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Mar 5 Juil 2022 - 0:10
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!ambiance

Je pense pas avoir été vraiment discrète pour le coup. Que ce soit dans mes messages à Lily ou dans mes commentaires sur les quelques photos qu'elle poste sur les réseaux sociaux, l'intention a du être bien claire : "Coucou, je flirt avec toi." Pour elle comme pour moi, cet été fut tumultueux. Aussi, c'est seulement maintenant, pendant cette période de transition qu'est le mois d'octobre, que nous réussissons à nous revoir. Il est vrai que l'été est toujours la saison des occupations, des aventures et des obligations, trop rarement de la disponibilité et de la joie. Encore plus quand on rajoute à l'été des émeutes et un changement de gouvernement poussant les États-Unis plus loin dans la techno-dictature. Il me manque plus qu'un bras en métal et tout ceci sera très cyberpunk. Mais avec des sorcières et des dragons. Ce qui est quand même beaucoup mieux.

Mais je m'égare. Une date étant fixée sur nos retrouvailles, il fallait trouver un lieu, quelque chose à faire. Je rappelle à nouveau mon objectif assumé : le flirt. Que trouver de plus passionné qu'une conférence dans une librairie de quartier ? Aucun film ne me tente en ce moment, la région de Phoenix est pauvre en balades romantiques et les terrasses ne nous ont pas porté chance la dernière fois. Alors j'ai réservé une table dans un des restaurants les plus chics de Phoenix : un lieu situé au dernier étage d'un gratte-ciel du centre ville, où célébrités et chefs d'entreprise se tutoient.

Pour tenter de m'adapter au lieu, je me couvre de mes plus beaux atours. Une veste de costume rouge, couvertes d'arabesques en doré sur une simple chemise blanche en lin ainsi qu'une jupe noire simple et efficace. Mes cheveux sont regroupés dans un chignon strict, afin de dégager mes boucles d'oreille et mon collier, tous deux en argent serties de pierres semi-précieuses colorées. J'espère que les lueurs mauves et orangées des améthystes et des grenats continueront à rendre transparentes mes intentions. J'ai essayé de mettre du Rihanna dans mon rouge à lèvres et du Beyoncé dans mon mascara. Mon armure est prête, brillante et luxueuse, toute prête pour cacher mes peurs.

Car alors que je l'attends, à la table du restaurant, j'ai du mal à cacher ma nervosité. J’agrippe mes genoux en tentant de me rappeler que je la connais bien mieux aujourd'hui que la dernière fois. Je me concentre sur les mêmes exercices de respiration que je faisais avant chaque match de MMA. Je me ressasse les mêmes mantras que j’utilise avant chaque réunion marketing essentielle. Je tente tout mais la chaise vide reste habitée par les visages de Nova-Blue et de Gabriel, par des rappels cruels de mon incapacité à avoir des relations romantiques saines. Rageuse, j’avale cul sec un verre de vin que le serveur a eu la bonté de m’amener. J’oublie tout à fait que je viens d’avaler un verre à 40$. J’ignore complètement comment Lily doit se sentir d’être traîné dans ce repère des vainqueurs de la lutte des classes, je ne me pose même plus la question.

Et dès qu'une tâche de rousseur apparaît, je perds toute consistance, je me lève et dit très fort "Lily ?"

Mais non.

C'est.

Ambrose.

Atkins.

Encore.

Ce.

Rouquin.

La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans la chaleur d'une église de Phoenix. Un contexte particulier mais bien plus pacifique que nos dernières interactions.

"Tu veux t'asseoir ?"

Aucune idée de pourquoi je lui propose ça, honnêtement. Quelle tête fera Lily en me voyant avec un mec comme lui ? Pourquoi je souffre la présence d'un raciste ridicule ? Peut-être parce que sa tête me fera toujours moins souffrir que les absences pleines de souvenirs douloureux.
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Lun 24 Oct 2022 - 19:14


!AMBIANCE

🦋



Niché en haut d’un gigantesque building, le restaurant était de ceux qui accueillent les personnes bien habillés, de chics individus qui ne plient pas leurs billets et qui les laissent soigneusement sur la place. Ils sont de ceux qui sortent la carte sans sourciller, qui se rendent dans un endroit sans se renseigner, avec des broches brillantes et des stylos griffés sur lesquels se lisaient l’opulence.

Mon père m’y emmenait de temps en temps, quand j’étais petit. Il était agréable d’avoir un enfant à présenter. Bien coiffé, les cheveux en arrière et un petit nœud papillon d’enfant, j’étais certainement le gosse le plus aimable du quartier quand mon père m’y emmenait. Je ne reconnaissais jamais aucune de ses amies, elles étaient toutes très gentilles jusqu’au divorce. Elles m’offraient de jolis cadeaux que papa refusait de me donner. « Ce serait pour plus tard », « j’avais pas encore l’âge » qu’il disait.
De toute façon, elles les reprenaient quand mon père avait fini d’être leur ami. J’avais appris à les recevoir avec un certain dédain à la fin, les laissant sur le côté de la table. La seule chose qui comptait à ce moment, c’était pas les cadeaux impersonnels et les Legos que j’avais déjà, en tant qu’enfant aux dents d’argent. Papa m’emmenait au restaurant, et même si les discussions d’adultes étaient trop ennuyeuses, j’étais le seul enfant de tout le restaurant, et je pouvais dire à la cour de récréation que j’avais été en haut du building, et qu’on voyait mieux Phoenix d’en haut. La tête dans les étoiles et au plus près du Ciel, j’espérais toucher quelques volutes de Dieu, en espérant qu’il se cache derrière les nuages pour venir me faire un petit coucou, un petit sourire, n’importe quoi.
Papa avait un stylo Montblanc. J’ai appris récemment que c’était une chaîne de montagne, et qu’il y avait des falaises à escalader pour atteindre le haut du building.

« Lily ? »

Je tourne la tête, agacé. L’endroit était calme et apaisant. Qui osait crier dans un tel lieu ? Mes yeux s’écarquillent et mon sourire s’étire.

