I'm coming for you, I thought you knew I'm a ruler ♕ Cindalyr

C'est dans une cité-état aux noms dont personne ne se souvient aujourd'hui que Dizzalyr est née, liée à sa propre mère, princesse promise à un prince dès leur plus tendre âge. C'est comme ça qu'elle rencontre Asarith, et ils sont deux pièces d'une même facette, ils se comprennent sur tout et font de grands plans tout les deux. Oui, leur alliance surpassera toutes celles que leurs famille ont voulu faire en les fiançant. Ils ont l'éternité pour ça - même s'ils ne le savent pas encore. C'est trop jeune qu'ils disparaissent, leurs enveloppes détruites ensemble avant même que leurs noms n'aient pu marquer l'histoire ; et dans le noir, Dizzalyr se jure que les prochains le feront.
C'est d'abord sous les traits de Nefertiti qu'elle revient, choisissant avec soin sa forme, et c'est surtout sa beauté qu'on retiendra cette fois-ci. Celle d'après fut aussi en Égypte, sous le nom de Cléopatre, mais malgré toutes prouesses, elle perds contre les romains, contre Jules César, sans savoir qu'il est aidé par Asarith. Si seulement elle avait su, elle n'aurait pas séduit Marc Antoine, elle n'aurait pas fait alliance avec lui mais avec son ancien fiancé. Ensemble, ils auraient été invincible. Elle a besoin de lui pour gagner autant qu'il a besoin d'elle, comme le prouve l'assassinat de l'empereur peu de temps après.
Énervée de sa défaite, c'est sous des noms plus teintés de sang qu'on retrouve la djinn qui se plait à prendre le pouvoir partout où elle va, parce qu'elle veut faire parler d'elle, parce qu'elle mérite qu'on parle d'elle. Elle n'est pas comme les autres djinns qui se cachent derrière leur humain, elle, elle se sert de ses liens et les manipule à sa guise pour s'apporter sa propre gloire. Les désirs des mortels sont simples, de toute façon. La gloire, l'argent, le pouvoir, elle leur donne tout ça même si elle en a toujours plus qu'eux. Et elle s'amuse à réprimer ses ennemis des manières les plus violentes, comme pour se venger des précédents.
D'abord, boudeuse, elle s'éloigne des anciens lieu qu'elle connait pour la Chine - sous les traits de la seule femme à jamais avoir porté le titre d'Empereur.
Puis elle retourne en Europe pour devenir Bloody Mary, persécutrice des protestants. Se dirige vers la hongrie pour prendre le nom de la comtesse sanglante, Erzsébet Bathory. Fais un rapide séjour chez les Borgia, avant de devenir favorite du plus renommé des roi de France, en tant qu'Adélaïde de Montespan - il est aisé de faire croire qu'elle est enceinte avec ses illusions. Elle ne l'est pas vraiment et ne le sera jamais, mais c'est là qu'elle apprends le pouvoir que peuvent avoir les héritiers. Et quand les choses deviennent trop compliqué pour elle, elle s'enfuit au purgatoire en laissant son humaine avec les conséquences, retourne en Italie chez les Borgia qui l'ont si bien accueillis la première fois.
La forme qui suit est la dernière dont le blase transcende l'époque et les frontières ; Impératrice Catherine II de Russie qui règnera d'une main aussi glaciale que les terres qu'elle possède pendant de nombreuses années. Mais malgré son coeur gelé, elle préfère la chaleur de l'Italie, et de cette famille, puissante et reconnue pour son immoralité qui lui convient à merveille.
C'est pour son troisième séjour, donc, dans la région qu'elle se lie à son humaine, dont l'esthétique lui plait tout de suite. Des cheveux qui font une cascades dorées, des yeux durs et glacés comme le pays qu'elle vient de diriger, un menton droit et fier qui soutiendra son orgueil. Peu importait son histoire, son importance, son nom, parce que rien de tout ceci n'était assez pour empêcher la djinn de la tuer et de prendre sa place.
