« C’est quand la prochaine pause ? »
Castiel était une entité mystérieuse.
J’en avais entendu parlé quand j’étais arrivé. Je savais que sa présence dérangeait, parfois. Je comprenais pas réellement pourquoi. Il avait cet air un peu froid, et un peu de ceux qui sont là pour foutre le bordel, envers et contre tout. Sa peau était noircie par les tatouages, et même si je me disais que ça devait faire mal, j’avais essayé à plusieurs reprises de plisser les yeux pour tous les identifier. J’avais rapidement abandonné, entre deux bouchées d’une pause repas.
Je comprenais pas, alors j’aimais pas.
Il y avait des rumeurs étranges, à son propos. Il serait plus vieux qu’il en avait l’air, avait traversé les âges. Je trouvais que c’était une façon bizarre de dire qu’il avait de la maturité, sur n’importe quel point. Ses traits étaient creusés, comme si les années avaient crée des sillons mais-
Une étrange aura l’entourait. On disait qu’il était surhumain. Ici, tout le monde parlait de surnaturel. Castiel n’avait l’air d’être un saint, mais il avait choisi une voie honorable. J’étais en proie à mes contradictions quand j’étais installé à côté de lui, à fixer le mur d’en face. On pourrait se parler, mais j’ignore quoi lui dire.
Puis surtout.
J’ai envie de fumer.
C’était urgent. Je serrais les dents progressivement. Ma gorge était gonflée et j’étais prêt à fondre en larmes à tout moment tellement mes nerfs étaient à vif. J’avais besoin de tabac, c’était vital. L’oxygène me semblait inutile, à ce moment précis.
« C’est quand la pause ? »
Qu’on parte, rapidement, vite, qu’on se casse de là.
Il y avait des tas de rumeurs sur Castiel, et j’espérais pouvoir lui en toujours deux mots. J’étais affalé dans mon ennui, et dans la morne journée de ronde à l’entrée qui nous attendait. Les laboratoires n’avaient pas besoin de moi, alors j’avais consulté tous les services.
Tristement, je me rendais compte que mon utilité était limitée. J’espérais qu’avec le temps, je sois demandé, et même rendu indispensable auprès de ma nouvelle famille. Si je devais surveiller une porte toute la journée, je le ferai. J’avais envie qu’on dise de moi qu’à défaut d’être vraiment utile, j’étais aimable et j’étais prêt aux pires missions.
« Fais chier je vais prendre une pause, là. Tu m’accompagnes fumer ? » je dis après des dizaines de demande de break.
J’ouvre une des portes vers l’extérieur. Mon esprit regagne la capacité à autre chose que le tabac et j’inspire profondément. Un profond silence s’impose, et il était omniprésent depuis des heures. Désormais, il fallait que je trouve autre chose que parler des pauses pour animer la conversation.
A l’aide..
« Sinon, avec Saskia, ça se passe bien ? » J’essaie d’être sympathique. « Je veux dire, tout le monde parle de lien et ça a l’air très mystique pour dire que vous baisez et … Enfin on s’en fout je juge pas et … Enfin bref, ça … Ca va? »
J’ai envie de manger mes mots, à défaut de mes morts.
- disclaimer:
- Ambrose mégenre totalement Castiel, c'est absolument pas ok, mais très clairement le personnage est pas du tout éduqué sur ces questions-là et n'est pas du tout déconstruit. La narration étant en je, c'est surtout axé sur ses pensées qui sont du coup en totalement mégenrage.