CW : relation toxique + sang
Tu jettes la brosse à dents sur le canapé.
Tu regardes ta main, teintée de rouge désormais.
Tu jettes un œil sur les coussins qui se corrompent aussi.
Y avait pas de rouge entre vous, jamais. Vous, c’était du orange, du bleu, rien d’autre.
Tu regardes Nova-Blue, sa lèvre qui tremble, ses larmes tapissent son visage. Comment vous avait pu en arriver là, que tu te dis ? T’as les joues lourdes, les yeux enflés, ou l’inverse, tu sais même plus. Tout ce que tu sens, c’est ton coeur trop gros pour rester dans ta cage thoracique. Tu penses que c’est la colère.
Tu sembles qu’il danse quelque chose de morbide.
Et ça, t’en veux pas.
Je veux pasTu la fixes. Peut-être que tu l’as jamais autant fixée, Nova-Blue. Elle veut pas, les cris, les hurlements. Tu penses au verre par terre, sur le sol. Tu sens que c’est quelque chose en toi qui se brise, maintenant.
On peut tout réparer.
On peut recoller les morceaux d’un verre cassé.
Tu lèves la tête. Vous êtes rouges et c’est pas votre couleur. Si les autres avaient gagné, au final. Et si ils avaient raison ?
Ton coeur se soulève.
C’était pas le lave-vaisselle, le problème. C’était même pas qu’elle ait insulté ta mère. C’était que tu te sentais incapable, c’est que tu entendais pas les je t’aime, les je crois en toi, les tu te deviendras pas comme ton père. T’entends tes parents hurler dans le salon pendant que t’avais le nez collé à l’écran à regarder des dessins animés où le prince et la princesse battaient les dragons et se mariaient à la fin. C’était injuste.
Et si, là, tout de suite, t’étais pas juste devenu un dragon ? Tu dégueulais des flammes trop bleues pour toi, versait du pauvre sang sur ton parquet. Tu fais un pas.
« Nova-Blue, je- ... »Je veux pas. Moi non plus. Tu veux pas que ça s’arrête sur une histoire de lave-vaisselle. C’était trop misérable pour vous. Se quitter pour une histoire du quotidien …
C’était pour les gens banals.Sauf que vous étiez pas banals, vous. Vous étiez Nova-Blue et Ambrose, les serpents de Phoenix, les âmes sœurs du néant, quelque chose à ne pas croiser, des pourritures pour tout le monde sauf pour vous. Alors, pourquoi vous vous lancez des piques empoisonnées, maintenant ? Vous pourriez vous contaminer autrement, boire dans le même thé, dans le même café, même si l’un de vous aurait tiré une gueule étrange face à l’amertume. Vous aviez le goût de l’effort, à vous battre chacun pour des choses différentes. Que ce soit Ambrose pour être aimé, ou Nova-Blue pour contrôler sa vie, vous étiez les faces d’une même pièce.
« Vouloir … Quoi ? »Vous compreniez ce « je veux pas » qui sonnait comme un couperet au dessus de vos nuques.
Tu regardes son cou, et regarde sa fine peau de colombe trembler. T’aimerais pas qu’elle s’envole comme un papillon, une hirondelle du bonheur qui s’échapperait aussi.
Collapse.
Choc thermique.« … J’ai compris, Nova-Blue. »T’as le nez dans ses cheveux, les bras autour d’elle. Tu pourrais sentir vos deux corps trembler encore sous les chocs et les coups psychiques. Tes mains caressent ses cheveux, et tu te revois, Dalila prometteuse de grandes choses, déformer la mythologie, reconsidérer les histoires, parce que vous étiez deux constellations à la hauteur des grands récits.
Parce que vous étiez Ambrose et Nova-Blue. Sûrement qu’un jour, vous aussi, on écrira sur vous. Vous auriez des mythes à raconter, sur comment on soigne les bols cassés, comment on s’en sort, comment on apprend à aimer et être aimé.
Tes lèvres se posent sur son front, calmement, et tu fermes les yeux.
« Ca va aller, Nova-Blue ... »Tu trembles parce que tu veux pas qu’elle s’en aille. Tu pourrais pas le supporter, si elle partait, avec sa taie d’oreiller, avec toutes les choses qui témoignent qu’elle a un jour été la personne qui a le plus vu ton paillasson. T’étais le orange de son curaçao, et ses lèvres ont un goût de pomme, comme des glaçons qui auraient été mis dans le rhum. Tu pourrais t’en enivrer encore et encore, mordiller doucement sa lèvre inférieure en espérant que tout aille mieux, maintenant.
T’aimerais l’emporter dans d’autres songes, d’autres univers. Vous pourriez voguer sur Vénus, constater ses courbes, vous noyer dans les trous noirs de l’espace en espérant jouer avec vos propres galaxies, qu’elles soient sur vos côtes ou vos bras. T’avais pas peur d’y perdre tes doigts, qui deviendraient astronautes et découvriraient la gravité, ouvrirait d’autres ciels qui se coloriaient d’orange et de bleu, qui recouvraient les larmes de vos joues par des chaleurs roses. Les couchers de soleil seraient paisibles, entre les cordes vocales des grillons et des vôtres.
Vos temples seraient sans murs, sans portes, pour que vous puissiez vous regarder sans craindre les envahisseurs. Vous seriez plus que des propriétés privées, mais juste une paire de clefs au creux d’une main, une promesse murmurée au creux d’oreillers parfum jojoba.
Ton sang bouillonne, et tu soupires, parce que t’as l’impression que le rhum fait effet et tu te sens comme un bateau ivre en quête de repos.
« Tout ira bien, je te l’ai promis. » Tu caresses sa joue, et essuie du revers de la main la trace rouge qui se loge sur ses pores. Elle était bleue. Que bleue. Elle s’appelle Nova-Blue, pas autrement. Tu la préférerais toujours à n’importe qui, et tu le sais. Tu le sais, et c’est pour ça que tu peux pas te permettre de la perdre, maintenant, là, tout de suite. Lentement, tu tresses à nouveau ses cheveux. Tes doigts tournent entre chaque mèche, donnant un peu de courage et de force, pendant que tu chantonnes légèrement en embrassant ses paupières.
Tu ne sens que le sel de ses larmes, et t’as son ADN sur le bout de tes lèvres. Tu espères qu’elle s’y cristallise, qu’elle intègre tes propres gênes, et tu la serres contre toi en espérant que vous fusionnerez.
« Je t’aime. » Ta voix se craque.
« E̸͇̟͚̼͂t̸͖̣̳̰̬͚̿͛̑̏̃ ̶̲̖̠̼̦͑̂̆͐͊̒͝j̵̩͈͙̪̜̲͓̝́̈́̾͐̌̊̀͊ȩ̶̧̠̞̼͍̫̘̄̽̑̽̚̚ ̸̰̺̻̝̪́̆́̑̇͗̂̚t̷̡̛̗͔̆̾̔̂̌̿͜e̵̡̒́̓̉̾ ̴̡̛͙̹̘̹̳̣̌͐̋͛̿d̶̡̥̜̀͘e̷̛̥̐̅̈́̄̂̇m̵̺̩̺̲͐̉͐a̶̝̰͒̀̎n̸̤̭̙̬͌̌̓̋̐͋̕d̴̡̙̯̞̥̪̦̙͊̍e̷̢̛͖̙͔͕̳̮̭̓̈́̐̊͌̕ ̴̜͍̫͕͋p̶̡̣͔̥͍̫̓̇̄̾́̈͠ä̵̟̮̱̫̬́̽̍̚͝ŗ̸̜͍̼̖͊̄̄d̴̖̲̰̿̍̿̉͛͋͝o̴̰̿n̴̢͔͕̪̳͕͒̓̂̀̈́́͜͠. » « Et je te demande pardon. »Tu embrasses ses joues pour essuyer ses larmes, oublier tout ça. Viens, Nova-Blue. Vous oubliez tout. Tu changeras de lave-vaisselle. Mieux. Tu embaucheras quelqu’un pour nettoyer votre appartement.
Il n’y a plus de je.
Qu’un tu.
Qu’un vous.
Parce qu’il n’y a jamais eu raison d’autres choses qu’un tu et qu’un vous. Le jeu n’était là que pour tout foutre en l’air, mais le jeu est fini. Tu l’écrases, et tu veux juste en jeter les pièces par la fenêtre. Vous construirez quelque chose de sain. Vous parlerez. Vous irez soigner vos plaies pour ne plus que vos couteaux les rouvrent constamment. Tu croiras ses je t’aime, ses je vais pas partir.
Parce que tu la regardes, elle est là, Nova-Blue.
Parce que tu mords tes lèvres, tu la sens, Nova-Blue.
« V̶̙͉̈́̏͊̊̌̍̓͝i̸̬͌e̸͉̯̥͚͑̒̔̇͋̌n̶̮͎̱͑̉̀̽̇̑̏̕s̴̖̠̺͚͓̒,̶͓͛̾͆̓̕̕ ̶̡̡̹͇̝͒͗̀͗͐͠͝ơ̷̭̳͙͖̞͉̜̟̄̓̓n̶̛̞̰̑̈́̊͑̒̕ ̴̦̮͍̗̥͔̈̍̊o̵͕͝͝u̶̢̻̭̣͠ͅb̴̰̔̏͐̋̕͘͜l̴͙͚̇̏̈͊į̸̛̰̝̤̞̍͊̏̈́͘͝͝e̶̗̪͙̍̔̈́ ̷̤̮̿̈́̓t̷̪̰̭̖͍̠͓̋̃̓̈͝͝ơ̸̧̪̘͕̞̘̼̤ṳ̸̤̭͍̪̲͜͠ͅt̴̻̎͗ ? »Le film s’arrête.
