de l'eau. Vissé au loin pendant de longues minutes, presque dissocié du monde qui gravite autour d'eux.  Leurs regards finissent par se traverser, chavirant aux passages les blessures et la méfiance, construisant une passerelle fragile. Pas assez pour lui permettre de s'ancrer aux rivages de son cœur en fuite, mais suffisante pour le maintenant à flot comme à chaque fois que la mélancolie le plonge dans l'ombre. Isaac se laisse momentanément séduire par les abymes de ses prunelles. Et alors que tout semble avoir la même saveur de vide, un désir s'arrache à sa torpeur un nouveau regard, presque imbu du goût âcre des émotions qu'il a refouler depuis si longtemps. Il l'entends qui l'appel et tente de conserver sa dévotion dévorante pour lui. Il eu envie de caresser doucement les larmes sur son visage du revers de la main, mais l'attraction l'envoie valser dans une froideur peu inhabituelle pour lui. Son regard le protège du feu qu'il souhaite tant toucher, tandis qu'elle lui tends un peu de paix comme on tend un ballon à un enfant. Cet imprévu inexplicable était aussi troublant que surprenant. Ils s’étaient trouvés dans la pénombre et avaient, tous les deux, amené cet éclat de pureté qui rendait leur vie un peu moins morose. Cette lumière leur rappelait que leur existence ne s’arrêtait pas là et qu’ils pouvaient faire un bout de chemin ensemble. Ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est qu’ils s’apporteraient ce qu’aucun autre ne leur avait offert jusqu’à maintenant : une attirance contraire.

Elle s’exposa et se livra sans réfléchir alors que ses yeux pétillaient et ses mains ne pouvaient se tenir loin de lui ; l’attirance physique était aussi forte que son attirance psychique. L’attirance physique était intense et presque démesurée mais l’attirance de l’esprit était émotionnelle et passionnelle. Cette attirance le poussait vers elle, plus que de raison. Ce besoin le tiraillait de l’intérieur et ce trop-plein ne demandait qu’à être extériorisé. Les pieds scellés au sol de la barque, il l'attendait dans un tournant de son esprit et partagea avec elle, la cherchant toujours du regard, des souvenirs un peu étrange et des visages qu'Isaac ne reconnaissait pas. Terrible contraste entre l’allure combattante et l’âme torturée qu’il traînait derrière lui.

Ressaisis-moi.

Il la ressent au loin, chasser un souvenir qui palpite encore et qui va bientôt mourir parce qu'Isaac referme la porte. Il est amoureux d'une idée qui s'éteint, figée à jamais dans un miroir sans tain, d'où il regarde un bonheur qui pourrait le rendre moins cruel. Il finit par relever les yeux, attirant son regard au siens et estompa toutes les étoiles dans ses yeux. La barque sur laquelle il était finis par s'arrêter sur une berge, mais Isaac n'était pas décidé à redescendre tout de suite. Savourant la fraîcheur de l'air, qui ne semble aller nul part. Il ferme les yeux, sensible à une certaine vibration familière qui en fait trembler ses os. Il attends que la lumière se pose sur ses mots, comme un aimant, l'aimant des apparitions et des mots où tout palpite, au fond de l'infiniment sensible ou leurs identité n'est plus qu'un vacillement. Il finit par ressortir de la barque et lui tends la main, invitant toutes les aubes sur sa peau , à s'immerger aux touches infinis de sa propre noirceur. Il lui invite à ouvrir une nouvelle porte. Cette fois, cette porte s'ouvrirais sur celle d'un fusil. Sur une respiration retiré, presque invisible. Il la tient contre elle, guidant son bras comme si elle tenait un sniper dans ses mains. Il caresse doucement son avant bras, la redressant, l'attirant et la repoussant au besoin. Il lui apprends à respirer comme un soldat, à écouter le silence et à voguer sur les horizons, à attendre le moindre mouvement. Il lui apprends par un souvenir, que la vie de millier d'autres dépends de ce qu'elle arrive à voir, mutuellement dans ses yeux. Si prêt, il n'y avait plus de place pour un milieu. Ils n'étaient que des bouts, des limites, une périphérie de deux êtres contraires. À ce moment précis ou Isaac s'apprêta à tirer, il aurait jurer ressentir l'avoir rattraper pour ne pas tomber. Il passe par le déni, car là-bas, la perte n'était pas envisageable. On supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a, on offre nos propres âmes en échange d'un jour de plus.