« Dakota ? »

Bien sûr que c’était elle. J’ai envie de rire. C’était bien la caractéristique des nouveaux de notre monde d’essayer de se plier à nos conventions. Elle est belle, dans sa robe trop apprêtée. J’ai une simple chemise blanche. Sûrement qu’elle verrait une simple chemise bien repassée, mais ignorerait le travail du lin, du coton et ce qui en faisait une marque de notre appartenance à ce monde. Il y avait la gloire de l’étiquette, l’élégance de la sobriété. Mes boutons de manchettes brillent et c’est ici que la vérité éclate. Je m’approche quand elle me propose de m’asseoir avec elle.
Je présume que depuis notre rencontre dans le temple, les chaises ont été rangées dans un placard poussiéreux.

« Elle doit en brasser de l’argent, ton entreprise, pour que tu puisses venir ici. »  

Sourire de requin, les lustres m’éblouissent et je dois admettre que sa veste aussi. Si les dorures n’ont jamais été de mon goût, Dakota avait tout eu à prouver dans ce monde. J’ignore juste à quel point elle a conscience qu’elle peut arrêter.

« C’est sympa de me proposer de me poser un peu en tout cas. Je serai bref, j’ai un rendez-vous d’affaires plus loin, mais je vais pas te laisser seule là. T'en tires une gueule. »

Il était question d’un amoureux transis qui avait perdu son amour, Erin, qui avait fui à Washington. Son coeur trahi, Sienna et moi nous étions portés volontaire pour bien entendu aller la récupérer pour la ramener auprès de son destin. J’ignore comment fonctionnait l’économie des Chasseurs, mais revenir ici me rappelait les plats bien cuits et des voix à oublier.

« Excusez moi, monsieur. Est-ce qu’on pourrait avoir une bouteille de … Awmand de Bouignac s’il vous plaît ? »

Le serveur hoche la tête et ne prête pas attention à ma formidable démonstration de prononciation française. Tandis que d’imposantes flûtes sont déposées sur notre table, j’ai du mal à contenir mon excitation. Dakota, de son côté, tremble, et j’ignore si c’est parce qu’elle est contente de me voir. J’ai envie de tout lui raconter. Elle m’avait trouvé dans un état désastreux, les yeux trop gonflés pour y voir quoique ce soit et la tête trop pleine de fantômes. J’étais désormais un homme nouveau, empli d’une grande joie dans un contexte de terreur. Si les Etats-Unis étaient dans un état politique désastreux, j’étais l’américain le plus heureux de la Terre.

« Quoi de neuf, toi ? A part que tu dînes seule dans le meilleur restaurant de Phoenix, bien entendu. Heureusement que j’étais là, finalement. Les amis, c’est fait pour ça ! » je dis avec un clin d’oeil entendu.
 


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Ven 11 Nov 2022 - 15:45
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!lambiance
Je devrai même plus être surprise. Après la maison de Christie, une ruelle de Phoenix, un temple protestant et un club espagnol, le cinquième lieu de rencontres inattendues avec Ambrose Atkins est un restaurant haut-de-gamme. Est-ce une rançon du succès de devoir rencontrer des gens comme lui et, pire, lui ? Je vois beaucoup de chaises, j'entends trop de ses mots, je ne sens aucune patience en moi et je ne goûte pas encore à assez de bons plats. Alors ça peut seulement mal finir.

"Ouais. On peut dire que les affaires marchent en ce moment."

On pourrait même dire que j'ai tellement d'argent que je suis riche, des trucs pas très propre à propos du succès et que je possède des thunes. En tout cas, oui, je suis plus une étudiante boursière dans un community College. Je suis plus proche de la classe d'Ambrose que je ne l'ai jamais été. Et, pour une fois, ça me déplaît presque.

Je reste muette un instant alors qu'il me parle beaucoup trop gaiement et vulgairement. C'est quoi son délire à ce type ? Il se comporte comme une fusion foireuse de Ron Weasley et Elon Musk qui rachèterai des réseaux sociaux uniquement pour pouvoir se moquer de son ex. Hermione ou Grimes ? Les deux sans doute. Aristocratie white trash, mélange chelou entre l'odeur de la lavande et de la clope froide, entre les Tesla et les jantes thunées avec des néons, entre une chemise d'héritier et un vocabulaire de troll de Fox News. J'ai envie de me casser au plus vite.

"J'attends une amie. Elle est..."

J'ai pas envie de dire rousse parce que la ressemblance entre les deux m'embarasse plus que je ne l'avoue. J'ai l'impression d'être dans un tableau de Jean-Jacques Henner avec toutes ces taches de rousseur de partout. Au moins, Ambrose est habillé.

"En retard. Et pas grand chose qui va t'intéresser je pense. Mon taf est pas très... bio."

Quelque part, Marisol rigole.

"Enfin, tu vois ce que je veux dire. Sinon, j'ai recroisé Samantha, tu te souviens d'elle ? Apparemment elle s'est mariée. Ah et tu te souviens Christie la meuf à qui t'avais roulé une pelle au jeu de la bouteille ? Bah elle travaillait pour moi. Et je l'ai virée. Voilà."

C'est pas que je trouve ma vie inintéressante, loin de là. J'en suis incroyablement fière. Mais Ambrose est une relique d'un passé en telle inadéquation avec ce présent que je ne sais pas quoi lui dire. Je me concentre donc sur lui.

"Et toi alors ? On m'a dit que tu vivais à Seattle, qu'est-ce qui te ramène dans le désert ?"

Et, surtout, qu'est-ce qui t'en fera partir ?
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Ven 18 Nov 2022 - 18:32





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⋆ Blissful days, what you gonna do? Still I miss my old t-crew Can't afterlive without'em I just wish they only knew!


TW : homophobie, sexisme

Mes deux mains sont jointes sur la table. C’est souvent mal vu de parler avec beaucoup de gestes ici. Il faut de la tenue, de la constante, quelque chose de corporel qui exprime qu’ici, même si on parle de notre marque de lessive, c’est important. Si ça ne l’était pas, c’était nos discussions du quotidien, qui seraient juste enjolivées par le fait que mes doigts sont parfaitement alignés, où mes deux pouces sont confortablement installés l’un sur l’autre. C’était évident, ça allait de soi que c’était comme ça qu’on faisait ici, et certainement pas autrement. C’était pas l’usage de s’installer à une table qui n’était pas la nôtre, et c’est ici la subversion astucieuse qui me fait sourire.

« C’est cool alors. Tu fais quoi déjà ? Tu vends de la lingerie, c’est ça ? J’ai oublié. »
Je souris. « Ou alors tu me l’as pas dis. D’un côté, la dernière fois, c’était pas trop le moment. »

Je pourrai lui dire merci de m’avoir aidé. Déjà confortablement assise sur sa chaise, ce serait tendre le bâton pour me faire battre. Dakota faisait partie de notre univers. Intérieurement, je plisse les yeux ; ça n’a aucun putain de sens qu’une community étudiante soit ici, devant moi. Elle devrait être secrétaire, faire un 7-5 confortable à éplucher des mails et passer des appels importants pour elle, mais trop dérisoire pour le patron pour s’en occuper lui-même. Elle aurait de grandes missions pour la société, de temps en temps. On lui dirait que c’était pour un bilan absurdemment positif de fin d’année, et elle aurait un treizième mois imposé, légal, et obligatoire, qu’elle prendrait comme un cadeau d’entreprise en oubliant que ça faisait inexorablement parti de ses avantages.

Mais Dakota a échappé à ce destin funeste.
Elle est ici, dans les grattes-ciels, à s’élever au dessus de ceux qui sont certainement ses secrétaires à elle.
Alors, je lui dirai pas vraiment merci. Elle a gagné beaucoup de choses, il fallait encore la préserver d’un trop plein de victoires.

« Samantha ? Si elle embrassait aussi bien qu’elle travaillait, c’est mérité. »

Mon visage devient une gigantesque crevasse. Samantha était devenu une sorte d’ange sacrificiel à mes yeux. Elle était le possible et l’impossible, la réunion et la fin de l’amitié, la bêtise et la profonde intelligence d’avoir su entendre les planètes et l’univers tout entier dans nos retrouvailles. Si elle n’avait pas gagné de respect à mes yeux, je lui accordais volontiers qu’elle était une belle âme creuse et vide.

« Longtemps que j’ai pas entendu ce nom-là. »

Le serveur arrive avec des flûtes. Un bref coup d’oeil et je remarque qu’il n’y a pas de traces de séchage. C’était une occasion en moins de faire une esclandre. Le champagne est accompagné d’une serviette bien brodée au nom du restaurant, en rouge. C’est putain de moche et c’est d’un mauvais goût abominable, mais ça ira sûrement avec les nappes.
Je souris poliment. Tout le monde devait bien le remarquer que c’était très hasbeen d’avoir des sceaux à la marque du champagne. Qu’ils voient qu’ici, on boit du Armand de Brignac uniquement, et qu’à notre table, il n’y a que du small talk tendu. L’ambiance est délétère, mais je suis curieux. A quoi ressemble cette Lily, est-ce que c’est un date que j’interrompais ? Est-ce qu’elle arrivera, un peu étonnée ?
J’avais hâte de voir à quoi ça ressemblait, un date d’hérétiques. Certainement qu’elles faisaient bien ce qu’elles voulaient, et qu’elles étaient aveugles pour ne pas voir à quel point ça crevait les yeux que quelque chose clochait.

« En vérité, j’ai menti. » Je lève la tête, tout fier. « J’ai été à son mariage en août. Y avait une foule de gens, je t’ai pas vue ? T’étais pas invitée, Dakota ? Pourtant, je croyais que vous étiez amies, c’est bizarre … Elle a ratissé large. Elle voulait un grand et majestueux mariage. C’était pas tout à fait ça. »

Ma langue me brûle pendant que je tente de canaliser mon débit de parole. Je prends une gorgée de champagne pour me calmer. Il ne fallait pas s’emporter dans trop d’émotions, trop de joie. J’explose en confettis festifs en parlant d’un mariage dégueulasse, et je souris avoir acquéri fièrement cette capacité.

Nos téléphones vibrent en même temps. Il y a un flash-info de Fox News. Une disparition d’une jeune femme rousse est en gros titre sur l’écran de mon Iphone et sa tête vient se greffer à mon fond d’écran de Nova-Blue.
Je me dis qu’elle est moins belle, dans tous les cas, et que des disparitions, y en a tous les jours. J’appuie sur l’article et rit un peu. Elle s’appelle Lily, elle aussi. C’est un prénom répandu, après tout. Elle est identifiée comme sorcière alors je lève les yeux au ciel.

« Une de moins. » je murmure entre mes dents pour moi-même en soupirant. « Bref, on s’en fout. Mais j’ai quelques photos du mariage si tu veux, y avait un karaoké, des petits fours. Bref, la tarte à la crème du mariage, si tu veux mon avis. On est en 2021, rien de moderne, rien de transcendant. Si elle faisait son travail aussi bien qu’elle organisait son mariage, tu m’étonnes que tu l’aies virée. Je suis sûre qu’elle a fait une connerie en plus. C’était pas la plus intelligente d’entre nous, faut bien le dire et … Dakota ? Je- … ? Ca va ? Tu veux un autre verre, peut-être ? Ou commander ? Les absents ont toujours tort, après tout, elle t’en voudra pas de pas l’avoir attendu. Être en retard dans un lieu pareil, tout de même, y a une base de respect qui se perd et … »

Je penche la tête légèrement. Je m’inquiète un peu, au fond. Si j’ai pas dis merci, je peux au moins tendre une main en espérant qu’elle me mange pas le bras.

« Tout va bien, Kota ? » 


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Sam 24 Déc 2022 - 14:19
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Le rouquin fait si propre sur lui à table, on aurait du mal à croire que ses aventures en spin-off ne sont pas avec le capitaine Haddock mais dans des cercles de street fight et des clubs d’Ibiza. Il a son petit sourire, j’ai mon regard noir. Il a sa chemise blanche, mais mes diamants sont plus éclatants. Je vois qu’il regarde autour de lui et voit ses pairs, ceux qui partagent ses tics et ses dialectes. Moi, je vois des clients. Je vois les avocats qui m’achètent des colliers pour leurs maîtresses, des She-EO qui oublient dans mes bagues qu’elles sont des nepo babies et tous les regards sur moi et mes créations. Ambrose est né à cette table, j’y ai grimpé. Je me redresse et sourit aussi, carnassière.

« Vous pouvez servir mon classique à Monsieur Atkins et moi, s’il-vous-plaît Alejandro ? »

Un bon gars, ce serveur. Souriant et serviable, on a déjà partagé des clopes et des critiques sur ses clients. Je lui fais confiance pour doubler la dose de piment sur l’émincé d’agneau aux poivrons qu’il s’apprête à servir à Ambrose. Hâte de le voir garder son calme face à ça. En sirotant mon champagne, je réponds en cachant mal mon hostilité.

« De la lingerie ? Ne me donne pas des idées de brand extension, Amb-bro. »

Je cherche une manière agressive de lui parler de mes bijoux lorsqu’il enchaîne sur Samantha. Il a rien compris ? Ou j’ai rien compris ? Mais bien sûr ! Samantha est la meuf qu’il avait embrassé, mais c’était chez Christie, je suis juste perdue parce que c’était y’a dix ans et j’étais concentrée sur Nov… sur mes études, sans doute. En tout cas, je pouffe quand il critique ma pote car j’ai fait assez de jeu de la bouteille avec la blonde pour savoir qu’Ambrose reste une langue de vipère avec un cerveau de la même taille.

Pendant qu’il juge les flûtes de champagne, j’envoie un énième message à Lily, espérant enfin une réponse. Soudain, il me dit mentir, et je crois presque dans une rédemption finale du rouquin. Va-t-il révéler toutes ses manipulations successives des années durant ? Non : il est juste allé au mariage de Samantha, et il se permet de critiquer. Je lève les yeux au ciel.

« J’avais une semaine de rendez-vous à Londres pour préparer mon extension en Europe. Et on m’a dit qu’un rouquin à béquilles avait ruiné toutes les photos, j’imagine que c’est pas Ed Sheeran ? »

Je prend un air détaché devant son sourire quand je reçois une notification portant le nom de Lily. Par réflexe, je clique, espérant une réponse. Je réalise trop tard que c’est une nécrologie du New York Times. Qu’est-ce que mon amie fait dans un journal ? Ambrose continue à parler mais je ne l’écoute plus du tout. Je me fiche bien de toute façon de savoir avec qui il a fait du karaoké. Je lis plus vite que je ne l’ai jamais fait car chaque mot brûle plus que le précédent. La sorcière était une des suprémacistes de Caïn ? Elle combattait le gouvernement ? Et je devrai parler d’elle au passé car elle est… morte ?

Le décalage entre nos derniers messages messenger sur lesquels je retombe, principalement composés d’emojis et de gif de Star Wars, et le sérieux de l’article, ne me permet pas de tout saisir. Est-ce un nouveau mensonge de Kane ? Un complot de Caïn ? Un bug du système informatique ? Je rabat nerveusement mes cheveux et fait dans le même geste tomber la bouteille de champagne. Je serre les dents, à la fois à cause le moue déçue d’Alejandro et parce que je viens de renverser l’équivalent du salaire d’une journée de travail pour l’une de mes employées. Ambrose est sympathique et ça m'énerve encore plus.

« La dernière fois que tu m’as appelé « Kota » t’as fini à l’hosto, choisis mieux comment tu veux me parler. » Tout sourire et calme ont disparu. Si Lily est… Si Lily ne vient pas je ne sais plus trop ce que je fais là. « Tu veux pas rejoindre ton rendez-vous la ? Y’a sans doute un marchand de désespoir qui a besoin de t’entendre raconter des... » Mes yeux tombe sur la photo qu’il me tend. Après l’ange mort je tombe sur le fantôme réincarné. « Nova ? Qu’est-ce qu’elle faisait à ce mariage ? » Une amnésie brune a étouffé toutes mes pensées et je me crois rejetée sur des flots orangés où le bleu est pirate et étoilé.
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Ven 13 Jan 2023 - 0:20





!ambiance

⋆ Blissful days, what you gonna do? Still I miss my old t-crew Can't afterlive without'em I just wish they only knew!


La bouteille de champagne s’éclate au sol, et avec elle des débris de nos masques.
Elle m’appelle Amb-bro, je souris. C’est pas réellement joli à l’oreille, mais pas réellement hideux au point de refuser l’appellation. Si Dakota décide d’enterrer les haches de guerre en même temps que les souvenirs de ma mère, je hoche la tête avec respect. Certainement que le pardon était un signe de courage, et je bois notre dernière précieuse flûte de champagne religieusement. C’était sur mon compte, et j’imagine qu’en recommander une avec un flegme détaché me fera apparaître pour une personne non seulement bonne et sympathique, mais également fréquentable et aisée.

« Alejandro » je dis en écorchant son prénom, puisque les J se prononcent pas pareil en anglais. « C’est pas grave, remettez en une bouteille, c’est si rare que je puisse être en tête à tête avec la demoiselle. On ne dira rien, promis. »

Dakota veut couper court aux discussions, et c’est drôle. Dakota est prisonnière d’un piège où nos plats sont sensés arriver, dans une idée de grand partage. Je suis pas un agneau à ce moment précis. La situation me fait sourire, parce qu’elle me parle d’hôpital et quand ses yeux se fixent sur Nova-Blue. Il y avait eu des rumeurs. Je l’avais insulté de lesbienne face à l’horreur de les imaginer ensemble.
Elle avait le bleu de son nom dans ses cheveux, j’avais les hématomes de ses constellations sur la peau.
De la moquerie, je me cache de mon propre ridicule tandis que la photo me rend requin attendant d’achever sa proie. On allait rester ici, avec notre champagne trop cher qui va pallier à nos bouches envenimées. On ira se cramer les neurones à coup de bulles jusqu’à éclater celles du passé en millions de souvenirs si désagréables qu’ils seront de gigantesques blagues. Un autre seau vient sceller notre moment, parce que les belles histoires se boivent avec les meilleurs champagnes.
Qu’elle le veuille ou pas, Dakota trinquera à nos retrouvailles. Bloqué dans mes grandes considérations, j’ignore qu’elle a trop à penser et que la cacophonie de son crâne zappe les provocations.

