Temporalité
Nous sommes en 2022 She was the universe. ❋ Caliban & Lily 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 She was the universe. ❋ Caliban & Lily 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides She was the universe. ❋ Caliban & Lily 1639275293
-25%
Le deal à ne pas rater :
-100€ Barre de son Hisense Dolby Atmos 5.1.2
299.99 € 399.99 €
Voir le deal

MEMBRE ◊ RESISTANCE
Caliban Mandrake
Caliban Mandrake
MEMBRE ◊ RESISTANCE
Personnage
:
She was the universe. ❋ Caliban & Lily L3bm

❋ ❋ ❋

She was the universe. ❋ Caliban & Lily B1af47c16fd9d009b498bdcadb64fc5a280b1bfa

❋ ❋ ❋

She was the universe. ❋ Caliban & Lily 4ilh


Pseudo / Pronoms : Valhdia /elle
Messages : 261
Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand
Nom rebelle : BYZANCE
Nombre de dés : air ❋ 5, feu ❋ 2
Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la Résistance
Profession : FUGITIF ❋ anciennement greffier
Faceclaim : Sam Claflin
Pouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les souffles
Crédits : kidd (ava), adamantium (aes cal), self (aes caeliban).
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Nova-Blue & Jasper & Borée
Points : 280
Joueur•se

She was the universe. ❋ Caliban & Lily Empty She was the universe. ❋ Caliban & Lily

Jeu 24 Fév 2022 - 21:18

She was the universe
Caliban | Lily

17 septembre 2018

TW : enterrement, deuil

« Maman. »
Déglutition trop douloureuse, envie de hurler, de s’enfuir. Mais Caliban demeura droit.
« Je sais que je devrais parler de toi. Mais je préfère te parler, à toi. Même si c’est avec toi que je préfèrerais parler. Je préfèrerais que tu sois là. Tu m’aurais aidé à écrire mon discours. T’aurais donné ton avis. Je pense que … j’imagine que maintenant, je vais devoir faire comme si c’était normal, de pas demander ton avis. »
Soupir, envie de voler très très loin là où la souffrance de ce deuil ne pourrait plus jamais l’atteindre.
« Maman, je … Je sais que j’suis pas le fils parfait, que je l’ai sans doute jamais été. Et pour ça, je suis désolé. Pardon pour les fois où je volais des chips dans le bol alors que tu m’avais dit stop. Pardon de toujours râler quand tu me demandais de mettre un casque pour aller faire du vélo. Je comprenais pas que tu faisais ça parce que tu m’aimais, Maman. Pardon d’avoir claqué la porte de ma chambre, et pas avoir voulu écouter ce que tu disais à travers. Pardon … pardon d’être parti. »
Sa voix flanchait, il avait mal, et pourtant les yeux pleins de larmes il tenta de sourire, un peu.
« Je … j’étais sûr que … enfin. »
Pardon d’être parti.
« Il a fallu que tu … que tu tombes malade pour que je revienne. C’est quand même con. Je … je pensais que tu durerais toujours, parce que c’est comme ça, un parent. T’étais comme une force immuable, un truc qui pouvait pas flancher … j’pense que j’avais besoin de le croire. Et ça m’a fait mal de revenir. Mais je le referais. Pour toi, je le referais. »
Aucun regard pour son père, qui se tenait au premier rang avec ses larmes de crocodiles et ses doigts crispés sur sa veste. Le nymphe ouvrait, fermait la bouche, incapable d’aller plus loin tant la mort lui coupait le souffle.
« P-parce que … je suis pas que désolé. J’voudrais te dire merci, aussi. Merci de m’avoir tout appris, d’avoir été indulgente quand je le méritais pas, et sévère quand je le méritais. Merci de … de t’être levée, encore, chaque jour, pour préparer mes céréales avant que je parte à l’école. Je … »
Un sanglot lui tordit les côtes. Il n’avait pas le droit de pleurer.
« Je savais … je savais que … que ça arriverait. Mais je m’étais dit … je pensais qu’on avait le temps. Toujours. Je … c’est toi qui m’avais appris à être optimiste. Je … je savais qu’un jour, tu serais plus là. Que … que je devrais me tenir là, et dire ces choses à des gens qui te connaissent pas comme moi. Je le … j’le savais. Mais c’est … vide. C’est vide quand même. Et puis j’aurai toujours ce … ce creux, là, dans le ventre, là où y avait tout mon amour pour toi. »
Une main passée sur le visage. Envie de descendre de l’estrade, de hurler à tous ces idiots que sa mère n’était pas croyante et qu’elle détestait les grises mines. Envie de leur faire regretter leur cérémonie insipide, leurs regards torves, leurs airs de deuils. Il la connaissait comme une mère, comme une alliée et comme une nymphe. Ils s’étaient battus, tous les deux, pour que puisse triompher le bien, mais aucun de ces imbéciles ne pouvait en prendre mesure.
Dans la foule il chercha Casey, Anibal, quelqu’un qui aurait vu sa mère pour ce qu’elle était réellement. Mais le temple était presque vide, et aucun visage familier ne savait donner réconfort à un Caliban endeuillé.
« Je … je sais qu’il y aura des jours où je ferais que de penser à toi. Et des jours où j’y penserais pas du tout. Et je sais pas lesquels seront pires. » Coup au plexus qui faisait perdre respiration, bouche qui se tordait pour pleurer. « Je … je suis … je suis juste reconnaissant pour toutes les journées qu’on a eues et … je … j’aurais simplement voulu qu’elles soient … que … que … qu’elles soient plus nombreuses, je crois. »
Une grande inspiration. L’air était là, l’air était toujours, toujours là, et il y avait dans le temple une sorte de parfum de violette qu’il reconnut comme celui qu’elle affectionnait tant quelquefois. Bataillant pour ne pas pleurer, pour ne pas donner à son père la satisfaction d’être une merde, il finit par un sourire triste.
« Tu vas me manquer, Maman. »
Déboussolé, il descendit, laissa doucement glisser ses doigts sur un cercueil beaucoup trop lourd qui l’empêcherait de s’envoler. Elle ne s’envolerait plus, maintenant. Il reprit place près de Robert, les ongles enfoncés dans les paumes.
Il semblait qu’il n’y avait personne qui pouvait comprendre son deuil.
code by underratedboogeyman

_________________
if i die today, it won’t be so bad - everything scares me but never the dark
stay acting brave, but I’m too faint of heart to pull out the thorn in my side
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

She was the universe. ❋ Caliban & Lily Empty Re: She was the universe. ❋ Caliban & Lily

Mer 23 Mar 2022 - 11:50

She was the universe (Calilyban)


TW enterrement, humour noir

Un grand silence gênant résonnait à travers la salle à la fin du discours de Caliban. C’était le moment qu’avait choisi l’ingénue Lily pour pousser la porte du fond pour rejoindre discrètement le rite. Enfin, c’était peine perdue pour la furtivité et déjà quelques vieux et moins vieux, censés pourtant être plus ou moins sourds, lui lançaient des regards désapprobateurs. « Oh c’est bon, ‘faut péter un coup » pensa tout bas Lily.

Ce n’est pas comme si les moments de commémoration n’étaient jamais à la hauteur de la personne aimée disparue. Ce n’est pas comme si ces moments ressemblaient vraiment à ce que la personne disparue aurait voulu. Ces rendez-vous n’étaient faits que pour que les vivants affichent leur tristesse à leurs semblables, puis rentrent chez eux plus légers. Avec cette impression que leur corps allégé de quelques larmes compenserait le nombre de gâteaux qu’ils s’étaient engouffrés pendant la cérémonie.

Lily était mauvaise langue et pour cause, ce genre d’événement la confrontait inévitablement et égoïstement à sa propre finitude. Celle qui arrivait irrémédiablement. Même pour les êtres « surnaturels » pour qui dépasser les limites habituelles du monde des mortels étaient comme une seconde nature. En cet instant précis, elle aurait bien aimé qu’un des siens aient trouvé un remède contre la mort qui les rongerait tous. Ou elle rêvait d’un de ces pouvoirs humains où la force du collectif triomphait. Comme ces bâillements des uns qui provoquaient celui des autres. Comme ces gens qui avaient envie de vomir après en avoir vu un le faire. Dans le cas présent, Lily espérait de toutes ses forces que la présence des uns parviendrait à réanimer sa tante.

La tante de Lily avait vécu une belle vie, même si celle-ci avait été écourtée. Elle avait réalisé de belles choses pour elle et son entourage, dans tous les pans de sa vie. Elle avait aussi su profiter de ce que le monde lui apportait et en être reconnaissante. Elle laissait même derrière elle de belles personnes… A ce moment-là, le regard de Lily tomba sur Caliban qui venait de rejoindre sa place, les yeux baignés de larmes, sans l’avoir vu. Cette vision de son cher cousin lui brisait le cœur, d’autant plus après des années sans s’être vus. Fallait-il que les gens ne se revoient que dans les enterrements ?

Alors qu’elle s’était installée au dernier rang pour réfléchir à comment elle pourrait bien approcher Caliban, une vieille dame lui fit signe de ranger ses biscuits dans son sac, que ça ne se faisait pas. Elle ne savait pas que Lily venait là à son premier enterrement, sans avoir la moindre idée des règles en vigueur. Qu’elle mangeait là ses émotions et surtout, tentait de combler la faim qui l’assaillait après des heures interminables de voitures entre la Nouvelle Orléans et cette ville texane perdue. Quelle sans-gêne cette vieille. Elle rangea donc ses biscuits et tenta de se tenir correctement jusqu’à la fin de la cérémonie.

Que pourrait-elle dire à Caliban ?

« Toutes mes condoléances, si jamais tu as besoin de quoique ce soit… ». Non, ça sonnait mal.

« Ca te dit d’aller boire un coup pour se remémorer le bon vieux temps ? ». Non plus. Tout paraissait d’un coup si déplacé, de nécessiter tant de pincettes…

Dans la file des apitoiements à la chaîne, ce fut subitement au tour de Lily.
« Bonjour Caliban, ça fait longtemps. Je te présente mes condoléances. Si tu veux parler, je vais rester dans le coin là-bas. Et je reste quelques jours en ville si jamais… ». Elle ne finit pas sa phrase, ce qui installa une certaine gêne. Qu’est-ce qu’elle pouvait être stressé en face d’un membre de sa famille proche avec qui elle avait pourtant passé tant de temps autrefois. Elle finit par reprendre :
« Je suis contente de te voir. Tu as encore grandi c’est fou et… tu es devenu très courageux ». Les larmes pointaient à ses yeux et son menton se mit à trembler.

Sans attendre son reste, elle commença à se diriger vers un coin isolé de la salle. Ce n’était pas un jour à faire des efforts pour faire connaissance, ou à fournir du care gratuit.

Ses émotions étaient chamboulées et elles n’étaient pas les seules. Lily sentait également l’énergie de son corps prête à exploser à tout moment, au risque de laisser apparaître sa nature magique… Il fallait qu’elle se calme. Elle prit quelques coupes de champagne qu’elle s’enfila sans plus de cérémonie.

@Caliban Mandrake

Codage par Libella sur Graphiorum
MEMBRE ◊ RESISTANCE
Caliban Mandrake
Caliban Mandrake
MEMBRE ◊ RESISTANCE
Personnage
:
She was the universe. ❋ Caliban & Lily L3bm

❋ ❋ ❋

She was the universe. ❋ Caliban & Lily B1af47c16fd9d009b498bdcadb64fc5a280b1bfa

❋ ❋ ❋

She was the universe. ❋ Caliban & Lily 4ilh


Pseudo / Pronoms : Valhdia /elle
Messages : 261
Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand
Nom rebelle : BYZANCE
Nombre de dés : air ❋ 5, feu ❋ 2
Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la Résistance
Profession : FUGITIF ❋ anciennement greffier
Faceclaim : Sam Claflin
Pouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les souffles
Crédits : kidd (ava), adamantium (aes cal), self (aes caeliban).
Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Nova-Blue & Jasper & Borée
Points : 280
Joueur•se

She was the universe. ❋ Caliban & Lily Empty Re: She was the universe. ❋ Caliban & Lily

Dim 15 Mai 2022 - 23:21

She was the universe
Caliban | Lily


Un défilé d’incompétents, voilà ce qu’ils étaient, tous autant qu’ils étaient. Ces inconnus notoires, ces proches qui n’en étaient pas réellement, et jusqu’à Robert, à côté, qui accueillait les doléances avec l’air sincèrement peiné.
Des incompétents, des imbéciles. Il y avait cette colère en lui qui couvait en voyant son père, ou tout du moins son géniteur, jouer le mari veuf éploré. Lui qui ne s’était soucié d’elle que lorsqu’elle était dans son champ de vision et se servait de son cancer comme d’une excuse auprès du monde. Excusez-moi, pourrions-nous changer de table ? Ma femme a un cancer. Comme si ça donnait des passe-droit, des coupe-file, comme s’il avait quelque chose à voir dans les difficultés de Maréva, comme s’il ne voyait pas combien ça la mettait mal à l’aise d’être ainsi ramenée, perpétuellement, à une maladie audacieuse qui venait grignoter son corps.
Caliban aurait aimé s’énerver, s’emporter, se mettre en colère, montrer à ces incompétents, ces faussement tristes, qui ils étaient réellement. Mais non. Non. Dans sa grande caboche, sous son crâne, s’agitait seulement la tristesse.
Qu’est-ce qu’on devient sans ceux qu’on aime ? Qu’est-ce qu’on peut avoir à faire qui permettra de combler le vide ? Il y avait un creux, dans sa poitrine, là où se tenait Maréva, entre la deuxième et la troisième côte, tout près de son ventricule gauche. Un creux que rien ne semblait pouvoir combler, alors il repassait en boucle des souvenirs connus par cœur, des moments passés tous les deux qu’il resterait, dorénavant, l’unique capable de chérir.
Au milieu de toutes ces voix creuses, tous ces regards le transperçant et dont il ne savait que faire, Caliban perçut quelque chose, une doléance plus familière qui lui fit battre des paupières.
« Lily ? »
Sa cousine, tant perdue de vue, se tenait debout face à lui, les yeux rivés sur un passé qu’ils avaient partagé tous deux.
Caliban esquissa un frêle sourire, dérobant ses cernes et sa peine à l’acropole de son visage. Leur écart d’âge était important, environ une dizaine d’années, pourtant il se sentait à l’aise avec la jeune femme. Il se rappelait des matins, lorsqu’Aaren dormait chez lui et qu’il se levait tous les trois pour regarder la télévision en mangeant des céréales. Il avait fait mine de ronchonner, prétextant qu’il était trop grand pour les accompagner là-dedans, mais l’adolescent au grand cœur avait toujours aimé très fort ce trio qu’ils incarnaient tant. Pour ça, il aurait presque pu rester, au milieu des coups de son père et de la tristesse du Texas.

Mais il était parti.
Il avait perdu Aaren.
Et il avait perdu Lily.

Sans doute s’était-il perdu lui-même, au fond, à s’égarer dans des costumes d’adulte bien trop grands pour lui. Son esprit se mit à errer, et il se rappela les amis abandonnés à Washington. Minh. Caelan. Où était sa place, désormais, dans un monde vide d’une guide, d’une mère, qu’il ne cesserait jamais d’aimer ?
Gauche, comme un automate brisé, il se dégagea du supplice des sempiternelles larmes creuses pour tâcher de trouver sa cousine dans la pièce. Vaguement nauséeux, il mit un moment à ce que ses yeux ne rencontrent la chevelure flamboyante de sa cadette. En quelques enjambées seulement, il se trouva à son niveau et, d’une voix crevée par la peine, lança maladroitement un :
« Hey. »
Une main passée dans ses cheveux, rendus gras par son amertume. Rien ne semblait pouvoir combler le silence et le désespoir qui avaient tapissé pour eux les années déjà écoulées.
« Je suis content de te voir. » murmura-t-il du bout des lèvres, comme si, dans ce jour déplorable, il ne pouvait pas être heureux. « C’est pas le plus gai, pour des retrouvailles. »
Non, ce n’était pas le plus gai, mais au moins ils étaient là tous les deux, non ?
La gêne envahit le grand nymphe, jusqu’à lors comblé par la peine. Qu’est-ce qu’il pouvait bien dire encore à cette cousine tant adorée, devenue ainsi une étrangère lors de la pire des occasions ?
« … on sort ? J’en peux plus. »
code by underratedboogeyman

_________________
if i die today, it won’t be so bad - everything scares me but never the dark
stay acting brave, but I’m too faint of heart to pull out the thorn in my side
Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

She was the universe. ❋ Caliban & Lily Empty Re: She was the universe. ❋ Caliban & Lily

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum