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Sam 1 Jan 2022 - 22:54
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Ain't no budget,
If I want it,
then that's what I'll get
Une promenade dans les rues de la Nouvelle-Orléans, comme Serena aimait le faire pour se vider la tête. Les lunettes de soleil devant les yeux, des petits cailloux qui tournoyaient autour d'elle, un grand manteau en fausse fourrure : un ensemble parfait pour que la jeune dragonne se sente invincible.
Une belle journée pour faire des bêtises, donc.

Serena regarda son téléphone, mais sa partner in crime préférée n'avait pas répondu à son message. Elle ne voulait pas la voir. Bon. Il fallait songer à aller la confronter directement, car il était hors de question pour Serena que le numéro de London soit autre part que dans ses favoris. Quant à Aaren, cela faisait des années qu'il était injoignable.
Mais ce n'était pas à l'ordre du jour. Serena avait besoin de se vider la tête, et une énième clope fumée seule n'allait pas faire l'affaire.

C'est à ce moment-là que la jeune dragonne fut attirée par la devanture d'un disquaire. La Nouvelle-Orléans était la ville de la musique et les magasins de disques étaient nombreux, mais celui-ci avait un charme particulier.

Serena n'avait pas besoin de disques: les Riverwood lui payaient un abonnement Spotify. Voler un disque, ce n'est pas comme voler des sandwichs dans les supermarchés comme elle le faisait pendant ses années à la rue. Ce n'était pas une nécessité. Cela faisait des années qu'elle n'avait besoin de rien.

Mais qu'est-ce que ça avait l'air fun.

Serena rentra donc dans le magasin, le "Peaches records", et sursauta un peu quand une petite cloche retentit quand elle ouvrit la porte.
Elle n'avait aucun plan. Juste une envie.
Elle analysa tout de même la situation : il y avait une vendeuse, une belle jeune femme qui devait avoir entre 25 et 30 ans et une cliente, une femme âgée.
Elles se parlaient toutes les deux et ne semblaient pas avoir remarqué la dragonne, qui se mit à fouiller parmi les vinyles, mine de rien.

Un vinyle retint son attention: le titre "Escape: the pina Colada song" la fit rire, et semblait adapté à la situation. Elle ne dirait pas non à une pina colada après s'être échappée du magasin.
Une fois sa décision prise, elle attrapa le grand vinyle et fonça vers la porte en courant et en slalomant parmi les rayons.
Ca semblait facile. Trop facile.

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Dim 2 Jan 2022 - 20:10
If I want it then that’s what I’ll get.
Odalie x Serena

« S’il aime la musique classique, vous pouvez lui offrir ça les yeux fermés. »
Odalie devisait gaiement avec sa cliente de l’après-midi. Sa seule cliente de l’après-midi : depuis la rentrée scolaire, peu de passants franchissaient le cap et poussaient la porte du Peaches, et la brune venait à songer qu’elle aurait peut-être, finalement, mieux fait de ne pas prendre ce poste. Elle n’avait aucune qualification dans ce qui touchait au commerce, gestion de stocks et logistique ; l’ensemble paraissait nébuleux, et son seul plaisir quotidien demeurait de parler aux gens, leur conseiller de beaux albums qui raviraient bien leurs tympans en correspondant à leurs univers.
La cloche sonna une seconde fois, tandis que la brune discutait et encaissait la vieille dame. Tout ça, au moins, elle savait faire ; cela ne différait en rien du rôle qu’elle avait tenu lorsqu’elle était simple vendeuse. La cloche sonna une seconde fois et, du coin de l’œil, la sirène aperçut une femme à la chevelure blonde déambuler dans les rayons.
« Passez une bonne journée, madame. »
Dans un sourire de convenance, Odalie congédia la femme à qui elle venait de confier d’importants disques de classique. Soupir d’aise ; la musique était sa passion, et elle aurait pu en parler des heures durant s’il l’avait fallu. Elle regrettait parfois un peu que cela ne lui suffise pas, que le reste du vieux disquaire ne puisse pas se gérer tout seul au lieu de lui avoir échu.
Du regard, la brune embrassa les petits étalages brouillons qu’elle aimait tellement arpenter. Cet endroit, plus que tous les autres, était la preuve ultime pour elle qu’elle pouvait s’en sortir toute seule : elle tomberait sans doute un peu, à s’en écorcher les genoux, mais s’en sortirait tout de même avec le brio usuel dans lequel tout l’accompagnait.
A peine sa cliente ressortie, Odalie aperçut la blonde qui s’éloignait d’un geste vif. Une autre qu’elle aurait bien cru que la jeune femme était légèrement pressée ; mais on ne la lui faisait pas. Elle imaginait toujours le pire, à défaut de croire au meilleur : on ne peut pas être déçu lorsque l’on s’attend à rien. Aussi quitta-t-elle le comptoir et entonna d’une voix calme.
Arrête toi.