À nous et à tout ce que nous n'aurions pu avoir. À nous et à tout ce que nous n'aurons jamais. Notre peine devient un supplice de délices, et dans une extrême détresse, alors que le clapotement d’un oiseau serait à peine plus bruyant que les battements de notre cœur, l’on tente toujours de trouver le sillage de la mort, de ressentir cette adrénaline qui nous montre qu’on est toujours en vie. Ces pulsions meurtrières qui n’ont pour victime que notre propre personne, qui nous entraîne dans un fond sans fin. C’est un fléau que l’on a dans la peau. Comme si cette petite chose affreusement douloureuse permettait de montrer que malgré tout, on est toujours là. Qu'on est toujours humain, qu'on est toujours en vie.

-Even in hell, you learn that you can survive being alone. Sometimes life's a bitch and then you keep on living. Life is a series of closing doors, but sometimes, i guess you can learn to keep them open.

Isaac lui pointa du menton quelque chose devant elle, comme un souvenir effacer, presque intangible. Un grand cerf à l'affût, dans la brume spectacle. De l'argent au reflet de son garrot, ses muscles tressaillent  alors qu'il se tourne et regard les deux aimants. La lumière du soleil tripote les branches nues des oliviers autour d'eux. Il ébouriffe doucement sa carène, fouettés par le vent. Fort, gracieux, léger et agile. Ses grands yeux tiennent bon. Il ne virevolte pas, ne se recroqueville pas alors qu'il brâme, comme des centaines de voix les suppliants de continuer leur chemin. Il finit par la regarder de nouveau.  Et il crie comme des milliers de vies qui l'appellent, des vies qu'il ne vivra jamais.

-I have lived thousands of illusions alone, let me share another one with you.

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Mar 12 Oct 2021 - 23:36
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaad

Ressaisis-toi.
Ça n’a pas de sens d’être ici, la djinn ne le sait que trop bien. Ça n’a pas de sens, pas de but, dans quinze minutes, ou vingt, ou cent, ils devront ré-ouvrir les yeux et alors tout aura été vain.
Ressaisis-toi, Althéa.
C’est Malicia qui lui murmure, un frisson glacé de souvenir à la surface de son exil. C’est Hadès, à la folle limie de sa conscience désincarnée. C’est Athéna, Helios, Orion, ses enfants, sa petite Feyre. C’est Adriel qui la rappelle, qui la rattrape, comme à chaque fois. Adriel qu’elle vient pour revoir, dans lequel elle vient se noyer, et pourtant le petit garçon lui intime de se ressaisir.
Elle le sait, pourtant. Elle sait ce que ça provoque, la première fois. Comme une pudique adolescente, il lui semble redécouvrir. La première fois qu’elle entre en lien, qu’elle tisse un fleuron d’émotion, ça produit toujours quelque chose. Mais d’habitude, ça produit quelque chose chez l’autre, pas nécessairement chez elle. Amère, elle sourit en silence. A taste of your own medicine. Elle ne sait pas si tous les djinns projettent des illusions de la même manière, et quelque part ça semble n’avoir aucune importance. Parce qu’à cet instant, des autres djinns, il n’y en a pas. Il n’y a qu’elle et le clapotis des eaux, qu’elle et le vent dans ses cheveux, qu’elle et la caresse des instants qui semblent pourtant si réels.
Des âmes liées, des âmes croisées, des âmes prêtes à se consumer. Voilà ce qu’ils sont tous les deux, tandis qu’Althéa dessine d’un simple mouvement des cils ce qu’elle lit dans les yeux d’Isaac. Tandis qu’à la surface du monde, dans cet horizon mauve et sourd, se dessine un étrange regret. Si seulement. Si seulement ils étaient réels, au milieu de ce monde parfait qui n’existe que par leur marche. Si seulement ils étaient ailleurs, si seulement ils étaient autrement. Parce qu’elle la sent bien, la colère, celle qui est tapie dans les coins. Celle qui la guette et l’analyse. Elle comprend, soudain, les regards, ceux qu’elle prenait pour de l’attirance. Ce n’est pas à son corps qu’il en veut, c’est à sa nature toute entière.
Tu m’attires.
Tu me terrifies.
Tu me fascines.
Tu me dégoûtes.

Toutes ces émotions contraires qui perturbent doucement l’illusion, qui la mènent sûrement à sa perte.
Je veux te toucher, te comprendre, je veux t’aimer, t’aider, te voir, je veux entendre tous les souffles que tu émets dans la nuit. Mais j’ai peur de toi, tellement, peur de tes mains, peur de tes bras, peur de ta peau. J’ai peur de m’attacher à toi, j’ai peur d’être arrachée à toi, j’ai peur d’être harnachée par toi. Est-ce Althéa qui pense tout ça, ou sont-ce là les idées d’Isaac ? A force d’être mariée à un télépathe, est-ce qu’elle l’est devenue aussi ? Non. Non, elle son don, son seul don, c’est de plonger dans l’illusion. Elle y a plongé avec lui, avec cet homme, avec cet autre, elle réalise qu’elle a eu tort.
Parce que tout en lui la fascine autant qu’il l’effraie et l’accable.

Elle pousse toutes les portes qu’il lui montre, elle prend toutes les perches qu’il lui tend. Avide, curieuse, comme insatiable, elle veut tout découvrir de lui sans se soucier un nul instant de la pudeur entre ses cils. Avec n’importe quelle autre personne, elle serait bien plus délicate.
Quand le cerf se tient devant elle, elle le reconnaît sans jamais l’avoir vu. C’est étrange, enivrant, nouveau. Althéa se tourne vers Isaac, comme si elle le voyait vraiment. Tel qu’il était. Tel qu’il sera, si quelqu’un veut bien l’accepter. Isaac est un enfant perdu, comme tous les autres enfants perdus qu’elle a guidés sur le chemin. Alors le cerf brâme à la lune, au soleil, à toutes les étoiles, et Althéa ouvre les bras.
« You are not alone here. »
L’enfant Isaac, l’adulte Isaac, l’homme Isaac, le vieillard Isaac. Elle ne sait pas lequel agit, mais elle les tient tous dans ses bras tandis que leurs corps se rejoignent, ces deux corps qui n’existent pas dans une illusion sans contour. La mère en elle referme les bras, l’amante en elle resserre les bras pour qu’il soit tout contre son cœur, à l’endroit où personne n’est seul puisqu’il n’y a nulle part ailleurs.
« And you don’t have to be alone anywhere. »
Elle voudrait le serrer plus fort, pour lui montrer dans l’univers qu’il y a autre chose que tout ça. Mais il n’y a rien, plus rien qu’eux deux dans ce monde-là qu’elle a créé tandis que l’illusion se dissipe, tandis qu’ils sont seuls et debout sur un miroir de sable gris. Leur étreinte paraît naturelle alors que tout crie l’imposture, et Althéa du bout du pied remodèle les ombres autour d’eux. Ils n’y a plus de barque, plus de cerf, plus de cris et plus de caresses, il n’y a que leurs corps sans matière, leurs lèvres qui se devinent à peine et pourraient tellement se rejoindre. Il ne reste qu’un centimètre, peut-être, à leurs essences pour se fondre définitivement et ne plus exister ailleurs. Il ne reste qu’un centimètre, et leurs âmes se rapprochent toujours, prêtes à s’enlacer doucement, prêtes à se repousser vivement, prêtes à …

Althéa rouvre les yeux, haletante, rompt l’illusion trop brusquement. Elle retire ses mains des tempes de l’autre, comme si celles-ci l’avaient brûlée. Il ne faut pas faire ça, elle le sait pourtant. Il faut laisser le temps d’atterrir, de ressortir. Tout son code déontologique, celui qu’elle se fixe à elle-même, se retrouve ici mis à mal.
Ils sont proches. Ils sont dangereusement proches. Et elle a failli l’embrasser, là-bas, là-dedans, dans son crâne. La brune rosit très légèrement, avec un sourire maladroit. Elle lui a bousculé l’esprit, et elle s’en retire sans pitié ; pour un peu, elle s’en voudrait presque.
« I-I’m sorry, I don’t usually… I… »
Non, elle ne fait pas ça d’habitude. Mais là, tout de suite, rien n’est comme d’habitude. Et tout en Isaac la rappelle, tout lui demande de replonger, de retourner dans les arcanes de son esprit trop sinueux, de retrouver un même chemin pour retrouver l’havre de paix qui pourrait bien les recueillir. Tout lui demande de l’embrasser, de se laisser abandonner, à cette impulsion trop étrange qui les rapproche et les sépare.
Althéa prend une grande inspiration, passe un main dans ses cheveux, la main qui tenait celle d’Isaac, elle relève son regard vers lui.
« I hope you’re not disappointed. »

