Temporalité
Nous sommes en 2022 We are alone with our changing minds // LilyBoss 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 We are alone with our changing minds // LilyBoss 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides We are alone with our changing minds // LilyBoss 1639275293
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

MEMBRE ◊ PACTE
Dakota Williams
Dakota Williams
MEMBRE ◊ PACTE
Personnage
: We are alone with our changing minds // LilyBoss Xac9qm5v_o

We are alone with our changing minds // LilyBoss DN59J2tx_o

Pseudo / Pronoms : Titus (il)
Messages : 304
Âge : 30 ans
Nombre de dés : 1 (2 en arts martiaux)
Résidence : Phoenix, Arizona
Profession : Fondatrice et gérante de Boss Jewels
Faceclaim : Mercedes Varnado (fka Sasha Banks)
Pouvoirs/capacités : Importantes capacités physiques et compétences martiales
Crédits : Avatar Lady Eilie, Aes perso, picrew Valh
Disponibilité RP : C'est compliqué
Multicomptes : Viktoria / Azur / Enfys / Gabrielle / Delilah
Points : 672
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty We are alone with our changing minds // LilyBoss

Jeu 13 Jan 2022 - 16:48

Alone with our changing minds
-
LilyBoss




Everybody here, wanted something more. Par moment, je dois réfléchir à ce que je fais là. Je suis venue à la Nouvelle-Orléans pour me baigner dans mon succès, et je me suis retrouvée face à l’échec de ma relation avec Serena. Je suis venue dans le Bayou pour me reconnecter à mes racines, mais je me retrouve une étrangère, une West Coast girl dans la capitale de la Louisiane, une nouvelle riche dans le quartier populaire où elle a galéré toute son enfance. Je suis venue à la librairie Blue Cypress Books pour en apprendre plus sur le monde ainsi que sur les surnaturels et je me retrouve face à mon ignorance et face à mon incompréhension de toute ces histoires de biologie.

On m’avait parlé d’une conférence sur la biologie des surnaturels, et je cherche toujours à en apprendre le plus possible. Ma psy m’a dit que c’était mon ignorance qui était la source de ma peur, alors plus j’en apprendrai sur eux, moins j’en aurai peur, probablement. Et puis, ça m’évitera peut-être de faire de nouvelles erreurs comme avec Isra, histoire de pas la renvoyer bêtement dans son « Purgatoire ». Je me suis dit qu’une conférence dans une librairie communautaire, ce serait à mon niveau. Mais bon, j’ai arrêté la biologie en 2010, alors la doctorante pourrait aussi bien parler araméen que je comprendrai tout aussi bien. Elle parle d’épigénétique, de synapses, d’ARN et tout ce que je comprends c’est « Retourne à l’école, abrutie, tu peux pas te dire une « Boss » quand tu comprends à ce point rien au reste du monde. »

Je fixe avec désespoir la section des Comics, où je passais tant de temps enfant. Là je comprenais ce qui se passait : le gentil battaient les méchants, les dragons, sorcières ou gorgones n’étaient que des personnages étranges, extérieurs, antérieurs et à moitié oubliés tandis que les vilains scientifiques fous étaient vaincus par les jolies héroïnes en talons aiguilles. En parlant d’elles, la doctorante me fait changer d’avis sur les biologistes : elle a beau être rousse comme Ambrose, elle est bien plus belle et intéressante. J’essaye donc quand même de me concentrer. Je note son nom, écrit sur une affiche et sur son bouquin. Lily Booth. Je l’ai jamais croisée quand j’étais plus petite mais j’ai hâte de lui parler maintenant.

La conférence s’achève et, après les applaudissements convenables, je jette un œil à mes notes. C’est aussi vide qu’un budget républicain pour la lutte contre les inégalités. Je me lève alors pour me diriger avec la rousse. Quelques restes de timidité me retiennent, mais ils sont vite rompus par l’envie d’en apprendre plus, sur les surnaturels et sur elle.

« Excusez, moi, Ms. Booth ? J’ai beaucoup aimé votre conférence et je suis beaucoup intéressée par toutes ces recherches sur l’origine et les gênes du surnaturel. Malheureusement, je manque vraiment de beaucoup de bases en biologie. Est-ce que je pourrai vous demander, si vous avez un peu de temps, de m’expliquer un peu plus certains points ? Évidemment, je vous paye une bière, ou ce que vous voulez ! »

Petit sourire en coin, toujours. L’air ingénu, pas tellement simulé aujourd’hui, qui se marie perpétuellement à une façade de tout savoir, de tout maîtriser.



KoalaVolant

@Lily Booth
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Ven 14 Jan 2022 - 1:11

We are alone with our changing minds


L’autre jour en me baladant dans le quartier, j’ai été harponnée par un libraire qui m’a vendu le principe de son établissement communautaire, organisés par des démocrates++ en autogestion semble-t-il. J’étais un peu réticente à me faire agripper comme ça par un homme au départ, mais très vite comme son comportement paraissait correct et que ces yeux ne tombaient pas sur mes seins, j’ai fini par lui raconter un peu ma vie. Tout de suite, mes recherches l’ont immédiatement passionné (ce n’est pas la première fois que je fais cet effet, mais c’est toujours agréable de se sentir écoutée) et il m’a proposé d’écrire un petit article pour leur newsletter et de venir en parler lors d’une conférence deux semaines plus tard. Il faut dire que la génétique du surnaturel est un truc très à la mode en ce moment même si je n’aime pas l’admettre. Avide d’attention sur le moment, j’ai dit oui et j’ai prié pour que personne pendant la conférence ne me demande un test sanguin pour prouver que j’étais bien une humaine parmi d’autres.

Bref, me voilà embarquée à vulgariser des années de recherche pour un public de novices. Mon premier objectif est déjà manqué, c’était prévisible : mon article a dépassé les 10 000 signes, je n’ai pas réussi à le condenser suffisamment. C’est le principal problème du grand public, il faut tout lui expliquer à commencer par les bases de biologie du collège qu’il a oublié depuis longtemps. Le libraire a tenté de m’encourager à maintenir ma conférence malgré mes protestations, en me disant que mon article avait été beaucoup lu (je n’ai jamais vu les chiffres du lectorat en question) et dans ma grande gentillesse de femme, je me suis laissée convaincre. Nous voilà désormais le jour J et la petite librairie est effectivement pleine à craquer.

