Temporalité
Nous sommes en 2022 Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River 1639275293
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Odalie Maelström
Odalie Maelström
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Tvu7

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River C21e93454f78746631f55c841f368b29953c4c0a

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G5uj
i hate accidents except when we went from friends to this
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia
Messages : 973
Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
Crédits : swan (ava)
Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1365
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Dim 16 Jan 2022 - 19:11
Told me love was too plebeian.
Odalie x River (AU)

Il lui avait dit 19h ; il était 19h37.
Elle n’avait pas l’habitude d’attendre, de s’appesantir, de tarder. Si l’on ne venait pas pour elle, elle saurait bien trouver ailleurs. Autre chose. Autre compagnie. Mais quelque chose la retenait. Tandis qu’elle se tenait assise sur le comptoir, à checker pour la seizième fois l’heure sur son téléphone portable, la sirène songea qu’il était sans doute temps pour elle de rentrer. Pourtant … pourtant quelque chose la retenait. Un attachement à cette soirée, à cette attente, à cette personne, bien plus fort qu’elle ne l’avouerait.
Il était 20h14.
20h14, l’heure à laquelle Odalie décrocha son téléphone pour tenter de clore l’impatience. Il ne lui répondait pas, et cela l’inquiétait. Habituellement, la sirène se serait moqué de ce fait ; mais ce soir-là, quelque chose la retenait, comme s’il était odieux et grave de ne pas être au rendez-vous. Contrariée, les sourcils froncés, elle composa un second numéro en portant le portable à son oreille.
- Allô ?
- Alix ?
- Oda ? Qu’est-ce-que … ça va ?
- Oui, j’ai besoin de ton aide pour un truc, si t’as une minute.
- Je … oui. Ouais, bien sûr, dis-moi.
- Si je te donne un numéro de téléphone, t’es capable de localiser l’appareil ou pas ?
- Oui, je … je peux.
- Cool. T’as de quoi noter ?
Elle se mordilla nerveusement les lèvres face au silence au bout du fil. Incertaine de ce qu’elle faisait, ou de pourquoi elle le faisait. Pour se rassurer en elle-même, la brune se dit tout simplement qu’elle lui ferait payer le lapin.
Il n’y avait pas d’autre raison.

L’adresse donnée par Alix ne collait pas. C’était étrange, un endroit abandonné, où il n’y avait aucune raison que quiconque se trouvât. Odalie, approchée des docks, dévisagea le bâtiment. Un vaste entrepôt, visiblement désaffecté, qui autrefois devait contenir du sel prêt à l’exportation.
Il était 20h42.
La sirène hésita. Longtemps. Est-ce qu’elle tenait vraiment à ainsi couler sa soirée, le nez plongé dans des endroits qui sans doute ne l’accueilleraient pas ? Est-ce qu’elle tenait vraiment à se prendre la tête pour un rendez-vous manqué, elle qui les oubliait par dizaines à force d’être un peu trop fière pour se payer un agenda ? Est-ce qu’elle tenait vraiment à lui au point d’entrer dans ce bâtiment, de tenter d’y faire quelque chose tout en sachant pertinemment qu’il lui en voudrait sans nul doute ?
Se détourner aurait été facile. Si facile. Elle aurait pu. Elle aurait dû, sans doute. Peut-être. Mais une lueur, dans l’entrepôt, lui fit tressaillir la poitrine. Non, elle ne pouvait pas s’en aller, trouver un bar, n’importe lequel, et y vivre une soirée paisible. La sirène ne le pouvait pas, et une voix au fond d’elle songeait qu’elle aurait certainement aimé qu’il en fasse de même à sa place.
Le grillage éventré la laissa passer sans problème, et elle entra dans l’entrepôt sans une once de difficulté. L’odeur du sel et de la rouille la prit à la gorge, ainsi qu’un arrière-goût étrange de moisissure et de métal.
20h47.
Des voix résonnaient à travers les murs de tôle, témoignage d’une présence physique qui venait d’une pièce attenante. Un bruit martelait sans relâche ; Odalie mit un long moment à comprendre que c’était son cœur. Elle pouvait encore faire demi-tour, retourner au Peaches, rentrer, elle pouvait encore s’en aller et faire comme si rien de bizarre ne s’était tramé sous ses yeux.
Lovée dans une pénombre étrange, elle trouva bientôt l’interstice qui lui permit de regarder dans la salle d’où venaient les voix.
Et son cœur manqua un battement.

