Rotten to the core [MorriNo']

Ven 7 Oct 2022 - 19:23

Rotten to the core

Feat. @Morrigan Lynch

Who could ask for more ?!

Ce soir, je compte faire la fête. Comme tous les soirs!
Mais ce n'est pas une soirée si ordinaire que cela. Dans un building à l'aspect crasseux de la Nouvelle-Orléans, se tient une des fêtes les plus uppés dans lesquelles j'aurais pu m'incruster! Et le mieux dans tout ça? C'est que j'y ai été invité.e, convi.é, demandé.e à participer à une telle nuit! A l'intérieur, tout est moderne, chic et beau. En contraste totale avec l'extérieur, et entre ces quelques murs de briques rougies, les plus gros influenceurs d'Instagram font la bringue comme jamais!

Le compte Insta' de Glori Fyme à exploser depuis que je me suis mis.e à poster des photos plus surnaturelles en plus de celles de mon drag. Etant à la fois fier d'appartenir et à la communauté queer et à la communauté surnaturelle, il était temps de rendre concrète mes convictions plutot que de les laisser se noyer dans des verres d'alcools sans fonds! Cette motivation nouvelle, je la devais à toutes les nouvelles rencontres que j'avais fait.es récemment et qui m'avait donner un nouvel élan lorsque je croyais avoir perdu tout ce que j'avais toujours connu.e.
Mais désormais j'étais capable de me construire en étant totalement fidèle à moi-même. Et même si nous étions dans un climat politique qui allait vers l'anti-surnaturel, sur internet les opinions allaient toujours dans tous les sens. Autant les haters pouvaient vous anéantir, si vous preniez à cœur tout ce qu'ils vous balançaient, au combien cela pouvait être blessant et faux, on ne pouvait s'empêcher de se remettre en question... Mais cela s'équilibrait par tous les autres commentaires bienveillants, chaleureux ou même émerveillés que je pouvais recevoir. C'était une photo de mon visage maquillé et parsemé de mes écailles naturelles qui avaient eut le plus de Likes.
Evidemment j'alimentais constamment le compte de mon alter-ego Drag, ajoutant des vidéos de mes performances dans les bars, cabarets, ou mêmes les quelques unes que je pouvais faire dans la rue. Soit c'était des amis, ou des connaissances, qui les prenaient pour moi, soit je recevais des copie de mes spectateurs, ou bien via les tags que je repostais ensuite!

Bon, on m'a pas invité.e pour seulement faire tapisserie et m'éclater avec d'autres magnifiques sculptures humaines, j'ai aussi un boulot à faire!
Car après tout, qu'est ce qu'une drag-queen, qui ne fait pas le show ? Pour celui-ci, j'ai amené trois-quatre danseurs, des beaux gosses aux torses musclés et aux fesses bien fermes comme on les aiment, qui sont en train de se taper quelques lignes de cocaïne avant le début du spectacle!
"-Hey les cocos, laissez une ligne à la Diva d'la soirée!" que je réclame avec un sourire amusé, tendis que je me penche de coté, faisant choir en cascade les cheveux de ma perruque, tandis que j'inspire profondément la poudre grâce à un billet de 10 dollars roulée en tubes.

Quelqu'un m'introduit alors, vocalement. Un de ces types qui anime les soirées dans c'genre sans doute. Je perçois rien à part les termes "Celle qui met le Drag, dans le mot Dragonne, un tonnerre d'applaudissement pour ... Glori Fyme!". Puis j'entends les applaudissements, les hurlements et les sifflements. Je sais que je suis dans mon élément, tout autant que si j'étais dans la neige elle-même. Tout.e énergisé.e que je suis par une autre sorte de poudreuse.

Je passe un rideau de strass alors que la musique se lance rapidement. Mes danseurs envahissent la scène tandis que j'avance lascivement, sensuellement, dans ma tenue sexy réfléchissants ces milliers de paillettes sur mon corps. Je chante dans une micro-oreillettes discrètes et moderne, qui offrent une qualité de son bien supérieur à celle des bars que j'ai pu fréquenter par le passé, et dans ma main, je tiens mon téléphone sur lequel je fais un live stream en même temps. Ne regardant que moi-même dans un premier temps, fasciné par la créature faite de glamour que me renvoyé l'objectif. "-Faire la une des magazines ... Fantasmé.e à l'héroïne... Me faire peloter dans une piscine... Clashé.e par toutes les gamines ..!"
Je lache nonchalamment, mais de manière calculé, mon smartphone qu'un danseur habile rattrape, pour continuer de me filer, alors que je chante en m'extasiant sur mon live, récoltant cœurs et likes, tandis qu'autour de moi les autres m'admirent et n'ont d'yeux que pour moi. "-Je m'exhibe à pas d'heure. Du Scandale en public. Tout pour les annonceurs, je suis Nymphomédiatik. J'veux des admirateurs, une passion érotique. Je préfère à plusieurs, oui je suis Nymphomédiatik."