J’essaie de ne pas regarder le public en effectuant ma routine habituelle. Je m’assois tranquillement sur ma chaise, positionnée bien perpendiculairement à la table. Je décapsule le bouton de ma bouteille d’eau pour en boire une gorgée avant de bien la refermer (qu’elle ne s’ouvre pas pendant la conf’) et de la reposer délicatement sur la table (afin de ne pas affoler le public malgré mon stress qui doit être maintenant apparent). Je prends de longues inspirations pour me détendre un peu sachant que sans Powerpoint, le public va avoir son regard fixé sur moi et que je ne saurais quelle paire d’yeux regarder pendant toute l’heure sans déstabiliser qui que ce soit. Commençons. « Merci à tous d’être venu-es si nombreux-se ce soir. Je suis doctorante à l’université Talonne, je travaille en génétique surnaturelle depuis maintenant des années. Je vais parler pendant 45 minutes, puis vous aurez un quart d’heure pour poser vos questions ». Ces phrases sont simples et nécessaires, et pourtant, une fois sorties de ma bouche, c’est comme si elles perdaient d’intérêt et de sens, qu’elles devenaient les plus barbantes au monde. Je détaille ensuite les objectifs de ma recherche et ma méthode d’expérimentation. Je déroule les biais liés à de telles recherches et les problèmes rencontrés brièvement, etc.

J’analyse les premiers résultats obtenus, comme quoi, la forme générale des chromosomes et la position des gènes ne permettent pas en elles-mêmes –
a priori, pour le moment, en l’état actuel de la recherche, à ma connaissance, etc. (je prends les pincettes nécessaires face à ce sujet)– de distinguer les humains des êtres surnaturels, ce qui pourrait expliquer pourquoi les êtres surnaturels puissent avoir ou revêtir une apparence en tout point identique à celle des humains. Peut-on ainsi vraiment parler de races distinctes ? Je questionne, avide d’intégrer un peu de bonnes valeurs dans mes recherches et de convaincre mon public. Pour en savoir plus, nous avons commencé à inventorier les divergences génétiques au niveau des allèles, qui représentent des millions de variations possibles de nos gènes, et qui est l’endroit où des différences sont le plus susceptibles d’apparaître.

Toutefois, ce travail amorcé demandera des années avant d’être finalisé et nous ne sommes pas sûre que nous trouverons des écarts significatifs à ce niveau-là, ainsi nous complèterons nos recherches avec une analyse sociale où les macro-divergences les plus observables devraient davantage orienter nos recherches, en particulier dans le cas du sujet surnaturel qui est encore trop sous-documenté. Un exemple concret est celui des sorciers, les êtres surnaturels les plus proches des humains finalement, dont la magie n’est pas systématiquement héréditaire, mais semble-t-il peut-être acquise par n’importe quel être humain avec un entrainement rigoureux. Cette piste nous invite ainsi à observer les ADN des humains sans magie, avec magie et des sorciers héréditaires pour mieux comprendre ce qui les distingue. L’hypothèse la plus probante pour l’instant est que le sorcier héréditaire et l’humain possèdent des ADN différents, mais que l’humain développant de la magie puisse ajouter à son ADN une couche supplémentaire, fortement induite par son contact à des artefacts ou de la magie venant de son environnement pour modifier l’apparence générale de son ADN via ce qu’on nomme l’épigène. […]


A la fin du cours, je pense avoir perdu la moitié de la salle malgré mon effort de vulgarisation et ceux qui osent poser des questions ne sont pas vraiment ceux qui ont le plus écouté mon discours, mais plutôt ceux venus chahuter en posant des questions politiques. Êtes-vous pour ou contre les futures réformes de Kane d’un point de vue de généticienne ? Pourriez-vous développer un produit pour détruire la race surnaturelle ? Après avoir esquivé plus ou moins adroitement les questions, le libraire marque la fin de la séance et je range mes affaires rapidement pour éviter un nouveau flot de questions des militants pro-chasseurs qui s’approchent. Pas évident. J’avoue être obligée de jouer des coudes pour sortir. Un admirateur prêt à se les jouer particulièrement entêté se permet de m’attraper le bras pour ralentir ma fuite. Ah comme c’est facile et amusant d’attraper la jeune fille maigrelette qui ne va rien oser faire. Sauf qu’il me dégoûte tellement que je lui lance un regard noir plein de dédain en lui lâchant un sec « non, mais vous allez me lâcher ! » en secouant mon bras vers le bas d’un coup avant qu’il n’est compris ce qui se passe. Il faut dire, ça n’a pas l’air de percuter dans sa tête.

Je suis alors sauvée par une jeune femme de mon âge, plutôt mastoc et dégageant un charisme exceptionnel. Son corps et son parler semblent faire reculer la foule d’un pas pour me laisser enfin un peu respirer. Elle parle très vite et m’invite –de son joli sourire et de son air confiant assez hypnotique– à aller boire un verre plus loin dans le quartier à ses frais. En tant qu’étudiante sous-payée j’accepte, une bière est toujours la bienvenue et sa compagnie a l’air prometteuse. Ma réponse sans hésitation doit peut-être la déstabiliser un peu, mais tant pis. Il y a comme un vent de liberté après le stress de la conférence et de ses idiots et je fuis la librairie, un signe de main de loin à mon libraire désemparé (oui, je l’appelle le libraire parce que je n’ai toujours pas retenu son nom). Au côté de ma chevalière du Bayou, c’est comme si je m’envolais vers de folles aventures sous le regard agacé de quelques requins. Ah vraiment, si le monde pouvait être moins souvent rempli d’hommes.

Celle dont je ne connais toujours pas le nom m’emmène dans un bar du quartier qu’elle connaît (elle habite sûrement le coin ?). Un coup d’œil derrière mon épaule me confirme que les relous de ma conférence ne nous ont pas suivis. Je suis soulagée et tellement en sa compagnie que sur le chemin j’en ai oublié de regarder les objets brillants qui jonchaient le sol. Et puis, qu’est-ce que c’est agréable de se poser après la tempête. Je suis sur un petit nuage quand à l’arrivée de la bière promise, je suis rappelée à mon devoir de détailler de nouveau mes recherches. Mais avec elle, les mots me viennent plus facilement, j’essaie de rendre ça plus passionnant en lui racontant aussi mes anecdotes de ratés de laboratoire. Je lui parle de comment j’en suis arrivée à travailler sur ce sujet, mon regard papillonnant n’osant se poser trop longtemps sur ses pupilles tellement elle m’intimide. Après avoir sûrement beaucoup trop parlé, j’arrête de m’agiter dans tous les sens pour la soumettre elle aussi à la question. « Mais alors my savior, quelle est ton histoire à toi, les péripéties qui t’ont amenées jusqu’à ma conférence ? Et pour commencer, comment t’appelles-tu ? ».

@Dakota Williams

Codage par Libella sur Graphiorum
MEMBRE ◊ PACTE
Dakota Williams
Dakota Williams
MEMBRE ◊ PACTE
Personnage
: We are alone with our changing minds // LilyBoss Xac9qm5v_o

We are alone with our changing minds // LilyBoss DN59J2tx_o

Pseudo / Pronoms : Titus (il)
Messages : 304
Âge : 30 ans
Nombre de dés : 1 (2 en arts martiaux)
Résidence : Phoenix, Arizona
Profession : Fondatrice et gérante de Boss Jewels
Faceclaim : Mercedes Varnado (fka Sasha Banks)
Pouvoirs/capacités : Importantes capacités physiques et compétences martiales
Crédits : Avatar Lady Eilie, Aes perso, picrew Valh
Disponibilité RP : C'est compliqué
Multicomptes : Viktoria / Azur / Enfys / Gabrielle / Delilah
Points : 672
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Mer 26 Jan 2022 - 23:50

Alone with our changing minds
-
LilyBoss



(TW : violence et insultes sexistes)

I wonder if you know, I’m tryin’ so hard not to get caught up now.

Apparemment, je suis loin d’être la seule à vouloir échanger avec Ms. Booth. Les questions et les sollicitations fusent à la fin du cours et j’ai l’impression d’avoir manqué un passage entier du cours. J’ai peut-être pas compris grand-chose, mais j’ai au moins suivi une remise en question de l’opposition raciale entre humain et surnaturel. Alors, pourquoi y’a l’intégralité des éditorialistes de Fox news version café de la gare qui viennent lui parler de Kane, de recensement, de génocide à peine voilé ? Elle esquive bien en tout cas, la jolie doctorante rousse, même quand les interruptions deviennent physiques et j’admire son feu impressionnant.

"En tant qu’étudiante sous-payée j’accepte, une bière est toujours la bienvenue et sa compagnie a l’air prometteuse."

Je commence par sourire à sa blague, mais mes lèvres se figent ensuite devant le compliment. C’est quoi une compagnie prometteuse ? Qu’est-ce que ça veut dire et qu’est-ce qu’elle croit que j’ai voulu dire, et qu’est-ce qu’elle veut que je fasse et qu’est-ce que je dois répondre et que… Pas le temps de se poser toutes ces questions : nous sommes déjà dehors, dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Je les laisse m’emplir de leur énergie pour maintenir une façade de calme et de confiance en soi indestructible. Je replace même mon blazer blanc sur mon débardeur noir afin d’apparaître plus femme d’affaires, plus confiante, plus Ms. Williams. Parce que Dakota, elle, est perdue : elle venait pour comprendre mieux la nature du monde, mais n’est pour l’instant plongée que dans plus d’incompréhensions.

L’avantage de Lily, c’est qu’elle n’a pas besoin de moi pour me parler de son sujet de recherche. Elle a l’air tout simplement passionnée et passe notre trajet, dans les rues de mon enfance, à me raconter les expériences qui l’ont menée aux résultats présentées lors de la conférence. Je crois commencer à comprendre certains éléments et, alors que nous nous asseyons sur une terrasse déjà bien remplie, séparées seulement par deux bières, elle continue à disserter sur ses recherches. Son effort de pédagogie marche bien, d’autant plus que je suis scotchée par son enthousiasme. Je pourrai l’écouter des heures tant elle déborde, non seulement de savoir, mais aussi de volonté apparente d’en connaître toujours plus. Elle ressemble en fait à une flamme, avec ses cheveux de feu, ses yeux brûlants de passion et ses mains s’agitant telles des étincelles. Et moi, je me contente de fixer ce feu du regard, tellement intimidée que je ne réalise même pas que je peux moi-même être intimidante ainsi.

Finalement toutefois, son attention se reporte sur moi et c’est au tour de mes joues de devenir un feu ardent. « Savior ? Non, non, je… Je suis juste… Je suis Dakota Williams, pardon, j’aurai dû me présenter plus tôt. » Étonnante erreur qui semble pourtant beaucoup se répéter. « Je suis à la Nouvelle-Orléans pour présenter mon entreprise, Boss Jewels, dans le lycée où j’ai fait mes études. Un truc d’orientation et de motivation, tu sais. » Elle est passée d’elle-même au tutoiement, ce qui me va très bien. « J’ai grandi ici mais j’habite à Phoenix. Et j’ai entendu parler de ta conférence alors j’ai voulu venir pour… Pour comprendre, tu vois ? Genre, comprendre un peu plus au lieu de juste avoir peur de tout ce surnaturel. » Je regarde le fond de mon verre, déjà vide. Beaucoup trop personnel beaucoup trop vite, Dakota, comme d’habitude. « La peur c’est pas bon. » Désolée, Lily : je suis pas une flamme, moi. À peine un petit panier de braises, qui tente dur comme fer de rester chaud, qui se bat pour résister face aux vents du changement, mais qui reste terrifié de brûler jusqu’au bout, de se consumer pour toujours. Je chasse les idées noires avec le seul feu qui soit ici utile : Lily et son savoir.

« Par exemple, toutes ces histoires d’allèles et d’ARN, comment ça marche avec les métamorphes ? Les zouwus par exemple... » « Quoi les Zouwus ? Qu’est-ce que t’as contre nous ? »

Je me retourne pour voir, debout à la table collée à la nôtre, un immense gus, grand comme un grizzli et épais comme un bœuf. Une dizaine verres sont alignés devant lui alors qu’il est arrivé après nous et serveuses comme habitués évitent son regard. Apparemment, c’est pas le genre de zouwu qui utilise son pouvoir pour calmer les conflits. Et ses yeux sont fixés sur Lily

« Mais je te reconnais toi. T’es la rouquine qui nous prend pour des rats de laboratoire ? » Il a clairement l’air agressif alors je me lève pour m’interposer. « Calmez-vous, c’est une scientifique honnête, pas une chasseuse... » À nouveau, le type se permet de m’interrompre, mais cette fois il ponctue avec un coup de poing directement dans ma mâchoire. « Ta gueule, salope d’humaine ! Vous voulez juste nous exterminer parce que vous puez le seum ! » J’ai clairement l’impression d’avoir été percutée par un train de marchandises, mais je ne peux me permettre de rester sonnée. Il s’approche de Lily, avec ses grosses mains d’ivrognes, ses yeux fous d’un feu colérique et son odeur de cuba libre trop sucré. C’est pas sensé être des gentils les zouwus ? Encore un coup de Caïn, ça.

Alors je sacrifie mon verre de bière sur son crâne histoire de l’assommer un peu, je place un coup de talon à l’arrière de son genou (ça l’apprendra à me tourner le dos et à sous-estimer une femme en talons aiguilles) puis, alors qu’il a une jambe au sol, un coup de pied dans la tête pour le propulser dans une table. Le patron et les serveuses lui crient de se calmer alors il se contente de nous regarder avec l’air mauvais et de dire « C’est pas fini. » avant d’ouvrir un portail pour se casser. Trouillard.

Je me retourne vers Lily, le regard un peu gêné et désolé, mais surtout inquiet pour elle. Inquiète que le feu l'ai atteint, que le feu l'ai abîmé, touché et souillé le sien. « Tout va bien, t’as pas eu mal ? » Mais en disant ça, je crache un peu de sang. Le connard m’a bien eu.

KoalaVolant
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Lun 7 Fév 2022 - 2:18

We are alone with our changing minds


(TW : violence)

Tout se passait étrangement bien après l’interlude de la librairie. Il n’y avait plus que Dakota et moi avec nos bières en terrasse à faire connaissance. Elle me racontait avoir grandi ici où j’avais encore l’impression d’être une étrangère avec mon léger accent texan et elle vivait actuellement pas si loin de mon Etat natal. La pauvre, elle avait sûrement mis deux ou trois jours pour venir ici en voiture, cela devait être éreintant. Mais, j’étais étrangement contente qu’elle l’ait fait : une bonne énergie circulait entre nous, celle des personnes qui ont envie de se connaître, qui sont sur la même longueur d’onde, et boivent aussi sans s’en rendre compte… Je prends les devants décidée à faire bonne impression et je fais signe au serveur d’apporter deux nouvelles bières.

On sentait bien qu’on était faites pour être amies avec Dakota : on s’entendait bien et elle était le genre de fille adorable au possible qui savait écouter, et elle avait une vie passionnante, une vraie queen ! Mais peut-être que je m’emportais un peu à dessiner de grandes amitiés à l’avance et ne voyant que la grandeur de ma nouvelle amie. Reste que Dakota était CEO à Phoenix et était ici en une sorte de voyage d’affaire. Oui, elle avait certainement pris l’avion en femme chic, apprêtée et tout. Une femme indépendante, à son compte, ça faisait rêver. Si seulement je pouvais en faire autant et me débarrasser de mon tuteur tyrannique à l’université, grand bien m’en ferait. Plus que ça, Dakota profitait de son temps libre pour faire du bénévolat dans son ancien quartier où elle aidait les jeunes élèves à trouver leur vocation et pour assister à des conférences qui satisfaisait ses hobbys et sa culture G. Je ne pouvais clairement pas en dire autant.

Dakota semblait particulièrement sensible à la peur que suscite le surnaturel, comme on l’avait vu pendant la conférence de tout à l’heure. Je me penchais un instant sur le côté pour enlever le caillou qui me blessait dans ma chaussure et le glisser dans mon sac tout en continuant d’écouter Dakota. Mais soudainement, elle fut semble-t-il interrompue par un alcoolique revendiqué Zouwu, qui ne semblait pas apprécier qu’on parle de surnaturel. En relevant la tête, le gars paraissait immense et bestial, il effrayait les gens et le personnel du lieu. Peut-être était-ce un alcoolique habitué du coin. Mon mouvement dut attirer son regard, car apparemment il disait reconnaître tous les roux de la ville qui passaient à la télévision. Ou un truc du genre.

Dakota essaie d’abord de le calmer avec des mots sensés, une démarche bien déraisonnable dans cette situation, et le gars lui décroche la mâchoire. Je suis prête à me jeter sur lui pour lui arracher de mes dents la peau qui recouvre les biceps en question tout en lui arrachant des touffes de cheveux comme une louve. Mais déjà Dakota l’a mis à terre, tout est sous contrôle. Je ne me souviens même plus des horreurs qu’il a dites, je suis juste impressionnée par Dakota, sa maîtrise, sa rapidité, sa méticulosité dans tout ce qu’elle fait. Je ressens à toute allure l’adrénaline donnée par ce spectacle d’éclats de verre qui virevoltent dans tous les sens envoyant divers rayons lumineux dans toutes les directions. Ou encore, la théâtralité de ce coup du talon aiguille dans le genou comme rythmé par sa chorégraphie. Clairement, c’était du haut niveau et Lily s’entend applaudir à l’unisson avec le reste du bar qui consacre la nouvelle héroïne.

« Waouh Dakota, je ne sais pas quoi dire, t’as vraiment des talents hors du commun ! »

Faut-il aussi mentionner l’assaillant qui vient de fuir la queue entre les jambes ? « Quel sale type ! » j’affirme d’un ton hautain et gratuit, pour instaurer une complicité féminine, comme si cela allait aider son état à s’améliorer.

Dakota m’envoie un regard inquiet me demandant si je vais bien, alors qu’un filet de sang sort de sa bouche. Je ne suis pas médecin, c’est effrayant, mais ça n’a pas l’air trop grave non plus. Je lui tends ma serviette de table qu’elle s’essuie. Cela va être compliqué de lui venir plus en aide devant cette foule hébétée, devenue si vite avide de photos, vidéos et commentaires de la nouvelle championne. Je glisse délicatement mon bras avec celui de Dakota et lui propose d’aller se débarbouiller calmement aux toilettes loin de tous ces gens tout en lui emboîtant le pas. De mon autre bras, je nous faufile tant bien que mal une place dans les rangs qui se sont resserrés. Une fois à l’intérieur du bar, la masse de gens finit par agir intelligemment et se forme en haie d’honneur jusqu’à la porte des sanitaires.

Une fois rentrée, la porte claquée nous offre un bruit très atténué qui fait frissonner mes oreilles de plaisir. Enfin seules ! Je montre à Dakota les dégâts de son visage dans le miroir, singulièrement émue, au point qu’une larme se forme au coin de mon œil gauche. Ce scénario aurait tellement pu être celui d’une comédie romantique où deux femmes que tout oppose, venant de milieux qui se haïssent, succombent aux premiers émois de leur relation dans un lieu reculé dont elles seules garderont le souvenir. L’histoire est pourtant tout autre cette fois. Je suis ici comme nouvelle amie et soutien, à mille lieux de ces scénarios. Dakota n’aimerait sûrement pas qu’une de ses histoires débutent dans des toilettes miteuses, publiques et sales, elle sait qu’elle mérite mieux que ça.