« Elle était invitée, tout simplement. C’était une amie à Samantha, après tout. »

Ma présence avait été un point d’interrogation sur un faire-part, une soupe de pixels sur laquelle j’avais zoomé en me marrant. Samantha n’avait pas fait d’erreur dans l’adresse. Elle avait échoué à réfléchir à son mariage. Elle s’était plantée à en faire un endroit de sécurité pour elle et ses invités. Elle avait aligné les astres sur des retrouvailles chaotiques.
Quand Dakota me dit que je suis le rouquin à béquilles qui a ruiné toutes les photos, je porte l’accusation en fierté. On avait été omniprésents. On avait volé la fête à Samantha, et on en avait la confirmation. Personne ne se souviendrait de sa robe moche et de sa décoration désastreuse, et quelque part, j’imagine qu’elle peut nous remercier. Son mariage aurait été mémorable, d’une certaine façon. Si son couple tient plus de cinq ans, elle pourrait faire un re-mariage.
Ce n’était, somme toute, pas si grave.

« On a été mis à côté. » Je ris un peu, perdu dans ma propre narration que je veux la plus romanesque possible. « Au début, ça a été compliqué. Puis on a rapidement ri. Beaucoup ri. De toutes les scènes que j’avais imaginé, celle-là en faisait pas partie. On a fait un karaoké. On a ri. On a été dans l’herbe. On a ri. Puis on s’est embrassé, un peu. On a été viré du mariage, Samantha aimait pas qu’on mette un peu de vie dans le plus beau jour de sa vie, une audace ... »

Je marque une pause pendant que mon portable s’agite de SMS et que le cadran se remplit de notifications. J’ai mal aux joues tant mon visage n’est qu’un vaste sourire. J’ai l’impression d’avoir une sale fièvre, alors que je suis juste un peu rouge et émotif d’en parler.

« Une audace, vraiment. On a été à la plage. Puis on est rentrés, à défaut d’avoir mieux à faire. On a été à l’hôtel. En réveillant le lendemain, c’était évident qu’on voulait pas réellement sortir de là, pas repartir chacun de notre côté. Alors, j’ai pris mes affaires de Seattle et j’ai rejoins Phoenix. C’était fait en quelques jours, sans réflexion. C’était juste naturel, comme ça, comme si c’était préparé depuis des années. J’ai pas réfléchi, j’ai foncé. Et depuis, on habite ensemble. Ca se passe bien, c’est la première chose que je vois le matin, et je pense que je suis heureux. »

Le plat arrive et j’hoche poliment la tête vers le serveur. Je ressers une coupe à Dakota, qu’elle trinque à notre bonheur dans sa robe de diamants.

« Plutôt, je suis heureux. Vraiment. Je l’aime vraiment beaucoup, tu sais ça, Da-ko-ta ? »

Je plante mes dents dans l’agneau et il est dégueulasse. Le piment vient anéantir mon palais et je tousse dans la serviette en tissu pour dissimuler ma surprise. Je fronce les sourcils et pousse l’assiette du bout des doigts.

« Ils ont changés la recette, c’était pas aussi relevé avant. Je vais appeler le serveur pour renvoyer l’assiette. » Je marque une pause et regarde Dakota. « C’est dégueulasse comme ça. A part si tu veux une double portion, je te la donne volontiers. Faudrait pas gâcher les retrouvailles pour si peu, je mangerai avec mon autre rendez-vous. »




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Dakota Williams
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Ven 10 Fév 2023 - 16:38
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!lambiance
On ne dira rien, promis. T’es pas là pour ça, y a Ambrose qui te regarde comme un gamin à qui on promet une sucette, ou bien comme un illuminé qui retrouve sa santé mentale. Je me dis que je suis juste une Dalila curieuse. Rien de malsain, pas d’argent promis, car j’en avais rien à faire, parce que c’était pas mon soucis, parce que même un double ça coûte pas cher mais que remplacer mon cœur par du chrome si elle venait à se barrer avec, ça serait plus compliqué. (C’est qui elle, c’est Nova, c’est Lily, c’est - ?) Mais t’es pas de celles qui abandonnent, tu t’es promis de tout encaisser alors cette promesse là, Dakota, tu la tiendras rien que pour toi. Je bois immédiatement le champagne car l’alcool, ça avait des promesses de toujours.

 C’était une amie à Samantha, après tout. J’imagine Nova avec tous ces potes qu’elle croyait avoir pour toujours, avec leurs colliers d’amitié et leurs promesses prononcées dans le noir en pyjama. Soudainement, je hais les bijoux. Je fixe Ambrose avec haine, persuadé qu’un jour il a eu peur, peur qu’elle s’en aille, qu’elle retourne à la soirée, qu’elle retrouve la fille, moi, qu’on soit beaucoup plus amies qu’elle l’est avec lui, qu’elle remarque qu’il est interchangeable, anecdotique, débile. Lui qui me voyait comme sa « meilleure amie moche », avant que je lui refasse le portrait, avant qu’il pense que je soit horrible ou, pire, sincère.

On a été mis à côté. Je penche la tête sur le côté comme pour mieux décrypter ses mots, sa diatribe sur les Nova papillons, son espèce de passion cheloue. Je serai pas étonnée si mes cheveux décrivaient des points d’interrogations. Il parle. Il parle. Encore. J’ai la tête qui tourne, l’estomac noué, l’envie de vomir, l’envie de crier, l’envie de hurler, l’envie de partir, l’envie de rester à côté d’elle toute la vie et je me hais tellement de ressentir tout ça sans aucune raison. J’ignorais ce que je cherchais dans des canines parfois bien marquées, des rides du lion naissantes ou des fossettes affirmées comme des montagnes. Je me sens minuscule à côté de lui, une gamine au milieu des grands. Je les ferai tous tomber.

Puis on s’est embrassé, un peu. J’ignore si j’ai envie d’être la clope, pour être embrassée et consumée dans de la toxicité, ou si j’ai envie d’être la fumée pour pouvoir disparaître rapidement et me tirer de là. « Alors, ça pue le seum ? T’aimerais bien savoir c’est quoi, de pouvoir baiser ton crush, hein ? » Je pourrai me remettre à fumer, je pourrai plonger dans tous les vices, rien que pour m’échapper à cet enfer. J'ai envie que quelqu’un me frappe pour réaliser que c’est réel. « Alors, Kota ? T’aimerais m’embrasser peut-être ? Y a un peu de son goût dessus. » Je les imagine déjà infectés de virus respectifs, mes phrases sont des concepts inachevés qui se prélassent sur mes papilles.  

Une audace, vraiment. 01100100 01101111 01100101 01110011 00100000 01101001 01110100 00100000 01110010 01101001 01101110 01100111 00100000 01100001 01101110 01111001 00100000 01100010 01100101 01101100 01101100 00100000 00111111

Et je pense que je suis heureux. Je suis désemparée. Je veux pas le bonheur d’Ambrose ? Bah, non, évidemment que je ne le veux pas je le hais et… Nova. Je la hais ? Je la… Je… Elle… On-t-il fait un pacte tous les deux, pour me pousser dans mes retranchements dans des restaurants ? Le « Dakota, t’es lesbienne ? » résonne encore. Ma haine ne fait que des échos. Mes amours sont stupides et irrationnelles. J’ai envie d’arracher mon cœur et de ne plus laisser qu’un algorithme dominer ma vie. Refuser les blessures de Marisol, de Lily, de Nova, de Gabriel de toutes celles et ceux que j’aime et qui me piétinent.

Mais, si Ambrose ramène la vie étudiante à table, il s’avance dans un combat asymétrique. Car Ms. Williams n’est pas la petite Dakota. Et si j’ai gâché son repas, je peux bien essayer de gâcher aussi sa relation.

Oh, non ! Tu supportes pas les épices ? Quel dommage. Tu sais que chez les Vikings on évaluait la valeur d’un homme en âge de se marier à sa capacité à manger les plats les plus relevés ?
C’est évidemment complètement faux
Non, mais en tout cas c’est super que tu sois de retour à Phoenix, Amb-bro. Et avec une copine en plus, c’est la belle vie. Mais bon, faut quand même que je te dise...

Je fais semblant d’hésiter, mes yeux aussi calculateurs que dans un rendez-vous pro, tranchant la viande comme ses espoirs.

Enfin, tu sais ce qu’on dit : les ex c’est comme la prison, si t’y retournes, t’as pas compris la leçon. Mais moi, je me demande, de vous deux, c’est qui le geôlier ? Parce que, toi, je sais que t’es un bon, mais elle, elle veut pas juste mettre un canard en cage ? Il s’en dit des trucs sur elle, tu serais pas le premier.

Je bénis soudainement Samantha et ses ragots permanents. Je brûle tout, mes potentiels liens avec Nova comme Ambrose, tout plutôt que de m’avouer vaincue, tout plutôt que de laisser la Novrose revenir.
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Mer 22 Fév 2023 - 0:00





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tw : crise d'angoisse, auto-mutilation


Les épices foutent ma mâchoire sous tension. L’air est si orageux qu’il semblerait pouvoir craquer sous une tempête au dessus de notre table. Les yeux levés, j’attends les éclairs, le vent qui balaie la nappe et la pluie qui viendrait tremper nos bribes d’affection. Il est difficile de dire qu’on aime pas Dakota. Dans mes doutes, les peurs qu’elle représente et mon déni, elle s’érige comme une personne respectable. C’est le soucis, le point de notre discorde. Elle est de celle qui peut fièrement dire qu’elle a gagné ce titre, sans l’aide de quiconque. Elle est l’origin-story de toute self woman, le genre à vanter ses réussites jusqu’à inspirer les autres -ou les faire culpabiliser-. Tandis que ma salive tente d’envahir l’intégralité de ma bouche pour calmer la douleur, je flotte encore dans mes souvenirs et observe les réactions de Dakota.

Ses yeux contemplent des interrogations que je pensais datées. Il y a toujours une satisfaction à gagner des batailles vieilles d’il y a dix ans. Je me surprends à avoir un pincement au coeur : elle mérite pas ça, Dakota. Bien sûr que non, elle ne le mérite pas. Je prends une nouvelle gorgée de champagne, espérant que l’alcool désinfecterait mon palais éreinté par le piment. Elle ne mérite pas, mais je suis satisfait. Elle a tout, Dakota. Elle a son entreprise, les diamants plus brillants que notre océan, les bijoux plus chers que sa vie sur le marché. Elle peut raconter son histoire avec fierté, dire qu’elle y ait arrivé par elle-même, sans parent. C’est pas une népokid, Dakota, et quelque part, je souris de constater qu’il y a quelque chose qu’elle n’aura pas. Elle ne gagnera pas toutes les batailles, et cette fois, j’espérais l’envoyer dans de profondes réflexions, sur son lit personnel qui sera sa chambre hospitalière.

Finalement, il y aura une justice. Il y a des échelons qui lui restent à gravir, des espoirs anéantis à conquérir. Je souris. Les choses étaient calmement à leur place. Dakota avait démoli les conventions de notre milieu, étant une petite arrivée parmi les grands bien installés. Elle avait débarqué dans notre milieu avec une chaise en bois et s’évertuait à se consolider un fauteuil confortable. Elle détruirait les conventions sociales, mais pas toutes. Si elle souhaitait pervertir Nova-Blue, la croire de son camp, l’idée qu’elle puisse penser à elle me fout des frissons. Dakota semble être un miroir difforme, grotesque de ma propre fixation, et je l’imagine courir elle aussi après des comètes pendant dix ans. Si je bois cette fois, c’est pour faire passer la nausée et la peur.
Elle me met mal à l’aise.
Réellement, elle me met mal à l’aise.