Il était là. Il était là, celui qu’elle attendait, celui qu’elle avait attendu toute la journée, pour lequel elle avait sorti son haut couleur prune et mis d’un peu plus hauts talons. Il était là, solidement attaché à un vieux pylone en métal, à demi inconscient sans doute au vu de tout ce qu’il saignait. Le visage retombé sur sa poitrine nue, couverte de plaies superficielles et de bleus faits à la matraque, il était là.
River.
Face au triton, deux hommes armés qui vraisemblablement discutaient d’un sujet de la plus haute importance. Certainement, le tuer ou non. Continuer à le torturer ou nom. Le brune sentit sa gorge se serrer sous l’appréhension de la scène. Reposant au creux des pectoraux du triton qui brillaient presque de sueur, la fiole. Sa fiole. Etonnant qu’ils ne l’aient pas déjà éclatée en mille morceaux. Sans doute avaient-ils tenté de passer d’abord par la torture, pour tirer des informations. Désormais, que la conscience de son ami semblait ne tenir qu’à un fil, elle se dit qu’ils devaient sans doute le voir comme un simple poids mort.
La brune retira ses chaussures pour se déplacer à son aise, et une enclume dans la poitrine elle s’aventura dans la salle.
« Bonsoir, messieurs. »
Les deux réagirent tout de suite, et il lui sembla percevoir derrière les paupières de River un nouveau scintillement de vie. Les hommes la fixèrent, sceptiques, à l’ombre d’une lampe de camping qu’ils avaient posée sur la table.
Elle eut un sourire amusé.
« T’es qui, toi, putain ?! »
Ses lèvres s’ourlèrent encore plus, laissant découvrir ses canines tandis que dans son corps fluide, tout semblait transpirer la peur. Odalie, progressant lentement, s’avança vers les inconnus, jaugeant lequel des deux frapper qui ne pourrait lui résister.
Celui de gauche. Définitivement, celui de gauche.
« Moi ? Ne vous embêtez pas, je ne fais que passer … » ronronna-t-elle d’une voix de louve. « Et toi … » tu vas assommer ton camarade.
Yeux vitreux, les signes parurent. Et, tandis que l’autre grondait de répéter ce qu’elle venait de dire, l’homme de gauche se tourna vers lui pour lui asséner sur le crâne un énorme coup de matraque. L’imbécile s’effondra au sol. Jamais il ne saurait son nom.
Dors.
Le deuxième corps tomba mollement, et Odalie sentit ses côtes enfin reprendre des couleurs. Jamais elle n’aurait dû avoir à faire ça. Jamais elle n’aurait dû se retrouver dans cette situation. Jamais elle ne se serait risquée à affronter deux hommes ainsi. Pour personne, absolument personne, elle n’aurait risqué sa sécurité.
Et pourtant, River était là.
Odalie l’avait fait pour lui.
Nerveusement, elle s’approcha du triton à demi-brisé. De près, ses blessures sur les flancs faisaient encore plus peine à voir, et son visage contusionné semblait résolument éteint. Un affreux doute saisit la brune ; arrivait-elle déjà trop tard ?
« River ? »
D’une main sur l’épaule, elle le secoua avec force et angoisse voilée.
« Tu sais, triton, si tu avais trop peur de perdre, il y avait des moyens plus simples de décommander la soirée. »


_________________
i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
if you're around, why am I down?
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
River Asherah
River Asherah
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River POt2TQ4O_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G6f1WUh5_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River QB6RxQkn_o


Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
Messages : 536
Âge : 28 ans
Nombre de dés : 3 hypnose et persuasion ー 1 contrôle sensoriel.
Résidence : Seattle Waterfront, Seattle
Profession : Bookmaker à l'Hydra Club
Faceclaim : Jaime Lorente
Pouvoirs/capacités : Persuasion et hypnose. Travaille l'imitation de la voix. Légère détection de mensonges et capacités en contrôle sensoriel. Mauvais en manipulation sonore.
Crédits : Lempika. (ava) Adamantium (aes)
Disponibilité RP : 5/5 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ Caelan ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
Points : 649
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Jeu 3 Mar 2022 - 22:45
Odalie Maelström
River Asherah
I don't want anything in between

Life's just a pace-car on death, only less diligent and when the two collide, it's no coincidence.

La soirée promettait d’être belle. Elle l’était toujours, en sa compagnie. Elle l’avait toujours été. C’était étrange, ce lien qui s’était tissé entre eux, au fil des ans. Etrange parce qu’inattendu. Mais finalement, ça résonnait comme une évidence, maintenant que c’était là, entre eux. Odalie avait toujours eu ce pouvoir d’attraction. Il était persuadé qu’elle était née avec et que toute petite, elle arrivait déjà à tirer des autres tout ce qu’elle voulait. Des desserts en plus, des jouets plus couteux. En grandissant ses objectifs avaient changés, mais pas le résultat. Odalie était de ces femmes que l’on peut détester autant que l’on peut les adorer, et parmi ces options, il avait rapidement fait son choix. Depuis que Scylla et lui avaient décidé de laisser leur devoir prendre le dessus sur leur cœur, il avait passé plus de temps avec Odalie. Elle était là, rayonnante, apportant du rire et de la bonne humeur à sa vie et petit à petit, sa présence était devenue de plus en plus nécessaire à son quotidien.

Alors, c’est en avance qu’il était arrivé à la Nouvelle Orléans, souhaitant à tout prix éviter un portail dysfonctionnel qui aurait pu l’envoyer à l’autre bout du monde. Elégant, sourire aux lèvres, il marchait d’un pas léger quand une camionnette noire s’était arrêtée face à lui. Deux gars costauds et au visage fermé en étaient descendu et avant qu’il ait pu réagir, il se retrouvait ligoté à l’arrière de leur van, sans la moindre idée de ce qui pouvait bien lui arriver. Il allait être en retard. C’est l’idée qui trottait dans sa tête tout au long du trajet. Il serait en retard ou il ne viendrait même pas du tout et Odalie ne lui donnerait certainement pas d’autres chances. Car on n’a pas d’autres chances avec des femmes comme ça. Odalie n’est pas de celles à qui l’on pose un lapin.

