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Nous sommes en 2022 Until we are parted by death, you said | Shoshana 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 Until we are parted by death, you said | Shoshana 1050276528
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Sam 18 Sep 2021 - 0:07


Until we are parted by death, you said



The things that mattered
Were broken and shattered
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Pourquoi les choses étaient-elles si difficiles ? La vie prenait de ces tournures qui n'étaient pas agréables, pas les plus courtes en plus, parce qu'elles étaient souvent bien tortueuses, ces routes. Et c'était encore une de ces routes horriblement longue et sournoise sur laquelle se trouvait le dragon en cet instant. Pour être plus exact, il se trouvait à la croisée des chemins, deux voies très différentes l'une de l'autre, deux voies qui entreraient fatalement en conflit, quelques pas plus loin. Comment ne pourraient-elles pas se heurter avec violence quand on savait de quoi elles étaient faites...? Et si il ignorait réellement de quoi elles étaient toutes les deux faites, il savait au moins ce qui les séparait, ce qui les différenciait. Et il ne voulait pas faire ce choix, qu'il avait d'ailleurs repousé, année après année, se berçant d'illusions toutes plus naïves les unes que les autres...Mais en revenant de l'entrevue avec son père ce soir-là, il n'y avait plus de place pour les illusions. On pouvait dire que cela lui avait ouvert les yeux, sans qu'il l'ait jamais voulu. Et ses ridicules petits espoirs s'étaient envolés...

Etrangement, le dragon n'était rentré tout de suite chez lui. Affronter la réalité et la femme qui l'attendait là-bas lui avait fait peur et il avait préféré repousser l'instant, comme il repoussait presque tout ce qui ne lui convenait pas d'ailleurs. Au lieu de cela, il était ressorti dans le froid de ce début d'année, marchant sur les trottoirs partiellement déneigés pour aller jusqu'au parc pas très loin. Il emmenait sa fille y jouer, avec d'autres enfants du quartier, faire des bonshommes de neige ou des anges par terre. Alors que la nuit tombait rapidement, il n'y avait plus personne dans le parc, juste les passants qui rentraient du travail ou ceux qui promenaient leurs chiens. Il alla s'asseoir sur l'un des bancs, se rendant alors compte qu'il avait oublié son manteau et son écharpe chez son père. Il sentait la morsure du froid sur la peau nue de son cou et sur ses mains non gantées. Il les joignit et les porta à sa bouche pour souffler doucement, soupirant en ne cherchant même pas à se réchauffer réellement. Au lieu de cela, il resta dans le froid, à se poser mille et une questions, à retourner les problèmes dans sa tête. Il cherchait le côté rationnel en lui, la voix qui lui dictait quoi faire, qui analysait les faits, qui savait toujours penser avec cette impartialité qui le caractérisait si souvent...

Quand il n'avait même plus été capable de sentir le froid tellement il était gelé et quand des flocons étaient venus se déposer sur et autour de lui, le dragon s'était dit qu'il était peut-être temps de rentrer. De toute façon, la nuit était largement tombée et son problème n'avait toujours pas été résolu. Du moins, pas comme il voulait qu'il le soit. Il ne lui restait plus rien d'autre à faire que d'obtempérer, aussi difficile cela puisse-t-il être, aussi douloureux cela serait-il...Il s'était mis en route et avait regagné sa maison, pas si loin de celle de son père. Il avait poussé la porte pour la refermer et était resté dans l'entrée, secouant un peu la tête pour faire tomber les flocons pris dans ses cheveux, ses mains et sa gorge le picotant un peu à cause de la soudaine chaleur du lieu. « Shosh' ? appela-t-il d'un ton défait. » Il s'était avancé dans la maison, n'osant même pas jeter un oeil aux photos de famille affichées dans l'escalier, il pourrait changer d'avis en les voyant comme ça et se compliquer encore plus la tâche quand il faudrait en parler à son père...Au lieu de cela, il se dirigea à travers la maison jusqu'à la trouver assise dans le salon. Alaya devait déjà être au lit, à cette heure, inconsciemment, il l'avait fait un peu exprès. Il s'approcha doucement, réprimant un petit sourire à la voir là, de dos, sentant son parfum qu'il aimait tant dans la pièce. Il essaya de se dire qu'il avait au moins eu la chance de partager quelques années avec elle avait de tout détruire, alors qu'il posait ses mains, sur ses épaules doucement, usant peut-être un peu de son pouvoir pour qu'elles ne soient plus aussi froides. Il s'était penché doucement pour l'embrasser au coin de la joue. « Hé ma chérie, tu viens bien qu'on discute...? lui demanda-t-il en posant un regard accablé sur elle. »