C'est sous cette forme qu'elle retrouve Asarith, rester aux alentours de l'empire romain où il a su s'épanouir. Ils reforment leur duo comme s'ils leur avait manquer une partie d'eux-même, se marient cette fois pour ne plus jamais se séparer, ne plus jamais lutter l'un contre l'autre. Mais Asarith a changé, et s'ils se respectent toujours autant, ils n'ont plus autant en commun, à commencer par l'endroit où ils préfèrent se tenir. Si Dizzalyr ne supporte que la lumière, lui, il se complait dans l'ombre. Parfois c'est complémentaire, et parfois... Parfois elle est mécontente de ne pas pouvoir briller de tout son éclat. Et même leur goût pour le pouvoir n'est plus le même. Elle aime le pouvoir pour tout diriger, tout construire comme elle le souhaite. Asarith veut le pouvoir pour semer la discorde, monter les mortels les uns contre les autres et que tout s'effondre. Et le pire, c'est que c'est lui le gagnant, dans l'affaire - car tout fini toujours par s'effondrer, avec ou sans leur intervention.
Dizzalyr veut posséder le monde, et Asarith l'aide dans son entreprise même en sachant comment ça va finir, parce que malgré toutes ses années, ce qui les relient est ce qu'ils peuvent éprouver de plus proche de l'amour, malgré toutes leurs différences, ils sont toujours les meilleurs alliées que l'un et l'autre peuvent avoir. Et d''abord, ils commencent donc par cette belle Italie où ils sont installés. Les djinns comme elle sont la seule race que Dizzalyr tolère aux commandes parce que malgré leurs natures instables, ce sont les seuls qui sont immortels, les seuls qui peuvent tenir quelque chose sur la durée, qui peuvent empêcher un empire de s'effondrer. Elles n'à qu'à les convaincre de ne plus être aussi changeants.
L'Italie est instable mais il est impossible de nier la mainmise presque totale des djinns, malgré les difficultés de Dizzalyr à maintenir un ensemble stable. C'est grâce à elle qu'ils réussissent à être aussi puissants, malgré la stabilité des dragons gardiens qui leurs font face.
Et puis Cinder arrive à ce moment-là, s'offre à elle comme sur un plateau d'or enflammé. Cinder veut le pouvoir elle aussi, elle veut le pouvoir pour être vue, pour dominer, pour se venger et leur prouver qu'elle peut être quelque chose. Dommage qu'elle ne soit qu'une mortelle. Mais il y a quelque chose en elle que Dizzalyr apprécie, et c'est là que lui vient l'idée. Si les dragons leur ont tenus tête aussi longtemps c'est par leurs enfants, si les autres djinns ne veulent pas lui obéir assez alors elle les fera à son image, elle les éduqueras comme il le faut. Et si Asarith a ses défauts, il est le seul digne d'être le père de ses enfants - et Cinder la seule digne de les porter.
Mais la dragonne tente d'outrepasser ses prérogatives. Elle a trop de plan cette fois, des plans qui contredisent ceux que la djinn a pour elle en tout cas. Tu vas mourir, Cinder, alors que je dois les éduquer pour les millénaires à venir. Si seulement elle s'était contenté de régner sur les Santo comme Dizzalyr avait prévu qu'elle ne le fasse. Mais il a fallu que la dragonne fasse fondre les rouages de sa machine bien huilée et la djinn ne lui pardonnera pas ça.
Dizzalyr arrive à garder l'Italie sous sa coupe, par le biais des héritiers Santo que lui a donné Cinder aux milieux des autres enfants djinn encore trop jeunes. La blonde aurait pu achever de prendre soin de l'Europe mais elle sait que la brune qu'elle déteste tant pour l'avoir trahi n'y est plus, et de toute façon ça n'est plus le siège du pouvoir comme ça l'était auparavant.
Des rumeurs enflent, une autre dragonne prépare quelque chose et l'éternelle s'y intéresse de loin, sans se mêler aux évènements. Cinder a-t-elle rejoint cette femme ? Ça ne l'étonnerais pas, d'un côté. Mais ça lui laisse un goût amer dans la bouche de penser qu'elle s'est fait remplacer par une autre reine, même si celle-ci est évidemment moins bien.
Si la Nightshade avait réussi, Dizzalyr en aurait sans doute fait son allié. Mais elle a perdu, prouvant encore une fois les limites des mortels dont le temps est compté. Pourquoi lancer une guerre quand on a tout le temps qu'on veut pour faire plier le monde à sa guise, détails après détails, année après année ? On ne doit s'amuser à des massacres comme ça qu'une fois au sommet, pas avant. Pour protéger le pouvoir qu'on possède déjà et non pour le gagner, parce qu'il ne se gagne vraiment qu'avec de la patience.
Elle est venue s'installer aux États-Unis, elle aussi, finalement. Niant que c'est parce qu'elle est toujours à la recherche d'un fantôme brun aux pommettes hautes qui hante parfois ses nuits. Mais c'est aussi parce qu'elle veut savoir ce qu'il se passe sur ce continent, parce qu'elle veut se mêler de leurs affaires, s'y tailler sa place ; et qui sait, peut-être qu'un jour c'est elle qui siégera à la maison blanche, et qui fera plier les autres pays devant sa puissance.

Cinder naît, septième fille des dragons gardiens, septième fille et ça paraît trop, et toute sa vie elle se battra pour qu’on reconnaisse son droit d’existence. Comment ça, trop jeune, trop petite ? Elle hurlera si on l’étouffe, elle hurlera si on la touche. Elle existera.
Ca ne paraît jamais, jamais assez. Elle veut être plus forte, plus grande, elle veut être la première dans les yeux de ses parents. A partir de l’adolescence, Cinder fait des crises de colère durant lesquelles la demeure luxxueuse des Santo subit de nombreuses brûlures.
Premier amour, premières ambitions. Cinder rencontre Vittorio, un sorcier aussi ambitieux qu’elle, qui lui promet monts et merveilles, l’éternité sur un plateau. Cinder veut le croire, elle veut qu’on la voie, qu’on la reconnaissance, évacuer les malheurs sourds que lui ont fait subir ses aîné.e.s.
20 ans lorsque Cinder expérimente, dans sa petite chambre de la villa, le sortilège de Vittorio qui vise à la rendre immortelle. Le jeune homme a le même âge qu’elle, il ne contrôle pas ses pouvoirs. Il parvient à prolonger son existence de manière trop considérable, mais ce faisant draîne l’énergie de trois des aîné.e.s de la brune.
Les parents de Cinder la jettent dehors, après un combat de dragons où la jeune femme aura souffert d’une terrible brûlure à la nuque qui aurait bien pû la tuer.
La rue. La rue de Rome, sa laideur crasse, sa criminalité. Cinder a tant de colère en elle. Colère d’être née la plus jeune, colère qu’on l’ait mise là dehors, colère du départ de Vittorio. Elle a envie que quelqu’un paie, pour cette vie qui lui est insupportable.
Elle finira par tuer Vittorio dont elle a retrouvé la trace, ainsi que deux autres frères et sœurs qui avaient été épargnés par le sortilège raté. C'est la première fois que la lavomancienne fait couler le sang d’autres êtres, et elle apprécie un peu trop.
Cinder a trouvé un équilibre, travaillant d’arrachepied pour trouver un moyen d’arriver à ses fins. Avec les années, tout se précise, elle a un seul et unique but : devenir la tête des Santo. Pour ça elle traînera dans les bas fonds, le marché noir, sa colère comme seule guide encore, mentant, volant, tuant souvent, vendant son corps et toute son âme avec cet unique but en tête de récupérer ce qu’on lui doit et qu’elle a toujours mérité.
Les djinns sont montés en puissance, dans toute l’Italie de l’époque. Dans le creux sombre de son oreille, elle entend ce même nom en boucle, comme une mélopée fascinante. Dizzalyr. Elle finira par aller la voir, intriguée par ce nom obscur, intriguée par ce qu’elle est aussi. Lorsqu’elle rencontre la djinn pour la première fois, elle sait que rien ne sera plus pareil. Faire alliance avec elle et avec son mari Asarith, c’est jouer à un jeu dangereux, c’est prendre le risque d’être blessée, humiliée, torturée. Mais elle s’en moque. Elle les déteste, elle les déteste pour cette enfance malheureuse, pour l’avoir condamnée à la rue, elle les déteste de tout son être et ça suffira pour dire oui, ouvrir son alliance et ses cuisses à la froideur de Dizzalyr.
Le pacte naît alors, entre deux étreintes délicieuses sur un oreiller de satin. Oui, Dizzalyr l’aidera, Dizzalyr détruira les Santo avec elle, jusqu’à ce que le pays entier ne devienne qu’un coupe-gorge étroit pour tous les dragons qui y restent. En échange, elle devra enfanter pour elle, faire des enfants à Asarith. Pour servir le doux nom des djinns.
Oui, djinn elle voudrait être elle aussi, quand elle voit les regards d’amour que se jettent Asarith et Dizzalyr. Pendant qu’ils conçoivent des bambins, que Cinder assied sa mainmise sur l’ancien empire des Santo, la brune se prend à rêver : et s’il y avait une place pour elle dans ce décor de conte macabre ? Dominant le monde de leur gloire, Dizzalyr, Asarith, les enfants … et elle ?
Sauf qu’il n’y a pas de place pour elle. Enragée d’être ainsi trahie, jalouse sans trop savoir de qui, Cinder envoie tout valser, elle hurle à s’en fêler la gorge sur une Dizzalyr de marbre lisse. A la naissance de sa dernière enfant, Eris, elle fuit. Elle fuit parce qu’ils la tueront, elle n’a plus d’utilité pour eux maintenant, elle en sait trop, elle est gênante. Alors elle fuit pour survivre, et surtout elle fuit pour préparer, dans les ombres tristes, sa vengeance.
Cinder arrive aux Etats-Unis, en cavale, effrayée, sans le sou, la colère chevillée au ventre.
Cinder s’établit à Phoenix, commence à travailler dans un petit restaurant italien. Elle est tellement, tellement en colère qu’elle pourrait frapper dans les murs jusqu’à s’en briser les phalanges. D’abord sa famille, ensuite Vittorio, ses amants les uns après les autres, et maintenant Dizzalyr et Asarith, qui lui ont volé ses enfants. Elle les déteste. Elle les déteste.
Cinder devient propriétaire du petit restaurant, dont elle tente de redorer le blason par des produits en import direct. En parallèle, elle commence à tuer. Parce que sa rage ne tarit pas. Parce qu’il n’y a rien d’autre en elle que ces flammes bien trop dévorantes de toutes les injustices subies qu’elle aimerait tellement réparer.
Volage restauratrice, efficace exécutrice, Cinder s’improvise une nouvelle vie. Il y a même des jours, peu nombreux, où elle oublie toute l’Italie. Et puis ensuite elle croise des hommes des femmes, ressemblant à ses anciens amants et son ventre se noue de plus belle. Elle sait qu’ils arrivent, qu’ils la pistent. Quand ils seront là elle sera prête.
La guerre éclate et Cinder rit, parce qu’elle s’en fout, c’est pas son pays, c’est pas ses combats, elle se reconnaît en Dark Dragon pourtant jamais elle ne l’admettra. Celle qu’elle craint le plus est plus blonde, plus insidieuse et elle arrive, cela ne lui laisse aucun doute.