Alors j’endosse mon rôle et j’approche doucement mes deux mains des côtés de sa tête qu’elle ait le temps d’en appréhender l’arrivée de ce geste amical. Et d’un regard plongé dans le sien, je lui intime de ne pas broncher pendant quelques secondes, maintenant le regard scrutateur aussi longtemps qu’il le faudra. Je bouge rapidement mes lèvres d’un phrasé inaudible pour aspirer vers moi sa douleur pour mieux la ressentir, plus que par simple compassion du moins. La sensation se répand dans ma mâchoire, certainement de manière décuplée à celle d’origine, et je sens mon esprit s’embrumer tandis que mes jambes entrent dans un léger tremblement. Je me laisse glisser par terre, le dos contre la porte de sortie et les yeux fermés, la main accrochée à son pantalon dans un geste autant de détresse que d’affection.

« S’il-te-plaît, ne me tape pas, je ne te veux aucun mal. Je faisais simplement ça pour t’aider »

Je sais pertinemment que dans cet état de fragilité, l’esprit sonné, je n’aurais pas la force de me défendre si Dakota s’avère hostile envers les surnaturels. En agissant face à la douleur que je peine à voir chez les autres, j’ai peut-être sonné mon glas. Je ferme les yeux pour ne pas voir la réaction de Dakota que je redoute tant et m’en remets à ma chance et à mon intuition première envers cette personne. Après un instant pour rassembler mes esprits, je m’entends articuler péniblement :

« Si tu ne supportes pas les gens comme moi, promis, je disparaîtrai de ta vie, tu n’entendras plus jamais parler de moi. »

C’est sûrement une pointe trop dramatique. Pas vraiment la fin que j’avais espérée. Encore moins la citation que j’aimerais garder sur ma pierre tombale.

@Dakota Williams

Codage par Libella sur Graphiorum
MEMBRE ◊ PACTE
Dakota Williams
Dakota Williams
MEMBRE ◊ PACTE
Personnage
: We are alone with our changing minds // LilyBoss Xac9qm5v_o

We are alone with our changing minds // LilyBoss DN59J2tx_o

Pseudo / Pronoms : Titus (il)
Messages : 304
Âge : 30 ans
Nombre de dés : 1 (2 en arts martiaux)
Résidence : Phoenix, Arizona
Profession : Fondatrice et gérante de Boss Jewels
Faceclaim : Mercedes Varnado (fka Sasha Banks)
Pouvoirs/capacités : Importantes capacités physiques et compétences martiales
Crédits : Avatar Lady Eilie, Aes perso, picrew Valh
Disponibilité RP : C'est compliqué
Multicomptes : Viktoria / Azur / Enfys / Gabrielle / Delilah
Points : 672
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Mar 22 Fév 2022 - 0:58

Alone with our changing minds
-
LilyBoss




Are you ready for it ?

La belle rousse ainsi que le reste du bar se mettent à applaudir et je ne sais plus trop où me mettre. Certes, j’aime la reconnaissance et l’admiration. On pourrait même dire que c’est un euphémisme et que toute ma vie ne tourne qu’autour de la recherche perpétuelle d’une lumière dans les yeux des autres. Et ceux de Lily, chez qui j’ai admiré depuis notre rencontre, avec une point inavouée de jalousie, une intelligence remarquable, reflète admirablement tout ce que je veux voir en moi. Toutefois, dans le contexte de tension actuel, me voir filmée en train de frapper un surnaturel m’effraie un peu. Boss Jewels revendique des valeurs d’ouverture envers les surnaturels et je ne voudrai pas que des détournements salisse mon image de marque. Je vois déjà les memes créés par des militants suprémacistes humains avec ma tête dessus.

Alors je suis Lily sans discuter. Elle prend les choses en main tout en tenant la mienne. Je la suis et je souris, profitant d’être guidée, de temps à autre. Comme Sol le faisait, comme Isra le fait parfois. La rousse ferme la porte et je me surprends à penser : « Enfin seules ! » Après tout, nous ne nous connaissons que depuis à peine une heure mais, je ne sais pas, j’ai l’impression d’avoir une envie de connexion comme j’en ai rarement. Je me regarde dans la glace. Le bleu fait écho à une Dakota bien éloignée de Boss Jewels, à la guerrière des fight club et de la MMA. Et je ne peux m’empêcher, réflexe belliqueux, de bomber le torse. Après tout, j’ai gagné le combat non ?

Elle semble plus émue que moi. L’œil un peu humide, elle place ses mains sur mes joues. Je suis un peu surprise mais je ne recule pas. Pour un premier contact physique, c’est quand même un peu intime, je trouve. Je ne vais pas me plaindre, toutefois. Je m’apprête à exprimer mon étonnement lorsque son regard se fait sérieux. Je me tais, car elle semble clairement savoir ce qu’elle veut, doit et sait faire. Elle se concentre et c’est comme si la douleur quittait peu à peu ma joue, remplacée par un baume apaisant. Ma première réaction est intuitive : sourire, comme un enfant à qui son père nettoie les bleues après une chute à vélo. Mais ensuite je vois son visage à elle crispé de douleur. Je suis encore dans un état second lorsqu’elle tombe contre la porte et je ne peux m’empêcher de crier : « Lily ! »

Elle est au sol, les yeux fermés, sa main accrochée fermement à mon jean et je crains clairement pour ma santé. Mais plus que la douleur, il semble que c’est la peur qui la paralyse. La peur de moi. Lily a peur de moi, de comment je pourrai réagir au fait qu’elle pratique la magie. Lily a peur de moi, et mon cœur se brise un peu que ce soit l’image que je donne de moi. La peur, je connais, car moi aussi elle m’a rongée pendant des années. C’était la peur contraire, la peur des surnaturels, la peur de ses êtres si puissants et si différents.

Mais ma peur ne peut pas devenir de la haine. Parce que j’ai vu ce que ça faisait, quand autrui te haïssait pour quelque chose sur laquelle tu n’as aucun contrôle, quand les peurs irrationnelles devenaient des barrières et des épées contre toi. Et il n’y a aucun monde, aucun univers alternatif, aucune terre où je pourrai te haïr, Lily Booth. Ou je pourrai souhaiter que tu disparaisses de ma vie. Alors je passe mes bras sous les siens pour la relever doucement, la remettant face à moi avec douceur.

« Ma meilleure amie est une dragonne. J’ai des amies sorcières, zouwus et djinns. Je vois bien que tu veux m’aider, Lily, et mille fois merci pour ça. » Je place aussi une main sur sa joue, sans ses pouvoirs, mais avec un sourire triste. « Moi aussi je ne te veux aucun mal. Et je ne veux surtout pas ne plus jamais entendre parler de toi. Qui va m’expliquer la génétique zouwu après ? » Je ris en posant ma main dans la sienne, avant de reprendre mon sérieux. « Mais, ça va ? Genre, faut qu’on aille voir un médecin ? Ou juste aller manger un burger ? Promis, j’essaye de trouver un coin moins animé. » Je recule un peu et passe une main dans mes cheveux. Après tant d’émotions, je ne sais plus trop où les mettre, je ne sais plus trop où me mettre.

KoalaVolant
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Jeu 3 Mar 2022 - 13:48

We are alone with our changing minds


Avec l’épuisement, mes yeux s’imbibent difficilement de larmes pour répondre à la douleur de mon corps. Ils se liquéfient davantage encore quand Dakota affiche un air inquiet et plein d’empathie. Et ils deviennent un torrent continu quand elle glisse sa main sur ma joue, entretenu et rythmé par chaque nouvelle parole. La magie de son empathie. Mon être soulagé s’allège, bien que je continue à sentir la dureté du sol sous mes fesses.

Mais… N’a-t-elle pas peur de mes pouvoirs ? Elle ne peut pas les avoir ignorés. Comment cela peut-il se passer aussi bien ? Elle semble parfaitement comprendre ma peur et me réconforte de paroles bien trop sensées dans le climat politique actuel. Tout sonne juste chez elle, chaque phrase est un doux uppercut dans mon cœur, à la fois précise et bienveillance, encourageante. « Je ne te veux aucun mal », « merci », elle parle même de médecin et de burger. Il faut dire que les larmes, ça affame. Je lui réponds une tentative de sourire, un peu bancal avec mes larmes en espérant transformer son sourire triste en un plus joyeux.

« Et moi, j’ai des ami.es humain.es. Et une famille humaine aussi. »

Elle affiche une bonté sans limites et semble prête à jouer mes infirmières avec tout le dévouement du monde. Il y a ce contact sur ma joue, alors que je ressemble à un gros bébé rougi, plein de morve et les yeux creusés, ce qui n’a rien de très ragoûtant. Paye ton babysitting quoi. On est clairement sorties du climat de comédie romantique pour celui de fin du monde entre amies, dans un monde où l’on ne s’est jamais senties aussi seules et aussi bien entourées grâce à la compagnie d’une personne chère.

Est-ce ça les grandes amitiés dont on rêve mais qui existent si rarement ? J’avais cru la trouver avec Aspen, puis mon amie sorcière, mais toutes avaient prises des tournures étonnantes et Aspen était même sortie de ma vie du jour au lendemain. Mon cœur se serre à cette pensée. L’amitié, ce serait la réciprocité d’un contact sur la joue, ce signe de compréhension intime dans les yeux, cette attitude de soutien à la vie à la mort. Enfin, je ne suis pas une habituée des pactes de sang trop violents à mon goût.

Par contre, je devrais peut-être lui dire que je ne suis pas une grande habituée des contacts physiques, en particulier au visage. Le moindre geste esquissé à fleur de peau ressemble vite à une intrusion aux sensations disproportionnées et désagréables. Au jeu du tu me touches alors je te touche, je suis l’éternelle perdante. Et pourtant, je ne veux pas la brusquer et j’apprécie toute l’attention de ce geste.

Comme si elle avait lu mes pensées, Dakota bascule sa main dans la mienne. Puis elle recule, mettant fin à notre moment. Mon regard suit le mouvement de sa main qui s’éloigne et passe dans ses cheveux avec élégance et naturel. Un mouvement que je connais si peu, moi qui ne touche jamais mes cheveux. Elle est femme comme moi et en même temps si différente. C’est vrai, il est temps d’aller manger. Mes larmes, mes émotions et mon burger.

« Nan, pas besoin de médecins merci. Ca va déjà mieux. Mais un burger au bar, où il y a moins de monde qu’en terrasse, ça me dit bien. Si tu me laisses juste quelques instants pour essayer de m’arranger un peu… »

Ma voix n’est pas aussi articulée que je l’aurais souhaité, mais je ne suis plus à ça près. Je me lève doucement encore un peu sonnée pour aller me passer un peu d’eau sur le visage. Mieux vaut ne pas demander à Dakota de quoi j’ai l’air quand je connais déjà la réponse. Je prends une profonde inspiration comme pour me donner du courage et nous sortons. Cette fois, je sors derrière Kota, la tête basse à éviter la foule pour ne trop afficher mon visage bouffi. En terrasse, l’effervescence n’est toujours pas redescendue.

« Après réflexion, il vaudrait mieux ne pas trop s’attarder si on veut éviter la police ou les journalistes. J’ai comme l’impression que cet événement ne va pas passer inaperçu. On prend à emporter ? »

Mon regard sur la foule vient se plonger dans celui de Dakota.
« On peut s’installer dans le parc du Bayou un peu plus loin. Et puis, il faut que tu m’expliques un peu plus que ça ton rapport au surnaturel. »

@Dakota Williams

Codage par Libella sur Graphiorum
MEMBRE ◊ PACTE
Dakota Williams
Dakota Williams
MEMBRE ◊ PACTE
Personnage
: We are alone with our changing minds // LilyBoss Xac9qm5v_o

We are alone with our changing minds // LilyBoss DN59J2tx_o

Pseudo / Pronoms : Titus (il)
Messages : 304
Âge : 30 ans
Nombre de dés : 1 (2 en arts martiaux)
Résidence : Phoenix, Arizona
Profession : Fondatrice et gérante de Boss Jewels
Faceclaim : Mercedes Varnado (fka Sasha Banks)
Pouvoirs/capacités : Importantes capacités physiques et compétences martiales
Crédits : Avatar Lady Eilie, Aes perso, picrew Valh
Disponibilité RP : C'est compliqué
Multicomptes : Viktoria / Azur / Enfys / Gabrielle / Delilah
Points : 672
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Sam 26 Mar 2022 - 19:38

Alone with our changing minds
-
LilyBoss



Wherever you stray I follow

Elle me dit que tout va bien, qu’elle a juste besoin de quelques instants pour s’arranger. Moi je me dis qu’elle a rien à arranger. Elle respire tant la bonté, l’intelligence et l’altruisme : elle n’a pas besoin de pouvoirs pour qu’une aura surnaturelle l’entoure. C’est peut-être ses cheveux roux, mais j’ai toujours l’impression d’être face à une flamme. Pas une bleue, destructrice et brûlante, mais une dont la rougeur caresse, soutien et protège. Je baisse un peu les yeux, troublée. C’est sans doute l’adrénaline et sa magie qui me font divaguer l’esprit : je ne peux clairement pas penser ça d’une personne que je viens à peine de rencontrer.

Nous sortons et, à nouveau, la présence de la foule est agressive bien qu'amicale. Je hoche la tête à sa proposition : la pression est terrifiante ici. Je commande un burger veggie histoire de ne donner aucune raison à une nymphe de nous agresser à nouveau. Avec des frites de patates douces quand même, parce que sauver l’environnement c’est sympa mais les snacks passent avant tout. Nous repartons donc ensemble vers le parc du Bayou. Nos épaules se touchent parfois, au hasard d’un trottoir étroit, et je frémis. Après un premier contact aussi fort, j’ai du mal à savoir où me mettre. Je tente donc de répondre à sa question autant que possible.

« Je sais pas si j’ai un rapport particulier au surnaturel, pas plus qu’une autre je crois ? Enfin, j’ai été bien choquée pendant la guerre parce que la découverte de tout ça a été… violente. » Choquée est un faible mot. Traumatisée, foutu par terre, piétinée dans son égo et ravagée par la peur : ce serait plus réaliste. Mais ce ne sont pas des choses qu’on dit face à une nouvelle amie.

« Violente et meurtrière pour beaucoup trop de gens. Mais maintenant, je sais que c’est la faute de cette folle de Sapphire, c’était elle le problème. Je sais ce que c’est d’être haï pour ce qu’on est sans l’avoir choisi, seulement à cause de la peur des lâches et des ignorants. Je suis pas comme ça. Enfin, je veux pas être comme ça. » J’essaye. J’essaye de ne pas jalouser la force des dragonnes, la communion des gorgones, l’immortalité des djinns, les pouvoirs des zouwus et des nymphes, la magie des sorciers. J’essaye de ne pas penser à chaque instant qu’un seul détraqué, un seul fou avec autant de pouvoirs, pourraient faire des dégâts cataclysmiques. Parce que Sapphire l’a déjà fait, parce que y’a même des débiles qui tentent de la ramener. Mais Lily, elle, elle est pas comme ça.

« Alors, ta famille est humaine mais tu es une sorcière ? Enfin, sorcière, c’est comme ça qu’on dit ? Je veux surtout pas t’offenser, désolée. » à peine j’essaye de tourner la conversation, à peine je me gamelle. Je baisse les yeux de peur de voir de la colère ou du rejet dans ceux de Lily. La sorcière rousse a une présence rassurante, une énergie incroyable et je ne veux surtout pas qu’elle veuille partir, qu’elle en ai assez de moi et des mes bêtises. Après tout, en à peine une heure on a déjà eu une bagarre, des larmes et beaucoup de moments de gêne. Peut-être que je devrais la laisser. Je relève vers elle des yeux qui se veulent forts mais qui, à peine ont-ils rencontrés les siens, sont en un instant implorants.

« Je suis désolée, je me rends compte que je prends tout ton temps et ton énergie alors que tu voulais juste faire une conférence calme. Je peux te laisser si tu veux. Je ne veux surtout pas de gêner. » Mais je veux encore moins te laisser.  

KoalaVolant
@Lily Booth
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Lun 6 Juin 2022 - 23:51

We are alone with our changing minds


On s’attable au bar où nos descriptions se complètent étrangement. C’est celle de la fille à la face rougie aux côtés de la belle à l’apparent sang froid, l’histoire de l’harmonie de nos cheveux le long de notre dos qui se complètent dans leur couleur, ou encore l’étrange sentiment où mes pleurs se mêlent aux joies que sa présence me procure.

J’essaie de faire bonne figure, de bien me tenir à table malgré mon manque de savoir-faire pour ces choses-là. Dakota semble être végétarienne, alors je prends le même burger qu’elle dans un effort pour respecter ses convictions alimentaires. Bye bye quelques heures mes instincts carnassiers, restaient donc refoulés avec mon lointain far west texan que je préférerai parfois oublier.

Puis, une fois n’est pas coutume, nous décampons loin des regards vers le Bayou. Sur le chemin, les trottoirs paraissent se resserrer par magie, de la même manière que le bus d’Harry Potter, pour augmenter la gêne de nos premiers contacts inopinés et répétés. Même si ceux-ci ne sont pas de mon gré, ils n’en sont pas déplaisants pour autant, mais je prie que Dakota ne perçoive pas ma gêne.

Qui pourrait bien réagir normalement face à un tel contact ? La sensation des biceps taillés de Dakota, de ses veines qui pulsent et l’élégance de sa démarche féline ne peuvent laisser de marbre. D’une simple poussée, elle pourrait m’envoyer valser en deux-deux, ce qui a quelque chose de tout à fait fascinant et j’apprécie d’autant plus d’être simplement entraîné dans le rythme dynamique de sa marche. La fascination du faible pour le fort ?

Repue, elle répond donc à ma question sur le surnaturel. Elle me dit qu’elle a été choquée par la découverte du surnaturel pendant la guerre. Si c’est quelque chose que je peux comprendre, mon expérience en est pour le moins bien différente. La découverte de mes pouvoirs dans un monde hostile, le fait d’avoir été bloquée toute la durée de la guerre dans le bunker sous la maison entourée de ma famille, prête à assassiner le premier surnaturel venu... J’en ai pleuré des nuits en silence, la tête enfouie dans mon oreiller. Mais c’est un peu tôt pour aborder des sujets si délicats.

Kota est si tolérante pour une humaine, on voit qu’elle a fait son bout de chemin. Et c’est pourtant si peu évident en ce monde. Elle pourrait être une figure d’espoir pour l’humanité en cette période sombre. Elle s’intéresse à moi et à ma famille.

« Eh bien, oui, je suis plus ou moins la seule sorcière de ma famille puisque ma famille proche est composée d’humains anti-surnaturels tenant une ferme au Texas. En fait, je suppose qu’il y ait eu un ou deux sorciers dans la famille qui ont dû vivre en cachant leurs pouvoirs, car j’ai retrouvé des grigris dans le grenier de ma grand-mère. Mais… on n’y a aussi retrouvé un chat que mon père a noyé sans plus d’explication et j’ai bien peur qu’il ait s’agit d’un matricide... Bref, je n’ai eu personne auprès de qui apprendre et m’affirmer ».

Et voilà que je me remets à raconter ma vie et tous ses détails sordides. Pas bravo. Comme si c’était un coup du karma, Dakota trébuche et je manque de réflexe pour la rattraper… Quand elle relève sa tête vers moi, je ne vois plus que ses beaux yeux. Que je fixe sûrement une seconde de trop si je me fis à l’intensité qui me brûle la rétine.

« Est-ce que ça va ? Je t’embête avec toutes mes histoires *ahah* »

« C’est vrai que j’ai quelques cours à préparer encore pour demain, mais on pourrait rester en contact et reprendre notre discussion plus tard si ça te dit. »


Je tente un sourire qui se veut chaleureux et enjoué dans l’espoir de lui soutirer un oui, comme si mes traits crispés y pouvaient bien quelque chose. Allez, échangeons donc nos numéros... Je suis sûre que son numéro de téléphone sera aussi poétique que le reste de son être. Allez, je me lance.

« On pourrait… échanger nos numéros. Ce serait plus pratique. C’est quoi le tien ? »

J’espère que mon ramage ne se rapporte pas à mon plumage, parce qu’en cet instant mes cheveux et mon visage sont de la même couleur. Nous nous disons en retard en évitant une accolade trop ambigüe qui aurait fini de décrocher mon petit cœur de ma poitrine. Et dans une dernière tentative d’affection, je lui attrape délicatement le poignet pour y insuffler un peu d’énergie après cette journée éprouvante. Je n’aurais qu’à faire un somme en rentrant.

@Dakota Williams

Codage par Libella sur Graphiorum
MEMBRE ◊ PACTE
Dakota Williams
Dakota Williams
MEMBRE ◊ PACTE
Personnage
: We are alone with our changing minds // LilyBoss Xac9qm5v_o

We are alone with our changing minds // LilyBoss DN59J2tx_o

Pseudo / Pronoms : Titus (il)
Messages : 304
Âge : 30 ans
Nombre de dés : 1 (2 en arts martiaux)
Résidence : Phoenix, Arizona
Profession : Fondatrice et gérante de Boss Jewels
Faceclaim : Mercedes Varnado (fka Sasha Banks)
Pouvoirs/capacités : Importantes capacités physiques et compétences martiales
Crédits : Avatar Lady Eilie, Aes perso, picrew Valh
Disponibilité RP : C'est compliqué
Multicomptes : Viktoria / Azur / Enfys / Gabrielle / Delilah
Points : 672
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Ven 1 Juil 2022 - 17:30

Alone with our changing minds
-
LilyBoss



I was a flight risk, with a fear of falling,
Wondering why we bother with love if it never lasts.

Je ne sais plus vraiment comment tout ceci s’est enchaîné. J’étais simplement venue à une conférence, pour apprendre des choses intéressantes et des trucs utiles, je me retrouve de bagarre en burgers, de conversations profondes à des regards et des joues rougies. Alors je me concentre sur le goût délicieux de mes frites de patates douces pour ne pas me perdre dans la douce rousseur de Lily. Elle m’a écoutée avec gentillesse alors je fais de même quand elle se confie sur sa famille. Certains éléments ne sont que des rappels de ce que j’ai vu lorsque je suis passée au Texas : quel endroit horrible et étrangement étroit pour sa taille. D’autres, je comprends moins. Un matricide ? Sa grand-mère était un chat ? Un hybride zouwu-sorcier peut-être ? Je ne dois pas avoir tout compris, il faudra que je fasse plus de recherches.

Perdue dans mon trouble, je ne vois pas une racine et je trébuche. Plutôt que de sacrifier mon burger en me rattrapant, je tombe au sol sur le genou. Je relève la tête en souriant vers la sorcière mais son regard semble encore plus intense. Ai-je abîmé un arbre sacré des rites vaudous ? Ai-je interrompu trop tôt ses confidences ? Oh non, Dakota, s’il-te-plaît, tu as foiré toutes tes relations, ne foirent pas celle-ci aussi, s’il-te-plaît, s’il-te-plaît.

« Oh non, tu m’embêtes pas du tout, je me disais juste que c’est terrible de ne pas pouvoir s’affirmer devant ceux qu’on aime. »

Je serre un peu les dents en pensant à ma mère, qui vit non loin d’ici et que je visite aussi peu souvent que possible. Elle n’a pourtant pas été aussi horrible que la famille de Lily, alors je ne peux que la regarder avec des grands yeux compatissants, dans l’attente d’indices sur ce que je peux faire de plus pour la rendre heureuse.

De toute façon, elle a des cours à préparer. Je cache ma déception derrière un grand sourire, toutefois assez sincère d’admiration envers son intelligence. Mon propre stress me rend complètement aveugle aux signaux qui indiquent les mêmes choses chez la belle sorcière. Mon sourire s’ouvre de joie quand elle parle de se revoir et d’échanger nos numéros.

« Oui, bien sûr ! Passe moi ton téléphone ! » J’y inscris rapidement mon numéro avant de le lui rendre avec mon plus grand sourire. « Hésite pas, si tu veux me parler du Texas, de génétique ou de quoi que ce soit ! »

Dieu qu’il me faudrait des cours de drague. Lily n’a pas l’air de vouloir un câlin d’au revoir, et même si cela va à l’encontre de mes habitudes (je dirai même de mes croyances) je respecte son souhait de me prendre seulement la poignet avant de nous séparer. Je me retrouve avec un cocktail étrange d’émotions : de la surprise, de la joie, de l’incompréhension, beaucoup de curiosité, un peu de tristesse et surtout énormément de désir. Alors pour assouvir ma soif, je me dirige vers un bar, espérant ne pas y faire plus de rencontres, car j’ai déjà fait assez de bagarres aujourd’hui et mon cœur est déjà bien trop rempli.

And if you never bleed, you’re never gonna grow
And it’s alright now.


KoalaVolant
Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

We are alone with our changing minds // LilyBoss Empty Re: We are alone with our changing minds // LilyBoss

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum