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Sam 12 Mar - 23:54

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix


TW : menstruations, grossesse, viol conjugal, auto-destruction

Ça fait exactement quatre-vingt sept jours que t’as pas eu tes règles, Blue.
Quatre-vingt sept jours et tu fixes toujours cette putain de fenêtre en attendant le trait fatidique qui t’annonceras si t’as raison. C’est le premier truc que t’as fait en rentrant de chez la gynéco : acheter une dizaine de tests et tous les utiliser, là. Avec leurs lignes bleues et leurs femmes ravies, ils semblent te promettre un bonheur que t’es pas sûre de mériter.
Tu te rappelles l’époque où, ado, t’étais soulagée de voir ces tiges ne pas se teinter de grossesse. Dès le premier retard, tu flippais, t’envoyais Jared à la pharmacie parce que t’avais trop honte toi-même d’être perçue comme la traînée en cloque de l’université. T’as pas l’habitude d’échouer à des tests, Nova, mais quelle que soit la période de ta vie ceux que t’as passé sur les toilettes, tu sembles tous les avoir perdus.
Quatre-vingt sept jours et t’as fini par consulter, pleine d’espoir ; indécise, aussi.
Ça fait un moment que vous tentez. Tu commences à arriver à un âge où tu te donnes plus le droit à l’erreur, où il faudra que ce soit maintenant. Alix est gentil, certainement un petit peu trop. Vous avez discuté cent fois des prénoms, des couleurs des chambres, et vous tentez en boucle. Jusqu’à l’écœurement, jusqu’à la sécheresse, jusqu’à la douleur quelquefois. Tu peux pas supporter de voir ce que tu veux s’étioler, tu préfères encaisser l’amertume, la mollesse et la déflection plutôt que d’admettre que ta vie a échappé à tout contrôle.
Quatre-vingt sept jours et elle t’a balancé à la gueule des mots horribles que tu as refusés d’entendre.

Insuffisance. Ovarienne. Précoce.

Insuffisance. Parce que t’as pas suffi, t’es pas assez, c’est toi le problème, finalement. T’as pas suffi pour que les précédents restent, et peut-être qu’ils le savaient, qu’il y avait ces hormones chez eux qui hurlaient que t’étais pas fertile. Trente ans et déjà périmée, Nova-Blue Herondale, prête à jamais donner la vie.
Précoce. Précoce comme le moment où t’as décidé que tu voulais une famille. Des enfants. Une maison en banlieue pavillonnaire, un labrador, une vie parfaite de carte postale que tu pourrais envoyer à tous les rageux qui te voyaient comme une connasse. Connasse, oui, mais qui a réussi. Ou c’était ce que tu pensais.
Quatre-vingt sept jours et tu refuses de voir l’évidence.
C’est pas possible, elle s’est trompée. C’est pas possible que ce soit ça. T’as encore des ovules dans le bide, t’as encore des espoirs dans le cœur, t’as encore des envies dans le crâne. C’est pas possible que tout soit vide. Tu peux pas être vide, Nova. C’est pas possible. Quand t’auras des enfants, tu riras d’avoir pensé à cette conne. Tu les aimeras tellement fort, tu les étoufferas de ta rage pour ce monde qui les maltraitera. T’as tellement de choses à l’intérieur, des pique-niques, des sorties piscine, des piscines gonflables dans le jardin. Tellement de trucs à leur donner. Tu peux pas être vide, Nova.
Et pourtant c’est comme ça que tu te sens alors que la barre s’affiche pas.
T’es pas enceinte.
Et tu le seras jamais.

Parce que ça fait quatre-vingt sept jours, et tu peux pas mettre ça sur le compte d’un quelconque stress ou d’une connerie. Tu peux pas mettre ça sur le compte de ta pilule, parce que t’as arrêté de la prendre au bout d’un mois avec Alix. Tu peux pas mettre ça sur le compte d’autre chose que toi-même.
T’es défaillante. Un morceau de verre brisé, une boite qui sera toujours vide, un simulacre de jeune femme. T’es dysfonctionnelle, malformée, c’est ça le truc qui cloche chez toi.
T’es pas enceinte, et tu veux pas l’admettre, tu prends la farandole de tests et tu les jettes à la poubelle, tu tires la chasse, tu sors de cette pièce ridicule pour débouler dans le salon. Y a un grand miroir qui te regarde et tu vois des larmes sur tes joues que t’avais même pas vues couler. Rageusement tu les essuies.
Non.
Non, c’est pas possible, pas ça, pas vous, pas toi. Pas Nova et Alix, pas vous. C’est pas possible que tu sois vide, c’est pas possible que tu sois creuse. Ça fait quatre-vingt sept jours mais c’est pas parce que t’es stérile, c’est parce qu’un truc grandit en toi et si cette gynéco le voix pas avec sa putain d’échographie c’est le matériel qui défaille. Ou ses yeux, autre chose. N’importe quoi. Tout, plutôt que ça vienne de toi.
T’as plus de larmes, mais ta colère, elle est toujours bien là, Nova. Elle est dirigée contre tout, contre l’univers tout entier, et tu te donnes un gros coup de poing entre nombril et périnée.
« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »
T’as envie de tout péter casser des trucs briser des murs t’as envie de fracasser la poubelle avec aucun trait bleu dedans t’as suivi les règles mais elles non elles en ont rien à foutre de toi tu voudrais tracer des traits droits avec tes stylos de couleurs t’as mal au ventre et à la tête tu veux pas te dire que c’est vrai parce que si c’est vrai c’est ta faute et ça peut pas être ta faute t’en as marre que ce soit ta faute tu donnes un autre coup dans ton ventre et un deuxième et un troisième et tu continues à boxer jusqu’à ce que tout se réveille que ton utérus veuille saigner que tes ovaires veuillent bien marcher que quelque chose enfin fonctionne et tu continues à frapper et tu pourrais frapper longtemps jusqu’à ce que quelque chose se passe mais-

On sonne à la porte.
Tu t’interromps, honteuse, confuse. T’as plus rien à mettre sur ta gueule à part cette sotte indifférence que t’as pris l’habitude de feindre. T’ouvres la porte. Alix, bien sûr.
Tu souris, lassée, fatiguée.
« Salut, mon cœur. »
Envie de te battre avec lui, envie de tout lui faire payer parce qu’il n’y a pas d’autres cibles que ta colère pourrait viser. Mais tu sais bien qu’en l’agressant tu perds ton plus fidèle allié, lui qui claque pas encore la porte à chaque fois que tu veux hurler. Et tu l’aimes, au fond, cet Alix. Sans doute trop, sans doute pas assez.
Alors tu souris. Faussement.
T’as oublié la dernière fois où t’as pu sourire pour de vrai.
« Ça va ? »
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Dim 13 Mar - 0:59
Alors qu'il monte les escaliers de l'immeuble dans lequel il a élu domicile pour environ la moitié du temps, Alix essaie, comme souvent, d'identifier un peu ce qui est en train de se passer dans sa tête et dans son corps. Il a le cœur qui bat, vite, bien plus vite que ne peut à elle seule le provoquer cette petite ascension. C'est l'impatience, l'appréhension aussi, bien sûr, comme chaque fois qu'on nourrit un espoir pour quelque chose. Il y a l'envie, l'éminence de la bonne nouvelle ; et la peur de la déception, de l'échec, la culpabilité par anticipation.
Et puis, il y a cette boule dans son ventre, étrange et envahissante ; celle qui le gagne chaque fois qu'il voit le papier peint de cette cage d'escalier et qu'il se met à compter les étages. Il se prépare, déjà, il se blinde ; en cas de mauvaise nouvelle bien sûr, mais même les jours moins importants que celui-ci, il le fait. C'est une mécanique qu'il a fini par identifier. Nova-Blue est une femme qu'il faut mériter et la majorité du temps, il a l'impression d'échouer.

Encore un étage, note-t-il avec une inspiration en avisant le numéro sur le palier. Sauf qu'au moment où son pied est posé sur la première marche, son oreillette s'affole. Activité inquiétante, micro 31. Tout à coup, il pâlit, dégaine son téléphone. Ce micro, c'est celui dans l'appartement qu'il s'apprête à rejoindre. En deux ou trois mouvements, il est connecté à l'enregistrement et repasse l'extrait problématique repéré par son IA. Malgré la qualité du matériel, le son est lointain, mais il distingue ce qui ressemble à un hurlement de femme. Et cette femme ne peut-être que Nova-Blue.
Paniqué soudain, il coupe la liaison et fonce jusqu'à l'étage suivant avant de presque se jeter sur la porte de l'appartement de sa compagne. Sa main se fait pressante, lorsqu'il frappe, comptant déjà les secondes sans avoir encore déterminé à partir de combien de temps il entrerait en trombe sans plus attendre qu'on vienne lui ouvrir. Mais elle s'ouvre, la porte. Et elle est là, Nova. Pâle, mais calme. Ses yeux sont humides, note-t-il immédiatement ; et pourtant elle sourit. Lui, il ne comprend plus rien. Le micro a-t-il été parasité par quelque chose ? « Salut, mon cœur. 
Bonsoir ma chérie, répond-il en souriant à son tour, d'un air un peu perdu, sans doute. »
C'est bizarre. Quelque chose s'est-il passé, ou non ? Peu importe, décide-t-il en entrant ; il élucidera ça plus tard, s'il n'a pas d'explication avant. Dans tous les cas il ne peut pas en avoir le coeur net pour l'instant puisqu'il n'est pas exactement supposé planquer de micro chez sa copine, quand bien même ce serait purement une question de sécurité. C'est bien simple : s'il n'y en a pas, l'angoisse l'empêche de dormir. « Ça va ? 
Super, et toi ? J'ai apporté à manger. »
D'un geste, il désigne le sac en plastique qui pendait au bout de son bras, et place celui-ci sur la table du salon. Il a pensé à des sushis, mais le poisson cru est déconseillé pour les femmes enceintes, alors il a opté pour... les femmes enceintes. L'affolement lui a presque fait oublier, bon sang. Quel con.
Bon, pas de précipitation, se reprend-il en réalisant qu'il vient de tourner la tête vers Nova si soudainement qu'il pourrait aussi bien lui faire peur. Si les nouvelles sont mauvaises, autant ne pas brusquer les choses. Mais elle souriait, non ? Oui, sauf qu'elle a aussi pleuré, à l'évidence. Et ce cri, alors ? De joie, peut-être ? On. Se. Calme. Prenant une courte et discrète inspiration, il s'efforce d'avoir l'air naturel en s'approchant de la jeune femme, un petit sourire aux lèvres. « Eh, mais il est à moi ce sweat ? dit-il, étonné de la trouver habillée de la sorte, puisque ce n'est vraiment pas dans ses habitudes. Tu es en retard sur la lessive ou tu l'as trouvé beaucoup trop beau pour être laissé en boule dans un coin ? »
Peut-être qu'il n'aurait pas dû dire ça. Peut-être qu'elle va y voir un reproche détourné ou qu'elle va au contraire lui reprocher de l'avoir laissé trainer. Tant pis. Trop tard. Chassant ses propres réprimandes, il la rejoint, l'entoure délicatement d'un bras en approchant innocemment sa main de son ventre pour un geste tendre et habituel. « En tout cas il te va vachement bien, et ça change. »
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Dim 13 Mar - 18:17

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix

La courbe de son visage est familière, ça a quelque chose de solide. Un repère dans un monde perdu, dans un quotidien éreintant. Quelqu’un qui sourit de te voir, au moins une seconde, un instant. Il t’est devenu familier, habituel, et tu l’aimes bien. Il a cette aura des sensibles, même si tu l’aimerais plus hardi. Il a ce genre de chevalerie, un peu dépassée, que t’aimes bien, qui te fait te sentir chez toi quand tu te loves sur sa poitrine à l’instant de trouver tes rêves sous son aisselle déshabillée.
Tu l’aimes vraiment bien, ton Alix.
Tu sais pas si c’est lui, the one, parce que t’as passé l’âge de croire qu’il y avait un seul prince charmant. Mais t’aurais bien envie d’y croire ; il a les mêmes projets que toi, et cette adoration labile que tu lis au fond des prunelles quand il obtempère tendrement à un énième de tes caprices.
Tu l’aimes vraiment bien, ton Alix, suffisamment pour que tu te dises qu’il sera le père de tes enfants quand t’auras moins mal dans le ventre. Parce que ça va marcher, non ? Tu éludes son et toi ? d’un geste et lèves vers lui des iris imbibées d’espoir.
Mais c’est pas avec l’espoir qu’on les fait pousser, les iris.
Il dépose un sac plastique sur la table, rempli sans doute de victuailles que vous dévorerez plus tard, assis chacun de votre côté, sans dire un mot, sans vous regarder. Comme si votre quête indicible avait puisé toutes vos réserves, impossible de parler d’autre chose, ou de songer à autre chose. Tu esquisses un léger sourire, malgré tout, à voir son air fier de lui-même.
« C’est super. Merci. »
Ta voix sonne crevassée, faillible, impersonnelle bien comme il faut.
Il s’approche et ton premier réflexe c’est d’avoir un mouvement de recul, de t’éloigner plus vite, plus loin, parce que t’es pas de taille, Nova, pas de taille à lui dire ça ce soir. Sans doute que tu le seras jamais. T’as du venin sur les babines, envie de lui bouffer la gueule pour t’oublier dans ses baisers. Oublier combien tu es laide, oublier combien tu es creuse, oublier combien ton corps lourd à encore failli à tes rêves.
Tu t’élèveras pas dans le ciel, car t’es pas une danseuse étoile. T’es juste une putain de gymnaste qui a foiré sa barre parallèle dans une fenêtre trop blanche et bleue.
Tu te raidis instantanément lorsqu’il approche la main de ton ventre, et tu colles une petite tape dessus, qui se voudrait affectueusement sans pouvoir parvenir à l’être.

« Oui, c’est ton sweat. »
Tu reconnais, d’une voix trop blanche alors qu’elle devrait être bleue. T’as l’impression qu’au moindre mot, tu peux t’éclater à ses pieds, te répandre en larmes, en injures, en équilibre sur une barre parallèle dont tu glisseras à tout instant.
« Si tu voulais pas que je le prenne, fallait pas le laisser traîner. »
La remarque se voulait taquine, elle se retrouve trop agressive pour que tu puisses la corriger.
Oui, c’est son sweat. T’as pas l’habitude de porter ce genre de vêtements, t’as envie de rabattre la capuche sur ta tête et tirer sur les deux ficelles jusqu’à la resserrer sur toi. Tu l’as enfilé parce qu’il avait l’odeur d’Alix et que c’était réconfortant de te dire que là, quelque part, quelqu’un te considère assez pour te laisser jouir de ça. Son odeur. Quelque chose de lui. Quelque chose.
Une ancre à laquelle t’accrocher pendant que tu coules, tu prends l’eau, que ta tendresse devient rancœur à lui exploser au visage. Une ancre pour t’entraîner vers le fond, aussi, ses deux pales contre ta poitrine pour te river vers des épaves, tandis que des bulles colorées s’échappent de ton larynx muet pour remonter vers la surface dans un scintillement bariolé. Une encre, sombre, qui se répand dans l’obscure clarté de tes côtes pendant que tu te tournes vers lui pour le serrer extrêmement fort. Tes deux mains parcourant son dos, ta tête perdue dans son t-shirt. Tu inspires profondément, tâchant vainement de te calmer, d’endiguer cette nouvelle affreuse que tu voudrais encore nier.
« J’ai eu une longue journée, je suis pas mécontente que ce soit fini. » Tu dis juste contre sa poitrine. « Maintenant t’es là. Je t’aime. »
Tu écoutes son cœur palpiter pour te rappeler que tout n’est pas creux. Que tout n’est pas vide, Nova-Blue, comme l’est ton abdomen boxé.

Tout n’est pas vide comme ta poitrine où ton myocarde semble manquer.
Tout n’est pas vide comme le je t’aime que tu viens juste d’articuler.
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Mar 15 Mar - 13:57
En fait ce n’est pas vraiment vrai que ce sweat lui va bien. D’ailleurs est-ce qu’on peut seulement dire à quelqu’un qu’un vêtement aussi informe et banal lui va bien ? Peut-être, mais pas quand il est trop grand au point qu’on pourrait facilement mettre deux ou trois Nova-Blue dedans. En fait, ce sweat ne lui va pas bien mais ce n’est pas pour autant un mensonge, ce qu’a dit Alix, parce qu’il aime bien voir Nova porter ce genre de grands trucs qu’elle ne mettrait jamais pour sortir. Un sweat, ça veut un peu dire maison, ça veut aussi un peu dire je te fais assez confiance pour te montrer des parties de moi que les autres ne voient jamais. C’est familier comme vêtement, un sweat, alors ça veut presque dire famille et ça, Alix, ça lui fait quand même un petit peu chaud au coeur. Ce n’est pas souvent qu’il se sent vraiment à sa place ici, alors il s’empare de petites miettes comme celle-ci dès que l’occasion se présente. Il est content qu’elle ait mis son sweat. « Si tu voulais pas que je le prenne, fallait pas le laisser traîner. »
La remarque pourrait être gentille, mais à vrai dire il ne sait pas, et ses traits s’affaissent, un peu, en une expression désolée. Il cherche une chose à dire, pour dissiper le malaise, éclaircir le quiproquo ; mais il doit bien choisir ses mots sinon ce sera encore pire. Résultat, une seconde file, puis une autre et le moment est passé. Il se sent idiot de la laisser croire qu’il a pu faire un reproche alors qu’il était juste content. Tant pis. Trop tard. Pourtant elle aurait dû savoir que les reproches, Alix il n’en fait pas. Et c’est bien parce qu’il n’en fait pas qu’il pense aussitôt que la journée de Blue a dû être difficile et qu’elle ne peut pas penser à tout ; et puis on ne sait jamais ce que les gens ont en tête, hein ? Il a dû parler trop fort, trop vite, il n’a pas assez bien dit ce qu’il voulait dire et ce n’est pas en balisant dessus maintenant qu’il va arrêter de faire des conneries. C’est qu’un sweat, après tout, faudrait voir à pas en faire des caisses.

Et ce rendez-vous, alors ? Alix a sa théorie, bien sûr. La soirée ne démarrerait pas de cette façon si les nouvelles étaient bonnes, mais tant qu’on n’a pas entendu la mauvaise nouvelle on peut encore imaginer une erreur, une fausse piste ou… ou pas, se dit-il en retenant un soupir lorsque Nova-Blue se précipite tout à coup contre lui, entourant son buste de ses bras pour le serrer de toutes ses forces. Aussitôt il réagit, extirpe de sa poche la main repoussée plus tôt qu’il y avait sagement rangée, pour la serrer à son tour, la soutenir. Elle tremble contre son torse, il a l’impression qu’elle pourrait tomber par terre, là, et se casser en mille morceaux. Alors il avait raison, hein ? Les nouvelles ne sont pas bonnes, mais ce n’est vraiment pas le moment de laisser son propre chagrin le dominer. Il a un rôle à tenir et il ne va pas s’y soustraire, décide-t-il, ignorant son cœur serré. « J’ai eu une longue journée, je suis pas mécontente que ce soit fini, elle dit d’une petite voix sans relever la tête tandis que, doucement, il vient poser sa joue sur ses cheveux. Maintenant t’es là. Je t’aime.
- Je t’aime aussi, répond-il aussitôt. »
Bien sûr qu’il l’aime. Ils sont en train d’essayer de fonder une famille, alors évidemment. Comment ça pourrait ne pas être le cas ? Si ça ne ressemble pas à l’amour qu’il a connu auparavant, c’est parce qu’on n’aime jamais deux personnes de la même façon. Celui-là est différent, voilà tout, et de toute façon il ne commet plus l’erreur de croire que, seul, l’amour peut suffire à quoi que ce soit. Cette leçon-là il a quand même fini par la retenir. « Ça va aller, reprend-il d’une voix dont il module discrètement les ondes afin de la rendre apaisante, tandis que ses doigts dérivent dans le dos de Blue pour trouver à la surface de ses muscles les tensions qu’il dégagera de quelques pressions si elle le laisse faire. On est tous les deux alors ça va aller. »
Elle est stupide cette phrase, et il a un peu de mal à déterminer ce qu’il veut dire par-là exactement. Ce qu’ils partagent est-il donc si puissant qu’il suffirait de l’invoquer pour trouver du réconfort ? En tout cas, ça ne marche pas sur lui, constate-t-il en retenant un nouveau soupir, préférant reprendre pour ne pas rester trop longtemps dans cette disposition gênante : « On pourrait manger sur le canapé, non ? propose-t-il du bout des lèvres. On se cale sous un plaid, devant un film. Ça nous fera du bien. »
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Mar 15 Mar - 15:39

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix

Je t’aime.
Les mots sont lourds de sens, Nova. Et tu les as dits à tant de monde, tant de personnes qui les méritaient au moment où ils sont sortis. Tu n’en es plus si sûre, maintenant, tandis que tu fais la liste mentalement. Maman. Papa. Scarlett. Jamais Emeraude. Jared. Ambrose. Jude. Et tous ces oubliables encore, à qui t’as livré ton myocarde parce que tu voulais que ça fonctionne. Qui t’ont plantée dans un virage, te laissant filer dans le décor, t’éclater contre la glissière en métal et basculer sur la falaise de tes espoirs inachevés.
Je t’aime.
Tu le dis, et c’est vrai, bien sûr. Tu l’aimes, parce que tu l’as choisi. Tu l’aimes, parce que c’est juste lui, juste toi, juste vos envies contre un univers de déluge qui fait rien qu’à vous arrimer. Tu l’aimes parce qu’il faut bien une cible à cette pulsion dans ta poitrine, cet élan d’aller vers un autre qui saura t'aimer en retour. Tu l’aimes parce qu’il est là, indubitablement, et que c’est de ça que t’as besoin. Quelqu’un qui reste. Juste pour cette fois. Quelqu’un qui te claque pas la porte au nez, qui reste un peu, juste assez longtemps pour rêver.
Tu l’aimes, ou tu veux tant l’aimer que ça en devient la même chose. Un goût d’amertume dans la gorge. Des soupirs poussés au plafond. Cette envie de lui raconter, et pourtant de ne rien lui dire ; pour que tu ne cesses jamais d’être, dans son regard un peu inquiet, la princesse qu’il idéalise. Alors que tu n’es qu’une souillon emmurée dans un justaucorps, incapable de donner une sensation juste à son corps.
Il pose la joue contre ton crâne et tu voudrais que ça dure toujours.
Tu te rappelles de la première fois qu’il l’a fait, c’était votre deuxième rendez-vous. Vous tentiez de vous dire au revoir, avec cette assurance gênée de ceux qui se plaisent sans y croire. T’avais voulu l’embrasser sur la joue, en montant sur la pointe des pieds, et il avait fermé ses bras avant que tu aies pu réagir. Vous étiez restés là, devant ton immeuble, sans doute plusieurs minutes dans le vide, à vous demander tous les deux comment sortir de cette étreinte. Gênés. Cet épisode fait maintenant parti du feuilleton de votre histoire, que vous aimez reprojeter pour les soirs où il fait trop sombre.
Je t’aime.

Il te dit que ça ira, puisque vous êtes tous les deux, et tu souris dans son t-shirt.
T’as envie d’y croire. T’as envie d’y croire, tellement fort, mais tes poumons sont plein de crasse et ton crâne rempli de poussière. Le sweat d’Alix est mille fois trop grand pour toi, il t’arrive quasi à mi-cuisses, et tu te dis que t’aurais la place pour que ton ventre soit plus rond.
Il parle de manger, et c’est pas ce genre de rondeur à laquelle tu pensais. Tu relèves la tête vers lui, ton nez posé contre sa joue, paupières baissées pour encadrer sa barbe plutôt que son regard.
« J'ai pas très faim, en fait. » tu avoues dans un chuchotement.
Tu te hisses sur la pointe des pieds pour poser tes lèvres sur sa joue. Tristement, tes talons redescendent, et ta bouche avec eux sur sa mâchoire et dans son cou. Tu sens qu’il a la chair de poule, et tu cales une main dans sa nuque pour qu’il se penche et qu’il t’embrasse.
Tes lèvres ont le goût de colère, de tristesse, de dégoût, de rien.
Tu les presses tout contre les siennes et tu te dis que ça se sentira pas, que t’es désespérée de ça, assoiffée que quelque chose vienne remplir le vide qui s’est creusé dans ton ventre et dans ta poitrine. Tu te dis que oui, vous êtes deux. Et que vous essayerez encore, jusqu’à donner tort à la gynéco, jusqu’à ce que vos enfants babillent dans des berceaux parfaitement lisses et que personne ne mette en doute que vous êtes une famille heureuse.
Vous vous séparez une seconde, juste assez pour que tu glisses un :
« On peut trouver autre chose à faire. »
T’en as pas envie, et certainement que lui non plus.
Tu te dis seulement que l’inaction est insupportable, l’immobilisme trop figé intolérable dans cette situation. Il faut que tu fasses quelque chose, que vous fassiez quelque chose pour te sortir de la torpeur où t’a plongée cette fausse nouvelle.
Tu recommences à l’embrasser, toujours une main derrière son cou tandis que l’autre se glisse dans son dos et sous sa chemise. Tu recommences à l’embrasser, comme si ta vie en dépendait. Et peut-être bien que c’est le cas.
Tu n’es plus vraiment sûre, Nova.
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Mer 16 Mar - 1:16
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aucun respect du consentement, ni de soi-même ni d'autrui

Oui ça ira. Ça ira forcément, même si pour l'instant ça ne va pas, même si pour l'instant il a l'impression d'avoir dans le ventre tout un tas de graviers qu'il faudrait tousser, pleurer, expulser d'une manière ou d'une autre. Il est malheureux et il en a très envie, de regarder ce film sur le canapé parce que bon sang, il y a cru cette fois. Ça faisait quoi, presque trois mois ? Ils avaient de bonnes raisons de penser que ça avait marché, qu'ils avaient réussi et finalement... finalement rien. Ou seulement ce silence tremblant qu'elle est venue cacher au creux de ses bras comme si lui, il avait la force de supporter ça. Comme si lui il allait pouvoir soutenir leur échec sans ployer sous son poids, sans défaillir, sans s'effondrer.
Pourtant ça ne devrait pas être si grave, si ? Ils ont cru et ils se sont trompés, ça arrive, ce n'est pas dramatique, personne n'est mort cette fois, et ils sont jeunes. Ils ont le temps d'essayer encore. « J'ai pas très faim, en fait, chuchote Nova-Blue en redressant la tête, juste assez pour qu'il sente son souffle sur sa joue. »
Aussitôt et malgré lui, Alix retient sa respiration. Réessayer, oui. C'est ce qu'il vient de penser, mais... maintenant ?

Oui, maintenant. Un baiser se dépose sur sa joue, puis un autre à l'angle de sa mâchoire, quelques autres contre sa gorge. Il comprend aussitôt, bien sûr, et son cœur s'emballe tandis que sa chair se hérisse, là, à la jonction de ses trapèzes. Au contact d'une paume ferme derrière sa nuque, il se penche automatiquement, sans y penser, dépose ses lèvres sur celles de Nova pour un baiser léger, qu'il voudrait faire reculer tout de suite mais elle ne le lâche pas et elle l'embrasse encore et il sait ce que ça veut dire. Sa gorge se serre, et son ouïe fine peut désormais clairement percevoir le suintement affolé de son sang à ses tempes.
Pourtant, il n'a pas de mouvement de recul. Alix a toujours beaucoup trop mal vécu le rejet pour savoir comment l'imposer à qui que ce soit, et ce soir ne fera sûrement pas plus exception que toutes les autres fois où il n'a pas dit non. « On peut trouver autre chose à faire. »

Est-ce qu'ils peuvent ? Sûrement, ils pourraient en tout cas, suppose-t-il, peinant à réfléchir tandis qu'il se laisse écraser sous la bouche revenue saisir la sienne avec bien plus d'ardeur qu'il n'a, sans doute, jamais su en faire preuve lui-même. La main qui trouve sa peau, dans son dos, a cet accent autoritaire qui lui donne immédiatement envie de bondir en arrière, de s'enfuir et de se cacher quelque part où on n'attendra pas de lui des choses qu'il ne pourra offrir qu'en se pliant jusqu'au point de rupture.

Parce qu'il n'a pas envie et que les efforts de Nova n'y changeront rien ; et puis il y a ce désespoir avec lequel elle le touche, cette supplique muette qu'il trouve dans ses yeux lorsqu'il recule pour trouver un peu d'air. Elle ne veut pas non plus et il le sait ; elle ne veut pas plus ce soir que ces autres nuits où ils se sont étreints en essayant de se persuader que c'est ce qu'on appelle faire l'amour ; celles où rien n'allait, mais où elle a continué en dépit de la douleur visible que ça lui causait, et où il l'a haïe d'avoir choisi son corps à lui pour se faire tout ce mal. C'est ce qu'il a essayé de se dire, en tout cas, comme s'il n'avait pas une petite responsabilité là-dedans, lui qui aurait pu les protéger tous les deux si seulement il avait su dire non.

Alors est-ce que ce soir, encore, il va se rendre complice de ça, coupable par sa passivité ? Il ne sait même pas si c'est juste de se dire coupable, il n'en sait rien, parce qu'il n'arrive pas à réfléchir, ça tambourine dans sa tête et il a le ventre si noué qu'il en a la nausée. Arrête, pitié arrête. Les mains qu'il pose sur les bras de Nova-Blue sont tremblantes ; il est bien trop fébrile pour s'écarter de ce contact empressé, pressant, oppressant. Il ne veut pas le faire mais est-ce que la déception qu'il trouverait dans ses yeux ne serait pas pire à encaisser encore ? « Je sais pas mon coeur, je, tente-t-il, avant d'être interrompu par un baiser supplémentaire venu s'imposer pour le faire taire. »

Je préférerais qu'on attrape un plaid et qu'on se blottisse tous les deux sur le canapé. Qu'on se câline en regardant un film à la con, puis un autre, jusqu'à ce que le temps passe et que tout aille mieux. Mais c'est sûrement immature comme idée ça, hein ? Alix n'est plus un petit garçon, Alix est un homme et c'est un homme que Nova a choisi, il doit... être à la hauteur, suppose-t-il. Tant pis s'il doit se réfugier dans la douche ensuite pour pleurer comme un putain de môme. Tant pis, il peut le faire.
Alors ses mains relâchent ses bras pour trouver la taille fine de la gymnaste tandis qu'un soupir étranglé se perd entre leurs lèvres ; il n'est pas très assuré, et à part la tenir et l'embrasser, il a un peu de mal à savoir quoi faire de son corps. Heureusement que Nova a l'air d'avoir plus d'idée que lui, hein ? Heureusement, ouais, se dit-il, le cœur battant d'une peur de plus en plus féroce qui lui fait fermer les paupières plus fort, à s'en marquer le front. Tant pis, il peut le faire ?
Ses pieds reculent l'un après l'autre sous la pression de la jeune femme qui le fait reculer lentement jusqu'au canapé, tandis que les boutons de sa chemise sont défaits l'un après l'autre, alourdissant son souffle déjà bien plus rauque qu'il ne devrait l'être. Ça ne va pas, se dit-il, enfiévré par la panique lorsqu'il la sent dégager son vêtement de l'une de ses épaules, dévoilant son torse. Lui, il se sent un peu comme si elle venait de lui ouvrir la poitrine pour contempler son cœur, dont ils vont encore faire n'importe quoi. S'il peut le faire.

Un moment plus tard, il est assis sur le canapé et sa chemise a été abandonnée quelque part dans le salon ; sur ses genoux, face à lui, Nova entreprend de se déshabiller elle-même puisque son mec est vraisemblablement trop balourd pour avoir l'idée de s'en occuper. Ou trop sidéré, peut-être. Il a la tête qui tourne, la migraine, la nausée, il pense à ce rendez-vous à l'hôpital auquel elle n'a pas voulu qu'il vienne et dont elle ne veut pas parler, il appréhende chaque geste qu'elle va faire et ose à peine imaginer ce qu'elle doit penser en le regardant maintenant, à moitié nu, levant à peine les mains pour l'aider à enlever ce sweat qu'il était si content de la voir porter. Et puis les doigts fins de la femme se posent sur sa ceinture, et il sursaute comme si on venait de le piquer avec une aiguille. Non, il ne peut pas. « Nova, s'essouffle-t-il en posant très vite ses mains sur les siennes pour l'arrêter. Nova s'il te plaît, s'il te plaît écoute, j'ai... »
Il baisse les yeux, soupire, maudit ses lèvres de trembler. Il ne veut pas voir comme il la déçoit maintenant, comme d'habitude, parce qu'il a dit qu'il était là mais qu'il est incapable de faire ce qu'elle attend de lui. Ce soir il n'a pas la force de faire semblant d'être assez bien pour tout. « Je sais ce que tu essaies de faire, enfin je crois, balbutie-t-il, mais je... je pense pas que ce soit une bonne idée, ce soir. Il faut accuser le coup de ce que le médecin t'a dit aujourd'hui mais, mais pas comme ça. »
Pas comme ça, ils n'ont jamais rien réparé comme ça, ils n'ont jamais rien réussi. La preuve. Ses paupières se ferment, il n'arrive pas à la regarder, et surtout pas lorsqu'il articule, après une inspiration douloureuse : « Je suis désolé. »
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Mer 16 Mar - 14:31

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix


TW : culpabilisation sexuelle, descriptions de rapports forcés, pensées autodestructrices

T’as pas envie. T’as pas envie, t’as envie que personne te touche, plus jamais, jusqu’à la fin des temps. T’as envie de rentrer tes jambes sous le pull gigantesque d’Alix, d’enfouir ta tête à l’intérieur. T’as envie qu’il dégage, que tout le monde dégage, que personne vienne porter de nuances à ton bleu trop monolithique. T’as envie de rester vierge de tout, même de ces trente années perdues que t’as juste envie d’exploser. T’as envie de continuer à frapper, frapper ton ventre jusqu’à ce que quelque chose en sorte, et si c’est pas ce que t’espérais alors peut-être que tu vomiras, tu vomiras tout ce que tu es jusqu’à être intégralement vide et si t’es intégralement vide y aura plus rien à rendre triste.
T’as pas envie. T’as pas envie que ça recommence, toujours cette même gymnastique où vous vous usez tous les deux en prétendant que vous vous aimez. T’as pas envie de lui dans toi alors que t’es sèche et que t’as la nausée, ton poids au-dessus du tien alors que vos regards s’évitent, tes litanies pour le plafond alors que tu te mords les lèvres. T’as pas envie de faire semblant, de gémir juste pour la forme, de sentir son essoufflement alors que tu voudrais hurler. T’as pas envie que vous répétiez ça, encore, avec des orgasmes un peu nuls et toi qui bouges pas sur le lit pendant trois plombes, avec un coussin sous les cuisses que t’enlèveras quand il reviendra, parce que t’arrives pas à lui dire que tu joues de la gravité.
T’as pas envie. T’as pas envie, mais tout plutôt que d’en parler. Tout, plutôt que de dire quelque chose. Tout, plutôt que de vous faire mal, à deux, avec des mots plutôt que des gestes. Tout, plutôt que d’admettre, plutôt que de sortir du déni. Tout, plutôt que de croire une seconde aux mensonges que l’on t’a servis. Tout sauf ça. Pitié. Pitié. Tes lèvres ont l’ardeur d’une supplique, tu l’embrasses aussi fort que t’es seule avec ton secret sur les bras.
T’as pas envie. T’as pas envie, de le faire reculer jusqu’au canapé. T’as pas envie, de déboutonner sa chemise. De la faire glisser contre son dos. T’as pas envie de t’asseoir à califourchon sur ses genoux parfaitement sains. T’as pas envie de retirer ton pull. T’as pas envie de continuer à l’embrasser, en espérant que ça l’étouffera, qu’il pourra plus poser de questions et que peut-être, avec de la chance, la boule dans ton ventre foute le camp.
T’as pas envie.
Mais tu le fais quand même. Tu le fais quand même parce que tu peux pas, tu veux pas, penser à ce qu’il y aurait d’autre. T’es bonne à rien, à rien, à rien, ton corps a failli à sa tâche et si tu éclates en sanglots tu te seras trahie aussi. Plutôt crever que ça, Nova. Plutôt mourir que t’effondrer. T’es debout au bord d’une falaise et tu joues à la funambule. Alors faudra que tu sois dense, que tu sois danse pour pas tomber, tu vas lutter contre les vents et tu t’échoueras pas, t’espères.
Alix pose ses mains sur les tiennes, et vos deux visages se séparent. Juste assez pour voir ses prunelles qui se cachent derrière ses paupières.

Tu ricanes, un peu, à ses mots. Tout sauf montrer que ta lèvre tremble.
Un autre soir, tu argumenterais, tu tempêterais, t’insisterais. Un autre soir, tu lui ferais voir qu’il y a pas d’autre solution que ça, tu lui sortirais des droites, des graphiques, des échantillons statistiques, tu lui montrerais le rose des tes courbes à défaut du rose de tes courbes. Un autre soir, tu ferais comme tous les soirs d’avant, tu attendrais qu’il s’exécute ; il finit par s’exécuter, finit toujours par s’exécuter. Mais pas ce soir ; t’as pas envie.

Alors tu te laisses juste tomber à côté de lui, le souffle court, un t-shirt informe sur le dos que t’as même pas eu le temps d'enlever.
Si t’étais quelqu’un de bien, tu lui dirais certainement que c’est pas grave, qu’il a pas besoin d’être désolé, mais t’es pas quelqu’un de bien, Blue. Tu lâches simplement un.
« Putain. »
Tu passes tes mains sur ton visage, t’as envie d’y mettre les ongles pour lacérer complètement la peau et en faire des lambeaux, des pans que tu pourrais tresser comme les rayures d’un tigre roux. Tu te demandes à quel point il faudrait que t’appuies encore pour te crever les yeux, pour faire perler des gouttes de sang sur tes pommettes, tes joues, ta gueule, pour être aveugle à ce monde de merde qui te laisse un goût de cendre en bouche.
T’es amère, acide, exécrable.
Tu sais que tout est de ta faute, mais tu veux pas être coupable. T’as commis aucun crime, NB, t’as toujours joué dans les règles, alors pourquoi ça t’arrive, à toi ? Pourquoi ? C’est injuste, putain, si injuste. Tu voudrais que ce soit de la faute de quelqu’un d’autre, une personne que tu pourrais blâmer pour ne pas payer la caution de ton amertume tenue en cage. Putain.
Alors tu vas jouer la victime. Tu vas jouer la victime et tu feras de lui ton bourreau, puisqu’il peut pas être ton sauveur, que personne ne pourra te sauver aussi loin que tu t’es enfoncée. Tu vas être la victime, et il faudra bien un bourreau et ce sera Alix le bourreau et t’es pas conscient de tout ça y a juste ce sel dans ta poitrine qui vient tout te désertifier te rendre aussi sèche que du pain laissé trop longtemps dans un coin. Tu répandras des miettes, partout, et Alix viendra te fracasser lorsqu’il rentrera dans ton jeu.
« Pas comme ça. » tu redis doucement, les mains toujours sur tes deux joues. « Comment, alors ? Dis moi, apprends moi, puisqu’apparemment tu sais déjà ce que je vais te dire. »
Tu quittes la fixation du vide pour venir chercher ses iris et les arracher de ses yeux comme un parterre de mauvaises herbes.
« Comment, hein ? Si tu veux même plus me toucher ? Me regarder ? »
La question pourrait être douce, avec des trémolos de gorge. Mais pas toi. Toi, t’es tout sauf faible. T’es hargneuse, tu veux en découdre, tu veux l’obliger à jouer même si ça fera de bien à personne.
Tu te poses, assise sur tes mollets, mains entre les cuisses sur le canapé et tu tentes désespérément de le faire capter ton regard.
« Tu m’aimes plus ? »
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Jeu 17 Mar - 0:29
C'est vrai, qu'il est désolé. Alix est souvent désolé de beaucoup de choses et peut-être qu'il le dit un peu trop pour que ces mots puissent porter aussi bien qu'ils le devraient le terrible sentiment de culpabilité qui écrase sa poitrine, à l'en empêcher de retrouver une respiration normale même si le corps oppressant le sien s'est écarté de lui. Et pourtant, cette leçon-là il ne l'apprend pas parce que s'il ne se retenait pas, il le répéterait encore. Je suis désolé je suis désolé je suis désolé je suis désolé, jusqu'à ce que Nova l'entende, jusqu'à ce qu'elle comprenne à quel point il se hait de ne pas réussir à faire ce qu'elle voudrait qu'il fasse ; à être celui qu'elle voudrait qu'il soit. D'aussi loin qu'il se souvienne, c'est la seule chose qu'il a jamais demandée. Être comme il faut, assez bien, suffire, être assez tout court. Assez important pour que sa mère l'aime et s'occupe de lui, assez rassurant pour qu'Odalie prenne sa main et l'accompagne dans sa quête pour un quotidien plus doux, assez intéressant pour qu'elle veuille bien qu'il revienne à défaut d'avoir été assez fort pour rester toujours avec elle. Assez pour que Rhea puisse se reconstruire malgré sa présence dans sa vie, assez solide pour qu'ils surmontent leur deuil ensemble. Assez pour que Nova ne le déteste pas malgré les innombrables et continuelles déceptions qu'il lui impose. Je suis désolé.
« Putain. »
Le juron claque comme un coup de fouet à son oreille et Alix enfonce la tête entre ses épaules, horriblement honteux, et un peu terrifié aussi, encore. Son cœur ne se calme pas, il a toujours cette boule dans le ventre, ce sixième sens qui lui hurle qu'il est en danger. Sa main se tend, tremblante, jusqu'au pull tombé sur le bras du canapé, et il l'amène piteusement sur son ventre pour cacher sa peau trop visible. Comme si ça allait le rendre moins vulnérable de cacher son petit nombril autour duquel il fait égoïstement tout tourner. Si ce n'était pas le cas alors il aurait fait un putain d'effort et ils n'en seraient pas là, maintenant.
Mais peut-être que ça aurait été pire, de ne pas dire non. Il en était à peu près certain il y a encore une minute, mais maintenant qu'un furtif regard sur le côté lui fait découvrir Nova, le visage dans les mains, il n'est plus aussi sûr de lui. « Pas comme ça. reprend Nova-Blue, le ton aussi sec qu'une branche carbonisée. Comment, alors ? Dis moi, apprends moi, puisqu’apparemment tu sais déjà ce que je vais te dire. »
Ce n'est pas ce qu'il a prétendu, ce n'est pas ce qu'il a voulu en tout cas, jamais il ne cherchera à l'empêcher de parler, de communiquer parce que c'est important dans un couple de savoir se faire confiance et d'avoir droit à tout l'espace de parole nécessaire, il le sait, il a lu plein de choses là-dessus. Alors il l'écoute, toujours, et il ne l'oblige jamais, ni à lui parler ni à se taire, c'est pour ça qu'il n'a pas insisté en arrivant, c'est pour ça qu'il n'a pas tiré ce putain de sujet sur la table de force. Il n'a pas voulu lui prendre ses mots, et pourtant c'est ce qu'il a fait, à l'entendre. Elle a sûrement raison. Il n'a pas fait exprès. Il est désolé. « Comment, hein ? Si tu veux même plus me toucher ? Me regarder ? »
Mais c'est pas ça, bien sûr que c'est pas ça, et Alix veut répondre mais toute la hargne de l'accusation lui fait perdre le peu de moyens que sa grande tête encore sous le choc avait réussi à conserver. Il lui dit souvent, pourtant, qu'elle est belle. Il ne manque jamais de remarquer quelque nouveauté dans ses cheveux ou ses vêtements, il lui sourit toute la journée même quand il n'a rien à dire. Il la prend toujours dans ses bras quand ils sont sur ce canapé. Il dort contre elle, à chaque fois, jamais en lui tournant le dos. Il essaie de prendre soin d'elle et de faire attention à tous ces détails à défaut d'être capable de toujours lui donner ce qu'elle veut. Il essaie, tout le temps il essaie et même quand il sait qu'il ne peut pas. Un peu comme ce soir. Il essaie mais... Mais. Il est désolé. « Tu m’aimes plus ? »
Ses yeux s'écarquillent, et la stupéfaction lui fait tourner la tête vers elle avant qu'il ait réussi à se rappeler qu'il ne réussirait pas à soutenir son regard. Peut-être qu'il aurait préféré que la question soit tremblante ou suppliante, ça aurait été plus facile pour lui de se contorsionner pour se glisser dans son armure de chevalier en fer blanc pour la rassurer. Mais c'est un reproche, encore, une accusation dont il doit se défendre, de laquelle il doit répondre, et il est fatigué Alix. Horriblement fatigué. Il a l'impression qu'elle est en train de le matraquer à coup de batte de baseball et que si elle continue, elle va juste le tuer. Dans les moments comme celui-là, il est à deux doigts de se dire qu'il aimerait bien, pourvu que ça s'arrête. Et il est désolé d'être aussi faible et aussi pathétique, il se déteste, putain, il en a assez, assez, assez. Lentement, il ramène ses jambes contre son torse, les enserre entre ses bras. Il faut qu'il réponde quelque chose, qu'il parle avant que ça continue. « Je me sens triste, parce que j'ai compris que tu n'étais pas enceinte, dit-il au lieu de répondre à la question, parce qu'il n'a vraiment pas la force de mettre de la conviction dans la réponse qu'elle veut entendre et que ça aussi, ça lui serait reproché. »
Au lieu de ça, il va s'efforcer de communiquer clairement et gentiment. Qui sait, ça pourrait... lui éviter une autre rafale, peut-être. « Ce n'est pas ta faute, ni la mienne, c'est juste comme ça, reprend-il après une profonde inspiration. Mais je me sens mal, et je pense que toi aussi. Alors j'ai pensé qu'on pourrait manger un morceau devant un film en se faisant un câlin sous un plaid pour se réconforter. »
Inspiration, expiration. Ce n'est pas ce qu'elle voulait entendre, et il le sait. Mais à défaut, il essaie de faire au mieux, alors il s'efforce de ne pas laisser le silence s'éterniser avant de continuer : « Mais si tu veux parler de ce qu'il s'est passé aujourd'hui, on peut, je peux t'écouter et tu peux me parler. Je veux juste pas... coucher avec toi, ce soir, j'ai pas... je suis désolé. »
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Jeu 17 Mar - 15:05

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix


TW : pensées auto-destructrices explicites, et toujours manipulation, guilt-trip

Tu l’as lancée comme une attaque, cette question. Quelque chose dont il pourrait se méfier, se défendre, quelque chose contre lequel il pourrait riposter ou répliquer. Tu l’as lancée comme une attaque, cette question, et pourtant tu sens son venin qui s’insinue dans ta poitrine. C’est un putain de cobra royal qui t’a mordue à l’orteil gauche, et tout ton corps se paralyse à mesure qu’Alix s’enroule sur lui-même comme un papier à cigarette.
Et s’il t’aime plus, tu fais quoi ?
Il te reste quoi, Nova-Blue, si tu l’aimes plus, si il t’aime plus ? Il te reste quoi à part des miettes sur le sol que personne viendra balayer, des tessons de verre sous vos voutes plantaires pour vous écorcher sans chaussettes ? Il te reste quoi ? T’as trente ans et le ventre vide. T’as trente ans et t’as rien construit qui vaille la peine. Même cet appart, dans lequel tu vis, te semble aussi hospitalier qu’un désert glabre au dimanche soir.
Dis moi que tu m’aimes.
C’est ça que t’aurais dû lui dire.
Dis moi que tu m’aimes, parce que je serai rassurée, parce que je saurai un peu mieux et peut-être que j’aurai moins peur, et peut-être même que je te dirai pourquoi j’ai pas envie de manger. Dis moi que tu m’aimes, parce que j’ai besoin, que tous les sons qui me parviennent sont tels des échos déformants et qu’il faudra que tu le répètes pour que peut-être un jour j’y croie. Dis moi que tu m’aimes parce que pour l’instant j’y crois pas, j’y crois plus, alors dis-le, Alix, s’te plaît, dis le avant que je tombe au sol et que je m’écorche les mains sur mes propres morceaux de verre.
Mais c’est pas ça, qu’il te dit.
Pas du tout.
Il esquive la question, il esquive ton regard et revient te prendre à revers, t’explosant le dos sur le tapis comme après une prise de judo. Tout l’air s’échappe de tes poumons et tu sens tes yeux se figer pendant qu’ils fixent la table basse.
Il est triste. Il est triste et il te rappelle que t’es pas enceinte, non, et que c’est la faute de personne. Dans un songe trop surréaliste, tu te mets debout sur le canapé et tu hurles, tu hurles jusqu’à plus avoir d’air parce que c’est de ta faute à toi et qu’on t’a pas appris comment tu pouvais faire pour gérer ça. Tu te mets debout sur le canapé et tu lui colles des putains de coups, dans ces coussins de merde, dans cete vide de merde, dans ce ventre de merde. Tu t’ouvres le bide avec le couteau en plastique que tu trouves dans le sac d’Alix et tu sors tes entrailles, les unes après les autres, jusqu’à trouver ton utérus et lui faire un massage cardiaque parce que c’est pas PUTAIN de POSSIBLE que ton corps te faillisse à ce point. Dans un songe trop surréaliste, tu souris un peu, nerveusement. Mais t’es pas dans un rêve, Nova, t’es dans un putain de cauchemar et ça va jamais ‘arrêter ça va jamais aller mieux tu veux juste que quelqu’un t’entende tu veux juste que quelqu’un t’écoute et Alix lit pas le scénario il a pas dit les bonnes répliques il devait te dire qu’il t’aimait qu’il t’aimait et que ça irait que vous auriez des solutions il devait pas te dire qu’il était triste.
« Mais te parler de quoi ? »  tu couines, et tu reconnais même plus ta voix, les yeux toujours brillants de vide.

Tu lèves les yeux vers lui mais tu le vois pas plus que s’il était fait en papier. Toi, t’es faite de pierre, Nova-Blue, mais t’as oublié qu’en jouant c’est la feuille qui gagne sur la pierre.
« Tu veux savoir ce qu’il s’est passé, aujourd’hui ? »
Tout plutôt qu’il sache que c’est de ta faute. Tout plutôt de tomber de trop haut, de te briser en mille morceaux. Tout plutôt que d’être dans un songe où tu montes sur le canapé.
Tout plutôt que ça.
Mentir.
« J’ai eu mes règles, ce matin, en me levant. J’ai été chez la gynéco, et elle a eu cet espèce de sale sourire de ‘qu’est-ce qu’elle est conne elle de croire qu’elle est enceinte alors qu’elle a ses règles’ et tu sais ce qu’elle m’a dit après ? »
La victime. C’est toi la victime. C’est toi, toi, toi la victime. C’est pas toi la coupable, tu veux pas jouer la coupable, tu veux pas être condamnée. C’est toi la victime. La victime.
Un sourire trouble étire ta gueule pendant que tes yeux restent creux, aussi vides qu’une coquille de noix dérivant sur une mèr indigne.
« Elle m’a dit que si on essayait. Depuis aussi longtemps. Sans y arriver. Peut-être qu’il fallait chercher si l’un de nous avait des problèmes. »
Tu déglutis.
C’est toi la victime, Nova-Blue.
« Voilà, ce qui s’est passé, aujourd’hui. Voilà. J’ai parlé, t’as écouté. Voilà. T’es content ? Ou t'es encore désolé ? Tu veux regarder un film ? Tu veux regarder un putain de film ? Bah on va regarder un film, allez, on fait ça, et puis tu vas manger tout seul parce que j’ai PAS FAIM. »
Ton ventre pulse d’innervation, mais c’est pas à cause de tes règles, puisque tu les auras plus jamais. C’est ironique de te dire que ton corps rejette tellement le rouge, que c’est tellement pas ta couleur, qu’il te refuse même de saigner. Peut-être que c’est vraiment ta faute, en fait, à force de vouloir être bleue t’as oublié que le rouge c’est important quand on veut être une maman.
Non. Non non non non non.
C’est toi la victime, Nova-Blue.
Tu finis par te rapprocher de lui, soulever son bras, te caler dessous. Tu croises les pieds sur la table basse que t’atteins à peine, agrippes la télécommande comme si elle pouvait t’aider à y voir plus clair dans ton crâne, et t’allumes, sur n'importe quelle chaîne. Un dessin animé. Agacée, tu rappuies sur une autre, puis une autre, et tu finis par balancer la télécommande par terre avec un gémissement de rage.
« Pu-TAIN ! »
C’est pas possible c’est pas possible c’est pas possible c’est. pas. possible.

T’essaies de pas laisser la panique te submerger, tu restes un peu imperturbable pour pas qu’il sache pour pas qu’il sente pour pas qu’il dise encore qu’il est triste pour simplement que tu n’aies pas à affronter dans son regard que-
C’est toi la fautive, Nova-Blue.
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Ven 18 Mar - 14:06
Il n'a pas dit qu'il l'aimait, et maintenant qu'un ange passe au milieu du salon, il comprend que c'est sûrement la seule chose que Nova a dû entendre. Alors peut-être qu'il aurait dû le dire, même sans conviction, même du bout des lèvres sans la regarder, même si ça n'aurait pas pu suffire, ça non plus. Ce n'était pas la bonne réponse, et chaque seconde qui s'écoule et durant laquelle il ne la regarde plus lui fait appréhender un peu plus fort l'explosion qui pourrait bien le souffler d'un instant à l'autre.
Sauf que la voix qui résonne près de lui, finalement, n'a absolument rien du coup de tonnerre qu'il attendait. « Mais te parler de quoi ? »  
La fragilité saisissante qu'il entend le pousse à la regarder à nouveau, stupéfait, horrifié aussi. Est-ce que c'est sa faute si tout à coup c'est pire qu'avant ?
La question est stupide : bien sûr que c'est sa faute. Il n'a pas dit qu'il l'aimait. « Tu veux savoir ce qu’il s’est passé, aujourd’hui ? »
Alix n'en sait rien, en vérité il ne veut pas grand chose sinon que ce cauchemar s'arrête ; recroquevillé sur le coin du canapé, il se sent un peu comme un condamné attendant la sentence pour un crime qu'il ne parvient même pas vraiment à identifier. « J’ai eu mes règles, ce matin, en me levant. J’ai été chez la gynéco, et elle a eu cet espèce de sale sourire de ‘qu’est-ce qu’elle est conne elle de croire qu’elle est enceinte alors qu’elle a ses règles’ et tu sais ce qu’elle m’a dit après ? »
Le visage du triton se secoue lentement de gauche à droite ; non, il n'en sait rien puisqu'il n'était pas là. Il n'était pas là et maintenant, il est presque sûr qu'il aurait mieux fait d'y être, quand bien même Nova aurait longuement insisté pour le tenir à l'écart.
Il ne savait même pas qu'elle avait eu ses règles ce matin et s'il était en état de réfléchir sans doute se demanderait-il pourquoi il y a cinq minutes c'était si important qu'ils fassent l'amour ce soir. Nova lui a bien assez brandi de courbes et de schémas sur les cycles pour qu'il sache, maintenant, que le moment n'est pas du tout bien choisi.
Sauf qu'il ne peut pas vraiment y penser, à ça ; parce qu'il la regarde et qu'il ne peut pas le manquer, cet espèce de sale sourire qu'elle lui adresse un peu comme une grimace haineuse. « Elle m’a dit que si on essayait. Depuis aussi longtemps. Sans y arriver. Peut-être qu’il fallait chercher si l’un de nous avait des problèmes. »
La suggestion est plutôt pertinente, oui ; à vrai dire il y a déjà pensé, il s'est déjà demandé si un élément inconnu n'intervenait pas pour rendre les choses si compliquées. Une histoire... d'incompatibilité ou, n'importe quoi. Ou peut-être que Nova a un souci, une carence en quelque chose, il n'en sait rien et bien entendu qu'il n'a pas osé lui poser la question. Ça aurait pu ressembler à une accusation, un peu comme celle qui suit, réussissant l'exploit d'être à la fois perfide et agressive : « Voilà, ce qui s’est passé, aujourd’hui. Voilà. J’ai parlé, t’as écouté. Voilà. T’es content ? Ou t'es encore désolé ? Tu veux regarder un film ? Tu veux regarder un putain de film ? Bah on va regarder un film, allez, on fait ça, et puis tu vas manger tout seul parce que j’ai PAS FAIM. »
Alix en reste figé, une fois de plus. Lui non plus, il n'a pas faim. Et dans la brume de son état de choc il a enfin l'impression de mettre le doigt sur quelque chose.
Nova-Blue s'approche et s'installe sous son bras ; il tressaille en sentant la chaleur de sa peau à travers la fine épaisseur du tee-shirt qu'elle porte encore. Lui il voudrait se rhabiller, mais il n'ose pas bouger ; en vérité il ose à peine respirer tandis que sous ses yeux encore un peu tremblants, la télé s'allume sur un dessin animé qu'il ne connait pas. La chaîne est changée aussitôt, puis encore une fois et finalement c'est la télécommande qui s'envole. Il sursaute. « Pu-TAIN ! »
La détresse de la jeune femme froidement assise contre lui ne peut pas lui échapper, et pourtant Alix ne sait absolument ni quoi dire, ni quoi faire. Sa main pend mollement à côté d'elle, sans bouger. Il sait qu'il doit faire quelque chose, que c'est son rôle à lui de lui venir en aide, malgré tout, et il s'efforce de réfléchir tandis que dans le salon, les voix des protagonistes d'une publicité débile remplissent l'atmosphère étouffante.
Les lèvres de l'homme s'écartent, puis se rapprochent ; ça fait deux fois déjà qu'il essaie de dire quelque chose mais dès que la syllabe lui vient, une terrible bouffée d'appréhension lui coupe le sifflet. Une minute passe, puis deux, trois, sans qu'il ait réussi à trouver quelque chose. Il n'y a aucune bonne réponse. « C'est pour ça que tu es en colère contre moi ? dit-il finalement, tout bas, en gardant les yeux rivés vers l'écran de télévision qu'il ne regarde pas. C'est parce que tu crois que c'est ma faute si on n'y arrive pas ? »
Sauf que ce n'est pas vrai, ce n'est pas sa faute et il veut le lui dire parce que cette accusation-là est trop violente, trop injuste. Mais comment s'en défendre sans avoir l'air de lui remettre la faute dessus ? Ce n'est pas ce qu'il veut faire. « Je veux bien passer des examens, si tu veux, poursuit-il en rassemblant son courage, articulant chaque mot avec précaution. Mais j'ai pas... je sais que je suis pas stérile. »
Le triton n'arrive pas à savoir s'il imagine ou non le tressaillement du corps contre le sien ; comme si ce qu'il venait de dire l'avait piquée, heurtée, peut-être même blessée. Aussitôt, il poursuit, tempère et se justifie dans la précipitation : « Je dis pas que c'est toi, que c'est ta faute, j'en sais rien et je pense pas Nova mais... je, Rhea. »
Il ferme les yeux, inspire, panique en imaginant déjà une autre bombe exploser juste à côté de lui. La mâchoire serrée, il corrige, en faisant comme si c'était encore facile de désigner la dragonne comme il va le faire : « Mon ex, elle. Enfin on allait avoir un bébé tous les deux, alors... alors je sais pas, peut-être qu'on est juste pas compatibles toi et moi, pour ça. »
Et pour le reste ? Ah ! « Je t'accuse pas, je te promets, mais je... vois juste pas d'autre explication. »
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Sam 26 Mar - 0:09

So don’t waste the time I don’t have
Nova-Blue | Alix


Toutes les chaînes défilent sur l’écran de ton téléviseur usé. Toutes les chaînes défilent, t’es à cran, et tu sais plus comment ruser. Toutes les chaînes s’enfilent, comme des gants, immobilisant tes poignets. Toutes les chaînes s’enfilent, élégantes, jusqu’à ce que tu puisses plus bouger. Plus respirer. Plus y penser.
Putain de merde. Putain. De. Merde.
Toutes les chaînes défilent et elles remplissent ton cerveau d’une purée de pois consumériste. Tu donnerais tellement cher Nova, pour qu’un lave-linge ou du café puisse te donner ce que tu recherches ; mais c’est pas le cas, hein ? On a pas ce qu’on veut, pas comme ça, ça suffit pas de fixer d’un air vide l’écran grésillant de la télé en espérant que quelque chose finisse enfin par se produire. Alix doit le savoir aussi, parce qu’il finit par reparler alors qu’un bruit blanc ça t’allait, le bruit de ton crâne qui s’explose sous la massue de tes pensées. Alix doit le savoir aussi, parce qu’il bouge pas, qu’il parle quand même, complètement vidé d’énergie et tu te dis que c’est de ta faute.
Tu détruis tout, tu fais tout détruire.
T’as envie de lui dire que t’es pas en colère contre lui, mais ce serait faux. T’es en colère contre lui, et tu te rappelles même pas pourquoi. Parce qu’elle est si grande, ta colère, ta frustration, ton injustice. Elle est si grande et si violente que si tu la laisses retomber sur la cible réellement coupable, tu vas éclater en morceaux, des bouts de céramiques au sol sur lesquels tout le monde marchera sans jamais vouloir ramasser.
C’est toi, la coupable, Nova-Blue.
T’as l’impression que tout le monde le sait. Sans doute même qu’Alix le sait, parce qu’il a pris une voix plus douce, une voix qui voudrait t’apaiser. Parce que tu fais rien qu’à détruire, rien qu’à brûler, rien qu’à lacérer, même ce propre corps que t’aimes tant, que t’as chéri dans les années avec des pulsions maladives. Tu détruis tout. Tu fais tout détruire.
« Je, Alix … »
Et alors, il te dit le mot.
Stérile. Ça fait comme un coup dans les airs, un uppercut dans ta mâchoire. Stérile, c’est ça le mot, pour toi. Y a pas d’insuffisance, pas d’ovarienne, pas de précoce, parce que t’es bien en avance mais que tu l’es pas pour les bonnes choses. Non t’es stérile, voilà, stérile, et ça explose sur le carrelage, et ça te déglingue le thorax, un putain de champ de mines immense qui vient d’exploser à la chaîne. T’es stérile, stérile, stérile, c’est ça qu’on dit des terres trop sèches lorsqu’on les a pas arrosées, c’est ça qu’on dit des discussions qui n'amènent jamais à bon port, t’es stérile. T’es un désert de sable, des mots creux, et un ventre vide. T’es stérile, stérile, stérile.
Et tu veux qu’il te prenne dans ses bras, qu’il te serre contre lui, mais tu sais qu’il a pas la force, parce que tu l’as détruit aussi. Tu détruis tout. Tu fais tout détruire.
Non, il te prend pas dans ses bras ; non, il te serre pas contre lui. Il parle, et sa bouche est horrible, elle largue des mots que tu détestes. C’est elle, qui a parlé de stérile, et maintenant elle parle de son ex. Il dit pas que c’est toi, il dit pas que c’est de ta faute, mais avec elle ça marchait bien, ah oui, forcément, ça marchait. Parce que qui voudrait de Nova, la demi-orpheline de merde, la ratée, la deuxième partout, parce que qui voudrait de Nova quand on peut avoir Rhea. La mer de ton orgueil avale l’amer sacrifice de ton deuil et la mère tenue sur ton seuil. Et putain. De. Merde.

Peut-être qu’on est juste pas compatibles.
Bah ouais, vous êtes pas compatibles, puisque tu l’es avec personne. Tu n’es qu’un aimant sans pôle positif, une pièce de puzzle esseulé, un putain de sale requin tigre qui progresse sans trouver sa bande.
« Tu vois pas d’autre explication. »
T’as un rictus un peu tordu, un mouvement de lèvres vers le bas, vers le haut, ou dans tous les sens. T’as un ricanement dans la gorge qui se donne même pas la peine de sortir. Putain. De. Merde. Il voit pas d’autre explication ; c’est normal, puisqu’il n’y en a pas. Ce qui n’est pas normal, c’est toi, toi et ta putain de terre brûlée, toi et ta putain de connerie, toi et toi putain de larynx qui fait qu’à crier des putains de mots vides dans un putain d’espace fermé en espérant que ça reviendra.
« Putain. »
Les coups sont portés contre toi, tu es ton propre punching-ball. Tu te dis que ça peut pas être comme ça, qu’il doit y avoir quelque chose d’autre. Alors c’est lui que tu frapperas. Tu passes tes bras autour de tes genoux, repliés sur le canapé, et tu grognes, les mâchoires serrées.
« Ça aide vachement, Alix, là ce que tu dis. Putain, je suis contente que tu sois là. »
Tu le regardes pas, tu regardes rien que l’intérieur de ton myocarde où il te reste rien à trouver. Ta voix est comme aseptisée, rendue amorphe par une colère que tu sais pas dissimuler, par un désespoir incertain qui fait son animal blessé.
« T’es pas stérile, parce que ton ex était enceinte, ouah, c’est super. Et laisse moi deviner, maintenant que vous êtes séparés, t’as pas pu revoir ton enfant, la mère t’a claqué la porte au nez, et moi j’suis qu’un putain de rebound, c’est ça ?! »
Tu serres tellement si fort les poings que tes ongles te rentrent dans la peau ; il te faut bien ça pour pas pleurer.
T’es injuste, et tu le sais.
« Tu te dis que ouais, Nova-Blue, elle est mignonne, elle est sympa, elle remplacera ce gosse que tu verras pas grandir, elle remplacera ton ex chérie à laquelle tu repenses encore, elle remplacera ta petite sœur dont t’es pas foutu de voir qu’elle veut juste pas de toi dans sa vie. C’est ça, en fait ? »
T’es injuste. Et tu le sais.
Mais ça fait moins mal d’être injuste que d’être coupable, ou sincère. Ça fait bien moins mal d’être injuste que d’encaisser, encore une fois, de te poser les bonnes questions, de sortir de ce canapé, de fondre en larmes contre son torse, de te dire que c’est de ta faute, si lui ne te le dira pas.
« M-moi, j’ai besoin de toi. J’ai besoin que tu croies en moi, en nous, je sais pas, j’ai besoin … j’ai pas besoin que tu me parles de ton ex, de ton gosse, de je sais pas quoi, je veux juste … »
Quoi ? Quoi ? Tu veux quoi, Nova-Blue ? Tu veux un câlin ? Un baiser ? Tu veux qu’il te prenne dans ses bras pour t’emmener jusqu’à la chambre ? Tu veux prendre ton plaid serpentard et le déployer sur vos jambes ? Tu veux qu’il te laisse là, toute seule, à pleurer sur le canapé ? Tu veux qu’il sache ? Tu veux qu’il te dise que c’est pas grave, que ça va s’arranger, qu’il y a des solutions, que vous vous aimez ? Tu veux qu’il hurle ? Tu veux qu’il se mette en colère, aussi fort que toi tu l’es pas, qu’il te dise que c’est de ta faute et que vous le savez tous les deux ? Mais tu veux quoi, Nova-Blue à la fin, qu’est-ce-que tu veux ? Tu veux qu’il reste, tu veux qu’il parte, tu vas avoir mal, aller bien, tu veux vivre où, tu veux faire quoi, c’est quoi ce putain de traquenard ? Tu veux dormir, tu veux oublier, tu veux rester sur le canapé jusqu’à plus savoir ton prénom, tu veux danser, tu veux hurler, QU’EST-CE-QUE TU VEUX, BORDEL DE MERDE ?!
« … je veux juste qu’on soit heureux, et j’ai l’impression que toi non. »
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