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Ven 6 Mai 2022 - 23:45


WORKING FOR THE KNIFE

🎋




Le soleil me tapait sur la gueule, comme c’était le cas depuis une semaine. Il tentait de s’infiltrer par tous les pores de ma peau, par mes yeux, par les fibres capillaires, par tous les moyens. Mes poches sous les yeux sont violettes, et j’aimerai pouvoir fièrement dire que c’est de la fatigue des grands travailleurs de ce monde. Je pourrai travailler pendant des heures, faire des semaines de 50h, voir peu de monde mais me rouler dans le mérite.
J’ai des colliers de perle sans creuser les sillons, des matelas financiers sans la sueur, et je constate qu’à bientôt trente ans, je peine à savoir ce que je vais réaliser, dans ma vie.

I cry at the start of every movie
I guess 'cause I wish I was making things too
But I'm working for the knife


La Nouvelle-Orléans me tape sur la gueule, à coup de lendemains de soirées confus, de regrets murmurés derrière des comptoirs et de perdition professionnelle. J’ai toujours l’amertume des bons scotchs sous la langue, et l’adhésif de mes erreurs dans le dos. Je regarde les remous de la mer, et elle est plus agréable que celle de Seattle. Il fait moins froid, mais j’ai pas de phare à suivre des yeux, pas de chemin ni de jetée dans lesquels me jeter. Au loin, j’espère qu’elle viendra poser sa serviette, ma happy ending, qu’elle ait des enfants ou non. Je lui dirai à mi-mots que c’est pas réellement celle que j’attendais, ni même celle que je voulais. Ça serait celle dont j’avais besoin pour dix jours, comme toujours. Je constaterai que l’utilité amoureuse, c’était vite remplaçable avec quelques scénarios imaginaires, et j’irai de nouveau lever les yeux au ciel avec des sourires rêveurs.

I used to think I would tell stories
But nobody cared for the stories I had about
No good guys


Je dois aller à un mariage demain. Il est à Los Angeles. J’avais hâte.
Je mentais.
J’y allais sans réelle raison. C’était une nouvelle ville dans laquelle me perdre, puisqu’aucun endroit me semblait adapté. J’étais dans aucune boîte de puzzle, et la Nouvelle-Orléans me l’avait fait douloureusement constaté. J’ignore dans quels caniveaux je n’ai pas chanté, et j’ai la mémoire courte de mes réveils. Des horloges dans le crâne, les aiguilles percent mes joues et m’indiquent que c’est le moment de changer.
J’y allais sans réelle raison, ou peut-être celle de trouver des désespérées, aussi. Il allait y avoir beaucoup de monde. On me cracherait des bonheurs à la gueule, accompagnés de ça va polis. Je hocherai la tête. Si je fermais les yeux, je pourrai presque m’imaginer que c’était mon mariage, que j’étais à ma place, dans ma boîte, et que j’invitais dix milles autres pièces à venir se greffer à mon beau paysage.

La mer chante et revient en arrière, et elle n’est pas très inspirante à revenir toujours dans son écume.

I always knew the world moves on
I just didn't know it would go without me
I start the day high and it ends so low
'Cause I'm working for the knife


Certainement qu’ils avaient de jolis projets de maisons de campagne. Ils s’étaleront sur une soirée douloureuse, et j’aurai la tête pleine de leurs histoires pour créer les miennes. J’étais un conteur étrange, l’imagination trop débordante, les yeux qui me trahissaient constamment.
Je dirai que j’ai défendu la veuve et l’orphelin, quand on me demanderait pour mes coquards. Je tairai que la veuve chialait encore son mari mort et que l’orphelin était trop vieux pour avoir un père. Je comprenais les deux, et me dirait que les mains dans les poches, c’était plus pratique en été parce qu’on en avait pas d’autres à tenir pour nous les chauffer. J’aurai fais une entrée peu remarquée, et finalement, tout le monde retournerait dans leurs villas familiales, et j’irai me noyer dans des cocons de monarque en attendant de fonder mon royaume.

I used to think I'd be done by twenty
Now at twenty-nine, the road ahead appears the same
Though maybe at thirty, I'll see a way to change
That I'm living for the knife


J’ignorai quel changement faire. Je traînais mes haillons dans les sillons sablés. Il y avait ce temple dans le vieux quartier. J’avais oublié le Seigneur durant ces derniers jours, et je m’étais surpris à comprendre certains hérétiques. Si l’Apocalypse revenait, je l’accueillerai les mains ouvertes. Après tout, ça serait toujours un évènement pour fêter mes presque trente ans, et j’aurai désespéramment quelque chose à raconter. Sûrement que j’espérais la provoquer, secrètement.
J’aurai accompli quelque chose. J’aurai fais trembler les mœurs, la Terre entière, peut-être.

Peut-être que si le Jugement Dernier se la ramenait demain, ça m’arrangeait, au fond. J’aurai pas à aller à Los Angeles, fréquenter l’enfer. Témoigner de leur réussite était une profonde défaite, et ma poitrine battait dans le vide à cette pensée.

« Seigneur. » Son nom coule le long de mon menton dans un liquide poisseux. « Je viens à Toi fatigué. »

J’énonce des grandes liturgies, des formules toutes faites. Ainsi, sûrement que j’y verrai aucune lamentation personnelle, rien de réellement dramatique.
Tout allait bien.
J’étais chargé d’une énergie nouvelle, avec mes cernes violettes, mes bleus jaunis et mes rouages rouillés.

Mon regard compte le nombre de pavés au sol, et je me demande elle est où, ma relation privilégiée avec Lui. S’Il était là, présent pour ses fils, pourquoi j’étais déviant depuis des jours, à voguer sur des vagues trop puissantes, à bouffer de l’eau salée et à m’étouffer avec des coraux. Si les autres m’abandonnaient, j’étais persuadé que Lui, Il serait omniscient, toujours là pour veiller sur moi.
Lentement, je remarque que mes genoux sont sous mon menton, et que c’est une position inconfortable, en plus d’être inadapté au lieu. J’étais dans sa Maison, et j’espérais qu’Il me voit, recroquevillé.

« Aide moi. »

L’autel est blanc, et je me demande qui de nous est le plus translucide à ce moment précis. Mon sourire se noie aussi et mes poignets sortent de l’eau pour tenter d’attraper des mains. Sûrement qu’en tant qu’Apocalypse, on viendrait aider des pauvres âmes, puisqu’on devait prendre soin de tous les blessés.
J’ai honte de mes pensées, qui s’entendent au-delà de mon crâne dans ce temple trop grand et vide pour moi. Je me crois dernier croyant de la Nouvelle-Orléans, et mes prières ont des teintes trop rouges à mon goût. J’étais sensé être un putain d’orange niais, et je deviens un putain d’incendie prêt à tout pour briller trop fort, brûler trop fort, cramer trop fort, chopper le bleu des hautes températures et me confondre avec des mariages imaginaires.

« Je doute. Je sais pas quoi faire. Je m’en remets à Toi. Aide moi. Aide moi. Aide moi. Pitié. »

Le soleil me tapait sur la gueule depuis des semaines, et j’espérais que ce soit l’unique raison de mes écarts. Je regarde l'autel, et je murmure du bout des lèvres.
Dis moi, elle est où, ma putain de happy ending ?

I always thought the choice was mine
And I was right, but I just chose wrong
I start the day lying and end with the truth
That I'm dying for the knife

 


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Sam 7 Mai 2022 - 23:55

Working for the knife
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Bonjour Ambrose.

Ça fait plusieurs semaines que j’écoute tes pensées et je dois dire que j’imaginais pas autant aimer ta compagnie. Ça s’arrête jamais dans ta tête, tu sais ? Tu soliloques sans arrêt, tu obsèdes sur tout et n’importe quoi, tu imagines le pire, fais les hypothèses les plus audacieuses et exprime uniquement la quintessence de ton absurdité. Tu sais que je ne t’ai jamais vraiment vu mais que j’ai déjà une idée précise de ta gueule ? En tout cas, j’imagine déjà les cernes, les tâches de rousseur, les cicatrices, les dents trop blanches car artificielles. Blanches, violettes, jaunes, rouges, roses, bleus, oranges. T’aimes ça les couleurs : tes pensées sont presque un putain de kaléidoscope.

En quelques semaines j’ai déjà l’impression de pouvoir écrire une thèse sur l’ensemble de tes obsessions. Bon, j’ai pas encore tout compris mais on a le temps, ne t’inquiète pas. J’arrive, et quand je serai là pour toi, je ne te lâcherai pas. Jamais. Je sais que t’es perdu, entre NO et LA, entre le bleu et le vert, entre les morts et les tueurs, je sais que tu comprends plus rien, que tu sais plus quoi espérer, mais je suis là. Je suis le chemin, je suis la vie, je suis la vérité, Ambrose, tu n’as plus rien à craindre car ton berger est là. Je te laisserai t’asseoir à ma droite et poser ta tête sur mon cœur, je te montrerai le chemin vers l’American dream, vers le jardin d’Eden, vers ta métamorphose finale.

Je dois dire que j’ai adorée tes derniers hits, mon Ambrose. Le petit coup de faire péter les voitures de tes collègues : spectaculaire et violent ; je t’avais presque déjà adopté. Ensuite t’es allé commencer un été de fête et tes ivresses m’ont tellement enseigné sur tes blessures. Tu sais que y’a vraiment rien qui va chez toi ? Ton rapport à la famille, à l’amour, à toi-même, à la violence, au futur. Tu devrais vraiment voir un psy, poussin. Malheureusement, tu n’as que moi.

Tes ivresses fruitées ont été interrompu par le retour de ce que j’aime le plus chez toi. Tu n’avais aucune raison de te battre, aucune raison de chercher un combat aussi asymétrique. Mais t’as un goût pour la violence, mon enfant, et crois-moi, je vais te nourrir, je vais te rassasier, je vais te gaver. Tu ne manqueras plus de rien, Ambrose, nous festoierons ensemble et tes lèvres rougies souriront. Il faudra que je remercie le petit ourson qui t’as maintenu en vie, parce que, sans moi tu n’es clairement pas encore aussi mortel que tu devrais l’être.

Ensuite, il y a eu ton obsession étrange avec les lézards verdoyants. Plus que quiconque je comprends les relations fusionnelles avec sa génitrice. Mais on va te faire oublier Bathesheba Atkins et Myrrhea Rhodes quelques instants, cela vaudra mieux pour tout le monde. Ça, et puis ton petit taf à McDo aussi, je suis pas là pour être la djinn d’un loser non plus. On va se concentrer sur ce qui est intéressant, comme ton début de petit rêve enneigé, ton cocon de séduction monarchique. Avec ça tu oublieras tes bleus, ton passé et tes questions. Je te l’ai dit : je serai ton chemin, ta vérité, ta vie.

Tu n’es pas un puzzle aussi compliqué que tu aimerais le croire, mon chou. Je dis pas que tu n’es pas spécial, oh ça oui tu n’es pas comme les autres, sinon je ne perdrai même pas mon temps avec toi. Mais je ne trouve pas que les pièces nécessaires à ta conception soient très difficiles, très originales. Certes, les contours sont un peu originaux mais je sais me montrer créative. Tout ira bien, tu vas être heureux. Si tu m’écoutes, Ambrose. Si tu m’appelles, Ambrose. Si tu me veux, Ambrose.

La mer t’ennuie Ambrose, et je te blâme pas. Les autres aussi, et je suis bien d’accord. Les règles, les mœurs, les absurdités, on est au dessus de tout ça, tu ne crois pas ? Toi et moi, on est pas comme eux. Enfin, pour être honnête je ne suis pas comme toi, je suis bien supérieure, mais cette conversation devra un peu attendre, c’est pas mon meilleur speech, j’en conviens, mon cœur. Mais je serai meilleure, pour toi. Mes mensonges seront les plus douces des vérités, tu verras. Nos carnages seront des harmonies mélodieuses, tes obsessions des thèses parfaitement saines et nos…

Oh, Ambrose.
Regarde comme tes pérégrinations spirituelles m’ont transformé en une éponge lyrique. Tu rentres dans un temple, il est temps pour moi d’être honnête. Tu es stupide, je suis avide, il me semble que nos synergies apporteront le plus de divertissement à mon immortalité. Sois mon clown sanguinolent.

Tes politiques t’ont abandonné, tes médocs feront rien, t’as pas d’amis et ta seule meuf est un rêve bleuté illusoire. Ton Dieu même te répond pas, te répondra jamais parce que quoi qu’en dise ma douce, les prières ne seront jamais exaucées. Il n’y a plus d’espoir pour toi, mon ange, il n’y a que moi. Je suis l’omniscience, tu es l’omnipotence, quel couple divin. Amène moi dans la lueur pour que mes lumières puissent te guider. Sois mon phare et suis mon flambeau.

« Aide moi. »

C’est bien, mon rouquin. Tu me parles, je te parle, mais nous ne nous sommes jamais parlé. Je me suis toujours douté que la petite gemme que tu es, à ce point inconsciente du surnaturel, avait besoin de plus de patience que ce dont j’ai l’habitude. Mais tu as raison, le temps est venu pour que nos langues se découvrent.

« Appelle-moi, Ambrose. »

Je te laisse quelques instants, je sais que c’est beaucoup à encaisser. Et je jubile à sentir ton doute. Ma voix, elle est rassurante, masculine et douce.

« Je sais que tu as peur. Je peux t’aider. Il suffit que tu me veuilles. Laisse-moi te rejoindre. »

Il suffit d’un mot, Ambrose, et nous ferons des choses merveilleuses.

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Mar 10 Mai 2022 - 21:00


WORKING FOR THE KNIFE

🎋

Les bancs sont froids et ma voix résonne. Le temple est vide et mes mains sont pleines. Seul croyant d’ici et l’autel boude. La voûte crise et j’entends davantage le crissement des pneus sur l’avenue que mes prières. Si je ferme les paupières, j’ignore où je me réveillerai. On vire les honnêtes gens de leurs maisons, et je finirai devant le parvis de ma demeure, certainement. Mon genou me fait mal, mes clavicules aussi parce que ma croix gronde contre mon cou.

Je ne pleure pas. Je ne suis pas réellement triste.
J’attends.

J’attends que quelque chose se passe enfin. J’attends un ne t’en fais pas tout ira bien. J’attends qu’une petite vieille passe et me raconte la vie de son défunt mari. J’attends que passe les messes où je pourrai murmurer des textes qui me parlent trop, que j’interprète sûrement trop personnellement. J’attends que la vie s’amène sur l’autel et qu’elle s’explique. J’attends que l’avenir se condense sur la voûte et coule dans des filets aqueux. J’attends de lever la tête, bouche ouverte, pour pouvoir boire un peu d’espoir. J’ai les mains brûlantes et le crâne froid. J’attends que le pasteur vienne me poser des questions. J’attends que le pasteur recueille mes réponses. J’attends que le pasteur ne parte. J’attends la honte. J’attends la pitié. J’attends la charité. J’attends. J’attends.

Dans ce temple, je ne peux que faire ça. Attendre.
Je resterai là jusqu’à mon vol de demain, peut-être. Un agent d’entretien viendra me dégager, et je trouverai ça moins poétique de me dire qu’on salissait les temples et qu’ils n’étaient pas immaculés par nature. Je veux être un banc. Je veux être une dalle sur ce sol. Je veux d’autant plus être une poutre de la voûte, pouvoir observer toutes les confessions et sourire entre mes échardes pour me dire que y avait pire que moi.

J’attendrais d’être déçu de Lui aussi.

Appelle-moi.
Mes mains s’emplissent de lumière. Mon coeur sursaute. Je reste un instant à fixer les dalles du sol. J’ai honte de l’admettre mais à ce moment précis ; j’ai putain de peur.
Ambrose.
Mes yeux ne quittent pas le sol pour ne pas affronter le divin. Mon corps se tétanise sous le choc. Il y avait des démocrates qui doutaient de Son existence, comme si c’était réellement quelque chose à démontrer et de palpable. Je l’avais toujours pressenti, moi. Quand quelque chose allait mal, une douce chaleur m’emplissait. Je serai sauvé et mon âme aussi. Dakota le disait : il n’y avait qu’à lire quelques passages pour se réconforter. On avait lu les Béatitudes, et soudainement, je me sens malheureux réconforté, perdu orienté.

Les bancs sont toujours froids. Il fait plus frais dans les temples, de toute manière. La canicule ne me touche pas mais la voix me berce. Elle s’empare de mes entrailles, pénètre mon système nerveux, se mêle à mes veines. Elle est une douce chaleur. Elle est une présence rassurante. Mes incisives se posent sur mon index pour éviter de crier comme un enfant trop enthousiaste. Je pourrai m’évanouir, courir si mon genou me le permettait, ou alors le briser à nouveau pour ramper devant de telles preuves.

Il y a un franc désert glacé devant moi. Banquise prête à se briser. Dunes de neiges dans lesquelles me perdre. Igloos habités par des fantômes. Magma sous mes pieds. Vrombissement. Brisure sous mes baskets et quelque chose de grand se soumet aux lois de mon propre univers. Impossibilité de dormir sous ce froid, parka spirituelle sur mes maigres épaules de voyageur du néant. Des guirlandes de lumière sous les cheveux, je suis une nouvelle Statue de la Liberté guidant mon peuple. Couronne d’épines, mes yeux voient juste et implorent des lucioles.
Froid. Froid. Froid. Nuage rouge qui s’approche. Je sais que tu as peur. Il lit en moi. Paupières perdues, plissées comme du papier de verre jusqu’à crever mes globes oculaires. Glissade à chaque pas, appelle moi, n’aie pas peur, je le veux ou pas, je te veux, sûrement.
Je Te veux, dans Ta vérité, dans Ton aide.
Froid. Froid.
Viens.
Il coule sur mes joues des journées entières de doute.
Je suis l’enfant le plus heureux de la Terre, désormais.

J’ignore comment on parle réellement à Dieu.
Je pourrai Lui conter ma vie. J’étais persuadé que ça L’intéresserait, mes histoires de banquises et de dauphins. Je voulais qu’Il vienne, qu’Il m’accueille, me réconforte, me chuchote encore qu’Il était là, toujours. J’avais douté et j’ai honte. J’avais péché par conviction et par provocation. J’avais tenté de me perdre dans les chemins que Tu m’avais indiqué, pour espérer que Tu reviennes m’y rechercher avec hargne.

« Pardonne moi. »

J’ai des regrets fantômes et je glisse sur ma propre hypocrisie. Je m’étais perdu dans des pistes enneigées et dans la poudreuse, et j’étais ressorti qu’avec des vêtements trop trempés et des sales rhumes. L’été passe et je suis l’être humain le plus hivernal des Etats Unis. Je m’étouffe avec mes gerbes de fleurs fanées. J’aurai aimé Te les offrir à temps, avant qu’elle crève au fond de mon gosier qui ne pompe plus tant d’eau que d’alcool depuis des semaines.

« Je suis désolé. »

Je Te servirais des roses avec peu de fleurs et beaucoup d’épines. Je Te montrerais que je m’appelle Ambrose pour l’ambroisie et les roses, pour les couleurs et les toxines, pour la violence et la douceur. Je T’offrirai certainement des tas de raisons autres que celles de saints auxquels je ne crois pas, puisqu’ils n’égalent en rien Ta grandeur. Je T’apprendrais la guerre, Te questionnerais. Pourquoi. Je suis persuadé que Tu avais tes raisons, et que Tu applaudiras mes actions.
Je serais Ton valet, Ton soldat, dévoué à Ta cause que je pourrai matérialiser, désormais.

Je converserai sans m’exalter, puisque je serai incapable de me taire.

« Viens. »

Perce les banquises de Ta voix omnisciente. Détruis mes doutes grâce à Tes paroles. Apprécie ma dévotion et accepte la, aussi bancale soit-elle. Parle à travers mes lèvres quand ce sera nécessaire. Investis mon âme pour la rendre plus grande. Plie mes genoux pour faire de moi un martyr.
Je pourrais devenir un Saint, si Tu me le demandais. Je croirai en des choses absurdes si Tu me le demandais.

Brise la neige.
Sois mon magma.

« J’ai besoin de Toi. » que je dis dans ces larmes d’allégresse qu’ont les bienheureux choisis.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Prions
Nous vous supplions, Seigneur, de nous assister sans cesse par la vertu de votre Esprit Saint, afin que, purifiant par sa miséricorde les taches de nos cœurs, il nous préserve encore de tous les maux. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.
Ainsi soit-il.


 


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Sam 4 Juin 2022 - 12:21

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N’ai pas peur, Ambrose

Je sens que ma voix te fait reculer pour mieux courir vers moi. Qu’elle te fait tressaillir de peur et de joie. Tu as attendu trop longtemps, mon enfant, sur des bancs froids et impersonnels. Tes attentes sont trop grande pour une divinité absurde, cerbère castrateur et opaque. Ensemble nous recréeront des Écritures bien plus savoureuses et passionnantes, sans histoire de trinité ou d'ecclésiologie. Nous remplacerons les clergés corrompus et paresseux en une armée à notre service. Sois mon messie, je serai ton dieu, Ambrose. J’étoufferai tes doutes par mes étreintes, et tu n’auras plus besoin de lire les Béatitudes car, enfin, tu seras vraiment heureux. Deviens seulement démiurge de ma théophanie, sans eschatologie ou sotériologie, car nous n’aurons pas de fin.

Je sens à nouveau la chaleur de notre monde. Tu es en train de le faire, Ambrose. Le Purgatoire ne m’a jamais gêné plus que ça : il est empli par mes rires et je le nourris de plans pour mes prochaines apparitions. C’est toutes les prophéties auto-réalisatrices dont nous aurons besoin. Oublie Cassandre, Élie et Gautama : je suis tout ce dont nous avons besoin. Quel plaisir toutefois de ressentir à nouveau de l’air glisser sur mes épaules, des sons autres que des pensées pénétrer dans mes entrailles et une nouvelle destinée s’ouvrir grandement devant moi.

Sortons du désert ensemble, Ambrose. Enveloppe toi dans la chaleur de mes mensonges. Je réaffirmerai le sol sous tes pas, je guiderai tes enjambées hésitantes, je peuplerai tes solitudes. Je viens te prendre la main et la glace ne peut que fondre. Je suis le magma sous tes pieds, je suis la brisure dans l’univers prête à le soumettre à tes lois. Il n’y aura plus de néant, plus de sommeil, plus de froid. Rien que nous deux, dans la chaleur. Nous deux, face à tout le monde ; toi tel une statue de Saint Michel terrassant le Mal, moi, celui derrière toi que tu ne vaincras jamais, n’oublieras jamais. Je placerai les lauriers sur ta tête en murmurant « Souviens toi que tu es plus qu’un homme. »

Chaleur
Chaleur,
Chaleur…
Même moi tu me vois en couleur alors je souris car tu es vraiment incorrigible, mon enfant. Je caresse tes peurs car elles sont belles. Je ferme tes yeux car j’en ai, alors ils ne te servent plus à rien. Tu t’avances, tu m’appelles, tu n’as plus peur, tu me veux.
Je viens te montrer la vérité. Je viens t’aider. Je viens te sauver.
Chaleur…
Chaleur.
Je suis là.
Venue pour essuyer les justes larmes causées par l’injustice que nous ayons si longtemps été séparés. Tu seras mon enfant, je n’accepterai que ton bonheur.
Je suis là.

Tu es les yeux baissés, à murmurer, et je suis là. Je suis là et je prends un corps inhabituel pour moi. Il est grand, barbu, les cheveux attachés en arrière, la musculature affirmée et le sourire en coin comme inscrit dans les joues. Sous une veste de costard, j’ai un t-shirt avec un agneau dessus, car je peux quand même faire référence à tes prières superstitieuses. Tu l’oublieras pourtant, Ambrose, car je suis là.

Je n’ai pas besoin de fleurs, je t’ai toi. Pose ton ambroisie, je ne veux que tes regards. Laisse tes saints, abandonne l’Esprit, tu n’as qu’à m’obéir. Les raisons, les guerres, les actions : tout ça je te le donnerai. Sois mon missionnaire, mon croisé, mon héros. Viens détruire les murs de Jéricho, terrasser les serpents de Delphes et repousser les barbares du Nouveau monde.

« Ambrose ? »

Je me tiens devant toi, dos à la lumière, sourire sur le visage. Je suis là. Là, pour toi.

« Je m’appelle Eric. On m’a dit que tu me cherchais. »

Ravie de te rencontrer, Ambrose.

KoalaVolant
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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
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Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
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(butter(f)LIES I) working for the knife Empty Re: (butter(f)LIES I) working for the knife

Mar 5 Juil 2022 - 21:07


WORKING FOR THE KNIFE

🎋

Mon genou a un goût de terre et de jean mouillé quand mes dents se posent dessus. Ma jambe invalide est étendue devant moi.

Un blizzard gronde dans mes côtes. Fermant les yeux, mon corps traverse ma cage thoracique. Il y fait terriblement froid. Ma mâchoire s’ouvre et chaque son se répercute comme des échos contre chaque os. Mes pupilles ne sont pas étonnées d’y voir quelques toiles par-ci et là, et il fait toujours froid à l’intérieur. Une petite lumière gît au centre, comme essayant de frayer un peu de chaleur, mais les poutres du temple l’ont ensevelie. Mes paupières se plissent tandis que mes jambes disparaissent un peu plus à chaque pas.
Je deviens minuscule, progressivement. Chaque enjambée fait grimper le pétrole, et il est gelé. J’aurai juré qu’il y avait des milliards de picots à l’intérieur de mon propre corps, oubliant que le froid pouvait tout faire cramer, tout faire flamber, faire des stalactites sur lesquelles je n’aurai rien à sculpter du bout de mes doigts rougis. L’écharpe me serre la gorge et ne me tient pas à chaud. Elle est inutile et terriblement lourde. Elle s’enveloppe de pétrole tandis que je deviens progressivement poutre au dessus des guirlandes de ma cage thoracique.
Chaque veine se bloque.

Mon genou a un goût de terre et de sel, et la mer n’y ait pour rien.
Parfois, j’aimerai qu’il y ait juste des ronces à l’intérieur de mon corps. Un bon jardinier serait suffisant pour tout calmer. Je serai la mauvaise herbe la moins tenace de la Nouvelle-Orléans. Je soupire en espérant que des roses cessent d’éclore.

Ambrose?
On m’appelle. Alors, j’aime mon prénom et fait volte-face, manquant de me donner un coup de genou dans la précipitation. Mes doigts sont tordus dans des angles étranges, à force d’entremêler mes phalanges dans les dispositions les plus absurdes. Mes ongles tirent la gueule de ne plus en avoir aucune.
Pourtant, un inconnu me reconnaît et m’appelle. Je plisse les paupières. Etait-ce le pasteur ? Je me souviens pas avoir mon nom à l’entrée, ou avoir participé de quelconque façon à la paroisse. Je suis que la mauvaise herbe de l’Agneau de Dieu, et j’attends qu’il vienne m’accueillir de la meilleure des façons. Sûrement qu’il viendrait défricher des jardins attaqués, et qu’il viendrait me rassurer en me disant que j’avais trop de picots dans le coeur.
Il dirait, avec un sourire, que ça n’existait pas, les cages thoraciques vides, avec des guirlandes clignotantes et des blizzards à en faire crever tous les feux du monde.

Il est grand. Le soleil derrière lui dégage une aura rassurante. J’y crois, alors.
Je me dis qu’Il me l’a envoyé. Les coïncidences n’existent pas et je lève les yeux aux poutres du temple. Je trouve ça dommage qu’il n’y ait pas de verre sur les plafonds des édifices religieux ; j’aime regarder dans les yeux mon interlocuteur. Fixant l’autel, Il est partout dans les draps posés, dans chaque bougie et je remercie toute la Nouvelle-Orléans pour ses offrandes.

« Vous êtes le pasteur ? »

Il n’a ni l’uniforme ni l’allure, mais il a l’aura et les regards chaleureux de ceux choisis par Dieu. Mon souffle pourrait se stopper, mes poumons s’arrêtaient tandis que j’ai conscience de chaque mouvement de mon corps. Je me sens omniscient, et pourtant j’oublie que mon visage n’est qu’un amas de blanc et de rouge entre mon sourire et mes yeux cernés et bouffis.
On est jamais très beaux quand on pleure, et c’est certainement pour ça que j’avais trouvé ça mieux de devenir un acteur de ma vie plutôt que de la vivre. La réalité était dégueulasse et j’espérais que la caméra retoucherait chacun de mes mouvements.
J’attends qu’un « coupé » soit hurlé d’entre les pièces cachées, mais la paroisse a sûrement le souffle coupé comme moi.

« … J-… Je … Enfin. » Je déglutis tandis qu’une farandole de mots vient remplacer des guirlandes clignotantes. « Je … Je suis ravi de te rencontrer, Eric. »

J’ignore qui tu es. J’ignore ce qu’on va faire. J’ignore les montagnes de magma qu’on va verser sur les Etats-Unis. J’ignore dans quels maux tu t’endors et de quelles plaintes tu te nourris. J’ignore de quels songes tu es capable et lesquels tu rendras réels du bout de tes doigts noueux. Peu importait. J’ai confiance en Lui.

Ma jambe est tout aussi fébrile que mon esprit quand j’attrape une béquille pour me relever. J’aimerai parler, dire un milliard de choses. J’aimerai pleurer, dire que ces derniers jours ont été les plus étranges de ma vie. J’aimerai vaciller, dire que c’est trop long, des années à attendre un miracle. A la place, je souris calmement tandis que mon corps est un feu d’artifice.

« Je cherchais quelqu’un mais … Je crois que … Je crois qu’Il t’a envoyé alors … Enfin. Enfin tu … Laisse tomber tu dois me prendre pour un malade et haha ... » Pause et je fixe le sol. « Merci. »

Les dalles sont pas droites, dans ce temple. C’est dérangeant. J’allais partir, loin, vite. Los Angeles m’appelait, puis je m’en irais à Seattle. Je me demande où il habite. Timidement, je me contente de sortir mon téléphone sur la page des nouveaux contacts. Je lui tends avec une main tremblante, n’osant pas croiser un regard auquel je n’avais pas le droit en tant que miraculé devant des incarnations divines.

« Merci. »

Que ses doigts tapent quelques numéros, qu’on soit liés par quelques messages par satellite. Ma béquille fait un bruit de tous les diables sur la pierre biscornue du temple et mon corps entier décrit des arcs tordus tandis que je tente de m’équilibrer.

Merci. Ma cage thoracique se réchauffe sous le regard de mon Seigneur ; il ne m’avait pas abandonné, et j’ai des sourires extatiques à y penser. Il me voyait, et Eric me voyait. Mon esprit danse la fin de l’hiver pour laisser place au printemps, tandis que j’enterre le chaos de mon été avec un sourire heureux.

J’avais hâte des feux d’artifices rouges, des banquises brisées, des figures fêlées et des éclats urbains.


 


© SIAL ; icon vocivus



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Dakota Williams
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Lun 15 Aoû 2022 - 17:06

Working for the knife
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« Non, je n’ai pas ce rôle. Ma vocation est autre mais… tu as saisi l’essentiel, Ambrose. »

Quelques instants sur cette terre et déjà, mon cher, tu es plus proche de la lumière. Pas celle des cieux, non mon enfant, elle n’a que des mensonges et des limitations à t’offrir. Tu t’approches de la lueur rouge de ton futur fabuleux. Qu’on ne vienne pas m’accuser de corrompre, d’utiliser ou de détourner : je suis uniquement celle qui te fera accomplir ton plein potentiel.

« Moi de même. J’espère que ce n’est pas la dernière de nos rencontres. »

En surface mon sourire est calme. À l’intérieur, je ris, et je ris beaucoup, cher Ambrose. Nous sommes attachés toi et moi maintenant, toi à moi et moi sur toi et ce lien te guidera, te moulera et te recréera dans une nouvelle chrysalide : la créature parfaite. Notre programme sera plein de réjouissances et d’efforts, de douleur mais pas de la notre, de mort, je l’espère, de joie, c’est sur.

« Tu n’es pas malade, Ambrose, enfin. Toi et moi sommes les deux seules personnes à peu près saine d’esprit. Ne t’excuse plus de ce que tu sais, de ce que tu proclames. »

Je souris alors que tu détournes les yeux. Timide, pour l’instant, mon enfant. Le respect est bon, la peur est un frein, nous verrons ce que nous pourrons faire avec tout ça. Je note mon numéro sur ton téléphone et je joins en premier message une adresse.

« Rejoins-moi là, quand tu seras prêt. Mais ne tardes pas trop. Tu as beaucoup à accomplir. »

Alors que tu pars, le visage brillant d’une nouvelle lumière, je te réponds doucement : « C’est moi qui te remercie. » C’est le début d’une bien belle histoire.


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