Evil is the only real way to win [PV Nova-Blue]

Ven 7 Jan 2022 - 16:30

Evil is the only real way to win

Tu dissociais tes affaires de celle de ta famille. C'était les tiennes. Juste les tiennes. Mais quand le travail était bien fait, quand tu avais l'impression d'avoir eu une bonne journée, tu passais dans le Hercule Palace, l'endroit ou tout le monde avait besoin de dépenser son argent. Tu voyais les machines à sou qui étaient toujours avec quelqu'un devant. Tu voyais les regards heureux de ce qui gagnait. Tu voyais aussi leur airs si triste quand il perdait absolument tout. D'un seul coup. Sans que personne ne voient rien venir. Tu savais que c'était le pouvoir du luxe et de l'argent. Tout le monde pouvaient en rêver mais seul ceux qui avaient suffisament de courage arrivait jusqu'au sommet. Pas question de faire copain-copain avec le premier venu. Il n'y avait qu'une place au sommet. Une seule place dans la lumière. Tu avais compris ça très vite. Tu avais toujours su ce que tu voulais alors que tu marchais à peine.
Maintenant, tu avais tellement d'argent que tu savais plus quoi en faire.

Tu avais entendu les dernières nouvelles de ta mère. Mais ce soir, tu n'avais pas envie de faire quoi que ce soit. C'était le soir ou tu profitais de l'établissement qui symbolisait la luxure. Ici, dans la ville du soleil, un endroit qui pouvait faire briller n'importe quoi. Parfois,t u trouvais que tout allait bien. Une ville de lumière. Un endroit de richesse. L'un n'allait pas sans l'autre.
Une robe couleur bordeaux, tu avais ton verre et tu étais simplement bien. Tu avais bien vu quelques mâles qui semblaient tournés autour de ta personne. Mais personne n'était digne de se tenir dans ton sillage. Ils auraient fallu qu'ils vivent encore plusieurs vie pour qu'ils puisse être suffisament intéressant. Tu savais que si tu voulais, il te suffisait d'accorder un regard et l'affaire était dans le sac. Tu profitais de ta propre compagnie mais tu aimais aussi quand un autre corps qui pouvait réchauffer tes draps.

Attablé près du bar, tu avais vu une silhouette d'un homme qui semblait être plutôt mélancolique. Tu supposais qu'il avait perdu une grosse somme ou que sa famille lui avait passé un savon sans doute mérité. Tu n'avais rien à faire avec ça. Jusqu'à que tu vois l'arme qu'il s'apprêtait à sortir. Sa paume était hésitante et tu étais là pour être le diable de l'histoire. Soufflant à l'oreille de l'inconnu, tu étais sûr de toi. Sûr de mettre un peu de piquant dans la soirée. Maman te pardonnera sans doute pour le remue-ménage.

- Vous devriez le faire.

Tu voyais le regard, à la fois fuyant et rempli de colère contre une personne dans la salle. Un autre homme. Ou une autre femme. L'histoire était plus complexe que tu le pensais. Ce qui était encore mieux pour moi.

- N'ayez pas peur et faites-le. Vous vous sentirez tellement mieux après.

Allez, tire et libère ta colère. Tire et sois plus qu'un simple cœur brisé. Allez, tire et sois moins faible que je le pense.

@Nova-Blue Herondale

Mer 19 Jan 2022 - 21:49

Evil is the oly real way to win.

