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Ven 12 Nov 2021 - 20:28
Les rivières, lacs et océans tenus aussi pâles que la mort.
Caliban x Aníbal


Début juillet 2016.

Un an et demi qu’il était rentré, il ne s’y faisait toujours pas. Il avait cru, quittant la ville, qu’il n’y remettrait plus les pieds, qu’il resterait à Washington bien loin des injures de son père -et de son ceinturon, aussi. Mais Caliban n’était pas à homme à négliger ceux qu’il aimait, et au panthéon de ceux-là trônait Maréva, telle une reine dans le cœur du grand nymphe. La femme qui avait tout donné pour qu’il puisse être en lui-même la meilleure version de ce monde. La femme à qui il devait tout : la vie, le reste, et l’ensemble de l’univers.
Et Maréva était malade.
Le cancer grandissait dans son corps comme la pollution sur la terre. Elle était victime d’être nymphe, victime du temps et de l’époque. Elle était victime d’être là, d’être restée après son fils avec ce mari indomptable. Elle était victime d’un cancer, comme la plus grande des injustices, et Caliban n’y pouvait rien. Il était rentré sitôt le diagnostic connu, quand on avait donné six mois à sa mère. Il était rentré pour l’aider, l’aimer dans ces derniers instants. Sans savoir même que ces instants n’étaient sans doute pas les derniers, il était resté les six mois, puis les 8 mois, puis plus d’un an ; attaché à elle chaque journée comme un fils se voulant parfait.
L’ambiance était insupportable, la plupart du temps. Son père, muré dans un silence borné, jetait des regards sombres à Cal, comme si son fils pouvait porter toute la misère présente au monde. Il l’appelait Thaddeus encore, ce prénom qui répugnait tant le greffier, prénom qu’il n’avait pas choisi. Plus d’une fois, yeux plantés dans ceux de Robert, il avait songé à partir. Claquer la porte, emmener sa mère, l’installer à Washington, près de lui, près de Minh qui chaque jour manquait. Plus d’une fois, regard amer, il avait songé employer la force des vents contre lui. Mais Maréva l’en empêchait ; c’était pour elle qu’il était là, pas pour jeter l’huile sur le feu. Alors il endurait, mâchoires contractées, poings serrés.
« Je ne sais pas comment tu fais pour le supporter, maman. »
« L’amour est une chose bien étrange, mon ange. Nul ne peut être libre comme l’air, ton père comme moi sommes prisonniers par des forces plus grandes que nous. Lui, c’est son éducation. Et moi … »
Elle ne finissait jamais sa phrase, et cette conversation en boucle se jouait dans leur salon comme un vieux disque trop rayé.

Cet après-midi-là, il était seul à la maison. Seul avec ses dossiers entamés, reposant sur la petite table de la chambre d’amis qu’était devenue cette pièce enfantine. En rentrant, il avait négocié avec sa boîte proche de Houston pour télétravailler parfois. Ce jour-là était l’un d’entre eux.
Maréva était en session de chimiothérapie, une de plus, à l’hôpital du district ; il restait encore plusieurs heures avant de retourner la chercher. Ce soir, il y avait une session du Conseil de la Nuit à Phoenix ; la nymphe ne s’y soustrairait pas. Il avait essayé cent fois de l’en dissuader, mais elle acceptait le fardeau de représenter leur espèce comme si c’était un cadeau incroyable. Quel que soit son état de fatigue, quelle que soit sa tête dégarnie, quels que soient les tristes obstacles. Jamais elle ne se défilait à ses responsabilités.
Alors qu’il était descendu à la cuisine se faire un nouveau thé fruité, il entendit dans l’air fébrile résonner la sonnette d’entrée. Le jeune homme fronça les sourcils : quelqu’un était-il attendu ?
D’un pas prudent, Cal se dirigea vers la porte d’entrée, sa tasse d’eau bouillante à la main. Il l’ouvrit, toujours indécis quand à l’identité de leur hôte de l’après-midi.
Un sourire heureux accueillit le visage franc et volontaire de l’homme se tenant sur le seuil.
« Hey, Aníbal, bonjour. Tiens, entre ! »
Il s’effaça avec adresse pour laisser entrer dans la pièce l’ancien maître des nymphes des eaux. S’il ne maîtrisait absolument pas l’élément liquide, il avait un profond respect pour Aníbal et ses choix de vie. L’homme était proche de Maréva de par leurs positions conjointes. Si sa mère l’avait prévenu que l’eau avait changé de maître, Aníbal n’en était pas moins un bon ami de la famille.
En fermant la porte derrière lui, il s’exprima avec douceur ; que l’on aille pas lui reprocher un manque d’hospitalité.
« Tu cherches ma mère ? »


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Lun 15 Nov 2021 - 16:50
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
La rage, la douleur et l'incompréhension, c'étaient tout ce qui tournait dans ton esprit depuis que tu avais vu toute ta vie piétiner sans remord. Et ce n'étaient même pas des gens qui avaient fait cela, qui t'avaient éjecté sans vergogne de ta propre vie. Non, c'était ce que tu chérissais le plus au monde, plus que tous ceux que tu connaissais, plus que tout ce que tu pouvais posséder. L'eau t'avait trahi, te privant de ton titre, faisant de toi rien de plus qu'un nymphe parmi les autres. Tu l'avais chérie, tu lui avais été fidèle, des années durant. Tu n'étais même lié à aucun autre élément, trop concentré sur l'eau, trop concentré sur sa propre maîtrise pour penser à autre chose. Et pourtant, te voilà redescendu au bas de l'échelle, te voilà au même niveau que tous les autres...Et quelques jours auparavant, la rage que cela avait créé en toi s'était exprimée. Elle avait parlé et ravagé une partie de la côte ouest, ravagé la côte de San Francisco et les vies d'innocents qui n'avaient pas demandé à être pris dans les flots meurtriers...

Bouleversé par tout cela, pas vraiment par les morts que tu avais causé, surtout par la détresse de voir le but de ta vie s'évaporer, tu avais décidé d'aller demander conseil à quelqu'un qui avait toujours su trouver quoi dire. Elle était la représentante de l'air, tu avais siégé avec elle, tu savais comment elle était, tu savais que si quelqu'un pouvait t'aider, ce serait bien elle. Et après ton entrevue désastreuse avec Shoshana, tu avais besoin de quelqu'un qui te comprendrait, quelqu'un qui avait les mêmes buts que toi, quelqu'un qui ne voulait que protéger le monde. Maréva te comprendrait, tu le savais. Tu avais fait le chemin jusque chez eux, jusqu'à Phoenix où tu avais pourtant dit que tu ne remettrais pas les pieds. Se rapprocher du Conseil, retourner là-bas  avoir tout perdu, après avoir vu celle qui t'avait remplacé. Non, si tu n'y étais retourné, ce n'était que pour chercher le réconfort, pour chercher l'approbation de quelqu'un que tu aimais.

La sonnerie de la porte retentit et tu attendis, les mains dans les poches, le regard triste dans le vide. Tu avais un air défait, les épaules basses et respirais lentement, profondément. Tu soupiras un peu, avant que la porte ne vienne s'ouvrir et que tu ais devant toi non pas Maréva mais son garçon : Caliban. Tu le regardas un instant, examinant son visage et son apparence avant de le saluer d'un signe de tête et d'entrer quand il te le proposa. Tu avança dans la maison, posant les yeux autour de toi. Tu n'étais pas étranger dans cette maison, mais comme tout le reste, tu semblais poser un regard nouveau sur tout ce que tu connaissais autrefois. C'était la même chose avec cette maison, avec Caliban, avec Maréva quand il la verrait, sans doute. A la question que te posa d'ailleurs le nymphe de l'air, tu acquiesças : Oui, j'aurais aimé lui parler. Elle n'est pas là...? Il y avait une légère détresse dans ta voix, pas grand chose mais assez pour que cela se remarque. Tu n'en étais pas encore à t'écrouler, mais tu avais besoin de parler et tu ignorais si tu pourrais le faire avec Caliban...

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Jeu 18 Nov 2021 - 21:06
Les rivières, lacs et océans se tinrent aussi pâles que la mort.
Caliban x Aníbal

Il n’était pas le plus doué pour déceler les émotions, mais quelque chose sur le visage de son nouvel interlocuteur le fit hésiter un instant. Caliban n’était pas de ceux qui s’immiscent dans la vie privée des autres, qui posent des questions indiscrètes. Toujours, il avait ce souci de préserver son entourage, que chacun se sente en confiance. Comme l’air, finalement. Bien présent, mais sans faire de bruit. Simplement là pour entourer, pour accompagner, pour entendre quand le besoin s’en ressentait.
Anibal était habitué à passer du temps auprès d’eux. Caliban n’ignorait guère combien sa mère le respectait, combien il était d’une force semblable à celle de l’eau qui dort. L’eau était aussi violente, parfois, quand les maux s’enchaînaient. Mais le grand texan n’avait jamais vu Anibal hausser la voix, à part dans des éclats de rires qu’ils partageaient, avec sa mère, et qui filtraient par le plancher pendant que lui-même travaillait.
Un geste de la main, et une bourrasque légère vint fermer la porte derrière eux.
« Je suis désolé, Anibal, ma mère … »
Va mourir. Va me laisser seul, dans cet univers sans étoiles, va s’effondrer un beau matin à force de voler trop haut. Sa mère n’était pas raisonnable, à continuer de courir comme si elle n’était pas malade. A vrai dire, il ignorait même si ses compagnons du Conseil savait que Maréva était malade. Elle portait toujours un foulard, passait sans doute trop de temps assise, mais l’avaient-ils seulement connue avant qu’elle ne vive de la sorte ?
Ma mère me fait peur, chaque jour, Anibal. Toi qui la connais, pourrais-tu me la raisonner ? Caliban eut un sourire triste. Il ne pouvait pas lâcher ça à un homme si peu familier, à quelqu’un qui lui avait appris à faire des syphons dans des verres sans partager plus humainement leurs mille émotions primaires.
« … elle est occupée. Elle ne rentrera que ce soir, après le Conseil. Et tu sais comment ça peut durer parfois … »
Regard assombri, épaules basses, le nymphe failli renverser sur le sol la tasse qui contenait son thé. Finalement, il la posa sur le comptoir de la cuisine et s’affaira à être affable avec leur hôte de la journée.

« Est-ce-que tu voulais quelque chose en particulier ? Je ne suis pas ma mère, mais si tu as besoin … »
Sa phrase se suspendit au vol, incapable de se conclure sans savoir quelle direction prendre. Il se sentit bien impudique, à ainsi penser qu’Anibal avait besoin de réconfort. Enfin, il avait cet air sur les traits, mais ce n’était pas pour autant une invitation à le harceler ; plutôt, même, à le ménager. Son hésitation sur les lèvres, Caliban dévisagea l’homme qui se tenait dans son salon comme s’il le voyait pour la première fois.
Le climatologue avait les traits tirés, et ce quelque chose dans les yeux qui relevait de la déception. Déception que Maréva soit absente ? Peut-être. Mais quelque chose de plus profond dansait dans ses prunelles tremblantes.
Il ne pouvait pas ne rien proposer face à cette désarmante visite.
« … j’ai des tisanes délicieuses. »


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Sam 20 Nov 2021 - 15:33
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Elle n'était pas là, bien entendu, cela aurait été sans aucun doute trop simple si tu avais pu trouver un support, un soutien. Au lieu de cela, il y avait Caliban. Pas un mal, tu aimais bien cet homme, tu t'entendais bien avec lui. Mais ce n'était pas de lui dont tu avais besoin et tu n'étais même pas certain qu'il pourrait te comprendre. En réalité, tu n'étais même pas certain que sa mère pouvait te comprendre non plus mais tu avais besoin d'essayer. Tu avais besoin que quelqu'un t'écoute et te dise que tu avais eu raison, que c'était injuste ce qui t'arrivait. Tu avais besoin que quelqu'un soit d'accord avec toi et te rassure quand tes pensées, ta conscience et tes émotions s'affrontaient toutes avec violence au sein de ton esprit en morceaux. Mais le Conseil, tu savais ce que c'était, au moins un peu, et tu savais que cela prenait du temps. Tu ne verrais sans aucun doute pas Maréva aujourd'hui. Tant pis.

Un regard vers le nymphe d'air, tu n'allais pas repartir à peine arrivé, juste sous prétexte que celle que tu venais voir n'était pas là. Ce n'était pas ton genre de faire cela. Tu n'étais pas devenu malpoli à ce point. Dans ta propre détresse, tu ne remarquais pas à quel point il y avait quelque chose de triste chez le fils, tu n'étais plus très attentif aux autres depuis ce qui t'était arrivé. Tu l'écoutais, lui offrant un léger sourire quand il parla de tisanes, ne t'attendant pas vraiment à ce que sa phrase se termine ainsi. Mais oui, une tisane te ferait certainement du bien. Ce serait avec plaisir, merci. Tu ne savais pas où te mettre dans cette maison, pas vraiment sûr de savoir si tu devais avancer ou non, restant dans cette étrange position de doute. Et puis il avait réfléchi à comment répondre à la question qu'il lui avait posé. De quoi avait-il besoin, pourquoi était-il là, y'avait-il quelque chose de particulier que pouvait faire Maréva et que lui ne pourrait pas faire...?

En fait je...J'avais besoin de discuter avec quelqu'un qui soit...comme nous. C'est... Le ton était peu assuré, comme si tu hésitais sur ce que tu allais dire, comme si tes émotions étaient à fleur de peau et qu'elles allaient jaillir soudainement et se déverser devant quelqu'un qui n'en avait que faire. Tu ne voulais pas embêter Caliban, c'était cela qui faisait barrière, qui t'empêchait de dire tout ce que tu pouvais vouloir dire, tout ce que tu avais, peut-être, besoin de dire. A sa mère tu aurais osé le dire. A Shoshana tu avais osé le dire. A ta propre mère tu oserais le dire. Mais à Caliban ? Tu n'en savais rien. Vous n'étiez sans doute pas assez proches pour cela. Alors tu hésitais, dansant presque d'un pied sur l'autre, comme un enfant mal à l'aise qui ne savait pas ce qu'il faisait là et patientait tant bien que mal...

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Dim 21 Nov 2021 - 18:09
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Caliban x Aníbal

Le doute. C’était ce qui transpirait d’Anibal, par chacun des pores de sa peau. Le doute, l’incertitude, la peur. Le doute, les questionnements sans fin, de ce qui vous tiennent éveillé la nuit, qui vous font sonner chez les gens sans même savoir s’ils sont là. Pour chercher à se rassurer. Caliban le ressentait, désormais ; Anibal doutait de quelque chose, il avait sans doute mille questions qui se pressaient contre ses lèvres. Mais aucun n’était pour le nymphe. Elles étaient toutes pour Maréva.
La seule question qui se posait, c’était celle de rester ou non, et pendant quelques longues secondes Caliban pensa que le nymphe risquait de rebrousser chemin. Non, merci, Cal, c’est vraiment ta mère que je cherchais. Aussi lorsqu’il leva la tête pour accepter la décoction, le greffier eut un sourire franc.
Sans doute tout n’était-il pas perdu, que ses doutes puissent l’abandonner le temps de partager un thé.
Il retourna vers la cuisine, une vieille pièce aux papiers peints abimés, où il versa une deuxième tasse d’eau toujours frémissante avant de pousser la boîte à thés vers Anibal. Caliban prit place à la petite table en formica et fit signe à son interlocuteur de faire de même. Leur maison n’était pas luxueuse, sans doute était-ce un euphémisme. Mais il y avait tant de souvenirs dans l’enveloppe de ces quelques murs, de souvenirs heureux, malheureux, que Caliban ne pouvait pas se résoudre à se voir ailleurs.
Lui-même immergea dans sa tasse un sachet de thé aux agrumes, emplissant l’air de la cuisine d’un doux parfum de bergamote qui lui ravissait les narines.

« Tu veux dire, quelqu’un du Conseil ? » demanda-t-il, le front plissé.
Non, il n’était pas du Conseil, et il ne le serait jamais. Si c’était d’un sujet traité durant les sessions actuelles qu’Anibal voulait s’entretenir, Caliban n’était effectivement pas le bon interlocuteur. Mais il y avait autre chose, n’est-ce pas ? Cette flamme sombre dans ces pupilles, ce doute qui transpirait partout. L’ancien maître des nymphes aqueuses avait quelque chose sur le cœur.
« Tu n’es pas obligé de m’en parler, mais s’il le faut, je t’écouterai. »
Ça sonnait éminemment solennel, mais ça n’en était pas moins vrai. Il serait là pour écouter, brûlant ses papilles à la tisane dans cette cuisine trop exigue. Il serait là pour écouter, il encaisserait les confessions si seulement on l’en jugeait digne. Lui qui était greffier, il était habitué à recueillir les paroles des autres. Discret, dans un coin de la pièce, à taper nerveusement sur son clavier, on lui demandait d’écouter. Lorsqu’il en venait aux confidences, cela demandait plus de force : il ne fallait pas observer, il fallait être réellement là pour accueillir les mots amers qui tomberaient à ses tympans. Caliban aimait à penser qu’il était plutôt bon à ça ; qu’en savait-il, finalement ?
Ecouter était son corps de métier, mais était-il réellement bon ?
Il servit un sourire affable à son invité du jour et attendit sans une angoisse qu’il saisisse la main tendue et se sente libre de parler.

Si tu as besoin, je t’écouterai.


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Mer 24 Nov 2021 - 20:21
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Il y avait quelque chose dans l'air, une impression étrange, une sensation que tu n'arrivais pas vraiment à capter, à comprendre. Tu avais suivi Caliban jusqu'à la cuisine et t'installas à la table, avec lui, une fois que tu eus trouvé un thé qui te plaisait dans la boite plutôt bien fournie. Cela te rappelait un peu celle de ta mère, toujours pleine de parfums, du plus exotique au plus classique. Mais pour toi, ce serait un thé simple, à la menthe. Simple mais bon et ça te rappellerait celui que faisait ta mère avec les brins de menthe sauvage qui poussaient autour de la maison. L'odeur était agréable, comme celle du thé de Caliban, et cette délicate senteur te fit te sentir un peu mieux, sans que cela ne se voit encore vraiment sur tes traits. Tu regardais ton thé, la couleur qui teintait doucement l'eau alors que tu soulevais et laissais retomber le sachet lentement.

Non, pas quelqu'un du Conseil. Quelqu'un comme nous, une nymphe. Tu avait relevé les yeux vers Caliban et le regardais de cet air triste que tu avais depuis des jours, des semaines, maintenant. Tu soupiras longuement parce que même si Caliban disait que tu pouvais lui parler, accepterait-il vraiment de t'écouter quand il saurait de quoi il retournait ? Ce que tu avais fait et que personne ne semblait accepter parmi tes proches, les rares à qui tu avais parlé de cela en tout cas. Tu sais, j'imagine, que je ne suis plus au Conseil, que je... Difficile de même énoncer la vérité à haute voix, alors avant de le faire, tu détournas le regard, le replongeant dans ta tasse pour essayer de ne pas montrer ta détresse. L'Eau a choisi quelqu'un d'autre, peut-être que tu le sais. Et je...Je ne sais pas comment je dois affronter cela. Tu l'avais dit à haute voix, émis cette pensée, formulée la première difficulté que tu ressentais. Pas comme si Caliban allait réellement pouvoir faire quoi que ce soit de toute façon...

Tu avais sorti le sachet de la tasse dans laquelle il avait assez trempé, avant de porter la dite-tasse à tes lèvres. Il se peut que je n'ai...pas vraiment su gérer les choses. Et que j'ai peut-être...fait une erreur. Il avait peut-être entendu parler de ce tsunami, de ces morts que tu avais causées, de ces gens à qui tu avais pris la vie. Le regrettais-tu ? Pas réellement. Parce que ce n'étaient pas des gens que tu considérais, ce n'était que des anonymes, des gens pour qui tu ne ressentais rien. A peine plus que de vagues fantômes sur sa conscience, même pas de noms, rien du tout...Mais pour des gens ordinaires, pour des gens bons, ces personnes, ces morts n'étaient pas des inconnus. C'étaient des morts inutiles et tragiques, créées par l'égo d'un homme qui n'avait pas su gérer sa propre peine. Et qui ne savait toujours pas. Tu ne savais toujours pas gérer.

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Sam 27 Nov 2021 - 20:22
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C’était presque surréaliste, cet homme-là, si fort et puissant, assis ainsi dans sa cuisine. Les épaules doucement fléchies comme si l’immensité du monde venait les broyer de sa charge. Les yeux implorant en silence une raison qui ne venait pas, quelque chose qui semblait manquer pour qu’Anibal goûta vraiment la pleine douceur de cet instant.
Caliban sirota son thé en attendant un quelconque signe. S’il fallait que le nymphe relance un sujet de conversation, alors il le ferait sans peine. Mais son hôte avait, semblait-il, des choses trop lourdes sur son cœur. S’il pouvait s’en délester, là sur le sol de cette cuisine dont le lino parfois manquait, et repartir d’ici léger comme les vents soufflés par le nymphe, alors la journée serait belle.
Le soupir qu’eut le maître aqueux sembla fissurer toute son âme.
Les yeux baissés, la tête penchée, et cette fêlure dans sa voix. Il y avait eu quelque chose de grave, quelque chose qui l’avait marqué jusqu’au point de la déraison. Les mains en coupe autour de sa tasse, Caliban écoutait sans bruit, ses yeux clairs rivés sur la table, plongeant dans l’arrière de son crâne pour y trouver des vérités.
Oui, l’Eau avait retiré foi dans l’homme qui peuplait sa cuisine. Cal ne pouvait qu’imaginer les sentiments qui s’agitaient sous ce visage brun et défait. Il ne pouvait qu’imaginer ce que ça fait lorsque la Nature souveraine, qui a mis en vous sa confiance, vous la retire sans préavis. Il ne pouvait qu’imaginer, car il n’était pas guide lui-même et qu’il n’aurait jamais à l’être. S’il l’était, il ne pourrait pas assumer les attentes de l’air, ses desseins et son amitié. La charge serait bien trop lourde, et il admirait Anibal de l’avoir tellement honorée.
Amicalement, il posa une main chauffée par le thé sur le poignet de l’ancien guide. Chacun affronte comme il le peut, voulait-il dire par ce simple geste, accompagné d’un fin sourire. Non, il n’avait aucune idée de ce que ça faisait, il ne pourrait jamais savoir. Et ce n’était pas grave, au fond ; tant qu’il était là pour l’aider au moment où il le fallait.
Le greffier allait lui répondre quand son invité se reprit, d’une voix craquant sous un poids gourd de terreur mure et d’incompréhension latente.

Le nymphe eut trop peur de comprendre. Il préféra laisser sa main, prenant un sourire rassurant, que penser à ce qu’Anibal était en train de dévoiler.
« Personne ne sait pour toi, Anibal. J’ai appris, pour ton élément, et … » Soupir. « Il n’y a rien à affronter, j’en ai peur. Il y a juste à accepter. Et personne ne peut te dire comment faire, personne ne le saura pour toi. »
Un haussement d’épaules maladroit. La situation était absurde, alors que lui, beaucoup plus jeune, tentait de réconforter l’adulte qui en face de lui s’épanchait sur ses erreurs, incertitudes et sur les journées malhabiles qu’il n’arrivait plus à peupler.
« Je suis désolé, je ne sais pas trop quoi te dire … »
L’embarras de ne jamais savoir trouver les mots quand il fallait. Il aurait voulu faire bien plus, donner à Anibal la clé des émotions qui l’agitaient. Mais qu’en savait-il réellement, lui l’enfant que l’on haïssait, à peupler doucement les nuages dans son existence indécise ?
Caliban se reprit un peu, remettant sa main à sa tasse. Il fallait qu’il pose la question. Il fallait qu’il sache, pour de vrai.
« De quelle erreur est-ce-que tu parles ? »


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Lun 6 Déc 2021 - 13:40
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Tu ne te confiais pas vraiment, tu parlais à demi-mots, comme si cela était suffisant, comme si Caliban pouvait comprendre. Mais si tu ne parlais pas franchement, personne n'arriverait jamais à te comprendre, Anibal. Ce n'était pas comme si tu ne savais pas parler, comme si tu ne savais pas t'exprimer pour faire passer tes pensées, pour les transmettre à ton prochain. Tu y arrivais parfaitement quand il s'agissait de parler du climat, des dangers que vous couriez tous à faire n'importe quoi avec votre unique monde. Mais là, face au nymphe, tu ne pouvais pas. Tu n'arrivais qu'à faire des phrases énigmatiques sans aucun sens, te contentant d'accepter ses gestes comme ce qu'ils étaient : des marques de sympathie, des marques de réconfort. Pas vraiment comme si cela marchait. Mais tu savais que c'était déjà ça, que tu ne pouvais pas vraiment demander plus de la part d'une personne que tu connaissais, au fond, si peu. Ce n'était pas là que tu aurais dû te trouver, ce n'était pas à Caliban de t'écouter te répandre en lamentations inutiles. Ce n'était à personne de subir tes humeurs d'homme blessé dans son orgueil, en réalité.

Tu relevas les yeux vers lui en entendant le son de sa voix qui s'éleva dans l'air si immobile de la cuisine. Pourquoi tout te semblait-il figé ainsi...? Pourquoi ce que disait le nymphe d'air te semblait si lourd, si douloureux ? Probablement parce que c'était la plus stricte vérité. Tu ne devais qu'accepter ce qui s'était passé, au lieu de le rejeter, au lieu de faire comme si tu voulais changer les choses. Tu ne les changeras pas. Reprendre quelques gorgées de thé, qui et réchauffèrent le corps, à défaut de pouvoir te réchauffer le coeur. Pas vraiment comme si il pouvait être réchauffé celui-là de toute façon, tu le sentais, lui aussi, se figer de plus en plus dans ta poitrine. Relever encore une fois tes yeux bruns pour chercher ceux du nymphe en face de toi, pour t'y fixer, pour essayer de voir au fond de ces prunelles claires une réaction qui ne serait pas le dégout et la colère que tu avais vus chez tous les autres. « J'ai perdu le contrôle. Enfin...J'ai délibérément abandonné le contrôle, pour être plus précis...Ce que je ressentais devait sortir et...Ça a cause ce tsunami, dont ils ont parlé dans les news, il y a peu. »

Toujours les yeux dans les siens, tu attendais la réaction, tu attendais qu'on te chasse. Parce que personne n'avait eu d'autres réactions, parce qu'il n'y avait aucune autre réaction justifiable, au final. Tu avais tué des gens, parce que tu étais en colère et que tu avais agi comme un enfant contrarié qui faisait sa grosse colère. Le regrettais-tu ? Pas réellement. Et tu n'avais même pas réussi à faire semblant jusque là. C'était la première fois que tu appelais cela une erreur. Et probablement que ce n'en était pas une à tes yeux pour les mêmes raisons que c'en serait une pour Caliban. « Je sais ce que tu vas dire. Je sais ce que tout le monde dit. Ce que tout le monde pense. Que c'était mal. Que je n'aurais pas dû faire ça. Que je devrais aller avouer au Conseil ou je ne sais quelle autre autorité pour subir une peine en conséquence. Sauf que je ne ferai pas ça. » La seule chose sur laquelle tu était parfaitement décidé au moins : ne pas te rendre pour ça. Il n'y avait plus vraiment d'autorité pour te faire plier de toute façon. Le Conseil ne ferait rien et les autorités humaines ne représentaient plus rien à tes yeux, à part un conciliabule de fantoches sans importance qui détruisaient la planète à petit feu...Non, tu n'accepterais aucune peine pour ton crime, quoi qu'en dise le nymphe de l'air.

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Dim 19 Déc 2021 - 17:58
Les rivières, lacs et océans se tinrent aussi pâles que la mort.
Caliban x Aníbal

Tsunami. Le tsunami. Le tsunami dont les images avaient toutes tourné en boucle. Les familles fauchées sur les plages. Les immeubles heurtés par la mer. La nature, destructrice, immense, qui s’emparait de son espace en prenant tout sur son passage. Le raz-de-marée, la vague immense, si immense qu’elle n’aurait sans doute jamais pu être bien arrêtée.
Le tsunami, dit Anibal, et il regarda Caliban comme s’il attendait quelque chose. Leurs prunelles se dévisagèrent, dans un silence court et palpable. C’était lui. C’était lui qui l’avait créé, lui avec la puissance de l’eau, lui qui avait passé les bornes et dévasté une côte entière par ses sentiments éclatés.
« Je … »
Caliban allait débuter une phrase, sans même savoir vraiment laquelle. Puisqu’il n’y avait rien à dire face à l’effroi qui l’emplissait. La mort. La mort de tellement d’innocents ; et pourtant, tellement compréhensible face à la douleur d’Anibal, la détresse que Cal ressentait depuis que l’homme était entré. Il ne pouvait qu’imaginer la peine qu’on pouvait ressentir lorsque l’élément tant chéri venait retirer sa confiance ; si l’air l’abandonnait, demain, s’il lui retirait ses pouvoirs sans même un signe avant-coureur, sans doute la peine serait-elle grande au-delà de toute déraison.
Est-ce-que cela excusait tout ? Non. Il n’avait pas l’air désolé ; d’ailleurs, il l’affirma fièrement, son regard plongé dans le sien, au-dessus de leur tasse de thé. Tout dans la cuisine l’étouffa : le formica, le vieux lino, et même ces souvenirs parasites que ses pupilles tentaient d’abstraire.
« Je ne sais pas quoi te dire, Anibal. »

Il baissa les yeux une seconde, tentant d’être faussement fasciné dans les volutes chaudes de son thé. L’eau était là, encore une fois. L’eau muette, l’eau stable, l’eau présente. L’eau qui resterait toujours là, les entourant, les rassurant. C’était là ce que Caliban avait toujours vu d’Anibal. La stabilité. La quiétude. Cette sorte de sagesse sans bruit, la certitude d’être au bon endroit. Quelque chose qu’il admirait, lui qui était mouvant, intangible, lui qui jamais ne s’arrêtait. A tel point que, jusqu’à ce jour, il en avait presque oublié les autres formes de l’élément. La pluie morne, les vagues angoissantes, la fureur de tous les orages. Et le tsunami si immense qui avait ravagé la côte.
Alors, qu’est-ce qu’il pouvait lui dire ? Il était si jeune, face à lui, incapable de formuler des mots qui sauraient le trouver. Il était si jeune, si inexpérimenté, si amoureux de l’air, du vent. Comment pouvait-il dissiper les nuages lourds de pluie du nymphe, lorsqu’il ne savait pas lui-même vers où il marchait sans courir ? Il était si jeune et si faible, si terrifié que l’ancien guide soudainement ne fasse ressortir le thé bouillant de sa tasse blanche pour le noyer dans un verre d’eau.
C’était ça, finalement. La peur. La peur que s’il l’ait fait une fois, il puisse toujours recommencer, devenant multi-récidiviste à mesure des évènements de sa vie.
« Si tu sais déjà ce que je vais dire, je ne vois pas bien pourquoi parler. » déclara-t-il d’une voix froide en relevant les yeux vers lui.
Il se leva pour reprendre la bouilloire, et la posa sur la table dans un son mat. L’air de dire je n’ai pas peur de toi, je n’ai pas peur de ce que tu peux faire avec de l’eau à ta merci. Parce que rien n’était plus insupportable que d’avoir peur d’un vieil ami. Et pourtant, l’était-il toujours ? était-il cet homme bien connu ou bien des émotions trop forts en avaient-elles fait quelqu’un d’autre ?
Peu importait. Caliban était un homme droit, et il dirait ce qu’il devrait, ignorant son cœur affolé qui pulsait par peur de noyade.
« Ce que tu as fait … » débuta-t-il, cherchant le terme plus adapté. « … ce que tu as fait était injuste. Ta colère n’était pas dirigée contre ces gens, et je crois qu’au fond, tu le sais. Tu mériterais d’être traduit en justice, pour rétablir cet équilibre que tu as pris à la Nature, mais … » il soupira. « Mais si ce n’est pas ce que tu veux, je ne veux pas me battre contre toi. »
Le greffier plongea ses yeux clairs dans ceux, tourmentés, d’Anibal. Ce qu’il devait dire était dur, mais sa mère aurait agi de même, privilégiant la vérité au-delà des faux-semblants blêmes.
« Cette colère, que tu as semée, je pense qu’elle ne date pas d’hier, qu’elle a dû gronder trop longtemps. » Une gorgée de thé, dramatique, comme pour ménager son effet. « Je pense que l’Eau savait tout ça. Et c’est pour ça qu’elle t’a renié. »


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Lun 20 Déc 2021 - 21:40
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Tu te contentais de le regarder, d'attendre sa réaction, parce que tu savais qu'il n'allait pas approuver ta conduite, tes erreurs, ton attitude vis-à-vis de tout cela...Non, personne ne pourrait jamais être d'accord avec toi. Avec ce que tu avais fait. Avec la colère en toi que tu avais laissé éclater. Mais qu'importait vraiment au fond ? Avais-tu seulement eu jamais besoin de quelqu'un d'autre qui validait tes actes ? Non, pas vraiment non. Tu le savais, même si tu n'étais pas un solitaire à ce point, avant que les choses dégénèrent de la sorte. Et tu le vis détourner les yeux, les baisser vers les volutes de vapeur, vers le thé chaud qui semblait le fasciner totalement. Oh tu savais bien ce qu'il avait en tête, ce qu'il pensait. Tu croyais le savoir en tout cas, parce que tout le monde avait réagi de la même manière. Il n'était pas différent des autres, semblait-il, il ne pouvait pas comprendre ta colère et ta haine. Pourtant, il était l'un des tiens, il aurait dû voir que le monde avait besoin de quelque chose d'autre, d'un changement, que personne n'écouterait tant qu'on ne taperait assez fort du poing sur la table...

Il était venu mettre la bouilloire entre vous, comme si tu avais besoin de ça, comme si c'était un signe de confiance ou quoi que ce soit d'autre. Ce n'était pas important. Et à mesure qu'il parlait, que tu l'écoutais te dire toutes ces choses...Le thé dans ta tasse refroidit rapidement, les volutes de vapeur ne montèrent plus et le liquide se figea bientôt dans ce morceau de glace coloré, imbuvable maintenant. Tes yeux, ton regard, se firent dures, comme ta mâchoire qui se contractait légèrement, se serrant. Tu respirais calmement, tu essayais de te maîtriser, parce que c'était Caliban, pas n'importe qui, que tu avais en face de toi et que si il y avait bien quelqu'un que tu t'en voudrais de blesser, c'était ce fils, ce nymphe, cet homme qui aurait dû te comprendre. Mais bientôt, la bouilloire aussi refroidit, la tasse de Caliban, également, ne laissant que de la glace qui craquait légèrement sous le froid intense que tu lui faisais subir par ton humeur massacrante. Oui tu étais en colère, bien entendu, et depuis longtemps. Mais la mer n'était pas une maîtresse calme, tout comme l'eau. Elle aussi pouvait avoir des humeurs, pouvait devenir violente et sauvage. Alors que te reprochait-elle au juste ?

« Oh tu penses que c'est cela hein ? » laissas-tu filer entre tes dents serrées, regardant toujours Caliban. Tes doigts étaient crispés sur la tasse que tu tenais encore, que tu ne trouvais même pas froide. Tu aurait eu envie de lui faire comprendre ton point de vue, réellement, de lui montrer à quel point ce monde était injuste. Ce que toi tu avais fait ne l'était pas. Ce n'était que donner à la Nature l'opportunité de se venger des humains et de tous ceux qui la foulaient au pied chaque jour sans en prendre soin. Mais comment faire cela alors que tout ce qui hurlait en toi était la rage. Et hurler ta rage au visage de Caliban n'allait servir à rien. « Tu dis que c'était injuste. Moi je ne crois pas. Tu crois qu'ils étaient innocents ? Tu crois vraiment que ceux qui vivent et rongent cette planète sont innocents ? » Ton regard était encore plus dur, encore plus froid, voilé par la rage et la haine que l'on pouvait y lire sans même faire attention. Tu avais envie de hurler, de montrer à tous l'horreur de cette situation.

Mais tu restas assis à ta place, la tasse entre les mains, à regarder le nymphe de l'air en face de lui. « Tu veux les défendre quand ils déversent la mort dans les rivières, dans les lacs et dans les océans ? Quand ils empoisonnent l'air de leurs fumées ? Quand ils brisent la terre, encore et encore, pour construire leurs monstruosités de verre et d'acier ?! » Ta voix s'était emportée sur la fin, incapable de te contrôler plus longtemps, tu n'étais resté assis que parce que tu sentais tous tes muscles crispés par la colère, que parce que tu étais plombé sur place à regarder toujours avec cette effroyable intensité le visage du nymphe. « Ose me dire qu'ils ne méritent pas d'être punis pour ce qu'ils font à la Nature... » Mais tu savais qu'il le dirait, qu'il ne pensait pas que qui que ce soit puisse mériter une punition. Il était trop gentil, Caliban, et tu le savais, au fond.  

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Dim 2 Jan 2022 - 19:12
Les rivières, lacs et oceans rendus aussi pales que la mort.
Caliban x Anibal

Il avait lâché ses paroles comme on dispense des prophéties : incertain sans doute de l’accueil qu’elles connaitraient dans d’autres oreilles. L’air de la cuisine réagit bien avant que le nymphe des vents. Une vibration un peu différente, un mouvement qui se dessinait dans l’antichambre des désaccords. Ses mots étaient trop virulents, trop coupables, trop maladroits.
Mais comment pouvait-il réagir, face à un Anibal lui-même virulent, coupable, maladroit ? Comment pouvait-il réagir, face à l’annonce de vies humains gâchées dans une frustration, une colère montée un instant de fine vague à déferlante ? Comment pouvait-il réagir, lui qui avait connu la guerre, vu les visages hurlants s’éteindre, lui qui avait pavé de rouge l’enfer de ses bonnes intentions ? Comment pouvait-il réagir, si ce n’était par la justice, par la justesse, par ces mots-là qui semblaient vrais ?
L’eau avait ôté sa confiance, et Caliban constata vite que la glace l’avait remplacée. Sur la table, entre les deux hommes, le thé s’était muré de froid, interrompant les doux arômes qui venaient embaumer la pièce. Ainsi Anibal blindait-il les murailles fêlées de son âme, imprimait-il de la fureur là où le chaos dominait.
L’ancien guide faisait son possible pour se dominer face à lui ; Caliban pouvait le sentir dans chaque poussière d’air immobile. Et pourtant, quand sa voix sortit, ce fut pour asséner au nymphe des mots qui brûlaient comme la glace. Des grêlons gros comme des obus qui se fracassèrent sur le sol, avec leur relation naissante. Tel une tornade, un tsunami, Anibal était en colère.
Et Caliban ne l’était pas.
Il avait peine à constater que cette même notion de justice, cette même flamme pour que l’équilibre ne parvienne jamais à sa chute ne brûlait plus pareillement. Que, dans les mots de son allié, de celui qui aurait dû l’être, il n’y avait qu’une rancœur que le nymphe ne comprenait pas. Il aurait pu le tuer. Il avait été si puissant que la tatouage aqueux des eaux était apparu sur son corps ; il aurait pu le tuer, là, s’il avait réellement voulu. Cette fureur qu’il contenait un peu, voilà ce à quoi tenait Cal : si Anibal pouvait tenir et ne pas violenter son frère, alors il pouvait certainement entendre la raison encore.

« La Nature est en souffrance, Anibal. » reprit-il, d’une voix bienveillante qui portait encore les échos des reproches dûment formulés. « La Nature souffre parce qu’on la souille. »
Cela, il ne pouvait nier. Les déchets, le pétrole, les enjeux d’un dérèglement climatique qu’aucun encore ne comprenait. La douleur de toutes les nymphes face à la violence des changements qui allaient agiter le monde. Il ne pouvait pas la nier, pas trop fermer les yeux dessus.
« Mais c’est un on. Il n’y a pas de nous versus eux. La Nature souffre, et nous, toi, moi, Anibal, nous la laissons souffrir encore en les blâmant pour nos erreurs. »
Caliban se leva, tranquille, simplement pour marquer son point.
« On n’y arrivera pas sans eux. Ils n’y arriveront pas sans nous. Nous tous, nous toutes, peuples du monde, il ne sert à rien de chercher qui sont les coupables, les fautifs. La seule chose qu’on peut faire, c’est faire équipe. Progresser, ensemble, vers demain, et leur apprendre. »
Il posa les deux mains bien à plat sur la table et plongea son regard de braise dans les prunelles du nymphe des eaux.
« Ils ne méritent pas d’être punis. Ils méritaient d’être guidés. Et c’était ton rôle, Anibal. Guide. Guide des nymphes. Pour emmener le monde là où tu veux, avec ceux et celles qui vivent dedans. »
Guide. Et soudain Cal réalisa la pleine mesure de ce rôle-là, celui endossé par sa mère. Guide pour les brebis égarées. Guide pour les pêcheurs, les enfants. Guide pour emmener, collectivement, le monde sur un chemin plus juste, les premiers des nymphes en chemin. Guide pour infléchir les esprits, emmener les autres à tâtons vers un lendemain différent qui saurait donner l’harmonie.
Guide. Le rôle qu’Anibal avait perdu. Le rôle qu’il gagnerait un jour, inconscient de ses propres forces.
Guide.


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Sam 8 Jan 2022 - 17:47
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Devant le nymphe de l'air, tu ne savais quoi faire. Tu ne savais comment réagir à ce qu'il te disais, à la manière qu'il avait d'agir. Tu étais venu demander de l'aide, tu étais venu demander qu'on te comprenne. Inconsciemment, tu étais venu pour que quelqu'un valide tes actions au lieu de te les reprocher. Mais tu savais que ça n'arriverait pas. Tu savais que ni lui ni sa mère, guide des nymphes de l'air, n'auraient acquiescé à ta démarche, à la rage que tu avais laissé jaillir comme l'eau d'un geyser sous pression depuis bien trop longtemps. Tu avais explosé et personne ne venait te dire que tu avais bien fait. Et cela te blessait profondément. Que personne ne t'écoute. Que personne ne te comprenne. Que tout le monde te juge et te traite comme un monstre. Un meurtrier. Mais c'étaient eux, les meurtriers et les monstres, c'étaient eux qui détruisaient la planète sur laquelle ils vivaient. Caliban avait tort. Il n'y avait pas de on. Il n'y en aurait jamais. Tu avais fermé les yeux, comme si cela pouvait t'empêcher d'écouter ce qu'il disait. Les mensonges auxquels il croyait.

Tu serras les poings, les dents, les paupières, retenant un peu plus encore la rage, alors que la glace se brisait dans les tasses et qu'on l'entendait craquer sous le poids de ta volonté qui s'effritait à chaque nouveau mot du jeune homme. Tu te levas soudainement, te tournant pour ne pas qu'il voit les larmes de colère qui roulaient de tes yeux noirs, aveugles à la vérité. Tu avais ta vérité et c'était bien suffisant pour toi. « Pendant des années, je les ai guidés. Pendant des années, avant même d'être guide, j'ai essayé, j'ai parlé pour notre planète. Personne ne m'a jamais écouté. Ou suivi, » avais-tu dit en faisant un suprême effort pour maîtriser le ton de ta voix. « Il y a un nous, Caliban. Et il y a un eux. Tu finiras bien par le découvrir un jour. » Tu restais immobile, les poings serrés, contre tes cuisses, à regarder dans le vide. Tu ne voulais pas qu'il souffre, tu aurais voulu que personne ne souffre, en réalité. Mais ce n'était pas ainsi que le monde était fait.

« Personne ne mérite d'être guidés où que ce soit. Personne qui ne soit pas des nôtres. Parce qu'il n'y a que les nôtres qui comptent. Ceux qui savent. Ceux qui endurent la même douleur que notre terre, tous les jours. Un jour, tu comprendras. J'espère juste que ce ne sera pas trop tard. » Tu avais tourné la tête, pour un regard en arrière, un regard vers cet homme que tu estimais énormément et qui deviendrait sans aucun doute quelqu'un de bien. Quelqu'un de meilleur que tu le serais jamais. Peu importait qu'il voit les larmes de rage dans tes yeux, ou le feu brûlant qui t'animait quand tu pensais aux dégâts que l'Humanité faisait subir au monde. Un dernier regard en arrière et tu t'étais dirigé vers la porte de la cuisine pour la quitter lentement. Tu ne pouvais rester plus longtemps, ou du moins, c'était ce que tu voulais croire. Pour ne pas mettre en cause ta volonté, qui te hurlait de partir, parce que tu savais que les arguments de Caliban allaient continuer à pleuvoir. Et tu savais aussi que si tu avais pu déclencher un raz-de-marée sur une ville en tuant des centaines de gens, tu pourrais aussi t'énerver après celui qui était malgré tout un ami. 

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Ven 28 Jan 2022 - 23:16
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Caliban x Anibal

Ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, et Caliban le savait bien. Sans doute son ami venait-il chercher un plus prompt réconfort, un moyen de se justifier, quelqu’un qui sans jamais faillir pourrait soutenir son regard. Cal ne serait pas cette personne. Il ne le mettrait pas dehors, de le traînerait pas en justice ; il n’en était pas responsable. Mais il ne pouvait pas vraiment fermer les yeux sur le massacre que les eaux avaient perpétré, sous le commandement aveugle du guide qui n’en était plus un.
Anibal, lui, fermait les yeux, et Caliban sentit la glace se fendiller dans la théière. D’instinct, il voulut reculer, mais serra avec force les mains pour ne pas montrer son angoisse. Il sentait l’instabilité dans le regard de son ami, et il ne manquerait plus que ça ; que Caliban ait peur de lui. Impossible de savoir, alors, ce qu’il adviendrait des deux hommes. La puissance des eaux d’Anibal aurait sans doute raison de lui, de la même manière que la côte avait tremblé sous sa colère.
L’invité se leva d’un coup, et Cal le fixa sans comprendre, un sourire un peu las aux lèvres. Il n’avait pas bien réussi ce que l’on attendait de lui, il n’avait pas été l’oreille qu’Anibal voulait retrouver. Et les mots du climatologue tombèrent dans l’air comme des grêlons, fracassant les idées de Cal avec la violence d’un burin.
Tu finiras bien par le découvrir un jour.
Caliban serra la mâchoire. Il n’était qu’un enfant, pour lui. Un enfant capricieux et idéaliste, donc les vagues se briseraient sans doute à la digue des désillusions. Il n’était qu’un enfant, un qui avait grandi trop vite et qui croyait à la bonté comme d’autres croient au Père Noël. Ce fut cette bonté qu’il garda, quand il se leva à son tour pour proférer d’une voix douce deux simples mots, un seul.
« Peut-être. »
Peut-être bien, qu’il s’aigrirait, peut-être qu’il serait en colère, peut-être qu’il réaliserait qu’il avait eu tort tout ce temps. Peut-être, oui. Mais peut-être pas.

Peut-être qu’il croirait dans ce monde plus qu’Anibal ne pouvait croire, peut-être qu’il verrait dans les hommes une force que l’autre ne voyait plus. Son hôte allait quitter la cuisine, Caliban l’attrapa par le bras d’une simple pression fébrile. Il ne voulait pas le retenir, si l’autre tenait à partir. Mais il ne pouvait pas laisser ainsi s’enfuir l’homme en colère sans lui parler de Maréva.
« Ma mère est malade, Anibal. Elle a un cancer, je … je ne pense pas qu’elle sera encore là à Noël. »
Il lâcha le bras du nymphe d’eau avec un sourire maladroit. Sa gorge était bien trop nouée, il avait mal de le lui dire, et en même temps il le fallait.
« Si tu veux en parler avec elle, tu peux repasser demain, si tu veux. Ou la semaine prochaine. Mais ne tarde pas trop. » Soupir. « Je pense qu’elle te dira comme moi, mais je ne peux pas parler pour elle. »
Il planta ses yeux pleins d’azur comme deus flèches dans ceux d’Anibal. Une détermination, un cri, un appel à être l’ami qu’il aurait voulu pouvoir être. Il ne voulait pas qu’on s’apitoie sur son sort, sur celui de sa mère. Il s’était tout simplement dit qu’il avait bien fallu qu’il sache.
« Ma mère est persuadée que … que nous devons à l’humanité de leur apprendre à avancer. J’espère qu’un jour, tu comprendras. On se comprendra. »
Et puis, le nymphe prit les devants pour retourner dans le salon, raccompagner jusqu’à la porte cet homme qui s’en allait déjà. Soucieux d’avoir mal écouté, et de ne pas être compris. Sans savoir qu’un jour trop prochain, il regretterait ses propres actes dont la violence serait si forte qu’elle égalerait celle d’Anibal.

Il espérait tout simplement qu’un beau jour ils se comprendraient.



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Les rivières, lacs et océans tenus aussi pâles que la mort. ❋ Caliban & Aníbal Empty Re: Les rivières, lacs et océans tenus aussi pâles que la mort. ❋ Caliban & Aníbal

Lun 31 Jan 2022 - 13:22
Les rivieres, lacs et oceans tenus aussi pales que la mort
Caliban & Anibal
Il n'y avait que la colère dant ton coeur. Pas envers lui. Pas réellement en tout cas. Il ne comprenait pas encore l'entièreté de ce monde, il ne le voyait encore comme quelque chose qu'il pourrait sauver. On ne pouvait pas sauver tout le monde, toi tu le savais depuis longtemps, tu l'avais compris. Tu espérais juste qu'il n'aurait pas besoin d'une tragédie pour comprendre à quel point il avait tort. Et alors que tu étais déjà sur le point de partir, il te rattrapa. Il n'y avait pas de raison qu'il le fasse, pas de raison qu'il continue à essayer de te faire entendre raison. Vous ne vous écoutiez qu'à moitié. En tout cas toi, tu ne l'écoutais qu'à moitié, parce qu'il ne pouvait avoir raison et toi tort, c'était ainsi. Mais ce n'était pas pour cela qu'il t'arrêta, loin de là même. Et tu ne t'étais pas attendu à ce genre de choses, de révélation soudaine sur le pas de la porte. Pas que tu avais pensé qu'il te le dirait d'emblée, ça n'était pas une chose simple, ni à dire ni à appréhender. Tu avais un instant plongé tes yeux noirs dans les siens, cherchant si ce n'était pas un genre de très mauvaise blague, mais non. Ou alors c'était une blague cosmique d'un goût affreusement douteux.

Tu n'avais rien répondu, te contentant de soupirer doucement. Et si tu n'avais pas été si en colère, si vous n'aviez pas été si séparés par vos avis, peut-être que tu l'aurais pris dans tes bras ou montrer un quelconque signe pour le rassurer, pour dire que tu comprenais ce qu'il traversait, que tu t'en souciais. Parce que tu t'en souciais. Bien plus que tout le reste. Parce qu'elle était une amie et même si elle n'était pas d'accord avec toi, tu l'écoutais toujours. Peut-être pas cette fois cependant, si Caliban disait vrai mais tu ne le saurais jamais. Parce que tu n'allais pas parler de ça à une femme qui n'avait plus longtemps à vivre, hors de question de hanter ses derniers moments avec ce genre de choses. Tu viendrais la voir, pas pour parler de ce que tu avais fait, pas pour parler de tes doutes et de tes maux. Juste pour être avec elle, un peu, lui montrer combien elle avait compté dans ta vie. C'était la seule chose à faire.

Et ce fut sans un mot de plus que tu suivis le nymphe d'air jusqu'à la porte pour sortir. Comme un fantôme qui ne savait plus vraiment ce qu'il était en train d'éprouver. Parce qu'il n'y avait plus grand chose dans ton esprit à cet instant. Colère, doute, tristesse, tout se mêlait étrangement alors que tu t'éloignais. Tu allais rester jusqu'au lendemain, pour la revoir, pour parler avec elle, et ensuite tu partirais. Il n'y avait aucune raison pour toi de rester ici, dans cette ville bien trop chaude et sèche. Retourner sur ta terre natale, retourner dans les îles qui t'avaient vu grandir. Et retrouver le calme qui allait avec, retrouver ces endroits où tu pouvais méditer, ces lieux magiques et beaux que toi seul pouvais voir. Peut-être qu'au fond, le problème venait un peu de là. Si tu n'étais pas seul, serais-tu le même homme...? Tu n'auras sans doute jamais la réponse à cette question... 

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