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Lun 21 Sep 2020 - 14:42
Pioneer Square.

Un quartier pas si nouveau pour Aurore, elle y était depuis quelques années après tout. En quatre ans, elle avait eu le temps de l’explorer et de le connaître comme sa poche. Mais parfois elle avait encore du mal à croire qu’elle habitait là, après avoir passé tant de temps dans des endroits de la ville beaucoup plus miséreux, comme si tout ceci n’avait été qu’un rêve. D’ailleurs, elle se sentais toujours un peu à l’écart, quelques fois, comme si elle ne faisait pas vraiment partie de ces gens – elle se sentait différente de ceux qui avait vécu dans le faste toute leur vie.

Néanmoins, elle ne s’en plaignait pas. Elle s’était toujours senti un peu différentes des autres de toute façon, elle n’avait jamais réussi à vraiment trouvé sa place, en tout cas sur le long terme. Et elle était bien contente car pour une fois, elle pouvait tout de même en profiter.

Ce jour-là, elle était justement sorti avec son paternel pour faire du shopping. Une activité rare pour le duo père-fille qui était plutôt du genre, lors de leurs sorties en famille, à faire des ballades en moto, voir en vélo comme au bon vieux temps.  

Cependant il fallait bien changer, de temps en temps, ne pas tomber dans la routine, et on était en décembre. Il fallait bien faire les courses de noël – et en plus, c’était bientôt l’anniversaire de Yann. Aurore ne comptait pas lui acheter un cadeau aujourd’hui, mais plutôt tâter le terrain, repérer de potentiels achats qui pourraient correspondre. Repérer à l’avance, c’était un réflexe maintenant, son travail depuis qu’elle avait intégré les chasseurs…

Mais elle ne voulait pas penser à eux. Elle était déterminée à passer une bonne journée avec Yann, et avait décidé qu’elle ne songerait pas aux créatures aujourd’hui – ça serait un jour normal, entre deux personnes normales, dans des magasins normaux. Heureusement qu’il y avait encore une partie du quartier qui n’y était pas réservé. Le surnaturel n’avait pas le droit d’exister aujourd’hui. Alors elle fit taire ses appréhensions, son irritation. Pour le moment du moins. Aucun de ses êtres n’avaient intérêt à l’embêter, ce jour-là plus encore que les autres.

Elle se concentra sur l’instant présent, sur les vitrines devant lesquelles ils passaient, et souris à Yann. Malgré les problèmes qu’ils avaient pu avoir, et leur éloignement parfois, elle était sincèrement heureuse de passer du temps avec lui. Elle se raccrochait à chaque secondes qu’elle pouvait.

Une nouvelle boutique avait ouvert récemment, un magasin qui pouvait les intéresser, vendant des vêtements d’un style plutôt rock qui correspondait aux leurs – enfin, plutôt à celui d’Aurore à vrai dire. Yann n’était pas exactement une fashion-victime et avait peu de chose en dehors de ses tenues  de sports, de moto et quelques t-shirt et jean. Mais peut être qu’il trouverait un haut de plus qui lui plairait bien.

Aurore le laissa donc aller regarder alors qu’elle-même s’attardait sur les bijoux entreposés sur un présentoir. Il y avait beaucoup de tête de mort, de crâne, et elle fronça les sourcils en voyant quelques dragons. Maintenant, tout ce qu’elle voyait en rapport avec ce qu’elle avait toujours pensé être de la fantasy avait tendance à l’énerver, lui rappelant sans cesse à quel point le monde avait changé – et à quel point elle ne restait qu’une simple humaine.

Son regard se posa sur un pendentif en forme d’épée. La jeune fille préférait de loin les pistolets, à l’heure actuelle, mais elle appréciait la symbolique de l’épée pourfendeuse de dragon. Elle aimait imaginer le cercle des chasseurs comme des chevaliers qui allait sauver le royaume.

Son père ayant disparu dans les rayons, elle alla elle-même demander au vendeur si elle pouvait l’essayer. Avec un sourire aimable, celui-ci sortit le collier de son présentoir et lui attacha la chaîne autour du coup. C’était une joli chaîne d’argent qui allait très bien avec ses vêtements du jour, une veste en cuir et un jean noir déchiré, alors elle décida de la garder sur elle. Elle pouvait se permettre de se la payer avec son propre argent de poche.

Elle s’approcha de la caisse avec un sourire fier, ses pensées encore perdues dans l’imagerie que l’épée lui avait rappelé, et commença a fouiller ses poches quand elle blanchit. Elle n’avait pas son portefeuille.

Agacée par son oubli, elle se tourna en grognant pour aller chercher Yann, quand le vendeur l’interpella (ou plutôt lui aboya presque dessus) avec un ton pour le moins méprisant.

-Mademoiselle, rendez-moi ce collier avant de partir s’il vous plaît !

Aurore aurait pu comprendre son inquiétude légitime, mais elle n’appréciait pas du tout qu’on la prenne de haut et surtout qu’on emploie ce ton avec elle. Elle en avait marre qu’on se permette de ne pas la respecter sous prétexte de sa jeunesse ou bien parce qu'elle pouvait faire tâche au milieu d'un quartier aussi huppée. Et elle venait d’avoir dix-huit ans, Aurore – l’âge où on aime pas les adultes, l’âge où on est encore rebelle.

Contrariée, elle lança sur un ton tout aussi sec :

-C’est bon ! Je vais juste…

L’employé ne pris pas la peine de la laisser finir sa phrase et lui coupa la parole :

-Une dernière fois, donnez-le moi ou j’appelle la sécurité.

Aurore fulmina de plus belle. Il n’avait même pas essayer de l’écouter… Elle faillit enlever le collier et lui lancer dans la figure, avant que le retour bienheureux de Yann ne l’arrête dans son geste. Elle croisa les bras et détourna le regard pour lui expliquer du bout des lèvres le problème.

-J’ai oublié mon portefeuille, dit-elle en français, s’attirant une fois de plus le regard foudroyant du vendeur qui n’aimait manifestement pas quand on parlait devant lui un langage qu'il ne connaissait pas.

Et voilà, songea-t-elle, une connerie de plus. So much pour la bonne journée avec mon père.

Décidément, elle avait l’impression que l’univers s’acharnait contre eux, quelques fois. C’était trop demander, une après-midi sympathique avec lui ?
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Ven 25 Sep 2020 - 20:17
L’approche de Noël, pour Yann, c’était toujours quelque chose de difficile. Trouver des cadeaux à faire.
Et merde.
Il n’était pas très doué à ça et passait parfois des après-midis entières à faire toutes les boutiques du quartier avant de ne rien ramener du tout. Un peu comme quand il devait s’acheter des vêtements par exemple. Et là on combinait plus ou moins les deux, il en était conscient. Autant dire que si ça n’avait été pour Aurore, il aurait bien sûr refusé de se livrer à de telles occupations. Mais bon, que ne ferait-il pas pour sa fille ? Après tout, il était terriblement conscient que le jour où il n’allait plus la voir quotidiennement était de plus en plus proche. Autant profiter de chaque instant qu’ils passaient à deux. Non pas parce que ce serait le dernier, mais parce que c’était ce qu’un bon père faisait.
Et ce raisonnement, il ne l’avait pas. Il avait toujours essayé de faire de son mieux pour elle, parce qu’elle était sa fille, et qu’il l’aimait. Un point c’était tout. Et c’était pour cela que même si c’était pour faire quelque chose qu’il n’avait pas l’habitude d’aimer faire, il n’avait pas besoin de faire semblant pour exprimer son plaisir de parcourir la ville avec elle. Il était heureux et c’était comme ça.

Bon il y avait toujours ces moments où il devait se livrer à des essayages, mais heureusement, ils étaient vite passés, la plupart du temps. La dispute qu’il entendit commencer à éclater au niveau des caisses du magasin fut d’ailleurs pour lui un bon prétexte pour s’arracher avec un indifférence aussi peu feinte que son plaisir de passer l’après-midi avec Aurore à la série de chemises qu’il regardait, et pour se tourner vers cette dernière. Alors qu’il marchait vers l’entrée de la boutique et que les éclats de voix se firent plus forts, il put en déterminer la cause. Apparemment elle n’avait pas de quoi se payer une babiole.

« C’est ok, dit-il en arrivant. C’est ok monsieur, je vais payer pour elle. »

Le vendeur lui jeta un regard à la fois furieux et inquisiteur, ce qui eut le don d’énerver Yann. Et oui il n’avait pas l’air d’être le père d’Aurore, et oui il en était conscient. Déjà parce qu’il était en principe trop jeune, mais ça c’était une situation qu’on ne cesserait jamais de lui rappeler, et aussi parce que « Mais comment une horreur comme toi a pu engendrer une telle beauté ? », avaient coutume de lui dire certains de ses amis. A ces derniers, il répondait toujours la même chose : elle tenait de sa mère. Sauf que là le vendeur qu’il avait en face de lui n’était pas un ami et il n’avait pas la patience nécessaire pour répondre à ses questions. Qu’il aille se faire cuire un œuf.

« Un père n’a pas besoin de prétexte pour payer un cadeau à sa fille, dit-il donc en passant sa carte sur le lecteur sans plus se poser de questions. »

Puis il quitta la boutique avec une indifférence royale pour le tocard de service qui avait perdu des clients, et une fois à une certaine distance, éclata de rire. Ah, que l’après-midi s’annonçait bonne !
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Ven 9 Oct 2020 - 18:31
Aurore fut soulagée par l’intervention de son père. Soulagée mais en colère, contre le vendeur, contre elle-même, contre le monde entier, comme toujours. Elle avait sentie la rage montée en elle, difficile à contenir, attendant la première occasion pour exploser, mais qui n’aurait pas été d’une grande aide face aux vigiles du magasin. Pas sans ses chiens, ou sans ses armes. Elle se serait faite mettre à la porte, ridiculisée dans tout le quartier, tout ça parce qu’elle ne savait pas se retenir ; tout ça parce qu’elle devait tenir tête.

Intégrer les chasseurs l’avait aidé, toutefois, à canaliser cette colère, ce bouillonnement qui en réalité ne faisait que cacher ses blessures. Elle avait appris à la condenser, à la concentrer sur les créatures, le surnaturel en général. Mais parfois ça ne suffisait pas. Parfois, ça éclatait sans qu’elle ne s’y attende, pour rien, pour la moindre petite chose qui l’irritait un peu. Et elle se détestait pour avoir laisser son père avoir un aperçu de ce qui n’allait pas.

C’est le visage renfrognée, enfermée dans le silence, qu’elle suivi Yann hors de la boutique alors que dans sa tête, elle traitait de tout les noms le vendeur – dans les trois langages qu’elle connaissait. Elle serait resté dans cet état longtemps si le rugbyman n’avait pas éclaté de rire quelques minutes après. Cela la tira de ses pensées, et elle tourna vers lui un regard surpris, mais désolé et affectueux.

-Pardon, papa. Je n’aurais pas dû faire une scène comme ça. C’était vraiment nul de ma part. (elle baissa les yeux vers le collier et le caressa du doigt en commençant à retrouver le sourire). Merci pour le cadeau en tout cas. On va dire que c’est noël en avance, hein ?

Elle hésita un peu, puis se jeta dans les bras de Yann et l’étreignit. Elle n’était pas particulièrement affective, mais maintenant que sa colère était retombée, elle avait comme une envie de pleurer. Elle aimait son père, de tout son coeur, et ne voulait pas ruiner son après-midi avec lui parce qu’elle avait été stupide. Elle lui cachait déjà tant de chose…

Mais c’était pour son propre bien, après tout. La jeune fille était presque adulte, maintenant, il fallait bien qu’elle aussi, elle fasse quelque chose. C’était à son tour maintenant de protéger son père, d’être la chevalière qu’elle s’était imaginé être avec cette épée qu’il lui avait offert.

-Merci beaucoup, répéta-t-elle, et ce n’était pas que pour le collier.

C’était pour tout ce qu’il avait jamais fait pour elle, pour tout ce que cet épisode avait fait ressurgir. Pour les années qu’ils avaient passé tout les deux. Pour avoir été là, pour avoir été son père. Il avait fait des erreurs, c’est sûr, il y avait eu des hauts et des bas. Mais malgré tout, elle lui était tellement reconnaissante pour tout ce qu’il avait fait. Elle avait l’impression que jamais elle ne pourrait exprimer à quel point, que jamais elle ne pourrait lui rendre la pareil. C’était une des raisons pour laquelle elle avait rejoint les chasseurs, pour laquelle elle voulait le protéger. Elle se se sentait redevable envers son père, et elle ne savait pas comment le repayer, autrement que comme ça. Autrement qu’en utilisant sa colère pour quelque chose d’utile pour lui.

Aurore avait le droit d’être en colère, après tout. Après ce qu’ils avaient vécus. Mais pas contre lui, jamais contre lui – et si possible pas en sa présence.

Tout ce qu’elle voulait, c’était passé de bon moment avec lui, et ces précieux instants elle ne comptait pas les gaspiller.

Elle finit par se détacher de lui, avec le sourire maladroit et un gênée d’une adolescente qui venait de vivre une effusion d’affection de la part de ses parents. Bien que ce soit elle qui ait amorcé le geste, elle était quand même légèrement embarrassée de s’être laissé porter par ses émotions de la sorte.

La jeune femme avait l’impression d’être plus sensible, plus vulnérable à ses sentiments en présence de Yann. Ça n’était pas nécessairement une mauvaise chose, mais elle n’était quand même pas très à l’aise avec ça. Aurore ne voulait pas qu’il continue de la considérer comme une petite fille, et c’était mal parti si elle agissait comme ça chaque fois qu’il se trouvait dans les parages…
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Dim 11 Oct 2020 - 16:48
Passé la surprise initiale, Yann rendit son étreinte à sa fille, de toutes les forces qu’il pouvait, sans se poser la moindre question. De tels moments étaient appelés, comme il le savait, à devenir rares à présent, et il s’agissait d’en profiter. Il n’y avait rien d’anormal à cela. La petite n’était plus si petite que ça. Après tout s’il était resté en France, elle serait majeure en ce jour. Il ne put s’empêcher de verser une petite larme. Un jour, Père Lincoln lui avait dit que les larmes n’étaient pas la marque de la tristesse. Quand on pleure, c’est avant tout que l’on est ému. Il y avait certainement du vrai là-dedans, car en ce jour, il était particulièrement heureux. Il murmura à sa fille que cette histoire de collier n’était pas grave, ça arrivait à tout le monde d’oublier son portefeuille.
Et puis si le vendeur lui avait manqué de respect à cause de ça, c’était son problème à lui. Quand elle le remercia une fois encore, son sourire s’élargit. Une simple babiole. Mais d’un autre côté pour lui c’était si naturel. Tout pour qu’elle aille bien, il s’était juré de toute faire pour assurer son bonheur après que … Après que Marianne soit partie. Il l’avait juré non seulement parce qu’il aimait sa femme et savait qu’où qu’elle soit, elle surveillait qu’il fasse correctement son devoir, mais aussi et surtout parce qu’il aimait sa fille. Quelque part il était d’ailleurs content, car alors même qu’il n’avait rien fait pour cela, elle avait un peu le caractère de sa mère, songeait-il. Déterminée. Quand elle voulait quelque chose, rien ni personne ne pouvait l’empêcher de l’avoir. A cette évocation il sourit. Il n’avait jamais réussi à comprendre comment il réussissait, parfois, à amadouer Marianne. La vérité était qu’il n’essayait même pas. L’équilibre dans le couple qu’ils avaient formé, c’était que ce soit elle qui dicte le rythme de la musique et lui qui suive en se contentant de profiter de son intelligence, de sa beauté, de sa présence bienveillante…
C’est à peu près alors que ces pensées traversaient son esprit qu’Aurore se détacha de lui. Le moment si rare et précieux s’était envolé, et il se retrouvait à nouveau, comme un con, à ne pas savoir quoi dire. Sa fille savait-elle lire dans ses yeux ? Il n’en doutait pas un seul instant. Il ne savait pas à quoi elle ressemblait, mais dans les livres, le veuf avait toujours une gueule typique du moment où il repensait à sa femme. Si tous les écrivains s’accordaient là-dessus au moment d’écrire, c’était forcément qu’il y avait un fond de vérité derrière ça, pas vrai ? Et à force de le fréquenter, Aurore devait savoir identifier ce moment. Il prit le temps d’une grande inspiration, histoire de reprendre ses esprits, et observa sa fille. Non, la jeune femme qui était sa fille. Elle l’était toujours, mais elle n’était plus « la petite ». Elle était Aurore la Ferté, une bien jolie jeune femme, qui avait tout hérité de sa mère : intelligence, beauté, et une présence bienveillante pour son Papa.
Qu’est-ce qu’il était heureux de l’avoir avec lui !

Il eut un sourire pour elle, et à ses remerciements, répondit simplement un « De rien. » parfaitement calme. Ce n’était après tout qu’une babiole. C’était sûr, ça lui faisait toujours plaisir de lui offrir un petit quelque chose, pour se souvenir que c’était aussi la femme qui fut sa petite fille, mais l’amour qu’il avait pour elle, il avait appris à l’exprimer autrement. En donnant tout pour elle, quand la situation avait été compliquée. Il était heureux du résultat. En se remettant en route l’un à côté de l’autre, ils partagèrent un moment de silence chaleureux. Ça permit à Yann de se rendre compte du chemin qu’il avait fait pour qu’ils en arrivent là. Souvent, il s’était demandé si venir vivre ici n’avait pas été la pire erreur de sa vie. Mais ça avait sans doute contribué à ce qu’Aurore était aujourd’hui.
Oh bien sûr ça avait aussi contribué à les faire vivre en première ligne pendant la guerre, ou du moins, assez proches du front pour y assister en craignant pour leur vie et non en simples spectateurs. Il se rendit compte qu’il avait serré le poing tandis que son fil de pensées lui ramenait le souvenir de nuits d’insomnies, à passer son temps à vérifier qu’Aurore dormait et que la porte était bien verrouillée, et que rien ne rôdait dehors, humain ou autre. Dans ces moments-là il en avait voulu à tout le monde pour ces évènements qu’il ne comprenait pas. Il restait de cette colère, bien sûr, dirigée contre ceux qui s’étaient battus à cette occasion. Mais il cherchait à l’apaiser. Allons.
Ce n’était pas la faute de certains des surnaturels si d’autres avaient tenté de réduire le monde en esclavage. Ils avaient même bien fait leur boulot puisqu’ils avaient réussi à gagner, les défenseurs du bien (Enfin en théorie.). Mais quand même, ça chiffonnait le trentenaire. Le fait d’en avoir jamais vu que de loin et de savoir que depuis le début ils se cachaient dans la population n’aidait pas bien sûr. Et s’il y en avait plus qu’on ne voulait bien l’admettre pour se sentir supérieurs ? Après tout…
Il se força à desserrer le poing. Il y avait des armées et des services qui se chargeaient de vérifier que tout allait bien. Avec le temps, espérait-il, les choses finiraient par s’arranger, et l’humanisme par triompher. (Était-ce raciste désormais de parler de sentiment humaniste ? Avec des surnaturels dans l’équation, désormais…) Il y croyait fermement parce qu’il n’avait pas d’autre choix que d’y croire. Et parce qu’en tant que sportif, et capitaine de son équipe, il veillait à évoluer dans un environnement professionnel qui mettait en valeur le meilleur de ce que l’âme avait à offrir. Que chacun se dépasse, accepte la règle, et joue pour l’équipe, le plaisir et la victoire à la fois. Sûrement, les autres …

Il observa Aurore et sourit encore une fois. Quand il voyait ce petit bout d’humanité à côté de lui, il se disait que dans le cadre privé aussi, il avait le meilleur de ce que l’humanité avait à produire à son côté.

« Ça te dirait de faire une exception à mon régime ? »

En tant que fille de sportif, Aurore avait tendance à manger les menus d’un sportif. Elle ne s’en était jamais plaint, ce qui était tout à son honneur. Mais il fallait reconnaître que ça n’était pas toujours drôle. Alors quand il vit un glacier, Yann se dit qu’après tout, avec son âge, il pouvait bien se permettre des folies auxquelles il n’avait pas le droit avant hein ?
Bon il n’avait jamais respecté les règles à la lettre. Mais quelque part si sa fille acceptait, ça le déculpabilisait.
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