Nova-Blue x Amaranta

Du bruit. Du bruit, des sons, des gens, des murs. Du bruit, et tu sais déjà plus pourquoi tu t’es retrouvée dans cette galère. Enfin si, tu sais. Y avait cette meuf. Cette meuf que t’as trouvée devant le casino, cette meuf qui pleurait toutes les larmes de son corps, et ça t’a réchauffé les sangs jusqu’à ce que t’aies envie d’hurler. Cette meuf, et elle t’a dit qu’elle avait fait une connerie, qu’elle avait fait une grosse connerie, et qu’elle était inquiète maintenant.
L’histoire sempiternelle, le mari, l’amant. Mais ça change la donne, Nova-Blue, quand le cocu possède un flingue, qu’il est prêt à l’utiliser. T’as pas cherché à comprendre plus, t’as pas cherché à savoir plus. Tu entends les sifflements las des reptiles contre tes oreilles, et ton regard n’est plus azur lorsqu’il quitte celui de cette femme ; il est empreint d’acier trempé, et tu feras tout ce que tu peux pour que la meuf cesse de pleurer. T’es pas juste une passante. T’es plus juste une passante. Les meufs, ça doit se serrer les coudes ; c’est le plus grand apprentissage que t’aies fait, devenant une gorgone.
Alors t’es rentrée dans le bâtiment, et maintenant, y a du bruit partout.
T’as l’impression que ton crâne va exploser, ça te rappelle les soirées étudiantes, mais les soirées étudiantes c’était horrible, et ça c’est pire. Qui pourrait venir miser son salaire sur du hasard et des conneries, qui pourrait risquer de tout perdre pour peut-être pouvoir gagner ? ça n’a pas de sens, en tout cas pas pour toi, Nova.
Tu sais que Scarlett serait meilleure. Tu pourrais l’appeler, elle débarquerait avec son arme de fonction et sa plaque, et tout le monde se calmerait. Mais t’es trop en colère, Nova, et t’as peut-être envie de prouver que tu peux faire aussi bien qu’elle. On lui a demandé d’espionner ? Qu’elle espionne. Toi, tu sauves des gens, et peut-être qu’un peu ce soir t’auras pu faire la différence.
Le gars surgit sous tes prunelles, même pas capable de se cacher. Près du bar, le flingue dans la paume, il n’a pas encore mis en joue. Tu te dis que c’est ta chance, Blue, et tu t’approches de ce gars-là avec ta détermination.
« Monsieur- ! »

Et puis, il y a cette femme. Robe bordeaux, indéniablement belle. Et elle a l’air de le savoir. Cette femme qui ondule jusqu’à lui dans une démarche surnaturelle, comme si elle ne touchait pas le sol. Au point que, durant une seconde, tu restes bêtement subjuguée. Elle semble avoir repéré l’homme, elle aussi, et elle s’enroule autour de lui comme un serpent autour d’une proie.
Bien. Si elle a les choses en main, tu n’auras peut-être pas à intervenir.
Tu t’approches quand même, l’air de rien, aussi à l’aise dans ce décor qu’un éléphant dans la toundra. Tu t’approches et tu n’y crois pas lorsque tu entends les mots bruts sortis des lèvres de la brune.
Vous devriez le faire.
Est-ce-que c’est sa complice ? Ou bien juste une passante concernée, une sorte d’anarco-chaotique qui ne se soucie pas une seconde des répercussions d’un tel geste ? Non, non non, Nova-Blue,t’as peut-être mal compris.
N’ayez pas peur et faites le.
Bon. T’as peut-être pas mal compris, et ça te répugne encore plus de te dire qu’il y a des gens, comme ça, qui profitent des malheurs des autres. Peut-être une concurrente de l’endroit où tu te trouves, peut-être simplement une femme qui est passée par là sans prévenir et qui a trouvé intéressant de déboulonner une grenade.
Tu t’avances et te racles la gorge.
« Bonsoir. Excusez-moi. »
C’était la partie facile. Tu tends fièrement la main devant toi, essayant d’avoir l’air cent fois plus convaincue et déterminée que tu ne l’es réellement. Tout n’a pas besoin de devenir violent. Tu n’auras peut-être pas besoin de lâcher tes serpents, ou de sortir tes deux couteaux. Tu n’auras peut-être rien à faire. C’est peut-être juste un malentendu.
« Disposez-vous d’un permis pour le port de cette arme à feu ? »

Jeu 20 Jan 2022 - 11:39

Evil is the only real way to win

Tu sais que c'est le genre de chose que l'on peut voir dans les films à la télé. Il y a le mec en colère. La femme qui fait n'importe quoi. Le genre de triangle amoureux qui te sort pas les yeux. Tu trouve ça stupide. Stupide de voir de quoi sont capables les gens quand on les pousse un peu dans une direction. Tu pourrais profiter le fête. Simplement profiter. Mais il a fallu que tu t'en mêle. Que tu joue le diable dans une histoire qui ne te concerne en rien. Tu ne le connais pas. Tu ne cherche pas des ami. Pour toi, c'est juste quelqu'un. Un anonyme. Une personne que tu auras oublier le lendemain. Tu veux voir le carnage. Le Chaos qu'il peut provoquer. Tu veux voir la peur. Tu veux voir la colère. Tu veux voir ça. Et toi, avec un grand sourire. Tu sais manipuler. Mettre les gens dans ta poches. Tu ne marchande pas, toi. Avec toi, c'est oui ou c'est non. Mais personne ne te dis non à toi. Personne ne te refuse rien. Alors, tu sais que l'homme va pouvoir exploser toute sa rage avec son pistolet.

Jusqu'à ce qu'elle débarque.

Au début, tu ne l'a vois même pas. Ce n'est qu'un visage parmi la foule. Une fille sans intérêt. Juste une fille qui n'est clairement pas à sa place. Ce n'est pas son monde. Ce n'est rien. Elle n'a rien à faire là. Au début, tu te contente de faire comme si elle était pas là. Juste comme si elle n'était qu'un mirage. Mais, elle se met à parler. D'une chose dont tu te fiche éperdument. La loi, tu n'en avais que faire. Les règles, tu n'en avais que faire. Et ce n'était pas cette femme qui allait y faire quoi que ce soit. Il faudrait déjà qu'elle arrive à te tenir tête. Ce qui était loin d'être une partie de plaisir.

- Vous croyez qu'on en a quelque chose à faire de ce que vous dites, franchement.

Tu lèves les yeux aux ciel, tu ne l'a regarde même pas. Pour toi, elle insupporte dès que tu as vu son visage dans ton champ de vision. Elle t'énerve. Tout. Ses yeux. Sa voix. Tout ce qu'elle dégage. Absolument tout. Tu gardes ton verre dans ta main avant de te tourner vers elle, une main sur l'épaule de l'homme qui reste silencieux à l'échange. C'est bien, reste à ta place.

- Vous devriez aller voir quelqu'un que ça intéresse, ma grande. Ici, on ne se prend pas la tête. On s'amuse simplement. Mais c'est pas quelque chose que vous devez faire souvent, j'imagine.

Toi, tu es trop droite. Trop scolaire. Trop dure. Trop froide. Le genre de glace qui reste insensible à quoi que ce soit. Tu savais que vous étiez une contradiction l'une pour l'autre. Le froid et la chaleur. Le rouge et le bleu. Le strict et l'insouciance.

@Nova-Blue Herondale

Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir

Evil is the only real way to win.

Nova-Blue | Amaranta

La femme a quelque chose d’envoûtant, un charisme un peu effronté que tu ne comprends pas vraiment. Tu détailles son visage, y cherchant la moindre trace d’imperfection, mais t’es pas sûre qu’il y en ait une. T’en perdrais presque tes moyens.
Presque.
T’es pas là pour jouer les idiotes, t’es là pour une très bonne raison. Ce gars a sorti un flingue, il va semer la pagaille dans ce casino pour une histoire vieille comme le monde de jalousie et d’amertume. L’amertume, ça te connaît Nova, t’en as tapissé sur la langue, dans la gorge et dans le creux du ventre. Alors ce gars-là, tu le comprends. Toi aussi, parfois, tu te dis que ce serait plus simple de tirer. Trouver un coupable, n’importe qui, certainement un ex de passage, et le blâmer pour les reproches que tu te fais pas à toi-même, juste faire de lui ton défouloir, exorciser cette injustice d’un monde qui te rend malheureuse sur des coupables tout désignés qui se transformeront en bourreaux. Les maîtres à penser de ta perte, la haine de ta déconfiture. Non, vraiment, tu comprends. C’est juste pas l’endroit, pas le moment.
Et la femme rouvre la bouche, suave. Ses mots sont tranchants comme la glace, malgré la chaleur de son ton.
Instantanément, t’as l’impression d’être une gamine. Infantilisée, rabaissée, une de celles qui fait des bêtises, qui fait lever les yeux au ciel. L’inconnue semble te mépriser avant même que tu ne l’approches. Ça te donne envie de la secouer juste pour lui apprendre les bonnes manières.
« Excusez-moi, je ne suis pas sûre de vous avoir adressé la parole, madame. »
Tu lui adresses un sourire méprisant, toi aussi, parce qu’elle essaie de provoquer mais que tu ne lui cèderas pas.

La raison pour laquelle tu es rentrée est simple : tu vas prendre l’arme de cet homme et l’empêcher de ressortir, et tu pourras ensuite retourner à un environnement plus calme où la première nana venue n’essaie pas de te faire sortir de tes gonds.
Tu reportes ton attention sur l’inconnu, les serpents bruissants contre tes tempes, prêts à intervenir vivement si tu viens leur intimer l’ordre.
« Donnez-moi votre arme, s’il vous plaît. »
Tu as l’impression d’être l’ange, et l’autre femme est le démon. Chacune perchée sur une épaule de ce pauvre cocu confus, vous tentez chacune votre tour de lutter contre les pulsions de l’autre.
« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais ce n’est pas un jeu. Vous encourez de lourdes peines, et je pense que vous le savez. Ce n’est pas un jeu. »
Tu appuies sur le dernier mot parce que, non, ça n’en est pas un. Tu n’as jamais su t’amuser, c’est quelque chose que l’on t’a dit, mais tu sais bien pertinemment que si un coup de feu est tiré, la sécurité interviendra, et si quelqu’un est blessé ou tué les complications seront terribles. Tu n’as pas de temps à perdre pour ça. D’un petit mouvement du poignet, tu continues à tendre la main, qu’il te donne son arme à feu, qu’il renonce à ces idées insensées. Tes yeux, eux, sont rivés sur elle.
Elle semble penser qu’elle est meilleure : tu lui montreras qu’elle a tort.
Tu es du côté de la droiture, et c’est elle qui frappe le plus fort.

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Evil is the only real way to win

Tu n'es que du rouge.
La couleur du sang. La couleur du feu. La couleur de la lave. Tu n'es que force et audace. Le rouge te pousse à l'action. Il te pousse à consumer tout ce qui se trouve sur ton chemin. Il consume la faiblesse. Il consume la timidité et les esprits qui n'ont pas la force de te regarder dans les yeux. Tu la regarde, elle. Elle est sur ton terrain. Ton territoire.

Elle est terne.
Tu ne l'as vois à peine. Tu l'as vois à peine quand elle parle. Parce que ce qu'elle dit n'a pas d’intérêt pour toi. Pour toi, elle n'a pas la carrure d'être une couleur à part entière. Elle est le blanc. Quelque chose de trop fragile. Trop simple. Ou peut-être du gris, la couleur qui ne signifie rien. Qui ne provoque rien. Qui ne fait réagir personne.

L'homme reste silencieux, regardant le combat qui se joue devant lui. Une pièce de théâtre. Parce que l'ange et le démon en coopèrent pas. Ils s'affrontent. Avec les armes dont ils disposent. Tu es trop vilaine pour prétendre te soucier de lui. Ni elle. Tu te soucies de personne que de toi-même. Tu n'as pas besoin d'avoir ta fourche ou les cornes. Tu es le diable. Tu te sers de la faiblesse. Tu te sers de la colère et le la tristesse. Tu t'en sers et tu retourne ça contre eux. Tu pourrais presque dire que les sept péchés capitaux pourraient être des caractéristique de ta propre personne. Sauf la colère. Cela tu le laisse à ton adversaire. Tu lui laisse parce que cela lui va mieux, à elle.

- Peut-être que cela vous détendrez un peu si vous buvez une coupe de champagne. Ça vous permettrez d'être moins coincée.

Tu prends l'arme des mains de l'humain, le faisant bouger d'une main à une autre. Tu vois qu'elle respecte les règles. Tu vois qu'elle suit le droit chemin. Que sa vie est simple. Qu'il n'y a aucune complication. Qu'elle est le chef d'orchestre d'une vie trop rangé. Trop carré. Toi, il y a longtemps que tu vis sans règles. Sans obstacle. Juste des envies et des plaisirs à consommer. Sortant le chargeur, tu enlèves les balles, une par une. Les faisant tomber juste aux pieds de l'inconnue. Le pistolet finit dans le bac à glace, d'un mouvement de la main.
L'homme file sans demander son reste, emportant quelques coupes dans son sillages.