La sentence fut immédiate : elle ne vit pas l’air un peu vide qui dût passer sur ses prunelles, mais l’effet se produit tout de même. L’autre était immobile, désormais, tenue calmement dans le rayon à un mètre vingt de la porte. La sirène s’approcha, lentement, comme un chat s’approche d’une souris avec sa cruauté aux lèvres. Elle détailla la jolie blonde : visage volontaire, cheveux flous et dans sa pogne bien serrée, un vinyle de The Escape Song.
« Bonjour … » ronronna-t-elle d’une voix fluide. « … je peux faire quelque chose pour vous, peut-être ? »
Elle jeta un œil éloquent à ce que sa fausse cliente tenait à la main.
« Comme … vous délester de ceci ? »
Ce ne fut qu’en retirant son butin des griffes de la vilaine voleuse qu’Odalie put se rendre compte que ce n’était pas littéral : au doigt de la jolie jeune femme se tenait une pierre précieuse que toute personne un peu amène reconnaitrait sans hésiter.
Le catalyseur d’un dragon. Les griffes, donc, grippées sur le disque, appartenaient à un lézard, et le sourire fier de la brune se fâna en quelques secondes. Where there is dragon, there is trouble. Les mots encensés par sa mère prirent leur sens une fois de plus, et la jeune femme sentit monter une confusion dans sa poitrine. Il était trop tard désormais pour simplement la relâcher, la laisser partir sans problème et décider de faire avec. Pour autant, elle ne souhaitait pas déclencher un esclandre ici, et prendre le risque que la créature dévaste une partie du disquaire.
Elle opta donc pour un regard acide et plein d’inquisition. Difficile d’être plus corrosive que cette dénomination jetée par la violoncelliste.
« Qu’est-ce-que tu viens faire là, dragonne ? »

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Lun 10 Jan 2022 - 23:29
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Serena se voyait déjà franchir le seuil de la porte et s’envoler vers la liberté, avec son vinyle qu’elle n’utiliserait probablement jamais sous le bras. Elle aurait ri et crié sur tous les toits de la Nouvelle-Orléans que rien ne l’arrêtait.

Mais tout ne s’était pas passé comme prévu.

Elle entendit une voix qui lui intima de s’arrêter, comme elle avait maintes fois entendu par le passé. « Arrête-toi », « hé toi, reviens ici », « tu crois faire quoi là »… que des phrases du même registre qui ne l’avaient jamais empêchée de faire bien ce qu’elle voulait.

Mais cette voix-là n’avait rien d’ordinaire, elle n’en avait jamais entendu de pareilles. Une voix forte, sans concessions, surnaturelle.

La porte était si proche et si lointaine à la fois. Serena était prisonnière de son propre corps. Une sensation tellement désagréable qu’elle en eut les larmes aux yeux. Immobile, elle ne tarda pas à voir la personne responsable : la vendeuse qu’elle avait sous-estimée un peu plus tôt, une belle jeune femme au demeurant. Mais la dragonne ne vit pas son erreur et une colère revancharde s’empara d’elle. Comment osait-elle user de ses pouvoirs abusivement ? C’était quelque chose qu’elle-même faisait certes souvent, mais seulement dans le but de s’amuser, pas pour arrêter les pauvres jeunes femmes qui ne faisaient que tenter de sortir d’une boutique sans payer, comme elle était en train de le faire.