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Pouvoirs/capacités : Gorgone de niveau 3. 27 serpents dissimulés en permanence et qui peuvent se détacher. Contrôle du corps d'une autre gorgone avec consentement. Développe ses pouvoirs de détection de mensonges. Manie la dague.
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Lun 25 Oct 2021 - 0:09

Cadmus & Shoshana

You asked why I couldn't forgive you. It was because you were the love of my life. And you didn't want to be. That's hard to let go.

Assise sur le tapis du salon, elle se tord en deux pour tenter d’attraper le petit bâtonnet qui s’est glissé sous le table basse. Regard concentré, bouche à demi ouverte, elle regarde avec intensité le semblant de maisonnette qui se trouve devant elle et y appose une nouvelle pièce avec dextérité. Elle n’a jamais été bien douée pour ça, mais Alaya devait ramener son projet le lendemain à l’école et n’avait évidemment pas pris le soin d’en informer sa mère plus tôt. Shoshana sourit. Elle pourrait être agacée, soupirer ou râler. Mais elle sourit. Quand la petite lui a dit la deadline d’une toute petite voix, elle n’a pas pu lui en vouloir. Elle ressemble tant à son père, elle lui donnerait tout sans hésiter. Elle est heureuse. Depuis qu’ils se sont trouvés, depuis que la petite est née, depuis qu’ils ont emménagé dans cette maison, elle se sent bien. Elle a perdu sa sœur et ses parents dans l’entreprise, mais quand elle y réfléchit, ça ne lui manque pas tant que ça. Qu’ils aillent au diable, eux et leur peur irrépressible de l’inconnu. Ces surnaturels là ne sont pas des inconnus. Ils sont sa nouvelle famille. Ils sont ce qu’elle a de plus cher. Ce qu’elle aimera pour toujours. Ce à quoi elle s’accrochera à jamais.

Alaya dort depuis plusieurs heures. Cadmus n’est pas encore rentré. Il doit travailler dur, elle se dit. Egoïstement, elle aimerait qu’il passe toute ses journées à ses côtés. Tout lui manque quand il n’est pas là, encore plus quand il rentre tard, comme aujourd’hui. Elle ne lui reprochera pas, bien sûr, elle admire sa dévotion et son gout du travail bien fait. Mais il lui manque. Comme une petite partie d’elle-même qui passe la porte chaque matin et qui ne revient que trop tard. Toujours trop tard. Elle se demande souvent comment elle a pu être si chanceuse. Comment leurs routes ont pu se croiser. Lui le grand héritier dragon. Elle la simple humaine. Ca lui parait irréel. Au début, elle craignait toujours un peu qu’on le lui reprenne. Qu’il se rende compte de son erreur, qu’il change d’avis pour les écailles d’une femme de son peuple. Mais sa peur s’était envolée depuis l’arrivée d’Alaya. A chaque fois qu’elle le voyait s’occuper de leur petite princesse, elle savait. Cette famille comptait autant pour lui que pour elle. Cette famille qu’ils s’étaient créés, c’était tout ce qui pouvait compter. Un jour ils auraient d’autres enfants, elle le sentait, elle le voulait. Et dans un futur pas si lointain, ils se tiendraient tous les deux, enlacés et amoureux, à regarder toute leur descendance rire et jouer dans leur gigantesque jardin. La vie était douce à ses côtés. C’était tout ce dont elle avait toujours rêvé et elle ne cesserait jamais d’être heureuse de l’avoir trouvé.

