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Sam 5 Fév 2022 - 22:03


NEVER LET ME DOWN AGAIN

🪐


2019
cw : sang, blessures, évocations d'état d'ivresse, évocations religieuses


« Raccroche pas, pitié. »

Mon coeur palpite. Ma vision est floue. Mon crâne est une tempête. Mes poignets sont deux bouées enflées. Mon arcade est un balcon détruit. Je suis un Sphynx sans sagesse au nez brisé. Je pourrais poser mille énigmes, mais mon cerveau est qu’une éponge trop gonflée par la nuit.

« Il fait super froid, ce soir. »


Je tremble parce que j’aimerai juste être dans mon lit quelque part. A la place, je finirai encore une fois dans une chambre impersonnelle d’hôpital. C’était une astucieuse stratégie. Je découvrais d’autres draps, d’autres lits, d’autres identités, et ça me permettait de m’imaginer une fantaisie que je vivais pas. Mes lèvres brûlent. Ma main tremble.
J’ai peur. J’ai mal.
Je souris. J’ai mal.
Ce soir, j’ai mal. J’aurai à nouveau des bleus sur les bras, et je les regarderai jusqu’à qu’ils tournent au jaune dégueulasse. Nostalgie au coeur, je peignais des galaxies au fond des verres de vodkas, des linceuls au creux de mes paumes.

« La lune est super grande, je sais pas si t’as vu. »

J’ai du mal à articuler des phrases cohérentes. Je suis juste étalé au milieu d’une ruelle, dans le froid, avec ma vieille chemise tachée de rouge, encore et toujours. Je commençais à en racheter beaucoup, parce que le sel ne retire pas le sang, et Dieu sait que j’avais essayé. Je me disais qu’avant de le rejoindre, je préférais parler à ses anges annonciateurs de bonne nouvelle, qu’on me dise peut-être que j’allais pas réellement crever et me faire dévorer par les rats avant.
Nova-Blue était partie il y a six ans. Ma mère était partie il y cinq ans. Erin venait de m’abandonner. J’avais plus grand-chose à abandonner de mon côté, alors j’avais décidé de m’abandonner tout seul pour imiter les grandes figures de ma vie.

« Elle me détruit les yeux. C’est chiant. »

Je souris et passe ma langue dans ma mâchoire. Il y a une pré-molaire que j’avais jamais perdue. Elle aussi, elle se barrait, visiblement, comme tout. J’écumais les fight clubs alors, à la recherche de quelque chose qui partirait pas.
J’avais trouvé.
Les bleus, c’est facile à renouveler. Les galaxies, c’est toujours au dessus de ma tête, à attendre que le ciel me tombe dessus, et que les étoiles viennent me brûler un peu plus le coeur, que les supernovas viennent cracher mes regrets et à que les planètes se rencontrent pour créer des univers plus complexes.

« Y a tout un tas d’étoiles, ce soir. »

Je sens mon myocarde qui suffoque. Ma tête tourne, ou alors c’est le monde qui le fait sans moi. Le monde continue à tourner et tout le monde est parti. Je commence à trouver tout ça sacrément cruel. Je porte difficilement une main sur la croix autour de mon cou. Je commençais à envier le Paradis, parce que ma vie sur Terre commençait à devenir pénible.
Ils sont où, les Anges ? Elles sont où, les Promesses de grandes choses ?

« C’est bizarre que je t’appelle ce soir. Je sais. »

Je ris un peu. Mon téléphone est loin, et je me demande si mon interlocutrice m’entend vraiment. J’ai la tête sur le côté, et l’écran est cassé. J’espérais parler suffisamment fort, mais je sens mon souffle siffler entre mes canines fêlées. J’ai une gueule de vampire, avec mon rouge et mon blanc sur le visage.
J’ai pas tenu mes promesses. Je sais plus vraiment si je suis orange ou rouge, en ce moment. Je suis plus vraiment naïf comme le orange. Je brille plus comme le orange. Je suis l’acidité des agrumes, l’amertume du zeste.

« Je m’apprête à dormir … Parce qu’il fait froid, là … Très froid ... » Je commence à bégayer longtemps, pendant que je suis ivre aux endorphines. « Et que tu me manques … Très manque ... » J’ai les yeux qui se ferment progressivement. « Et que j’ai peur que tu sois morte pendant … 2013. Et que je sois pas au courant. Alors, ce message finira sur ton répondeur. Je pourrais l’appeler régulièrement. Je te laisserai des messages que tu liras pas. »

J’essaie d’attraper le téléphone mais mes poignets me font mal. Je gémis de douleur. Je décide que c’était mieux de dormir ici.

« Je suis désolé. »

La lune me paraît audacieuse et brille comme une connasse alors que je sens que je suis à deux doigts de devenir une putain d’étoile.

« Je voulais juste pas que tu sois pas au courant de ma mort, toi. T’es pas obligée de venir aux enterrements… Enfin. Sûrement que t’aimes pas trop ça. D’un côté, je comprends. »

J’ouvre les yeux et la lumière du cadran m’éclate la rétine. La localisation est activée et j'appuie difficilement sur un bouton pour la partager. Je ferme les paupières et revient sur l'appel. J’appréciais un peu trop que la dernière image que j’ai soit mon écran avec juste écrit.

« C’était juste une belle nuit. Alors, je me disais que je devais t’appeler. Parce que c’était plutôt adéquat. »

Nova-Blue 🪐
Numéro favori

11:13

Raccrocher.

« C’ét- C'est juste une belle nuit. Et j’espère que t’es là, un peu. »

 


We're flying high
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Dim 6 Fév 2022 - 18:17
Never let me down again.
Novrose III.2

Le téléphone sonne.
Tu mets un moment à comprendre. Le téléphone sonne. Le téléphone sonne et c’est pas n’importe quel téléphone, c’est ton téléphone, c’est ta sonnerie. Tu roules mollement sur le côté. Tu t’es couchée tôt, hier, parce que t’as une compète demain. Y avait aucune raison de pas te coucher tôt, de toute façon, vu que personne dort près de toi. Ton portable vibre sur la table de nuit, tu essaies de l’éteindre d’une main. Ton réveil indique 3h27.
Et le téléphone sonne.
Tu t’es plantée, t’as décroché et mis sur haut-parleur au lieu de rejeter l’appel, mais tu t’en rends pas vraiment compte ; tu vas te rendormir, Nova. Tu te remets sur le ventre, un coussin serré contre toi à défaut d’avoir quelqu’un d’autre.
Raccroche pas, pitié.
La voix qui s’élève dans ta chambre est familière. Tu l’avais oubliée. Cette sorte de gravité feule, ce grésillement des cordes vocales. Tu l’avais oubliée, et en même temps pas réellement puisqu’il suffit qu’il te reparle pour que ça t’explose à la gueule. Tu l’avais oubliée mais en fait non, en fait elle était là, quelque part, elle attendait juste de surgir et de t’attraper à la gorge. Tu serres plus fort le coussin. Si tu parles pas, il va raccrocher, lui. Il va se lasser, ça va s’arrêter, tu vas te rendormir. Tu fermes les poings sur le tissu.
Ça dure longtemps.
Ça dure longtemps avant que tu te redresses, avec ses histoires d’étoiles en fond et ses sales toussotements infâmes. Tu restes à genou, assise sur tes chevilles, l’oreiller serré contre toi. Doucement émergée d’un sommeil sans rêve, tu comprends pas ce qui t’arrive. Une boule se noue dans ta poitrine, une bulle de souvenir remontée d’un temps où il t’appelait chaque soir. Tu fixes le portable, à côté. Y a juste écrit son prénom, et un emoji papillon. T’avais supprimé la photo, mais t’avais jamais pu supprimer son contact. Comme si tu voulais pas trancher les liens, laisser le ballon s’envoler.
Ça dure longtemps.
Tu te réveilles, doucement. 3h34. T’es en colère qu’il te réveille. T’es en colère, d’une colère dont tu pensais qu’elle s’était éteinte avec le temps, mais à mesure que tu te réveilles tu te rappelles la sensation de son paillasson sous tes fesses et t’as plus envie d’écouter. Il dit qu’il te manque ; t’en as rien à foutre. S’il tenait un peu à toi, il t’aurait pas laissée pleurer. Il dit qu’il a peur que tu sois morte, pendant la guerre ; t’en as rien à foutre. S’il avait peur, il aurait pu appeler avant, prendre des nouvelles. Ça se fait, de prendre des nouvelles, même auprès des gens qu’on aime plus. Même auprès des gens qu’on a jamais aimés.
Dans le silence le plus complet, tu tends ton index vers l’écran pour raccrocher à ce connard. Il est 3h38.
Je suis désolé.
Tu t’arrêtes. Tu suspends ton doigt. Tu prends le portable dans ta main, t’as lâché le coussin et tu le rapproches de ton visage. T’as envie de lui dire que ça sert plus à rien d’être désolé. Que toi aussi, ça t’a désolée, qu’il t’ait foutue dehors pour une histoire de lave-vaisselle. Que toi aussi, ça t’a désolée, tu pensais que vous valiez mieux que ça. Que toi aussi, ça t’a désolée, les mois que t’as passés après à te dire que t’étais mieux sans lui, que tu valais mieux que ça, que c’était le pire des connards, jusqu’à même que t’y croies un peu. Presque. Pas totalement. Jamais vraiment.
Mais c’est trop tard, maintenant, Ambrose. Qu’il aille être désolé tout seul et te fasse pas rater ta nuit.
Puis il parle de mourir, il parle de son propre enterrement, et t’es pas capable de lui dire. Parce que ta gorge se noue, que tes mains tremblent, et que tu te dis une seconde que c’est peut-être vrai, tout ça. T’étouffes un juron quand il t’envoie sa localisation. Seattle.
Et tu sautes du lit, Nova-Blue, en jurant que si jamais il va pas mal tu t’assureras avec plaisir qu’il regrette de t’avoir menti.

Il a pas menti.
Il t’a fallu 17 minutes pour arriver. 5 pour quitter l’appartement. 1 pour sauter dans le portail juste au pied de ton vieil immeuble. 11 pour errer dans Seattle, ton portable brillant sous la Lune. Quand t’arrives, tu manques de même pas le remarquer. Une tâche rougeâtre sur le sol sombre. Une ombre parmi les ruelles.
Ambrose.
Y a une part de toi qui a envie de t’agenouiller près de lui, de lui parler, de passer tes doigts dans ses cheveux, de lui demander pourquoi il est devenu rouge alors qu’il était juste orange, de savoir pourquoi il a jamais rouvert cette putain de porte alors que tu demandais que ça. Y a une part de toi qui préfère oublier qu’il t’a fait mal, et avoir juste pitié de lui. Peut-être que tu serais quelqu’un de bien, si tu mettais ça de côté juste le temps d’appeler les secours. Mais t’es pas quelqu’un de bien, Nova, et certainement pas avec lui.
Tu te plantes debout près de lui, ton visage au-dessus du tien.
C’est plus l’Ambrose que t’as connu ; on dirait un putain de cadavre. T’aurais presque envie d’écraser ton pied sur son visage pété pour qu’il voie plus jamais la Lune, pour qu’il puisse plus jamais t’appeler alors que t’as compète demain. T’airas presque envie de foutre un coup sur ses côtes, à gauche, juste sous la clavicule, pour qu’il comprenne ce que ça t’a fait quand il a broyé ton myocarde. Mais t’es plus sûre de le connaître, l’idiot qui sourit aux étoiles avec ses incisives brisées. C’est un inconnu, étranger, alien venu d’une galaxie d’où il s’est éclaté au sol.
« Lève-toi, Atkins. »
Y a mille trucs que tu voudrais dire et t’en as pas capable, Blue. Parce qu’il est trois heures du matin, que t’as enfilé ton jogging et traversé tout le pays pour un imbécile orangé qui te rappelle cinq ans trop tard. Alors c’est ta mauvaise humeur qui parle, un truc que t’avais digéré mais qui revient dans ta poitrine et c’est toi qui as les dents brisées.
T’essaies de te convaincre que si t’es venue, si tu t’es levée pour Ambrose, c’est que t’as pas envie qu’il meure avant que t’aies pu lui faire payer. T’essaies de te convaincre que t’as pas envie qu’il disparaisse sans s’être pris le retour de bâton de karma qu’il mérite. T’essaies de te convaincre que tu t’en veux pas pour le connard qui résonne encore parfois la nuit quand t’as perdu confiance en toi et que tu te demandes un peu où ta vie est sortie des rails.
« Tu m’as fait perdre assez de temps comme ça. Lève-toi, j’te dis. »

T’essaies surtout de te convaincre, avec toute la force que tu peux, que t’as jamais vraiment aimé quand il parlait de papillons.

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Dim 6 Fév 2022 - 23:46


NEVER LET ME DOWN AGAIN

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Je regarde la Lune, et je me dis que c’est une belle soirée. L’air est froid, mais la chaleur des endorphines permet de me faire un peu sourire et de réchauffer mon corps glacé.

Lève-toi. Déflagration d’ocytocines.
Atkins. Collier de ronces autour de ma gorge.

Je regarde juste en face de moi. Je vois plus la Lune. Je vois plus les étoiles. Je vois une cascade de cheveux. Il semblerait qu’ils soient si longs qu’ils puissent toucher mon visage, et je me noierai dedans en me disant que c’était un bon dernier contact. Je pourrais fermer mes yeux et avoir un large sourire sur ma face fracassée, un peu de blanc dans le rouge, un peu de courbes dans ces angles. J’ai dix mille hormones en moi, et aucune pour éclaircir ma vue. J’entends juste de longs bruits lointains, mais sa voix perce le silence, pénètre dans mes veines comme une substance toxique addictive.

Lève-toi, Atkins. C’est pas elle. Je dois halluciner, encore. Je suis mort. Je suis au Paradis, torturé par l’Enfer. Je suis Judas, puni pour mes trahisons, d’avoir trop aimé un prophète, c’est impossible. Les versets sont distordus, parce que jamais mon Ange n’aurait utilisé mon nom de famille. J’entendais pas d’Amb. J’étais l’ambre liquide qui cramait tout sur son passage, qui détruisait tout, et elle était les bleus et les galaxies qui apparaîtrait sur mon cadavre. J’espérais que les thanatopracteurs ne fassent pas de trop bon travail. Je voulais qu’on les expose, qu’on en prenne des clichés, en orange et en bleu, qu’on les montre sur les murs blancs de cette putain de page que j’arrachais, et qu’on me dise encore et toujours que j’y ai cru. Jusqu’au bout, j’y aurai cru.

Même à l’article de la mort, j’y aurai cru, parce que je méritais une relecture, mais j’étais qu’un sale brouillon plein de ratures.

J’imagine que je pourrais me lever, maintenant. Je me dis que je dois être au Paradis, parce que je vois tout blanc, et étrangement coloré. J’essaie d’activer un bras mais mon poignet me fait défaut. Il se plie à nouveau dans un sale angle et ma tête claque le sol dans un cri étouffé. On dirait que ma langue est trop gonflée pour que je puisse parler normalement.

J’étais cassé, brisé, déformé, éclaté et débarqué de ma planète fantôme pour aller chasser ceux de mon passé. Film d’horreur en technicolor, je sens juste des milliers de chrysalides éclore quelque part dans mon corps. J’avais une vague de chaleur dans le corps quand elle parlait.

Tu m’as fais perdre assez de temps comme ça, lève-toi.

Les mots font mal, mais tu sens que chaque papillon de ton corps survit à tout ça. Parce que ce timbre, je l’ai imaginé. Ce timbre, je l’avais imprimé dans mon crâne comme un vieux disque rayé, au même titre des chansons qu’on écoutait ensemble qui parvenait pas à me rendre triste. Tant que j’y pensais, il y avait une réalité où c’était jamais arrivé. On était toujours Nova-Blue et Ambrose contre le monde entier. Alors, j’ai toujours mon nez de travers et mes cheveux qui décrivent un sale soleil autour de ma tête, pendant que je la fixe sans la voir, parce que ma rétine voit pas à plus de dix centimètres. Sa voix, j’avais eu peur de l’oublier, qu’avec le temps, qu’avec d’autres cris, d’autres soupirs, je finisse par la composer dans ma tête, par la fantasmer.
Ma phobie avait été de perdre mon téléphone portable. Il était dépassé, démodé. Mais il y avait ses messages vocaux dedans.

Si j’avais l’impression qu’on voguait à nouveau sur une planète commune, on était sur des galaxies de pensées différentes, et mes yeux étaient trop aveuglés par la Lune et les Astres pour le concevoir.
Même si c’était pour m’insulter, qu’elle continue, parce que j’appréciais entendre son timbre. Je pourrais faire exprès de continuer à me fracasser au sol pour espérer qu’elle recolle mon corps de puzzles tout cassé et entendre sa voix, encore et toujours. Qu’elle me traite de connard, de con, qu’elle me déteste comme en 2013, j’aurai juste mon visage étrangement paisible face à la situation.

Parce qu’elle était là. Elle avait traversé les Etats-Unis par je-ne-sais-quelle-…

C’était pas elle. Impossible qu’elle ait été là aussi rapidement.

Chute. Je me percute sur le sol une deuxième fois avec mon espoir. C’était physiquement impossible que la personne qui se retrouve devant moi soit Nova-Blue. Je devais halluciner encore une fois. C’était peut-être un clochard, une meuf qui tapait sa meilleure maraude du soir et qui s’inquiétait.
C’est pas grave, parce que ça serait mon image mentale d’elle. C’est pas grave, tant que mon cerveau imprime que c’est elle. Je peux pas me lever. Je peux pas t’embrasser, te dire que je suis désolé, que j’écoute tes messages vocaux tous les deux mois pour éviter de t’oublier, que j’arrive pas à avoir de copines sans leur demander de se teindre en châtain, que je suis bloqué, désespéré, que ma vie est partie en vrille depuis que t’es plus là, que t’étais ma flamme jumelle et que je crame en Enfer depuis que je t’ai foutue dehors.
Alors, je me replie un peu autour de ses chaussures en traînant mes membres encore fonctionnels. Ma jambe ne bouge pas, et mes poignets suivent juste les mouvements de mes coudes qui craque.
J’ai le front contre sa chaussure, parce que c’est le seul contact que je peux faire. Je suis une petite chenille recroquevillée, et j’attends que ma courte vie de papillon funèbre commence. J’arriverais peut-être à me relever pour t’offrir mieux que mes lèvres déjà sales contre ta semelle dégueulasse.
Mais je m’en tape, parce que je vais crever entre deux poubelles et je préfère me dire que mes lèvres ont touché un truc à toi plutôt que les poings d’un inconnu.

« Mais je suis debout, là. »

Parce que j’étais prêt à marcher mentalement dans ma déception, dans mes hésitations, dans le fait que j’avais chaud aux joues et froid dans le corps.
J’ai le sourire un peu étrange, comme si c’était une route de montagne, parce que jamais on le grimpera, ce putain d'Himalaya. Parce qu’elle me déteste, et qu’elle l’a dit. Parce qu’elle me souhaitait une bonne vie, connard, alors qu’elle n’avait jamais cessé d’être de pire en pire depuis qu’elle était plus là.

« J’ai froid. » Je marque une pause. « Mais c’est la meilleure soirée de ma vie. Merci. »

Qui que tu sois, inconnu.

Dieu était clément, à m’envoyer mes vœux les plus chers pour m’accompagner dans mon brancard de pierre et d’os cassés.

 


And when I'm away from you I love how you miss me
I love the way you always treat me tenderly
But, darling, most of all
I love how you love me
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Lun 7 Fév 2022 - 11:59
Never let me down again.
Novrose III.2

Je te déteste. Passe une belle vie, connard.
On dirait qu’il t’a pris au mot. Tu lui en veux de pas avoir lu, entre les lignes de ta colère, toute l’angoisse de ton désarroi. Il aurait suffi qu’il t’appelle, il aurait suffi qu’il s’excuse, il aurait suffi de peu de choses. Mais non. Il est resté borné dans la tour que t’avais construit avec le zèle de tes mensonges, drapé dans une indifférence que t’as appris à détester. Et tu préfères être en colère que d’avouer que t’as fait pareil.
Now and then I think of when we were together
Mais est-ce qu’on peut en vouloir à quelqu’un, cinq ans après ? Est-ce qu’on peut en vouloir à quelqu’un, quand le temps a tout effacé, et que des douleurs bien plus grandes sont venues noircir le tableau ? T’es plus un joli bleu, Nova, t’es devenue presque un gris sombre à force de te manger des nuits. Peut-être que c’est ça, l’héritage de Silver, finalement. Peut-être que de sa tombe de merde qui s’est fermée il y a trois mois, il t’envoie encore sa grisaille, nuages bas dans un ciel trop pur.
Like when you said you felt so happy you could die
Tu peux pas en vouloir à ton père d’être mort. Tu peux en vouloir à Ambrose de mourir.
Il se recroqueville, le visage contre le caoutchouc de tes sneakers bleues électrique, et tu te dis qu’il fait pitié. La moitié de ses membres ont fait des craquements comme désincarnés, la culpabilité t’assaille de l’avoir fait bouger encore. Tu lui pardonnes pas d’être un con, mais tu te pardonnerais pas de lui donner plus de raisons.
Told myself that you were right for me
But felt so lonely in your company
Je te déteste. T’as passé des mois à faire en sorte que cette phrase devienne vraie alors que tu y arrivais pas, sans doute même que tu voulais pas. Tu t’es démenée pour qu’elle le soit. Et aujourd’hui tu regrettes pas. Parce que si tu n’y croyais pas, tu sentirais ton cœur serré à la vue de cet homme qui souffre, tu sentirais trop fort l’échec d’avoir pas pu le protéger.
Passe une belle vie. Il a pas trop eu l’air de suivre ton conseil. Mais tous tes conseils sont mauvais, c’est ce qu’on passe son temps à te dire. Tes conseils sont nazes, Nova-Blue, mais peut-être que, pour celui-là, ç’aurait servi qu’il soit suivi.
Connard. Certainement que tu le pensais, parce que tu veux pas envisager que peut-être tu le pensais pas. Que peut-être vos mots ont été trop loin, que c’était pas de votre faute, que ça reflète pas qui vous êtes. Non, c’est un connard, une petite merde, et tu lui éclaterais la gueule s’il l’avait pas déjà fait seul.

Tu mets un genou à terre, agacée, pour te rapprocher un petit peu.
« Arrête ton char, c'est bon. »
Un soupir tandis que tu poses une main sur son front, essuyant du pouce son arcade qui demandait qu’à l’aveugler. S’il te voit, au moins qu’il sache ça : que tu n’as jamais été rouge, jamais violette, juste du bleu. Du bleu qui t’a jamais lâchée, en quête de sa complémentaire comme une malédiction fébrile.
But that was love and it's an ache I still remember
Sa peau est poisseuse, tu dégages des mèches colmatées devant son regard égaré.
« J’appelle les secours. Parle pas pendant que je suis au téléphone. Bouge pas. »
Tu laisses tes doigts traîner sur son front, l’autre main déjà sur le bouton qui appellera le 911. Il tremble comme s’il avait froid, mais t’as rien à lui mettre dessus, et il pourra toujours crever pour que tu lui donnes ta chaleur.
« Bonsoir, j-je m’appelle Nova-Blue Herondale, je suis face à quelqu’un qui a été … heu … frappé, je crois. Il saigne pas mal et je pense qu’il a des trucs cassés, si vous pouvez envoyer des gens pour le chercher. »
Quelqu’un. Parce que t’as pas su quoi dire d’autre.
You can get addicted to a certain kind of sadness
Ils te demandent si t’as des informations sur la victime, si t’es proche d’elle, si elle est consciente. Tu réponds à toutes leurs questions, tirant tes réponses d’un néant où tu pensais pas les trouver. Il s’appelle Ambrose. Ambrose Atkins. Il a 27 ans. Il est né le 7 novembre 1992. Non, pas d’allergies connues. Non, t’as pas assisté à la scène, tu sais pas ce qu’il s’est passé. Non, tu le connais pas, et puis t’as ses infos parce que …
La meuf t'autorise à raccrocher, tu ranges ton téléphone doucement et tu fixes les yeux d’Ambrose, incertaine de ce que tu ressens.
« Ils arrivent, Amb. Je vais attendre avec toi. »

I wouldn't catch you hung up on somebody that you used to know

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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
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Lun 7 Fév 2022 - 21:21


NEVER LET ME DOWN AGAIN

🪐




cw : sang, blessures, évocations d'état d'ivresse, évocations religieuses

I was crying for you, on the outside
Don't tell me what you want because I know you lie


Une autre source de chaleur vient s’imprimer sur mon front. Je grimace, parce que ça pique, et j’ignore si c’est tant le contact ou l’ignorance qui me fait ça. Je sais pas qui t’es. Je sais pas si t’es juste un gars bourré qui m’achèvera après, ou une perdue à la recherche d’âmes en peine. J’étais tout à la fois, la carcasse à tirer. J’ai envie de sourire, parce que je me suis rarement senti aussi utile à l’Humanité, ici, entre ces deux poubelles, à l’article de la mort.
C’est bon. Dans mon ivresse, j’ai des flashbacks des c’est bon, parce que rien est jamais bon, entre nous. C’est pas bon, quand on brise du verre, c’est pas bon, quand on crie, c’est pas bon, quand on se retrouve, parce que même ça, j’ai réussi à le foirer en l’appelant tard en train de crever.
Je sais pas ce que j’espérais, avec cette localisation. J’aimerais penser que je suis désolé de la faire venir, qu’elle doit avoir froid, elle aussi, et qu’elle a pas d’écharpe. J’aimerais vraiment que quand je dis désolé, je pense uniquement à ce soir, et que je pensais tout ce que j’avais dis avant.
Je le pensais, au fond. Avec en filigrane des regrets en rose, des pardon en rose et des anémones effeuillées. Mais je préférais me dire que je le pensais.
Parce que c’était bon d’avoir froid quand l’ocytocine agitait mes membres.

I'm a fallen alien
I never thought that you would be the one to tie me down
But you did


Parle pas, alors je parlerai pas. Je tourne sept fois la langue dans ma bouche, et c’est plus rapide qu’à l’accoutumée. Elle est enflée, et j’essaie de continuer à sensibiliser mon corps pour pas fermer trop les yeux. Même plus proche, je distingue rien. J’y crois toujours pas, même si son « c’est bon » sonne comme une bénédiction étrange alors que je l’avais identifié pendant des années comme une malédiction bizarre. Je parlerai pas, parce que j’aurai jamais du parler, parce que j’ai pas d’armes mais j’ai du poison dans l’émail, dans les dents, dans la langue, et ça expliquerait pourquoi j’aime autant qu’elles s’éclatent au sol, que j’espérais qu’un jour, j’en ai que des neuves que j’aurai pu choisir et qu’elles seront saines.
Je m’appelle Nova-Blue Herondale.
C’était une blague.
Une vaste blague.
Je cligne des yeux et grimace encore une fois. J’essaie de distinguer mais j’ai juste envie de dormir. Je veux dormir, encore et toujours. Je veux dormir, qu’on m’apporte juste un vieux radio cassette avec son appel téléphone en boucle, que je puisse l’écouter. J’entendrais toujours qu’elle connaît encore mon prénom, que j’ignore qui est cette personne cruelle qui se fait passer pour Nova-Blue, mais qu’elle est douée.

Je pourrais presque reconnaître ses contacts, parce qu’elle presse d’abord le bout du doigt avant de mettre le reste de sa phalange, comme si tout était en flammes et qu’elle évitait de se brûler. Je reconnaissais la pression de sa main, parce que j’avais l’impression de pouvoir capter son ADN, le dessiner, l’imprimer quelque part avec le mien sur mon front, pouvoir créer quelque chose avec mon sang coagulé.

Mais je parle pas. Je commente pas. Je dis rien quand elle parle de quelqu’un. Je vais pas m’éclater en morceaux quand elle dit qu’elle me connaît pas. Je vais certainement pas bredouiller quand elles parlent de trucs cassés. Je serais pas étonné quand je vois que tu connais toujours ma date d’anniversaire, et te remercier à demi-mots parce que ça avait été une chouette journée et une merveilleuse soirée.
Parce que tu m’as dis de pas parler, alors je maintiens ma langue qui est trop grosse pour ma mâchoire. Je regarderai tes sneakers, parce que j’ai pas envie que tu vois mes paupières gonflées comme deux chenilles sur le point de se chrysalider, prêtes à ne voir que du noir et constater le vide de mon crâne.

Amb.
J’avais jamais laissé quiconque m’appeler Amb. Mon prénom, c’était Ambrose, un mélange d’ambre et de rose, un mélange de pierre précieuse et de fleurs, du solide et du fané. J’étais une boisson étrange, un truc indistinguable, un peu mystique, qui promettait immortalité et jeunesse parce que je bloquais le temps à tourner en rond.

In this age of Satan
I'm searching for a light to take me home and guide me out


J’étais aussi une sale plante invasive. Le genre de conneries qui se répand dans un jardin en quelques heures, qui te pourrit au pollen et qui t’empêche de respirer convenablement.

Amb.
Parce que y avait qu’une personne qui passait outre les lois de la biologie, de la colorimétrie. Je devais halluciner. C’était pas possible. C’était physiquement pas possible, mais Nova-Blue était une comète prête à exploser les Etats-Unis pour détruire les règles de la physique avec elle, si elle le pouvait.

In the blazing sun I saw you
In the shadows hiding from yourself


Je rouvre les yeux, et elle est trop dans l’ombre pour que je puisse la voir. Il n’y a pas de lumière à Seattle, il n’y a pas d’ampoules dans la rue. On se regarde, mais on se voit pas. Mon arcade se fout de ma gueule.

« Reste. » Casse-toi résonne en flaskback en noir en blanc. « Reste, s’il te plaît. »

Parce que peut-être qu’elle partira, encore. Je lui avais demandé, déjà, dans ma panique, dans mes doutes, dans mes colères.

« Pars pas, reste. »

Parce que j’avais plus envie de lui dire dégage, je veux plus te voir. Je voulais la voir, mais je pouvais pas. Je voulais la regarder, mais j’avais de sales filtres sur les cils.

When the lights are on I know you
See you're grey from all the lies you tell


Parce qu’on était des tissus de mensonges à nous deux. On avait menti, on avait brisé des promesses. Je lui avais dis que tout irait mieux tandis qu’on s’enfonçait dans des Enfers. Je pourrais revenir la chercher, certainement que j’aurai pas de mal à ne pas la regarder, vu mon état. Orphée aurait du être aveugle ou blessé, avec une gueule boursoufflée. Je lui conseille. C’était plus simple comme ça.

« Attends. Reste-là. Pars pas. Pars pas. »

On allait repartir, parce que j’allais tout oublier le lendemain, parce que mon autopsie serait catastrophique. Je voulais pas qu’elle la voit. Je voulais pas qu’elle sache. Je serais toujours un vieux mensonge, une plante invasive, un nectar d’oubli, un sale truc, quelqu’un qu’elle a connu.

« C’était juste horrible. Je suis désolé. »

Le fentanyl extermine ma douleur et le reste de mes neurones avec. Je suis dans du coton, je pourrais m’envoler que je serais peu étonné.

Now you hold me close so tender


« C’était horrible. Horrible. » J’essaie d’articuler. « 2013, puis 2014, puis 2016, puis ... » Je tremble parce que mes dents me font mal et j’ai l’impression de pas réussir à parler. « Puis tout. J’ai pas réussi à suivre ton conseil, je suis désolé. » J’ai envie de parler, mais j’arrive pas, je suis pas clair. « J’ai pas eu une bonne vie comme tu m'as dis de faire, mais je suis désolé, désolé. » Et je tremble, et j’hésite. « Et je suis désolé que tu sois là parce qu’il fait froid et que tu me détestes et que peut-être que t’es juste quelqu’un qui passe et que j’hallucine ou alors un signe du Salut ou quelque chose ou une apparition mais … » Je me concentre sur chaque mot qui suit. « Je suis fier et content que tu sois là. Reste. Pars pas. Regarde, c'est une belle nuit, y a la Lune qui brille ! »

J’aurai jamais du te dire de te casser, et j’ai essayé de me convaincre que c’était une bonne idée.
Je te dirais tout sur un tableau, je t’exposerai mes pensées les plus profondes parce que je vais crever et que dans tous les cas, je refuse que je parte sans que tu saches que je regrette, sans que tu saches que j’ai commandé un Bobun après que tu sois partie en me disant que t’avais mon double de clef et que tu reviendrais, que j’ai gardé ta brosse à dents et des dosettes de café au cas où tu serais revenue.
Je partirais pas sans que tu le saches, que je pourrais me coudre les lèvres pour plus jamais parler si je suis capable que de cracher du poison.

Now you hold me close so tender
When you fall asleep I'll kick you down


Si t’es juste un clochard qui veut m’achever et se foutre de ma gueule, éclate-moi maintenant.

 


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Lun 7 Fév 2022 - 23:00
Never let me down again.
Novrose III.2

Tu sais pas trop s’il faudrait que tu retires ta main. Tu te dis qu’il faudrait que tu l’enlèves, qu’elle a rien à faire sur son front, qu’elle a perdu le droit d’y être quand Ambrose t’a dit de te casser. Mais si tu l’enlèves et qu’à cause de ça il meurt ? Tu sais pas si ça peut faire ça, mais il se raccroche à ta paume ; ou peut-être bien que c’est toi.
T’as la gorge nouée, le ventre lourd. Comme si t’avais avalé de l’amiante pour te peser sur l’estomac, tu poses ton autre genou au sol, attirée par la gravité dans chacune des blessures d’Ambrose. Tes deux mains sur ses tempes salies, tu sais pas trop, il te semble qu’on t’a appris ça ; en cas de traumatisme crânien, maintenir la tête de la victime.
Bouge pas.
T’aurais aimé avoir la force de lui dire ça quand il le fallait. Bouge pas, sors pas de ma vie, Ambrose. C’est presque drôle, comme c’est toi qu’on a fait mettre dehors mais c’est lui qui a déserté. A toi qu’on a dit de te casser mais c’est lui qui devient brisé.
Tu le fixes mais tu le vois trouble, comme s’il pleurait. Ou bien toi. Les pronoms, c’est toujours un peu flou. Tu voudrais sourire, mais t’as la gorge nouée et tu comprends même pas pourquoi. C’est un con. C’est un sale con. Un connard. La dernière des raclures de merde. Il t’a fait terriblement mal, il t’a éclatée comme ton bol sur le carrelage de sa cuisine. Il t’a donné envie d’y croire, que peut-être t’étais pas bizarre, que peut-être tu avais le droit encore de voler du bonheur au milieu des constellations. Mais t’es morcelée. Peut-être que tu l’as toujours été, en fait, mais lui c’était le rouleau de scotch qui te permettait de tenir. Celui qui te serrait assez pour que tous tes morceaux reviennent. Et il a gâché ça. Il a tout détruit, à commencer par ta poitrine qui est restée vide, incomplète, pendant des semaines à hurler. Tu le détestes de t’avoir envolée avec ses ailes de papillon juste pour te laisser tomber dans un décollage avorté. Tu le détestes de t’avoir eue, de t’avoir menti, tout promis alors qu’il était pas capable.
Tu le détestes de t’appeler au milieu d’une nuit trop noire.
Tu te détestes d’y être allée, rechercher un peu de orange pour habiter tes lampadaires lorsque la bougie s’est éteinte et que ta flamme bleue s’est tarie.
Reste.
Tu te prends chacun de ses mots comme un uppercut dans les bronches. Il a pas le droit. Il a pas le droit de te balancer ça maintenant. C’est vraiment le dernier des cons. Il a l’habitude d’être en retard, mais cette fois, même pour toi, c’est trop. T’aurais dû lui offrir un agenda sur lequel noter ses rendez-vous, un calendrier des soupirs pour savoir moins rater sa vie. T’aurais dû lui dire, bien plus fort, combien t’avais tenu à lui, pour pas que ça ressorte comme ça alors qu’il te fixe sans te voir.
Il a pas le droit de te demander de rester alors qu’il t’a dit de dégager. Il a pas le droit de s’excuser alors qu’il est trop tard pour ça. Trop tard pour vous. Tes doigts se crispent un peu contre ses joues. Tu le vois, toi, mais lui jamais. Tu le vois, sa tronche à l’envers, tu te dis que c’est mieux comme ça, que tu pourrais pas supporter de la voir aussi déformée. De toute façon, tu le vois trouble, comme si tu pleurais. Ou lui. Les pronoms, c’est toujours un peu flou.
Il a pas le droit, putain, Amb.

Tu renifles. C’est parce qu’il fait froid. T’aurais sans doute pu prendre une écharpe. Avec, t’aurais pu soulager son bras. Ou bien t’aurais pu l’étrangler. Tout ce que tu ressens s’emmêle dans un maelström de vacarmes et tu voudrais juste plus penser. T’aurais presque envie de te replier sur lui comme les bords d’une feuille de papier, de former un origami dont les coins se toucheraient jamais.
Tu te demandes si c’est le bleu, qui maudit tout son univers, ou bien si c’est simplement toi qui lui rendras jamais hommage.
« Je te déteste pas, Amb. »
Ta voix s’éclate contre les pavés, une lampe à lave désintégrée qui répand son noir sous vos pas et qui te rappelle que les mots ça peut bien t’arracher la voix.
Je te déteste pas, Amb. J’ai essayé, pourtant, j’te jure. Je me suis dit que ce serait mieux. Plus facile de te détester pour les mauvais mots que t’as dit plutôt que me demander en boucle là où j’ai trébuché assez pour ne plus mériter les bons. Plus facile de te détester pour les moments qu’on a pas pris que de regretter en silence que personne me rende ceux d’avant. Plus facile de te détester, que de me détester, moi. Je te déteste pas, Amb, parce que tu fais partie de moi. Lorsque tu m’appelles à 3h27 de l’autre bout de l’univers, je mettrai que 17 minutes pour venir et te retrouver. Et c’est moi que je déteste. Pas toi. Ou bien peut-être, si, un peu toi. Je sais plus et il est trop tard. Trop tard dans la nuit, dans nos vies. Il est trop tard pour y songer. Je te déteste pas, Ambrose.
Tu souris et ça te fait mal, comme si t’avais la bouche cassée à force de jamais l’étirer.
« Je te détesterai si tu meurs, alors on dit que tu meurs pas, ok ? »
Tu te dis que ce serait couillon de t’être levée en pleine nuit pour venir voir un con mourir. Le gris clair de ton jogging accueille la tête d’Ambrose, et il y a du rouge sur tes mains. Mais au moins ça fait une couleur, quelque chose dans la ruelle sombre. Tu te dis que de l’extérieur, ça doit faire un joli tableau. Fond noir, couleurs complémentaires. Peut-être que ç’aurait pu être vous, s’il avait été moins idiot. Si t’avais été moins idiote. Mais c’est trop tard.
Tu sais pas si tu regrettes d’être là. Peut-être un peu. Peut-être pas.
Tes cheveux effleurent son visage, tu te dis que ça doit chatouiller, comme un papillon. Tu les remettrais bien en place mais tu oses pas trop le lâcher. Tu te dis que c’est pour pas qu’il ait mal, parce que tu veux pas lui faire mal. Et en même temps, si, t’aimerais bien. T’aimerais bien qu’il ait mal de toi, sans doute qu’il ait le mal de toi. Tu sais pas trop. Tu sais plus trop. T’as oublié.
« Je suis là, Amb. »
Encore un sourire, un peu triste.
« T’en fais pas. »
T’en fais pas, parce que le temps fait pas que tendre des pas qui tentent de passer tant. T'en fais pas, je tente de passer mais mes pas tendent sans tendres bas vers l'attente qui doit s'en passer. T’en fais pas, Ambrose, je te déteste pas. Je suis en colère, je crois bien. En colère contre ce qu’on s’est fait. Mais je te déteste pas. Je suis désolée de t’avoir dit ça. Je suis désolée pour plein de trucs, et surtout de m’être levée parce que t’as sans doute moins besoin de moi que moi j’avais besoin de toi. Et puis il est trop tard pour tout ça, non ?
Tu sais pas trop s’il faudrait que tu laisses tes mains. Tu te dis qu’il faudrait que tu les gardes, qu’elles aideront Ambrose à guérir mais qu'elles ont perdu le droit de lui quand il t’a dit de te casser. Mais si tu les laisses et qu’à cause de ça tu meurs ? Tu sais pas si ça peut faire ça, mais tu te raccroches à tes paumes. Ou bien peut-être que c’est lui.

Les pronoms, c’est toujours un peu flou.

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Mar 8 Fév 2022 - 2:32


NEVER LET ME DOWN AGAIN

🪐


Les constellations sont idiotes, parce qu’elles ne suivent pas des lignes droites. Des fois, je remarquais des angles absurdes, des retours en arrière alors que juste faire un pauvre détour aurait été plus simple pour le dessin. Je me demandais si en les composant, les personnes avaient recherché la simplicité ou alors de composer des choses absurdes, tordues et non fonctionnelles.
J’essaie de voir Nova-Blue, et me dit qu’on doit être des astrologues dans ce cas-là, avec des prédictions toutes faites, des phrases redites à l’infini, comme si on essayait de nous convaincre que l’horoscope du jour serait favorable, alors que c’est la nuit et que comme Mercure, on fait que rétrograder au fil des années. Mauvaise communication, incapacité physique de se voir, j’ai la Lune qui m’éclate toujours la rétine et je dois plisser les paupières pour tenter de l’ignorer. Elle m’a toujours nargué, au fil des années, tout comme Vénus qui brillait toujours très fort. Je m’étais toujours demandé c’était quelle planète, Nova-Blue, et je refusais de penser que c’était Vénus parce qu’elle était trop banale et trop citée pour ça.

Elle me détesterait si je meurs. Pourtant, j’irais peut-être former une nouvelle étoile, que je me dis, et je serai une source de chaleur infinie, et je brillerai fort, et je serais toujours un peu là quand elle lève les yeux. Je me dis que c’est chouette, d’être une étoile. Je serais jamais vraiment absent, comme je l’ai été pendant des années, comme je le serais encore, parce que les nombres premiers, ça se touche pas, comme les couleurs complémentaires, comme des anémones, comme les bords d’une cocotte parce que le papier est trop plié et tordu pour que le bout soit complètement en contact.

Alors, j’ai un petit rictus et je tousse un peu parce que je sens que mes bronches veulent pas rire, elles.

« Allez, c’est parti, on dit ça. »

Je voulais me persuader que j’avais fini d’être un petit con égoïste avec elle, parce que même si j’étais défoncé ce soir, j’avais envie d’y croire que je pourrais devenir quelqu’un de bien si elle restait là, avec ses mains pour contrôler le chaos de mon crâne. Je lui ferai vivre des journées moins ennuyeuses avec mon manque d’adresse et ma malchance, et je trouverai ça un peu moins triste parce que j’aurai quelqu’un à qui les raconter, ces malheurs de la vie. J’arriverai peut-être même à en tirer des choses joyeuses, des leçons de vie, que disent les autres.
J’étais persuadé que les couleurs complémentaires, ça pouvait fonctionner. J’avais détesté le Ciel pendant des années, parce que Dieu s’y planquait et semblait m’avoir oublié, et qu’il était gris pâle au lieu d’être bleu électrique.

Mes pensées se mélangent, et je sais juste que mon corps entier vibre. Je sais pas combien de temps les secours vont mettre à arriver, mais je regrette que Nova-Blue ait fait un bachelor de commerce et pas de la médecine. Elle aurait pu monter avec moi dans l’ambulance et me soigner. Je présume que c’est pas avec des billets qu’on fait des pansements.

« Je vais essayer un peu plus fort, alors, je te promets. »

J’allais essayer de suivre son conseil, d’avoir une bonne vie, de pas crever dans une ruelle glauque de Seattle. Je comprends toujours pas pourquoi la personne connaît son prénom, connaît notre relation, sait pertinemment qu’on est Nova-Blue et Amb, juste Amb, parce qu’elle ignore tout le reste.

« J’espère que t’es bien Nova-Blue parce que je serais bien emmerdé sinon. » Je souris un peu sincèrement et mes commissures ne sont pas ravies. « Parce qu’Amb … Je te jure que personne m’appelle comme ça. Alors, j’espère que c’est pas une blague. Parce que je déconne pas avec ça. »

J’aimerai bien chopper une de ses mains aussi, et je me dis qu’elles doivent être dégueulasses. Je suis un peu gêné pour elle, parce qu’elles doivent être toutes rouges et que ça a jamais été notre couleur, et ça m’emmerde pour nous. Ou pour elle. Après tout, on parlait au nous avant, j’avais fini par parler d’elle au tu, et tout s’était mué en je un peu égoïste.

« Je te déteste pas non plus. »

Je lui ai beaucoup menti, mais y avait des phrases sincères entre deux sifflements de serpents.

« Je te l’avais dis. Comme si j’allais te détester. Comme si je pouvais, en fait. » J’ai des flashbacks au fond de mes verres et des comprimés de souvenirs dans le crâne. J'aurai adoré la détester, Nova-Blue, autant que je l'avais détesté pendant quelques minutes. « Je veux pas que tu me détestes, je veux pas parce que je pourrais jamais faire pareil. »

Et je me dis que les pilules sont plus dures à avaler la deuxième fois qu’on le dit. Je me dis que même si je l’ai promis, j’ai beaucoup de regrets et de serments fanés. Si je meurs, peut-être qu’elle viendra elle aussi me chercher en Enfers, parce que je ferais sûrement pareil à sa place. Ou sinon, j’y resterais, et elle viendra pas me chercher pour se venger de lui avoir encore menti et d’avoir une fois encore déçu une promesse entre deux ruelles.
Je veux pas entendre de sirènes, je veux pas entendre d’alarmes. Sûrement pas. Jamais. J’aimerai pouvoir la voir, la regarder entre mes paupières gonflées.

Parce que je pourrais au moins tirer l’alarme avant qu’elle coule sur sa joue.

 


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Mar 8 Fév 2022 - 14:01
Never let me down again.
Novrose III.2

Trop plein. Trop plein de battements dans tes côtes, trop plein de sang dans ses poumons, trop plein de pensées qui oscillent comme sur une putain de balançoire. Trop plein de nuit, trop plein de gris, trop plein de tu sais pas quoi faire, Nova. Trop plein d’infos, trop plein de regrets, trop plein de pulsations labiles, tes cheveux sur le front d’Ambrose qui dessinent des sillons dorés. Tu te dis que le rouge va remonter, par capillarité, venir envahir ta vision à toi aussi. Tu te dis que tu sais plus bien pourquoi t’es là, tu penses à ta compète de demain, tu penses que t’as rien à foutre ici. Trop plein. Trop plein, les concepts se délitent, les émotions se tirent la bourre, et ton crâne est aussi rempli qu’un magasin au Black Friday.
Il sourit, et tu souris aussi, tes paupières de plus en plus troubles. Tu te dis que c’est la fatigue, y a pas moyen que ce soit des larmes qui brouillent comme ça ton champ de vision.
J’espère que t’es bien Nova-Blue parce que je serais bien emmerdé sinon.
T’as envie de rire mais ta gorge est nouée, tu continues à tenir sa tête pour qu’il puisse pas se faire mal, y a une auréole de orange sur le gris de ton pantalon. Tu te demandes ce qu’il a fait des restes de la lampe à lave, t’imagines qu’il s’est coupé en la rangeant parce qu’il se blessait trop souvent. T’imagines qu’il a continué à regarder le puzzle sur la table basse et tu te demandes bien pourquoi t’avais pris la moitié des pièces. C’était idiot. C’est un idiot.
Il a l’air tellement sérieux, pourtant, quand il annonce gravement que personne l’appelle Amb. Toi, t’avais obtenu ce droit, et t’es fière que personne d’autre l’ait. Comme s’il restait un bout de toi dans la vie qu’il voulait mener, comme il reste un morceau de lui derrière chaque papillon léger.
« Je sais, Amb.T’en fais pas. »
Il dit qu’il pourra jamais te détester, et tu pourrais presque y croire. S’il te l’avait pas déjà dit, ce soir-là, tout bas dans les ombres. Tu pourrais presque y croire, si t’avais pas appris par coeur à détester chacun des mots qui sortaient de sa bouche tordue, si tu t’étais pas répétée que ce gars valait pas la peine.Tu pourrais presque y croire, mais ça ferait plus mal d’y croire que de refuser tout en bloc, n’est-ce pas. Alors tu dis rien, Nova-Blue, tu passes juste ton pouce contre sa tempe comme si tu veillais dessus lui. Comme si ses yeux allaient s’ouvrir et qu’il allait enfin te voir, alors que ce serait plus simple de tout bêtement les lui crever.
Tu le détestes tellement que t’es plus sûre de le détester, tu te demandes si les émotions c’est une échelle ou bien si c’est aussi un cercle, et que quand on en a fait le tour on finit par recommencer. Mais tu veux pas refaire le tour, toi. C’est trop tard, maintenant. Tout est fini. Tout est foutu. Tout est trop tard. Et t’as perdu.
Tu t’abîmes dans la contemplation de ses paupières, t’essaies de les percer un peu et de conserver ta colère pour quand tu pourras lui cracher. Quand il sera assez d’aplomb, avec moins de sang sur la face, tu lui cracheras tout au visage, et ça fera des marques claires sur ses tâches de rousseur. Des marques qui ressembleront pas au rond qui vient de se former, alors que par la gravité un de tes yeux s’est délesté et que ça fait un nouveau cercle duquel vous ferez pas le tour.
Tu pleures pas, Blue.

« C’est vous qui avez appelé, mademoiselle ? »
Tu relèves la tête, éperdue. L’ambulance est là. Les secours sont là, ils vont s’occuper de lui. T’es plus capable de rien dire, t’as l’impression qu’il s’est endormi. Peut-être. Ou bien peut-être qu’il est mort. Et la dernière chose qu’il aura entendue, ce sera juste ce t’en fais pas qui est toujours mieux que connard mais qui reste pas le meilleur. Tu hoches la tête.
L’homme a l’air gentil, il fait signe à ses collègues et ils vous apportent une civière. Enfin, lui apportent une civière. Ils sont professionnels, rapides. Il leur faut même pas 30 secondes pour qu’Ambrose soit prêt à partir, à monter dans cette ambulance et à mieux tenir ses promesses.
Tu sais pas s’il est encore conscient, il te semble qu’il sourit un peu mais t’auras pas la prétention de te dire que c’est grâce à toi. Tu poses son téléphone sur sa poitrine, il en aura besoin s’il veut t’appeler. Tu serres brièvement son bras, parce que tu sais pas quoi faire d’autre et que déjà ils vont partir.
« J'suis là, Amb. »
T’es là mais tu peux pas monter, t’es là mais tu peux pas partir. T’es là et tu vas rester là, avec ton jogging tout tâché, dans cette ruelle mal éclairée. Les portes de l’ambulance se referment, et tu te dis que t’es trop conne ; Ambrose t’as eue une deuxième fois.
Le camion démarre et s’élance, et tu songes que c’est bien plus pire, parce que cette fois la porte s’en va. la dernière fois, t’as pu t’y adosser, t’as pu pleurer, t’as pu espérer. Maintenant, tu vois tout s’éloigner et tu te demandes ce qui se serait passé si t’avais pas été là. Sans doute la même chose, certainement. Sans doute que quelqu’un aurait fini par le trouver, et t’aurais eu son message le lendemain. Pour lui, ça n’aurait rien changé. Sans doute que ça ne changera rien, d’ailleurs ; vu l’état dans lequel il est, il a sans doute rien perçu de toi.
T’as du rouge sur les mains, sur tes vêtements, dans la poitrine. Ton myocarde avide de pomper te rappelle que t’aurais pas dû, que demain tu le regretteras, et qu’il a subi trop de bleus pour que tu lui fasses aimer ça.
Alors tu vas rentrer. Tu vas prendre une douche, très longtemps, jusqu’à ce que l’eau soit limpide et que ta peau devienne plus rouge de frotter que du sang d’Ambrose. Tu vas tenter de te rendormir, mais tu y arriveras pas parce que tu te demanderas en boucle si ton ex est encore vivant. Tu vas fixer le plafond vide, dans l’obscurité intégrale, et te demander ce qu’il se passe, pourquoi tes émotions déraillent. Et tu vas recommencer ton tour. Tour du monde et tour de passe passe, tour de chromatique, tour d’ivoire.
Tu vas recommencer à te dire que tu le hais, parce que c’est plus simple comme ça. Tu appelleras l’hôpital, demain, et on te dira qu’il est en vie, mais que si tu n’es pas une proche, tu n’as pas le droit de savoir plus. T’es pas une proche, alors tu resteras loin, t’attendras à peine qu’il t’appelle, inavouée, derrière tes côtes. Tu vas recommencer à te dire que c’était un connard, une tentative désespérée de te faire croire on sait pas quoi. Tu vas te dire que c’était mieux comme ça, tant pis Ambrose, vraiment, tant pis. Tu vas arriver 5ème de ta compète de gym est ce sera sa faute, tu vas encore avoir du rouge et ce sera encore sa faute. Tu vas le détester, Nova, et ensuite tu vas l’oublier.
Parce que c’est ce qui fait le moins mal. Moins mal que de te demander sans cesse pourquoi il t’a appelée. Moins mal que de te demander pourquoi cette porte s’est fermée. Moins mal que de te demander si c’était ce que tu voulais. Moins mal que de te dire chaque jour que tu auras encore échoué.

Moins mal que de songer, encore, à pourquoi tu y es allée.

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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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:
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 510
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)
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Mer 9 Fév 2022 - 18:38


NEVER LET ME DOWN AGAIN

🪐


Les alarmes sont désaccordées. C’est un mauvais accord d’opéra, avec des violons mécaniques, des trompettes de plastique et un tambour qui crisse sur le pavé. Dans la rue, je vois que du bleu qui teinte les murs, disparaît, revient, décrit un cercle infini, et je souris légèrement en fermant les yeux.
Il fait froid, il fait toujours froid. Nuit Transfigurée, je regarde la lune et je me dis qu’avec le nez rouge et le teint blafard, je dois ressembler à un putain de clown, un Pierrot Lunaire constant, dans les bruits qui explosent contre les murs de brique de Seattle.

Une voix inconnue me parle, et je grimace. C’était pas le son que je cherchais. Je préférais la voix d’alto de Nova-Blue, qui se calait bien avec la mienne, parce qu’on s’en foutait constamment des altos et des basses, et qu’ils remplissaient les trous constamment dans une partition faite pour des ténors et des sopranos en solo. On serait que des duos un peu oubliables, un peu étonnants quand on écrivait un truc pour nous.
Sur nous. Pour nous. Avec nous. Parce qu’on avait pris trop l’habitude d’être là, sans nous.
On écrivait toujours des mélodies à douze sons et jamais à onze ou treize, parce que y avait douze demi-tons et pas onze, pas treize.

« On se voit tout à l’heure ? »

On creuse le sol des fréquences basses, pendant que la civière m’emporte. L’ambulance est trop blanche, et je regarde le plafond. Ce sera un nouveau toit que je fixerai, encore, comme une nouvelle maison à revoir. J’ai le téléphone sur ma poitrine, et il tremble au rythme de mon coeur qui suit des doubles croches, comme des ancres que j’aimerai foutre sur nos poitrines pour qu’elles soient un peu liées.
J’oublie qu’elles peuvent être écrites de plein de façons, et qu’il y a trop de demi-soupirs entre nous. On aura nos hampes toujours tournées l’un vers l’autre, avec une courbe tournée vers l’intérieur parce qu’on a trop de douze dans nos onze et nos treize. J’imagine un instant qu’on puisse faire parti d’un système logique, qu’on ait pas de ténor entre nous.

Rien du tout.

Les portes se ferment et je vois qu’on écrit toujours des rôles principaux aux voix aigues. Tout le monde s’en fiche, des altos, des basses, qui creusent avec leurs ongles sales la terre de leurs regrets. J’ai envie de regarder mes mains rouges, les lier aux siennes tout aussi rouges, espérant que le sang colmate et qu’on ait quelque chose, qu’on puisse se raccrocher, qu’on ait un syndrome de Seattle et que les ensembles jouent enfin juste.

J’espère que la prochaine fois qu’on se revoit, il n’y aurait pas de mélodies absurdes, des requiems ou des pie jesu.
On est deux croches et j’ai envie de me crever les yeux avec mon hampe solitaire.

On se reverrait demain, à l’hôpital, parce qu’elle m’a dit qu’elle serait là. Je vois une femme monter, et j’ose espérer que c’est elle. Elle me pose quelques compresses et je ferme les yeux. Je le savais. Elle m'abandonnerait pas, cette fois. Elle partira pas, cette fois.

La route a de sales sons, j’apprécie pas le son des sirènes, je déteste la musique de radio qui passe, et les bips des machines me sont trop familiers pour m’inquiéter encore. Je souris. J’ai passé une bonne soirée. J’ai le coeur battant et une promesse au fond du myocarde parce qu’on a dit ça, que je crèverai pas, que je serai là et qu’elle le sera aussi. On dit comme ça. On fait comme ça.
A deux ans et merci.

Parce que cinq ans sans toi, j’avais oublié le bleu du ciel pour le blues de la nuit.

 


© SIAL ; icon strangehell



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