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Jeu 30 Déc 2021 - 0:54

17 SEPTEMBRE 2012
UNIVERSITE DE PHOENIX


Il était midi.

Parmi toutes les heures depuis mon arrivée à l’université qui existait dans cette putain de journée, c’était probablement celle que je détestais le plus. Elle était bruyante, sale, poisseuse, et sentait les plats réchauffés et les grandes barquettes de frites dont l’odeur avait fini par m’écœurer d’avance. Le pire, au midi, quand on était le petit nouveau, c’est que c’était plutôt difficile de trouver un coin de table seul. Ce que je préférais par dessus tout, c’était les grandes journées d’intégration, où tout le campus déjeunait à la cafétéria. Là, je pouvais arriver, la gueule presque acceptée, mâcher deux trois mots comme « c’est bondé » et m’asseoir à une tablée d’inconnus de tout genre, de tout milieu, de toute filière.
Si j’avais fini par répéter ce rituel tous les midis, c’était premièrement pour avoir l’air d’avoir plusieurs groupes d’amis. Si d’autres personnes me regardaient, ce dont je doutais fort, il me voyait constamment avec des personnes différentes. C’était sûrement la grande classe, vu de l’extérieur. En tout cas, c’est ce que je me disais, pendant que je mangeais mes frites froides, l’air un peu ailleurs, mais très ancré à ce groupe de quelques personnes, qui tentait tant bien que mal de s’intégrer. Chacun y allait de son anecdote, de ses bruits de couloir.

C’est là que j’avais compris que le restaurant universitaire serait un élément décisif de ma sociabilisation.

J’avais juste à hocher la tête comme un jouet à la con sur une banquette arrière de voiture pour avoir quelques sourires. De temps en temps, je lançais un « excellent ! » ou encore un « pas mal ! » à une blague, un fait, une aventure. La vérité, c’est que j’aurai aimé m’en foutre, mais tous les mots bourdonnaient en moi comme une promesse d’espoir.

C’était donc un midi assez banal que j’avais mon sac sur les épaules. J’avais pris l’habitude de mettre les deux bretelles, comme si c’était un gigantesque parachute et que j’avais qu’à tirer dessus pour m’envoler loin de là. Aussi, c’était de cette façon beaucoup plus difficile de le voler. J’avais sûrement moins de style que les autres qui adoptait l’attitude décontractée de la seule bretelle, mais j’avais accepté cette hiérarchie entre les différentes techniques de port de sacs, et de ce que ça disait des autres.

En passant devant les casiers dont les claquements me firent froncer les sourcils de douleur auditive, j’entends une conversation. De brefs suspicions d’une élève de première année en biologie qui serait enceinte, et il était question de savoir qui était le potentiel père. Suricate social perdu au milieu de la jungle universitaire, je hausse la tête soudainement et regarde vers un petit groupe de filles. J’y sentais du dégoût, un peu de curiosité, mais surtout de l’excitation autour de ce mystère.

« Ethan Ashford. »


J’ignore sincèrement comment je me suis retrouvé là. Me voilà planté comme un con aux abords du groupe, où je m’étais soigneusement et sans aucune préparation incrusté. Je sens les regards. J’ai envie d’aller fumer une clope. J’ignore si j’ai envie d’être la clope, pour être embrassé et consumé dans de la toxicité, ou si j’ai envie d’être la fumée pour pouvoir disparaître rapidement et me tirer de là.

« C’est le nom du gars, je- … Enfin, elle … Elle- … Elle est dans ma promotion. Et- … Eh merde. Salut du coup. Bonjour. Hola ! » je dis avec un rire un peu gêné, et sûrement un peu gênant.

J’ai envie que mon sac devienne lourd, et qu’il m’aide à prendre mes jambes à mon cou. Je pourrai prétexter la faim, qui commence à me tordre l’estomac, à moins que ce soit le stress et la sensation d’avoir réellement et sincèrement merdé.

Je pense que je préférais encore quand les casiers claquaient. J’avais au moins le fantasme de pouvoir m’y enfermer.

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Jeu 30 Déc 2021 - 11:07
Hell is round the corner.
Novrose

Les colportages, ça t’a jamais intéressée. T’aimes les faits, les trucs rationnels, avérés, le dur, le concret. Et ça t’insupporte de te dire que clairement, tout le monde n’est pas comme toi. Que les gens préfèrent se fier à des on-dit, échafauder des théories au lieu de chercher les vrais jugements.
Putain, quel endroit de merde, cette fac.
Tu sais même pas ce que tu fous avec ces filles. Elles sont dans ta promo, c’est sûr. Tu connais leur visage par cœur, à force de te les traîner depuis deux ans et demi. Y a la grande brune, qui mène le groupe, et qui pallie son clair surpoids par une voix forte et un rire lourd. La jolie blonde, qui a toujours l’air de s’ennuyer et qui traîne avec la première certainement pour se faire valoir. Et puis ces deux inséparables, tu sais même pas laquelle est qui tellement tu les as jamais vues loin l’une de l’autre. Ensemble, elles forment une sorte de bloc uni, auquel tu t’intègres parfois quand tu préfères supporter leurs cancanements que les cris sourds de tes pensées. Tu sais que de l’extérieur, t’as certainement l’air d’être des leurs. Mais toi, tu sais bien que c’est faux. Leurs centres d’intérêts sont aux antipodes des tiens : t’essaies de faire semblant, de t’intéresser, mais tout ce que tu entends c’est des faux-semblants à la con et leur vieux blabla inutile. Tu sais qu’elles se voient  en dehors sans toi, tu fais pas trop partie de la bande. Pourtant t’aimerais vraiment. Ou pas.
Tu sais pas trop. Tu sais pas si tu préfères les bruits mous de tous ces êtres sans esprit ou le silence de ton vieux crâne. Tu sais juste que ces gens sont nuls, cette fac est nulle, et t’as l’impression que personne est capable de comprendre ça. Ils sont où, les comme toi, Nova ? Ceux qui dérogent pas aux règles, qui fument pas de la beuh derrière les grilles, qui sortent pas en boîte la semaine ? Qui préfèrent s’arracher au sport ou collectionner les insectes que de passer encore un soir à écouter les vieilles rumeurs qui courent sur les bancs de la fac ?
Ils sont pas là ; et t’es toute seule.
Toute seule dans un quotidien aussi plat qu’une ligne d’eau, sans aucune ride à la surface, t’entends les autres en sous-marin et ça te rend même pas malade. Alors tu gardes ce sourire de façade sur la tronche, pendant que les filles déblatèrent. Un truc à propos d’une première année qui serait enceinte, et qu’on saurait pas qui est le père. Super intéressant.
Puis y a ce gars.

Il se pointe là, comme un insecte posé sur l’eau, qui se débat sur la tension de son propre poids pour pas se noyer. La perturbation du quotidien. Le nouvel élément. Il s’insère dans la discussion avec autant de délicatesse qu’un dictionnaire dans une mâchoire. Il a l’air mal à l’aise, bizarre ; ça te donne envie de sourire.
Tu réalises qu’il a mis les deux bretelles de son sac à dos, et puis tu souris encore plus. Enfin quelqu’un qui comprend la logique : à quoi ça sert d’acheter un sac à dos si c’est pour mettre qu’une seule bretelle ? Si les gens veulent qu’une seule bretelle, autant acheter une bandoulière, non ? ça lui confère l’air d’un randonneur, d’un boy-scout, d’un tu-sais-pas-quoi. Et clairement, c’est ce qu’il est : interrompant la discussion, il vient d’escalader l’Everest, à en juger par son regard qui soudainement devient panique.
Les filles sont acerbes, elles le toisent comme s’il était la dernière merde qu’on croisait dans tout l’univers. Alors, pour les faire chier, pour leur montrer que t’es pas comme elles, et sans doute un peu certainement parce que t’es intriguée par lui, tu réponds à son introduction.
« Salut, junior. »
Ton sourire est timide, ou cruel ; tu sais pas faire la différence.
La blonde te fusille du regard, comme si t’avais détruit son groove rien qu’en répondant poliment. C’est peut-être ça qui te pousse à poursuivre, au fond : la certitude que ça les emmerde, ça les emmerde profondément de poursuivre cette interaction. Alors tu mets le doigt dans l’engrenage, précisément là où elles veulent pas, et tant pis ; elles te pardonneront.
« Je m’appelle Nova-Blue. Mais tu peux m’appeler juste Nova. Ou juste Blue. » Tu désignes d’un geste de la tête le groupe auquel tu fais semblant d'appartenir. « On est en commerce. »
Désormais, les quatre filles t’observent, comme si tu venais de parler alien ou de découvrir un continent. Non, les meufs, j’ai jamais été des vôtres, et je crois qu’au fond vous le savez. Ton sourire s’élargit encore à l’intention du nouveau venu.
« Et toi ? »

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Ven 31 Déc 2021 - 1:19
Junior.
Je me sens un peu con. Tout le monde dans ce groupe s’en fiche de ma merveilleuse information. En vient les questions, et j’ai l’impression que mon coeur et mon estomac ne font qu’un : juste une gigantesque batucada, et je me demande si je suis pas un djembé car j’ai furieusement envie de me foutre des claques. Aux pulsations de mon propre corps, je pourrais presque sentir mon sang passer dans toutes mes veines. J’imagine que c’est en imaginant ce genre de conneries qu’on se développe des caillots sanguins. Alors, j’arrête.
La discussion m’emmerde. J’ai pas réellement envie de donner mon blaze. J’ai pas réellement envie de dire que j’étais en biologie. J’ai pas non plus envie d’exposer ma gueule de junior, bien attitrée, bien enfoncée, de petit première année qui ne pense finalement, et en tout état de cause, à aller bouffer des frites moles au self-service de l’université.
Finalement, l’odeur de friture me manquait, car elle n’avait pas cette allure de danger social.
J’avais jamais trop aimé le parfum, de toute façon.

J’ai envie de dire bonjour madame, mais est-ce qu’elle le prendra mal ? Je sais que y a des débats autour de mademoiselle, mais peut-être qu’elle arrive à se faire tringler tous les soirs. Alors je reste un peu là, parce que les chenilles chrysalidées ne savent pas bouger. Je me sens proche d’elles, à ce moment-là. Aussi j’ai l’impression que les filles sont géantes et qu’elles ont qu’à lever le pied pour m’écraser. Je me suis rarement senti aussi antispéciste.

Est-ce qu’on pourrait pas parler de Kimberley Levis et Ethan Ashford, après tout ?

« Ambrose. Ambrose Atkins. Et je suis en biologie. Parce que j’aime bien les plantes. Parce que y a des insectes dedans et dessus. Surtout les papillons. Et j’aime beaucoup les papillons. »


Et là. C’était la fin.

« Tu savais que y en avait plein d’espèces différentes de papillons ? Y a plein de couleurs différentes aussi, avec des formes d’ailes différentes, et y en a même qui peuvent voler plus haut que les autres. Puis, qui vont voler le soir, ou le matin, ou même l’après midi, enfin, ils vivent leur vie. Je trouve ça … »

Les filles ont l’air de vouloir dire bizarre, étrange, voire ennuyeux. A la place, je dis juste.

« Cool. »


Je me dis que par contre, j’avais pas l’air si cool que ça. Je pensais que les donzelles devant moi m’imaginait faire des sacrifices d’insectes dans une chambre étudiante merdique de neuf mètres carré avec une bouilloire comme seule cuisine. La vérité, c’est que j’avais un splendide appartement, et que j’aimais trop mes papillons pour les tuer.
Alors, j’essaie de renverser la tendance, parce que sûrement qu’elles en avaient rien à taper des papillons, comme j’en avais rien à cirer du commerce, mais que j’avais furieusement envie de cirer leurs pompes pour espérer avoir un groupe avec qui aller manger à la cantine du coin.

« Mais sinon, je peux vous dire que Kimberley et Ethan sont pas en couple. Et que c’était à une soirée étudiante d’il y a un mois. Pendant le match de football. »

A deux doigts d’être un informateur si précis qu’on se demanderait si j’étais pas dans la cabine d’à côté. Je me disais que tout était plus simple si l'humanité n'était composé uniquement de chiens, parce que leur façon de sociabilisation avait plus simple.

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Ven 31 Déc 2021 - 15:29
Hell is round the corner.
Novrose

Si t’en doutais encore, Nova, y a un truc qui cloche chez ce gars. Il a l’air aussi peu à l’aise qu’un poulet dans un KFC, comme si l’univers tout entier risquait de se replier sur lui, un origami bien gênant placé sous une cloche de verre blanc. Il pourrait passer pour un gars aléatoire, un passant lambda des couloirs, avec sa chemise à carreaux et son Levis fade comme jamais. Mais y a ce truc étrange, t’arrives pas à mettre le doigt dessus, dans sa gueule et dans ses paroles, qui te fait douter que ce soit vrai. Comme s’il était pas à sa place, une chenille dans une fourmillière, et toi t’es juste une ouvrière qui attend que passe la récré.
Les filles le regardent, et toi aussi.
Mais elles c’est pour le mépriser, et toi … toi, c’est pour le jauger. L’analyser. Le dépiauter. Essayer de comprendre un peu ce qu’il y a sous cette chrysalide, cette carapace bien malaisante qu’il vous sert depuis qu’il est là.
Ambrose. Il vous balance son prénom, puis son nom, et puis c’est comme s’il déroulait tout son CV, manquerait plus que son groupe sanguin et t’en saurais bien plus sur lui que sur n’importe qui dans cette fac.
Il se met à parler de papillons, et tu peux pas t’empêcher d’être amusée, de souffler brièvement du nez. Quelles étaient les probabilités pour que là, proches de vos casiers, ce gars qui n’a rien d’ordinaire vienne vous parler de papillons ? Aucune. Absolument aucune.
T’as pas fait de bio, Nova-Blue, mais tu sais qu’il y a un truc dans le cerveau qui fait un pic quand une personne évoque un sujet différent de celui auquel tu croyais. Bah là c’est plus un pic, c’est un roc, c’est un cap, la péninsule et tout le toutim. Tu penches la tête sur le côté comme pour mieux décrypter ses mots, sa diatribe sur les papillons, son espèce de passion cheloue.
Et tu trouves ça cool aussi, en fait. C’est cool, de savoir ce genre de trucs. C’est inutile, mais c’est cool. Toi aussi tu sais des trucs nuls, et t’aimerais bien pouvoir les dire mais l’occasion se présente jamais, alors tu te contentes des cours, des entraînements, et puis, le soir, de rentrer dans ta solitude depuis que Sunil est parti. Mieux vaut être seule que mal accompagnée, il paraît. Pourtant tu traînes avec ces filles, leurs prénoms s’emmêlent dans ta tête comme les mots du première année qu’essaie de raccrocher les wagons. Et tu te demandes quelquefois si à force de faire semblant, t’es pas en train de devenir aussi conne que ces pétasses.
« Retourne à tes papillons, Ambrose Atkins. » propose l’une d’elles entre ses dents. La blonde. Alicia ? Amanda ? On lui a jamais appris à être polie à elle, putain ? C’est pas possible de sourire aussi rarement, peut-être que son balai dans le cul l’empêche d’être cool avec les autres ? La brune renchérit en lâchant qu’il ferait mieux de passer son chemin. Bah tiens, et elle, elle passe tout le reste, c’est ça le plan ?
Elles vont le bouffer tout cru, tu t’en voudrais presque, sur les bords, c’est toi qui l’as encouragé. Elles ont pas à être comme ça, elles ont réellement des problèmes et encore une fois tu ressens combien tu cadres pas dans ce groupe.

« Calmez-vous, les meufs. » tu lâches sur le ton le plus cool que tu peux en tentant de croiser leurs yeux. « C’est pas la faute de junior si vous êtes pas les pires traînées que l’on peut trouver dans cette fac. »
Tu leur lances un sourire acerbe. Elles sont trop choquée pour te répondre, la remarque sortait de nulle part. Sans doute qu’elles pensaient que t’étais avec elles, finalement. Mais qu’est-ce qu’elles se trompent, putain. T’en as rien à foutre de leurs bavardages, leurs soirées, leurs conneries de merde. Alors tu les toises comme tu peux, avec cet espèce de charisme que t’es certaine d’avoir un peu. Juste pour leur dire que t’es pas comme elles, que t’es pas dupe et que tu t’en fous de ce que tu dis ; toi tu sais que c’est la vérité, et si elles t’en veulent de l’entendre c’est bien elles qui sont immatures.
Puis tu rapportes ton attention sur le rouquin, avec sa gueule de déconfit, qui bientôt sera plus une gueule mais un ramassis de gênance. Tu lui souris et puis tu passes ton bras sous le sien, d’un air de connivence qu’ont ceux qui détestent les mêmes gens.
Ton sourire se charge de fiel lorsque tu regardes les autres, et le ton de ta voix devient aussi corrosif qu’un acide.
« On se retrouve en marketing, les filles ? »

Et puis tu tournes les talons, sans même t’assurer une seconde que le gamin veut bien te suivre. Au moins, il t’a filé une excuse pour te casser de ce groupe de folles qui passent leur temps à détester tout ce qui leur passe sous le nez. Toi aussi, tu détestes tout, mais t’as de bonnes raisons pour ça. Enfin, tu crois.
« Les écoute pas. Moi j'trouve ça cool, les papillons. »
Vous vous éloignez un petit peu, juste assez pour que tu ressentes les regards assassins de ces connes qui te picotent les omoplates.
« T’as envie de manger où, Ambrose Atkins ? »

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Ven 31 Déc 2021 - 20:55
Mon histoire de papillons semble n’avoir enchanté personne, et avoir pu imaginer l’inverse me semble absurde. Je me retrouve là, comme un con, à joindre mes mains, parce que j’imagine que quelqu’un puisse en prendre une pour me rassurer. A défaut, je le fais moi-même. Je remballe mon histoire, la reprend avec moi, et j’imagine qu’elle n’aurait du naître. Je lui aurais évité un aller-retour en empêchant une naissance, fille de crevure qu’elle était après tout. Quand on me dit de retourner à mes papillons, je sens désormais mon coeur descendre au niveau de mes genoux. C’est la seule explication que j’ai trouvé pour expliquer qu’ils bougeaient autant, ça doit être son battement qui fait tout foirer dans mon organisme. Je hoche un peu la tête, et mon sourire devient une barre de fer avec laquelle j’aimerai secrètement éclater la gueule de la blonde devant moi. A défaut, je me dis qu’il restera avec moi, celui-là. Je lui éviterai le même sort que mon histoire et anecdotes.

« D’accord ... »

Mon genou tremblant peine à faire un pas en arrière, et j’ai l’impression d’avoir des picots dans le mollet sous l’effet de ma circulation sanguine toute niquée. Je me retrouve au Texas, au temps du Far West, où je suis un misérable cheval qui n’a rien à branler dans un saloon, et parmi les cowgirls, il y a celle du milieu qui pourrait me fusiller que d’un coup de regard. A côté, tous les fusils me semble moins dangereux, et je prie pour me faire écraser par un tank plutôt que par ses pupilles.

« C’est pas la faute de junior si vous êtes pas les pires traînées que l’on peut trouver dans cette fac. »

Alors que mon pied allait rejoindre l’autre qui s’était perdu un peu derrière moi, je le rappelle à l’ordre. Mon corps se fige. Mes yeux se vident un peu et fixe le néant. Je peine à comprendre réellement ce que je viens d’entendre.

Cette fille était la pire des trois. De loin.

J’ai l’impression d’être un gigantesque abysse. J’entends tout de loin, et mon crâne semble être uniquement un ramassis de brouhaha indistinct qui semble de comprendre la situation. C’était peut-être ce que ressentait les survivants des grandes catastrophes. Je me sentais toujours autant en danger, mais il semblerait que les requins devant moi se sont bouffés entre eux. Nova-Blue était définitivement un requin pointe-noir. Elle était la plus rapide des trois, la plus sournoise, et certainement la plus agile pour se mêler dans les différents récifs, quitte à s’y blesser.
Alors, je reste là. Parce que je considère que je suis un requin marteau, qui voit de loin et pas mal, mais qui est visiblement bon qu’à enfoncer des portes ouvertes et des clous sur un mur.

Pendant que je suis paumé dans mes pensées océaniques, je sens quelque chose d’encore plus étrange se produire.
Mon bras bouge tout seul.
Rectification.

Elle m’a pris le bras. Il ne bouge pas seul. Quelqu’un me touche le bras. Naturellement, mes mains se délient. Peut-être qu’elles ont moins besoin de soutien désormais, ou qu’elles ont trouvé un peu d’espoir dans leur quête de chaleur. Je sens l’entièreté de mon corps être tiré vers une direction inconnue, et lentement, mes yeux arrivent à retrouver du mouvement et un semblant de vie. Ils cessent d’être vitreux comme les vieilles fenêtres du temple, et deviennent un peu soleil car je me sens au centre de la Voie Lactée.
Elle dit qu’elle trouve ça cool, les papillons. Alors, je souris et j’ose pas dire que je trouve ça à chier le marketing.

« Vraiment ? Parce que j’en ai plein, si tu veux. J’habite dans un petit appart de la Paradise Valley. J’ai quelques espèces différentes, mais j’essaie surtout d’avoir ceux que je trouve jolis. Et qui volent haut. »

Je l’ignorais encore, mais elle venait de me sauver d’une longue année solitaire entouré de gens malsains. Un peu perdu, je referme mon bras autour du sien, et je me dis qu’on a l’air d’être les salopes les plus stylées de l’université.

« On peut aller au restau universitaire, ou autre part. Je crois que y a une adresse à côté de la fac, j’ai jamais trop essayé. Tu m’as sauvé des pétasses, je t’invite. Je sais pas combien t’as de temps de pause vu que je sais pas comment ça marche les horaires de commerce. » Je marque une pause. « C’est ok si je les traite de pétasses ? Je sais pas vraiment si c’est tes amies. Mais elles ont l'air connes. »

C’était pas réellement le moment de tout niquer. Alors, chevalier en recherche de validation, je me dis qu’elle risque de me trouver ringard si j’ai pas de force de proposition.

« Si t’as le temps, sortons de là. J’en peux plus de manger des frites. »

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Dim 2 Jan 2022 - 20:46
Hell is round the corner.
Novrose

Vous vous éloignez tous les deux, et tu peux même pas t’empêcher de te demander comment elles vous regardent, ces imbéciles, avec leurs idées à la con et leurs envies de faire du mal. Le première année, à ton bras, semble à la fois complètement paumé et reconnaissant que tu sois là, cramponné à toi comme un koala qui a perdu son eucalyptus. Voilà ce que cette fac fait aux gens. Voilà ce que le monde fait aux gens.
Tu t’es débarrassée des filles, tu sais que ça durera pas longtemps avant qu’elles reviennent vers toi. De toute façon, elles peuvent pas vraiment t’en vouloir, si tu leur dis que des choses vraies, non ? En tout cas, ça ne ferait pas sens. Tu retourneras t’asseoir avec elle pour votre cours de marketing, après avoir passé le midi à déjeuner avec Ambrose. Et ce sera plié, pareil. Qui sait, peut-être même que blondie arrêtera d’écorcher ton nom et de regarder tes tenues comme si t’étais un chimpanzé.
Vous marchez dans les couloirs, sans aucune honte, aucune rougeur : y a pas de raison, de toute façon. Vous êtes juste deux inconnus qui viennent de découvrir les lois de la chaîne alimentaire. Pour pas se faire bouffer, faut être en haut, ou bien faut convaincre celui d’en haut qu’on peut lui être utile un jour. T’es persuadée de lui faire une faveur, à ce pauvre gars, les genoux flageolants encore d’avoir failli se faire croquer par une connasse-barracuda. Tu te dis qu’il aurait pas pu s’en sortir sans toi, même si en fait c’est un peu faux, et que finalement c’est lui qui t’a permis de sortir de là. Vous marchez comme les rois du monde, comme si ces couloirs étaient vôtres et que votre règne sonnerait le glas de mille histoires de vie.

Il part dans un de ces débats avec lui-même qui te donne envie de lancer un sourire en quoi, lui poser une main sur l’épaule et lui dire que tout ira bien, qu’il a pas à hyperventiler dès qu’il ouvre sa bouche un peu.
Alors tu confirmes, Nova, tu confirmes parce qu’il a raison. Ces meufs-là, c’était des idiotes, et il a fallu une seconde pour que lui-même puisse s’en rendre compte.
« Elles sont connes. » tu valides. « Faut pas le prendre personnellement. En commerce, ils sont tous comme ça : ils chient sur tous les autres clampins qu’ont pas pris la peine d’être comme eux, à nourrir le capitalisme. »
T’aurais bien envie de lui dire que malheureusement, dans cette fac, tout le monde finit par être une pétasse, parce que l’univers tout entier vous pousse à croire les uns les autres que c’est pas grave d’être malheureux. Mais tu te retiens. Il est en première année, il découvrira bien tout seul, la première fois que son voisin voudra tricher sur sa copie ou bien qu’il se fera happer par un trou noir trop gros pour lui.
La fac, c’est de la merde. Tu sais pas si c’est juste Phoenix ou bien si, partout dans le monde, y a des étudiants qui subissent la période ingrate de leur vie. Mais en tous cas, dans ta promo, tout le monde s’en donne à cœur joie. Une sorte d’élitisme permanent, pour les cours comme pour les soirées. T’es pas du clan ? Tu rentres pas. T’es pas dans le rang ? Tu peux caner. Marche ou crève. Paraît que les adultes sont cruels, qu’ils se font des guerres si violentes. Clairement, la personne qu’a dit ça avait pas vu ta classe, Nova, parce que ces petits commerciaux finiront par s’entretuer, avec leurs vieux cartables en cuir qui fracassent leurs crânes de merdeux.
« Je reprends qu’à 14h30, on peut sortir tranquille, viens. »
Tu le tires vers un autre couloir, dans ces dédales labyrinthiques, jusqu’à atterrir au grand jour. La pelouse est pleine d’étudiants qui profitent des derniers rayons, et tu sais pas où il t’emmène mais quelque part ça te va bien. T’as pas besoin de le savoir pour avancer à côté de lui, et puis avec un peu de chance la bouffe sera, de fait, meilleure que ces conneries à la cantine.
En tous cas, sûr que la compagnie sera meilleure que celle des connes. La barre était pas mise très haute. Mais t’as cette furieuse impression qu’il est mille fois plus intriguant que tous les autres débiles en bio.
Alors c’est ton tour de parler, Blue, et tu sais pas vraiment de quoi. Le small talk, c’est pas ton point fort : mais tu te vois pas relancer en lui disant que t’aimerais bien, un jour, qu’il te montre ses papillons. En plus, la tournure est bizarre, ça pourrait être mal interprété. Montre-moi tes papillons, Ambrose. On dirait une proposition sale, ou bien le nom d’un film d’auteur que même ta belle-mère regarderait pas.
« Je suis en troisième année, perso. Et on s’habitue pas. C’est naze, ici, ça reste naze. C’est nous qui devons nous y faire. » Tu lui jettes un regard en coin, voir sa réaction un petit peu. « Et pour les frites, t’en fais pas, va, bientôt tes papilles seront mortes et tu les sentiras même plus. »

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Lun 3 Jan 2022 - 1:35
J’hésite à dire que j’aimais bien le capitalisme, de mon côté. Si j’avais l’argent d’avoir mon propre appartement, c’était peut-être grâce à mon père et sa pension alimentaire. Il avait fait commerce, lui aussi.
J’ai un frisson.
Peut-être qu’elle aussi elle finira dans une haute tour à faire des obscénités près du Royaume de Dieu. C’était en tout cas ce que papa avait fait. J’ai toujours la tronche en biais, et je commence à me dire que cette fille me fait peur. C’était pas réellement le soucis. J’avais souvent peur, mais d’habitude c’était les autres qui me fuyaient. Je me dis que peut-être qu’elle aussi elle me trouve con, et qu’elle traîne avec moi par pitié.
Je la comprenais, certainement. Je décide de m’en foutre. Aujourd’hui, j’avais pas à prendre une chaise près d’un groupe pour ne pas paraître être un looser de première. J’avais une personne qui me tenait le bras et on franchissait le parc universitaire. Je commence à avoir le vertige, parce que je sais pas trop comment agir. Je regarde mes pieds, tire la moue, et essaie de synchroniser mes pas sur les siens. Je savais pas trop si c’était ce que les amis faisaient, mais je me disais que ça serait toujours plus esthétique vu de l’extérieur.

Je parle toujours pas et je fixe mes pieds. Je me dis que j’ai l’air d’un con. Pourtant, c’était le seul jour où j’aurai pu me pavaner. J’ai sûrement peur qu’à tout moment, Nova-Blue m’envoie dans d’autres stratosphères, et que je retombe dans le néant de l’espace.

« Et ça te plaît, le commerce ? »


J’imaginais que tout le monde était plein de vocations, à l’université. Plus de matières imposées, je me disais qu’on choisissait forcément nos rêves les plus fous. J’étais loin de me douter que de ma position de fils de-
riche
J’avais pas réellement de raison de m’inquiéter à avoir un métier qui payait bien ensuite. Mes parents seraient toujours là. Papa continuait à payer mon appartement, certainement qu’il avait peur que maman débarque chez lui avec des menaces.

Elle me parle de son expérience de troisième année, et mon cerveau s’éteint une seconde fois. Je traîne donc avec une troisième année ? Je me sens important, alors je relève un peu l’échine pour tenter de regarder devant moi. Intérieurement, je prie pour que mes pieds continuent à suivre le rythme des pas.

« C’est chiant. » Je marque une pause. « Je veux dire, je comptais rester un petit moment, ici. »

Je soupire et repense à la télévision que je regardais souvent. L’université semblait être un bel endroit. Tout le monde faisait la fête, baisait, embrassait, buvait. J’espérais un peu tester tout ça. Je refusais que la faculté soit un regroupement de vipères, et que je doive encore désespérément essayer d’être un papillon pour me sortir des trous à rats.

On arrive à l’adresse. C’était un petit coin avec beaucoup de plantes, ce qui me rendait extrêmement heureux vu que je me dis que y aurait sûrement des insectes dedans. La carte est assez généraliste. Globalement, c’est un restaurant assez banal, bien que la décoration soit plutôt jolie et soignée. Je me disais que c’était certainement l’anesthésie aux frites qui rendait le lieu particulier à mes yeux. A la force d’être habitué au pire, la médiocrité me semblait dorée.
Je vois une table avec des banquettes, et je tire Nova-Blue vers ces dernières. Je comptais faire un sondage pour savoir qui dans ce monde préférait les chaises aux banquettes. Après tout, mon corps allait connaître des chaises toute la journée. Je lui offrais une pause.

« C’est pas vraiment comme ça que j’imaginais l’université … » Je dis avec un peu de déception et rêves brisés au fond de la voix. « On dit souvent que c’est là où on devient adulte, et qu’on fait des trucs d’adultes. »

A part être indépendant, je voyais pas beaucoup de changement dans ma vie. Mon appartement était davantage un refuge à papillons qu’autre chose, une sorte de jungle mêlée de plantes et d’autres éléments que maman aurait refusé.
Il me semblait que le seul bon point de l’université était que j’aurai tout le loisir de bousiller ma vie, mais cette fois, sans filet et sans qu’on vienne me gueuler dessus.
Parfait.

« Les soirées étudiantes, les matchs de football, ce genre de trucs … J’ai commencé un peu à y aller. C’est cool. » Il se passait beaucoup de choses entre deux cabines, visiblement. « Enfin. C’est intéressant. Les gens peuvent être bizarres. C’est marrant. »

C’était le mot que j’utilisais pour sacrément con. Je joue alors avec la serviette sur la table, et je fais des origamis avec parce que faut que j’occupe mes mains sinon il faudra m’apporter une ventoline tellement la situation était STRESSANTE et que je savais pas quoi en faire est-ce que je devais les poser sur la table sur ma tête par terre faire la roue est-ce que je devais faire le beau gosse à les passer dans mes cheveux sauf qu’ils étaient roux et j’avais cru comprendre que moins on les voyait mieux je me portais et-
A l’aide.

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Lun 3 Jan 2022 - 15:08
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Novrose

Non. Non, ça te plaît pas, le commerce. Ça te plaît pas d’être au milieu de ces gens, caméléon dans l’aquarium tout rempli de barracuda. Ça te plaît pas cette mentalité de rois du monde, comme si juste parce qu’ils étaient là l’univers entier devait se ployer à leur volonté ; il y a des règles, dans l’univers, et ils veulent pas les respecter. Ça te plaît pas d’être comme eux, comme elles, de te fondre dans leurs histoires alors que tu rêves d’autre chose. Ça te plaît pas, Blue, de faire comme si ça te plaisait. Alors tu dis rien à Ambrose, tu te contentes d’un sourire las et de serrer un peu son bras.
Au fond, si t’es honnête, y a rien qui te plaît ici. T’es venue chercher autre chose, et tu pensais avoir trouvé mais y a plus rien. Sunil s’est cassé avec ton cœur, ou ce que tu crois être ton cœur, il a lancé dans ton visage un millier d’insultes abjectes. Et maintenant, y a Scarlett, aussi. Partout, exubérante, partout. Partout avec ses fous rires, ses colères, partout avec le son de sa voix. Et t’as beau aimer ta petite sœur, ça fait trop qu’elle soit tout le temps là. Phoenix, qui était ton espace, s’est teintée du rouge de ses pas et votre appart se rétrécit à mesure que les journées passent. Un jour, tu pourras même plus bouger, même plus parler, même plus faire autre chose qu’étouffer.
Tu prends une grande inspiration au milieu des pelouses bondées. L’autre te suit sans broncher, sans rien. T’as l’impression qu’il émane de lui des hectolitres de panique qui se déversent dans l’atmosphère pour tenter de t’empoisonner. Mais t’es pas trop sensible à ça. Y a de quoi paniquer, au fond, à se retrouver dans cette fac, à se faire avoir par les autres connes là.
« Ouais. » Tu rajoutes, avec un petit haussement d’épaules. « On s’y fait tous. »
Il s’arrête devant un endroit qui dégueule la végétation, et au moins c’est sûr que ça change des murs informes de la cafète. Vous prenez place sur des banquettes, le genre de trucs en similicuir avec du rembourrage informe qui a encore pris la chaleur des mille culs assis avant toi. T’es pas sûre que les tabourets seraient mieux, cela dit, vu leur apparence un peu branlante et leur clair manque de nettoyage.
L’endroit est cool. Tu peux pas t’empêcher de remarquer les détails qui grincent, tes TOC alertes qui dansent la valse, mais tu choisis de les ignorer. T’es pas là pour ça, y a Ambrose qui te regarde comme un gamin à qui on promet une sucette, ou bien comme un illuminé qui retrouve sa santé mentale. On dirait qu’il est à deux droits de la mort cérébrale, et pourtant il continue à parler de la fac, ses lèvres tressautent comme des rebonds d’une conscience que t’as écartée.

« Marrant ? »
Marrant, tu trouves pas ça marrant, toi. Tu trouves pas ça drôle, tous ces cons qui font de la merde de leurs vies, laissent traîner leur salive partout et surtout dans la bouche des autres. Tu trouves ça pathétique, au mieux. Tu t’y laisses souvent traîner, pourtant, là où la musique est trop forte. Et à chaque fois que tu y vas-tu finis par rentrer, tremblante, et te disant que tu vois pas où les gens trouvent du fun à ça. Marrant, c’est pas le mot que t’aurais employé, non. Il a l’air de trouver ça cool, et tu peux pas t’empêcher d’être déçue. Il était bien parti avec les papillons, ça le rendait un peu différent de tous ces autres sans intérêt que tu vois à peine dans les couloirs, que des fois tu rencontres la nuit en te disant que c’est le prince charmant alors qu’en fait c’est tous les mêmes. Des photocopies du même gars, sapé pareil, pensées pareilles.
« Je suis vraiment pas fan des soirées, mais si c’est ton truc, tant mieux. »
C’est un mensonge, mais il a pas à le savoir. Tu tuerais pour être invitée à chaque fois que ta jeune sœur l’est, qu’elle se fait belle pour la soirée et qu’elle passe le seuil de l’appart. Mais tu te convaincs qu’il y a une raison. Qu’en vrai, c’est un choix, pas un fait. C’est pas les autres qui t’invitent pas, c’est toi qui refuses ta présence.
Tu voudrais tellement être normale que t’en deviens anti-normale.
Tu voudrais tellement être différente que tu deviens un archétype.
Dans l’opposition par principe, et pourtant foncièrement adepte de tout ce que tes pairs adoptent. Y a rien qui va chez toi, Nova, mais tu t’en rends pas compte du tout. Alors tu souris à Ambrose, y a rien d’autre à faire pour l’instant, tu lui souris bien gentiment parce qu’on t’a dit d’être polie, même quand tout le monde est décevant.
« L’université, c’est rien de plus que des lycéens qui croient qu’ils sont déjà des grands. Je suis d’accord avec toi, bientôt on sera des adultes, et ce serait cool qu’on grandisse. Mais la plupart, on le fera pas. Parce que la fac nous y aide pas, les profs non plus, et pour tout le reste tu verras qu’une très grande partie des élèves préfère boire de la vodka dégueulasse dans un entonnoir plutôt que de penser à l’avenir. »
Tu passes une mèche derrière ton oreille avec un regard pour Ambrose. Il a l’air d’être décomposé, une mue de serpent sans son âme qui erre dans une coquille d’écailles avec des yeux exorbités. Sa vibe est vraiment différente, y a un espèce de malaise qui lui colle à la peau, tu te demandes quelques instants s’il a pas des chaussures trop petites ou un truc qui le gêne quelque part.
« Ça va, Atkins ? »

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Lun 3 Jan 2022 - 20:37
J’ai l’impression d’être un chien qu’on a laissé trop longtemps dehors.

J’ai toujours un sourire un peu pincé que je garde sur mes lèvres, pour pouvoir me cacher derrière. Je me dis que j’ai été bête de nous foutre en intérieur. A l’extérieur, j’aurai pu me donner de la consistance derrière une cigarette. Je pourrais récupérer une des épingles que j’ai foutu sur mon sourire pour rompre ma laisse et rentrer à l’intérieur.

Nova-Blue n’est pas un requin pointe-noir. C’est un putain de requin blanc. Solitaire, incisive, mythe vivant mal-aimé, elle évolue seule, semble avoir besoin de personne. J’ai l’impression d’avoir affaire à une singularité cosmique, et je souris un peu plus sincèrement en posant mon origami au centre de la table.
J’avais fais un cygne. Je savais pas faire grand-chose d’autre à part ça et des cocottes. Dans ma lancée, je prends une des autres serviettes et me lancer dans la fabrication en boucle de pliage, devenu alors adepte du fordisme. Là où je construisais pas de voitures, j’étais à bord du véhicule de mon évolution.
Pendant que je suis concentré à faire des bords bien droits et marqués, je l’entends parler de comment l’université, globalement c’est craignos et que c’est qu’une continuation du lycée. Je soupire, parce que ça m’emmerde. Le lycée, je me faisais taper sur la gueule, alors j’avais espéré économiser l’arnica à l’université. J’envisage d’ajouter une ligne de plus à mes dépenses mensuelles.
Puis je me souviens que je suis fils de riche donc que je m’en tape.

Je suis globalement d’accord avec elle, alors pour montrer que j’en ai quelque chose à taper bien que je suis concentré sur ma serviette, je hoche la tête.
Du chien dehors, je deviens le chien sur la banquette arrière. A nouveau.

« Ils pourraient boire de la Belvédère, au moins. »

Je soupire, puis sort ma trousse pour commencer à dessiner des petits points sur mon origami. Je finis par me demander quoi écrire dedans. Qu’est-ce qui intéresserait le requin blanc de Phoenix University ? Certainement pas son équipe préférée, visiblement. Je me disais que c’était peut-être un bon moyen de sociabilisation. Les gens adoraient les jeux, souvent.

« Je pense que t’as raison. » Puis, j’ai glissé. « Je pense que de toute façon, la plupart va crever en soirée étudiante vu ce qu’ils boivent. La dernière fois, j’ai vu un gars monter sur un toit et je me dis qu’il pourrait tomber et s’empaler sur son portail. Tu sais que le fils de Romy Schneider est mort comme ça ? Faut faire gaffe, quand même. Mais je pense que c’est important d’y aller. Je veux dire, le social, c’est une arme. Si je sais que Samantha est une pute qui s’est faite larguée y a trois jours par son vieux gars, et que Tom a des problèmes d’érection, c’est toujours une balle dans mon camp s’ils veulent venir me casser les couilles. Tu vois, je pense vraiment que les soirées étudiantes, c’est une clef cachée. J’aime pas spécialement y aller, je suis aussi à l’aise qu’une brebis dans un enclos de lions, et je suis bourré trop rapidement pour jouer au beer pong. » Je marque une pause. « En plus, je sais pas viser. »

Je soupire, regarde Nova-Blue, puis je souris un peu.

« Quand tu tiens les cheveux à une fille quand elle vomit, elle te vomit aussi toute sa vie entre deux gerbes. J’ai le choix alors de devenir son ami. Et de collecter le plus d’informations le jour où elle voudra me dire que le roux, c’est une couleur de merde. »

Sur ce, je prends une gorgée d’eau, parce que j’ai beaucoup parlé. Je finis d’écrire sur ma cocotte en papier et la teste du bout des doigts Je la tends à Nova-Blue en haussant les sourcils. Il y avait du bleu, du rouge, du vert et du orange.

« Quelle couleur, Nova-Blue en commerce ? »

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Mar 4 Jan 2022 - 13:30
Hell is round the corner.
Novrose

Il ressemble à un chiot perdu, un qui aurait consommé de l’alcool sans même savoir dans quoi il se lançait. Ça te fait un peu penser à la scène de Dumbo où il boit de l’eau savonneuse et commence à avoir des hallucinations. Peut-être qu’Ambrose est en train d’halluciner, aussi, à voir les regards qu’il te jette tu serais pas tellement surprise.
Puis, c’est plus un regard, qu’il te jette, c’est un petit cygne en papier. Sans voix, t’admire un peu le taf qu’il a fait. C’est déjà pas facile, les origamis, alors avec une serviette toute molle qu’il doit galérer à plier, franchement, respect. Il a parfaitement marqué les lignes de pli, ça a quelque chose de très satisfaisant qui te tire un sourire sincère. Il parle en te regardant à peine, te donnant à voir son visage, les yeux baissés sur son ouvrage. T’arrives pas à savoir s’il a des tâches de rousseur ou si sa peau est juste bizarre, mais ça lui donne un air étrange, une sorte de mysticisme evanescent que t’aimes bien sans savoir pourquoi. T’aimerais bien qu’il se sente à l’aise, parce que Dieu sait combien c’est dur de trouver des gens dans cette foule qui te jugent pas au moindre mot. T’aimerais bien qu’il se sente à l’aise, et il est là à manipuler sa serviette pour faire un truc que t’as du mal à déceler.
Puis il t’explique.
Il a l’air d’être ce genre de gars qui part dans des grands monologues parce qu’il a oublié qu’en fait, y avait des gens pour l’écouter. C’est pas qu’il monopolise la parole, non, il est juste fauché en plein rêve par le train de ses pensées. Et toi tu l’écoutes, patiemment, tu poses tes deux coudes sur la table et tu prends tes joues dans tes mains. Parce qu’il devient intéressant, à mesure qu’il parle, les mots trouvent un écho chez toi.
Il aime pas les soirées non plus. Ce qu’il aime, c’est le pouvoir que ça lui procure d’y assister, une sorte d’ascendant sur les autres qui lui permet d’être défendu, quels que soient les trucs qu’on lui lance. Tu te promets silencieusement de jamais lui dire trop ta vie, parce qu’entre ta mère suicidée, ton père dépressif, ta belle-mère over enthousiaste et cette sœur reine de l’univers, t’as un peu trop de trucs à perdre si jamais Atkins les apprend.
« Rappelle-moi de jamais vomir devant toi. » tu lâches avec un petit rire.
Et à la fois, tu te dis que ce serait pas si grave. T’as jamais parlé à personne de ça, dans cette fac. La seule à qui tu fais confiance, à qui tu fais vraiment confiance, c’est S. Y avait Sunil, aussi, mais cet imbécile a juste réussi à te lâcher que c’était pas parce que t’avais une vie de merde qu’il fallait que tu soies une merde. Tu l’as un peu mal pris ; y avait de quoi. T’as peut-être sur interprété … Mais donc, ce serait pas si grave, parce que t’as l’impression qu’Ambrose, quelque part, il en est pas là. S’il t’a emmenée ici, c’est qu’il a pas l’intention d’être un sale con et de te planter un couteau dans le dos, si ?

Tu fixes la petite cocotte sur laquelle il a écrit des trucs.
Tu te rappelles même pas qu’on ait déjà joué à ce truc-là avec toi. Si, peut-être un peu avec S, et encore, vous étiez déjà grande. Tu sais pas si ça te rend heureuse ou si ça t’indiffère, au fond. Mais il a ses yeux sur ta face, et sur sa gueule une vieille crevasse dans laquelle tu pourrais tomber si tu n’y fais pas attention, une crevasse tordue et bizarre qui fait penser à un sourire.
Tu penches la tête sur le côté en te mordant un peu la lèvre, en proie à l’intense réflexion d’un dilemme hautement cornélien aux répercussions incroyables. Bleu c’est ta couleur. Rouge c’est celle de ta frangine. Vert c’est celle de ta belle-mère. Et orange … tu relèves les yeux.
Le orange, c’est Ambrose Atkins.
Et c’est marrant, quand tu y penses, parce que le bleu et le orange c’est des couleurs complémentaires. Alors, t’as même pas fait exprès, mais tu trouves la coïncidence trop drôle pour pas être soulignée.
« Orange. » Tu lances. « Comme tes cheveux. Je trouve pas que le roux soit une couleur de merde. Enfin, j’sais pas. J’aime bien tes cheveux. »

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NOVROSE ▲ voyous

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Mer 5 Jan 2022 - 3:00

PURE GREY CIRCLE, Iglooghost

Je me concentre sur ma cocotte, parce que je sens que c’est peut-être la seule avec qui je vais déjeuner. Je me pince les lèvres après avoir parlé. Elle m’avait déconcentré, à être si compliquée à plier. Je me devais de lui donner un peu de contenance en multipliant les côtés, et je me disais que finalement, elle additionnait les difficultés et que je pourrais plus vraiment compter sur elle à la fin. C’est pour ça que je pouvais pas trop la regarder dans les yeux, Nova-Blue. Même si ma protection était de papier, j’imaginais le cygne entre nous, parce que c’était de sales bêtes et que tout le monde savait à quel point c’était des enflures quand il s’agissait de leur manquer d’attention. Sûrement qu’il était là à beugler pendant que je m’occupais de ma cocotte.

J’entends autre chose que l’autre con qui me gueule dans les oreilles. Un rire. Je me dis que je l’ai fais rire. Je bois à nouveau. Je sens mes joues chaudes, et je présume que c’est que mon organisme a certainement pas assez d’hydratation. Je préférais ça que me noyer dans la honte. Je sais pas réellement si elle me croit. Je me souviens que j’avais montré l’utilité de cette technique dès le moment où j’ai ouvert la bouche. Difficile de se faire passer pour un chevalier de la bonne cause, après tout. Tant pis. Elle a pas l’air effrayée. Elle vomira juste jamais devant moi.
Je me dis que ça me va. C’était pas réellement quelque chose à laquelle je tenais. Je savais qu’elle était en commerce et qu’elle avait des amies connes, ça me suffisait pour le moment.
Et que c’était davantage un requin blanc qu’un requin pointe-noire.

Ma cocotte a l’air de l’intéresser. Elle a une sale gueule, et l’encre dégueule de chaque côté. Je me suis jamais senti en papier de ma vie à ce moment-là, certainement parce que je sentais que chaque empreinte allait rester gravé quelque part, et parce qu’une pique pourrait m’envoyer valdinguer dans le vent dehors.

Nova-Blue parle de mes cheveux. Mon visage se ferme. Je m’attendais à des comparaisons inspirées.
Nova-Blue les trouve jolis. C’est mon regard qui devient deux grandes vitres sans rideaux, où le vis-à-vis est grand ouvert. Je cligne des yeux, parce que Nova-Blue est tempétueuse et j’ai l’impression que chaque éclair peut briser des fenêtres. Alors, mauvais essuies-glaces, ils clignent plusieurs fois, parce que c’était compliqué de faire rentrer un peu de lumière dans mon crâne à ce moment-là pour m’éclairer d’une quelconque pensée sensée.

« Ah.......... »

Tempête sous un crâne, j’essayais d’éviter de me répandre en remerciements malvenus, et de montrer que j’avais peut-être une meilleure météo au coeur désormais. Rien à foutre, mon sourire est un connard vu qu’il est toujours là à s’afficher, et à emporter avec lui l’ensemble de mon corps. Je me fendrais d'un « ah. », parce que c’est la première lettre de l’alphabet et qu’il faut bien commencer quelque part.

J’ouvre un peu ma cocotte pour lire pour lui annoncer la couleur. Je m’étais soudainement pris pour un voyant, avec cette idée à la con. J’aurais pu mettre des gages de lycéens, comme regarder l’âge sous le verre ou prendre le plat le plus étrange.

« Ton souvenir le plus heureux, que ça dit. »

Le orange, c’était forcément le lien à l’enfance et à l’innocence. Je voyais un peu de soleil et d’espoir dans cette couleur. Un peu l’enfant bâtard du jaune trop positif, stupide et du rouge agressif, violent. Il y avait une naïveté abrutie dans le orange.
Je joue avec une de mes mèches, parce que je sens que j’ai sûrement un peu plus d’empathie avec cette couleur, maintenant.

« C’est pas moi, c’est ton message de l’univers. »

Alors, je joins mes mains sous mon menton, au moins ma tête peut pendre en bas si elle décide de regarder le cygne. L’univers était intéressé, alors, sans aucune gêne, je l’étais aussi. Sourire de côté, je me souviens que Judas était souvent représenté comme étant roux dans la Bible. Alors, je me dis que l’univers était un sacré salaud.
Peut-être qu’elle avait mes papillons en otage dans un coin de sa tête, et que finalement, je savais juste qu’elle était en commerce. Je me dis que c’était sûrement de ce déséquilibre que venait le vertige.

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Mer 5 Jan 2022 - 17:23
Hell is round the corner.
Novrose

La cocotte a l’air naze. T’as pas vu assez de cocottes dans ta vie pour faire un échantillon représentatif, mais tu te dis que là, avec presque du gras de la table imprimé sur chacune des faces et toutes les couleurs qui se mélangent parce qu’Ambrose a l’air dyspraxique, elle a vraiment pas fière allure. Mais tu lui souris quand même. Même s’il sait pas recevoir ton compliment, même s’il est bizarre, un peu fêlé, de ceux qui laissent passer le jour à travers leurs fissures bizarres.
Il soulève le coin de papier, et il a presque l’air surpris de ce qu’il lit, ce qui est quand même foncièrement étrange, vu que tu l’as vu, deux minutes plus tôt, écrire lui-même les gages sur la serviette. Peut-être même qu’il a écrit le même partout, juste pour t’embêter.
Tu souris quand il t’annonce à quelle sauce tu vas être mangée, ce que tu devras lui dire de toi. Ton souvenir le plus heureux. Ton sourire se fâne, tranquillement, parce que tu sais pas quoi lui dire.
« Eh ben, elles déconnent zéro, tes questions, junior. »
Tu réfléchis quelques instants en te mordillant les lèvres. Parce que tu sais pas ce qui est le pire : que t’aie envie de répondre sincèrement à la question qu’il t’a posée, ou bien que tu saches pas vraiment quel est ton meilleur souvenir.
Quelque part, tu dis que c’est mieux ça que tout ce small talk impitoyable. Là, c’est un truc vrai, une interaction comme il te semble que t’en as pas eu dans tes trois années à la fac. Alors ouais, tu pourrais mentir, éluder, lancer un faux rire et puis te détourner. Tu pourrais même faire semblant d’avoir un coup de fil de ton père pour avoir une excuse et te casser, ce serait pas la première fois. Tu pourrais, ouais. Mais il est tellement bizarre que ça te donne envie de continuer, de pas rompre ce contact-là, ce truc que vous tissez ensemble depuis une petite demi-heure ; parce que tu te dis que t’auras peut-être pas d’autre chance. Alors tu fouilles réellement, Blue, dans les arcanes de ta mémoire.
T’esquisses un sourire nostalgique avant de reprendre la parole.
« C’est le jour où j’ai emménagé ici, je crois. On avait loué un camion, mon père et ma sœur sont venus pour m’aider. Mon appart était pourri, au dernier étage sous les toits, le genre de bail où y a même pas d’ascenseur. On s’est éclaté le dos à monter les cartons, et après on a été manger des crêpes. » Tu te perds, regard dans le vague, t’oublies presque qu’Ambrose est là tandis que tu revois la scène qui se joue juste sous tes yeux. « C’était stressant, mais … j’avais l’impression que tout était possible et puis, j’sais pas. C’était le début d’un truc. J’avais mon chez moi. Un truc pour moi toute seule, tu vois. »
Tu revois Scarlett, les yeux brillants, qui te dit au revoir sur le porche, et tu te rappelles avoir songé que tu l’aimerais mieux à être loin. Tu revois les premiers cartons que t’as déballés, toute seule, ce soir là, le cœur lourd mais l’esprit rêveur. Et t’as eu l’impression d’exister, pour la première fois. Pas exister pour t’occuper de ton père, de ta sœur, de quelqu’un. D’exister, simplement, pour toi. Alors t’as pleuré quelques larmes avant de lancer une série, pompant le WiFi des voisins avec un sourire indolent, t’as mangé ce sandwich au thon que t’avais préparé Emeraude, et tu t’étais dit que peut-être, ta vie allait devenir meilleure.
Tu t’étais trompée, Nova-Blue. Ta vie n’est pas devenue meilleure. Tu batailles encore, et c’est pas grave. T’as plus trop envie d’être toute seule. C’est peut-être même pour ça, que t’es encore avec Ambrose, alors que t’aurais pu le laisser, avec ses papillons, sa rousseur, ses cocottes et ses bafouillements.
Tu t’étais trompée, et chaque jour t’enrages de cette erreur d’avoir cru que tu pourrais fuir à l’existence qu’on t’a prescrite et que t’aimerais bien mériter.

Pour pas qu’il saisisse la détresse derrière ton anecdote de merde, une anecdote dont t’es pas sûre que ce soit ton meilleur souvenir, tu lui prends la cocotte des doigts et tu lui lances :
« Et toi, Atkins ? Vert ? Bleu ? Rouge ? »
T’espères qu’il va pas prendre le rouge, parce que le rouge c’est pour Scarlett, et ça te ferait mal un peu que même cet inconnu notoire préfère ta petite sœur à toi. Il annonce la couleur, et tu fais quelques petits mouvements des doigts pour te donner une contenance avant de déplier le papier.
Y a rien d’écrit. Y a rien d’écrit, tu sais pas ce qu’il a fait mais il a pas écrit de question, juste fait des petits points de couleur. Ça veut dire que la seule question qui est venue en tête quand t’as choisi le orange, c’était celle-là. Y a rien d’écrit parce que ça t’apparaît maintenant qu’il est peut-être juste comme toi, désespéré d’atteindre personne quand il fait des grands gestes pour qu’on le voie. Y a rien d’écrit, et tu sens la colère passer ; tu pourrais te lever, quitter la table, retourner avec les poufiasses. Y a rien d’écrit et ça t’agace, mais ça t’intrigue un peu, aussi. Peut-être qu’il t’a demandé ça juste parce qu’il en a marre aussi, des discussions de bas étage.
Alors tu décides de jouer le jeu. Comme lui, tu lis attentivement une serviette qui est demeurée vierge, et tu décides de jouer le jeu, de faire comme si tu voyais pas qu’il n’y a pas de question écrite, et qu’aucun de vous ne sait vraiment ce que vous avez fabriqué. Tu décides de jouer le jeu parce que ça te semble moins pire que de pas le jouer et de retourner à l’ennui insipide de ton quotidien.
« J’arrive pas bien à te relire … » Peut-être que t’en fais trop, Nova, avec ton sourire de panthère. « Ah. »
Tu plonges tes deux yeux dans les siens, et il sait très bien que tu sais, tu sais très bien qu’il sait que tu sais.
« C’est quoi, ta plus grande peur, Ambrose ? »

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Ambrose Atkins
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Jeu 6 Jan 2022 - 2:07
J’apprécie la situation. J’aimerai être extérieur à tout ça, pour pouvoir admirer que j’avais réussi. Pour une fois, je n’attendais pas à la sociabilisation. Je la provoquais.

Je vois le sourire de Nova-Blue se faire la malle avec mes espoirs d’amitié, et je me décompose en miroir. J’avance sur le fil, un peu effrayé à l’idée de faire une connerie. J’ai tendance à pas mettre de barrière à mes mots. On me disait de tourner sept fois ma langue dans ma bouche, alors je hausse les épaules parce que je sais pas trop faire.
Je retrouve la respiration quand elle parle. Je suis intéressé. Je suis souvent intéressé quand les gens parlent. C’est toujours du temps de parole que je peux m’économiser. C’est surtout précieux. Je me dis que la confiance s’était peut-être foutu en l’air quand je parlais de mon utilisation des soirées, mais elle semblait continuer à ramper sur le sol. Nova-Blue la relevait calmement, et je hochais la tête de temps en temps. C’était un sale réflexe que j’avais. Les gens ont toujours l’impression qu’on est mauvais auditeur si on hoche pas la tête comme un con.
Je comprenais pas. Les souvenirs n’avaient pas besoin d’approbation, pourtant.

Le sien était étrange. D’habitude, les gens me parlaient de leur premier baiser, ou de leur première fois. Bizarre comme tout, j’essayais alors d’occuper une place dans un coin de la salle, à tenter de me réapproprier leur mémoire et de la faire mienne.
Je me sens un peu triste à me dire que c’était réellement son meilleur souvenir. J’ai envie de meubler comme je savais souvent faire. Je me dis que ni « excellent ! » ni « génial ! » ne passerait dans ce contexte. Je fais le tour des expressions construites que je connais, pendant que je pense à son souvenir.

Il y a quelque chose de triste dans le dernier étage. En cas d’orage, si le toit ne tenait pas, on se retrouvait facilement noyé, que je me disais.

Elle me prend la cocotte des mains et je me surprend à faire un mouvement en avant pour la récupérer.

« Eh ! Rends-moi ça, c’est ma cocotte ! »

Je commence à trembler un peu. La gêne arrive jusqu’à mes doigts qui commencent à pianoter sur la table à défaut d’avoir des serviettes à plier. Je prie le serveur de venir prendre nos commandes, que quelque chose se passe. Que dalle, parce que je pouvais souvent aller me faire foutre pour avoir l’aide de l’univers. J’ai envie de marmonner un mélange de toutes les couleurs, parce que y avait quelque chose de chaotique là-dedans. J’essaie d’imaginer leurs mélanges, et je vois qu’un chaos ambulant. Je me dis que j’aurai besoin beaucoup d’eau à partir de maintenant, alors je me remplis un autre verre pour me cacher derrière.

« Bleu. »


Ma bouche se cale dans un coin de mon visage dans une moue dupe. Je bois alors qu’elle ouvre la cocotte. Je bois parce que j’ai rien d’autre à faire, et que mon visage s’est tapissé de rouge. C’était courant, mais pour d’autres raisons. Gorgée par gorgée, je tente de prendre le plus de temps possible. Je me dis qu’au pire, elle m’éclaterait la tronche et que les morceaux de verre viendront se foutre quelque part dans mon organisme une fois la peau passée, que je me dis. Ils tiendront compagnie à mes globules rouges. Je ferme les yeux, m’attend à la claque.
Je suis un menteur. Il semblait qu’elle l’avait compris.
Mais Nova-Blue, elle s’en tape.
Alors, je souris et je pose mon verre, qui cachait mes tâches de rousseur et ma gueule perdue. J’ai le visage levé.
Je note que j’ai plus besoin de le cacher.

« Ma plus grande peur ? J’ai peur de rien moi, voyons. »

J’esquisse un petit rire et la carafe est vide. Plus de cachette. Je jauge l’équilibre. Il est précaire, mais je sens qu’un pas est possible encore. Je me dis que ça sert à pas grand-chose de mentir. Je sais pas le faire visiblement, que je me dis en regardant la cocotte en papier dans les mains, puis la surface réfléchissante de mon verre.

« Rien de très original, tu sais. » Je marque une pause, et réfléchit un peu. « Je te dirais bien perdre quelqu’un de proche. Quelqu’un de ma famille. »

Le serveur arrive. J’ai l’impression de l’avoir attendu comme un gosse attend Noël. Je regarde que j’ai pas réellement fais attention à la carte. Je commande le premier truc qui me vient : un Bobun qui traîne et qui semble avoir de jolies photos sur la devanture. C’était un truc nouveau, un peu à la mode dans les milieux étudiants.
Fin de la commande, le type se barre, et j’ai le temps de réfléchir à une réponse un peu plus réfléchie. A vrai dire, je me dis que c’est le moment de parler. J’ai rarement quelqu’un qui me pose ce type de questions. Je baisse à nouveau les yeux, parce que le regard de Nova-Blue est lourd, et que je sais que j’ai des fenêtres à la place de mes pupilles.

« Je pense que ça me fait peur parce que je serais assez seul sans eux. Et je pense que tout le monde a peur de finir seul. T’sais, l’archétype de la folle à chats un peu. Je serais le taré aux papillons, et j’ai pas trop envie de ça. »

Je me dis alors que j’ai dix-huit ans, et que j’ai toute l’université pour mettre fin à ma peur et de l’envoyer se faire foutre. Je reprends la cocotte, la fait bouger un peu du bout des doigts et l’ouvre. J’ouvre instinctivement du orange, comme elle ouvrira du bleu, parce que le reste des couleurs ont rien à foutre avec elles. Je me dis que le bleu et le rouge, ça fait du violet, mais c’est la couleur de la solitude donc elle me fait un peu peur. Je relève les yeux, qui rencontrent du bleu, et je me dis qu’au moins, le bleu et le bleu, ça fait pas de surprise.

« Ta grande passion dans la vie. Je sais que c’est pas le commerce, t’as pas décroché un mot dessus depuis tout à l’heure, à part pour dire que ça te gonflait. Puis, entre nous, ça a l’air chiant comme la pluie. »

Presque autant que les autres salopes qui l’accompagnaient.

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Jeu 6 Jan 2022 - 14:15
Hell is round the corner.
Novrose

Bleu. Il choisit bleu, parmi les trois couleurs, il choisit bleu et il choisit pas rouge. C’est un peu absurde, mais tu te dis que c’est comme s’il te choisissait, toi. Est-ce-que c’est pas ce qu’il a fait, finalement ? Il aurait pu déjeuner avec n’importe qui d’autre, faire n’importe quoi, mais il a choisi d’être là. Face à toi. Dans cet endroit étrange et peu familier.
Son mensonge éclate, et tu t’en fous, tu sais très bien mentir aussi. Puisque de toute façon tout le monde ment, tu te dis que peut-être que ses mensonges à lui sont sincères.
Tu sais même pas pourquoi t’as posé cette question. De quoi t’as peur ? T’as l’impression que c’est une menace, presque. Que ce qu’il va te répondre, ça te donne un levier sur lui, un levier qu’il a pas sur toi. Tu te détestes de penser comme ça, mais en même temps il est trop tard. Les paroles ont franchi tes lèvres, les mots se sont calés dans l’air qui tremble entre vos deux visages, et c’est à lui de te dire, maintenant. Vous jouez à un jeu bizarre, dangereux, un peu tordu ; comme la vie. Ça se voit qu’il a pas plus l’habitude que toi, de se lancer dans ce genre de trucs, d’écouter les autres se confier. Pourtant il reste. Et il choisit, encore, encore, alors qu’il pourrait se lever, vous pourriez tous les deux vous lever.
C’est peut-être ça, les interactions, finalement. Une suite de choix. T’as choisi de prendre sa défense, et vous choisissez d’être là. Aucun de vous deux ne pointe un flingue sur la tempe de l’autre, et pourtant vous restez. Plantés. A attendre un signe, n’importe quoi, vous raccrocher aux branches des points que vous avez peut-être en commun. Vous choisissez perpétuellement, continuellement, dans l’échange, de rester l’un en face de l’autre. Une part de toi se dit que c’est par curiosité. L’autre sait que c’est par désespoir.
Tu commandes un Bobun végé avant de te reconcentrer sur lui. Laisser passer aucun de ses mots, boire ses paroles comme de l’ambroisie alors que votre carafe est vide.
Il baisse les yeux et tu te demandes à quel point il est au courant qu’il ment. Perdre des gens, c’est nul, c’est sûr. Mais c’est jamais la plus grande peur. Et s’il croit ça, Ambrose Atkins, il est sans doute un peu moins intéressant que tu l’as cru de prime abord. Puis non, il rebondit, et tu comprends. Elle est là, sa plus grande peur. La peur d’être seul. Et tu souris, parce que t’as la même. Peur d’être seule en cours. Peur d’être seule, à manger le midi. Tu détestes qu’on t’approches trop près, alors tu passes ton temps à être détachée, alors que t’as peur de rien plus qu’en fait, les autres gens se dégoûtent et que tu finisses plus seule qu’eux.
T’as l’impression qu’il t’a livré un truc si fort et si vrai, en quelques mots, que tu sais même plus quoi lui dire.
« Personne a envie d’être le taré aux papillons. » Tu opines d’un ton sentencieux. « Mais j’crois pas que tu le seras. »

Il te reprend la cocotte des mains et c’est seulement là que tu réalises que t’as continué à jouer avec, nerveusement. Comme si ton corps voulait des trucs que ton esprit n’admettra pas : que t’aimerais bien être une gamine, encore un peu. Celle que t’as pas eu la chance d’être parce qu’à l’âge où les autres filles, elles jouaient avec leur Barbie, t’apprenait tranquillement à lire sur les boîtes d’antidépresseurs de ton père. Il regarde le orange, c’est logique, et tu tires un sourire en coin. Il fait même plus semblant d’être honnête, à reprendre les couleurs déjà utilisées. Bleu et orange. Y a pas un poème qui dit ça ?
« Non, t’as raison. » Tu baisses la tête pour te dévisager dans le plexi qu’est sur la table. « C’est assez chiant, mais c’est utile. J’ai l’impression. »
Une grande inspiration tandis que tu plonges tes yeux dans les siens à nouveau.
« La gym. Ma passion, c’est la gym. J’assiste pas à tous les cours, parce que parfois j’ai des entraînements. J’crois que … » Tu passes une main dans tes cheveux pour les remettre en place, alors qu’ils tombaient déjà parfaitement. « … ça me donne la sensation que je contrôle un truc. Même si c’est juste mon corps, mes mouvements. C’est moi qui décide. »
Tu tends la main pour qu’il te rende la cocotte à nouveau, et tu refais le même cinéma. T’ouvres le bleu. Parce que le bleu, c’est toi. Et tu fais semblant de lire, sourcils froncés, t’entretient votre comédie, votre mensonge un peu bizarre qui ne trompera plus personne. Tu réfléchis à une question, une question qui vaille le coup d’être posée, qui rattrape le négatif que ce gars peut bien penser de toi après avoir réalisé que t’étais juste une gymnaste qui se contentait de manger des crêpes. T’as l’impression que tes anecdotes sont nulles, et c’est peut-être parce qu’elles sont nulles qu’elles deviennent dignes d’intérêt. C’est juste des bribes, ce que tu lui donnes. Mais c’est déjà immensément plus que ce que tu donnes à l’univers, alors … tu poses la seule question qui vaille le coup.
« Pourquoi t’es là, Ambrose Atkins ? »
Tu précises pas. Il répondra à ce qu’il veut. Pourquoi il est là, avec toi. Pourquoi il est là, à Phoenix. Pourquoi il est là, dans ce resto. Pourquoi il est là, pour quelle raison. C’est lui qui verra comment il veut répondre, toi t’as fait ta part du boulot.
Tu lui livres un sourire sincère. Pour une fois. Pas un de ceux que tu balances à tout bout de champ quand tu sens que tu devrais sourire. Pas un sourire cruel, celui du chasseur qui attend que l’ours ait marché dans son piège. Non. Juste un sourire normal. Alors que ça fait un moment que tu sais que plus rien n’est normal.

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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Jeu 6 Jan 2022 - 22:40
Je me demande un moment pourquoi elle dit que personne ne veut être seul. Instinctivement, je m’étais habitué à considérer que c’était le plaisir d’autres personnes. Je me disais que certainement que pendant que je me tuais le crâne à des tables stupides, des gars s’amusaient dans une sorte de sphère intérieure. Je les enviais un peu. J’aimerai aussi pouvoir percevoir des formes abstraites quand j’avais pas le bourdonnement des discussions. Je trouvais la parole plus réconfortante, certainement parce que le CO² réchauffait tout sur son passage. Alors, je hoche discrètement la tête pour cacher le fait que je suis pas d’accord. Je pense que y a les abeilles, en groupe, toujours, qui crèvent sans fleurs ou quoique ce soit. Puis y a les guêpes, qui jouent aux putes parce qu’elles ont du tout gérer elles-même.
Je me demandais si j’étais encore une guêpe au milieu des abeilles, parce qu’elles avaient un peu de duvet autour d’elles et qu’elles semblaient avoir moins froid. Je devais sûrement aspirer à être un hybride. Une sorte de bourdon, à l’image de ce qui me stimulait à l’université.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles


Je l’écoute parler de gymnastique. J’avoue que ça me fait un peu marrer de l’imaginer en train de faire des roues et des poiriers. Néanmoins, je plisse un peu les yeux parce que ça m’intéresse, au fond. Elle loupe des cours pour y aller. Je me demande si le mieux, c’était pas qu’elle fasse à plein temps. Puis, je me dis que je devrais en avoir rien à foutre de comment elle décide de départager son temps scolaire. Je ferai certainement la même si j’étais en commerce.
Je comprends tout de suite mieux. Le contrôle. La maîtrise.

« Super. » Je ris un peu. « On est deux control freaks visiblement. »

J’aimais contrôler les sphères sociales pour éviter les mauvaises surprises, et elle prônait le contrôle ultime de son organisme. Certainement que j’appréciais pas ma propre compagnie pour essayer de me contrôler. C’était définitivement un requin blanc.

« Pourquoi je suis là ? Je peux me barrer si tu veux dis donc. » Je lâche avec un rire.

Rien ne m’interdisait de le faire. J’avais juste un Bobun devant les yeux désormais. Le serveur était passé, mais je l’avais à peine vu. Blond ou brun, c’était pas mon affaire. Je hausse les épaules et rit sincèrement. Je trouvais la question étrange. Est-ce que c’était un signe que je devais me tirer ? Ou bien…
Ou bien elle se posait sincèrement la question. Qu’est-ce que je foutais là. Je regarde un moment mes nouilles et me dit que c’était étrange de les faire en ligne et non en cercle. Certainement que ça serait plus simple à manger. Il paraissait que y avait de la symbolique autour des plats, des fois.

« Parce que pourquoi pas, après tout. »

Je dispose mes mains de chaque côté de ma tête avec un air étonné, et rit à nouveau. La vérité, c’est que je préférais être ici qu’au restaurant universitaire, à devoir chercher une table bondée pour pouvoir justifier ma présence. J’avais pas réellement à expliquer pourquoi j’étais ici, quand j’étais assis à cette table à jouer à des jeux imaginaires.

« Parce que je préfère être ici qu’ailleurs. Sûrement. J’ai juste l’impression qu’ici, j’ai pas à expliquer pourquoi je suis là. »

Et parce que j’aimais bien Nova-Blue, sûrement. Avec sa gueule de requin, son sourire qui semblait me dire d’aller me faire foutre et son regard un peu trop intense pour qu’il me mette à l’aise. Comme deux êtres inadaptés, on pouvait ouvertement jouer à être ce qu’on voulait. On était sûrement un peu dupes, un peu perdus, mais on pouvait l’être. On avait le droit de l’être, ici. Alors, pendant que je fais tomber une énième fois la moitié de mes nouilles de mes baguettes, je regarde la cocotte. On fait même plus réellement semblant.
On sait qu’elle est vide, et ça nous va bien. Elle a juste des points de couleur dessus, et ça nous va bien.

Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.


Parce que dans ce vide, on pouvait parler sans entendre le bourdonnement des autres. Je pouvais focaliser sur un récit, sans me mettre dans des hurlements hystériques. Parce que je sentais que je pouvais peut-être baisser un peu les armes. On se donnait des fusils et des arbalètes pour se tirer dessus au cas-où les choses tourneraient mal. C’est pour ça que je dirais certainement pas que je suis là parce que j’ai envie de la remercier de m’avoir sauvé des autres salopes, que j’ai envie de lui parler de papillons et que y en a un orange qui s’appelle l’Etoilée et que je trouve franchement chouette, que j’ai envie de lui demander pourquoi elle fait pas de la gym à plein temps.

« Et pourquoi tu m’as défendu devant tes potes ? »

Je sens que mon regard devient plus grave, parce qu’on misait cartes sur table et que je sentais que j’avais pas mal à perdre sur ce tour-là.

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(novrose) hell is round the corner Empty Re: (novrose) hell is round the corner

Ven 7 Jan 2022 - 11:28
Hell is round the corner.
Novrose

T’as envie de sourire quand il parle de control freaks, même si c’est pas un compliment. Y a tout qui te file entre les doigts, y a jamais rien qui t’appartient, et t’as l’impression que peut-être, de contrôler un tout petit peu, ça t’aidera à y voir plus clair. Mais plus t’as d’emprise sur ta vie et plus tes sensations s’échappent, plus t’essaies de combler ce vide et plus il se creuse dans tes côtes. Tu remplis ton agenda au stylo parce qu’au crayon les choses s’effacent, mais y a toujours des imprévus. Et quand tu prends sec les virages tu voudrais bien faire autrement mais tu sais pas par où aller. Tu régis chaque seconde de ton temps pour pas penser que t’es creuse sinon, et quand quelque chose enraye le mécanisme, un grain de sable dans les rouages, t’as l’impression que tout s’effondre et que le grain de sable, en fait, c’est juste un putain d’uppercut que la vie te fout dans les côtes.
T’as pas compris, encore, que c’est impossible d’avoir ce qu’on veut, d’être qui on a envie ; t’es persuadée que tu pourras si t’essaie assez fort. Et à chaque fois que l’univers essaie de te détromper, t’as envie de hurler, Nova.
Il parle de s’en aller, et tu te sens mal soudainement.
« Non, je … » C’est pas ce que je voulais dire.
Mais il s’en va pas, et il reste. Et il rit. Et pour te sentir moins conne, tu plonges le nez dans ton Bobun. Tu sais pas manger avec des baguettes, mais t’essaie quand même, parce que c’est comme ça qu’il faut faire. Les trucs retombent dans la sauce, entre tes doigts qui répondent plus. T’es trop conne, Blue.
Tu l’écoutes plus que d’une oreille, perdue dans la contemplation de ce Bobun. Ça ressemble un peu à baboon, comme mot, et tu te sens bien comme une babouine, ouais, à essayer de te faire comprendre quand t’aurais mieux fait de rester t’épouiller dans ton coin avec les autres de ton espèce.
Tu voulais savoir ce qu’il faisait là, genre dans la vie en général, ce qu’il faisait, en quoi il croyait. Tu sais même plus pourquoi t’as posé cette question, elle te semble stupide à présent. Et tu te dis que t’aurais dû rester avec les connasses, au moins c’était un terrain connu, un terrain que tu contrôlais. Parce que si votre jeu t’allait bien, au départ, t’as l’impression qu’il devient dangereux, qu’il te sort de ta zone de confort, et comme si les rôles s’étaient inversés c’est peut-être bien toi qui a envie de partir, de détaler à toutes jambes pour retrouver l’environnement que t’as affuté pour toi-même.
Ça te semble tellement improbable que quelqu’un soit là parce qu’il a le choix. Tous ceux à qui t’as laissé le choix sont partis. Même ceux qui n’auraient pas dû avoir le choix. Ta mère. Ton père. Tous ces potes que tu croyais avoir pour toujours, avec vos colliers d’amitié et vos promesses prononcées dans le noir en pyjama. Tous. S’ils étaient là, en face de toi, ils se lèveraient et ils partiraient. La seule qui est restée, c’est S, et tu te demandes parfois pourquoi. Tu te dis qu’elle a pas eu le choix, mais elle aurait très bien pu, en fait. Tu sais pas bien si elle a pitié de toi ou si elle t’aime juste par principe, mais elle reste.
C’est pas elle, qui est en face de toi.
C’est Ambrose Atkins.

La cocotte est devenue un accessoire, un truc dont vous vous foutez un peu. T’aimerais bien lui sourire encore, mais t’es plus sûre que ce soit la chose à faire. Tu te sens bien, tu te sens mal, c’est comme une indigestion de papillons ; ils devaient se caler dans ton ventre, mais à la place t’as juste une chenille dans la gorge et tu vas t’étouffer avec. T’as jamais fumé mais des fois l’idée te vient de commencer, juste pour savoir si ça chasserait ce nœud que forment tes organes.
« C’est pas mes potes. » Tu rétorques en mâchonnant nerveusement ce qui ressemble à des pousses de soja sans vraiment en avoir le goût. « Et je t’ai pas défendu. »
Tu laisses planer un peu le suspense, cherchant quoi dire. Contradiction, c’est ton deuxième prénom, mais des fois tu le fais juste comme ça, sans même réfléchir à ce qui va se caler derrière.
Bouches gourmandes des couleurs
Et les baisers qui les dessinent
Flamme feuille l’eau langoureuse
Une aile les tient dans sa paume
Un rire les renverse
Tu relèves les yeux, déterminée à pas laisser filer le temps, à ce que cette ridule sur l’eau, ce défi à ton quotidien, ce soit pas juste un vieux pétard qui éclate dans du cellophane.
« Ces filles se prennent pour les reines du monde, mais elles sont vides. Comme des poupées russes, toutes des photocopies les unes des autres. Elles auraient toutes le même prénom que ça me surprendrait même pas. » Tu ris un peu. « Dès qu’elles voient un truc d’un peu différent d’elles, elles fondent dessus comme des oiseaux de proie et elles le réduisent en morceaux. C’est pour ça que je fais semblant. Pour ça qu’on fait tous semblant, j’imagine, d’être pareils. »
Ton regard se fait plus grave, plus intense, parce que tu sais que ce que tu dis c’est grave, c’est intense, et c’est vrai.
« Tu veux savoir pourquoi je t’ai défendu ? » Sourire en coin, soupir aux lèvres. « Je suis pas pareille. Je m’emmerde, avec elles. Je me suis dit que tu serais plus intéressant, qu’au moins les papillons c’était mieux que les fringues, ou je sais pas. »
Tu détournes les yeux, vivement, parce que ça ressemble à un aveu. L’aveu de tu-sais-pas-trop-quoi, mais lui qui cherchait des trucs pour détruire les autres et leur servir de moyen de pression, il est servi. Et tu le savais, en plus, il t'avait prévenue. Y a pas trop moyen de comprendre comment il a fait pour slalomer entre tes défenses comme ça. Peut-être que sa cocotte était imprégnée de phéromones, ou une connerie comme ça ; t’y connais rien, en bio.
Tu finis rapidement ton plat. On t’a toujours dit que tu mangeais trop vite, mais là c’est un moyen de meubler un silence que tu supportes pas.
« J’ai pas l’impression de m’être trompée. Si ? »

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