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Mer 13 Oct 2021 - 2:41
Au désespoir, l’instinct d’Isaac chercha partout son âme céleste et supplia toutes les divinités de l’aider, en vain. Les âmes bruyantes paradoxalement meublées de silences, de cachettes secrètes qui, bien que présentes de corps, se retrouvent ailleurs par l'esprit. Elles voyagent, naviguent puis s'abandonnent. Elles vivent et puis voyagent. Voyage et puis s’envole. S’envole pour disparaître.

Je choisirai donc d’aimer en silence, car en silence je ne subit aucun rejet. Je choisirai d’aimer dans la solitude, car dans la solitude personne ne t’appartient, sauf moi. Je choisirai d’admirer de loin, car la distance me protège de la douleur. Face à mon vœux le plus cher qui me restreint et m'emprisonne; je suis et j’existe mais je n'appartiens à personne d’autre que toi.  Et dans un dernier espoir de rebondir, de guérir cette accalmie, ce poison qui coule dans mes veines, ce fardeau donné en héritage...La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause, pas celle que l’on reçoit alors je causerai la douleur pour toi aussi. Pour me venger, ou me faire pardonner. Je serai ton bouc-émissaire qui subira les avarices, les vexations, et les mauvais traitements.

Déplacement du corps par rapport à son point fixe dans l’espace. Mouvement sous l’influence du rêve qu’ils n’obtiendront pas, car c’est interdit. Tout, dans son corps, est en mouvement constant. Mouvement absolu, hypnotique. Alors que ses yeux sont un couché de soleil. Cette attraction contraire est belle, un peu houleuse, ce mouvement éternel de l’eau de leur symbiose qui coule est plus effrayant que les hautes vagues de l’océan qui se déchaînait en constance dans son esprit. Les taches sur son âme qui le ramènent à l’ordre font des élans brusques et rapides, et créent des allures étranges contre son torse, comme des petits monstres créés pour la reprendre et ne jamais la perdre. Subtil défroissement de l'esprit et du cœur, voluptueuse et immobile évanescence, lumière en radiance révélant son secret; des coquelicots fragiles s’élève dans la clarté lunaire élancée de leurs émotions éphémères...

Esprit brisé qui cherche à recoller ses morceaux, mais ne peut les ressouder.  Parce que c’est la tienne, jamais elle ne s’en ira. Enchanté l’un à l’autre, ombre et âme, jour et nuit. Attraction et répulsion. Il chercha, d’un œil troublé par la tempête, des yeux amortis par des larmes paresseuses. Ses bras vaincus, tombés, vaincus par le fantôme d’un baiser légers comme une éphémères qui caressent le soir de son grand lac translucide. Isaac, tel un voyageur, contemple la mer de nuage qu’il observe dans ses yeux et des visages qu’elle s’imagine et les émotions, l’amour, la famille. Il jongle avec sur ses versant comme il jongle avec sa vie; passionnément, sans hésitation. Il n'y avait pas que le soleil qui étouffait chaque pores de sa peau. Sa chaleur intense faisait reluire sur son front des perles d'eau qui dévalaient le long de ses joues rougeâtres. Des avant-bras brûlants sont consommés au détriment de leur couleur interchangeable. Des démangeaisons se faisaient ressentir sur la presque totalité de sa peau. Il n'y avait que le vent qui malgré tout, apaisait ses douleurs. Elle était à ce moment-là la seule à lui donner du réconfort. À lui permettre d'avancer dans une illusion qui n’appartenait qu’à eux. Les arbres s'effeuillent au loin à leurs touchés violents et doux à la fois.

Sa peau contre la sienne, en continue, s'agence un son diffus, à peine audible. Le son de la rencontre de leur corps. En quelques secondes, Isaac eut l'impression de se réveiller des milliers de jour au bord de ses lèvres qui ne se touchait pas, même de loin.

C'est alors que la brume est apparue dans sa tête. Il n’y avait que le silence, un silence qui rend presque sourd. Il n’y avait plus que lui, seul dans cet étendu de blé dont les feuilles ne se balançait plus par la brise. Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » qu’il s’apprêtait à murmurer se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur qu’on puisse faire, dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre.

May I tell myself about the love (that I had): That it is not immortal, for it is flame, but let it be infinite while it lasts.

Sans gaieté et sans humeur, ils la voyaient qui partait puis revenait, elle traînait des pieds mais pas que puisqu'elle semblait aussi porter tout le poids du monde qu’elle venait d’écrouler avec elle. Éructant sans pudeur, la déception était sale mais inévitable lui qui avait eu l'audace d'espérer trop haut et trop fort bien qu'en se gardant d'avouer qu’il ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver. Isaac n’avait jamais connu le manque de cette façon. Il ne l’avait jamais connu de manière si violente et cela le déchira complètement. Il eut l'impression de perdre une partie de lui, comme si elle l’avait poignardé, alors que son dos reposait maintenant contre le mur opposé de la pièce. Son cœur bat difficilement. Son corps qui c’était laisser hypnotiser dans l’attente de quelque chose, c’était permis de se reposer pour lui faire de la place et son instinct avait fait de la place à l’impact qu’elle deviendrait. Son monde entier et ses secrets, c’était écorché près d’elle, alors qu’il n’avait rien à offrir. Parce que toute sa vie, il avait su parler sans dire de mots. Parce que les mots, mal choisis, étaient mal interprétés, déformés. Parce que le silence et les émotions qui parcourent ses yeux parlent bien plus que sa bouche. Parce que sa bouche ne parle pas, mais son visage hurle. Ses yeux dilatés contrastent avec sa bouche qui tremble, alors que les mots restent bloqués dans sa gorge. Il la regarda droit dans les yeux, il voulait qu’elle le lise, pas qu’elle l’entende. Il voulait que ses émotions fassent écho dans son coeur, jusqu’à ce que ces yeux se heurtent au feu de ses angoisses.

Il dansa sur ses rivages, comme si elle était une preuve vivante qu’il ne suffisait pas et qu’il n’avait jamais suffit. L’enfant en lui, c’était fait de nouveau montré qu’il était trop dans un monde dans lequel il n’y avait plus de place. Elle avait été la rupture d’un monde, la fin d’un univers imaginé. Ressentir le fait renaître. Même s’il ne lui restait que la souffrance de tourments incurables. Ses fantômes se sont perdus dans son esprit, s'affrontent avec un cœur portant un amour indocile. Sous la lueur tamisée de la lampe, il est comblé par son corps qui s’efface sur le sien, le vague souvenir d’une brûlure sur son rivage, se baignant dans la solitude de sa présence. Ces yeux implores ; laisse moi partir pour que tout mon corps s’écume de toi.

Un fourmillement dans la poitrine. Peur diffuse, voilée, coeur oppressé, menace sans visage. Quelque chose rôde, dehors ou au dedans, comme des mots qui débordent. Deux monstres avaient failli tomber amoureux. Isaac était de ces hommes avec des émotions infatigablement déchaînés qui submerge et paralyse. Qui confine et qui détruit. c’est l’histoire d’un homme bercé par une illusion, qui avait fini par en devenir une. Il est de ces hommes avec un ego surdimensionné qui hurle des vérités, sans jamais les écouter. Il est de ces hommes ou règne la colère et la peine et la peur et la haine et le drame et l’angoisse, recouvert d’envie et d’abandon. Le voit telle la douleur ? Se passe-t-il quelque chose en elle lorsqu’elle le voit s'effondrer, face à elle mais le dos tourné. Ressent-elle des regrets lorsqu’elle sait qu’une partie de sa douleur provient maintenant de son illusions brisé, arraché ? Parasité par cette lutte, le monde extérieur n’a plus d’influence sur lui. Sur les traits sévères de son visage se dissimule une guerre qu’il mène de nouveau par lui-même. Cette innocence qu’il hait de toute son âme.  Le soldat se relève, chancelant et s’avance vers elle. Au détour d’une tournure de phrase, il se personnifie devant elle, à portée de doigt, réelle, brûlante et dangereuse. Ils se déshabillent mutuellement à la hâte, alors qu’ils ne maîtrisent plus rien et ne font que retranscrire les soubresauts de leur propre peur. Ses doigts se resserrent, sa rage était si intense qu’elle en débordait de son regard, imposait au moindre de ses gestes. Elle vivait, irradiait, fulminait au cœur de son corps chamboulé, participait d’une âme en peine, se perdant dans les gouffres de sa fureur fiévreuse.  Son agressivité était supplication et imploration.


