If you can't change your past, change your future [Isiphyr]

22.04.22 17:20

If you can't change your past, change your future

Avant, tu avais vu ta maison comme un sanctuaire. Un endroit toujours vivant et empli de million de nuance de couleur. C'était ton point de départ, le lieu ou tout tes souvenirs avaient vu le jour. Les partie interminable du chat et de la souris dans toutes les pièces de la maison avec Isida. Tu te souvenais des histoires que te racontais Sol quand elle te rendre visite. Tu te souvenais de tout. Mais maintenant que tu voyais la maison vide, sans lumière et sans chaleur, tu ne voyais rien d'autre que le vide. Aussi silencieuse qu'une plume qui se dépose sur la surface de l'eau.

Toute ta vie arrivait à tenir dans un sac. Tu ne laissais rien derrière parce que tu savais que ton départ serait définitif. Tu ne laissais rien, pas le moindre indice de ta destination parce que même toi, tu ignorais encore ou tes pas te conduiraient. Tu voulais une meilleur vie pour ta famille. Isida méritait mieux. Sol méritait mieux. Maman était partie parce qu'elle voulait autre chose. L'espoir de la retrouver se réduisait comme le sable dans un sablier. Grain par grain, tu attendais jusqu'à ce que le sablier soit vide. Stella n'aurait plus à craindre que tu rentre chez elle par la fenêtre, elle avait peut-être raison. Tu n'étais pas sa sœur. Tu n'étais la sœur de personne. L'enfant de personne. Porter le nom des Delacroix était indigne de toi. Tu serais Isis avec son âme en miette, en train de tenter de réparer une vie déjà trop compliqué. Quitter Seattle, c'était le meilleur moyen de découvrir qui tu étais devenue.

La route finit par s'arrêter jusqu'à la Nouvelle-Orléans. Arrivant tout près du bayou, c'était peut-être le dernier endroit ou tu te voyais vivre. Tu savais que l'aura qui régnait dans ce lieu était presque mystique. Envoutant comme un appel à une sérénité oublié. Mais tu avais besoin de contact humain, n'importe lequel. Tu en avais marre des gens qui fuyait ton regard. Tu voulais autre chose que de la tristesse et de la pitié. Tu te sentais irrécupérable, tu n'avais pas besoin que les personnes te le rappellent sans cesse.
La Rose Noire semblait être le lieu idéal. Un refuge. Des sourires. Tu voyais que cela devienne plus qu'un quatre mur et un toit. Tu voyais la chaleur d'un lieu accueillant. Tu voulais que la main tendu soit sincère. Tu en avais besoin comme d'une fleur a besoin des rayons du soleil.

Tu n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire, dire à qui que ce soit. Cela semblait naturel de demander de l'aider mais c'était terrifiant d'attendre. Attendre qu'une âme charitable arrive. Tu n'étais plus une petite fille, les histoires et les contes étaient plus que des bribes d'un rêve désormais. Comme si la peur qui te nouait l'estomac n'était pas suffisante, une des roue de ta valise avait décidait de faire des siennes. Empêchant ainsi ta progression, tu essayais tant bien que mal de réparer le problème, bien qu'entre main, cela ressemblait au désamorçage d'une bombe. Tu aurais voulu disparaître n'importe ou. Devenir un fantôme que tu semblais être au fond de ton cœur. Tes millions de bracelets aux poignets semblaient être lourd, d'un seul coup. Tu avais l'impression d'être enchainé, lié par un phénomène que tu connaissais bien : la peur.

T’es plus une enfant, mais tu restes jeune.
Tu ne le savais que trop, que ton esprit était jeune et qu'il était bloqué, coincé.

Si tu ne reviens pas, ça sera triste, mais je m’en remettrai.
C'était à cette instant que tu sentais que les paroles de Stella était véridique. Claire comme de l'eau de roche.

@Zephyr Riverwood

16.08.22 23:11

Isis Delacroix

Zephyr Riverwood

Day one

Let us meet each other with a smile, smile is the be of the soul.

Il n’y a pas grand-chose de stable et de tangible dans sa vie. Pas grand-chose qui le rende vraiment fier. Peut-on être fier de tout détruire ? De ne pas être digne de confiance ? Peut-on se vanter de trahir ceux qui nous sont proches et de ne pas savoir comment réparer les morceaux ? Petit, il était fier de sa famille. Fier de ses frères et sœurs, fier de ce qu’ils représentaient malgré l’adversité. Mais la vie lui avait fait rapidement comprendre que pour un gars comme lui, la fierté était un luxe, une utopie inatteignable qu’il valait mieux enterrer si l’on ne voulait pas souffrir encore plus.

Il n’y a pas grand-chose de stable et de tangible dans sa vie, mais il y a la Rose Noire. Il y a ce refuge qui l’a accueilli quand il n’avait nulle part où aller et qui lui a offert une nouvelle vie. Devenir un Riverwood avait été une renaissance, une nouvelle opportunité. Et même s’il n’était pas sûr de le mériter, il savait que ce que cela lui avait apporté était si précieux qu’il ne pouvait pas l’ignorer. La Rose Noire avait marqué la fin de ses années d’errances à travers le pays et même s’il n’y vivait plus, il savait qu’il devrait toujours beaucoup à cet endroit.

Bénévole. C’est le nom qu’on lui donnait alors qu’il passait ses journées à effectuer diverses tâches dans tout l’établissement. Il ne disait jamais réellement non, même s’il avait ses préférences. Accueillir les nouveaux en faisait partie. Il n’aurait pas su dire pourquoi. Peut-être que c’était cette lueur d’espoir qu’il apercevait dans leurs yeux. Cette petite flamme qui lui rappelait qu’il avait été à cette place avant et que malgré ce qu’il pensait souvent, il y avait du beau dans ce monde et l’avenir pouvait se montrer plus clément.

Aujourd’hui, il y a cette jeune fille coincée au milieu du grand hall d’accueil. Elle a l’air si perdue que ça lui fait de la peine, avec ses grands yeux et les roues de sa valise bancales. De loin il l’observe avant de faire quelques pas pour la rejoindre. « Tu as besoin d’aide ? » Il demande, arrivé à sa hauteur. Soulevant légèrement la valise, il parvient à la décoincé d’un trou dans lequel elle s’était engagée. Si elle semble toujours abimée, elle devrait maintenant pouvoir au moins rouler. « Je suis Zephyr. » Il lui dit pour se présenter avec cette voix mi assurée mi apeurée qu’il utilise souvent. Je suis Zephyr mais je ne sais pas réellement ce que ça veut dire. « Et toi ? Tu viens d’arriver ? » Souriant, il la regarde un instant avant de détourner légèrement les yeux. Il n’est pas du genre à pouvoir soutenir un regard pendant longtemps, pas assez sur de lui pour se permettre de se laisser découvrir. Mais si la carapace est épaisse, le besoin de reconnaissance l’est aussi et le pousse parfois à oser plus qu’il ne l’aurait imaginé.

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gitano

21.08.22 14:15

If you can't change your past, change your future

Seule
Tu l'avais souvent été. Même entouré de ta famille, même entouré par d'autres personne, tu avais cette sensation d'être complètement livré à toi-même. Seule sans personne pour comprendre ou du moins, essayer d'aller de ton coté. Tu sais que certains peuvent appeler ça ''être différent''. Mais parfois, la normalité a quelque chose de doux à l’oreille. Quelque chose de rassurant, comme faire partie d'un même groupe de musique ou avoir la même couleur préférée. Toi, tu as toujours été différente. Tu enviais presque tes autres frères et sœurs Delacroix. Parce que même s'ils étaient né d'unions différentes, ils avaient quelque chose en commun : leurs natures. C'était une aventure qui les touchaient en plein dans leurs ADN. Ils étaient voués à voir le monde à travers des milliers d'époque. Être certain de se retrouver peu importe la distance, peu importe la durée.

Mais toi, Isis, tu n'es qu'une sorcière.
Mais toi, Isis, tu es de ceux qui finiront par retourner à l'état de poussière.
Mais toi, Isis, tu es de ceux qui resteront à jamais dans la normalité terrestre.

Même entouré parmi les autres personne venant à la Rose Noire, tu te sens comme emporté par le courant. Comme si tu n'avais aucun moyen de rejoindre la terre ferme dans un océan déchainé. Jusqu'à que tu sentes une bouée de sauvetage. Une voix. Un homme. Quelqu'un qui te voit enfin. Quelqu'un.

- Je...merci !

Comme si c'était de simple évidence, tu es troublé par le regard qui se pose sur le tien. A la fois ferme et fuyant, comme un éclat rapide ou la simple brise d'un vent furtif. Tu cherche les mots alors que tu sais ce que tu pourrais dire. Essayer de garder la face devant Zéphyr alors que tout ton être parait troublé par la présence du jeune homme.

- Je...je m'appelle Isis et, oui, je viens juste d'arriver. Mais je crois que j'ai aucune idée de ce que je dois faire.

Tu voulais que les choses soit différente. Ici, à la Rose Noire. Ici, à la Nouvelle-Orléans. Ne pas reproduire les erreurs du passé. Être une meilleure version de toi. Mais tu n'étais qu'une ébauche d'un vague croquis à peine achevé. Tu avais voulu quitter les souvenirs de Seattle pour rejoindre la solitude de la Nouvelle-Orléans. Mais là, en croisant le regard du nouveau venu, tu avais presque la certitude que la situation pourrait s'arranger. Tu ne savais pas comment ni pourquoi, mais tu tenais cette quasi certitude dans ton cœur.

@Zephyr Riverwood

05.12.22 22:17

Isis Delacroix

Zephyr Riverwood

Day one

Let us meet each other with a smile, smile is the be of the soul.

Les nouvelles rencontres avaient toujours d’agréables de pouvoir partir de rien. Il y avait beaucoup de choses dont il n’était pas fier, peu d’évènements qu’il avaient envie de mettre en avant quand il parlait de lui. Sa vie n’était pas de celle que l’on veut partager, dont on veut parler sans gêne pour permettre à chacun de nous connaitre. Sa vie était un fardeau qu’il essayait d’oublier à chaque nouvelle rencontre, à chaque nouvelle chance. Il y avait souvent de la désillusion par la suite. Quand il comprenait inlassablement qu’on ne pouvait jamais totalement s’extraire du passé. Il n’était là que parce qu’il était la somme de ses erreurs et des occasions qu’il avait manquées. Il n’aurait jamais été bénévole à La Rose Noire s’il n’avait pas quitté Détroit, s’il n’avait pas rejoint les Riverwood, si son frère n’était pas mort par sa faute. Mais chaque fois qu’un nouveau surnaturel se retrouvait dans le grand hall du bâtiment, parfaitement perdu comme il l’avait été, il se sentait investi d’une nouvelle mission, d’un nouveau besoin de tenter de faire quelque chose de bien, croisant les doigts pour que pour une fois, cela suffise.

Elle s’appelait Isis et il voyait dans ses yeux toutes les questions et les doutes tournoyer à la vitesse de l’éclair. « Ne t’en fais pas, je suis là pour ça. » Il dit retenant un geste qui l’aurait poussé à poser une main sur son épaule. Parfois il avait envie de se montrer chaleureux, comme les autres pouvaient le faire, mais il n’osait jamais. Tout ce qu’il touchait finissait par périr et il ne souhaitait pas autant de mal à Isis. « Bienvenue, je crois que c’est le début. » Il rajouta en avançant légèrement dans le hall en lui faisant signe de le suivre. Il marcha quelques instants jusqu’à atteindre un recoin plus à l’écart des regards mais qui permettait tout de même d’avoir une bonne vision de l’espace alentour. « Nous avons un formulaire que tu pourras remplir après, afin d’avoir quelques informations sur toi, mais tu n'es pas obligée de toutes les donner. On est bien placés pour savoir que parfois, ce n’est pas facile de se confier, le but c’est que tu te sentes assez bien parmi nous pour aller de l’avant. » Il dit avant de s’assoir sur un banc taillé à même la pierre du mur. « Tu peux rester aussi longtemps que tu le veux. L’idée c’est que quand tu te sentiras prête, tu puisses nous aider à entretenir un peu le lieu. Mais surtout, que tu puisses recommencer une vie plus saine, plus sûre. » Il récita avec un enthousiasme. Il commençait toujours par-là, quelques informations sur le lieu, quelques paroles rassurantes. Les yeux fixés sur ses mains il se mit ensuite à raconter une partie de son histoire, car il savait qu’il n’y avait que ça qui inspirait une réelle confiance. « J’étais comme toi à mon arrivée, parfaitement perdu. J’ai quitté ma famille à cause de mes pouvoirs et j’ai erré jusqu’à atterrir entre ces murs. Ca a pris du temps et c’est encore dur parfois aujourd’hui, mais je crois bien que ça m’a sauvé, en un sens. Ca m’a permis de voir plus loin. » Les détails étaient flous mais il les donnait sans hésitation. Sa vie n’avait pas beaucoup de sens, mais elle était moins misérable qu’à son arrivée. Il espérait que celle d’Isis réussirait à prendre une meilleure voie à son tour.

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gitano

18.12.22 14:57

If you can't change your past, change your future

On avait besoin de commencer quelque part. D'avoir un point de départ. Ou une sorte de bulle ou chacun peut se réfugier le temps de récupérer, de faire le point. Tu ne sais si c'est à cause des écho, des divers que tu as croisé que tu as fini par poser ta valise dans cet endroit. La Nouvelle-Orléans te semble être un endroit à part, une zone ou il n'y avait ni guerre ni conflit. Ni mauvais ni mécréant. La plupart des visages que tu avais croisé ou vu avait l'air si lumineux. Ils étaient heureux d'être là, protégé entre ces mur, rassuré avec les bénévoles à l'écoute.

Tu avais l'impression que ton histoire était trop longue, trop complexe et trop sombre pour remplir dans un feuille de papier. Zéphyr te disait que tu pouvais dire ce qui te plaisait, laisser des informations dans l'ombre en attendant. Remplir les blanc et le vide par un silence de ton choix. Que c'était difficile d'être dans un nouvelle endroit, loin de la familiarité des souvenirs d'antan. Tu avais souvent entendu des personnes parler, longtemps parler sur le fait d'avoir une deuxième chance. De changer la vie, de recommencer depuis le début. C'était des mots, vide de sens quand la personne n'en pensait rien.
Mais le bénévole parla de sa propre expérience. La solitude qu'il avait vécu, sa vie construite comme un puzzle dont il manquait les pièces. De pas avoir une vue d'ensemble et vivre au jour le jour. Partir pour quelque chose de meilleur, quitter pour se délivrer d'un mal dont on est coupable.
Je suis parti parce que j'étais responsable, comme toi.
J'ai quitté les miens parce que mes pouvoirs pouvaient être destructeur, comme toi.
J'ai fui parce que ma vie était un champ de bataille, comme toi.

- J'aimerais pouvoir dire que je suis seulement perdue.

Une sourire sans joie, une lumière qui brille dans ses prunelles dont tu es presque envieuse. Parce qu'il semble avoir trouvé un chemin mais s'il semble dire qu'il est loin d'être terminé. Tu voudrais connaître son secret, la façon dont il a de remettre sa vie sur les rails d'une existence plus simple. Plus facile. Mais ce mot est un antonyme. Un contraire du merdier qui te sert de vie.

- Je crois que je vais avoir du mal à remplir ce formulaire, j'ai l'impression que tout ce que j'ai vécu on changé la personne que je suis.

Tu pourrais te regarder dans un miroir, croiser ton visage devant cette surface réfléchissante. Voir ses yeux qui sont les tiens sans y voir une trace que tu pourrais reconnaître. Faire face à des cicatrice, trop dur à dissimuler, trop compliqué à affronter. Parce que c'est plus facile de se concentrer sur quelqu'un d'autre que sur sa propre personne. Que l'herbe est plus verte ailleurs. Et d'un coup, ton regard se pose sur la chevalière à son doigt. L’émeraude et sa couleur captivante. Sa main s'approche, sans vraiment toucher sa paume.

- Tu es un gardien ? Enfin, un dragon gardien, je veux dire. J'en ai déjà entendu parler...mais j'en ai jamais rencontré un.

C'est peut-être ton coté artiste, minutieuse du moindre détail chez les autres. Ses mains calleuses, signe qu'il manipule un instrument de musique. La trace d'un tatouage sur le bras, signe évident d'un attachement particulier. Un signe particulier, peut-être.
Tu te rends bien compte que tu deviens un peu curieuse envers quelqu'un qui s'est dévoilé et qu'il te tendait la main et son aide.

- Pardon, je suis désolé, je voulais pas...enfin...être trop curieuse .

@Zephyr Riverwood

14.03.23 21:13

Isis Delacroix

Zephyr Riverwood

Day one

Let us meet each other with a smile, smile is the be of the soul.

Zephyr sentait que malgré la tristesse d’Isis, ses mots réussissaient à se frayer un chemin jusqu’à son esprit et son cœur. Il était habitué aux choses brisées et aux pensées sombres. Assez pour apercevoir une lueur là où il ne semblait y avoir que les ténèbres. Isis était plus que perdue et il ne pouvait pas tenter de lui faire croire le contraire. Mais il savait qu’il y aurait un avenir pour elle, une chance de s’en sortir. Il le vit dans ses yeux, il le sentit dans ses questions, au fond de sa curiosité et de son intérêt pour le monde qui l’entourait. Isis avait certainement été malmenée, mais il y avait au fond d’elle une flamme qui n’était pas tout à fait éteinte et Zephyr savait qu’elle était au meilleur endroit pour la raviver. Ca prendrait du temps, mais ce n’était pas impossible, pas aussi désespéré que dans certaines situations. Pas aussi désespéré que pour lui. « C’est une bonne chose de changer, même si on ne s’en rend pas toujours compte. » Il répondit avec un sourire. Parfois, il se sentait un peu hypocrite de tenir des discours si réconfortants, si optimistes alors qu’il était loin d’être un modèle de sagesse. Mais les mots lui venaient naturellement. C’était comme s’il y avait une distance entre eux. Il les prononçait mais ne les prenaient pas réellement pour lui. Ils résonnaient chez les autres mais sombraient dans le néant de son existence. Les autres pouvaient changer, il ne pouvait que prétendre.

« Il parait oui. » Il répondit, un peu triste, très imposteur, quand elle lui parla des gardiens. Le récent sérum coulait dans ses veines, annihilant ce qui avait fait de lui un dragon. De gardien il ne portait que le nom. Celui d’une famille qui lui avait fait une place sans voir qu’il ne la méritait pas et qu’il finirait par les décevoir. Mais aux yeux du monde il était ce Riverwood sur qui l’on pouvait compter, ce dragon majestueux censé protégé tous les états du sud est du pays. En réalité il n’était rien. Seulement un bénévole aux belles paroles et à la coquille vide. « J’ai été adopté par les Riverwood après être arrivé ici. Nous avons tous été adoptés, mes adelphes et moi, c’est ce qui a fait de nous une famille. » Il haussa les épaules, un peu honteux d’utiliser ce mot dont il n’était pas sûr d’être digne. Athena et Ariadne étaient une famille. Azur, Faolan, Rhea et Serena étaient une famille. Il n’était qu’une pièce rapportée, qui n’arrivait pas réellement à se raccrocher aux autres malgré leurs efforts pour l’intégrer. Il aurait tellement voulu être à leur hauteur. « Ne t’inquiète pas tu peux me poser toutes les questions que tu veux. » Il lui sourit à nouveau. « Ma famille tente de protéger toute cette partie des Etats Unis, oui. Ce lieu en est un bel exemple. » Il jeta un regard sur le décor qui les entourait, sur ce que ses mères avaient construit. Il y avait de quoi être fier de leur combat. « Et toi ? Tu as une famille quelque part ? » Il demanda doucement, en reportant son attention sur la jeune femme.

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gitano

15.04.23 20:37

If you can't change your past, change your future

fin aout 2021

On peut se demander à quoi le bonheur ressemble. On peut se demander les raisons et les sensations que l'on ressent quand on est irrémédiablement heureux. La lumière est plus vive. Les couleurs semblent aussi plus éclatante. Le sourire est authentique, véritable. Tu as déjà vu des gens heureux, ou prétendre qu'ils le sont.
Toi, tu sais ce qu'on ressens quand on est malheureux. Quand on a la sensation d'être inutile, seule et que l'on coule dans avoir la possibilité de s'accrocher. Que l'on tombe, qu'on est au fond d'un trou immense et vide. C'est pour ça que tu sais que Zéphyr a ses propres fêlures. Ses cicatrices qu'il camoufle en tentant d'aider de pauvres personnes qui franchissent les portes de la Rose Noire. Il a une famille, des personnes qui tienne à lui. Et pourtant, le poids qu'il porte sur ses épaules est bien présent. Invisible mais bien réel. Enchainé à quelque chose qu'il le retient en arrière.

Il a des adelphes, c'est certain. Un objectif. Un but. Mais sa route est sinueuse. La tienne est trouble. Tu apprécie sa sincérité. Ne pas prétendre être heureux alors qu'il ne l'est qu'à moitié. Qu'il tente d'avancer et qu'il est loin de la ligne d'arrivé. Tu préfère son gris au tien. Tu as l'impression que sa tristesse est plus belle et plus légitime que la tienne. Que son fantôme est moins terrifiant aussi.
Toi aussi, tu as une famille. Vous partagiez le même sang. Le sang des Delacroix. Le sang de votre mère, aujourd'hui absente. La seule et unique chose qui vous lie les uns aux autres. Tu prends sa main, commençant à relever le pouce. Premier doigt.

- Yushen est le premier d'entre nous.

Yushen est le frère noble dans ses idéaux, sévère et grand dans son comportement. Un étranger que tu connais à travers des histoires et des légendes. Continuant, tu lève un second et un troisième doigt de la main de Zéphyr.

- Ensuite, il y a Sol et Altaïr.

Les jumeaux, si proches et pourtant, très différent. Le soleil et la lune, la parfaite illustration des astres du ciel. Soleil rayonnant ou astre timide, ils sont aussi important pour toi que le reste de la fratrie. Tu voudrais avoir la joie éternel de Solal ou l'esprit stratège de Altaïr.
Un quatrième doigt s'ajoute, un doigt difficile à lever tant les souvenirs sont pénible et sombre.

- Ma soeur Stella...

Comme si les deux mots semblent incompatibles, terrifiant ou simplement illogique. Tu voulais être sa sœur, tu le voulais de ton ton être. Mais les liens étaient fragile et destructible, parfois. Orion aurait dû faire partie de cette liste. Il aurait dû être dans cette main lui aussi. Il reposait ailleurs, loin de sa famille. Par ta faute. Te reprenant, tu termine avec le dernier doigt.

- Et enfin, Isida.

L'enfant indisciplinée, libre et futée comme le renard des contes pour enfant. Ta sœur, ta meilleure amie d'avant. Celle qui t'avait accompagné jusqu'au bout. Jusqu'au dernier moment. Refermant la main de Zéphyr, tu t'éloigne un peu.

- Je pensais que ce serait plus facile d'être loin d'eux...mais au final, ça fait toujours aussi mal !

Codage par Libella sur Graphiorum

@Zephyr Riverwood

13.09.23 22:43

Isis Delacroix

Zephyr Riverwood

Day one

Let us meet each other with a smile, smile is the be of the soul.

Isis attrape sa main et le contact délicat lui fait comme une décharge au bas du dos. Il n’est pas très habitué à ce qu’on se rapproche de lui, pas très sur de ce qu’il doit faire en retour. Doucement, elle énumère sa famille sur ses cinq doigts. Elle ne donne aucun détails, mais il sent que sous chaque nom se cache un secret, un sentiment qui se mêlent pour créer le tourment qui semble habiter la jeune fille. Elle en parle avec fierté mais aussi avec tristesse et crainte. Un cocktail étonnant qu’il écoute en silence, respectueusement. Elle lui donnera des bouts d’elle même petit à petit et il fera tout pour tenter de les recoller et de comprendre d’où elle vient et qui elle est. C’est sa mission au sein du refuge. Sa façon aussi de ne pas se concentrer sur ses propres problèmes. Quand elle relâche sa main et s’éloigne de lui il lui sourit timidement. Son histoire fait raisonner la sienne. Ils sont sûrement très différents et pourtant pas si éloignés. Isis est jeune et lui rappelle qu’il l’a été aussi. Il était ce gamin abîmé par la vie cherchant de l’aide ou simplement une oreille prête à l’écouter. Il n’aurait pas la prétention de dire qu’il s’en était complètement sorti, mais juste assez pour reconnaître les symptômes chez les autres et tenter de les guérir.

« Ca fera toujours mal, j’en ai bien peur. » Il répond, désolé. Il vit depuis des années loin de sa famille à lui, il sait que la douleur ne disparaît jamais. Il y a toujours des souvenirs qui reviennent, des odeurs qui rappellent, des visions qui ravivent. Il y a toujours des traces de ceux qu’on a aimés qui nous accompagnent, cachées dans les détails les plus subtils de l’existence. Si l’on se construit par rapport aux autres, il est presque impossible de complètement se défaire de leur influence. Zephyr n’aurait de toute façon jamais cherché à faire disparaître sa fratrie. Il voulait simplement apprendre à vivre avec son souvenir. Et il savait qu’Isis pourrait en faire de même. « Avant de rejoindre les Riverwood, j’avais une autre famille. Ils sont loin de moi aujourd’hui, je les ai perdus. Et c’est dur tous les jours. » Il raconte en croisant son regard. « Mais je reconstruit une vie sans eux et si je les garderais toujours dans mon coeur, j’ai envie de croire que je peux avancer sans eux. » Il rajoute en haussant les épaules. Parce que s’il n’arrivait pas à s’en convaincre, alors il valait mieux abandonner dès maintenant. S’il n’avait pas cherché à se reconstruire, il aurait tout aussi bien pu se laisser crever dans les bas-fonds de Detroit après la mort de Notos. « Je suis sur que tu pourras le faire aussi. » Il dit en souriant. Parfois, il suffisait de se convaincre assez fort pour se donner de l’espoir.

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gitano

08.11.23 16:23

If you can't change your past, change your future

fin aout 2021

Tu sais qu'il a raison. Quand il dit que la douleur sera toujours là. Que tu la ressentira toujours, au fond de ton cœur. Que cela te fera mal comme si tu avais perdu un morceau de ton âme. Tu te posais des questions, des millions, sur tout ce que tu avais laisser derrière toi. Tu te cachais parce que tu ne voulais pas affronter la colère de Stella, la déception de Sol ou la tristesse de Isida. Tu avais commencer à écrire des dizaines des lettres que tu avais jamais envoyé. Des lettres que tu relisais tous les soirs avant de t'endormir. De simple morceau de papier que tu serrais contre toi.

Tu aurais aimé leurs dire. Dire une vérité qui risquait de tout faire brûler autour de toi. De transformer le reste de ta famille en cendre. Tu voulais apporter les fleurs au lieu des tombeaux. Avancer au lieu de reculer.

- Il n'y a pas un moment ou je ne pense pas à eux.

Tu voudrais faire des miracles. Créer la vie plutôt que représenter la mort. Parce que quand tu te regardais dans un miroir, tu te voyais mais pas seulement. Tu voyais aussi l'ombre d'un frère que tu ne reverrais jamais. Un frère que tu avais conduis dans le néant. Tu ignorais l'endroit ou il reposait ou s'il était heureux.
Tu te disais que c'était impossible. Impossible de renier ses origines. Impossible de faire comme s'ils n’étaient plus là. Oublier les sourires de Sol. Oublier les jeux d'enfance avec Isida. Oublier ton passé. Simplement oublier.

- C'est quoi, la recette miracle ?

Après tout, c'était lui le guide. Celui qui s'était présenté sur ta route. Il devait pouvoir t'aider, toi, petite étrangère dans un royaume rempli de larme et d'injustice. Dans la position ou tu étais, tu étais prête à tenter n'importe quoi. Absolument n'importe quoi tant que tu pourrais vivre sans ce vide à l'intérieur de toi.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Zephyr Riverwood

26.01.24 22:13

Isis Delacroix

Zephyr Riverwood

Day one

Let us meet each other with a smile, smile is the be of the soul.

Il n’a pas toutes les réponses à ses questions. Il voit dans ses yeux qu’elle aimerait qu’il lui ouvre toutes les portes, qu’il rende le chemin moins sinueux pour elle. Hélas les seules portes qu’il peut réellement ouvrir sont celles de La Rose Noire. Il n’a pas la prétention de connaître la solution pour le reste, mais il pourra l’aider à chercher la sienne. De ça il était persuadé, il n’y avait pas de recette miracle universelle, chacun devait faire de son mieux, en fonction de sa situation. « Je crois qu’il n’y en a pas. » Il lui répond en soupirant et en haussant les épaules. Si elle existait réellement, il y aurait des livres disponibles partout avec et tout le monde serait heureux et sans problème. La vie était toute différente, même si ça faisait toujours mal de s’en rencontrer.

« Je ne crois pas qu’on peut se débarrasser complètement de son passé et de ceux qui ont compté. Il faut simplement avancer et donner une chance au temps. » C’est ce qu’il avait fait en quittant Detroit et en s’aventurant dans l’immensité des Etats Unis. Il n’avait jamais réussi à tout oublié, mais il avait réussi à prendre un nouveau départ. En apparence en tout cas. Fake it till you make it, comme on dit. Un sourire, il se lève et lui fait signe de la suivre. « Tu auras tout le temps dont tu as besoin ici, tu vas voir, tu ne seras plus seule et peut-être que tu pourras enfin trouver la réponse à tes questions. Je te le souhaite en tout cas. » Il attrape sa main et la serre avec sincérité. Elle était trop jeune pour baisser les bras, même s’il savait très bien que la misère n’attendait pas le nombre des années.

« Suis-moi, je vais te montrer où tu pourras dormir et te faire faire un tour du propriétaire. » Il rit en pensant que, effectivement, par son nom de famille, il était bien propriétaire des lieux. Tout ça lui paraissait encore absurde tellement il était évident qu’il ne le méritait pas. La vie lui avait mis une nouvelle chance entre les bras et comme toutes les autres, il était persuadé qu’il réussirait à la gâcher, d’une façon ou d’une autre. Mais Isis n’avait pas besoin de le savoir. Elle avait encore le temps de redresser la tendance, il en était persuadé. D’un pas décidé il se dirigea donc vers les chambres, l’entraînant à sa suite pour tenter de régler les problèmes des autres, plutôt que de s’attaquer aux siens.

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gitano

If you can't change your past, change your future [Isiphyr]

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