Parce que tu sais que te faire de films.
Mais tu sais pas réaliser.
Tu réalises pas.
Tu.
Réalises.
Rien.
J̷̡̡̧̢̛̗̜̟̣̳̯̺̳̰̘̳̱̖͎̠͉̗̝̭̼̣̬͉̙̲̰͖̘͔̮̥͕̲͈̳̭̆̔̍̀̐̄̋̈̃͛̀̔̌̉̔̃͊̀͒́̔̒͋̔̂̓̎̽̽̽̿̂̋̾͗̍̏̓̕̕͘͝͠͠E̵̖̟̻͚̰̯̫̜͆̀̍͆̒́̿̇̂̒̂̎̍̄̉͐̓̎̒̒̐͑̏́͋̈́̅̈́̈́̿̕͘͘̚͝͝ ̶̛̛̛̭͈̟̻͕͈̻̰̙͔̝̟̟͐̃̓͒͐̽̾̏̋̄͆͊͋͒̈́͑́͋̌̉̋̇̈́̑̎̊̏̂̑́̋̐͂͛̔̃̕͠ͅT̴̨̧̢̢̼͇̦͇͈̱͎̬͇̥̱̙͈̗̙̭̫̩̩͈̥̬̺͎̙̟͕̮̯̅̍̋̿̎͌̔̽̅̈̾̌̔̉̇̈́̅͆͛͂͛̄̓̈́̃̈́̄͜͜͝͠'̸̧̧̨̨̲̥̝̩̪̻̳̻̤̪̉͊́̎̃̆̄̈́̄̒̔̇́̂̄͝ͅÀ̴̢̡̛̰̠͍̝̺̲̭̭̝͔͍̥̞̣̼͈͙̹̫̝̱͍͎̥̩̫̑́͒̊̿̏͗̒̏̀̈̅̈̂͆̀̉͑͋̿͌̾̃̌͗͐̋͘̚̕͝͠͠ͅĮ̸̙̥̻̗̻̮̬͇̹̳̼̦̭̭͍͈͕̘̮̰̲͋̍̐̈́̽̓̈͂͒͊̈́̊͘͜͝͝ͅM̷̡̨̢̨̗̱̝̳̤̦͎̮̭̫̖̰̲̦͎̤̪̞͍̘͔̭̥̙̖̝̳̝̤̥̞̦̮̦͔͚̻͓͈̜̖̀͑̏́̓̐͊̉̈́̎̈́̇̃̃̕ͅẸ̵̢̧̥͖̠͇͚̳̞̫̝̺̞͙̟̜̥̳͉̣̗͇̯̾̿̇̈́̂̐̄͑͊͑̾̂͊̓̉̔͊͛͗̿̌̉́̎͆̏̈̌̕͘͘͜͝͠ ̸̡̨̨̛̱͎̹̙͚̲̭̮̻̑̾͂͒̓͛͛̅̔̒͑͗̉̈́̇̎͆͐̏͒͛̔̂̈́͛̈́̀̑͊̽̽͑́̈́͆̃̈́͋̚̕̚̕͜͜͠͝͠ͅÑ̶̡̧̛̬̭͈̲͍̜͍͓̹̮͕̖̯̲̱̼̱͚̌̌͋̋͛̂͆̈̈́̌̀̋̂̍̏̕̕̕͜͝͝͝͠ͅƠ̴̧̡̡̞̰̗̬̻͍̻̠͕̬̥͈͙̻̟͙̪̭̩̺͉͔̜̥̫̰͎͙̣̲̘̣͖̍̋̉̓̅͛̋͑͐̆̍̿̑̊̊̃̍͐̑̽͆̎̒̍̍̓̓̈̒̋̍̋͆͆͋͂̚͘͘͠͝͝V̴̨̧̧̨̧̧̢̟͍̹̰̙̰̮͎̼̫͓͎̭̬̘̼͙̘͔̜̣̙̮͇̜̫̤̗̻̝̫̞͚̜̾̉͒̎̆͗̈́̓̾͒̀̈̑̊͆͊̿̑͋̑̈͂̔̐́͌͗͂̿͒̒̈́̈́͘̚̕͜͜͜͝A̴̢̨̭̮̝̞͍̫̥̣̩͍͍͍͈̳̥̞͇̪̓̔́̒̋̍̓̑̇̋͌̓̂̄́͗̿͒̂̔͒́̃̓͘͜͠͝͝ͅ-̷̛̛͚͒̽͌̄̍͆̓̆͂̉͂́̆̓̔̓͂̐̀́͠͠B̸̡̨̢̖̖̜̭͔͚͖̥͎͚̰͍̻̠̣͈̝͚͓̝̙̲̲͖͕̘̲̻̼̣̺͙̬̮̙͉̟̣͖̟̥͔͗́̓͆͆̋͐̿͒̍̈́̈́̚͘͜͠͠͠͝ͅͅḼ̴̀̑̐̄̿̉͗Ư̶̛̥̪̫͖̦̥̥͙͚̣̤̥͚͔̖͙̣͇̞̤̰̰̻̟̞͎̳̟͙͙̠͖̼͎̻͈̫͇͍̦͐̂̆̄̌͊̏̽̎͛̋̂͗̉̈́́́͐̒͛̓̋̅̆̍̾̓̾̽̋̊̔̉͆̉̓́̏͆͘̕̚̚͜͠͝͝ͅͅE̸̢̓́́͐̎̊͆͑͒͌̌̑̏̅̽͐̇̋͘͝͝͠ ̶̧̨̡̢̧̫̙͈͈͚̪̣̼̞̗̙̜̰̮͉̖̻̦͈̹̞̪̻̪̘̼͔̆͆͜͜ͅP̸̡̢̼̞̥͍̹̪̘̳͖̲̻̤̼̤͎̖͓̥̮̖̣̳͉͖̺̞̱͚̪͕͍͈̝̀̏̅̋̕ͅĄ̵̛̯̘͖̬͖̏̔̎̋̈̓̓͜͠R̷͚̗͕̻̹͉̩̙̥͔̄̏̎͊́̐̽D̴̡̧̛̲͇͙̭̥̫͖͚̺͈̮̬̠͓͔̱͖̭͓̻̃͐̍̎͋̈́͐̐̓̍̅͂͐͋̕̚͜͝͠ͅͅƠ̷̡̥̭̜̰͓̘̼͙̝̪̼̮̙̅̍̔́͒̔̾̆̏̏̚͠͝Ņ̵̡̨̞̜̫͇̙̦̝͔̣̼̝͕̦̳͓̲͙͎͈̹͎̺̟́͆̃̏̿͂̍̾̀͛͗͊̋̆̅̀̍̉͂̕ͅN̸̻̺̮̫̰̬̳̜͈̂̇͋͐̌̕͜͝E̸̞̓̈̒̑̈́͌͐͋̉͂̾͐͒̍̓̉̿̐̒̋̌̂̄̀̎̍͆̑̑̿̚̕͝͝͝͝͠ ̷̢̘̫͚̫̮͉̩̟͔̲̮͇̟̤̜̭̖̺͙̼̗͎͔̓̿̅̌̉̑̍̏͂̃̃̓͜͝ͅM̶̫̱̜̥̙̱͇̖̝̺͓͎̟̒̌͋̑͆͛̌̑̓͌̏͐̌̈̔̀̐̓̒̀̕͘͠͝͠Ô̵̡̺̼͍̗̺̼̻̮͇̳͈̺̭͎͇̱̬̰͕͑̉̏̔̑̏͐́͆͂̅͐̊̀̋̊̀̍̎̕͘Į̵̨̙̩͍̲̘̳͙̥̗͎̩̟͙̤̠͖̺̬͔̯̟̠̤̘̼͎̞̗̱̋̈́̏̍͊̓̇͘͜͜͠ͅͅ ̶̧̺̪̳͈̗͍̞̼̲̣̘̜̹̻͉̗̟̭͕͍̞͔͍͕̜͓̺̓͌̏̆̆̌̑̌͆̓̋̌̋͛̂̉̓̀͗̓͛̿̕͘͝͝Ę̷̛͉͕͚͈̯̲̙̳̱̭͚̮͎̤̭̣͇͓̲̗̱̀͗̎̆̈́̎̀͊͛͆̄͒̉̈̏̊͐̓̌̆̃́̀̓̈͗̆̕̚͠͠͝X̶͇͖̲̓̑̑̑͛͒̅͗̉͆̊̀͋̕͘̕͘͠C̶̨̢̢̨̧̛̝̟̞̹͕̻̙͔̫̝̙͚̫̲͚͎̳̳̼̬̼̭̲͋̓̈́͛̂̉̔́̀̃͐̃̓̋͛̒̈̎̚̕̚̕͝ͅƯ̷̡̧͕͆͛͑́͌̎̄̀̑́͐͊̓͌̽̊̀̀̒̔͗̏́̕̚͘͝͝͠Ş̵̛͔̞̖̺̩̻̙̪̜̙̦̻͗̈́̒̋̋̎̃̊̽̃̏̿̀͋̽̎͆͒̂̿̑̆̈́͊̈́͌̽̂̓͘̚̚̚͜Ę̴̲̯͎̗͕̟̬̠͓̫̗̪͇̯̩̭̗̲̣̻̗̲̗̭͈̤̩̺̌̈́̍͜ ̶͍͕̮̼̊́͊̑̋̓̐͌̽̕M̷̡̨̡̛̳͍͙̬͓̖̳̮̤̭̰͌͌̔͒͘Ơ̵̥͎͕̳͚̐̾̓̌̌͆͒̌̊̄̏̓̓̒̀̏͊̎̃̂̈́̑͐͘͘͝͝ͅḮ̶̡̧̢̢̧̧̢̡̛̛̯̠̞̙̼̭͕̥̤͓̩͓͚̟̭̟̼͍͔̰̞̼̤̬͈̮̟̮̬̘̰̯̻̲̪̙̣̠̭̀̋̐̈́̓̆̀̀̌̾̓̂̄̑̈̍̒͆͂̉͋̃́̾̑̓̕̕͘͘͜͝͝͝͝͝͝͝ ̴̧̛̛̙̣̭̲̰̩͉̤͖̱̈́͊̇̾̔̋͊͂̊͋̓̈́̾̒͗̎́̇̀̃̔̓͆́̐̾̿̒̍͐̒̀̊̈́͌̈́̚̕̕͠͝͝Ŗ̸̫̝̯͚̻̱͓̝̰̖̥͎̻̠̹̰̘͎̝͙̮͓̜̯͓̹̩̠̬̳̤̹̘̇̈͑̀͑̎̃͐͝ͅĘ̵̡̧̛͈͓̦̪̱̫̩͈͇̖͉̪̲̰͎͓̖̖̪̖̩̞̲̣̩͖̟̯̠͙͈̞͒͊̎̔̅̾́̍̾̿̕͜͠Ṣ̵̡̡̜̘͙̱̩͍̩̮̤̼̯̪̫̩͇͔͓̪͈͕̗͉̩̩̣͇͖̜̙̪̞̦͖͌̇͑̄̏̈̈̈́͐̈͒̓̀͑̂̊͊̌̓̈͊̋̀̕̚͘͝͝Ṱ̴͍̠̎͜͠͝Ë̵̡̛̦̺̬̫̞̼̳̱̻̥̱̹͚̖͍̟̪͓̺̜̥̱̟̄͋̆̿̃͒͂͆͗̃̇͜ ̸̡̧̢̧̩̬̟̹̦͇̩͓̰̠̪̺̹̫͓̜̳̤͉͎͖̩̘̩̙̯͙̠͌͋͑̋̎̊̀̉̈̂̾̃̒͛͊̌̓͐͘͜ͅĻ̵̢͕̠͎̟͎̬̗̾̌̾̆̿̌͂̈́̆̂̓̿̀́͆̀̎͆̓̈́͐̈́̎̇̉̔͆̇͊̈̅̓̊̎̓͛̄͗̃͒̀̕͠͝͠͝͝͝ͅÂ̷̫͉̬̖̱̻̦̟̟͉͎̥̫͎͍̂̂̊̄̇́͗̂̍̑̅͑̿̆̊̿̏̃͂͌̃̈̒̄̄͊͋͒͒̂͋͌͊̀͘̚̕̕̚͝͠͠͠͝ ̶̡̢̡̯̝̟̹̭̝͙̦̮̝͍̣̺̟̦͕͔̪̜̥̻̤̥̬̞̫̟̫̮͚͔̫́́̒̇̓͆̏̒̾̚͘J̴̨̢̞̲͇͖̰̹̭͚͕͕̻̦̫͙̜̣̠̩͍̦̘͌̑̿Ḕ̵͓̔̊́̇͐̉̐̉̾̔͋͆͗̏͒̌̌͋̈́̉́͆͊̒͗͝ ̷̛̟̍̾͛̏͐̿̅̾̂͌̈̊̓͗͗̕̚̚͘͠͝P̷̧̡̢̨͕̥̹̠̼̝̫̰̭͓͓̘̰̟̼̰͖̙͚̤̯̥͛̀̔̎̋̈́́͐̓̑͌̏̏̿̌̅̾̊͘͜͝Ę̷̢̢̨̢̪̰̰͕̜͕͚̞̖̺͇͖̞̫͕̼͚̙̰͖̫͈̥̪̙͕̻̭̹̦̳̝̟͍̳͕̱̩̱̥̘̗͓̼̈́̿̄̽̈́̇͠ͅU̶͓̞̝̬̺͙̪̩̘̟̾͗̀̀̔̾́͋̏́̋̒̀̅̚̕X̵̧̧̧͖̟̤̺̬͉̣̗̜͕̙͖͙͍͚̥͇̠̪̝͖̥̬̥̺̼͇̼̳̠͇̘̓͊̔̑̑̂͂̐̋͆͜͜͠ ̶͎̘̓̀̄͆͒́̃̏̌̐̐͑͊͊P̶̡̛̰͔͖͓̪̩̠̰̹͕̠̹̟̦̝̠̯̭͚̰̠̣͔͉̻̬͇͕̯̦̫͕̹̮̮̳̬̩̜̯̟̙͉̓͒̏͌̀̾͂̋́̀̕͠͠ͅͅA̵͙͇̻̖̖̱̟̜͎̘̯̝̎̓͊͑̂͂̀͐̂̌͑̃͊͛͒̿́̍̍̆͊́̓̆͊͂̀̀̀̄̃̐̔͋̅̓̋̕̚͘̕ͅS̵̢͕͈̤̪͌͗͋́͒͐͗̑̍̅̇́̔̇̌̏̊̎̒͊̆͌̋̊̔̄͋̌͛̈͐̄͗̀̕͘̕̚̚̕͜͝͝͠ ̵̨̛̼̺͕̼̤̦̤̙͕̮̪̖̜̬͌̎̍̀̂̈́̈́̎͒̋̒̔̂̑̓̃͛̒͐̔̏̉̕͘͜͝Ȩ̷̢̛̼̩̜̝̜͚͖͎̲̣̦͕̣͎̦͈̣̮͔̟̣͙̹͔̖̟̻̼̻̖̟̪͓̂̉̅̈́̐̓͋͌̅͋̃͒͒̄̕̚͜͜͝T̴̡̛̙̳̟̪͖̹̫͍̋͆̾́̅̈́̈́͆̉͋̊̅̾̋̈́́̋̏̾̓̓̑̿͊̿̒̎̆̄͘̚̕͝͝͠R̴̡̧̧̡̨͉̤̖̬̮͚̦͉̭̬̰͍̯̱̥̦̳̠͉̝̟̻̲͔̺͙͕̻̻͈̉̔͜͜͜ͅͅĘ̶̢̨̛̺̱̲̰̺͎̫̥͉͍͚͔̤̮̟̬͎̥̫͚̣̳̺̲̰͕͕̘̗͂̍͑̆̀͑̐͆͋͆̈̉̿͐̈̈́͒͒̿̽͂̈́͒̋̈̆̔̑̔̽͋̽̇̑͂͘͘͘͜͝͠͝͝͝ ̷̨̹̘̫̮͉͕͇̗̘̣͇̹̖̜̳̖̱͕̜̤̘̤̠̼̥̫͍̗̣̬͎̤͖̰̤̳͍̿͊̎̅́̐́͐̃̂͒͐͂̂̀̀̀́̆́́̉̌̐͆͐͑̈̅͑̇͛̍͗̈́̂̍̃͘̚͜͜Ş̴̡̹̼̜̩͉̻̤͓͇̜͍͖̳̜̪͙̠̙̟̯̣̜̱͙̱̮̪̹̞̞͔͔̦̦̯̯̹̹̳̉̐͌̐̀̀̽͆͗́̔̍̿̈̍̈̋̂͒̉̂̓̐͂̕͜͜͠͝͠͝ͅͅA̷̢̛͔̮̳͈̭̩̗̻͕͍̜̘̩̭̤̲̞͋̎̐̈̾̋͛̈́̄͛̑̂̀̃̑͘͜͜͝Ń̷̢̧̡̢̛͙̪̙͔̞̼̳̘̟͇̫̭͚̼͍͉̠̝̰͕̬͕͚͈͇̝̱͙̩̦̹̬̰̦̝̲́́͒́̏̓͘̚͝Ŝ̵̡̧̛̛̠̝̫̳͖̠͓̩̩̭̺̮̝̮̪̩̞͎̮̞̺̀͛̈́̓̽̅̓̉̃͛̓̅̓̀͐̃͗͊̑̌̃̍̐̿́̒̈́͛̚͜͜͝ͅͅͅ ̷̮̻͍̠̝͚͉̤̱̽̔̈́̈́̀̓͒͆͌̽̏̓͒̏̓͌̓͌̄́̎́̚͘͠͝ͅṮ̶̨̛̛̙̮͙̣̓̈́̀̓͑͌̆͌̆̂̇̓̇́̊̊̋̾̈̀͌̔̏͌̂̚̚͝Ŏ̵̡̙̬͕̖̱̮̯̟̰̗̫͕́̊͂̐̈́̆͋̿̿̿͌̐͘̚͜͠ͅĮ̸̡͉̳̻͓̠̝̪̦̥̘̜̲͍̝̒̉́̄̏̆͗͑̌̃̄̈́͋͆̊̚͝͝ͅ ̶̡̢̨̛̙̱͉̣͓͇̭̜͓̪̰̭̙̹̪͔̳̩̜̘̑͂̎̆̔́̓̍̏͑̃̂̽͘͠J̵̢̨̢͍͍͈̥̻̬̝̹͔͖̭̻̙͉̟̰͉̫̩̞͇̲͙͇͇̹̫̜͔̜̜̰͍͖͔̄̍̒̅̉̅͆̇̓̅̀͂͊͂̓͑̎̐̽̋́̿̀̉̓̊͛̈̌͐̇͗͒̎́̆̋͐̂̈́̕̚̚͜͝͝͝Ę̷̛̮̺͉̦̯̗̭̟̣̜̥̠̼̟͔̟̹̦̞͔̩̭̯̜͖̫͓̦̠̟̭̪͉̗͉͍͔͈̥̤̐̏̐͋̀͊̊̇͐̔̋̔͐̾̓͌̔͐͠͠͝͠͝ ̸̢͉̜̭̬͔͎̩͉̱͙̱̙͒͋͆̂̈̍̃̈́̄̆̍͊̄̑̓̄̂͑̔̇͋͑̍̔͒̅̒̕͝V̵̢̛̛̘͇̰͍̭͚̹̽̂̈́̀̂͆͒̍̅̈́̽̐͒́͋̂̿̽̔̍̌̉̀͊̋̽͆̀̕̚͝À̶̡̢̨̯͉̱̻̲̗̪͓̟͓̪͙̲̜̳͓̰͙͕̰̝̱͖̻͍̳̳̻̗̙͉͚̭͙͎̩̖̝̞͇͇̼͓͂̃̽͊͒̾̈́̑̔̀̋̾̎̎̍̚͜͜͝I̸̧̧̨̡̢̠͕͖̥̠̣̦̱̰̪̣̣̪̫̩̪͙̰̟͓̦͚͍͍͕͚͖̹͇͉͉͈͕̬̊͛̑̕͜͜͠ͅŠ̷̢̫̭͇͕͚̞̪̲͇̺͖͎̮̦̠̭̠͉̣͔͕̬̭̹͍͉̝̰͖̙̻̫͈̯̱̯͎̟͌̇̇̓̾̉̔̈́͊̀͐̎̋̈́̿͆̽̔̋̆͂̽̒̓́̆̀́̽̐̀̊̔͐̅̊͌̄̈́̚͘̕̚̚͝͝͠ͅ ̵̨̨̨̛̼̥̺͙̰̲̦̣̜͔̙̱̘͖̜̋͆̈́̿̑̀̈̍̓͛̂̀͐͒̐̂͋͋͘͝͝J̷̢̢̧̛̛̛̛͕̮̦̜͔̭̤̣̳̩̪̜̟̤̦̯͍̮͎̮̬͇̩̌̐̽͑̅̽̂̃̐̆͋̒͒͋̏͌̾́̔̈̋̀̈̈́̋̈́̌̎͆͌̀̑̒͌̂̇͊͑͘͜͜͠͝A̸̧̢̛̤̠̖̣̗̖̟̼̼̱̙̘̙̞̹̟͎̹̞̲̮̟̬͉̣͂͗̐̊́͂́͑̈́͆̇̓̈́͂̍͐̉̀͑͛͜͜͠͝͝͝M̴̢̧̢̨̭̦̬͈̯̙̫̹͕̣̜͇͖̰͉̮̫̜͓̝̹̻͚͕̞̣̗̠̳̮̼̤͍̗͍̻̮̗̀͆͊̇͗̀̐̍͆͐͒̏̓̋́̈́̾̓͊̎́͛͐͗͊̏͆̎̄́̃̏̔͒̇̈͘͘͠ͅͅĄ̴͖͍͎̤̪̞͉͕͚̪̘̱̪͔͉̗̠͔̅̀͒̈́̄̿̾͋͆̄͐̆̂̈́͂̍̾̏͗̐̋̋̈́̔́͋͘̚̕̚͜͝͠I̵̡̧̛̛̤̖̳̫͙͚̫̬̱͖̙͈͇̽̉̇̐̓̈́̈́̌͌̃̑͐̇̈́̑̊̄̃̌̒̂͘͘͝͝͠S̴͖̍̈͆͑͊͒̏̉͝͝ ̷̨̡̡̛̛̥̱̳̦̥͍͉̩͖͔͍͉̗̺̱̬̺̤̱̹̼͎̙͉͙̭̋̉̔̄̿̿̉͗͆̋̂̈́͊̐͋̒̐͌́̐͑̈́̄͂͌͐͂́̎͊̀̈́͛̐̀͊͘̚̕͝͝͠͝͠ͅṮ̸̨̨̡̧͙͚̙͉̠̖̥̣̘̰̠̫̦̘͖̦̬̤͇͑̿̍͗̓̏͌͘̚͝͠͠͠'̵̧̧̧̡̧̛̙̟̞̦̣̗̪̭̣̭̯͖͖͍̩̗̲̖̥̹̪̮̭̫̙̘͙̜̆̈́͌̿̃̈́̅̈̈́̅̑͆͊̈́ͅͅO̸̺̤̲̓̇̏̋U̵̢̫̠̲̭̲̦̞̝͔͖̦̘̩͚͓̹͓͎͎̳͈̺̖̜̬͓͕̗̰̲̻̭͖̰̿̆̈́̅̂͘͝ͅB̷̢̨̡̨̩̦̺̝͈̼͈͍̗̪͖̳̝̭̮͚͖̮̪̤͍̝̲̥̺̥̳̖̮̖͔̲͍̙̣̐̌̆̀̓̐̈́̌͂́̍͗̆̿̎́̃̒̔̈́̄͒̈́̅̊͂̑͑̆̄̓͆́̏̕͘̕͝͝͝͠L̸̢̨̟̩̜̫̰̼̦͚͖͔̙͔̲̦̻̘͕͎͔̝̳̤̻͆̊̀͂̋̉͌͆͗̀̿͌̎̍͑͒̈̃͌͆̅̍̍́̕͝͝͝͝͠͝ͅȈ̴̢̢̛̲̺͔͓͈͖͙̈̓̏̓͒̽̀̍̏́̄͗͘͜͜͝͝Ę̴̧̡͕̙̫̗̞͉̯͈͖̯͎̖̪̼͇͉̤̖͇̯̼̮̺͍̹̱̱͔͎̫̙́̉̂̊̓̈́̓͌͐̆̽͌̌̈́͐̌̀̆̐͊̂̆̽̾͑̑̀͋̒͆̿̚͝R̴̢̧̬̝̳̗͍͚͕̺̤̯͓̠͍͍̰͓̬͙͎̙͍̫̜̥̭̭̺̭͈̼̱̲̥̭̜̪̖͎̺̥̩͖̮̚͜ ̷̛̛̛̛̛͖̿̐͆͛̓̿́̈́̽̿̿͂̎̏̀̑̉͑͊̓̆̽͒̅̾͑̈́̎͌̊͋̓̑̿̑̊̍̊́̇͘̕͝͠J̵̫͙́͗̎̽̾́̀͑̈́͌̒̆Ḗ̸̛͈̱̓̏̽̈́̍̆̃̐̎͆̃̎͗̆̑̈̓̕͝͠ ̶̢̢̧̛̹̺̼̞̠̻̜͔͓̠͕̼̘̘̟̱͕̝̩͉̪̊̑̈̊̿̈́͂̀͊͋̌̒̈́͒́͑̕͜V̸̨̢̧̩̙̰͍̺̝̰͎̪̰̩̼̝͙͓̥̪͖̳͍̖̦̫͆̆̈ͅĄ̸̢͙̟̮̝͈̩͔̠͈̠̯̪̪͚̯͈͇̘̠̤͉̠̼̳͎̼̝̬̳̠͎͔͓̮̼́͒́Į̵̧̢̧̗̤̟̜̞̻̳̦̜̘̹̬̱͉̹̙͔̱̻̼͔̫̺̪͍̰̘͕͖̗̫̤͎̫̱̣̖͍̻̈́̄̅̿̿̀̈͛̏̈̄͗̍̅̆̌̿̒͗͜͜͠͝ͅS̷̛̮̬͔̦̩͇̤͈͔̜̐̀̓̀̒́͌͗͌̾̒̊̈͛̅̈̔̾̓̊́̂̊͊̈́͌̈́̿̿̆͗͐̄̎́̈́̋͆͌͋͘̕͜͝͝ ̶̡̨̡̨̛̛̼͈̟̭͇̻͎̮͕̤̘̬͕̳̖̼͕̩̦̥͌͐̉̆͑͌̾̐̓̔́̈́̇͋͆͌̍͑̍̇̀̏͌͋́̓̔̌̂̐͋̔̈́͛̐̈͘͘͘͘͘͝͝ͅͅD̶̳͇͇͍͌̋É̴͉͉̼̱͐̓̑̆̆̇̽̑́͌̈́̅̚͝͝Ţ̵̡̧̛̛͍̲̱̝̘͈̩̹͇̘̲̫̰͎̞͚̫̯̭̘̞͉̺̗̯͎̥̯̟̟͚̳̦̔̀͒̉͗̓̐͂̀̎̈́́̀͊͌͂͗̆͛̉̅̆̓̐̾̿̇͐́̂̓̑̉̓̐̌̉̂̇͌̃̚̚̕͜͠͝͝ͅÈ̵̡̮̖͔͙̙̖͉̥̙͎̂̋̇̾͂̐͆͆̔͋͛͆̀̀̎́̓̔̑̓̓̀̒͘͘͠͝Ś̷̡̨̡̡̢̡̡͍͍̦͉̣͕͖̫̲͖̩̰̺͖̝̼̼͖̟̺͕̹͍͚̺̳͚̰̼͈̹̝̅͗̚͜͜͝ͅŢ̴̛̛̫̞͙̙̠̰̺̟̙̟̻̻̗̺̫̝͈͔̖̥̱̟͇̫̲͈̺̼͖̯̫̼̼͖̦̤̫̈̈͒̉̎͑̊̉̀̈́̿̊̓͗̑̔͌͋̂̀́̇̃̄́̇̒̊ͅE̵̡̨̛̛̮̳͉͍͚̩͚̩̰̗̦̦̭̰̓̋͗͌͗̂̉̏́̓͒̅̀̒̍̍͌̾̓̅̏́́͊̀̀̔͐̔̾̀̊̔͆̐̆͗͐͛͛̽̏͘͜͠͝͠R̸̢͎̼̞̭̬͈̭̖̝̣̳̞̜̼̟͍̘͈̫͖̪̫̯̺̩̺͌̔́͂͗͆̄͝ ̵̡̡̛͎̰̠͙͈̞̹̞̯̦̤͔̤͎̗̪̤̗̥̩͙̥̫̠͉̯͈̳̞̟̥̣̞̲̱̮͓̯̥̠̯̈́̈́͛͜͜͠ͅĊ̴̢̢̩̺̱̮̖̘͇̥̦̺͉̹̗̭͎͖͎̹͔̩̭͈̹̺̬́̊̿͛͐̇̂͛͗̔̕͜ͅÉ̷̢̢̡̛̛̛͍̬̻̲̥̱͈͎͖͇͔͈͙̻̘͇̻̟̰̭͖̻͓͖̞͕̭̰̼̥̲̪̣͈͒̄̉̐̇̈́͛͋͒̑̓̉̓̃́̉͛̇̈̐̅͑̇̈́̋̆̀̉̌͋̔̋̾̉̾̆̔̈́̕̚͜͜͜͝͝ͅ ̶̡̨̡̡̛̖̮̼̲̟̼̙̩͖͖̱͖̺͍͔͎͚̟͙̯͍̭̠̫̮̝͎̌͂͗͌̃͂̔͑̈̒̋̒̽͛̑̿͐̿́̄̊͊͌̃͂̈̈́́̇̈́̈́͛̾̂͗̏͒̈́͆̽͘̚̕̕̕͜͝͠B̸̛̛̪͛͂͌̈́̔̈́͐͐̎̉̎͑̆͂̅͗̊̌͛̉̓͗͊̍̋͒͝Ļ̷̧̧̡͓̠͔͖͚̭̫̟̀̈́̈͆̂͒̌͊̈́͛̓̅̀̀̈͋̈́̆̆́̏̒̌́͋͐͂̃̃͂͒̋̐̾̕͘̕̕͘̕͜͝͝͠Ḛ̶̛̳̲̠͓͖̜̣̰̙̫̫́̓͗̊͆́͒̇̇̆̄̌̓̈̈̅̍̓̾̉͑̆̄͆͊̕͜͝͝ͅƯ̸̡͎̳̞̩̯̝̙̣̯̹̥͎̮̂
« Oui ! Oui c’est ce que je veux ! Et t’es toujours là, je te rappelle. »Le film reprend, et ma vieille VHS grésille.
Je me mords les lèvres, et elles saignent progressivement, ces connes.
Je regarde Nova-Blue et je soupire, parce qu’elle est encore là, à me narguer, à arborer son sourire triste, ses grands yeux bleus dans lesquels je vois qu’un pastel teinté de blanc. On avait ça en commun, nos grands yeux plein d’espoir et de vie.
Elle a écrasé notre cocotte. J’ai envie de hurler. Certainement que j’en referais une autre. Je la ramasse, tente de réparer les côtés, de replier quelques coins. Je vois qu'ils sont déchirés, à jamais, comme une brisure à mon coeur. C’est la seule explication que je vois, parce que j’ai du mal à respirer et j’ai des épines de sapin dans le myocarde.
Il faut que je prenne soin de moi.
Y a plus de tu avec Nova-Blue, juste un impersonnel Nova-Blue.
Y a plus de nous, parce que j’ai envie qu’elle parte de ma vie.
Y a plus de vous, parce que j’ai plus envie qu’on parle de ce bordel comme d’un vous.
Je pourrais exploser mon lave-vaisselle, claquer toutes les assiettes qui se moquent de nous à l’intérieur. Je pense les jeter par ma fenêtre quand elle partira. Je veux plus déjeuner dedans, n'y voir que mon reflet de looser et me dire qu’à cause d’elles, j’ai perdu quelqu’un à qui je tenais.
Je suis un chien enragé, et j’ai du sang qui coule lentement de mes lèvres, comme une douce chaleur qui m’embrasse, qui vient se mélanger à l’ADN de Nova-Blue, qui me rappelle que le seul contact sur lequel je pouvais compter, c’était le mien.
A jamais.
Pour toujours.
Je me prends les deux auriculaires tremblants et force sur mes doigts pour me calmer. Je me fais une douce promesse à moi-même.
Passer à autre chose, vite.
Parce qu’elle l’a dit.
Dans trois semaines, elle s’en foutra vraiment. J’oublie les peut-être, parce que y a pas de peut-être dans les je t’aime.
« Bah va la voir l’autre conne, va la voir, ta sœur, elle sera bien contente que tu sois pas là ! » Je parle pas de rupture, parce que je vois pas ce que c’est.
« Tant qu’à faire, tu pourras l’annoncer à ta fa- … Ah non ! Merde alors ! MERDE ALORS NOVA-BLUE ! T’en as JAMAIS parlé à quiconque de ta putain de famille ! Ose me dire que tu m’aimes, après ça ! »J’ai la main sur la lave à lampe, la lave à lampe qui réchauffe mes mains et qui me permet d’avoir moins froid à mes mains glacées et tremblantes, mes mains qui n’enserrent que le vide galactique et qui me rappellent que y a pas d’oxygène dans l’espace. Je savais bien que les insectes survivaient pas en dehors de l’atmosphère, que j’étais fais pour la Terre, le réel, et que les contes c’était pour les enfants. Je serais en haut de mon château de cartes, à attendre que Nova-Blue vienne donner un coup de pied. Elle viendrait juste exploser le reste d’espoirs que j’avais.
Fait en.
Partout de photos appareils des avec, mariage notre à heureux gens des avec, plomb de soleil un sous, Californie en marier nous voyais nous je. Nous, ça marche que vraiment voulais je. Ca tout à, vraiment croyais j’y. Engendre ça que ce de peur j’ai. Nous de peur j’ai. Moi de peur j’ai. Toi de peur j’ai. Ca de peur j’ai. Quiconque que plus. Fort très. Sincèrement. T’aimer pense je. Ca ressenti jamais j’ai que parce, moi de sûr peu assez suis je.
Le reste d’espoirs que j’ai, je le fous dans un petit mouchoir qui vient essuyer mes lèvres.
« Mais oui, Nova-Blue, OUI ! CASSE. TOI. T’as. Rien. COMPRIS. » La lave brûle en moi. Je regarde la lampe. Je vois plus de lumière. Je vois qu’un gigantesque rond bleu qui vient se foutre de ma gueule parce que c’est une forme bien définie, pendant qu’on ressemble à des gribouillages d'enfants avec nos deux gueules déformées par les larmes et la colère.
« JAMAIS. RIEN. COMPRIS. PUTAIN. »Ma main se serre, et j’ai l’impression que ma mâchoire va exploser tant mes dents claquent à chaque mot.
« DE. »Je tire un bon coup sur la lampe et le fil part avec sous la force. Plus de nous. Plus de tu. Qu’un jeu. Plus de lampe.
« MERDE. »Plus de chaleur, plus de lumière, plus de bleu, plus de orange, plus de couleurs.
Les couleurs complémentaires, ça donne rien.Je claque la lampe par terre qui se brise en mille morceaux. Je regarde le liquide.
Les couleurs complémentaires, ça donne du noir. Le liquide s’éteint en noir, comme un vieux gag. Il faisait semblant d’être coloré, tout ce temps. Cette putain de lampe était faite de noir, et on était trop cons à voir de la couleur parce que y avait trop de lumière.
« Fier de quoi ? EH. NOVA-BLUE. ATTENDS VIENS. » Je me mets à me marrer entre deux reniflements.
« Je vais te montrer un truc marrant. Bah, attends. Qu’on rigole un peu, quand même. Attends. Viens voir, bébé. Allez, ma petite chérie ? Mon amour, tu préfères, peut-être ? QUE DALLE. »Je montre les débris de la lampe et je commence à trouver ça très drôle. Je sais pas si c’est mes nerfs à vif, mon sang qui bouillonne ou ma tête qui tremble qui fait vibrer l’intégralité de mon corps. Je pleure et ris en même temps. J’ai envie de tout casser et tout embrasser en même temps.
« T’es fière de toi, Nova-Blue ? Regarde que tu fais faire aux gens ! Tu détruis tout. Tu fais tout détruire. Donc, vraiment, pour la dernière fois, ou je te fous à la porte de force, tu dé-ga-ges de mon putain d’appart. »J’étais pas fier de moi.
Je la regarde.
Je vois qu’un bleu étrange, du néant.
Je vois qu’un méga-océan, nos condoléances.
Je me demande qui a mis cette cassette étrange dans le magnétoscope. Je veux réecrire la fin. J’aime pas cette étrange série, parce que je suis l’acteur principal de quelque chose de trop grand et trop dur pour moi.
J'ouvre ma porte, prêt à l'aider à dégager ses affaires en les jetant dans la cage d'escalier si elle avait besoin.
Parce que je serais toujours là pour l'aider.
Toujours là pour elle.
J’ai les mains rouges, et j’ai la haine. Parce que c’était pas le rouge, notre couleur. C’était le bleu et le orange. Et je vois plus de bleu ni de orange. J’ai la main rouge.
J’ai jeté la brosse à dents sur le canapé.
Je regarde ma main, teintée de rouge désormais.
Je jette un œil sur les coussins qui se corrompent aussi.
Pardon, Nova-Blue.Les enfants sont capricieux et trop rêveurs.
Les enfants sont vicieux et trop crieurs. But together, we'll live forever, we found the youth fountainOur love is crazy, we're nuts, but I refuse counsellin'This house is too huge, if you move out I'll burn all two thousandSquare feet of it to the ground, ain't shit you can do about it