When you find that one person who connects you to the world, you become someone different. Someone better. But when that person is taken from you, what do you become then?

-Everything is a choice. But yours...yours is a mistake.

Son poing s’acharne d’un coup sec dans le mur alors que ses yeux toujours implorant, s'emballe au rythme de plus en plus effacé de son cœur sur ses tempes. Leurs pupilles se scannent de nouveau, comme pour tenter de se reconnaître encore un peu. Son corps entier eut envie de s’excuser de son amour primitif. Il eut envie de lui dire qu’il avait failli se réconcilier avec sa trahison, par un amour disparate. Il eut envie de la toucher encore une fois, juste une dernière fois, mais son héritage censuré de nouveau des mots qui peinait à sortir. Engorgé, pétrifié. Il eut envie de s’excuser de l’avoir laissé couler sous les vagues de sa propre monstruosité. À cet instant précis, Isaac ne savait plus qu’il était. Un monstre parmi les  monstres. Plus fantôme qu’humain. Il finit par lui tourner le dos, tout son être la repoussant comme un aimant, son instinct se répercutant sur les murs, menaçant. Il n'osa même pas se retourner de nouveau avant de siffler.

-I...I...I won’t forget any of this. I dare you not to forget either.  I guess that it’s true; betrayal mostly comes from your enemy.

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Mer 13 Oct 2021 - 12:14
Betrayal rarely comes from your enemy.
Althéa x Isaad

Pardon, Isaac.
Pardon d’avoir quitté votre être, de n’avoir pas su prolonger l’étrange bout de félicité que nous semblions partager. Pardon d’avoir déserté. Je n’étais pas assez forte. Pas assez forte pour encaisser toutes ces contradictions émues que vous m’avez fait ressentir ; le septième ciel et ses abysses, les nuages fous obsolescents qui reluisent de leur malséance. Pas assez forte pour flancher, pas assez forte pour céder, laisser mon instinct l’emporter. Pardon d’avoir ainsi quitté la demeure de votre psyché, mais je ne pouvais pas rester. Ce n’était pas juste, vous comprenez. Si je restais, à ma merci, à la merci de vos regards, alors qu’advenait-il du reste ? Vous ne connaissez rien de moi, Isaac, je ne vous en ai rien montré que cette fragilité tangible qu’il m’est impossible de cacher. Mais dehors, d’autres gens m’attendent. Pour être honnête, ils ne sont que trois. Leurs prénoms reviennent des rêves que j’ai songés : Helios, Feyre, Orion. Alors ils ont grandi, c’est vrai, et je sais qu’ils n’ont plus vraiment besoin d’une mère pour les guider. Mais moi j’ai besoin d’eux, Isaac, j’ai plus besoin d’eux que de vous. Je ne peux pas. Pardon. Vraiment, pardon. J’aurais voulu, j’aurais aimé, mais si je restais une seconde de plus j’arrachais un morceau de vous qui me resterait dans la peau et je ne pouvais pas faire ça.
Voilà ce qu’elle voudrait lui dire, dans le silence obnubilant qui lui vrille le cœur et les côtes. Sans savoir qu’il est trop tard déjà ; que déjà un morceau de lui s’est insinué sous son derme et qu’il y resterait longtemps sans qu’elle ne puisse s’en départir.
Elle le regarde doucement émerger, elle voit bien dans ses lourdes paupières qu’il a encore mille vues d’ailleurs. Les résidus de l’illusion se nichent dans ses prunelles métalliques, et elle le regarde sans savoir. Que reste-t-il d’elle-même, là-bas ? A-t-il poursuivi ce temps-là pour la dévêtir du regard, pour l’habiller par d’autres mains, a-t-elle revêtu dans son âme le nouveau drapé des délices ? Il papillonne de longues minutes, minutes durant lesquelles la brune hésite à replonger, le rattraper. Il ne le faut pas, elle le sait. C’est ce qu’elle pense, mordant sa lèvre, triturant le bord de sa robe jusqu’à se faire saigner encore.
Il ne faut pas. Il ne faut pas, sans doute qu’Isaac le sait aussi, pourtant lorsqu’il rouvre les yeux c’est la haine pure qu’elle y lit. C’est elle qu’il hait, avec une force et une violence qui vienne lui couper le souffle. Sidérée, elle recule, halète, se retrouve vite dos au mur. Lorsqu’Isaac y assène son poing, elle l’aurait pris en pleine poitrine que ça n’aurait pas fait plus mal. Il y a tellement de haine pour elle dans ce geste, dans son regard, qu’Althéa se dit un instant que peut-être il va la tuer.
Il va la tuer de l’avoir désirée en silence, dans une réalité blafarde qu’elle avait créée de toutes pièces. Il va la tuer pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle représente aussi, il va la tuer de mépris, d’indignation, de rage possessive de n’avoir pas trop su l’aimer.
Elle se jette dans ses yeux comme pour y chercher une réponse, mais il n’y a pas de réponse. Il la hait. Il la déteste. Tout ça transpire comme un enfer de chacun des pores de sa peau.

Alors qu’il se détourne d’elle, clairement prêt à s’en aller, elle lui lance d’une voix fêlée :
« I meant it, you know. » Puis, pour préciser sa pensée. « You do not have to be alone, Isaac. »
Mais il ne l’écoute plus, déjà, et il ne reviendra jamais. Il est déjà parti au loin, et une part d’elle est soulagée que sa haine s’en aille avec lui au lieu de rejaillir sur elle. Des sanglots se perdent à sa gorge tandis qu’il refranchit le rideau de perle, repart vers un autre univers, un univers où elle n’est pas. Elle le suit sans vraiment y croire, dans l’espoir secret qu’il revienne, sans formuler le moindre mot. Abasourdie par ce qu’ils ont vécu, ce qu’elle a vécu ; était-elle seule ? A-t-elle imaginé des choses, est-elle devenue folle à lier en s’immisçant dans la colère de cet homme qu’elle croyait sincère ?
Il ouvre la porte à la volée, faisant résonner la petite cloche qui annonce l’arrivée d’un hôte. Il est déjà dehors, loin d’elle, alors qu’il y a moins d’une minute il la menaçait de son corps. Elle est émue, déboussolée, désorientée dans sa détresse, et il n’y a guère de boussole morale pour lui redire quoi faire.
« My name is Althéa. »
If you do remember, Isaac, then at least you should know my name.
Elle ne rajoutera rien de plus, le regardera seulement partir. Quand Yushen viendra le lendemain, il la verra hagarde, ailleurs, et elle répondra, évasive. La djinn sera comme possédée, prête à sombrer dans les ténèbres. Encore plus qu’à l’accoutumée. Les jours passeront, indiscernables, où elle se couchera près d’Hadès, sans admettre auprès de son cœur ce qu’elle sait déjà tellement fort. Elle se demandera si elle le reverra, où si cette curieuse épopée n’était vouée qu’à être unique, si cette attirance insondable est vouée à se répéter ou à flétrir dans les mémoires. Elle se posera mille questions, elle qui pensait se protéger en coupant court à l’illusion. Ce n’est pas une illusion à laquelle elle songe, qui occupe ses pensées fétides. C’est un homme, nettement plus grand qu’elle, avec des souffrances sur les bras qu’elle a attisées sans éteindre. Et à mesure que les jours passeront, que son visage se forgera à l’halogène sur ses prunelles, Althéa n’aura qu’un seul souhait, une seule certitude excécrable.
This was not a mistake.

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Betrayal rarely comes from your enemy [Althea Nightshade] Empty Re: Betrayal rarely comes from your enemy [Althea Nightshade]

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