Elle prend enfin la parole après de longues minutes. En attendant, mon plat attend encore sagement devant mes yeux. Je me fiche des vikings, je me fiche de tout. J’ai gagné. Je suis confortablement installé au sommet de mon trône tandis que je la vois se perdre dans des tas de mots. Je joins mes deux mains sous mon menton et hausse la tête en souriant. Les yeux dans les siens, j’espère y trouver des points d’interrogations, des hésitations. Elle mérite le monde, Dakota, mais elle ne prendrait rien du mien. Si elle avait bâti son entreprise de ses mains, je bâtirais un foyer heureux avec les miennes.

Elle parle de Nova-Blue.
2012 appelle. Elle parle de « ma petite Blue », la réduisant à sa taille et à sa putain de couleur, ignorant que c’était une putain de comète, le genre de trou noir à tout aspirer sur ton passage, à dégommer les étoiles qui osent briller plus qu’elle. Ma mâchoire se serre légèrement ; je souris davantage pour pallier à ça. Elle sait où tirer. Elle a toujours su. Qu’elle m’insulte, je le prenais volontiers avec un peu de soupir. Elle sort le drapeau de guerre, et débute la bataille.

Il s’en dit des trucs sur elle.
J’aimerai ne pas lever mes sourcils d’un air curieux, mais mon visage me trahit. Nova-Blue a toujours été le genre de fille à attirer les ragots. Les personnes étaient jalouses, trop idiotes, incapables de comprendre, que je me disais. J’avais eu le privilège de pouvoir l’approcher, dans ses failles et dans ses pires côtés. Nova-Blue n’était pas parfaite, et c’est pourtant avec plaisir que chaque matin, je regardais ses défauts comme des soleils jusqu’à m’en éclater la rétine. Elle m’avait aveuglé depuis des années, et mon cerveau semble incapable de synthétiser les informations. Elle était parfois rude, violente, froide, sarcastique. Certains diraient qu’elle avait le goût de l’acide, d’autres la traiteraient de franche salope. Tant pis. Je hocherai la tête sans partir, sans détourner le regard des accusations que j’épouserai et embrasserai. Oui. Elle était peut-être tout ça, un peu plus des fois même.
Mais c’était pas grave. Qu’elle me torde le cou, m’arrache une nouvelle fois le coeur, j’en ferai des quêtes amoureuses sur des années entières, animant un peu ma vie. Si Dakota avait trouvé un but, quelque chose à poursuivre, je la laisserai pas détruire mon goût de paix, mon avant 2013.

Pourtant, ce serait mentir de prétendre que je n’ai pas peur.

Tu serais pas le premier.
Tourne dans ma tête mon échange avec Alix. Je croyais que t’étais son coloc, ou son escorte, ou un clown personnel. Il avait passé des mois avec elle, avait envisagé de fondre une famille. Il la connaissait. Et s’il y avait un fond de vérité, dans ce qu’il disait ? Si elle l’avait déjà dégagé une fois pour revenir ? Et ce voisin, Azur, qui était son ex, qui savait ce qu’il se passerait si je partais pendant de longues semaines en mission ? Mon cas de figure ne serait plus unique. Notre histoire serait entachée.
Je ne serais plus l’exception, mais juste une vague première fois
Ma gorge se noue et mon regard se vide. Dakota a touché juste. Je voulais être le dernier, comme je l’avais toujours été. Le plat en face de moi se fout de ma gueule. Tourne en boucle nos discussions et le nom de ses ex. J’essaie de savoir s’il y en a eu un en double, à part moi. Elle aurait pu me mentir pour me rassurer, mais pourtant, on se disait tout, désormais.
Mon reflet est déformé dans mon verre à vin, et semble se foutre de ma gueule. Je le fixe un moment et je me demande comment elle me perçoit, Nova-Blue. Comme son mec, son coloc, son escort ou son clown ?

« Ma petite Kota. » je dis avec un sourire.

Je me lève calmement et met mon manteau par la même occasion. Je pourrai lui donner la marque, lui faire une leçon de bon goût. Dans nos mondes, ce sont les détails qui prônaient, les factures de nos boutons de chemises et le savoir-faire suisse de nos montres. Peu importait les diamants s’ils étaient en toc.
Je lui ferai pas ce plaisir. Il manquerait plus qu’elle gravisse des échelons, qu’elle devienne suffisamment quelqu’un pour Nova-Blue. Je me garderai ce privilège de dernier, et ravalerait ma bile pour ce soir. J’ai l’anxiété à aller gerber au fond des cuvettes trop propres de ce restaurant, mon rythme cardiaque à réaligner avant mon rendez-vous.

« Je te fais cadeau du plat, ça te permettra de devenir une grande femme en âge de se marier. En espérant te voir avec une alliance autour du doigt la prochaine fois que tu voudras me donner des leçons sur ma vie sentimentale. »

Penché au niveau de son oreille, mon ton est grave, froid, avec une note espiègle. Si j’étais un canard en cage, je laisserai à Nova-Blue le loisir de m’observer tous les jours jusqu’au bon moment pour me dévorer. Je serai la proie la plus docile du monde. Elle le fera, un jour, certainement. Je vivais dans la peur constante de la fin, comme pour le reste de mes relations. Tout se passait merveilleusement bien. Elle était, dans le fond, la première personne avec laquelle j’avais envie que ça marche.
Elle avait été la seule personne avec laquelle j’avais envie que ça marche, dans le fond. A passer des années à rechercher ses bagues autour des doigts de mes amantes, ses fossettes dans les sourires d’amoureuses vides ou de yeux bleus dans les prunelles sombres de ses remplaçantes. Elle n’avait été qu’un masque qui se juxtaposait au dessus de tout le monde.

Même séparés, j’espérais continuer à entretenir seul cette relation. J’ai des images de ruptures imaginaires dans le crâne et je claque la porte des toilettes quand je m’assois sur le sol. Je te déteste, casse toi, tu ferais mieux de partir. Mon coeur est une éponge trop alcoolisée, trop paniquée, trop enduite des mots de Dakota. Tout résonne et se mélange dans ma tête, venant s’amplifier et se multiplier. Ma gorge me fait mal à la force de pomper de l’air trop acide, trop froid, et je tente de calmer ma respiration qui s’accélère inlassablement. Mes dents serrés sur le dos de ma main, je tente de renouer avec mes sensations tandis que mes doigts perdent lentement de leur sensibilité.

C’était vile, c’était horrible, c’était malsain de faire ça.
Je lui avais souhaité le bonheur, à Dakota. Je pensais que c’était une bonne personne, Dakota.

C’est un putain de monstre, Dakota. Elle va tout détruire, Dakota. Elle va porter malheur, Dakota. Elle va lui envoyer un SMS, Dakota. Elle va semer le doute, Dakota. Ca va être de sa faute, à Dakota. Elle va tout démolir pour tout avoir, Dakota. Elle va me retirer la seule chose qui compte, Dakota. Elle veut ma perte, Dakota. Je croyais qu’elle m’aimait, Dakota.

Je pensais que c’était mon amie, Dakota. Quand elle m’a aidé pour ma mère, que j’ai pensé que c’était un ange, une brave personne, le genre à prendre en exemple sur sa rédemption. C’est un putain de démon déguisé en ange, le Diable tentateur, et pourtant, j’avais tenté de calmer mes appréhensions. Elle voulait tout. J’ai envie de crier, d’envoyer des tas de messages jusqu’à me calmer, tandis que tournent en boucle mes interrogations. Elle a raison, Dakota. Elle a toujours raison, Dakota. Elle va se barrer, Nova-Blue. Je vais la rechercher encore, Nova-Blue. Je veux plus me perdre dans des tas de relations plus nulles les unes que les autres, je veux qu’avoir sa chaleur à elle et si elle part, c’est m’ôter de la seule personne avec qui je peux être à l’aise. J’ai pas envie de ne plus rire sur sa peau, de ne plus la voir le matin, de ne plus écouter ses mêmes journées d’audit qui se répète en boucle toutes les putain de journées mais que bordel ça fait du bien d’entendre parce que je les ai imaginé pendant des années à l’imaginer avocate audit présidente ou maître de l’univers.

B̵̨̧̢̢͔̮̪͍̪͍͈̭̱͍̝̜̱̳̜̯̙̝͇̝͕̬̝̳͂̌̇̌̈́͛͂͊̅̽̚͘̕͘͜ͅǪ̸̠̟̮̦͈͚̝̮̟̥͍͎̯͇̣̞̦̩͈̣̻͕̮̈̆̎̓̅̄́̆͒́̍̎͌̕̚͝R̷͔͂͐̑̒̇͐͗͗̈́͆̉̒̿͆̕͝Ḑ̸̨̨̧̲̗͕͎̣͍̭̲̜̝̬͚̠̙̩̿͂̈̔͂͊̓͂̎͑ͅE̵͚͖͖̟͖̖̜̦̯̙̩̞̲͍̦͚̤̺̮̮̪̠̲̱͓̰̲͇͕̤̋͒̋̏͋̈̎̇̈́̉̒̃͂͐̂̍̈́̔͆̌̕̕͘̕̚L̵̢̳̬͎̖͎͈̣̻͖̭̫̩͉̫̎͋͘͜ͅ

Les toilettes sont silencieuses et certainement que ma respiration ne trouve écho que dans les vasques trop larges.




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Ven 10 Mar 2023 - 12:07
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Ambrose est une forteresse. Des murailles rougeâtres de fixations, de frustrations, de traditions et de contradictions, des murs aussi hauts que les attentes qu’il n’a pas réalisé, des pierres plus blanches que sa peau blafarde et privilégiée. Il est pour moi cette forteresse du mal si masculin, élégante et désuète au milieu de la modernité de l’Arizona, cette redoute de préjugés et de malice qu’on ne peut s’empêcher d’apprécier un peu. Odalie m’avait parlé d’une église comme ça, à Paris, qui était d’une blancheur incomparable, un symbole de l’impérialisme contre-révolutionnaire mais aussi le repaire des rêveurs et des amoureux, le repère des touristes et des promeneurs. Mais je ne suis pas sûre qu’il ait vraiment un Sacré-Coeur, Ambrose, mais plutôt qu’il a une fée bleue enfermée en son sein. J’avais beau avoir eu la preuve que Nova n’était pas une princesse cosmique mais bien l’alter-ego châtain du rouquin infernal, on pardonne tout à un sourire carmin qui fait chavirer ma colère.

Alors je ne peux pas m’empêcher de sourire intérieurement devant les craquelures que je cause sur les fortifications d’Atkins. Je ne peux pas m’empêcher de me rêver à nouveau chevalière aux cheveux bleus venant libérer la princesse des remparts orangés. Je ne peux pas m’empêcher de redevenir pirate de l’espace au milieu des novas et des étoiles filantes. Les rêves sont amers comme le champagne et j’ai honte de la couleur verdâtre qui vient salir mes bijoux.

Évidemment, Ambrose se lève dramatiquement. Évidemment, il s’approche beaucoup trop proche en essayant de ne pas me quitter sans une dernière pique. Bien sûr, mon sourire reste intact (les alliances : je les vends, je n’en ai pas besoin). Bien sûr, je le regarde s’éloigner en noyant les regrets dans plus d’alcools : notre amitié naissante ? Aucun intérêt à l’ombre de l’étoile bleue qui brûle tout même dans son absence. Je tend à Alejandro un pourboire plus cher que le repas en lui disant :

Vous rappellerez à Mr. Atkins que le repas est sur lui, s’il-vous-plaît?

En attendant mon taxi (pas question de conduire après le cocktail baptiste-champagne), je descend dans mes contacts à l’onglet L-M-N. Le nom de Lily me semble déjà presque grisé, presque évanoui. Mes yeux sont secs d’avoir pleuré pendant un été entier. Ma bouche n’est remplie que du dégoût d’être devenue le monstre qu’ils avaient tous dit que j’étais, que je voyais chez tout le monde sauf moi. Je finis, enfin, par cliquer sur le nom le plus important de mon carnet d’adresse.

Je suis désolée. Pour tout. Est-ce qu’on peut parler?

Le taxi arrive, me ramenant vers chez moi et de nouvelles horizons. J’essaye de ne pas fixer mon téléphone mais j’espère un jour avoir une réponse. J’espère que cette fois-ci Marisol me répondra.
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