Beware; for we are fearless, and therefore powerful. [Oswald]+18

Oswald et Sasha, comme une meute d'animaux, abattant des bêtes et partageant une partie de la libération et de la consommation de la partie la plus sombre d'eux-mêmes. Fonctionnant selon leurs propres règles. Tension et amour, désir et haine. L'amour entre ces deux-là, on peut le sentir mais il n'est jamais vraiment expliqué. Comme un secret que seuls les deux partagent. Pour jouir du pouvoir de blesser et de tuer, de chasser et de trouver.

Des histoires tachées si profondément qu'elles ne partent pas au lavage. Toutes ces cicatrices transformé en couleurs vers les plus sombres nuances de noir de son coeur. Avec toutes ses connaissances et son intuition, il n'a jamais pu le prévoir entièrement. Il avait nourri la chenille de son cœur, chuchoté à travers la chrysalide de sa peau, mais ce qui éclot avait toujours suivi sa propre nature et lui échappe. Comme de l’eau descend des glaciers qui lui glissent entre les doigts.

Dans la plus brillante des rêveries, il pouvait le voir marcher à côté de lui, sentir son souffle sur sa joue, des mots doux pour apprivoiser la bête qu'il était.

Avec une précision totale, il  pourrait rejouer chaque conversation, chaque regard qu’ils se partagent. Jusqu'à chaque ion qui dérive entre eux. Il peut se souvenir de son odeur précise, de l'angle exact de sa bouche chaque fois qu’il lui sourit. Ses émotions statiques, froides, comme une poupée faite d'argile. Parce qu’il était totalement imprévisible, à chaque fois, même les angles de son propre sourire. Surtout ceux-là. Le recréer dans les coups de dent, les coups de bassins où leurs mains qui s’entrelacent.

À peindre la scène avec les couleurs de leurs ennemis, sur eux aussi pour que tout le monde le voit. Sasha soupire lourdement en regardant à nouveau Oswald qui continue de dormir.  Il y avait quelque chose de différent chez lui aujourd'hui, quelque chose sur lequel il n'arrivait pas à mettre le doigt.  Incarnation d’un dieu qui n'appartient qu’à lui.


Et puis c'est arrivé.

La porte s'est soudain ouverte et s’arrêta les dernières heures du matin à le regarder alors que le sommeil commençait à disparaître de ses traits.


L'homme au visage de Botticelli et aux fesses du David de Michel-Ange, jette négligemment ses vêtements sur la chaise longue, où il tombe immédiatement sur le sol, et passe une main sur son visage.  Quand il relève la tête, ses yeux se sont fixés sur ceux d’Oswald pendant une fraction de seconde.

Il est rapidement ramené à la réalité par un bruit de pas et la pression chaude de la main du dragon sur son épaule.  Oswald pouvait à peine entendre les mots qui sortaient de la bouche de l’espion.
Expression dominante peinte pour que le monde entier la voie.  Les étoiles brillaient dans ses yeux tandis qu'il fixait l'incarnation vivante d’un dieu sous forme masculine, et
Sasha ne pouvait pas le lui reprocher. Car comment ne pas contempler un homme d'une telle beauté divine et ne pas être frappé par son charme. Dans l'obscurité, deux ombres s'étirant à travers le crépuscule lourd et sans espoir. Leurs mains se rencontrent, et la lumière se répand en un flot comme cent urnes d'or sortant du soleil.

Cet homme qui, même après l’avoir traité si cruellement, même après l’avoir traité si mal, de toutes les choses qui aurait pu le rendre complètement fou, il revenait toujours en rampant l’un vers l’autre et ça les contentait. S’ils ne se méritaient pas tous les deux, même si leurs jeux dangereux les faisait atterir en enfer, ils pouvaient toujours affronter le monde ensemble et combattre tout ce qu’on leur lancerait, aux soupçons de meurtre et à ceux qui leur en veulent. Quelque part, leurs coeurs; ensemble pour toujours.

-Does your body need help waking up ?

Ses jambes sont entrelacées avec les siennes, leurs corps se soulevant et s'abaissant au rythme de ses respirations alors que Sasha est allongé sur sa poitrine.  
Son bras est étendu sur son corps, le gardant près de lui, comme un trésor qui n’appartient qu’à lui alors qu’ils commencent tous les deux à se réveiller au son de la pluie fine et de la brise fraîche qui entre dans la pièce par la fenêtre ouverte qu’ils ont oublié de fermer avant de s’endormir.