Rapidement pourtant, la réalité le rattrapa. Abandonner Odalie ce soir là n’était pas son seul problème et quand on l’accrocha à un grand pylône, il comprit qu’il valait mieux pour lui qu’il prenne la menace au sérieux. La suite des évènements lui apparu plus flou. Des coups, des ordres hurlés à quelques centimètres de son visage. Une douleur insupportable qui se répercutait dans chaque recoin de son être. Il n’était pas le plus douillet, il s’était battu de nombreuses fois dans le confort du ring de l’Hydra. Mais ici, il y avait encore moins de règles. Juste les coups qui pleuvaient en rythme et les questions qui revenaient sans cesse. Des informations sur l’Ordre, voilà ce qu’on voulait lui faire cracher, mais il se contentait de serrer les dents en attendant que la tempête pas. En espérant qu’elle finirait par passer.

Quand les coups s’arrêtèrent, il ferma les yeux, laissant la douleur devenir sa seule compagne. Il n’arrivait plus à bouger, plus à penser et il entendait à peine la voix des hommes décider de son sort. C’est sa voix à elle qui le sorti légèrement de sa torpeur. La fin était proche. Il était en train d’halluciner, d’entendre des voix, d’imaginer un futur qui n’existerait pas. Sa vision était brouillée, par le sang, par les larmes, par le traumatisme qui courrait surement dans son crâne. Il perdait la tête et bientôt il perdrait la vie. Il était prêt à perdre tout espoir jusqu’à entendre son nom. Jusqu’à sentir sa main sur son épaule. Jusqu’à ce qu’elle le secoue. Jusqu’à ce qu’elle plaisante. Il n’y avait qu’elle pour faire ça et il finit par se dire qu’il ne rêvait peut-être pas. Il sourit péniblement mais chaque mouvement même infime le faisait souffrir affreusement. « C’était juste un arrêt avant la victoire, je peux encore gagner. » Il articule avec difficulté, crachant un peu de sang au passage. D’épuisement, il se penche vers elle, pose son front sur le haut de sa poitrine. Il pourrait fondre en larme de douleur et de soulagement de la voir ici. Mais il a l’impression d’être vidé. « Merci. » Il murmure de la même voix brisée. « Si tu peux me détacher, je suis pas contre. » Si tu peux m’emmener loin d’ici aussi.  
. . .


MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Odalie Maelström
Odalie Maelström
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Tvu7

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River C21e93454f78746631f55c841f368b29953c4c0a

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G5uj
i hate accidents except when we went from friends to this
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia
Messages : 973
Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
Crédits : swan (ava)
Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1365
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Sam 26 Mar 2022 - 21:17

Told me love was too plebeian
Odalie | River


Il y avait beaucoup de questions qui s’agitaient dans sa poitrine. Qu’est-ce que River était venu faire ? Pour quelle raison l’avait-on torturé ? Est-ce-que d’autres allaient débarquer ? Quelle était l’organisation dans laquelle il mettait le doigt, là, attaché à son poteau, le visage et le torse en sang ? Est-ce qu’ils étaient hors d’état de nuire, ou bien le danger guettait-il, perdu dans la moindre des ombres qu’Odalie ne discernait pas ?
Il y avait beaucoup de questions qui s’agitaient dans sa poitrine, des tourments derrière les remparts qu’elle mettait entre elle et le monde. Pourtant, une seule question comptait. Pourtant, une seule réponse comptait.
Est-ce qu’il était sain et sauf ?
Chaque seconde qui s’écoulait rendait la sirène plus nerveuse, soucieuse que peut-être le triton ne puisse pas se réveiller. Lorsqu’elle entendit sa voix rauque, entrecoupée par la bave rouge qu’il expulsa contre le sol, la brune ne put pas s’empêcher de ressentir du soulagement. S’il était en vie, ça irait. Tant qu’il était en vie, tout se passerait bien.
Un sourire atteignit ses lèvres, douloureuses et déconcertées.
Gagner. Il avait toujours été question de ça, entre eux. Qui arriverait le premier, qui ferait flancher l’autre, qui gagnerait. Qui serait le meilleur, soir après soir, des entrevues bien plus fréquentes qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Qui sortirait vainqueur de leurs luttes, de leurs échanges, de leurs promesses, lequel serait plus fort que l’autre. Gagner. River parlait de gain quand elle avait bien cru le perdre, et cela lui vrilla les côtes un peu plus fort qu’elle ne voulut.
Mais avant qu’elle ouvre la bouche, il reposa son front brûlant contre ses clavicules fébriles. Assénant sans doute le seul mot qu’il ne lui avait jamais dit. Pas une fois. Dans toutes ces années.
Merci. La sirène en resta sans voix. Qu’est-ce qu’il s’était passé, ce soir, pour que la fierté du triton soit balayée comme de la paille sur l’autel de son abandon ? Qu’est-ce qu’il s’était passé, ce soir, pour qu’il arrivât en retard, pour qu’il se retrouve là, tout seul, des plaies barricadant son torse ?

« Bien sûr. Ça te va si on va chez moi ? » Un fin sourire ourla ses lèvres. « Ne le prends pas mal, mais t’as vraiment une sale gueule. »
Du regard, elle chercha la clé permettant de le délivrer, avant de se couler sous son bras pour maintenir au mieux son poids. Il tentait de faire bonne figure, de rester solidement campé, mais il avait perdu trop de sang ; certainement trop de dignité. Odalie vacilla un peu jusqu’à trouver leur équilibre.
« La vache, River, ils t’ont pas raté. Il s’est passé quoi ? »
Elle se disait qu’à tout moment, il pouvait perdre connaissance, que certainement le faire parler lui permettrait de tenir le choc, de rester debout, de continuer. Il y avait un portail pas loin, qu’ils pourraient emprunter bien vite pour rentrer à l’appartement. Si River s’évanouissait, elle n’aurait sans doute pas la force de l’y traîner pour qu’ils y aillent. Alors elle se dit que parler, c’était sans doute la meilleure chose pour qu’il ne la laissât pas seule, pour qu’il restât bien avec elle.
Ce n’était absolument pas pour faire taire ses propres angoisses.
code by underratedboogeyman

_________________
i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
if you're around, why am I down?
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
River Asherah
River Asherah
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River POt2TQ4O_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G6f1WUh5_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River QB6RxQkn_o


Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
Messages : 536
Âge : 28 ans
Nombre de dés : 3 hypnose et persuasion ー 1 contrôle sensoriel.
Résidence : Seattle Waterfront, Seattle
Profession : Bookmaker à l'Hydra Club
Faceclaim : Jaime Lorente
Pouvoirs/capacités : Persuasion et hypnose. Travaille l'imitation de la voix. Légère détection de mensonges et capacités en contrôle sensoriel. Mauvais en manipulation sonore.
Crédits : Lempika. (ava) Adamantium (aes)
Disponibilité RP : 5/5 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ Caelan ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
Points : 649
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Ven 3 Juin 2022 - 19:25
Odalie Maelström
River Asherah
I don't want anything in between

Life's just a pace-car on death, only less diligent and when the two collide, it's no coincidence.

Elle sent le sucre et le soleil. C’est tout ce dont il arrive à penser, le front collé sur son omoplate. Une odeur qu’il a déjà sentie cent fois, mais à laquelle il s’accroche à présent comme le seul point de lumière dans l’ombre qui l’entoure. Sa vue est troublée, il n’arriverait pas à voir le moindre ennemi à la ronde. Il s’en remet à son toucher, à son odorat et à son ouïe, les seuls sens qui puissent l’aider à cet instant précis. Elle sent le réconfort et les soirées d’été. Les verres de tequila, les défis et les rires. Les robes en satin et les regards mutins. Elle sent ce parfum enivrant qui la caractérise et il est presque sûr que ce n’est même pas un parfum. Il grogne de façon indescriptible. Chez elle, chez lui, n’importe où tant qu’ils s’enfuient loin d’ici. Il a du mal à penser, du mal à mettre ses idées en ordre, mais il sait qu’il peut lui faire confiance. C’est elle qui s’inquiétera de les sortir de là rapidement pour éviter que les renforts n’arrivent, c’est elle qui le portera comme elle pourra avec ce corps gracile qui pourtant pourrait soulever des montagnes. Il sourit. Il doit faire peine à voir. Elle ne le prend pas avec des pincettes. Il n’y en a jamais eu entre eux. Enroulant ses bras autour de son cou, il s’accroche à elle comme un poids, met toute sa concentration dans le mouvement de ses jambes vacillantes. Il l’aidera du mieux qu’il pourra, mais il sait que c’est elle qui fera le plus d’effort. « J’étais si beau, je crois qu’ils étaient jaloux. » Il ironise, les yeux mi-clos, le sang commençant à sécher à la commissure de ses lèvres.

D’un pas traînant, elle l’emmène un peu plus loin. Ils avancent lentement. Surement. Il a envie de dormir. Il a envie de s’étaler et de rester là jusqu’à ce que ses blessures béantes cicatrisent d’elles-mêmes. Il sait qu’il doit rester avec elle. Il s’écroulera sur son canapé, quand ils seront à l’abri. Rien qu’elle et lui. « Les risques du métier. J’allais te rejoindre. Une camionnette. Ils m’ont embarqué. Ils ont tapé un peu partout. Ils ont crié, ils voulaient des infos. Toute sorte d’infos. Sur tout et tout le monde. Tu sais. J’ai rien dit. Je suis pas une balance. Peut-être que j’aurais dû, j’aurais moins mal maintenant. » Les mots sortent hachurés, de façon inégale et imprécise au rythme maladroit des pas qui les mènent vers une destination qu’il ne connait pas. Il lui fait confiance. Il n’aurait pas cru ça la première fois qu’il l’avait rencontré mais c’était évident aujourd’hui. Il la suivrait aveuglément, même s’il n’était pas à moitié mourant.

Il s’appuie un peu plus, traine de plus en plus la jambe. Il a envie de se plaindre mais il serre les dents. Où qu’elle l’emmène, il ne tiendra plus très longtemps. « La rando est bientôt finie ? » Il demande dans un souffle, avant de se mettre à tousser quelques gouttes de sang. « J’ai pas les bonnes chaussures. » Ironique quand il est même pied nu, récupérant chaque minuscule caillou sur le plat de ses pieds. Il donnerait n’importe quoi pour s’allonger. N’importe quoi pour mettre fin au calvaire et reprendre la soirée qu’ils avaient prévu à l’origine.  
. . .


MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Odalie Maelström
Odalie Maelström
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Tvu7

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River C21e93454f78746631f55c841f368b29953c4c0a

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G5uj
i hate accidents except when we went from friends to this
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia
Messages : 973
Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
Crédits : swan (ava)
Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1365
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Sam 11 Juin 2022 - 12:02

Told me love was too plebeian
Odalie | River


Une odeur de rouille, ferrugineuse, âcre et aride.
Odalie eut envie de rire, d’ironiser qu’il n’était pas si beau alors qu’elle pensait le contraire, mais l’inquiétude ceignait ses côtes avec le poids de leur soirée. River avait peine à marcher, à avancer, peine à parler. Il semblait essoré, vidé, tari de toute substance vitale et, à voir tout le sang séché qui ornait ses lèvres et son torse, c’était peut-être bien le cas. Si on lui avait dit, plus tôt, qu’elle vivrait ce genre de soirée, elle aurait sans doute esquivé, avec adresse, les complications. Désormais que le bras du triton passait autour de ses épaules, que sa voix croassait rauquement des explications hasardeuses, elle se dit que pour rien au monde elle ne l’aurait laissé tout seul.
Il était ce genre d’allié que l’on ne laisse pas sur la touche ou sombrer sous les algues brunes d’une indifférence trop acquise. River était plus, valait mieux. Il était compagnon de jeu, ami et parfois confident. Ils passaient leur temps à se provoquer, à blaguer, à parler en mal ; mais l’affection qui les liait était on ne pouvait plus sincère. La brune avait le cœur serré de penser qu’elle aurait pu perdre un peu trop grand s’il était mort. Ils n’étaient jamais d’accord, toujours dans la chamaillerie bon enfant, avec cette volonté de prouver qu’ils étaient meilleurs l’un et l’autre. Aucun n’était meilleur que l’autre : ils étaient meilleurs parce qu’ensemble. Et il avait fallu du temps pour qu’Odalie le réalise.
Alors elle marcherait plus vite, pour l’emmener en sécurité. Que plus jamais elle n’ait la peur de ne pas le voir arriver.
« On y est presque, princesse. T’inquiète. »
La dernière épreuve consistait à ne pas salir l’ascenseur, car le syndicat de co-propriété de cet immeuble pourtant ancien était virulent, véhément. Elle avait déjà reçu des plaintes face au soi-disant vacarme qu’elle faisait, elle qui n’accueillait pourtant personne à part des amants de passage, qu’elle ne pouvait pas tant faire taire puisque c’était elle qui criait.

Enfin arrivés, elle hésita comme funambule sur les lattes de son entrée. Indécise, elle eut un mot rassurant pour son ami.
« On est arrivés. »
Si elle le posait sur le canapé, il risquait de tout salir. Et de s’endormir, également, sans qu’elle ne puisse le réveiller. L’option paraissait inintéressante, aussi prit-elle la direction de sa salle de bain carrelée.
Elle l’assit par terre, dans la douche italienne, le dos posé contre le mur. Commença par faire couler l’eau, juste assez pour qu’elle se réchauffe. L’eau tiède était sa meilleure chance ; trop froide et River grognerait, trop chaude et ses plaies le brûleraient.
Sans prendre la peine de retirer son pantalon en sale état, elle fit dévaler l’eau tiédasse sur le corps marbré du triton. A son contact, elle prenait une couleur rougeâtre qui disparaissait au siphon avec des borborygmes infâmes. La sirène eut un haut-le-cœur. Le sang s’écoulait des plaies, comme ravivé par l’eau calcaire des canalisations Orléanaises. Sous les croûtes qui se dissolvaient, la belle vit apparaître les tuméfactions, les bleus, les plaies ; elle avait la gorge nouée de tout ce qu’il avait subi.
Et pourtant, il demeurait beau. Brut, taillé de lignes obtues, il avait ce charme incessant qu’Odalie avait toujours vu. Un sourire vint trouver ses lèvres sans qu’elle ne puisse l’en empêcher.
Coupant l’eau, elle s’agenouilla, genou contre la cuisse du triton, munie d’une serviette humide pour nettoyer ce qui restait. Luttant contre les pulsations féroces de son cœur qui voulait connaître la texture humide de ses lèvres, elle se contenta de tamponner les zones encore rouges sur ses traits, qui venaient le défigurer.
« T’es vraiment con. » commenta-t-elle. « Ça te servira à quoi, de pas être une balance, si tu crèves dans un entrepôt sans que personne sache où tu es ? »
Elle essora la serviette, la rinça avant de recommencer, s’attaquant à ses pectoraux encore poisseux par leurs blessures.
« T’as de la chance que je sois venue te chercher. »
code by underratedboogeyman

_________________
i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
if you're around, why am I down?
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
River Asherah
River Asherah
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River POt2TQ4O_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G6f1WUh5_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River QB6RxQkn_o


Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
Messages : 536
Âge : 28 ans
Nombre de dés : 3 hypnose et persuasion ー 1 contrôle sensoriel.
Résidence : Seattle Waterfront, Seattle
Profession : Bookmaker à l'Hydra Club
Faceclaim : Jaime Lorente
Pouvoirs/capacités : Persuasion et hypnose. Travaille l'imitation de la voix. Légère détection de mensonges et capacités en contrôle sensoriel. Mauvais en manipulation sonore.
Crédits : Lempika. (ava) Adamantium (aes)
Disponibilité RP : 5/5 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ Caelan ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
Points : 649
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Mar 15 Nov 2022 - 22:21
Odalie Maelström
River Asherah
I don't want anything in between

Life's just a pace-car on death, only less diligent and when the two collide, it's no coincidence.

Il y a ces moments où il n’est pas sûr d’avoir bien les yeux ouverts ou même d’être éveillé. Son corps tout entier repose sur la présence de la sirène et il a l’impression de n’avancer que grâce à elle. Quand elle lui dit qu’ils sont enfin arrivés, il pourrait pleurer de joie, s’il n’était pas trop occupé à tenter de ne pas trop souffrir. Alors qu’elle ouvrait la porte, la même odeur que la sienne vint lui chatouiller les narines, dans une version comme réhaussée. Il n’y avait pas de doute sur la personne qui vivait là et même s’il ne voyait pas très bien les détails de l’appartement au travers des hématomes qui commençait à gonfler et du sang séché qui tapissait ses cils, il pouvait deviner qu’il devait lui ressembler. Il ne se souvenait pas d’être déjà venu. Odalie était de ces êtres mystérieux qu’on connait sans jamais en savoir trop. Elle était là, simplement. Il n’avait pas besoin de tout savoir d’elle, pas besoin de connaitre tous les secrets qu’elle gardait enfermés au fond de la mer. Elle ne vous invitait pas à un apéro dinatoire pour vous présenter sa dernière chaise en osier. Mais elle était là. Elle était de ceux avec qui les souvenirs se créent, tous plus forts et intenses les uns que les autres. Elle avait été là ce soir et il ne pouvait s’empêcher de penser que le destin n’avait pas prévu pour rien que leur rendez-vous se soit trouvé ce jour-là. Odalie était là et avec le temps, c’était devenu naturel, agréable.

La chaleur de l’eau le fit sursauter. Période d’endormissement passager. Il n’était pas sûr de comment il s’était retrouvé sous la douche, mais la fraicheur et le contact rassurant de cet élément qui lui était si familier lui fit du bien immédiatement. Il donnerait tout pour juste pouvoir sauter dans la mer, à cet instant précis. Emmenant avec lui la belle sirène, vers les merveilles des fonds marins. Il grogna un peu quand l’eau cessa, il la voyait mieux à présent. Il voyait l’inquiétude qu’elle ne tentait pas tant de cacher et ce regard étrange qu’elle posait sur lui, un regard qu’ils s’étaient promis implicitement de ne jamais se jeter, pour préserver ce lien qui s’était tissé avec le temps. « C’est les lois de la rue tu sais. » Il dit dans un sourire, alors qu’elle épongeait son visage d’une serviette humide. Soulevant son bras trop lourd, il vint poser sa main sur la cuisse de la sirène, celle qu’elle laissait en contact avec sa propre peau. Il n’arrivait pas bien à savoir si c’était ses blessures ou ce contact qui embrouillait ses pensées. « Ouai t’es un peu mon héroïne maintenant j’imagine, ma princesse sur son hippocampe blanc. » Parce que s’il avait mal à en crever, maintenant qu’elle était moins floue, il crevait aussi d’envie de savoir si les lèvres de la sirène étaient aussi sucrées que l’odeur de son appartement. « J’ai déjà dit merci, mais je sais pas comment on remercie vraiment quelqu’un qui nous a sauvé la vie. » D’un geste lent, il attrapa la main qui tenait encore le linge dont elle se servait pour faire disparaitre les traces de la soirée mouvementée. Enroulant ses doigts autour de ceux graciles d’Odalie, il la rapprocha assez de son visage pour pouvoir y déposer un baiser. « Tu ferais quoi à ma place toi ? » Il demanda, en croisant son regard, avec l’envie au fond des tripes de ne jamais briser ce lien et de combler l’espace fragile qui subsistait entre eux.  
. . .


MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Odalie Maelström
Odalie Maelström
MEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Tvu7

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River C21e93454f78746631f55c841f368b29953c4c0a

♢ ♢ ♢

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G5uj
i hate accidents except when we went from friends to this
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Giphy


Pseudo / Pronoms : Valhdia
Messages : 973
Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
Nombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3
Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à Pontchartrain
Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
Faceclaim : Cynthia Senek
Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
Crédits : swan (ava)
Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & Borée
Points : 1365
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Jeu 16 Fév 2023 - 19:11


told me love was too plebeian
Odalie & River  ♦ Now you say, you say you love me ; well, just to prove you do. Come on and cry me a river, cry me a river ‘cause I cried a river over you.


Les multiples jets de la douche effaçaient lentement les marques la soirée, ne laissant que les plus profondes. Celles qu’on ne voit pas au premier coup d’œil, qu’il faut se concentrer pour voir. River resterait, incontestablement, marqué par la soirée qu’il venait de passer. Et elle aussi.
Entre ses doigts, la serviette humide passait de parme à rosée, de rosée à rouge plus sombre. L’hémoglobine s’était déversée sur la peau du triton comme les vagues sur les plages de sable. Malgré elle, Odalie ne put s’empêcher de songer qu’il s’en était fallu de peu pour qu’un raz-de-marée emporte tout, et que de River il ne reste que les souvenirs d’un regret.
D’un œil bancal et enfiévré, le brun lui harponna les traits.
Les doigts qui tremblaient malgré eux se posèrent sur sa cuisse. Sagement. Respectueusement tenu juste au-dessus de son genou. Ce n’était même pas une question, même pas une invitation. Simplement une présence, palpable, tangible, que le triton lui confessait.

Non, River, ne me fais pas ça.
Ils s’étaient promis, ils s’étaient juré. Pas de ça entre eux. Les sentiments, c’était pour les autres, pas pour eux. Les sentiments, c’était pour les amants, pour ceux qui s’aimaient et tenaient tant à se le dire. Ce qu’ils avaient, c’était plus fort ; et plus respectueux, aussi. Il n’y avait pas d’espace pour se décevoir l’un l’autre, puisqu’il n’y avait pas d’attente. Leur amitié était un îlot d’épicurisme sur la tourbe des jours passés, la promesse que rien, entre eux deux, ne serait jamais compliqué.
Alors non, il n’avait pas le droit de lui faire ça. De lui jeter ce genre de regard qui la faisaient sentir brûlante, de chercher ainsi le contact, de poser ses lèvres sur sa main. Il n’avait pas le droit de violer la règle qu’ils avaient instaurée, pour se préserver d’avoir mal, parce qu’ils avaient assez donné l’un et l’autre en amours maudites. Il n’avait pas le droit de lui donner ces pensées là, l’envie de sa main contre son dos et de leurs lèvres qui se goûtaient.

Les lèvres de River, justement, venaient d’épouser ses doigts fins avec une lenteur enivrante. Troublée, Odalie battit plusieurs fois des paupières pour tâcher de dissimuler qu’elle n’avait pas le droit non plus. Elle n’avait pas plus droit que lui à ces enlacements fugitifs qu'elle imaginait en son cœur. Pas plus droit à passer ses mains sur ses joues, dans son cou, et sur ses épaules. De toute façon, elle lui ferait mal.
Tu ferais quoi, à ma place, toi ?
La sirène mit plusieurs secondes à comprendre les mots, à les articuler entre eux pour qu’ils dégagent un peu de sens. Captivée comme elle l’était par les lèvres rouges de River, elle n’avait pas fait attention à son regard braqué sur elle. Grave et silencieux, le triton attendait sa réponse. A vrai dire, elle n’était pas certaine de l’avoir déjà vu si sérieux. Elle qui parlait toujours, avec lui, pour ne dire que des choses sans importance, se trouvait soudainement sans voix quand tout paraissait se dérober sous elle.
La gorge sèche, il lui paraissait qu’une seule chose au monde la désaltèrerait.

« Je vais t’embrasser. » annonça-t-elle, le ton fébrile.
Elle patienta une demi-seconde, attendant un geste de recul, quelque chose pour la repousser. Et puis sa main se dégagea pour trouver la nuque de River, et elle se redressa sur ses genoux pour s’approcher encore de lui.
Un ultime regard se glissa de ses prunelles à celles du brun, avant qu’elle ne lui coupe le souffle en venant imposer le sien.
Une déflagration retentit. Impossible de dire s’il s’agissait de la chute d’un objet, quelque part dans l’appartement, ou simplement le cœur d’Oda qui se fracassait sur ses côtes. Le raz-de-marée n’était pas dehors, il était à l’intérieur d’elle tandis qu’elle prenait sur sa bouche le goût du fer et de la sueur. Une vague colossale de désir, de stupeur et d’indignation ravageait tout sur son passage.

Les émotions.
Les droits.
Les règles.

Elle s’en foutait, si leur jeu s’en arrêtait là. Elle avait eu peur de le perdre, quelque chose de mordant au ventre qui lui faisait réaliser qu’elle ne pourrait pas supporter qu’il sorte de son existence. Alors s’il fallait qu’il revienne, ce jour où il irait trop loin, elle ne pouvait se contenter d’avoir contemplé ce visage sans jamais pouvoir l’effleurer, d’avoir joué près de ce corps là sans jamais l’avoir déjoué.
Besoin impérieux et cuisant, douceur amère des sentiments, rien ne serait plus comme avant.
Après avoir pris, de sa bouche, un court moment d’éternité, la brune se recula enfin, mordillant sa lèvre inférieure pour vérifier qu'elle était réelle. Fuyant le regard et le contact, elle baissa immédiatement les yeux vers sa poitrine sourde et muette.
« Enfin, je veux dire, c’est ce que je ferais. Je t’embrasserais. Mais je ne suis pas vraiment à ta place, alors j’imagine que ... »
Sa voix était moins assurée tandis que, étourdie, elle dévisageait l’horizon de mille océans des possibles. La sirène attendait un geste de répulsion, de regret, qui ne venait pas. A la place, un petit rire frais fit son irruption dans la pièce.
« Bon. Je vais te trouver des vêtements propres, et te préparer le canapé. Dès que tu te sens, tu peux te lever. On pourra commander à dîner. »
Et finir cette soirée un peu plus normalement qu’elle ne se passait jusqu’alors.

Codage par Magma.


_________________
i might cry but i'll never show it - can't let you down
i have a fear of intimate moments
if you're around, why am I down?
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
River Asherah
River Asherah
ADMIN ◊ ORDRE DE CAÏN
Personnage
:
Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River POt2TQ4O_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River G6f1WUh5_o

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River QB6RxQkn_o


Pseudo / Pronoms : nenes (elle)
Messages : 536
Âge : 28 ans
Nombre de dés : 3 hypnose et persuasion ー 1 contrôle sensoriel.
Résidence : Seattle Waterfront, Seattle
Profession : Bookmaker à l'Hydra Club
Faceclaim : Jaime Lorente
Pouvoirs/capacités : Persuasion et hypnose. Travaille l'imitation de la voix. Légère détection de mensonges et capacités en contrôle sensoriel. Mauvais en manipulation sonore.
Crédits : Lempika. (ava) Adamantium (aes)
Disponibilité RP : 5/5 ー Full
Multicomptes : Shoshana ❈ Caelan ❈ Cléophée ❈ Stella ❈ Scarlett ❈ Zephyr
Points : 649
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Mer 12 Avr 2023 - 22:56
Odalie Maelström
River Asherah
I don't want anything in between

Life's just a pace-car on death, only less diligent and when the two collide, it's no coincidence.

Je vais t’embrasser.

S’il ne comprenait pas totalement ce qu’il se passait ce soir depuis que le premier coup était tombé, les paroles de la sirène furent limpides. Elle allait l’embrasser. Ils se connaissaient depuis des années maintenant et la frontière qu’ils avaient tracée entre eux n’avait jamais été franchie. S’il prenait le temps d’y réfléchir, ça lui semblait toujours étonnant. Odalie était somptueuse, le genre de femme dont on ne pouvait détacher les yeux. Elle était drôle, audacieuse et spontanée. Elle était gracile et voluptueuse, elle était rusée et intelligente. Elle était sirène et musicienne. Elle avait tout pour elle. Et tout lui semblait si simple. Il l’avait vue dans tous ses états, aux fils de leurs jeux et jamais, jamais, elle n’avait perdue la face. Odalie était la femme parfaite et malgré leur proximité, il n’avait jamais cédé à la tentation de l’embrasser. Parce qu’ils étaient plus que ça, parce qu’ils s’amusaient plus ainsi. Parce que les sentiments compliquaient tout et ternissaient ce qui pouvait être éclatant. Parce que l’amour était moins fort, moins éternel que cette complicité qui ne demandait pas d’effort. Ils n’avaient jamais cherché à se séduire, n’en avaient jamais fait plus que nécessaires. Ils s’aimaient de cet amour sincère et vrai qui uni les amis, les complices. Celui qui dure au fil des ans et qui s’entretient à coup de rire.

Pourtant elle allait l’embrasser.

Et il n’allait pas l’empêcher.

C’était peut-être la douleur, l’étourdissement ou la perte de connaissance. C’était peut-être une envie qui sommeillait depuis toutes ces années, un mensonge qu’il s’était raconté pour se convaincre que leur amitié était mieux que l’arrondi de ses lèvres. C’était tout à la fois et son esprit était trop absent pour prendre le temps de comprendre.

Elle l’embrassait.

Et c’était la sensation la plus douce qu’il n’avait jamais connu. Il n’y avait plus de douleur mais un bonheur chaud et réconfortant qui partait du creux de son ventre et explosait jusqu’au bout de ses doigts. Son corps était inerte, ses yeux clos, toutes ces forces concentrées dans ce baiser qui arrivait comme une révélation. Qu’importe les jeux et l’amitié. Ils pouvaient être plus, il voulait être plus.

Quand elle s’écarte, il grommelle de perdre le contact si agréable. Il n’arrive pas à la quitter des yeux. Le monde tangue toujours mais l’agitation semble différente. Au milieu de la tempête elle est ce phare insubmersible. Elle est la réponse à toutes ses questions. Elle parle de partir et l’idée même de ne plus la voir lui fait presque aussi mal que les coups qu’il a reçus. Il s’en fout des vêtements, il s’en fout de diner. Il ne veut rien d’autre qu’elle. Alors quand elle va sa lever, il attrape son bras et l’attire vers lui. « J’ai pas faim. » Il répond simplement avant de l’embrasser à nouveau. Il n’avait faim que d’elle et de cette sensation nouvelle qui était née entre eux à la seconde où leurs lèvres s’étaient rencontrées. Se laissant glisser sur les carreaux humides, il l’entraina à sa suite laissant sa main explorer les courbes dont seuls ses yeux avaient eu connaissance autrefois. Il ne sait pas ce qu’il restera de leur relation, mais si c’était une erreur, c’était la plus délicieuse qui soit.
. . .


Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River Empty Re: Told me love was too plebeian. ♦ Odalie & River

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum