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Sam 4 Déc 2021 - 6:27
If I kiss you at this moment I never be able to walk away
Aujourd’hui, il pleuvait. Les pétales d’un cerisier en fleurs tombaient comme des gouttes de pluie, lui caressant la peau. Les yeux fermés, la tête penchée en arrière, il était là appuyé contre la barrière à laquelle il avait cadenassé son vieux vélo tout cabossé. Les rayons du soleil touchaient ses joues de leur grâce, le réchauffant corps et âme. Autour de lui, la vie continuait. Sans Maddie, sans des centaines de Mathilda. Un nouveau printemps passé, un renouveau sans elle. Poussant un soupir, il passa la main dans ses courtes mèches blondes, les décoiffant d’un geste trahissant sa nervosité si typique chez un adolescent amoureux.

Un bruit attira son attention, puis il la vit. Ses longues mèches blondes attachées en une coiffure qui avait été dérangée par son activité physique favorite. Ses joues légèrement empourprées par l’effort effectué, sa peau discrètement luisante de transpiration. Ses prunelles de chat qui, à l'instant, reflétaient le plaisir passé à jouer. Elle ne portait peut-être pas de robe, pas de diadème et préférait le rugby à la broderie. Pourtant dans son esprit, elle était auréolée d’une grâce royale. Quelques secondes après l’avoir aperçu, il se dirigea tranquillement vers elle, un sourire aux lèvres. Il s’arrêta devant elle et son sourire s’accentua.

“Salut”

Si peu de mots. Ollie connaissait suffisamment sa dame pour savoir qu’elle ne s'embarrassait pas de plus de palabres. Il ne l’assomma donc pas de question même s’il aurait aimé tout savoir. Ce qui la faisait vibrer à cet instant, ce qui la réchauffait de l’intérieur, ce qui la transportait comme cela. Il resta juste là, face à elle à se noyer dans l’ivresse de sa beauté, cette contemplation encore innocente. Et puis, sans même qu’il ne le réalise, le printemps devint sa saison préférée et Aurore, telle un soleil incandescent, son astre favori.

“J’aimerais t’emmener dans un endroit que j’adore, manger un morceau. Ça te dirait ?”

La main tendue en une invitation explicite, Oliver attendit qu’elle s’en saisisse, qu’elle exauce ce souhait, ce désir de contact physique avec elle qu’il appelait de tous ses vœux. Il se demandait si ses mains étaient aussi douces que semblait l’être son âme. Il espérait avoir la chance de le découvrir un jour …

Face à eux se tenait un petit diner. Il avait été reconstruit après la guerre et constituait une véritable plongée dans les années 50, avec son sol en damier noir et blanc et ses banquettes en cuir rembourrées C’était l’un des endroits préférés de Ollie et il avait souhaité le partager avec Aurore. Les néons de la devanture brillaient d’un faible éclat en cette fin d'après-midi.

“Ils font les meilleurs milkshakes de ce côté de la ville !”

Un sourire flotta sur les lèvres de l’adolescent qui espérait que sa compagne ne se retranche pas derrière ses épaisses murailles. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’ils sortaient ensemble. Mais aujourd’hui, c’était différent. Pour Ollie en tout cas ça l’était. Il ne savait pas trop comment aborder cela avec elle, lui dire qu’il ne voyait pas en elle une simple compagne de repas, pas une fille comme les autres. Lui dire qu’il voulait lui prendre la main dans la rue, la protéger de ses cauchemars, reconnaître entre mille la douceur de sa peau et l’éclat de son rire. Il se sentait pataud comme un ours maladroit et fébrile bien qu’il fasse tout pour contenir son émoi. Pas question de lui faire peur, il savait que pour Aurore ces rendez-vous n’avaient pas la même signification que pour lui, pas encore espérait-il.

Les deux adolescents pénétrèrent dans le restaurant et Olivier laissa Aurore choisir la table de son choix. Il prit place sur la banquette face à elle, ne souhaitant pas lui donner la sensation d’être coincée entre lui et le mur en s’asseyant à ses côtés. Il lui offrit un petit sourire malicieux sans jeter un seul coup d'œil à la carte qu’il connaissait sur le bout des ongles. Allez Princesse donne moi quelque chose, n’importe quoi … Un sourire, une parole, un geste …
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Dim 5 Déc 2021 - 18:46
If I kiss you at this moment I’ll never be able to walk away.
Aurore x Oliver

Juin 2016.

