It's always good to take the time to have fun [Anibal]

Dès que tu étais sortie de l'hôpital sordide dans lequel tu avais été, tu vivais mieux. Tu respirais mieux. Tu savourais la liberté qu'on t'avait offert, profitant de chaque bouffé d'oxygène que tu respirais. La première chose que tu avais faite était de plonger dans l'eau, ressentant le contact si familier de l'eau sur ton corps de sirène. Nageant et déployant des tes bras dans l'immensité de l'eau qui t'entourait. Tu finirais même par croire que tu aurais pu regretter ces moments. Tu y étais née, c'était ton monde. Ton once de liberté.
Une liberté que tu avais gagné, quitte à y laisser quelques plumes au passage. Croyait-tu que cela en valait la peine ? Peut-être. Tu n'avais jamais assez de gouter au plaisir de la Terre. Tu étais une femme de l'Océan, l'eau était ton élément. Mais la terre que tu sentais sous tes pieds était ce qui te faisait te senti vraiment vivante. Une autre toi profondément enfouie jusqu'à ce qu'on éboulement de gravats de tombe sur le crâne.

Maintenant que tu étais libre de tes mouvements, tu avais donc été présente au sein de l'Ordre. Si tu n'avais pas les mêmes ambitions que Cain, il demeurait un allié de confiance. Il avait fait en sorte de t'apporter des soins et tu savais que tu payais toujours tes dettes. Tu savais que tant qu'il t'accorderait une confiance totale, tu serais à ses cotés. Mais tu ne comptais pas changer pour lui. Tu assumais ce que tu faisais. Ton âme rebelle avait besoin d'action. Encore et toujours, ce besoin avait besoin d'être assouvie. Ce jour-là, tu avais été à Seattle. Tu n'avais pas participer à la moindre mission ou réunion depuis que tu avais été blessé lors de la libération des prisonniers de Blackwater. Tu étais prête à recommencer à être le soldat qui sommeillait en toi. Tu te tenais prête. Tu ne laisserais pas la moindre occasion. Ici, tu étais toi. Il n'y avait pas de rumeur. Pas de famille qui pourrait entacher ton nom. Tu portais ton nom comme un emblème. Un symbole.

La journée passa trop lentement pour toi, sentant que tu étais encore sur la touche, tu finis par quitter les lieux. Tu pouvais avoir ta soirée, profitant déjà à l'avance des lumières et de la musique de la boîte de nuit ou tu comptais aller. Peut-être songeais-tu à emmener Sybil avec toi ? Tu avais encore un peu de temps devant avant de décider. Tu lui avais laissé une chance, après tout. Et tu n'avais qu'une parole.
Tu pris la direction d'un portail qui était non loin de toi. Voulant gagner un peu de temps, tu te rendis bien compte que tu n'étais pas arriver à destination. Tu posais ton regard, ignorant la ville ou même le nom de l'endroit ou tu avais atterrie. La seule chose dont tu étais sûr, c'était que tu n'étais pas seule. Une nymphe que tu connaissais bien était aussi là. Ayant sans nul doute emprunté le même portail que toi.

- Si tu voulais passer plus de temps avec moi, il fallait le dire, Anibal.

Un clin d’œil suffisait à montrer ton humeur. Tu savais aussi bien que lui qu'il essayait de mettre le plus de distance entre lui et toi. Tu adorais l'embêter quand tu le voyais. Tu le connaissais depuis qu'il avait rejoint l'Ordre. Tu adorais voir sa colère et sa fureur brillait dans ses yeux. Tu te demandais ce qu'il faudrait pour qu'il se mette définitivement en colère. Comme un appel à un défi.
Mais quelque chose attira mon attention. Parce qu'il s'agissait bien d'une chambre ou un couple était en train de gentiment s'occuper. Ils finirent néanmoins par se rendre compte de la présence de deux inconnus dans leur chambre.

- On dirait bien qu'on dérange, visiblement.

Alors que tu pensais avoir une soirée tranquille en perspective, tu te retrouvais dans un endroit inconnu, accompagné d'une nymphe qui aurait donné n'importe quoi pour être ailleurs. Pour en rajouter une couche, tu ignorais tout de l'endroit ou tu avais débarqué. Foutu portail ! Tu étais surtout amusée de la situation plutôt cocasse dans laquelle tu venais de plonger. Un couple qui pensait être tranquille se retrouvait avec plus de compagnie qu'il n'en fallait. Si tu avais voulu entamer les négociations, ce fût Anibal qui conversa avec un homme très en colère. Tu ne compris rien de ce qu'ils étaient de se dire, mais tu comprenais que ce n'était pas un appel à les rejoindre sous la couette.
Très rapidement, ton compagnon de l'Ordre finit par quitter la pièce, comme si il venait de faire la plus belle des scènes de théâtres. Sachant que tu n'avais aucune de rester,  tu restais néanmoins quelques secondes, tentant à ton tour de tirer avantage de la situation (échec). Malheureusement, l'homme semblait peu respectif à ton hypnose, ce qui rendait la situation plus tendu qu'elle ne l'était de prime abord. N'ayant pas la possibilité de te faire comprendre par ton interlocuteur, tu lui montras sa femme avant de filer à ton tour. Autant qu'il termine ce qu'il était en train de faire !

Trouvant la porte d'entrée peu après Anibal, tu te retrouvais à devoir le suivre jusqu'à ce que vous quittiez l'appartement. L'endroit t'était complètement étranger, ce qui te rendait bien plus satisfaite que prévu. Toi qui aimait l'action et l'aventure, tu étais servi de ce coté là. Tu avais aussi un compagnon de route.
Il fallait que tu sorte. Que tu voies d'un peu plus près, l'endroit ou tu avais atterrie malgré toi. Mais en sortant à l'extérieur, tu ne reconnaissais pas le paysage que tu avais devant les yeux. Tu ne reconnaissais pas les visages. Tu étais bien plus loin de chez toi que tu l'avais prévu. Et pas la moindre parcelle d'eau à l'horizon. Cela t'aurait facilité la tâche de pouvoir trouver ton chemin à travers l'eau. Sur terre, tu étais coupé de ton élément.

- Ou est-ce qu'on est, bordel ?

Te tournant malgré toi vers le seul visage que tu connaissais, tu attendais des réponses. Il parlait déjà la langue. C'était un bon début pour toi de rester dans ses pattes. Qui aime bien châtie bien, disait le proverbe.
Tournant rapidement la tête vers l'entrée de l'appartement, l'homme qui avait été interrompu venait tout juste de sortir. Il était en colère, croisant le regard des deux fautifs qu'ils l'avaient interrompu en pleine action. Anibal et toi.

- On dirait bien que tu t'es fais un nouvel ami, Anibal.

Une autre blague. Encore une . Et ce n'était pas la dernière fois que tu le ferais. Après tout, le voyage ne faisait que commencer. Ainsi que la soirée.

Tu te retrouvais dans un endroit inconnu et tu devais improviser avec les moyens du bord. Tu savais ce que tu valais. Tu savais aussi que c'était dans l'Océan que tu étais en pleine possession de tes talents. Mais tu n'étais pas sans défense non plus. Tu décidais de continuer à fuir, Anibal jute devant toi. Tu n'avais pas vraiment le choix, il connaissait la langue, ce qui n'était pas ton cas. Et puis, cela te donnait l'occasion de profiter de sa compagnie. Même si tu voyais qu'il aurait aimé avoir une autre compagne de voyage. Tu étais insupportable avec lui, utilisant les piques dont tu avais le secret. Ce n'était pas une amitié. C'était un trop grand mot pour qualifier la relation que vous aviez. Vous étiez comme chien et chat. Même si c'était souvent toi qui l'embêter. Pour ta défense, il y avait trop de sujet sur lequel il était irritable.

La ville ou tu étais ne te donnait aucune information. Les seuls inscription n'était pas dans une langue que tu connaissais. Tu devais suivre la nymphe, le temps de rentrer à la maison. Si tu avais compris quelque chose, c'était que tu n'étais plus au Etat-Unis. Toi, petite sirène, tu étais bien loin de chez toi.
L'homme qui vous avez pris en chasse était encore là. Le visage rouge de colère, les yeux qui envoyaient des éclairs. Il n'était pas prêt à laisser tomber. Ton compagnon de l'Ordre de demanda si tu ne pouvais pas y faire quelque chose. Tu lui fis un clin d’œil, contente et satisfaite d'utiliser ton hurlement. L'un de tes talents préférée et celui que tu maitrisais le plus. Tu en avais fais l'expérience lors de la mission de Blackwater.
Te tournant vers l'homme, tu poussais ton hurlement qui projeta l'homme sur plusieurs mètres. Sonné, il resta sur le sol, incapable de continuer la course-poursuite qu'il avait voulu lancer pour l'honneur. Ou pas stupidité.

- Un truc dans ce goût-là ?

Maintenant qu'il n'était plus question de fuite, tu te demandais comment tu allais rentrer à la maison. Même si il n'y avais plus personne pour venir jouer les troubles fêtes, vous n'aviez pas la moindre idée de l'endroit précis. Mais il était bien plus sage que toi. Plus responsable. Ou du mois, plus que toi. Toi, tu savais que tu étais irresponsable et insouciante. Tu n'allais pas trouver la solution.

- Bon, je suppose que tu as encore une idée de génie pour que l'on rentre chacun chez soi. A moins que tu as envie de te faire poursuite par la moitié de la ville.

Tu te demandais s'il y avait des portail, même ici. Avec la chance que vous aviez eu, vous pourriez atterrir en plein milieu de l’Antarctique. Tu n'aimais pas la chaleur sec qui y régnait. Tu préférais autre chose mais tu te contentais de ça. Mieux que rien.

Tu n'avais pas vraiment avancer. Ni lui ni toi. Vous n'étiez pas avancer sur la destination. Ni de l'heure qu'il était bien que tu pensais qu'il était plus que probable que ce soit la fin de la journée. Tu avais aussi du mal à comprendre ce que les gens disait, la langue devenait une barrière. Malgré tout, tu voyais que Anibal rencontrait aussi quelques difficultés avec les habitants. Même s'il parlait la langue à la perfection, il n'y avait que des refus ou pire, des gens qui passaient sans se retourner.
Tu ne voulais pas rester plus longtemps, souhaitant te retrouver dans un endroit que tu connaissais mieux. Un endroit avec des lumières et de la musique à faire saigner des oreilles. Tu levais les yeux aux ciel quand il disait que tu ne comprenais rien. Tu avais beau disposer de certains talents, tu avais jamais été attentive aux autres langues que la tien. Tu es étais indisciplinée, tu le savais bien. Pas la peine d'en remettre une couche.

Tu voulais pouvoir lui clouer le bec, avoir la bonne idée pour remettre les pendules à l'heure. Malheureusement, les surnaturelles étaient aussi capable de passer inaperçu. Ils pouvaient être invisible comme des fantômes. Surtout les zouwus quand ils changeaient de forme. Rien ne disait qu'il n'y en avait pas un qui se trouvait dans le coin. Tu aurais pu utiliser l'hypnose sur ceux que tu voyais, hélas, la langue poserait un problème tôt ou tard.

- Inutile de chercher des excuses, Anibal. Peut-être que ton charme ne marche pas sur eux, tout simplement.

Tu te contentais de faire quelques pas, regardant un peu partout. Les panneaux que tu voyais étaient en espagnol, et les paysages ne te disait rien du tout.
Pourtant au détour d'une ruelle, tu croisais le regard d'un gamin. Il ne devait pas avoir plus de dix ou douze ans et tu voyais bien qu'il essayait de capter ton regard. Tu soupçonnais qu'il y avait quelque chose de suspect. Ou du moins, qu'il y avait quelque chose d'intrigant chez lui. Quelque chose te disait qu'il devait vous suivre depuis que vous aviez quitter l'appartement. Tu finis par comprendre quand il adopta la forme d'un canidé pour prendre la fuite.
Tu montras rapidement la direction à la nymphe avant de courir vers l'enfant.  Tu essayais de le suivre à travers les dédales des ruelles inconnus. Tu savais qu'il pouvait avoir une chance d'avoir affaire à un groupe de zouwu. Ou bien la direction d'un portail qui puisse te ramener à la maison.
Tu ne savais pas combien de temps tu avais couru, tu savais que tu étais bien plus à l'aise quand tu étais dans l'eau. Pourtant, tu arrivais à une voie sans issus. L'enfant était là. Encore sous sa forme animal. Mais cette-fois, il n'était pas tout seul. Ils devaient être cinq ou six. Tous des animaux. Tous des zouwu. Pourtant, leurs yeux brillaient de colère. Tu n'étais pas prête à t'en faire des amis. Tu savais surtout que tu étais tombé entre leurs pattes.

Habituellement, tu te fiches des conséquences. Tu sais que tu n'as qu'une vie. Une seule existence et que tu ne veux rien gâcher. Rien regretter. Parce que tu as été quelqu'un que tu n'étais pas. Une femme que tu ne reconnaissais pas dans un miroir. Là, tu veux être toi-même et si tu as des problèmes à cause de ça. Eh bien tant pis !
Là, tu te retrouve face à une meute. Des canidés avec les crocs et les griffes sortis. Dans un pays étranger dont tu ne parles absolument pas la langue. Ordinairement, tu aurais pu faire comme si ce n'était rien. Tu ne reculais jamais devant une petite baston. Histoire de gagner davantage d'adrénaline à la vue de ses zouwus transformé. Tu pourrais dire que tu te fiche du sort de ton camarade de l'Ordre. Tu ne le déteste pas. Tu le connais depuis presque aussi longtemps que tu as rejoins l'Ordre avec les tiens. Vos rapports sont loin des cordiaux, tu t'amuse à jouer sur la corde sensible. Sur sa colère. Mais tu ne le déteste pas. Mais ce n'est sans doute pas son cas. Après tout, tu es une emmerdeuse.

Mais le fait d'avoir fini à l'hôpital lors de ta dernière mission te refroidit quant à ton idée principale. Peut-être y a-il moyen de trouver un compromis entre vous et les bêtes à quatre pattes. Tu sais aussi que tu es loin d'être une personne qui sait utiliser les mots pour convaincre un auditoire. Tu as toujours préférée les actes à la paroles. Ça reflète davantage la femme fougueuse que tu es habituellement.

- Désolé de te décevoir mais je ne suis pas la cause de tous les problèmes de l'Univers.

La critique était facile. Pour lui comme pour toi. Mais vous étiez dans un beau merdier qu'il fallait rapidement régler. Soit vous arriviez à les convaincre de dévoiler l'un des portails pouvant permettre de rentrer à la maison. Au bien, un aéroport serait tout aussi bien. Tu n'avais pas à craindre de devoir payer un billet. Un simple hypnose et ce ne serait plus un problème.
Si tous les problèmes pouvaient se régler par l'hypnose, la vie serait plus facile. Mais beaucoup moins drôle, sans nul doute.

- Si tu veux éviter une bataille générale, tu devrais essayer d'être plus convaincant. Je crois qu'ils commencent à perdre patience.

Maintenant que vous étiez face au mur, il fallait réussir à s'en sortir sans le moindre bobo. Tu savais que tu aurais pu utiliser la force, une alternative plus radicale qui aurait pu tout fait se retourner contre toi. Là encore, tu avais autre chose. Tu te trouvais en compagnie d'un allié. Même si vos relations n'étaient pas toujours rose, il avait l'avantage de parler la langue du pays. C'était comme si vous testiez en permanence la confiance que vous placiez en l'autre. Il aurait très bien pu te laisser là après avoir fui l'homme en colère. Il aurait pu prendre une autre route. Une autre direction pour quitter et rejoindre l'endroit ou il vivait. Tout comme, tu aurais pu le laisser seul face à la meute si les choses auraient tourner au vinaigre. Il fallait ce contenter de peu dans la vie. Et si tu voulais retrouver ton chez toi, il fallait mettre son ego et sa fierté au placard.
Tu lui assurais ton bras armé s'il n'arrivait pas à convaincre les zouwus. S'il n'arrivait pas à les convaincre de notre non violence. Tu voyais tout les efforts qu'il fallait réunir juste pour être de retour à la maison. Heureusement que vous n'êtes pas tomber sur une autre planète !

La discussion n'avait pas l'air animée. L'un des zouwu changea de forme pour adopter une forme humaine. C'était déjà un bon début et tu te contentais de la traduction d'Anibal. Peut-être que si tu avais été plus attentive quand tu étais plus jeune, tu n'aurais pas besoin d'un traducteur.
Un service en échange d'un autre. Tu ne pouvais pas dire que tu n'avais pas confiance. Il pourrait tout aussi bien se servir de vous pour vous dévorer pour le dîner. Mais comme le disait la nymphe, il n'y avait pas d'autres alternatives. C'était ça, ou vous devriez rester plus longtemps au pays. Sans façon !

- Si ça nous permet de rentrer chez nous, je suppose que l'on peut faire un petit effort.

Le reste du groupe restèrent dans leurs forme. Sans nous lâcher du regard, tu tâchais de ne pas quitter l'homme du regard. Tu avais bien compris qu'il devait s'agir d'un chef de la meute. Comme tu ne pouvais pas te faire comprendre de lui, Anibal servirait de nouveau de traducteur.

- Inutile de prendre plus de temps, demande lui ce qu'on doit faire. Je n'ai pas envie de m'éterniser ici.

Tu n'avais pas compris grand chose. Quelques mots dans toute la conversation. Mais tu avais compris qu'un portail était en jeu. En espérant qu'il fonctionne mieux que le dernier que tu avais pris.

Il était temps. Tu n'avais pas envie de rester ici plus longtemps. Tu partis à la suite de ton compagnon de l'Ordre avec les autres zouwus. Ils n'avaient pas suffisamment confiance en vous deux pour reprendre sa forme humaine. Ce n'était pas une attitude que tu appréciais mais tu n'avais pas le loisir de te plaindre de la situation. C'était comme ça, et par autrement. Tu ne répondais pas à sa question muette, même si vous étiez souvent en désaccord, il arrivait que vous puissiez être d'accord sur certains points. Malheureusement, tu n'étais pas prête à l'admettre devant lui. La réciprocité était vrai également.
Tu finis par tomber dans les fameuse favelas, environnement très peu sûr comparé à la ville. Ce n'était guère l'endroit pour faire du tourisme. Vous finissez par entrer dans une maison, les autres attendaient à l'extérieur pendant que vous étiez avec le chef de meute. Il aurait été plus simple d'avoir un nom, comme ils connaissaient nos identité. S'il se voulait mystérieux, c'était son problème.

Il bascula rapidement sur de l'anglais, une langue que tu connaissais bien mieux que l'espagnol. C'était le moyen le plus évident pour discuter. Pas seulement avec Anibal. Mais avec toi en particulier. C'était à toi qui demandait. A toi qu'il demandait d'utiliser tes dons de sirène pour libérer un de leurs amis. Le fait qu'il énonce ça simplement était presque trop beau. Presque trop facile. Tu te demandais s'il demanderait quelque chose de particulier à la nymphe. Rien. A croire qu'il servait simplement à faire jolie.

- C'est à ce demander ce qui faut faire pour vous impressionnez.

Il devait pouvoir se contenter de ta réponse avant de tendre un dessin. Un plan tracé rapidement avec un crayon. C'était la route qu'il fallait emprunter pour arriver jusqu'à la maison ou le zouwu était prisonnier. Tu ne voulais pas poser d'autres questions. Tu n'avais pas besoin de savoir les raisons. Tu faisais simplement ton travail pour repartir chez toi. Tu pris la feuille dans ta feuille, ayant reçu les principales informations dans un anglais assez compréhensible. Il y avait deux autres zouwus qui était supposée t'accompagner. Mais tu n'avais pas besoin de garde du corps. Ici, il n'y avait pas de princesse qui tienne. Tu pris la direction de la maison. Tu n'avais aucune idée si Anibal devait faire partie de la mission ou si la bête à quatre pattes avait quelque chose à lui confier.
Tu trouvais enfin la bâtisse, les bêtes restèrent en retrait, te laissant faire ce que tu avais affaire avec le garde qui garda l'entrée.
Ferme les yeux, repose toi et oublie que je suis venue

La menace était écartée, il n'y avait qu'un garde, ce qui était curieusement étrange. Tu entrais dans la maison ou le zouwu était là. Un zouwu assez jeune qui avait l'air apeurée. Tu compris rapidement la raison de sa peur quand tu découvrais ou étais passé tous les autres gardes. Il était là. Dans la pièce et toi, tu étais bien seul avec une armée, un pistolet braquée sur ta tête. A croire que tu attires les ennuies et les pièges comme un aimant.

- Vous et moi, j'ai pas l'impression qu'on sera copain.

Tu ignorais s'ils te comprenaient ou pas. Tu ne réfléchis pas, tu fais un signe au jeune de se boucher les oreilles et tu hurles à plein poumons. Certains gardes sont sonnés par le hurlement strident mais d'autres sont encore débout, trop loin pour être touché. Peut-être que tu es désarmé mais ton cri a dû forcément être entendu. Forcément, non ?

Certains gardes étaient encore debout, si ton hurlement en avait neutralisé la majorité, il en restait encore quelque un. Les effets de ton cri devait encore résonner dans leurs oreilles et leurs tympans devaient aussi avoir subi quelques dommages. Inutile de savoir si les dégâts étaient permanent, après tout, tu n'étais pas médecin !
L'avantage était que ton allié nymphe et le chef zouwu avait fini par venir, alerté par le cri que tu avais poussé et qui avait dû être entendu un peu partout. Tu savais que tu aurais pu te charger d'eux sans aucun problème. Mais tu avais bien vu que Anibal  était là malgré tout. Peut-être que c'est simplement le fait que vous faisiez parti du même groupe. Mais peut-être qu'au fond, il avait appris à aimer ou à supporter ton maudit caractère.

- C'est gentil de vous joindre à nous !

Ignorant si le chef de la meute avait compris ce que tu avais dis, tu laissais Anibal attaquait un des gardes alors que tu chargeais des autres. Mais cette fois, ce n'était pas tes pouvoirs que tu mettais en œuvre. Tu attaquais avec ton propre corps. En tant que membre de la famille royal, tu avais pu récupérer certains avantages. Dont l'apprentissage du combat. Tu savais que certaines de tes frères et sœurs d'adoptions étaient plus expérimentée mais tu n'étais pas mauvaise pour toi.
Les corps des deux gardes tombèrent sur le col. Tu retournais ton regard vers la nymphe, tu devais reconnaitre que c'était toujours agréable de pouvoir compter sur quelqu'un. Même lui. Le chef de meute avait lui aussi participé à la bagarre même si tu ne l'avais pas vu de tes propres yeux. Ses intentions étaient louable, le secours d'un membre de sa meute. De sa famille.

Tu t'approchais du jeune zouwu qu'il fallait libérer. Tu réussi à enlever les entraves qui retenait ses mains. Tu pouvais dire qu'au moins, votre petit voyage aurait eu un aspect positif. Tu n'étais pas le genre de femme à sauver la veuve et l'orphelin. Mais tu n'étais pas sans cœur non plus.
Tu ne savais pas si c'était la colère ou la peur. Peut-être un mélange des deux mais le zouwu était loin d'être à l'aise dans cette endroit. Tu essayais de lui montrer que tu n'étais pas son ennemi bien que ton espagnol soit vraiment très mauvais. Mais le zouwu prit une forme animal et se jeta sur toi (échec du dé). Tu devais retenir son corps et sa gueule ouverte. Les crocs bien en évidence. Ses prunelles brillait d'un nouvel objectif, déchiqueter tout ce qui se trouvait à proximité. Et tu étais la victime de choix.
Décidément, les zouwu et toi, vous étiez fait pour ne pas vous entendre !