Mercy over wrath, what will prevail for both of us ? [Caïn]

Caïn était anxieux. Et lorsque le Leader de l'Ordre était anxieux, il aimait sortir pour réfléchir. Encore une nuit qu'il passa dans le Phare de Blackwater, lieu secret et inaccessible qui camouflait le QG de l'Ordre du Stonegold, mais une nuit peu productive ... Comme cela commençait à devenir une habitude. Depuis Blackwater, l'Ordre n'avait nullement avancé et ce n'était pas faute au Leader d'avoir essayer. L'Humain douté de sa capacité à pouvoir mener ces êtres surnaturelles jusqu'à la révolution qu'ils désiraient ... Il ne pouvait rien faire seul. Pas lui. Pas tel qu'il était actuellement. Humain.

Son humanité semblait être l'obstacle immuable qui faisait de la vie de Caïn une lutte constante. Qu'elle soit interne, ou externe. Depuis son bannissement le Stonegold n'avait fait que se démener afin de pouvoir de nouveau saisir à pleine main ce destin de dragon qu'on lui avait retiré jadis. Mais rien ne semblait fonctionner. Comme ce mouvement qu'il avait lancé et qui semblait commencé à s''étouffer de lui-même. Si il ne comptait pas la majorité des membres qui faisaient la force massive et anonyme de l'Ordre, il pensait bien sur aux acteurs principales bien trop pris par leurs intrigues personnelles pour pouvoir agir ensemble, dans un seul mouvement ... Caïn était catégorisé comme égoïste. De part ses choix et ses ambitions. Pourtant il avait beaucoup donné pour apporter un changement radicale à ce monde. A ces êtres qui n'étaient pas reconnus par les autres, qui ne désiraient que comme lui trouvait une place dans ce monde en constante modification.

Caïn se posait beaucoup de questions sur ce qu'il avait entreprit, et dans quel but. Au départ tout n'était partie que d'un désir inassouvis et grandissant. Devenir ce qu'on lui avait refusé d'être. La seule solution qu'il avait pu trouver résidait dans la puissance d'un être qu'il n'avait jamais rencontré, et qui lors de sa résurrection à laquelle il travaillait, il n'obtiendrait que rire et mépris. De tel pensées hanter les nuits de Caïn qui se demandait si il avait vraiment exploré toute les pistes afin de ce sortir de cette impasse dans laquelle il survivait ou si il avait choisit le bon chemin mais que la route n'était simplement que trouble et périlleuse ? C'était dans la noirceur que Caïn était partie marché sur le bord de mer accompagné par ces milliards de pensées tourbillonnantes. Il avait marché le long du bord de mer et s'était poser à même le sable pour contemplé les étoiles disparaitre pour laisser place à une aube coloré qui se ternit dans une grise matinée.

Comment initier le changement, si on était incapable de changer soi-même ? Là était bien tout le problème. Comment remettre un monde en ordre lorsque personne ne voyait qu'il était sur le point de s'écrouler ? Comment le faire sans le pouvoir nécessaire ? Des impasses et des murs. Voilà à quoi se résumer la vie de Caïn à l'heure actuel. Il y avait bien une lumière dans sa vie, mais cette dernière s'était éloignée sans lui donner de raison ... Farell ne lui répondait toujours pas. Depuis le rendez-vous qu'il avait eu avec le dragon à la Nouvelle-Orléans, il lui semblait que tout partait à volo, comme si le vent s'était déchainé, que tout s'envoler et qu'il était incapable de rattraper quoique ce soit. De bien drôle de sentiments qui mitigeait d'avantages son morale.
Caïn avait finit par il ne savait trop quel façon jusqu'à l'aquarium du quartier de Waterfront. Il y avait un côté calme, paisible et rassurant à regarder la vie marine. Une vie qui prenait ses bases sur des lois naturelles immuables, une vie sur laquelle on devait réfléchir et s'inspirer.

Caïn n'utilisait pas d'exutoire comme la drogue, l'alcool ou quoique ce soit d'autre pour ce sortir de lui-même de temps en temps. L'humain qui se proclamait Dragon, et qui cherchait désespérément à en devenir un était coincé, et faisait du surplace. Alors autant prendre le temps de contempler un instant.

Caïn se perdait dans la contemplation de ce monde sous-marin sous verres. Si calme et parfait à ses yeux. Un environnement utopique créait par l'homme où les lois du plus forts ne s'appliquaient plus pour survivre. Les animaux avaient compris que l'être humain était un être supérieur lorsque l'évolution l'avait amener à dominer la planète. Alors pourquoi ne pouvaient-ils pas admettre la même chose concernant les êtres surnaturelles ? Les humains ont fait leur temps, et ils le savent. C'est sans doute pour cela que l'Homme redoute tant toutes ces créatures aux pouvoirs extraordinaire. Ils devaient avoir peur de l'extermination de leur espèce, ou bien d'autres choses. L'Humain ne pouvait pas être sur de ce que les hommes pensaient et ressentaient, il ne pouvait que supposer parce qu'il n'était pas l'un d'eux. Car l'humanité était sa tare, à lui le fils des Dragons. Mais les humains s'auto-détruisaient déjà entre eux pour n'importe quel raison ou cause. Peut-être était-ce le projet initial de la Dark Dragon que de totalement balayer l'humanité de la surface de la Terre, mais depuis la déchéance de Sapphire Nightshade les choses avaient changés, évolués. Caïn n'était même plus certain que son retour pourrait être réellement bénéfique bien qu'il continuait à tout mettre en œuvre pour achever cette quête qu'il s'était choisis. Caïn voulait juste un monde en paix. Une utopie à la manière de l'aquarium qu'il avait sous les yeux. Les humains seraient sous la protection des surnaturelles dans ce futur idyllique. Chacun pourrait y trouver sa place. Lui y compris...

Mais la peinture qui composait ce beau tableau mentale n'avait rien de pur. Car pour créer quelque chose, il fallait aussi passer par la destruction. Caïn peignait un avenir dont il était incertain et à l'aveugle. A l'encre de ces erreurs, à la sueur de ces échecs, nuançant la noirceur de ces doutes et rougissant le résultat du sang des autres tout comme du sien.
Caïn n'était pas un être social. En dépit de ces qualités d'orateurs et de meneur, il se considérait avant tout comme un solitaire. Il s'était forger une armure interne aussi dur que la roche, aussi froide que le métal et aussi tranchante que les bords d'un diamant lentement et finement ciselé. Tout cela pour cacher sa petite âme noircit triste et apeuré.
Caïn voulait être le héros de sa propre histoire mais il était indigne d'un tel honneur, son rôle à lui était tout défini, il le savait bien.  Il ne le méritait d'ailleurs pas. Aucune de ces actions ne pouvaient le libérer des actes qu'il avait pu commettre, et qu'il commettrait encore et sans relâche jusqu'à atteindre son but.

Caïn n'était peut-être pas un dragon. Mais il avait la fierté des Stonegold dans le sang. Il avait beau douter, avoir l'impression de se débattre dans un goudron qui lentement le figeait à jamais sur place, il tenterait pas tout les moyens d'avancer. Pour saisir ce destin qui lui avait fait défaut. Il avait trop fait, il avait trop donné, trop sacrifié pour s'arrêter. Il avait pris un chemin bien trop différent de celui qu'il aurait voulu. Caïn espérait vainement dans son fond intérieur de ces actions pourraient racheter ces fautes et le rendre de digne. Digne de laisser cette horrible humanité humaine derrière lui, comme la mue inutile du serpent avant de laisser place à un renouveau. Le véritable Caïn sous la surface.

Son Ordre était une façon de récréer ce qu'en tant qu'humain il aurait dû avoir en tant que dragon. Une place, une fonction, une voix et un poids. Plutôt qu'un hurlement rendu muet par une tempête bien trop chaotique. Tout n'était que Chaos et Caïn inspirait à l'Ordre. Sauf qu'il n'avait pas la capacité pour réaliser ce désir, pour conformer le monde à ses envies. C'est bien pour cela qu'il avait besoin du pouvoir de la Dark Dragon, de l'être qui avait sû se transcender au delà de son propre pouvoir ...

Un soupir de Caïn fit écho à celui précédemment émit par un autre homme, lui aussi en proie à ses propres démons au sein de cette aquarium publique. Il était très tôt et par conséquent, ils n'y avaient nulles autres visiteurs pour venir troubler ces deux âmes solitaires et en souffrances de part et d'autres de cette pièces remplit d'eau et de créatures marines.
Caïn savait très bien pourquoi il avait peur de n'être qu'un humain. Car les humains étaient faibles. Sans importance. Et si fragile qu'ils pouvaient se briser de toute les façons possibles et inimaginable. Pourtant, ils ne s'arrêtaient jamais. Et Caïn faisait honneur à cette tendance qu'avait l'être humain. A persévérer. Toujours, envers et contre tout. Peu importe si à la fin, il ne restera plus que nos yeux de nos pour pleurer sur notre misérable sort.
Néanmoins, il se demandait quand même ce qui pouvait bien torturait l'esprit de cet autre homme. Une simple distraction pour s'éloigner de ces propres tortures mentales.

Il y avait de la profondeur dans les paroles que l'inconnue proféra en réponse à Caïn. Dans d'autres circonstances, il aurait pu longuement méditer sur la véracité de ces propos. Ces mots ne pouvait que lui parler, que résonner chez l'humain. Car dès qu'il avait voulu exister enfin, être vu pour ce qu'il était réellement. On avait décider de le chasser. Mais pas de le traquer. Car il ne représenter pas une menace à prendre au sérieux. Il n'était qu'un être insignifiant croulant parmi des vermines qui lui était semblable à présent. Un châtiment juste aux yeux de ceux qui l'avait toujours regarder de haut avec leurs dons de naissances. Alors il ne dénota pas la menace dans la voix de l'étranger.

Parce que même si l'homme désirait exister en pleine lumière, Caïn se cachait reclus dans les ombres, préparant ces plans, restant en retrait en attendant son temps et son heure. Il n'avait que rarement affaires aux quelques personnes qui pourraient en vouloir à sa vie. Les chasseurs entant en bas de sa liste de priorité contrairement aux dragons. Qui ne s'étaient jamais manifester pour une raison plus qu'évidente. Contrairement à ces congénères qu'ils avaient toujours dédaigner. Caïn se souciait très peu de l'image qu'il pouvait avoir aux seins de l'espèce humaine. Pour eux il n'était encore qu'un traite, un mot qui lui collait à la peau. Mais encore aurait-il fallu qu'il se sente humain lui-même. Comment le pourrais-t-il alors qu'il est né du plus noble et du plus puissant sang des dragons ? Mais ces choses là importait peu aux yeux du plus grands nombres car seul les fait les plus marquant était retenu. A savoir qu'il était un humain œuvrant à la déchéance des siens. Non seulement cela faisait de lui la pire engeance de l'espèce surnaturelle, mais il était aussi la lie de l'humanité. Il s'en arrangeait bien, pour l'instant.

La suite du discours de son vis à vis fit moins d'écho dans la psyché de Caïn. Les mots étaient certes tournées élégamment, mais il ne trouva pas la même vérité dans ces derniers. De retour à l'analogie de l'aquarium il fit mention de pouvoir vivre dans les ombres des monstres derrière eux. Sauf que les monstres ont toujours été là. Ils seront toujours là. Peu importe la forme qu'ils prennent. Ils étaient tous différents. Parfois réel, parfois illusoires. Nous avions toujours l'ombres de nos propres démons qui poursuivaient nos pas. Vivre sans compris, sans leur influence, n'était qu'un fantasme idyllique. Aussi amère et doucereux que le mensonge qu'il servait sur l'avenir que voulait offrir son Ordre au pays tout entier.

Ce n'est que lorsque son nom fut clairement prononcer que Caïn savait que si l'étranger lui était inconnu, l'inverse n'était pas le cas. Caïn n'était pas la plus médiatisé des personnes, il se tenait souvent en retrait faisant d'avantage valoir son nom que son visage. Pour autant ces informations n'était pas inaccessible. Et si il avait la confiance, voilà que la menace avait de quoi le faire déchanter.
Caïn était à son niveau le plus bas, comme il l'avait toujours été, mais c'était peut-être ce soir qu'il avait atteins le fond. Face à cet homme, cet ennemi mystérieux qui s'apprêtait désormais à la chasser. Il n'avait ni protection, ni alliés, ni aucun joker qui pourrait faire tourner un quelconque affrontement en sa faveur. Il ne connaissait rien de son ennemis, ni de ces forces, ni de ces faiblesses. Et encore moins de ces motivations.
Caïn ressent la peur, mais il l'accompagne plutôt que de se laisser envahir par ce sentiment bien trop familier. Il était l'avorton dont la famille se changeait en de puissants et géants lézards volants. Il lui fallait plus que de simple menace pour commencer à craindre.

Alors il se cachait derrière une fausse arrogance, un sourire de façade, mais tellement froid et métallique qu'on y décelait à peine l'expression voulu. "-Un Chasseur, c'est ça ? Je devrais me sentir plutôt honoré. D'être enfin traiter comme mes semblables."

Il ne niait pas son humanité car Caïn Stonegold ne la ressentait pas. Ces mots étaient pour lui une affliction dont il souhaiter se guérir à tout prix et par tout les moyens. Au mépris de la morale et de la nature elle-même. Alors que le chasseur faisait un pas vers lui, Caïn ne pouvait rester stoïque. Il se releva à son tour et garda ces distances... Il était clairement inférieur à cet homme, qu'il soit humain ou non au final. Mais il avait appris de ces échecs et de ces erreurs, il ne serait pas celui qui portera le premier coup. Car il n'était pas un combattant, pas vraiment. Il n'avait pas l'expérience du combat réel que beaucoup avait autour de lui. Mais il en profitait Il ne ressortirait pas vainqueur, mais il ne serait pas totalement vaincu. Ca jamais...

Le sourire de façade de Caïn s'en alla aussi rapidement que les paroles prononcés par le chasseur, en retour à celle qu'il avait dites précédemment. Si il y avait bien des mots qui pouvait blesser le Stonegold, c'était bien ceux là. Mais il se gardait bien de le montrer, bien qu'il en fut visiblement déstabilisé. N'être rien était bien ce qui qualifie le Stonegold depuis toujours. De lui, on avait voulu façonné un être supéreur, à part, puissant et fait d'or pur. Mais on n'avait obtenu que la banalité d'un rochers parmi tant d'autres. Caïn n'était rien, et il le savait. Et cela provoquait la colère en lui... Non la haine... Un déchainement d'émotion, un grondement qu'il retenait au plus profond de lui-même... Car il n'était pas stupide. Et encore moins impulsif.
Il savait reconnaitre une provocation, même si celle-ci atteignait parfaitement sa cible et remplissait impeccablement sa fonction envers son assaillant. Couteau en main, le chasseur tentait de se faire plus proche encore, alors que Caïn n'avait visiblement aucune échappatoire. Les paroles d'Eugène lui revinrent en mémoire, son ami zouwu, partisan de l'Ordre et personnage de confiance qu'il était un véritable soutien. Il avait commencé à l'entrainer il y à peu, après la semi-victoire qu'avait été Blackwater. Car Caïn était trop faible... Il l'avait toujours été. Et milles ans durant il pourrait s'entrainer, il n'effacerait jamais cette trace indélébile de faiblesse de son âme. Toujours, il sera en recherche de puissance. Une puissance pour dominer, une puissance pour écraser. Une puissance qui lui permettra enfin d'être vu de tous, respecter... Aimer.

Sa haine, son dégout ... Ces paroles. Il les avait déjà entendu auparavant. Dans une bouche qui n'était autre que celle de son propre père... Te voir me rends malade ... Tu me dégoutes... Un échec Il voyait soudainement dans cette ennemi inconnu, une sorte de condensation de tout ce qu'il n'avait jamais pu combattre, de tout ceux à quoi il n'avait jamais pu répondre. Une synthèse de tout ce qu'il avait toujours haït.  "-Tu me dégoutes tout autant..." s'entendit-il prononçait sans savoir si il s'en prenait à l'humain qu'il avait en face de lui, à toute son engeance, ou bien à cette image du père. Pour qui il n'avait pas été assez bien. Il n'y avait pas que certains humains qui méritaient de disparaitre.... Caïn pourrait en convenir au fonds, des surnaturelles aussi mériter la mort. Des dragons imbus de leur pouvoir tel que son propre père ou son oncle Rhaegaret son fac-similé de fils, pour ne citer eux... Des surnaturelles qui ne méritaient par leurs bénédictions. Caïn allait se les approprier, les pervertir et en faire des malédictions qui tomberont sous le monde, afin que ce monde qui l'a rejetait ploie à ces pieds. Et à ceux de personnes d'autres, peu importe les mensonges qu'il aurait pu prononcer.

Douleur soudaine et fulgurante, un coup qu'il à vu venir mais qu'il n'aurait pas pu esquiver même si il aurait voulu. La vitesse du chasseur, sa force. Il est dépassé et il se sent propulser par le poing qui percute sa machoire et le fait tituber jusqu'à la paroi de l'aquarium qu'il regardait quelques minutes avant. Il sent une main, tel une puissante créature, accrocher son visage et lui plaquait l'arrière du crâne contre le vitrage renforcé, faisant résonnait l'intérieur de son crâne et le sonnant en passant. Caïn, étourdit, ne sent plus la lame sur sa gorge qu'il ne la voit. Quand sa vision lui est rendu, c'est son souffle qu'il perd tandis que le poing du chasseur s'enfonce dans son estomac le faisant se pencher sur lui-même de douleur, tout en crachant sa bille. Comme tout être supérieur qui domine par la force, il y à du plaisir à soumettre le plus faible, à le briser... Tout cela n'est pas étranger à Caïn. C'est bien plus violent, il en convient. Mais ce sera à jamais graver dans ces entrailles ainsi... Il accueille la douleur qui lui fait voir des points noirs et lumineux, alors que la voix du Chasseur, rauque et implacable déclare de nouveaux des paroles à lui anéantir l'âme.
Mais Caïn avait déjà été briser par de tel mots. Tellement de fois et par ceux qui étaient sensés l'aimer plus que le monde lui-même. Alors qu'un inconnu lui dise cela ...Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ? ... Caïn se mit à rire. Rire d'un rire froid, sardonique. Sans aucun plaisir mais justement éructant une certaine ironie dans la douleur.

"-J'en suis parfaitement conscient ... Et vous pensez tous que c'est ça qui va m'arrêter ?!!"' laissa éclater Caïn dans sa fureur et dans sa douleur mélangés.

L'humain serra son poing bagué, de cette anneaux sertis d'un diamant noir. Parfait contraire du diamant pur qui devait symboliser les Dragons de la famille Stonegold. Objet ordinaire auquel il à toujours prêter une fois imaginaire, faux catalyseur à ces yeux aujourd'hui devenu artefact enchanté, maudit. Il canalisa les émotions de Caïn, sa noirceur, la force de son âme créer par la rancœur, ainsi que les pouvoirs qu'il avait voler à ceux qui ne les avait jamais mériter. Comme si Caïn Stonegold ne s'était pas empresser de prendre le pouvoir d'un des nombreux catalyseurs de Dragons qu'il avait récupérés depuis qu'il était devenu un hors-la-loi. Comment aurais-tu pu résister plus longtemps au pouvoir qu'il avait si ardemment désiré? Désespérément rechercher ?  Et si il devait s'en servir autant que cela soit maintenant.
Une ombre, malingre se forma autour de la main de Caïn. Créature reptilienne qui tenait plus du démonique que du draconique tellement elle était encore chétive du fait de sa naissance récente. Mais déjà son lien impie avec son propriétaire était forger dans les arts de la noirceur et par cette queue qui s'enroulait autour de ce poignet comme la symbolique d'une sombre symbiose. Elle n'apparus qu'un instant avant de devenir invisible, et qu'une onde de pouvoir s'échappa de la paume humaine du Stonegold. Une onde assez puissante pour envoyer son ennemi à plusieurs mètres devant lui. Caïn n'était pas un être humain, ni un faible. Il était autre chose. Il devenait Autre chose.

Caïn cracha son sang sur le sol de l'aquarium, il ne philosophait plus. Il ne faisait plus semblant. Si le chasseur voulait se battre, il allait se battre. Caïn ne maitrisait pas encore parfaitement son artefact, mais il ne comptait pas se reposer uniquement là dessus. Il en allait de son honneur de repartir de cette affrontement en ayant au moins fais couler une goutte de sang de cet abject être humain.

"-Je n'aurais pitié, d'aucun d'entre vous." déclara-t-il envers son ennemi, et envers tout ces ennemis qui se reflétait à travers lui, ceux du passé, tout comme ceux de son futur.

Le Stonegold est un habitué de la souffrance mental. Il est toutefois bien moins intime avec la douleur dite physique. Il n'avait pas connu cet état de fait, cette haine et cette violence contre laquelle il se dressait aux noms des surnaturelles et de son Ordre, pour un monde nouveau, une dominance surnaturelle sur l'apologie humaine. Mais désormais c'était le cas. Caïn sentait la douleur si vif, et si brulante, comme il ne l'avait jamais ressentie. Les poings du chasseurs étaient des sentences à sa naissance bourgeoise qui l'avait privilégié. Il s'était placé au dessus des autres, sans en connaitre leurs souffrances. Voilà un écart qui était réparer en bonne et dû forme.

Ce n'était peut-être pas la vision de son agresseur, dont les mots faisaient aussi mal que les coups lorsqu'ils lui furent assénées. Mais pour Caïn, il y avait une forme de signification à cette souffrance, une valeur. Comme les autres surnaturelles, il était hait, comme les autres surnaturelles, il était dégoutant, comme les autres surnaturelles, il devait mourir. Comme tant d'autres avant lui, l'asphalte de la ville de Seattle se s'abreuvait du sang du Stonegold que le chasseur lui faisait cracher.

Le chasseur le balança contre le sol, et pendant un instant, le visage tuméfié de Caïn pu gouter à la froideur bienfaitrice du sol. Ce dernier avait raison. Il ne faisait ni parties des bénis, ni des divins. Il n'était rien, il était insignifiant. Et c'est pour cela que son ascension n'en sera que plus grandioses. Un coup dans son épaule fait fulgurait la douleur dans son corps avachis.
Pathétique, Caïn se releva les bras tremblants, et avec difficulté, mais le chef de l'Ordre se releva tout de même. C'était une leçon, une nouvelle épreuve. Comme ce que lui avait fait subir la ritualiste avec son envoutante illusion. Sa volonté avait été mise à l'épreuve dans l'éther. Aujourd'hui, sous cette aube naissante, c'était dans la réalité qu'elle l'était.
Caïn allait se battre, et il allait avoir mal comme il ne l'avait jamais eut. Mais cela n'était pas suffisant pour l'arrêter, l'arrêter dans sa folie et son obsession de grandeur. Pas assez suffisant pour se mettre en travers de sa destinée. Alors comme le lui avait demander le chasseur. Pour une fois, il allait se battre comme un homme.

Titubant et chancelant, l'humain qui ne s'était jamais réellement battu auparavant faisait front au soldat entrainé, le défiant du regard. Il râla, comme si il trouverait une forme de puissance dans ce cri guttural, en s'attaquant le poing fermé à la mâchoire du soldat. Cette fois, pas de bague magique pour aider Caïn, juste le contact de ces phalanges contre la peau, les muscles et les os d'un autre être vivant.
Le Stonegold ne frappait certainement pas le plus fort, ses attaques devaient être pleine de failles à exploiter pour les esquiver. Pourtant il allait au contact, sans se soucier de si chaque coup atteignait leur cible, ou était efficaces. Il ne pensait plus, il frappait comme il pouvait. Avec les occasions qu'il trouvait, mais son adversaire le dominait physiquement et devait le trouver ridicule dans son acharnement. Et pourtant, Caïn cherchait la faille, l'occasion de prendre le dessus. Même si il n'y arriverait pas, car il était incapable de vaincre le chasseur, ni qui que ce soit. Et c'était cette dure réalité qu'il devait encaisser violemment, aujourd'hui, au travers des coups de ce dernier.

Cet homme avait raison. Caïn n'était qu'un chien. Et c'est la queue entre les jambes qu'il prendrait la fuite. Pour cette fois-ci. Parce qu'il n'y avait aucune autre possibilité, aucun autre échappatoire. Il n'avait aucune chance de vaincre, ou bien de dominer ce combat. Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de fuir.
Fuir pour laper ses blessures, en contemplaient les cicatrices puis ressentir le désir de vengeance... Car Caïn ne laisserait pas passer une tel humiliation. Il ne savait pas encore comment, mais il trouverait bien un moyen pour faire souffrir cette personne en retour. Et de manière bien plus violente et brutale qu'en lui démolissant le crâne en retour. Le Stonegold était bien plus retord que cela. Mais ce n'était pas le moment d'imaginer sa revanche, mais plutôt de ressentir la souffrance. Celle des coups donner, de l'acharnement et de la haine.
Une leçon qui lui meurtrissait profondément la chair.

"-Tu ne ... m'apprends rien ... que je ne sais déjà..!" réussit à répliquait Caïn entre deux halètements de souffles courts et sifflants. Le visage si propret du jeune homme ne ressemblait plus qu'à un canevas peint mais avait plus l'allure déconstruire d'une œuvre abstraite. Rien qui ne pourrait être arranger en quelques minutes, avec l'aide de la bonne personne. Il n'avait pas à se reposer sur la longue médicine humaine lui. Mais cela n'enlevait rien à la douleur du moment. "-J'aurais juste ... Une dernière question...."
Caïn était fourbe, et déloyale aussi. Il ne jouait que selon ses propres règles à lui. Mauvais perdant qu'il était, il se préparait déjà une porte de sortie en attirant l'attention du chasseur ailleurs que sur le portail qu'il avait dégainé et dont il avait lancer un appel. Parce qu'il n'y avait qu'une personne qui pouvait le sortir rapidement de cette situation, et c'était bien son allié Eugène. Un zouwu avocat et un des rares partisans de l'Ordre à réellement croire en Caïn. Ils voyaient la même chose pour le futur et il avait repris en main la condition physique de l'humain. Qui avait eut pour résultante d'un bon coup placer à la gorge de son adversaire, mais pour le moment cela n'allait pas plus loin. Pour un nobliau hautain du genre de Caïn, c'était déjà pas mal.

"-...De nous deux ... Qui est-ce qui prend le plus de plaisir... à cogner sur l'autre ? Lequel de nous deux ... à le plus de sang sur les mains ?"

Au final, étaient-ils des êtres si différents ? Sur bien des aspects, il est vrai. Mais c'était dans la violence, la colère et la haine, que l'on voyait soudainement la troublante et surprenante ressemblance. La seule et unique vérité qui était : que nous avions tous le potentiel de devenir de véritable monstre pour autrui.
Cela suffit à Caïn pour lui faire gagner assez de temps, assez de temps pour que le Zouwu rapide et vif ne saisissent l'urgence de la situation, surtout quand le Leader à l'autre bout du file ne répondait pas à la communication. Ce qui était voulu.
Bientôt, un portail apparus non loin de Caïn, si ce n'est au plus proche de lui.
En guise d'ultime provocation, Caïn cracha un peu de sang sur le bitume qui en avait plus que bu en cette étrange et violente matinée.

"-Affaire à suivre, cher Chasseur. Merci pour la leçon."

Puis il se laissa happé dans le vide du portail pour atterrir ailleurs dans l'espace, non loin de la position actuel mais dans un lieu dissimulé à la vue de tous. Dans ce lieu, le Leader fut rapidement pris en charge pour ses blessures. Il aurait pu faire envoyer des surnaturelles à la poursuite de ce chasseur pour qu'on lui ramène sa tête, mais non il n'en fit rien. Il se laissa soigner, en rajoutant un nouveau nom à sa liste d'ennemis, déjà bien longue. Mais cet ennemi-ci, il n'aurait aucun remord à le faire souffrir juste pour le plaisir de l'anéantir...