Le cœur qui bat à toute allure. Il va lui éclater les côtes. Ses poumons la brûlent, la dévorent, mais elle continuera toujours. Plus loin. Jusqu’à la ligne. Jusqu’à planter le ballon dans l’herbe, de l’autre côté des poteaux. Jusqu’à remporter la victoire, puisqu’il y a qu’ici qu’elle le peut.
Arnaud n’est pas là, aujourd’hui. Il n’a pas pu venir la voir ; au dernier moment, il a eu quelque chose, un match qui s’est déclaré. Parce que ses matchs à lui, c’est plus important que les siens. Elle doit se débrouiller toute seule, elle est une grande fille, presque une femme ; elle a pas besoin de son père qui l’encourage dans les gradins.
Tant pis.
Le cœur qui cadenasse ses fêlures. Elle a pas besoin de lui. Elle a besoin de personne. De toute façon, tous ceux qu’elle aime, ils finissent par l’abandonner. Lui faire croire qu’elle est importante, qu’elle peut être vue et chérie, avant de la laisser toute seule. Redescente aux enfers. Retour à la case départ. Ça se passe comme ça à chaque fois. Aliénor. London et les Shail. Et puis l’univers tout entier, qu’elle pensait qui n’était qu’à elle et en fait y a mille autres ombres qui viennent lui faire faire des cauchemars.
Alors elle court, ballon sous le bras, elle court pour ne pas exploser. Elle est plus petite, plus rapide, ils ne l’arrêteront pas, cette fois. Sur le terrain, elle n’a pas peur, elle n’a pas le choix d’avoir peur ; si elle hésite une seule seconde, son menton percutera le sol et sa dignité le plancher. Elle court poursuivie par ses semblables, parce qu’elle ne pourra pas courir quand ses semblables auront des ailes ou déploieront des griffes d’acier. Elle fait pas le poids, non. Y a qu’en jouant qu’elle fait le poids. C’est pour ça qu’elle court, Aurore. Aussi vite qu’elle voudrait les fuir, aussi rapide qu’elle les déteste.
Elle marque l’essai essoufflée, ses poursuivantes sur les talons.
Le cœur qui de fierté sature.

Toujours en tenue de rugby, ses cheveux dans un grand chignon qui n’a de coiffure que le nom, Aurore ressort du stade bondé, sa jubilation sur les lèvres qu’elle ne peut conter à personne. Et puis elle le voit.
Le cœur qui pulse sous l’armure. Parce qu’il y a quelqu’un qui l’attend, quelqu’un qui est venu pour elle, qui ne l’a pas vue jouer sans doute mais qui s’est souvenue d’où elle était. Quelqu’un, et elle se sent soudainement conne de ne pas avoir pris de douche, mis d’autres sapes, fait autre chose. Qu’il la voie comme ça, ça la gêne sans qu’elle sache trop se dire pourquoi. Son sourire est embarrassé derrière son regard triomphal.
« Hey, Oliver ! »
Ollie transpire par tous les pores une confiance qu’il ne possède pas. Elle sait pas bien ce qu’il fait là, ce qu’il fait sempiternellement. De toutes les idiotes, les rieuses, c’est elle qu’il est venue chercher. Elle, parmi toutes celles qui sont plus jolies, qui parlent mieux, qui sourient plus. Elle et son air renfrogné, ses mauvaises manières, ses phrases qui n’enchaînent pas trois mots, elle et sa colère permanente, c’est elle et rien qu’elle qu’il choisit. Elle a peur de ce que ça veut dire, parce qu’au fond sans doute le sait elle. Mais il ne dit rien pour l’instant, et elle ne dira rien non plus.
Le cœur qui laisse tomber les murs. Aurore a envie de le suivre. Elle sait pas pourquoi il s’accroche, comme ça, à toujours proposer. Venir la chercher, inlassablement, dans ses retranchements, elle qui lui a rien demandé. Elle sait juste que souvent, près de lui, elle oublie que le monde est naze et qu’ils sortiront pas vivants. Souvent, avec lui, elle en a marre d’être en colère ; elle parvient mieux à respirer. Alors ça lui fait super peur, mais elle prend la main d’Oliver, lui le beau prince des temps nouveaux qui l’invite à prendre un milkshake, se laisse tomber sur une banquette encore toute collante de son match.
Il s’installe en face d’elle. Toujours. Ça l’effraie sans doute un petit peu, de se dire qu’il la dévisage, elle qui se sent encore poisseuse et pas digne d’être regardée. Mais c’est Oliver, après tout. Le seul ami qu’elle a su faire dans ce lycée de malheur, entre la peur aride des monstres et celle, encore pire, qu’on l’approche. C’est bien le seul qu’elle laissera faire. Qu’elle laissera approcher doucement, sur une pointe des pieds fébrile, jusqu’à ce qu’il soit bien trop proche.

Le cœur qui se remplit d’air pur. Sourire gêné, sourire timide. Elle ose pas lui dire qu’elle est contente qu’il soit là, qu’il soit le seul à être là, parce qu’elle a peur de ce que ça dit. Elle a peur de tout, en fait, dès qu’il s’agit de faire autre chose que de frapper dans un ballon. Là c’est nouveau, c’est différent, elle sent bien comme il la regarde sans se l’avouer à elle-même. Et elle voudrait pas mettre des mots. Les mots c’est trop dur. Ça gâche tout. Les mots, c’est des armes létales qu’elle voudrait pas trop voir maniées.
Le serveur s’approche et elle lance :
« Un milkshake aux Oreo, s’il vous plaît. »
Trop fatiguée de ses efforts pour retenir les mots en français qui viennent lui effleurer les lèvres, elle s’excuse d’un sourire lassé avant de reporter son attention sur Oliver. Il a l’air troublé. Et troublant. Ce regard qui vient l’effleurer, aussi léger qu’une libellule respectueusement stationnaire. Il est plutôt mignon, en vrai. Elle lui dira juste jamais, elle préfère parler de sujets où elle se cassera pas la gueule au moindre accrochage minuscule.
« J’ai marqué deux essais, et on a gagné de justesse. Je suis trop fière ! »
Parler de ce qu’elle maîtrise, ce qu’elle sait faire, ce qu’elle peut faire. Parler de chose qu’il comprendra, parce que le reste c’est impossible, vu qu’elle-même elle le comprend pas. Parler de tout sauf de ce qui est important, ce qu’elle sourit sans jamais avouer, ce qu’elle pense sans jamais le voir.
Le cœur qui s’envole vers l’azur.

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Dim 9 Jan 2022 - 20:34
If I kiss you at this moment I never be able to walk away

Il le savait, il aurait fait n’importe quoi pour revoir ce sourire. Encore et toujours. Cette petite courbe de ses lèvres qui paraissent si douces, qu’il voyait encore même au plus sombre de la nuit, même dans le plus noir de ses cauchemars. Peut-être était-ce justement parce que c’était son sourire à elle justement, un délicat mélange de gêne, de timidité et de joie. Une expression qui lui donnait envie de la serrer dans ses bras. Pas tout de suite. Pas encore.

Sa maladresse lors de sa commande était-elle due à la gêne que la situation représentait pour elle ? Un instant, il se sentit mal de l’avoir mis dans un tel état. Pourtant, il se reprit face à son sourire d’excuse pour le serveur. Elle semblait épuisée. Ollie lui adressa un petit clin d'œil joueur, charmé malgré lui par la langue maternelle de sa dame et passa sa propre commande.

“ Un milkshake Nutella - Banane s’il vous plait”

Le choix s’était fait rude, partagé par tous les souvenirs qu’évoquaient la carte du dinner. Nutella-Banane était un bon choix, un choix sûr, l’un de ses préférés. Il claqua la porte à ses souvenirs qu’il sentait remonter à la surface et se concentra sur Aurore quand elle reporta son attention sur lui.

Il adorait l’écouter évoquer ses passions, la regarder exprimer ce feu intérieur qui l’animait. Il se sentit privilégié qu’elle accepte de partager ça avec lui, elle qui était si secrète. Si heureux. Il espérait son bonheur réciproque et, bien qu’il ne lise pas de désintérêt dans ses yeux, une petite pointe d’insécurité le taraudait, lui rappelant qu’elle ne le lui dirait jamais.

“ C’est tout simplement incroyable Aurore …”

Tu es incroyable Princesse. Il savait que la joie illuminait tout son visage. Il aurait adoré voir ça. J’aurais tellement aimé te voir à l’action. La voir rayonner et prendre possession du terrain. La voir en faire son royaume et domaine. Mais elle ne l’aurait pas laissé faire. Tu ne m’aurais pas laissé faire … N’est-ce pas ?

“Je suis tellement fier de toi !”

Il avait tant envie de lui poser des centaines de questions sur son match. Quels avaient été les moments décisifs ? Et les pires moments ? Quelle était la suite pour son équipe ? Mais il se contint. Il ne voulait pas l'assommer de questions, la presser de toute part. Elle ne le lui aurait pas permis, sa dame. Il devait se retenir de l’interroger sur tout, cherchant à grapiller la moindre parcelle d’informations la concernant. Il se répétait sans cesse de ne pas se montrer trop brusque et empressé, de ne pas tenter de la toucher sans cesse, de caresser la peau de sa main chaude, d’apaiser ses blessures de guerres aussi bien physiques que morales. Chaque chose en son temps Ollie Teddy.

Les milkshakes arrivèrent sur ces entrefaites. Oliver saisit son verre et le cogna doucement contre le sien.

“ A ta victoire et à votre équipe !”

Il prit une grande gorgée, le goût du sucre, du chocolat et du fruit emplissant sa bouche. De plaisir, il ferma les yeux. Un pur bonheur. Rien ne vaut un milkshake au dinner, même quand on n'est pas fan de sucré. Un soupir d’aise lui échappa et il ouvrit ses yeux pour les planter dans ceux de celle à qui il avait offert son cœur. Il la regarda gouter son milkshake aux Oreo avec presque autant de plaisir. Il lui adressa un sourire doux qui, il en était persuadé, aurait permis à n’importe qui de lire dans son âme comme dans un livre ouvert. Tout était là, étalé au grand jour pour quiconque prêt à y jeter un coup d'œil.

“ Est-ce que c’est à ton goût ?”

Il l'espérait. Il accordait une importance capitale à cette réponse. Comme si une négation aurait pu déclencher une apocalypse. Peut-être était-ce le cas, peut-être qu’un refus de sa part déclencherait la fin du monde. Du moins la fin de son monde, à lui …

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Dim 16 Jan 2022 - 23:15
If I kiss you at this moment I’ll never be able to walk away.
Beauty and the beast

Elle a l’impression d’être unique au monde. Un grain de sable dans une huître, irritante pour le monde entier. Mais dans le regard d’Oliver, soudainement elle devient une perle, quelque chose de précieux, de rare. Aurore n’a pas trop l’habitude, qu’on la regarde, qu’on l’estime. Elle a pas envie de réfléchir à ce que ça dit d’Oliver, à ce que peut-être il attend. Les attentes, elle aime pas trop ça. C’est dangereux, et bien souvent, elle finit par les décevoir. Elle qui sait même pas parler droit, qui se contente de courir vite pour qu’on attrape pas le ballon, qu’est-ce qu’il peut bien attendre d’elle, Oliver, avec son sourire ?
Elle se mord violemment la lèvre quand il lui dit qu’il est fier d’elle.
Elle n’est pas très bien sûre de ce que ça veut dire. Son coach aussi est fier d’elle. Son père aussi est fier d’elle. Les Shail étaient fiers d’elle, parfois. Elle laisse le silence s’étirer parce qu’elle a bien trop peur des mots. Les mots ça glisse, les mots ça hurle, les mots ça retourne les pensées, ça les tord et les asphyxie. Les mots c’est inconfortable, et Aurore a bien l’impression qu’Oliver s’en rend compte aussi. Parce qu’il ne rajoute plus rien, seulement ces instants sans paroles qui s’égrènent doucement entre eux.
Et dans le silence doucereux de ce dinner américain, Aurore réalise qu’elle se sent bien. Elle se sent bien après le match, elle se sent bien avec Ollie. Bien sûr l’univers irait mieux s’il n’y avait pas la peur des monstres, de ceux qu’elle fuit à chaque seconde, si elle n’avait pas chaque matin une boule au ventre en se levant. Bien sûr l’univers irait mieux s’il y avait moins de violence, moins de mots et moins de départs, moins de gens qui pouvaient manquer dans le quotidien de la blonde. Mais elle est bien, dans ce regard qui la couve comme la perle d’une huître ; elle est bien, son genou frôlant celui d’Oliver sous la table au moment où on leur apporte les milkshakes qu’ils ont commandé.
Elle est bien, on dirait que ça compte.

Trinquer, attraper à ses lèvres la paille rayée multicolore qui traverse la couche d’Oreo saupoudrée sur son beau milkshake. Aurore prend deux très longues gorgées, bougeant doucement ses jambes sous la table pour qu’elles ne gênent pas son ami.
Il lui sourit, et elle se voit telle qu’elle doit être dans ses yeux. Une perle et pas un grain de sable. Dans l’insignifiance du désert, Ollie est venue la trouver et de son regard acéré il lui donne la sensation d’être unique. Elle se rappelle plus réellement si c’était pareil avec London. Pas eu assez d’amis dans sa vie pour comparer et pour juger. Elle se délecte des secondes, en tous cas, comme de son milkshake, et à la question d’Oliver elle hoche vigoureusement la tête.
« J’adore les Oreo ! » Elle renchérit avec un immense sourire. « Je me rappelle en France, on en avait que une ou deux sortes, mais ici j’ai l’impression qu’ils en ont inventé de toutes les couleurs et avec des noms trop débiles. »
Les petit biscuits noirs et blancs lui donnent l’impression de retourner en enfance, à cette époque où Aliénor était encore à la maison, où Arnaud savait écouter, où elle n’avait pas réellement à craindre chaque jour de sa vie qu’au détour d’une ruelle immonde surgisse un dragon renégat. Retour en enfance. Là où le prince charmant existe, là où il viendra la sauver, là ou peut-être simplement il est assis juste en face d’elle.
Aurore ne se pose pas la question, ne se pose pas toutes les questions. Pourquoi elle est bien avec lui. Pourquoi il revient la chercher. Pourquoi elle a envie de sourire, elle qui lui tire toujours la tronche. Pourquoi c’est ok qu’il la voie, même lorsqu’elle est couverte de sueur. Pourquoi elle tolère ses idées, ses plans, ses trucs et ses surprises. Pourquoi elle est heureuse, chaque soir, quand il lui envoie un bonne nuit. Pourquoi quand il sourit un peu, ça lui donne presque la sensation qu’elle est perle et pas grain de sable. Elle ne se pose pas les questions, un peu parce qu’elle a peur des réponses. Un peu aussi parce qu’elle sait pas, et que c’est plus facile souvent de ne pas chercher des réponses plutôt que de devoir admettre qu’en vérité on les a pas. Elle sait pas. Elle sait pas pourquoi elle est bien avec lui, mais ça lui va que ça reste comme ça. Que rien ne bouge. Jamais.
« Et toi ? » D’un geste du menton, elle désigne le milkshake d’Ollie. « Je peux goûter ? J’aime pas trop la banane, mais ça a l’air buvable, ton truc. »
Pas très loquace, pas très bavarde, mais tout ce qu’elle dit est sincère. Et finalement, c’est peut-être là que se niche le plus important. Les questions, elle a pas besoin de se les poser ; pas plus qu’elle n’a besoin de trouver les réponses. Parce que ça se résume à ça, et c’est peut-être bien la réponse.
Elle est bien avec Oliver.

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BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away Empty Re: BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away

Mer 26 Jan 2022 - 22:53
If I kiss you at this moment I never be able to walk away
C’était dans des instants comme ceux-là qu'il avait la sensation que le temps était suspendu. Car il restait là à l’observer. A la contempler. Sa princesse. Elle qui irradiait, telle un doux soleil de printemps. Elle qui brillait comme une étoile, invisible le jour, éclipsée par le soleil mais unique au monde. Alors il prenait plaisir à rester ainsi, dans la douceur de l’adolescence, à la regarder aspirer deux longues gorgées de sa boisson. Alors qu’elle bougeait ses jambes, probablement pour être plus à son aise sur la banquette en cuir rouge du vieux dinner, Ollie sentit son corps frôler le sien. Juste un simple effleurement, une caresse involontaire. Pourtant, il ne voulait que ça lui : être en contact avec elle. Sentir sa peau contre la sienne, son odeur … Il voulait tant la prendre dans ses bras, l’abriter juste quelques instants de tous les tourments qu’il semblait lire tout au fond de ses prunelles. Il voulait l’enlacer et se baigner dans sa chaleur. Il voulait lui tenir la main, en caresser doucement le dos de son pouce en de petits cercles concentriques, juste pour lui faire sentir qu’il était là. Qu’elle n'était pas seule, qu'elle n'était plus seule. Plus jamais …

Ainsi, il plongea ses yeux dans les siens et maintenu son regard, adolescent maladroit qui ne savait pas bien comment transmettre toutes ses émotions. Un instant, il envisagea de faire appel à ses pouvoirs avant de se raviser. Il connaissait l’avis d’Aurore sur les surnaturels, elle serait effrayée. Ce n’est pas le bon moment … Et l’espace de quelques minutes, il haït ses pouvoirs, sa nature ; ces nuages qui inlassablement dissimuleraient le soleil de son sourire.

C’est maintenant où jamais … Alors qu’il ouvre la bouche, la jolie blonde le prend de vitesse et au fond de lui il en est soulagé. Qu’aurait-il bien pu lui dire ? Comment aurait-il pu formuler ce qu’il ressent pour elle ? Comment aurait-il pu lui dire qu’il en veut toujours plus ? Toujours plus de ses sourires, toujours plus de ces moments volés ensemble, toujours plus de contact avec elle, toujours plus de ses émotions. L’amour est une bête affamée …

Lorsqu’elle lui fit constater l'extravagance des américains concernant les différentes recettes de biscuits, il ne put s'empêcher de rire de sa remarque. Ses mots n'était pas spécialement comiques mais il aimait tant cette petite touche d’humour pince-sans-rire, qu’elle exprimait bien malgré elle. Il aimait tant son franc-parler : c'était rafraichissant et cela lui rappelait les Clark. Avec elle, il se sentait en famille. Peut-être le soulagement qu’il ressentait résultait-il de son affirmation de contentement … Il était simplement si heureux que ce lieu lui plaise, que sa boisson lui plaise. Qu’elle soit heureuse et comblée en sa compagnie. A sa demande, il lui tendit son milkshake, pour qu’elle puisse le goûter, avec son petit sourire, cet étirement des lèvres si caractéristique.

“Vas-y, je t’en prie !”

En lui tendant sa boisson, il frôla sa main de la sienne. Si le mouvement n’était initialement pas volontaire, il ne fit aucun geste pour interrompre la caresse. Il laissa doucement retomber sa main, paume vers le ciel. Ses yeux crient une prière, supplient pour qu’elle le touche, qu’elle l’effleure. Juste un instant … Juste une fois … S’il te plait … Cela lui paraissait mal de lui prendre la main sans son consentement, comme une agression. Pourtant, il voulait lui faire comprendre qu’il en mourrait d’envie, qu’il ne pourrait probablement plus respirer si elle ne se décidait pas à le toucher de son propre chef. Pas comme avec ses jambes où elle avait bougé comme si ce simple contact aurait pu le déranger. Et si jamais elle ne voulait pas ? Et si elle ne voulait pas le toucher ? Si elle ne voulait pas de lui ? Si elle ne ressentait pas pour lui, même ne serait-ce qu’un grain de poussière de ce qui l’animait pour elle ? Et si … Pour se distraire du doute qui l’assaillait insidieusement, il tenta maladroitement de changer de sujet.

“ Je pourrais te faire des Oréos pour fêter ta prochaine victoire … Enfin si tu veux hein … aucune obligation bien sûr ! Je me disais que peut-être ça pourrait te faire … euh … plaisir …”

Bravo Ollie Teddy, très discret ! Il lui adressa un petit sourire désolé d’autodérision face à son babillage confus. Une certaine rougeur colorait désormais ses joues.

“ Désolé …”

Il baissa légèrement la tête. Il s’était emballé, il le savait mais à l’idée de cuisiner pour elle … Il avait pensé à cette nouvelle recette de biscuit qu’il devait tester et au plaisir qu’il aurait pu lui faire ressentir, le sucre fondant dans sa bouche la réchauffant comme un soleil, comme elle le réchauffait lui. Il avait perdu ses moyens, tel l’adolescent maladroit qu’il se sentait être. Il aurait bien voulu un livre explicatif, Guide pour les Oursons Maladroits qui Veulent Déclarer leur Flamme à l'Élue de leur Coeur. Peut-être que cela existait déjà, il lui faudrait demander à Léonora. Même si elle risquait de se moquer de lui pour les dix prochaines années, rien de moins que ça …
(c) AMIANTE

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BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away Empty Re: BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away

Mer 9 Mar 2022 - 20:01

If I kiss you at this moment, I’ll never be able to walk away
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Ces instants, enrobés de sucre, pourraient n’avoir aucune valeur. Aurore, sortant d’un match de rugby, comme elle l’avait fait des dizaines de fois, partageant l’explosion de joie qui lui avait ravi les côtes avec la personne de son choix. Une scène répétée constamment, aussi bien huilée qu’un automate, qui ne diffèrera sans doute pas cet après-midi d’un autre instant. Pourtant, lorsque la blonde avance la tête pour saisir doucement dans ses dents la paille du milkshake d’Oliver, elle se dit que c’est un peu étrange, quand même. Elle se dit que ça serait presque un rencard.
Perdue dans son propre embarras, elle réalise à peine qu’elle est en train d’aspirer dans la paille, si bien que lorsque le gout de banane fait son irruption sur sa langue, la française manque de sursauter tant elle ne s’y attendait plus.
Le mélange d’Ollie est sirupeux, nettement plus épais que le sien. Il a ce goût des bananes tagada, un peu acidulées, et ça la fait un peu tousser. Elle se cache poliment derrière sa paume pendant qu’il poursuit sa lancée sur la discussion Oreo.
Elle sourit encore, rayonnante.
« Oh oui, ça me plairait ! »
Oliver a toujours l’air de s’excuser quand il lui adresse la parole. S’excuser de parler, s’excuser de lui parler, s’excuser d’exister. Elle se demande si elle fait peur. Après tout, on lui a déjà dit. De sourire plus. D’essayer plus. D’être la bonne petite poupée qui fait pas peur à ses amis. Aurore voudrait bien leur répondre que s’ils s’en vont parce qu’elle sourit pas, ce sont sans doute pas des amis. Hélas, la vie leur donne raison, parce qu’à force de faire la gueule, finalement, les visages si interchangeables avec qui elle boit des milkshakes ne sont pas si nombreux que ça.
Oliver a toujours l’air de s’excuser quand il lui adresse la parole. Mais là il le fait pour de vrai. La blonde hausse les épaules.
« Pas grave. »
Elle sait pas pourquoi il s’excuse, elle se dit qu’elle a dû manquer un morceau de la phrase, repenser au match de travers tandis qu’il lui disait un truc. Faudrait qu’elle arrête de faire ça, un jour. Elle se reconcentre sur lui.
Il a déjà baissé les yeux.

Pensive, l’adolescente regarde l’ombre projetée par ses cils.
Elle sait qu’il est plutôt mignon. Ou du moins, les filles, au lycée, lui disent qu’il est plutôt mignon. Elle en sait trop rien, à vrai dire. C’est Oliver, voilà. C’est tout. C’est Oliver, celui qui reste avec elle, qui la supporte quand elle dit rien ou quand elle part au quart de tour, lui qui vient la chercher à la fin de ses matchs pendant qu’Arnaud est occupé, lui qui la soutient inconditionnellement et ça lui fait un peu bizarre. Elle tente de se persuader que c’est certainement normal, ce truc qui bouge un peu dans son ventre quand il rit. Ce doit être une sorte de résonance, un truc qui se passe dans ses neurones. Il a l’air piteux, et malheureux.
Pourtant, Aurore, elle, aimerait bien qu’il sache lui faire des Oreo. Elle en aurait en source illimitée et en mangerait jusqu’à être diabétique, et ça deviendra son projet de vie. Elle sourit un peu à cette idée. Elle sait bien qu’Oliver cuisine, mais elle a pas trop eu l’occasion de goûter, encore, parce qu’à chaque fois qu’ils se voient en dehors des horaires d’écoles c’est dans des cafés, dans des parcs ; pas réellement le genre d’endroits où on ramène sa plaque de four avec plein de cookies brûlants.
Encore une gorgée de milkshake. Vraiment un bon goût d’Oreo, de victoire et de doux instants. Elle détaille toujours Oliver, les yeux résolument baissés, qui lui fait face sur la banquette.
Il a un cil sur la joue.
Sans réfléchir, elle tend la main pour lui retirer. Un mouvement fluide du poignet et le cil orphelin rejoint son index. Alors seulement elle réalise que ça a quelque chose d’étrange de venir toucher la joue des gens sans leur demander l’autorisation. Réfléchir avant d’agir, c’est pas un truc qui la caractérise ; elle le réalise une fois de plus, tandis que son doigt reste bêtement tendu en l’air au-dessus de la table.
« T’avais un cil sur la joue. » qu’elle dit, comme pour se justifier.
Mais ça justifie rien du tout, Aurore, et elle commence à se dire qu’elle doit passer pour une idiote tandis que là-bas, dans son ventre, y a des mouvements irréguliers. Oliver réagit bizarrement, lui aussi, et ses joues changent un peu de couleur comme si le fait d’être touchées avait déclenché une alarme.
Quelle idiote.
Elle cherche à croiser son regard, à capter ce qui se passe, un peu. Parce qu’Ollie est super bizarre, aujourd’hui. Pas l’impression que ce soit juste le truc du cil. Ou alors, c’est qu’il a un attachement particulier à ses cils, peut-être qu’il veut le récupérer, parce qu’il les collectionne, ou quelque chose d’étrange du genre. Elle est pas là pour juger ce que font les gens, après tout.
Interdite, elle repose le cil juste sur la serviette d’Oliver avant de lancer piteusement.
« Euh … ça va ? »
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BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away Empty Re: BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away

Jeu 5 Mai 2022 - 17:27
If I kiss you at this moment I never be able to walk away
Elle avait donné son accord. L’espace d’un instant, il voulut lui demander de répéter, pour savourer le plaisir qui l’avait inondé à cette annonce. Il se sentait rayonnant de l’intérieur rien qu’à cette idée et ses doigts le démangeait. Il avait envie de la prendre par la main et de la tirer jusque dans son antre, dans sa cuisine -la cuisine de ses parents- et de jouer avec elle dans la farine. Elle était douée pour stimuler ses passions, sa princesse. Toutefois, il tempera sa réaction de son mieux. Il désirait tout sauf la faire fuir avec son comportement d’ourson pataud. Mais comment s’en empêcher quand il lui sembla percevoir un sourire dans le fond de ses yeux mordorés ? S’il avait été plus confiant quant aux sentiments qu’elle pouvait pour lui, peut-être lui aurait-il directement demandé ce qui la mettait tant en joie ... Mais le doute fut fatal et avant qu’il puisse prendre une inspiration et ouvrir la bouche, elle tendit sa main vers lui.

Il se teint là, immobile, le cœur battant. Il avait la sensation de tout ressentir puissamment. Chaque battement de cœur. Chaque cellule de son corps effleurée. Chaque seconde écoulée. Tout semblait plus fort, plus vivant. Ses sens empathiques ne lui avaient pas échappés, toujours cadenassés sous la chappe de plomb de son apparente humanité. Et pourtant … Il sentit la caresse de son doigt lorsqu’elle ôta le déserteur sur sa joue. Ses pommettes étaient écarlates, il le savait. Et pour la première fois de la journée, il ne s’en cachait pas. Car elle l’avait touché. Elle l’avait délibérément effleuré, lui. De manière conscience et volontaire. Peut-être était-ce opportuniste de sa part, mais la partie de lui la plus primaire considérait que cela lui donnait la permission de la toucher. Enfin.

Il prit la main suspendue entre eux, et entrecroisa leurs doigts. Audacieux Ollie, ce geste est terriblement audacieux. Il plongea ses yeux dans les siens, les milkshakes désormais oubliés. Inconsciemment, son pouce caressa doucement le dos de la main de la demoiselle, réalisant de petits cercles apaisants.

« Tout va bien Aurore »

Sa voix était calme, et bien que ses joues soient toujours chaudes, il était relativement rassuré. Aurore n’accordait pas tant d’importance à sa maladresse, elle ne le faisait jamais se sentir comme un idiot maladroit. Il lui adressa un sourire tandis que sa décision s’imprimait au fond de son âme.

« J’aime passer du temps en ta compagnie et j’aime que tu te sentes suffisamment en sécurité pour me toucher »

Il pencha la tête légèrement sur le coté et prit une légère inspiration, tandis que sa main continuait à caresser la sienne. Pourvu qu’elle ne la retire pas … Pas tout de suite, pas maintenant, juste encore un tout petit instant …

« J’aime que tu tiennes suffisamment à moi pour enlever un cil sur ma joue. Et j’aimerais que tu te sentes suffisamment à laisse pour me laisser en faire autant. » Un silence. Une inspiration. Ses yeux verrouillés dans les siens. « J’aimerais pouvoir te prendre dans mes bras pour partager tes joies et tes peines. Ou sans raison apparente, juste pour que tu saches que je suis là. J’aimerais pouvoir te caresser les cheveux et remettre derrière ton oreille la mèche qui s’est échappé de ta coiffure. J’aimerais pouvoir t’embrasser, poser mes lèvres sur tes joues pour voir si elles sont aussi douces qu’elles en ont l’air. » Un murmure accompagné d'un rapide coup d’œil sur ses lèvres. « Ou sur tes lèvres ».

Curieusement le temps sembla ralentir, comme si chaque molécule attendait une réponse, une réaction. Attendait le couperet qui tomberait très certainement. Oliver le savait, il n’y avait que peu de chance pour qu’Aurore lui laisse faire preuve de tant de familiarité, le laisse exposer ses sentiments pour elle au grand jour. Avant qu’elle ne puisse répondre, il haussa les épaules d’un geste quelque peu désordonné.

« Je suis désolé » Un sourire las cette fois ci, un rire un peu amer sur les lèvres. « Tu dois penser que je m’excuse tout le temps et j’imagine que quelque part c’est vrai … C’est juste que je ne veux pas te faire peur. Cela m’effraie de penser que tu pourrais t’éloigner, me repousser pour cette raison. Je ne veux pas perdre ton amitié … »

Les dés étaient jetés. Il l’avait fait, lui avait avoué qu’il voulait plus. Il n’avait pas formulé les mots « couple » ou « rencard ». Elle aurait fui à toute jambes si cela avait été le cas, il en était persuadé. Mais peut-être, si jamais elle acceptait d’aller plus loin, cela pourrait l’être. Ce premier rencard. Il lui apprendrait à faire des Oreos. Il allait adorer ça, il le savait. Partager sa passion avec elle, tout en la nourrissant. Mais tout cela n’aurait lieu que si elle ne décidait pas de le repousser désormais.

(c) AMIANTE

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BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away Empty Re: BEAUTY & BEAST ♕ If I kiss you at this moment I never be able to walk away

Jeu 2 Juin 2022 - 13:48

If I kiss you at this moment, I’ll never be able to walk away
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Pas prête.
Ils sont assis tous les deux. Elle, couverte de sueur, cheveux attachés, encore euphorique d’endorphines que le match a créées chez elle. Lui, souriant, timide et maladroit, scintillant de cet éclat sourd qu’ont les adolescents tranquilles. Aurore sent l’instant s’étirer comme un chewing-gum un peu usé, insérer de nouvelles secondes tandis que les premières s’écoulent. Et tout s’éternise. Ses battements de cœur ont pris un rythme presque affolant, et la main d’Oliver rejoint la sienne dans un mouvement au ralenti.
Alors, tout s’accélère. Les pulsations dans sa poitrine, et la blonde a chaud dans les joues. Putain, il se passe quoi, là. Elle a envie de baisser la tête, maintenant, de laisser ses yeux dériver sans retrouver ceux d’Oliver, mais ils sont plantés dans les siens comme des rivets hypnotisants.
Pas prête.
Il lui dit que tout va bien, mais est-ce-que tout va vraiment bien ? Quand ils sont confus comme jamais et qu’elle a pris l’initiative de lui toucher la joue comme ça. Du coin de l’œil elle aperçoit leurs doigts qui sont entrelacés. Elle se fige comme un tableau noir sur lequel se peignent des idées qu’elle n’aurait jamais cru avoir. Aurore sent son visage brûler, et transir, et se pigmenter.
Oliver commence à parler, et ses mots trouvent l’écho étrange dans le vide de la tête d’Aurore. Immobile, une statue de glace, elle sent bien qu’elle retient son souffle mais ne peut pas faire autrement. Pourquoi est-ce qu’elle se sent comme ça ? Pourquoi est-ce qu’elle se sent fragile, elle qui n’aspire qu’à être forte ? Pourquoi est-ce qu’elle se sent sans défense, le cœur à vide, à pédaler dans la semoule comme un éléphant maladroit ? Qu’est-ce qui se passe, putain de merde. Ses organes se dilatent, se compriment, et son myocarde manque d’exploser quand Ollie parle de l’embrasser.
Un brouhaha remplit son crâne comme si elle était hall de gare, et elle s’entend juste répondre un :
« Euh … je … »
Avant qu’Oliver ne s’excuse, comme il le fait à chaque fois.

Pas prête.
Ça ne va pas, y a rien qui va, elle sent son thorax comprimer ce qui est sa cage thoracique, elle manque d’air, la panique l’assaille, rien ne filtre, ses poumons la brûlent, aucun mot ne monte, y a rien qui va, faut faire un truc, n’importe quoi, n’importe quoi, il faut qu’elle trouve un truc à faire, rien ne pouvait la préparer à ce genre de déclaration et maintenant qu’elle l’a reçue elle a l’impression d’exploser il faut qu’elle fasse quelque chose qu’elle sorte qu’il se passe un truc il faut que …
Aurore se lève, dégage sa main, et jette un regard affolé à Oliver toujours assis. Bredouillant quelque chose d’incompréhensible, elle se propulse vers la sortie d’une énergie désespérée. Elle fait ce qu’elle fait de mieux, ce qu’elle a toujours fait de mieux.
Courir.
Dehors, l’air lui paraît trop moite, et l’univers tourne autour d’elle. Quelques pas, et elle pose son front sur le métal d’un lampadaire. Ses pensées s’enchaînent dans le désordre, elle se sent perdue et troublée. Elle se demande si c’est normal de penser à autant de trucs quand on est âgé de 15 ans, et elle se perd dans ce marasme qui lui crie de courir encore.
Courir pour rejoindre Oliver, parce qu’elle l’a laissé seul dedans. Mais en même temps …
Pas prête.
Quand la porte du petit [i]dinner[/i ]claque derrière elle une nouvelle fois, elle détourne pas le regard, fixée sur ce putain de poteau avec ses vieux fils électriques. Ses lèvres s’ouvrent, laissant passer des mots qu’elle ne reconnaît pas, qu’elle ne prémédite pas une seconde mais qu’elle fait tomber sur le sol, sur le trottoir, contre ses pieds, et si ce n’est pas Oliver derrière elle alors tant pis au moins les maux seront dehors et elle réussira peut-être à le regarder de nouveau parce que rien ne fait sens que lui dans ce chaos qui tourbillonne.
« Chuis pas prête Ollie. Je … j’arrive pas à être sûre, de rien, et juste toi t’as l’air sûr que tu veux, enfin, chais pas, que t’as envie d’être avec moi mais j’ai jamais été avec quelqu’un chais pas on est bien j’ai pas envie que ça change moi je me sens mieux quand t’es là j’ai envie qu’on passe plein de temps mais je me dis ptêt c’est bizarre de s’embrasser et tout mais j’en sais rien et mon ventre il fait des trucs chelous et j’ai … je sais pas. »
Lorsqu’elle arrive à court de souffle, ses yeux se ferment pour mieux essayer de comprendre les lourdes sensations qui l’habitent.
« Je crois j’suis pas prête. »
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