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Rhea Riverwood
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Mer 2 Fév 2022 - 19:32
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“These kind of wounds they last and they last
Now did you think it all through?
All these things will catch up to you
And time can heal, but this won't
So if you come in my way, just don't”
   

   
Quelque part, c’est tombé à point nommé.

On a sauté le déni pour atterrir en plein dans la colère comme une flaque de boue ; y’en a partout, c’est irrécupérable. Y’a rien d’autre à faire que de tourner en rond comme un lion en cage, alors Rhea n’est pas retournée au Sanctuaire pendant deux jours. Pas le courage d’affronter les autres, les forces de la nature qui partagent son nom de famille alors qu’elle se sent comme une merde. Une gamine illusionnée par on ne sait quel miracle, infoutue de voir ce qui se trouvait devant son nez depuis tout ce temps. Une conne. Un clown. Un cloporte.

Mais quand elle est rentrée pour changer de fringues et qu’elle a vu Serena dans la cuisine en train de se faire recoudre par Ariadne, c’est vraiment là qu’elle a pété les plombs. Une parfaite excuse. Du pain béni, toute cette violence, cette rage dans l’estomac. Quelque chose de pire, de plus grave que sa rupture à la con et son cœur brisé. Des vrais problèmes, un vrai truc à régler avec les seules choses qu’il lui reste : ses poings et ses talents de traqueuse. Ça n’a pas pris longtemps, en vérité. A sa place, la dragonne aurait quitté le pays – depuis le bar, la trace est vite remontée. Il a utilisé sa carte de crédit pour boire ses pintes, le con. C’est un jeu d’enfant, c’est presque contrariant – et en même temps, comme ça la rage n’a pas le temps de redescendre et il peut se la prendre sur la gueule en technicolor. C’est ce genre d’assurance aveugle qui lui coûtera sûrement cher mais pour le moment elle s’en fout, elle préfère penser qu’il vaut mieux frapper d’abord et se renseigner après. Elle a vu tout le bien que parler lui a apporté, après tout.

A Pioneer Square, elle monte les escaliers du bâtiment quatre à quatre, dans un seul souffle, ayant à peine la sensation d’avoir cligné des yeux depuis le portail. Elle ne va pas souvent à Seattle ; peut-être qu’elle ira faire un tour au musée une fois qu’elle aura fini de décorer le trottoir avec les dents du gars. La dragonne sonne à la porte, une fois, deux fois, trois fois d’affilée, avec ce son strident et insupportable. Le battant s’entrouvre sur une tignasse rousse et elle voit flou. D’un violent coup de pied dans le plexus solaire, elle le pousse à l’intérieur et referme derrière eux. « Tu fais la chasse aux Riverwood à ce qui paraît ? Eh bien je suis là. Tu vas faire quoi ? » Sang battant aux tempes et muscles bandés, elle se tient prête, le fixe droit dans les yeux, espérant à moitié qu’il sorte une arme pour se défendre. Tant mieux s’il veut se battre, ce sera plus fun.
   

   
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Ven 4 Fév 2022 - 1:25


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BULLETS HOLES

🐲

On est vendredi.

Je le sais parce que j’attends un putain de colis, qui n’arrive pas depuis une semaine. J’avais commandé des serflexs en plastique, d'après les conseils avisés d’Aurore. C’était il n’y a même pas dix jours. J’avais entendu Riverwood dans un bar. J’avais souvent entendu ce nom, dans des rapports, dans des enquêtes, et il paraissait qu’ils avaient quelque chose à voir avec la  disparition de ma mère. Alors, j’avais perdu le contrôle. J’avais vu une blonde, dans un bar, un peu jeune, avec ce putain de nom à la con, et je l’avais tiré pour lui soutirer deux trois informations. Je m’étais dis que les gens étaient plus cléments quand on les mettait dans des situations de danger.
Je m’étais trompé, parce qu’elle était jeune, et que j’osais imaginer que les enfants ne tuaient pas de mères. Chaque enfant aimait sa mère, suffisamment pour pas imposer cette connerie à d’autres.

Je faisais les cents pas, avec ce colis en tête. Cette famille devait être grande, trop grande. Si je devais aller chez eux, tenter de les rencontrer intégralement pour comprendre dans quel merdier je m’étais foutu, alors je le ferai. Alaska s’était foutu de ma gueule, avait compris ce que j’étais incapable de comprendre. Maman ne fumait pas de clopes, je le savais. Maman n’allait pas au supermarché et ramenait le type de produits frais qu’on trouvait dans des marchés du quartier, je le savais.
J’avais le mot « mort » qui résonnait dans ma tête, en disant que je pouvais voir des fleurs mortes et continuer à les regarder. Alors, je pensais que c’était pareil avec maman. De sa tombe, elle va se lever, à tout moment, et venir boire un Earl Grey dégueulasse que je goûterais, en me disant que c’était horrible, avec un goût immonde mais que c’était mieux ça que de plus la voir.

J’attendais depuis sept ans. C’était un nombre premier. J’aimais pas le sept. C’était trop long pour être crédible, cette histoire. Peut-être qu’elle avait disparu dans ce délire collectif autour des surnaturels, aussi. Alors, je creuserais pour la retrouver. Parce que les choses mortes sont visibles, comme les chrysalides qui n’éclosent jamais, et les chevilles recroquevillées. Parce que les papillons vivent trois jours, puis meurent, mais que je continue à les aimer, donc ils continuent un peu à vivre.
Finalement, tant que je penserai à elle, elle sera toujours là.
Alors, je fais rouler ce mot sur mes lèvres. Mort. Morte. Mort. Morte.

Et je me dis que mon colis met longtemps à arriver.

« Ah bah, putain, enfin ! Quand on dit midi, c’est pas midi dix, c’est midi ... » que je baragouine vaguement avec un agacement profond.

J’ouvre.
Ce n’est pas un facteur.
Mais une livreuse de coups de pieds qui m’attend sur le seuil de ma porte.

J’ai un cri de stupeur quand je chancelle sous la violence du coup et épouse mon sol. Je me dis qu’il est sale, et que je ferais mieux de le laver. Le soucis, c’est que j’ai une inconnue chez moi, prête à m’éclater le crâne. Je soupire. J’avais mieux à faire de mon vendredi.

Riverwood.
Je lève la tête brusquement vers elle.

« Attends, c’est quoi ce bordel ? T'es qui, putain ? »

Riverwood. Elle était un de ces monstres. Riverwood, c’était le nom maudit. Riverwood, source d’eau, la soif, les arbres, la forêt, l’oxygène. Riverwood, sources de vie mais qui tuent sur leur passage. Anges déguisés en sales démons, les crocs bien pointus et les griffes trop longues pour être arrêtés par la police, visiblement. J’ai la main sur mon sol, y a de la poussière. C’est ce qu’on fout sur les cercueils avant qu’on les enterre, à ce qui paraît.
Riverwood, et elle se pointait chez moi. Je suis confus, je comprends rien et je me dis que c’était pas réellement le colis que j’attendais. Je préférais les serflexs aux révélations étranges. Je me retrouve enchaîné par la confusion au sol, et je la regarde comme si je venais de naître, avec le plus grand des étonnements dans la tête.

« Mais … Putain de bordel de merde. Riverwood. Putain. Putain. Putain. »

Je répète juste l’intégralité du chapelet d’insultes que je connais. L’incompréhension, ça se soigne qu’en parlant. Pourtant, rien ne roule sur mes lèvres, et j’ai la même sensation de vide qu’avec le mot mort. Riverwood.

« Alors comme ça, on fait la chasse aux Atkins ? »

Je commence à serrer les dents et je me relève doucement. Je vais la dégommer. Je sais pas comment. Mais je vais la dégommer. J’ai pas d’armes. J’ai des dents, je peux mordre si elle s’approche. J’ai pas de pistolet, mais j’ai des mots pour attaquer à distance. Langue de vipère, j’étais prêt à cracher mon poison. Riverwood.

« Je peux m’asseoir à mon bureau si tu veux. Pour que tu puisses me buter dans les mêmes circonstances que t’as buté ma mère, Riverwood. »

Je réalise trop vite. C’est pas normal. Je réalise trop vite. Cette scène, je l’ai tournée cinquante fois, dans ma tête. Le jour où j’allais la recroiser. Le jour où je pourrais lui cracher à quel point ma vie est devenue merdique depuis que j’en ai eu quelque chose à foutre de sa famille. Le jour où j’ai maudis le mois d’août alors que c’est un mois estival. Le jour où j’ai détesté les piscines. Le jour où je me suis dis que le Earl Grey, c’était pas si mal, finalement. Le jour où j’aurai plus ce putain de nom de famille sur les lèvres. Riverwood. Riverwood.

« Les couteaux sont dans ma cuisine, si tu veux. Je t’y emmène ? »

La cuisine est collée au salon, où les deux pièces sont séparées par uniquement un bar. De mon côté, je m’y rends.
Je sais où sont les couteaux.
Je comptais pas lui donner.
J’allais bouffer du Riverwood, ce soir. J’aimais les plantes et l’eau, ça tombait bien. J’ai juste la main sur une lame de boucher, prêt à tenter de me défendre au cas où elle sautait par dessus le bar pour m’éclater le crâne, venait pour m’étrangler, ou tente de me passer par la fenêtre.

On est vendredi, et j'ai un manche de couteau à viande au creux de la paume.
On est vendredi, et j’ai toujours pas mon colis.

 


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Lun 14 Mar 2022 - 18:09
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“These kind of wounds they last and they last
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Il y a quelque chose de profondément satisfaisant dans le bruit que fait le corps du gars en rencontrant le sol, et aux vulgarités qui sortent de sa bouche. Un power trip incroyable, ça se voit qu’il est paumé, mais il pourra pas faire la victime longtemps parce que tout ça, c’est de sa faute. Tu m’as donné une trop belle excuse pour venir te casser la gueule, je vais certainement pas m’en priver, je rêve que de ça depuis des jours. Oui, la chasse est ouverte, mais y’a qu’un seul prédateur ici et il aime bien jouer avec sa nourriture, une fois n’est pas coutume. Atkins. Il répète son nom, et ses mains se mettent à chauffer, quelque chose la pique comme on piquerait le bout d’un doigt avec un fuseau. Il est trop calme, trop moralisateur pour quelqu’un qui sait qu’il a quelque chose à se reprocher. L’audace, l’aplomb, le culot, l’effronterie, l’impudence de ce petit con qui vient l’accuser de n’importe quel crime alors que si quelqu’un a failli devenir meurtrier, jusqu’à preuve du contraire, c’est bien lui. Le sang qui afflue jusque dans son crâne l’empêche de réfléchir, et la dragonne se contente d’étirer ses lèvres en un sourire carnassier, regard allant de la main blanche au couteau de cuisine devenu extension du bras. « J’ai pas besoin de couteau pour te tailler en pièces, Atkins. » Encore ce putain de nom qui laisse un goût dégueulasse sur la langue, un haut le coeur qui naît à l’intérieur du ventre. Ça ne lui ressemble pas, cette promesse de carnage, ça fait bien longtemps qu’elle n’est plus l’enfant sauvage qui luttait pour sa survie. Pourtant, prétendre retomber dans ses travers, se sentir un peu menaçante, c’est plus efficace qu’un cacheton et plus agréable que le vélo elliptique. « T’es pas très malin, à ta place si j’avais essayé de kidnapper une dragonne de famille gardienne, je me serais tiré loin. Même avec tes trois neurones t’as bien dû y penser, non? » C’est curieux, non? Entre complète absence d’auto-préservation et stupidité, la frontière est mince. Il est jeune, il a l’air plus jeune qu’elle avec sa gueule piquetée et sa tignasse rousse, mais il a pas cette excuse, il a parfaitement l’air de savoir ce qu’il fait. C’est con de sous-estimer son ennemi à ce point, mais après tout c’est son problème, elle ne va pas en plus lui rendre la tâche facile. « Peut-être qu’inconsciemment tu voulais que je te retrouve » Et que je te fasse payer. Elle espère à moitié qu’il essaie de se justifier, qu’il tente de la convaincre d’un malentendu, que finalement il y a erreur sur la personne, qu’il peut tout expliquer, qu’il y a une histoire qui tient la route derrière. N’importe quoi qui ferait durer un peu le plaisir, plutôt que d’obtenir ce qu’elle imagine être l’extase parfaite mais éphémère de tailler dans ce type comme dans une citrouille d’Halloween.
   

   
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Lun 28 Mar 2022 - 3:17


BANDS-AIDS DON'T FIX
BULLETS HOLES

🐲


Je la crois, la Riverwood.
Son coup était puissant. Mon sternum me brûle encore. C’est un incendie dans mon crâne, et c’est bien la seule chose que sa famille n’aura pas. J’allais cramer tout le putain de bois, et j’attendais qu’elle crache des rivières entières pour m’arrêter. Je la crois, certainement, quand elle a un sale sourire sur le visage. De l’extérieur, on pourrait certainement se ressembler. Je souris pas, mais j’ai le visage froncé et sérieux. Mes narines tremblent de rage. Je pourrais me jeter sur elle. Je serai certainement pas assez rapide. Je serai pas assez agile. Son coup était précis. Elle connaît les points précis pour faire mal. Elle me foutrait un coup dans la gorge et je mangerai mon plan de travail. Je finirai à l’hôpital, et ce serait un joli hommage pour les Atkins. On ferait une merveilleuse réunion de famille dans des murs hôpitaux, attendant que la mère daigne se relever, daigne arrêter d’être disparue, quelque part, qu’elle se réveille, enfin. Les tombes sont confortables, mais je me dis qu’elle doit s’ennuyer, six pieds sous terre. J’étais prêt à me prendre six coups s’il le fallait.
Mes phalanges s’impriment contre le manche du couteau de cuisine. Tant qu’il est là, je me sentais un peu en sécurité. Si elle s’approchait, j’ai qu’à le tendre. Rien que là, je l’étends en évidence. C’était une putain de grenade, un truc à explosion.
Elle sourit, me dire qu’elle pourrait me tailler en pièces.

Je la crois très fort, la Riverwood.
J’ai pas de soucis à la croire, mais impossible d’éprouver la moindre peur. Ma gorge palpite, mon coeur s’emballe. J’ai de l’acide dans les veines, et mes vaisseaux sanguins semblent éclater à tout moment sous la colère. Mes commissures sont mauvaises et tordues.

« Tu vas faire quoi, Riverwood ? Cracher du feu et t’envoler, peut-être ? Wow, you’re such a class-act, congrats. »

Je la crois pas vraiment, la Riverwood.
Mes mains tremblent. J’aurai pas d’hésitation. Si elle s’approche, je tends le bras.
J’aurai pas d’hésitation. Si elle l’insulte, j’avancerai.
J’aurai dire que j’ai le choix de reculer, mais je suis acculé contre un plan de travail. Il y a une fenêtre derrière. Nous sommes au troisième étage. J’ai passé l’âge des rêves à penser que des ailes me pousseraient si je sautais.
Après tout, je lui donnerai pas ce plaisir. Elle s’étendait peut-être un tableau de chasse chez elle. Je pensais que les gardiens étaient là pour protéger, pas détruire. Je me demande qu’est-ce qu’elle garde, alors, si c’était pas la paix et la sécurité. Elle souriait avec son beau statut, et la lame se lève légèrement en signe de menace.

« Vas-y, taille moi en pièces. En bonne gardienne, je te laisserai payer les frais d’hôpitaux. Tu viendras pas saluer ma mère, hein ? » La lame tremble, et mes dents sont serrées, articulant difficilement. « Tu seras la dernière personne que j’ai vu, ça doit être ton truc. Démolir ceux que tu croises en dernier. »

Je relève la tête vers elle. Elle est jeune. Je me demandais quelles étaient ces motivations. Je pourrai lui demander, mais j’ai pas réellement envie de savoir. Je préfère être en colère qu’essayer de comprendre. Je préfère gronder et grogner que pardonner. Je préfère crier à l’injustice et propulser de la violence plutôt que sourire et tendre des mains.
Ma main était tendue, pourtant. Elle brillait sous les maigres rayons de soleil d’avril, sur une lame métallisée, notre garde-fou à tous les deux.

« Madame Riverwood de je-détruis-tout-ce-que-je-touche. Madame Riverwood de je-fais-des-orphelins-sans-soucis. Madame Riverwood gardienne-des-tombes-et-des-morts. Madame Riverwood de j’ai-le-putain-de-sang-pourri-j’ai-ceux-des-autres-sur-les-mains. »

Je marque une pause et ma poitrine se soulève compulsivement. Je gronde plus que je parle. J'aboie plus que je crie.
C’est une ordure, une connasse, la reine des bouffonnes. C’était une meurtrière, derrière ses airs de protectrice de l’Humanité. L’Apocalypse aurait lieu à cause de gardiennes de ce genre. J’ignorais ce qu’elle protégeait, mais certainement pas l’Amérique, certainement pas notre Constitution, certainement pas notre Liberté.
Sa Liberté, c’était pas de faucher des familles. Si je plisse les yeux, ses cheveux décrivent des arcs de cercle étranges et s’élancent vers le ciel, la transformant en bête étrange dans mon esprit. Elle pourrait avoir des cornes de diable, des ailes de démon, je serais peu étonné.
Mes pupilles sont deux fentes, et je suis un putain de ressort prêt à lui éclater au visage. La lame me retient. Mon plan de travail me retient.

Elle est là, la Riverwood.
Elle occupe mon vendredi, alors que j’attendais un putain de colis. Elle occupe ma cuisine. Elle va saloper mon couteau, alors que je pourrais tenter de cuisiner des trucs avec. Elle va tout saloper, mon sol que je vais devoir nettoyer, mes murs que je vais devoir désinfecter.
Elle va tout saloper, la Terre, l’Humanité, l’Amérique.

« Casse-toi. Dans ta petite famille bien tranquille et bien rangée. »

 


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Dim 24 Avr 2022 - 19:35
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Ouais peut-être, ouais. Rhea peut pas cracher du feu mais du fiel, ça elle sait faire. Cracher à la gueule de ceux qui continuent de les sous-estimer, de se foutre de leur gueule, de se croire tout permis. Il sait pourquoi elle est là, il sait qu’elle n’est rien de plus que la conséquence de ses actions, alors qu’est-ce qu’il essaie de faire ? Tu vas faire quoi ? Ils se demandent tous les deux, parce que jusque-là y’a des mots et trop peu de sang, trop de colère mais pas de coups. Je vais faire quoi ? Je vais te montrer que tu ferais mieux de rester loin de ma famille. « Mais c’est quoi ton putain de problème ? » elle crache entre ses dents serrées, envoyant sans y penser un électrochoc dans les jambes de l’humain qui tressaille au contact, sans pour autant lâcher son couteau. Atkins déblatère, comme tout autant de private jokes qu’il est le seul à comprendre, comme s’il lui parlait qu’en énigmes et que c’était à elle d’assembler les pièces du puzzle. Il parle beaucoup, il parle trop, et il la fixe comme s’il attendait qu’elle capte quelque chose. Il la regarde comme un fantôme, comme une némésis qui se révèle enfin à la fin du livre après trois cents pages de chasse.

Les spectres de la guerre font la ronde à l’arrière de son esprit, main dans la main avec les accusations infondées du gamin qui se tient devant elle et qui tremble même pas avec son foutu couteau, alors qu’il a l’air assez maladroit pour se planter avec par accident. Elle a blessé mais elle a jamais tué, elle en était pas capable, même si elle l’avait voulu. Trop jeune, trop en colère, trop inexpérimentée, pas assez disciplinée. Il lui parle d’orphelins et de famille bien rangée et c’est ce qui la fait partir dans un éclat de rire étranglé ; va pas sur ce terrain-là, va, y’a trop de squelettes enterrés et trop de deuil jamais géré, tu vas te faire attraper et la terre absorbera tes cris comme elle a absorbé les miens. « Qu’est-ce que tu nous veux, merde ? Tu sais rien de moi, tu sais que dalle de qui on est » Il a eu tout faux jusque-là, même pas foutu d’attaquer et de lui donner une excuse pour passer au-dessus de la balustrade transparente qui empêche la dragonne de basculer et de vriller pour de bon. Rhea n’a plus envie de jouer, plus assez faim pour se faire l’entrée le plat et le dessert, elle se contentera des raisins de la colère. Une deuxième décharge, volontaire, douloureuse, et cette fois-ci il tombe à genoux. « Qui t’es, et pourquoi tu t’en prends à nous ? » Rhea ne peut pas s’en empêcher, même à travers le carmin épais de la colère ; elle veut comprendre, c’est la trique de la traque, l’indigestion des points d’interrogation jusqu’à en avoir le bide en vrac. Tes synapses ou tes os, je m’en fous pourvu que ça craque.
   

   
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Lun 25 Avr 2022 - 17:59


BANDS-AIDS DON'T FIX
BULLETS HOLES

🐲



HI
Scars will heal soon
The dregs in us spent the earth down


Mes synapses gueulent. Je les entends vrombir, prêtes à s’éclater sur le sol. Elles sortiront peut-être du bout de mes doigts, entre mes ongles, couleront le long de mon menton sinon, perceront ma gorge acide, mon coeur qui tambourine trop fort saveur peur et colère. Elles merdent, beugent, envoient des drôles de signaux et mes genoux tressaillent.

Je vais péter les plombs
Je la sens, la rage qui vient m’étouffer. Je pourrais entrouvrir la bouche, tenter de calmer l’écume, dompter les vagues, empêcher les noyades. Je suis capitaine d’aucune barque, et j’attends des abordages absurdes. J’ignore que je suis dirigeant d’une petite planche formée par mon maigre corps, et j’ai des envies de devenir un putain de requin marteau prêt à tout attaquer. La Riverwood ne bouge pas, et se creuse en des milliards d’interrogations.

Elle est putain d’indécente.
Indécente sur sa face blonde. Elle est fâchée pour des causes qu’elle ignore, et c’est là que se creuse notre écart. Nous avons tous les deux des raisons de vouloir se déchirer, devenir des lambeaux l’un pour l’autre. J’ai compris que j’ai choppé la mauvaise Riverwood, une plus jeune, une innocente, qui s’est tirée rapidement des toilettes d’un bar miteux. Elle, elle est venue me cueillir directement chez moi.
Indécente, quand elle me demande mon putain de problème. Je confonds les lèvres en coeur et les points d’interrogation, parce qu’aucun point final ne me satisfera dans cette affaire. Ma main tremble, et j’ignore si c’est de la peur ou des neurones en vrac qui s’entrechoquent dans des mélanges chimiques trop rouges pour mon crâne. Mes veines gonflent, et mon sang s’échauffe. J’ai peur pour mes molaires, si serrées qu’elles ne font plus de solidarité, et attendent pour se bouffer au cas où l’univers ne me donne rien à me foutre sous la dent ce soir.
Indécente, quand elle dit que je sais rien d’elle alors que j’ai l’air d’en savoir trop, au contraire. Je fonce dans des sens interdits et des ravins de méconnaissance, alors que je brandis haut et fort des vérités déformées que j’ai fais mienne pendant des années. J’ai une bulle irisée au dessus de la gueule qui me verse des réalités faussées, que j’accueille et bois avec des sourires aux lèvres.
Indécente dans son incompréhension, indécente dans sa méconnaissance.

Je vais péter les plombs

Children shouldn't play with dead things
Foaming crows
Tear at their wings
Sad eyes cry crimson blood


« Tu te fous de la gueule de qui, Riverwood ? »

Indécente, quand elle me demande t’es qui putain de bordel de merde.
Mes doigts me font mal, et s’encastrent contre la surface rectangulaire du couteau de cuisine. Je faiblis, je faillis, je tressaille. Mon corps est une centrale électrique, une putain d’explosion nucléaire, et sûrement qu’il continue de se consumer quand je sens des sensations douloureuses et étranges dans mes genoux et que je tombe au sol. Mes os claquent sur le sol et je retiens un gémissement de douleur.
C’était quoi, ce bordel.

Indécent, quand je suis pas foutu de tirer le premier, que je reste dans ce statut quo, que je me demande si j’ai réellement peur de ses coups, que je suis un peu heureux de sa visite, de pouvoir identifier son putain de visage que j’ai pu voir sur des portraits robots trop flous. Sa lèvre supérieure ne correspond pas et ses yeux sont trop particuliers pour que je vois des différences. Je suis persuadé de ma vérité.
J’ai raison. Absolument. Toujours. Contre tout.
Assumer d’avoir tord, ça sera rayer des années d’engagement, des années de traque, et j’étais trop investi pour assumer des tords, pendant que je le fais calmement avec la réalité.

« Tu te fous de ma gueule, c’est pas possible en fait. Ou sinon, tu fais ça tous les quatre matins, et je devrais flipper, avoir peur, appeler la police, hurler super fort et mes voisins viendront frapper mais c’est pas putain de possible c’est pas putain de possible c’est pas POSSIBLE. »

Mes genoux sont tétanisés et j’ai le poignet engourdi. J’ai pas remarqué, mais j’ai la tête qui tourne. Je respire trop fort, et l’oxygène me rend malade. J’aimerai en avoir moins, recalmer mon rythme cardiaque, qu’elle m’envoie des décharges dans le coeur pour le décélérer, qu’elle m’étrangle pour calmer mes propres étouffements.
Ses jambes sont à quelques mètres.
J’ai le putain de bras long.
Je pourrai ouvrir un tiroir, la distraire, fondre sur sa cheville, l’ouvrir. Elle aurait plus à marcher, plus à taper le béton à la recherche de ses prochaines victimes si elle était pas foutue de se souvenir.

Je vais péter les plombs, et des scénarios se créent dans mon crâne au rythme des palpitations de mes veines.

« Août 2014. Le 28, le 29, le 30, dans ces eaux-là, ça te rappelle rien ? Ou t’étais en train de vivre une merveilleuse vie parce que c’était la putain d’apocalypse et que c’est là où les monstres de ton genre se sente à l’aise, peut-être ? »

Je vais péter les plombs, parce que j’ai plus d’endroits où aller dormir quand je me réveille dans mes cauchemars, et que j’ai du mal à dormir. Bathsheba Atkins avait soudainement disparu, après de longues siestes, et je me disais que c’était quand même bizarre de disparaître dans son sommeil.
Bathsheba Atkins était morte, qu’on disait, et je roulais ces syllabes sans vraiment me heurter dessus, en le disant en boucle comme une mauvaise blague, alors que le premier avril c’était loin et que le monde était sûrement moins drôle que ce que je pensais.

« T’as une drôle façon de remercier ceux qui t’aident, Riverwood. J’espère que t’arrives à dormir tranquillement le soir. »

Drop it it's dead
Wheels won't turn they won't turn the birdy's head
Sad eyes sad eyes like sharpened daggers
You'll never walk only stagger
Sad eyes quite cryptic

BYE

 


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Jeu 11 Aoû 2022 - 17:06
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“These kind of wounds they last and they last
Now did you think it all through?
All these things will catch up to you
And time can heal, but this won't
So if you come in my way, just don't”
   

   
Rhea a jamais vu une haine pareille. Même pas chez les manifestants anti-surnaturels, les fanatiques qui veulent l’extinction de leur espèce – parce qu’eux c’est une histoire de conviction, là c’est personnel. Aucune flamme ne brûle avec une telle intensité à moins d’avoir été allumée à la main, avec toute la cruauté et la détermination que suppose la vengeance. Il a la main qui tremble et la dragonne garde un œil acéré dessus, pour peu qu’il décide de s’en servir ; mais c’est avec ses mots qu’il la gifle, qu’il vocifère comme un animal blessé. La surprise s’est évaporée maintenant, ne reste que la rage d’être persuadé d’être dans son bon droit. Dans leurs postures raides subsiste la conviction glaçante que l’autre leur veut du mal, et que la destruction est la seule réponse à une question qu’ils n’osent même pas poser. Qu’est-ce que j’ai fait, putain, qu’est-ce que j’ai fait, à qui appartient ce sang que j’ai sur les mains ?

Août 2014. Le 28, le 29, le 30, dans ces eaux-là. Elle a envie de gueuler que les dates c’est pas son fort, que justement la notion de se rappeler les trucs ça déclenche des guerres pas possibles dans son encéphale, mais celle-là, elle s’en souvient. Celle-là, elle y a repensé trop longtemps pour ne pas l’avoir gardée gravée au fer blanc dans toutes les cellules de sa pauvre matière grise. Rhea sait quel péché s’y cache, de quel crime on l’accuse et pour laquelle le gosse est prêt à la pendre. Atkins. Je sais qui tu es. « T’es son fils » elle conclut du bout des lèvres, l’adrénaline dans son corps s’échappant par tous les pores de sa peau. Le gamin laissé dans la poussière, le dommage collatéral de toutes les recherches qu’elle a effectuées pour retrouver les siens, de toutes ces années dans la sueur et les larmes pour un bout de rêve usé.  Le pire dans tout ça, c’est que ça n’avait rien donné. « Et tu veux me buter parce que tu penses que je t’ai enlevé ta mère. T’es venu te venger. » Ça ne sert foutrement à rien de résumer la situation, si ce n’est à lui faire entendre qu’elle a compris. Qu’ils sont sur la même longueur d’ondes, désormais.

C’est toujours une histoire de combat, une émotion qui s’écharne contre une autre avec toutes les meilleures armes. La colère, jusque-là invaincue, laisse la place à la culpabilité, à défaut de tendresse. « Je peux pas te donner ce que t’attends, Ambrose. » Son prénom parce qu’elle ose pas prononcer son nom de famille, le nom de sa mère. C’est grâce à son fils qu’elle a accepté de l’aider – parce qu’elle faisait partie de ces nourricières du monde qui espèrent qu’on lui rendra sa gentillesse, que le monde aidera son enfant parce qu’elle a tendu la main à l’enfant de quelqu’un d’autre. C’est toujours une histoire de combat, mais c’est toujours une histoire de famille, aussi.
   

   
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Mar 16 Aoû 2022 - 20:31


BANDS-AIDS DON'T FIX
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🐲

TW : incitation au suicide, sang

Je peux pas te donner ce que t’attends.
Tout explose comme un verre mal rangé, quelque chose de sale qui s’éclate au sol, comme l’orage dans le ciel, comme de la pluie estivale en pleine banlieue, comme du pétrole dans la mer, comme une putain de centrale nucléaire qui détruit des villes, comme des éclats sur tous les murs. Je suis une putain de peinture qui vient tout ravager, foutre le bordel dans les chambres. Mes cordes vocales ont mal à force de ne pas crier et mes tympans chantent un grésillement strident. Mes yeux se ferment et bientôt, l’impression de me noyer m’envahit. J’ai du vin de ma colère au fond de la gorge et la gueule de bois vient me foutre des bleus de partout au niveau des poumons.
Sauf que j’ai rien bu.

Et je suis assoiffé.

Il faudrait un milliard d’années lumières pour réparer. J’ai envie de lui présenter mes rendez-vous médicaux, mes enterrements, mes perditions et un milliers de cocons mal éclos. J’ai du barbelé dans la langue et des mites dans le cerveau.

Je peux pas te donner ce que t’attends.
Les trompettes de la justice s’arrêtent et jouent des mélodies d’enfer. J’espère qu’elle reconnaît les sons et qu’elle sait que cette pièce rouge l’attend. Mes canines me font mal et sûrement que je pourrai mordre quelque part dans ses phalanges pour éviter de crier.

J’ai envie de vomir.
J’ai envie de frapper.
J’ai envie de pleurer.

Parce que la Riverwood a tord


Je retourne le couteau vers moi. J’ai la lame entre les doigts et lui tend le manche. Il brille et semble suinter le métal et les bactéries.

« Je pense que tu te sous-estimes, mon coeur. »

Je lui tend davantage. Que mes doigts se coupent, tant que les siennes se tranchent. Qu’elle m’enfonce une lame dans le coeur, tant que le sien se brise et cesse d’exister. Qu’elle m’arrache les jambes pour me renvoyer dans les jupes de ma mère, tant que le reste de l’humanité pourra admirer les siennes sur le haut de piloris.

« Tu pourrais commencer par te planter ce couteau dans le coeur, d’abord. Ou dans les poumons. Je pense que le crâne, ça sera trop compliqué, trop dur. A moins que t’aies la force pour percer la boîte crânienne. Je pense que c’est dans tes cordes. »

Je m’approche des plaques de cuisson. Les boutons se tournent sous mes doigts pendant que mon coeur gronde, orageux et colérique. La nausée continue à s’accentuer et mes traits sont tendus comme des barres de fer.

« Tu pourrais laisser le gaz allumé, attendre qu’il remplisse la pièce. J’ai une photo de ma mère pour te faire patienter. Mais c’est long et je présume que le destin n’attend pas. Je pourrai t’ouvrir la fenêtre également, ça serait simple et efficace. Tu meurs d’une crise cardiaque avant, apparemment. Le corps humain est bien fait, c’est formidable. »

Je lui souris, sûrement pour la première fois. Pourvu qu’elle se montre coopérative. Mes doigts tremblent et je ne sens pas la chaleur glisser le long de mes ongles, goûter au sol et teindre mon carrelage d'un sale rouge dégueulasse qui ressemble un peu trop à du vin.

« Tu as un milliard de choses à faire pour moi. Comme crever pour commencer, et ça serait même un acte d’utilité publique. Tu pourrais même t’arranger pour en faire une fête nationale, un jour férié, que sait-je. »

Elle est capable de grandes choses.
Et c'est ce qui fait que son existence doit s'achever maintenant.

 


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Ven 30 Déc 2022 - 20:36
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Rhea voit bien que ça explose en face d’elle, qu’il y a des kilos de verre pilé sous l’épiderme du gosse brisé qui la regarde avec toute sa haine. Mais elle ne peut que le fixer. Elle essaie de superposer le visage de la toubib qu’elle sait être sa mère, elle analyse les similitudes, les aspérités. Le visage de cette femme, elle n’a jamais pu l’oublier. Elle a fait l’effort conscient de le porter avec elle chaque jour – c’est con d’ailleurs, parce que des vies, la dragonne en a saccagées. Mais jamais comme ça, jamais avec ce parallélisme dégueulasse ; c’aurait tellement pu être elle, là, à sa place.

Le plastique est chaud et moite sous les doigts de Rhea lorsqu’elle les referme sur le manche du couteau de cuisine que lui tend Ambrose, lame dirigée comme une flèche. Il suffirait de pas grand-chose, d’un pas, peut-être deux, pour qu’elle aille se loger dans son ventre. L’air devient plus étouffant alors même qu’il se détache d’elle, atmosphère poisseuse et aigre alors que l’odeur du gaz se répand dans l’air. La colère du gosse a mué, d’électrique elle est devenue grasse, suffocante, formant un carcan fétide autour de Rhea. Elle l’envie presque, cette colère immonde, parce qu’elle-même n’a jamais pu la goûter. Sa perte à elle n’a pas la même saveur, pas le même poids, elle ne fait pas le même bruit. Rhea ne se souvient pas de sa mère. Ça ne fait pas moins mal mais elle aurait voulu tailler ses souvenirs pour en faire des armes avec lesquelles menacer les autres, elle aussi. Peut-être qu’il y a un truc à chercher du côté du sentiment de justice.

Elle se sent lâcher le couteau qui va tinter au sol, sans en entendre le bruit. Il faut qu’elle sorte d’ici. Avant de complètement étouffer, avant de se laisser gagner par la culpabilité. Elle a encore trop besoin de l’orage qui l’a menée ici pour abandonner. Du bout du pied, elle envoie valser la lame qui se glisse sous un meuble, non sans laisser quelques gouttes de sang rouge derrière elle. Mais c’est pas à elle de nettoyer. « C’est bien ça le problème, je suis pas humaine, gamin. Je peux sauter si ça te fait plaisir, mais n’oublie pas que je sais voler. » La détective se refuse à cligner des yeux alors qu’elle contourne le frigo pour se rapprocher de la fenêtre, puis, pas à pas, de l’entrée. En finir, à tout prix. « Par égard pour ta mère et la vie qu’elle semblait vouloir pour toi, je vais partir sans t’arracher la tête » elle siffle entre ses dents, sans un regard pour le bordel autour. « Mais si tu t’approches encore de ma famille, j’ai aucun problème à devenir le monstre que tu crois que je suis. Si t’es prêt un jour à sortir du mode survie et à écouter, je te dirai ce qui s’est passé. » Mais en attendant, elle comprend plus qu’il ne le croit qu’il a besoin de quelqu’un à haïr pour arriver à mettre un pied devant l’autre. Elle lui a déjà enlevé beaucoup, mais elle ne lui enlèvera pas ça.

La porte claque quelques secondes plus tard ; c’était pas une lutte à la mort et pourtant chacun repart dans son corbillard.  
   

   
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AMBRHEA ◊ band-aids don't fix bullet holes Empty Re: AMBRHEA ◊ band-aids don't fix bullet holes

Dim 22 Jan 2023 - 23:56


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Colère ou gaz, il y a quelque chose déclenché par des flammes, par quelque chose de chaud et de dégueulasse et de dangereux qui déforme ma vue, la rend flou, la tord et déforme quand mes yeux examinent la Riverwood. Elle me fixe, autant que je ne peux m’empêcher de détailler tous les traits de son visage. Elle a les pommettes marquées, et si je délaissais les affects, elle a la gueule d’ange des enfants prodigues. C’était ce qu’on disait d’eux. Au milieu de ça, je me demande combien de fois je devrais battre des paupières pour que l’image des cordons de police s’effacent, deviennent plus pastels et plus agréables pour la rétine, cessent d’agresser ma peau avec leur sale sensation de vinyle. Il y a des disques qui tournent dans ma tête, les prières d’enterrements et les condoléances que je n’avais comprises qu’à moitié.

Le gaz emplit mes narines et à l’odeur de l’incompris. Elle me parle de non-humanité, de voler par la fenêtre, et j’ai envie de l’encourager à y courir, à travers la fenêtre, à goûter le verre que je goûte par sa faute. C’était sa faute, absolument tout, puisqu’il était plus simple de voir les choses de ce côté-là. Dans tous mes échecs, j’aurai un visage sur lequel fixer mes responsabilités. Je la quitte pas des yeux. Si mon appartement prenait feu, ses yeux me fixeraient autant et je me demande si ça crame, un soi-disant dragon. Dans les contes, ça crame les immeubles. C’est jamais les gentils, les dragons, et j’ignore si je suis sensé être un prince ou un héros. J’ai la stature de l’orphelin, sans les pouvoirs prodigues. J’ignore ce qu’elle me prendra de plus quand elle lâche le couteau au sol. J’esquisse une brève grimace ; le bruit est fort et dégueulasse.

Si t’es prêt un jour à sortir du mode survie et à écouter, je te dirai ce qui s’est passé. J’aimerai affirmer que je veux un tas de réponses à mes années de questions. Je hausse les sourcils. Je prends ça pour des confirmations et des preuves intangibles tandis que ce ne sont que des conseils. Je devrais me calmer mais j’ai la colère au coeur. Il s’est passé quelque chose. Quelque chose que je dois écouter, entendre, apprécier, accepter.
Le soucis c’est que j’en ai aucune foutue envie. Les Riverwood était un réceptacle omniprésent d’une colère trop sourde. Je me déplace vers le gaz pour l’éteindre pendant que la porte claque, laissant un sale vide et une pièce trop floue. Le sang sur le sol va finir par tâcher le carrelage, et je déglutis.

Quand je regarde mes mains, elles tremblent. J’ai la peur au ventre, mais je l’accepterai jamais. Elle sait où j’habite et elle pourrait revenir enfoncer ma porte avec ses bottes de malade. J’ai peur, parce qu’il paraît que y a pas de soucis à retuer quand on l’a déjà fait. Toujours perdu, je fixe mes plaques trop chaudes en établissant des théories abstraites.

Nous sommes vendredi.
Et je n’ai toujours pas reçu mes serflex.
 


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