- Vous faites tâche dans ce genre de soirée, vous respectez trop les règles.

Tu t'approches d'elle, comme un serpent qui entoure et joue avec sa proie avant de la dévorer. Ta main se pose sur son bras, glissant doucement jusqu'à son poignet, comme une goutte de rossée sur une fleur. Tu te disais que c'était ta mission. Essayant de sortir le démon qui se cache dans son visage. Assumer plutôt que cacher quelque chose qui sortira tôt ou tard.

- Peut-être que cela vous ferez du bien de jouer un peu.

Tu aurais fait comme lui. Tu aurais pu le prendre. Ta colère et ton amertume n'auraient plus lieu d'être. Tu pouvais le voir. Et elle, elle devait le voir dans le reflet de son miroir. Tout le jour. Tu pouvais la laisser vivre sa vie sans la moindre couleur. Tu pourrais aussi lui apporter la chaleur qu'elle avait besoin. Rallumer sa chandelle qui était éteinte depuis trop longtemps.

@Nova-Blue Herondale

Mar 22 Mar 2022 - 20:53

Evil is the only real way to win

Nova-Blue | Amaranta

Tu es bleue.
Tu es bleue, mais pas le bleu de la police, marine et vengeur comme ta sœur. Tu es bleue parce que c’est ton nom, ton envie et ton sacerdoce. Tu n’es pas le bleu mélancolique, tu es celui qui trace des traits dans un ciel ourlé de nuage, remisant au placard le droit d’être autre chose que polissé.
Elle est rouge.
Comme ta sœur et comme tout le sang qu’elle semble prête à faire couler. Le bleu et le rouge, ça ne va pas ensemble, ça ne se mélange pas. Le bleu, c’est la couleur des anges ; le rouge, c’est celle des flammes abruptes que l’on ne trouvera qu’aux enfers. Alors, de son regard lascif, tu vois que tout ça n’est qu’un jeu. Pour elle, ce n’est qu’un pari de plus, un moyen de passer le temps. La vie d’un homme est en danger, et pour elle, ce n’est qu’un hobby. Une façon de se distraire.
Tu as déjà tué, Nova. Pas de gaieté de cœur, pas par joie. Tu as déjà tué, et tu ne souhaites ça à personne. Et tu ne l’encourageras pas.
Elle propose une coupe de champagne, et ta mâchoire se serre violemment. Interdite, tu la dévisages, la regardes prendre l’arme de l’homme pour en vider le chargeur au sol. Les balles rebondissent, une par une, formant un carillon doré qui retombe là sur le parquet. Tu voudrais que Scarlett soit là. Tu réalises une fois de plus qu’elle est meilleure gorgone que toi, et ça te met dans une rage noire qui te fait resserrer les poings. Pourquoi est-ce-que cette connasse joue avec tes nerfs de la sorte ?
Tu la vois s’approcher de toi et poser une main sur ton bras. Malgré toi, le trouble t’emplit. Tu te demandes si elle est sirène ou djinn pour produire cet effet. Putain. A son doigt, tu avises l’anneau qui signifie qu’elle est dragonne, et tu ne comprends pas alors pourquoi t’as du mal à déglutir.
« Les règles sont faites pour être respectées, madame. » tu répliques, larynx serré.

Elle continue et ses doigts glissent contre les veines de ton poignet.
Et elle te parle de jouer. Jouer, comme si vous en aviez l’âge. Comme si vous étiez des enfants autour d’une maison de poupée. Elle te parle de jouer, comme si c’était amusant d’observer des inconnus notoires brandir ainsi des armes à feu. Jouer, comme si tout était un jeu alors que les choses sont sérieuses. Vivre, mourir, tuer ainsi. Elle n’avait pas le droit de faire comme si elle ignorait ce fait.
Alors, tant pis pour elle.
Tu poses tes doigts sur son poignet pour l’agripper sans ménagement, et par un mouvement rotatif tu viens te placer dans son dos, bras tordu dans un clé étrange qui ne t’ouvrira aucune porte. Elle est un peu plus grande que toi, mais ce genre de prises là, Nova, on ne s’en dégage pas comme ça ; à moins d’une force prodigieuse ou d’un instant d’inattention.
« Je ne sais pas à quoi vous jouez. » tu murmures derrière son oreille. « Mais ça ne m’intéresse pas. Il n’y a plus de menace ici, alors je vais repartir, mais ne vous avisez plus de me parler comme ça. »
Tu insistes un peu sur son bras, sentant la tension dans ses muscles. A tes oreilles, les serpents sifflent, à la fois outrés et ravis. Ils s’ennuient un peu, ces temps-ci, et un peu d’action les séduit. Mais t’es pas là pour ça, Nova, alors tu les faire taire sans bruit.
« Est-ce-que c’est clair ? »

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Mer 23 Mar 2022 - 15:11

Evil is the only real way to win

Tu as toujours aimé la couleur rouge. Tu avais l'impression que c'était la seule couleur qui t'allait le mieux. La seule nuance qui te permettait de voir le monde. La seule teinte avec laquelle tu semblais enveloppé. C'était bien le rouge, la couleur de la passion et la couleur du sang. La couleur de terre brulé par un soleil trop intense. La couleur de tes lèvres. La couleur d'un regard ardent quand tu sentais ta puissance dragonique qui réchauffe ton sang.
Le sang procure toujours la même ivresse, le même sentiment de victoire et de plénitude à celui qui le verse.

Tu vis pour toi-même. Tu vis dans l'opulence dont tu as l'habitude. Tu vis seule parce que tu préfères éviter la compagnie de personne plus faible que toi. Tu fais ce qu'il te plaît et tant pis pour les dégâts que tu laisses dans ton sillage. Tu joue et tu instaures tes propres règles, marchant sur ceux qui n'arrivent pas à te suivre. Tu ris quand tu entends cette mégère te dire qu'il faut respecter. Tu savais que les règles des humains étaient indigne de toi. Qu'ils n'étaient que des insectes dont tu tolère la présence mais que tu pourrais écraser d'un geste du pied.
Belle et attirante jeune personne, dont les perverses activités dépassent le diable.

Tu sais que toutes personnes a ses limites. Parce que tu vois la fissure quand la jeune femme te prend le bras pour le retourner derrière toi. Tu vois la fêlure invisible sur son visage. Tu vois qu'elle cède et que sa colère se lit très clairement sur son visage. Tu sais que si elle avait eu l'arme dans sa main, elle l'aurait certainement retourner contre toi. Mais tu ne l'as crains pas,elle. Tu sais qu'elle semble être l'ange du Paradis qui respecte trop les règles et le jugement de ceux qui l'entoure. Qu'elle échouera quoi qu'elle fasse. Qu'elle est destiné à être seule parce que son instabilité fera fuir tous ceux qui l'approcheront d'un peu trop près. On reconnaît le diable à ses griffes et tu étais prête à lui démontrer qu'elle s'était trompé de cible.

- Je crois que vous n'avez pas compris à qui vous avez à faire. Vous êtes trop stupide pour suivre des règles dont je n'ai que faire.

Ton sang se réchauffe ainsi que ta peau qui devient brûlante à cause de la lave que tu contrôle entre tes paumes. Tu attends l'instant ou elle devra te lâcher parce qu'il lui sera impossible de tenir sa prise sans y laisser sa main. Tu n'avais plus qu'à attendre avant de te tourner vers elle, le sourire victorieux d'avoir gagné face à elle.
Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.

- Personne ne me dit ce que je dois faire, chérie. Vous feriez mieux de rester à votre place et d’éviter de me provoquer avant que je décide de me fâcher.

Reprenant une gorgée du champagne, comme si rien ne s'était passé, tu avais tout le temps. Tu pouvais faire du mal sans que cela te fasse quoi que soit. Mais elle, elle devrait réparer. Elle devait sauver ceux que tu pourrais mettre en danger. Le jeu en valait-il la chandelle ?

- Vous pouvez partir, ce n'est pas comme si quelqu'un avait besoin de vous ici. Je me demande même s'il existe quelqu'un qui puisse vous supportez de tout façon.

Le diable utilise tout ce qui a à sa disposition pour faire du mal. Faire le mal et faire régner le chaos avec un grand sourire comme si c'était un jeu. Parce que tu es née comme ça, avec des belles petites cornes sur ta tête et une fourche dans une main. Tu faisais du mal parce que c'était ta nature. Après tout, le Diable a deux cornes, l’orgueil et le mensonge.

@Nova-Blue Herondale

Âge : 31 ANS (28/08/1990)〖 grandie trop vite et sans prévenir

Evil is the only real way to win

Nova-Blue | Amaranta

Tes doigts, sur sa peau souple, dans son dos. Ce n’est pas ta première clé de bras, et certainement pas la dernière. T’as les tempes qui battent comme des percussions brésiliennes. T’en as connu, des gens qui t’ont mal parlé, des personnes qui calculaient pas l’impact que leurs mots auraient sur toi. T’as connu aussi des connards qui faisaient exprès de te blesser, d’aller taper où ça fait mal en espérant que tu te relèves pas.
Mais des comme elle, jamais.
Jamais quelqu’un qui te connaissait pas, jamais quelqu’un qui te détestait pas, jamais quelqu’un comme ça. Jamais quelqu’un d’aussi beau, d’uassi classe, d’aussi envoûtante, et tu peux pas t’empêcher de te demander ce que tu renvoies qui fait ça. Est-ce-que tu fais pitié, Nova ?
Contre ta peau, tu sens la sienne qui augmente en température, jusqu’à ce que ce soit insoutenable et que tu aies besoin de lâcher.
Ce n'est pas comme si quelqu'un avait besoin de vous ici. Je me demande même s'il existe quelqu'un qui puisse vous supportez de toute façon.

Ce n’est pas ton épiderme qui a mal, c’est tout ce qu’il y a en-dessous.

Tu lèves le menton vers la femme, l’air superbe sans en mener large, et tu lâches sur un ton acerbe :
« Je m’en vais, oui. Je n’ai pas de temps à perdre avec des gens qui pètent plus haut que leur cul. »
L’expression manque de classe, c’est sûr. Mais c’est pas ça qui t’empêchera de tourner les talons et de te diriger vers la sortie. La menace est écartée. L’homme à l’arme ne s’en servira pas. Il ne reste que cette folle furieuse incapable de fermer sa gueule, et elle ne sera pas ton affaire. Des gens gèreront bien ses bêtises. Ça ne te concerne pas.
Une fois à l’air libre, tu fixes ta main. Aucune marque de brûlure, rien du tout. Pourtant tu as cette impression que ta peau est rougie de douleur, que quelque chose cloche. Tu sais pas vraiment ce qu’elle t’a fait, mais ça se passera pas comme ça si tu la recroises une autre fois.
Est-ce-que tu fais pitié, Nova ? Est-ce-que c’est ça à quoi on pense, quand on te regarde ? Que t’as l’air inutile, et conne, insupportable et pas sortable ? C’est pas un jeu, les mots blessants, parce que ça s’enfonce dans les failles d’une armure qui n’est pas parfaite. Alors, le visage impassible, tu prends le chemin de chez toi.
Est-ce-que tu fais pitié, Nova ? Est-ce-que c’est ça qu’on voit de toi, le masque supérieur sur ta face, sous les yeux du monde embrasé ? Est-ce-que tout ce que tu inspires, c’est la rancœur, l’agressivité ?
Un instant, cette idée te fige. Tu fixes ta main et elle tremble.
En repliant tes doigts contre ta paume, tu visualises sur ta peau l’idée que tu vaux moins bien qu’elle. Non, tu ne fais pas pitié, Nova. T’es meilleure. T’es meilleure en suivant les règles, en abandonnant pas bêtement devant les allusions des autres. T’es meilleure parce que t’affrontes le canon de l’arme que l’inconnu braquait sur le monde, et tu cèdes pas devant la peur.
Alors franchement, qu’elle aille se faire foutre, cette connasse, avec son sourire trop parfait. T’as pas besoin de son avis pour savoir ce que tu vaux, Blue.

T’es meilleure qu’elle et que ce monde qui te balance tant de taquets.
Et, à mesure que tu t’éloignes, tu te persuades que c’est vrai.

C’est pas ton épiderme qui a mal, c’est tout ce qu’il y a en dessous.

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