Elle l’entend rentrer. La porte qui s’ouvre, le pas caractéristique. Il y a cette intonation dans sa voix quand il dit son prénom qui la surprend mais ne l’inquiète pas plus que ça. Il doit être fatigué, la journée aura été longue. Elle ne bouge pas, reste penchée sur sa table basse, attendant tranquillement qu’il vienne la rejoindre. Le parquet qui grince, son odeur qui flotte dans l’air. Bientôt elle sent l’étrange mélange de chaud et de froid lorsque ses mains se posent sur ses épaules. Son dragon de feu. Le contact de ses lèvres sur sa joue, le souffle de ses mots quand il lui demande une discussion. Elle sourit, elle est bien là, près de lui. Enfermée dans sa bulle, remplie de la joie de le retrouver elle ne voit pas le regard triste, elle n’entend pas le ton inquiet. Elle le retrouve et le reste n’a pas d’importance. Elle se tourne vers lui, croise son regard perçant, ces yeux si bleus qu’elle n’arrive jamais plus à penser à rien d’autre quand elle les voit. Il est beau, il est là, enfin et elle l’aime tellement. Elle hoche la tête, se redresse pour s’assoir convenablement sur le canapé derrière elle et l’attire pour qu’il en fasse de même. Naturellement, elle se blottit contre lui. Sa peau est chaude, ses vêtements encore chargés du froid extérieur. Elle est bien là, pendant quelques secondes, elle oublie même sa demande. Et puis elle relève la tête, menton sur sa clavicule, elle embrasse les prémices de son visage. « Tu m’as manqué. » Elle dit avec une petite grimace. « J’ai essayé de garder Alaya debout pour que tu la vois, mais elle était épuisée. On a joué dans la neige et elle a couru un peu partout. Je crois que demain elle te montrera Bob. C’est le bonhomme de neige. » Elle rit un peu, l’embrasse à nouveau. « Et toi ? Ca a été ? Tu voulais me dire un truc ? » Délicatement, elle passe une paume douce sur sa joue. « T’as l’air crevé mon cœur. » Mine un peu inquiète, elle lui sourit pourtant. Il faut qu’il se repose, tout ce travail n’apportera rien de bon. Elle a besoin de lui. Alaya a besoin de lui.


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Sam 13 Nov 2021 - 13:42


Until we are parted by death, you said



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Si belle, si parfaite...Quand elle le regardait comme ça, quand elle l'aimait comme ça, le dragon se disait qu'il aurait pu absolument tout affronter. Son coeur était déchiré, mis en pièces par cette décision qu'il n'arrivait pas à prendre. Il avait cru qu'il pouvait choisir, qu'il pouvait décider de quoi faire. Mais maintenant qu'il la voyait, maintenant qu'elle l'attirait à elle ainsi...La douleur dans sa poitrine le fit souffrir comme jamais, alors qu'il passait ses bras autour d'elle pour la garder encore un peu contre lui. Quelques secondes à la serrer dans ses bras, les dernières peut-être, avant qu'elle ne se mette à le haïr comme elle le ferait. Comment pourrait-il en être autrement ? Son choix allait briser leur vie. La vie de leur fille. Tout ce qu'ils avaient mis des années à construire. En voyant son visage se relever vers lui, il tressaillit et sentit son coeur se briser un peu plus. Son regard si doux, son rire, son baiser...

Les larmes lui montaient aux yeux et il s'empressa de serrer à nouveau sa belle humaine dans ses bras, d'enfouir son visage dans sa chevelure pour qu'elle ne le voit pas ainsi. Il devait être fort, ne pas pleurer, ne pas se laisser aller devant elle. Pas pour une sotte histoire de masculinité à préserver mais parce qu'il savait bien ce qu'il se passerait si il craquait devant elle. Il savait qu'il ne pourrait plus prendre cette décision si elle tentait de le réconforter, de l'aider...Au fond de lui, tout son être refusait d'être séparé d'elle, de la laisser s'en aller. Si seulement ça pouvait être elle, elle qui se rende compte qu'il n'était pas quelqu'un de bien, pas quelqu'un qui lui correspondait. Il avait envie de hurler. Son âme hurlait, à l'intérieur, tout au fond, mais elle ne l'entendrait jamais et ça lui faisait encore plus mal. Il avait failli laisser tomber, il avait failli dire qu'il ne voulait rien lui dire, finalement, qu'il voulait juste aller voir leur petite fille dormir...

Au lieu de cela, le dragon s'écarta et se releva. La distance physique aiderait, il le savait, si il restait dans ses bras, imprégné de son odeur, il n'aurait jamais le courage. Le courage de quoi d'ailleurs...? De lui dire qu'il la quittait au profit d'une autre femme, d'une dragonne, pour faire ce que son père l'implorait de faire depuis des années ? Non, il ne pouvait pas faire cela. C'était plus cruel encore de lui dire qu'il l'aimait elle mais qu'il ne pouvait être avec elle. Il s'était approché de la cheminée, posant les mains sur le manteau, la tête penchée vers l'avant. Il avait mal, il ne voulait pas dire les mots, il ne voulait pas et pourtant...Il serait le seul coupable de ce qui allait arriver à Shoshana, il l'assumerait. Mieux valait lui briser le coeur. Mieux valait qu'elle le haïsse. Mieux valait sa colère plutôt que son amour. Ce serait plus facile pour elle. Il essayait de s'en convaincre en commençant à parler, lui tournant toujours le dos, les yeux rivés sur la cheminée.

« Je ne peux plus faire ça, Shoshana, commença-t-il en tâchant de prendre un ton dur. Nous ne sommes pas faits pour être ensemble et je ne peux plus faire semblant, même pour Alaya. Nous n'aurions jamais dû nous fréquenter, nous ne sommes pas du même monde. Tu le sais bien aussi, au fond. » Il avait envie de hurler, mais au lieu de cela, il parlait avec une voix calme, mais froide comme jamais. Maîtriser sa voix, son ton, ne pas laisser les larmes dans ses yeux couler ou s'exprimer. « Je suis navré que ça arrive comme ça, mais notre mariage est fini, Shoshana. Et il n'y a vraiment rien à faire contre ça. » Le dragon luttait de toutes ses forces pour ne pas aller la serrer dans ses bras, pour ne pas aller lui promettre de s'enfuir, tous les trois, loin de tout, loin de ce père qu'il haïssait un peu plus à chaque mot qu'il prononçait. « Tu n'as jamais rien été d'autre qu'une distraction et moi, un adolescent capricieux. Je regrette mais c'est terminé. »

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Mer 19 Jan 2022 - 21:56

Cadmus & Shoshana

You asked why I couldn't forgive you. It was because you were the love of my life. And you didn't want to be. That's hard to let go.

Une évidence. C’est ce qu’elle avait ressenti quand elle l’avait rencontré pour la première fois. Ca n’avait pas pris longtemps avant qu’elle tombe amoureuse de lui. Le coup de foudre. Elle n’était pas du genre à y croire, pas du genre à l’attendre, à la guetter au coin de la rue. Mais elle l’avait vécu. Ils n’avaient rien en commun, rien qui les prédestinaient à s’aimer, mais ça leur était tombé dessus sans crier gare. Leurs regards s’étaient liés en même temps que leurs vies. Leurs souffles s’étaient croisés en même temps que leurs destins. Une évidence. Une nécessité ensuite. L’impossibilité d’être loin de lui, ce besoin viscéral de le voir, de l’entendre, de le toucher. Le genre de présence dont on n’arrive plus à se passer. Un lien qui lui fait souvent se demander, à quoi ressemblait ma vie déjà, avant ? Sans lui. Ca n’avait aucune forme de logique aujourd’hui. Sa vie sans lui n’existait plus et n’existerait plus. Elle l’avait à ses côtés, pour le meilleur et pour le pire, ils se l’étaient juré.