S’il y avait bien un cours que Serena suivait sur les surnaturels, c’était celui sur les sirènes. Ces créatures la fascinaient et faisaient partie des plus puissantes des Etats-Unis, si on lui demandait son avis. Mais elle n’avait jamais eu affaire à aucune et avait toujours rêvé secrètement d’en rencontrer.

Jusqu’à aujourd’hui.

Serena était occupée à réfléchir à une réplique acerbe pour effacer le sourire goguenard de la sirène quand l’expression de son visage changea d’une manière qui l’inquiéta encore plus qu’avant.

Elle vit le regard dédaigneux qu’elle jeta à son catalyseur émeraude et se souvint d’un fait qui l’inquiéta encore plus.

Je croyais que c’était un cliché que les sirènes détestaient les dragons.

Elle n’avait pu s’empêcher de jeter une pique revancharde, mais elle se souvint qu’elle pouvait réellement être en danger à présent, et que personne n’allait venir la sauver. Mais cela, la sirène n’avait pas besoin de le savoir.

Je suis Serena Riverwood. Les Riverwood sont une des familles de dragons les plus puissantes. Relâchez-moi maintenant et je ne leur dirai pas que vous venez d’utiliser vos pouvoirs sur moi, alors que je n'ai rien fait.

Elle jeta un coup d’œil au disque. « Rien fait » n’était pas totalement vrai. Techniquement, elle n'était pas encore sortie du magasin. Certes, elle avait l'intention de le faire, mais encore une fois, la sirène n’avait pas besoin de le savoir.

Je voulais juste voir le disque à la lumière du soleil, alors je me suis rapprochée de la vitre. Je n’avais aucune, je dis bien aucune, intention de repartir avec.

Un mensonge gros comme une maison, mais ce n’était pas le premier qu’elle avait ficelé pour se sortir d’affaire. Mais d’habitude, ses adelphes étaient là pour l’aider, et la haine de la sirène envers les dragons ne lui rappela que de trop mauvais souvenirs. Seulement ici, impossible de cacher sa nature comme elle avait pu le faire avec ses parents, alors il fallait assumer et essayer d’en tirer profit.

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Lun 24 Jan 2022 - 14:08
If I want it then that’s what I’ll get.
Odalie x Serena

Clairement, la visitrice du vieux disquaire n’avait jamais eu affaire à une sirène. S’en manifestait le court instant de panique pure qu’Odalie lut dans ses yeux clairs. Un sourire éclaira ses traits, dissimulant toute l’anxiété qu’abritait la présence de cette femme. La brune ne savait que trop bien qu’elle ne jouait pas dans les règles, que les sirènes l’avaient à l’oeil pour ses trop nombreuses incartades. Souvent, il s’agissait d’humains, d’idiots qu’elle manipulait à loisir et qui se réveillaient doucement dans l’impression d’avoir rêvé. Mais un dragon, ce n’était pas la même chose. Where there is dragon, there is trouble.
Et cette espèce de petite peste qui, toujours immobile dans la boutique, jouait à faire l’intéressante.
Odalie était partagée entre l’envie de faire payer à la jeune voleuse son méfait et l’envie soudainement souveraine de simplement la faire partir. Qu’elle s’en aille, sans toucher à son magasin, sans lui voler quoi que ce soit, mais qu’elle s’en aille et laisse tranquille la musicienne aux cheveux bruns.
« Les sirènes ne détestent pas les dragons. » articula-t-elle patiemment. « En revanche, j’avoue ne pas tout à fait apprécier que qui que ce soit s’en prenne à mes affaires. »
Joignant le geste à la parole, elle s’enfonça dans la rayon d’après pour y reranger le vinyle. La pochette n’était pas abimée ; pas plus qu’elle ne l’était déjà. C’était déjà cela de pris.
La blonde continuait à lui parler, visiblement assez mécontente de se faire ainsi attraper. Une dragonne pouvait-elle rompre le contrôle sonore des sirènes, mettre fin aux manipulations qu’Odalie aurait ordonnées ? Aucune d’elles ne semblait en avoir la moindre idée. Et, très honnêtement, la brune préférait être loin s’il s’avérait que c’était le cas.
Elle revint se planter face à sa cliente, les bras négligemment croisés sur son chemisier rose corail.

Manquant lever les yeux au ciel face à l’impertinence de son interlocutrice, elle lâcha un faible soupir.
« Je sais qui sont les Riverwood, merci. »
Famille gardienne, bien sûr. Comme si leur simple présence, installée à la Nouvelle-Orléans allait protéger un quart des Etats-Unis de toutes sortes de catastrophes. Encore des écailleux qui s’accordaient trop d’importance, trop de mérite, trop de crédit. D’autant plus que les Riverwood n'avaient même pas la notoriété que leur aurait conféré l’ancienneté des Stonegold, des Nightshade ou des Lightstorm. Alors, non, vraiment, la sirène estimait heureux qu’elle sache se défendre toute seule, car ce n’était pas les dragons qui lèveraient la moindre griffe.
Quand à la question de la puissance, Odalie s’en moquait éperdument. Que leur importait d’être puissants, une fois qu’elle serait sous les eaux, bien à l’abri de leurs querelles, de leurs guerres et leurs griffes d’acier ?
Celle qui se tenait devant elle avait, le plus certainement, un culot de la taille du Nebraska, de venir exhiber à la sirène un mensonge aussi grossier. Elle eut un rictus méprisant.
« Bien sûr, aucune intention de repartir avec. C’est pour le regarder tranquillement au soleil ça que tu courais dans mes rayons. »
Le pas léger, elle s’approcha de la dragonne furibonde.
« Si tu veux, je peux appeler tes parents tout de suite et leur expliquer ce qui s’est passé. Que leur fille fait du vol à l’étalage, qu’en plus elle ne sait pas mentir … quitte à aller pleurer dans les jupes de maman, ce serait bien qu’elles aient les deux versions, non ? »
Evidemment, la brune bluffait. Pour rien au monde elle ne voulait qu’une dragonne mette les pieds ici. Alors l’une des deux matriarches ? C’était tout simplement exclu. Elle tentait simplement de faire admettre à sa visiteuse que peut-être, peut-être elle méritait un peu qu'on la reprenne sur ses actions. Comme n’importe qui, finalement. Si elle était dragonne du peuple, défenseuse d’une certaine justice, elle se trouverait acculée dans ses propres contradictions bien avant qu’Odalie ne cède aux angoisses de ses convictions.

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Ven 18 Fév 2022 - 23:17
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Toujours incapable de bouger, Serena essaya de suivre du regard la sirène alors qu’elle repartait dans les rayons. Puis elle ferma les yeux, en tentant de se concentrer pour échapper au contrôle sonore de la sirène. La porte était si près. Son esprit était sans doute assez fort pour résister à la sirène. Il ne lui faudrait que quelques secondes pour atteindre la porte et s’enfuir à toutes jambes puis s’enfermer à double tour dans sa chambre au Sanctuaire.

Que quelques secondes. Mais les secondes passaient, et la dragonne demeurait immobile, tandis que la sirène continuait à parler, d’un ton exaspéré. Sa parole était sa seule arme, et Serena avait lu quelque part dans la rubrique faits divers d’un magazine qu’un kidnappeur avait été tellement soûlé par le comportement d’une gamine qu’il avait enlevée dans le but de la monnayer contre une coquette somme qu’il avait fini par la relâcher. Elle se dit que cette technique pouvait peut-être marcher contre la sirène, et qu’elle finirait bien par la laisser partir si elle continuait à l’agacer.

La vendeuse n’aimait pas qu’on s’en prenne à ses affaires. Même pour Serena, c’était logique. Elle n’aimait pas non plus quand des nouveaux arrivants du refuge tentaient de lui piquer son goûter ou ses cigarettes. Seuls Aaren et London en avaient le droit.

Je croyais que c’était le principe d’un magasin que de chercher à vendre ses affaires. Si je ne les regarde pas, comment je peux les acheter ? bougonna la dragonne en réponse, à moitié convaincue par sa boutade.

Pourtant, ça avait l’air de marcher et Serena entendit distinctement la sirène soupirer d’exaspération. Laisse-moi partir, laisse-moi partir, laisse-moi partir pensa très fort la jeune fille, comme un mantra qui pourrait convaincre la vendeuse.

Malgré la situation, Serena sentit son cœur se gorger de fierté quand la sirène dit qu’elle savait qui étaient les Riverwood. Elle avait fini par s’habituer à entendre ce nom quand elle était au refuge et à les côtoyer, et elle oubliait parfois qu’iels étaient tous.tes connu.es, individuellement. Elle avait été choisie, elle, pour rejoindre cette famille. La meilleure famille de dragons, si on lui demandait son avis. Une famille gardienne. Qui protégeait la Nouvelle-Orléans et un quart du pays. Rien que ça. Qu’allait faire une simple sirène contre elleux ?

Parfait, alors tu sais ce dont on est capables. Est-ce que tu as une famille pour te protéger, toi ?

En attendant, elle était toujours immobilisée. La dragonne se dit qu’elle n’était pas en position de faire des menaces. Elle poussa un soupir quand la sirène l’accusa de mentir. Sa tentative n’avait pas marché, en même temps, la sirène avait l’air loin d’être bête, ni même intimidée, d’ailleurs. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait sans doute admirée sans jamais lui avouer.

Serena grinça des dents quand la sirène sortit la carte « parents ». L’atout dans son jeu.

Car la dragonne ne voulait surtout pas qu’elle appelle Ariadne et Athena. Les deux mères avaient eu beaucoup de patience avec elle et ses bêtises, et Serena craignait que du jour au lendemain, elles décident qu'elle ne correspondait à leurs attentes pour la famille qu'elles avaient crée de leurs mains, à la sueur de leur front. Elle était la seule de la famille à ne pas s’être transformée, après tout, et elle avait toujours du mal à accepter sa nature de dragon, ce qui était inacceptable par les matriarches, très fières de leurs pouvoirs.

« Parents ». Depuis quelques temps, les deux femmes étaient bien ses parents légalement. Riverwood était son nom. Mais ce lien lui semblait encore trop fragile, un fil perpétuellement tendu entre elles trois, qui pourrait s’effilocher et se rompre du jour au lendemain.

Ce qui était sûr, au-delà de ses angoisses familiales, c’est que les matriarches seraient loin d’être ravies de devoir venir la récupérer dans ce magasin. Il ne fallait pas qu’elle les appelle.

Surtout pas.

Elles sont très occupées et elles ne vont sans doute pas apprécier venir juste pour ça.

Peut-être la première phrase qui ne contenait aucun mensonge depuis qu’elle avait mis le pied dans ce magasin.

Je peux l’acheter, ton stupide CD. Comme ça, on parlera plus de « vol à l’étalage » ou je ne sais quoi.

Serena se promit qu’elle ne volerait plus quand elle partirait du magasin. Pendant un moment, en tout cas. Et surtout pas quelque chose qui appartienne de près ou de loin à Peaches Records.



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Lun 21 Mar 2022 - 11:09

If I want it, then that's what I'll get
Odalie | Serena


Est-ce-que t’as une famille pour te protéger, toi ?
Les mots de la jeune impertinente résonnèrent dans le crâne d’Odalie comme autant de déflagrations. Est-ce-que t’as une famille pour te protéger, toi ? Non. Non, Odalie n’avait pas de famille, elle n’avait plus de famille. Elle en avait eu une jadis, elle avait eu une mère, trois frères. L’un d’eux, sans doute, l’aurait protégée. Sans doute Alix, le rempart contre leurs aînés, le rempart contre les colères qui ricochaient contre la brune. Est-ce-que t’as une famille pour te protéger, toi ? Non. Non, elle n’avait plus de famille depuis six ans, depuis que sa mère était morte, emportant son dernier repère. Alors, debout auprès d’une tombe qu’elle était la seule à contempler, Odalie avait envisagé une seconde de trouver ses frères. Mais non. Non, ils n’étaient pas une famille ; sans doute ne l’avaient-ils jamais été. Un ramassis d’hypersensibles élevés par une individualiste, tâchant de tirer leur épingle du lot qui leur était échu. Non, ils n’étaient pas une famille, ils ne l’avaient jamais été. Et si l’amour qu’elle avait pour sa mère l’empêchait de le regretter, Odalie accusa le coup face à l’impertinente Riverwood.
Aucune expression ne passa sur ses traits, simplement un sourire figé tandis qu’elle répondit sèchement.
« Je n’ai pas besoin d’une famille pour me protéger. »
C’était là la pure vérité. Elle n’avait pas besoin d’eux, pas besoin d’un autre qu’elle-même ; pour preuve, la blonde toujours immobile qui se tenait dans sa boutique alors qu’Odalie la toisait.
Est-ce-que tu as une famille pour te protéger, toi ? Les mots virevoltaient dans son crâne. Anjela était morte. Elle n’avait pas parlé à Alix depuis quinze ans, et ni Maxime ni Aurèle n’avaient surgi depuis plus longtemps encore. Il y avait une raison à cela, et Odalie la connaissait. Elle était trop forte pour se reposer sur un fait si aléatoire que la génétique ou le sang. Non, elle n’avait plus de famille, et ça lui convenait très bien, et que sa plus vieille connaissance soit cet idiot d’Alaric.
« Je me doute qu’elles n’apprécieraient guère, oui. » confirma la sirène dans un sourire goguenard qui dévoila ses dents parfaites.

La dragonne tenta une derrière bravade, qui aurait presque pu fonctionner. Après tout, si elle payait, il n’y avait plus rien à redire ; Odalie lui confiait le disque et chacune repartait gaiement, avec famille ou sans famille.
Si seulement elle avait employé les bons termes, au lieu de dire stupide CD.
La belle relâcha son pouvoir sirène, libérant les mouvements de l’autre. Elle la regarda d’un air de défi, l’air qui voulait dire que si elle recommençait à faire ne serait-ce qu’un mouvement en direction de la porte, elle risquait fort de se retrouver avec une Odalie hurlante à lui en briser les tympans.
« Ce stupide CD ?! Est-ce-que ton cerveau de lézard manque à ce point d’éducation que tu n’es pas capable de distinguer un vinyle d’un CD ? »
Son ton était aussi offusqué que joueur, et elle prit la jeune femme par le bras pour l’emmener sans négociation possible au niveau du comptoir.
« Bien sûr, que tu vas l’acheter. Et tu vas me faire le plaisir de l’écouter, avec du matériel adapté, avant de revenir encore comparer cette merveille avec un CD. »
Odalie se glissa derrière sa caisse, gardant un œil sur sa visiteuse pour rentrer le prix du disque sur ses touches. Elle était décidément très jeune, trop jeune pour connaître cette chanson. Sans doute avait-elle pris quelque chose au hasard, pour la simple envie de jouer. Un moyen de tromper l’ennui, comme la sirène souvent jouait avec des cœurs ou des sommiers. Pour un peu, elle aurait souri devant l’air maussade de la blonde et devant sa déconfiture.
« C’est bon ? ça te fera 42 dollars. »

On avait pas élevé les saumons ensemble.
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Dim 24 Avr 2022 - 22:34
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À sa question, Serena vit passer un léger trouble sur le visage de la sirène. Elle baissa un peu la tête en réalisant la portée de ses mots. Elle ne savait que trop bien que les questions familiales étaient celles qui touchaient le plus au coeur. Mais elle avait encore l’impression que sa verve, le venin qu’elle pouvait faire sortir de sa bouche était sa seule arme, sa seule défense. Mais ce venin n’était que métaphorique, tandis que ses écailles pouvaient être réelles, si elle acceptait sa nature de dragonne.

Elle releva les yeux à la réponse de la vendeuse. Son ton posé, sûr d’elle ne put que provoquer de l’admiration chez Serena. Déçue de sa famille de sang, elle n’avait eu de cesse que se chercher une famille de choix, d’adoption. Et maintenant elle l’avait trouvée, sa famille pour la vie, tel un chaton abandonné qui goûte enfin les joies d’un foyer. Mais elle restait un chaton abandonné dans son coeur. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, provoquer le plus possible, elle retournerait dans les jupons de ses mamans si elle était en réel danger. Et c’était en ce moment ce qu’elle avait envie de faire. Elle se sentait comme un chat qui était parti trop loin de son territoire et qui avait rencontré chat plus gros qu’elle. Le sourire carnassier de la sirène ne fit qu’accentuer cette impression.

Quand la jeune femme libéra enfin son emprise, le corps de Serena se pencha un peu en avant, lui faisant perdre un peu son équilibre, puisqu’elle était dans un élan avant d’être immobilisée. Elle se rattrapa à un des étals de disques, bougeant ainsi légèrement un vinyle, mais elle se dépêcha de le remettre en place pour ne pas ajouter à la hargne de la sirène.

Avant même qu’elle puisse se remettre de ses émotions, elle se rendit compte qu’elle n’en avait pas fini avec elle. Apparemment, sa réplique boudeuse sur les CDs l’avait encore plus touchée que celle sur sa famille. Cela la prit par surprise, et elle se laissa entraîner vers le comptoir, étonnée de la poigne de la vendeuse.

Je suis pas un lézard, ne put s’empêcher de grommeler Serena.

Avec réluctance, mais tout de même contente de s’en sortir vivante, elle fouilla sa poche à la recherche de sa précieuse carte bleue, qu’elle chérissait particulièrement. Non seulement parce qu’elle contenait un montant presque illimité d’argent, mais aussi parce qu’elle indiquait en lettres d’or le nom “Serena Riverwood”. La fierté de la secouer sous le nez de la sirène pour lui montrer qu'elle avait bien les moyens de payer apaisa presque son animosité et la déception de devoir payer pour quelque chose.

Elle ne comprit pas ce qu’elle voulait dire, et n’avait aucune idée de comment écouter ce fichu CD… enfin, vinyle. C’était bien trop gros pour un lecteur, encore plus pour une clé USB ou un téléphone. De toute façon, Serena écoutait peu de musique seule. C’était presque toujours en soirée, ou avec ses adelphes. Faolan lui avait fait découvrir des chansons, mais c’était sur le compte Spotify de la famille. Elle haussa les épaules. Peut-être qu'un membre de sa famille saurait comment faire marcher un vinyle. Ce qui était sûr, c’était qu’elle n’allait pas leur raconter comment elle se l’était procuré.

Oui, oui, c’est bon, finit-elle par grommeler en passant sa carte dans le lecteur de la sirène.

42 dollars, c’était cher pour une seule chanson. Mais en même temps, elle n’avait aucune idée de combien ça coûtait, elle avait juste accepté le compte Spotify des Riverwood comme tous les autres cadeaux, sans poser de questions, de peur qu’ils lui soient retirés. Elle espéra quand même que chaque chanson qu’elle écoutait ne coûtait pas 42 dollars à la famille, histoire d’éviter la banqueroute.

Elle prit le vinyle dans ses mains et le regarda d’un air vide. Escape. Son échappée avait bien échoué, et elle se demandait pourquoi elle cherchait toujours à s’échapper de quelque part. Peut-être que cette chanson lui parlerait finalement. Mais sans doute qu’elle n’allait jamais l’écouter, mais en faire un tag, en s’inspirant de ce qu’elle imaginait être la chanson et ce que ce mot lui évoquait.

Escape, souffla-t-elle. C’est cool, comme nom de chanson. Et pas mal d’avoir ajouté la pina.

Mais elle releva la tête et se dit qu’il valait mieux se taire avant de provoquer une nouvelle fois la sirène. Et puis, elles n’avaient pas élevé les dragons ensemble, bien au contraire.

Bon… Je m’en vais maintenant… fit Serena en reculant doucement mais sûrement vers la sortie.

Elle voulut garder une attitude calme et pas suspicieuse, mais dès qu’elle se trouva à moins d’un mètre de la sortie, elle courut et ouvrit la porte à toute volée, pour enfin retrouver sa liberté et s’échapper.


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Sam 28 Mai 2022 - 23:11

If I want it, then that’s what I’ll get.
Odalie | Serena


If you like Pina Coladas, and getting caught in the rain
And the feel of the ocean, and the taste of champagne
If you like making love at midnight, in the dunes of the cape
You're the love that I've looked for, come with me, and escape

Pour un peu, la sirène aurait pu entendre sa mère, grommelant en essuyant un plat que les jeunes, de nos jours, ce n’était plus comme avant, et qu’il n’y avait plus de respect, etc etc. Toutes ces sortes d’opinions toutes faites qu’Anjela avait sur tout, sur tout le monde ; et à plus forte raison sur la manière dont sa progéniture devait mener son existence.
Elle se rappelait des grondements d’Alix qui la traitaient de vieille conne avant de monter dans sa chambre en claquant ses talons d’ado sur le bois de leur escalier. Plus anciennes encore, les voix graves d’Aurèle et Maxime qui se disputaient tous les deux.
Dans un pincement de lèvres songeur, Odalie se remémora qu’une famille, elle n’en avait pas vraiment eu. Plutôt un ramassis d’égoïstes carrés dans une même maison, à tenter de parler plus fort pour couvrir le brouhaha flou de leur grande sensibilité. Alors pourquoi ressentait-elle cet étrange pincement au cœur, à voir la blonde lui agiter sous le nez une carte de crédit dont le patronyme en doré n’était que celui de reptiles ?
Elle encaissa la jeune femme. Serena, indiquait sa carte de crédit, et la française eut un sourire. Ironique, pour une dragonne. Une ironie qu’elle savourait mais dont elle se tiendrait bien loin, quelle que soit la raison au fond pour laquelle l’autre était ici.
« C’est une bonne chanson. » finit-elle par souffler.
Elle aurait volontiers détaillé, précisé le nom de l’album, la discographie du chanteur, mais sa voleuse devenue cliente détournait déjà les talons.
Et c’était sans doute pour le mieux.

L’empressement qui la saisit à peine parvenue à la porte fit sourire la sirène plus grand. Tout les opposait. Celle qui courait, celle qui marchait. Celle qui volait, celle qui nageait. Celle qui prenait, celle qui vendait. Celle qui s’appelait comme une sirène, et celle qui en était une.
Jusqu’à leurs âges, pourtant d’apparence pas si éloignés, qui semblaient creuser entre elles deux un gouffre plus vaste que leurs écailles.
Son esprit passa sous silence la différence la plus primaire, celle qui lui rongeait la poitrine depuis les mots de la dragonne. La différence la plus prégnante, et celle qu’elle aurait bien voulu ne jamais se voir importer.

Serena, ce soir, s’envolerait vers une demeure où d’autres personnes l’attendaient.
Odalie se noierait encore au milieu d’une foule inconnue pour esquiver l’odieux silence qui meublait son appartement.

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