C’était rare et c’était beau, elle en avait pleine conscience. C’était fragile également, elle n’était pas idiote. Mais ça s’entretenait. Avec amour et patience, don de soi et résilience. Aimer c’est accepter l’autre dans son intégralité. Avec ses qualités et ses défauts. Peu importe que Cadmus ronfle un peu chaque soir, peu importe qu’il lui arrive de ne plus l’écouter quand il se met à lire un livre et peu importe encore qu’il oublie continuellement de refermer la porte du placard à épices. Peu importe les petits tracas de tous les jours quand la vie place sur votre chemin l’amour, le vrai. Ce lien indestructible qui vous couve dans une atmosphère édulcorée et écœurante pour quiconque n’en fait pas partie. Il n’y a pas d’endroit où elle aimerait plus être que là, entre ses bras, la joue posée sur son torse qui suit le mouvement régulier de son cœur, sentant son souffle sur le haut de son crâne, dans la douceur et la sureté de cet endroit qu’ils ont transformé en leur chez eux.

Mais, cruellement, presque, il finit par se lever, s’éloignant d’elle pour se rapprocher de leur cheminée. Elle laisse échapper un petit grognement de mécontentement, comme un chat que l’on retirerait du soleil. Pourquoi venait-il perturber l’instant calme et agréable pour se placer si loin d’elle. Elle a presque envie de se lever pour aller se glisser contre lui, qu’il le veuille ou non, mais sa voix dure la cloue sur place. Elle ne bouge pas d’un cil en l’écoutant lui parler, ne lui présentant rien d’autre que l’arrondi de son dos. Chaque mot est insensé et elle se contente de froncer de plus en plus les sourcils. Quand il finit par se taire, elle ne comprend pas tout de suite qu’il en a fini. Elle attend sagement la suite. Elle attend qu’il se retourne vers elle avec un regard moqueur. Elle attend un signe pour lui dire qu’il se paye sa tête. Mais après quelques secondes de pur silence, elle se rend compte que rien ne vient. Alors elle se contente d’éclater de rire. Un rire sincère et léger, un rire insouciant et innocent. « Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes ? » Elle demande entre deux hoquets de rire. Qu’est ce qui peut bien lui passer par la tête pour tenir un discours aussi incohérent ? « Ecoute si c’est pour cette histoire avec ta chemise, je suis désolée, mais ça serait une réaction un peu excessive, non ? » Nouveau rire en repensant à leur discussion de la veille quand il avait remis la main sur une chemise dont elle avait brulé le col en essayant de la repasser. « Allez, je te rachèterai une chemise et on reste mariés ok ? » Elle le regarde avec tendresse et amusement. C’était ça la vie de couple, jongler avec les humeurs de l’autre, comprendre que certaines choses sont parfois plus graves qu’on n’aurait pu le prévoir. Sans y penser plus, elle se repenche sur la structure qu’elle était en train de créer quelques secondes avant son arrivée. Mais son mari ne semble pas décidé à passer à autre chose et quelque chose semble durer plus que nécessaire. Alors elle reporte son attention sur lui, ride marquée sur le front. « Cadmus ? Quelque chose ne va pas ? »


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Until we are parted by death, you said | Shoshana Empty Re: Until we are parted by death, you said | Shoshana

Sam 5 Fév 2022 - 13:37


Until we are parted by death, you said



The things that mattered
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Tout ce qui tournait dans sa tête, tous ces vents contraires qui refusaient de se calmer, cette tempête qui menaçait...Il savait ce qu'il devait faire, il savait ce qu'on lui avait demandé de faire. Mais c'était si difficile. La regarder chez eux, la voir ainsi, s'occuper du projet de classe, savoir qu'elle l'aimait, l'aimer en retour...Elle était la seule femme qu'il aimait, la seule qu'il aimerait jamais. Il avait déjà le coeur brisé alors qu'elle se trouvait encore là. Et il ne voulait même pas réellement penser à l'état dans lequel serait son coeur à elle. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle le haïsse, parce qu'il ne mériterait que cela quand il lui aurait brisé le coeur. Il ne mériterait que cela quand il aurait brisé sa famille. Il ne mériterait que cela quand il aurait ruiné tout ce qu'il y avait de beau dans sa vie. Et il n'y avait rien de logique. Tout semblait sortir de nulle part. Comme dans un rêve illogique et stupide, le genre de rêve dont on se réveillait en se demandant ce qui s'était passé. Le genre de rêve dont il n'arrivait pas à se réveiller. Et pourtant il essayait. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour penser que tout ceci n'était qu'un rêve, que tout ceci n'était qu'une élucubration de son esprit fatigué par la tension et la pression. Dans ces moments-là, il en venait à penser qu'il aurait préféré voir son père mort et enterré plutôt que toujours à la tête de leur famille archaïque...

Et elle se mit à rire. Bien entendu. Que pouvait-elle faire d'autre après tout ? C'était ridicule. Ce qu'il lui disait. La manière dont il agissait. Tout cela ne semblait être qu'une mauvaise blague, quelque chose d'idiot pour la faire rire. Ou une exagération d'un évènement anecdotique. Il tourna vers elle des yeux presque suppliants, implorants pour qu'elle comprenne rapidement, qu'elle ne fasse pas durer ce moment plus encore que nécessaire. Mais non. Elle ne faisait que penser qu'il plaisantait et elle reprit son ouvrage. Il se retourna vers la cheminée, fermant les yeux, posant ses mains sur le rebord en essayant de ne pas se laisser déborder par ces vents qui hurlaient en lui. En essayant de ne pas entendre à nouveau la voix de son père qui lui disait ce qu'il devait faire, ce qu'il convenait de faire pour lui. Arrêter de jouer à l'enfant capricieux et revenir dans le droit chemin, celui qu'il aurait dû prendre des années plus tôt, le chemin qu'on lui destinait depuis qu'il était venu au monde, lui le dragon, héritier d'une lignée qui pesait si lourd sur ses frêles épaules. Il avait envie de hurler. Juste laisser un cri emporter tout ce qu'il y avait en lui pour ne laisser qu'une coquille vide de tout ce mal, de toute cette haine, de tout ce désespoir de devoir la quitter. La quitter elle. La seule personne qui avait su changer sa route. La personne qui lui avait apporté une joie sans nom. Il serra les dents en l'entendant à nouveau, retenir le cri qui naissait déjà dans sa gorge, retenir la douleur qui lui vrillait les entrailles, retenir la tristesse qui voulait déjà rouler sur ses joues.

« Oui, quelque chose ne va pas Shoshana, avait-il répondu d'une voix faible, sans se retourner vers elle. Je ne plaisante pas. S'il te plaît. Ne me force pas à le répéter. » Il avait beau faire tout ce qu'il voulait, sa voix se brisa sur les derniers mots. Il appuya sa tête sur le manteau de la cheminée, y crispa ses doigts et serra encore un peu plus les mâchoires et les paupières. Retenir encore un peu, retenir toujours plus. Il ne voulait pas faire ce qu'il faisait, il luttait de toutes ses forces pour accomplir cela envers et contre tout. Il aurait voulu se dissocier de son corps, le laisser parler, le laisser devenir la marionnette de son père. Ça aurait été tellement plus facile. Ça aurait été tellement mieux. Ne pas voir, ne pas être là, ne pas entendre, ne rien savoir de tout cela. Et surtout, ne rien ressentir de tout ce qui l'animait en cet instant.

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