Puis vient le premier refrain sur lesquelles nous entamons notre chorégraphie sur un rythme techno-pop. Dorénavant, les seuls appareils qui me filmeront seront ceux des autres influenceurs assistant à un genre de spectacle que moi seul.e savait produire. "-J'suis pas une bombe en plastique, une drag-queen hystérique. Non, je suis Nymphomédiatik. Nymphomédiatik... Les puritains c'est dépassé. Pour tous ceux qui me critiquent. Mon cul est AOC*. Héhéhé~" finissais-je sur une petite note réellement amusé.e en faisant ma pin-up qui lève sa jambe en se collant contre un de mes beau gosses, faisant justement et par là-même un magnifique mouvement de talon-fesses.

"-Je serai bon à buzzer. Sextape bien montée. D'un canard enchainé, téléréalité. Rotten to the core [MorriNo'] 1f3b6

" enchainais-je en rampant sur scène à quatre pattes avec la souplesse d'un animal à sang froids et toute la sensualité qui accompagné ces mouvements. Je m'arrête et remonte mon corps, laissant mes genoux sur le sol, enchainant des mouvements coquins digne d'une strip-teaseuse alors que je continue mon couplet. "-Je ne suis pas très pudique. On me l'a reproché.e. Un chouilla hérétique. Surtout quand j'suis filmé.e. Rotten to the core [MorriNo'] 1f3b6

" Pensée rapide et furtive pour cet imbécile d'Ambrose et ces insultes débiles. Puis FAITES UN ARRET DANS LA CHANSON POUR LIRE LE PARAGRAPHE SUIVANT QUI EST BIEN TROP LONG, DESO'PASDESO. Tandis que les téléphones levés sont braqués dans ma direction, j'aperçois un groupe de filles qui me fixent en tirant la tronche. Tout cela ne dure qu'une fraction de seconde alors que je suis encore sur scène. Mais il y à beaucoup dans ce brèves échanges de regards, car il ne s'est pas arrêter sur n'importe qui. Dans ce groupe, ou plutôt en son centre devrais-je dire, ne se trouve ni plus ni moins qu'une influenceuse que même moi je suis; car sa beauté me fait baver, et que j'ai même tentée des maquillages, ou des produits qu'elle conseillait ou même tester car ils la sponsorisaient. Cette fille, c'était Morrigan Lynche. La Morrigan. Une reine sur son trône social et spectrale, qui n'avait jusqu'à ce jour pas encore croiser la route de son Dragon. Une petite idée mesquine me vint, et qui me fit sourire, tandis que je poursuivis mon tour de chant après cette arrêt narrative de rappelons le, quelques secondes à peines. "-J'veux des Paparazzis, à mes basques toutes les nuits. Marre du CSA, qui m'censure dans tous les média. Only fans j'prend mon pied, quand je dois m'justifier. La Morrigan s'essouffle, à force de m'voir buzzer! Rotten to the core [MorriNo'] 1f3b6

" avais-je changer les paroles à la dernière minute, lançant un regard de défi supérieur, mais nullement hautain, plus provocateur qu'autre chose.

Effets de la poudre blanche, de l'extase de me produire, d'être simplement moi-même dans l'art qui me correspond le mieux. Je m'eclate purement et simplement dans ces moments, et j'espère ne jamais devenir comme ces artistes dont la flamme s'est un jour éteinte. Relevé.e et en envoyant un baiser vers mes admirateurs, je me retourne vers mes danseurs pour la chorégraphie du refrain de la chanson. "--J'suis pas une bombe en plastique, une drag-queen hystérique. Non, je suis Nymphomédiatik. Nymphomédiatik... Les puritains c'est dépassé. Pour tous ceux qui me critiquent. Mon cul est AOC. Mes détracteurs en papiers, peuvent essayer d'm'enterrer, mais je suis Nymphomédiatik. Nymphomédiatik ... Avide de notoriété. Jamais j'cess'rai d'm'exhiber. Je fais ce qui me plait.~ "

Je tournoie rapidement sur moi-même et ouvre une main sur du vide. Je génère alors grâce à mes pouvoirs de dragon.ne de neiges, une barre de pole dance en glace aux bords fumants de froids que je saisis à pleine main afin d'y onduler de tous mon corps. "-Ooh, plus fort Papa~ Come On~ Héhé~" jouais-je du bassin dans une danse équivoque avec un de mes danseurs, regardant mon public de se regard sulfureux à travers mes faux-cils relevait par mes iris surnaturelles qui se coloraient de leurs bleu glacés et luisant.

Mon danseur se détache et je me laisse glisser sur ma barre de glace qui n'accroche pas à ma peau se constellant de ses écailles de nacres blanches et bleu pales. Dansant au rythme de la musique, je laisse ma nature prendre le dessus sur mon apparence, mais c'est ce qui fait partie de ma renommée. Il faut juste que je ne me laisse pas trop emporté.e pour endiguer le changement dans moins d'une minutes. "- "--J'suis pas une bombe en plastique, une drag-queen hystérique. Non, je suis Nymphomédiatik. Nymphomédiatik... Les puritains c'est dépassé. Pour tous ceux qui me critiquent. Mon cul est AOC. Mes détracteurs en papiers, peuvent essayer d'm'enterrer, mais je suis Nymphomédiatik. Nymphomédiatik ... Avide de notoriété. Jamais j'cess'rai d'm'exhiber. Je fais ce qui me plait.~ "
Puis je termine la chanson sur une pose avec mes danseurs, posant ma main à moitiés changés en griffes dont l'une d'entre elle reste trainait sur la joue ébène d'un de mes adonis, alors que ma queue de dragon.ne à finie par faire elle-même son apparition et que le bout de cette dernière ne viennent se posait sur le torse glabre d'un autre.
Les photos fusent en tout sens, et je suis sur que cela fera un cliché des plus réussis!

........

De retour en coulisses, je me demande fièrement ce que je ne peux pas réussir à entreprendre de toute manière. Je suis tellement mieux seul.e et me débrouillant par moi-même que de devant me ployer sans cesse à la loi des Dumas. Enfin ce rêve dont je caressais les bords sur des verres crasseux de vieux bars sordides étaient à porter de mains. Mes danseurs s'attroupent et bavardent, mais je préfère leur passé à côté avec un léger demi-sourire parce que je suis encore en train de me transformer.
Les regards de ces hommes aux physiques de rêves sont mitigés. Mais j'entends le commentaire de l'un d'eux alors que j'ouvre la porte de ma loge pour y retrouver un peu de sérénité. "-Sentir sa queue de reptile sur ma peau, c'était vraiment dégeulasse!" ou encore "-J'ai cru qu'elle allait me scarifier la joue avec son doigts!"

Les gens peuvent avoir leurs opinions, mais cela me dégoute un peu dans mon fort intérieur. Je ne dis rien parce que, à quoi bon faire des esclandres ? J'étais assez bon.ne pour partager ma dope avec eux, mais pas assez pour être reconnue comme un être avec des sentiments et surtout de très bonne oreilles surnaturelles. Mais bon passons.
La soirée ne fait que commencer, et je ne vais pas me morfondre pour si peu. Dans ma loge, je me fais une petite ligne blanche et retrouve ainsi une forme de calme entouré d'une palpable et fausse excitation. Mes pupilles se dilatent et perdre leurs éclats mystiques, les écailles sur ma peau se résorbent.
Je décide de me changer pour une tenue moins scénique mais toujours dans mon esthétique de femme perdue entre le glamour et le trash à la punk.
Je vais ensuite me mêler à la foule, la tête haute, fièr.e et souriant.e. Je discute avec d'autres personnes, d'autres influenceurs, d'autres amis d'influenceurs. Je prends des photos, des selfies, et je signe même quelques autographes de mon nom de scène.
Finalement je me retrouve non loin de la cour de la fameuse Morrigan Lynch. Je sens dans mon dos comme un regard de mort, et j'en jubile un peu. Je sais que j'ai dis que je ne voulais pas faire d'esclandres avec mes danseurs, il y a quelques minutes. Mais un petit drama entre instagrameux.se, ce n'était pas la même chose. C'était comme les mecs qui comparaient entre eux. Sauf que nous, ce que nous voulions savoir, c'était bel et bien qui avait la plus grosse base d'abonnées et de fans! C'est une de ces courtisanes qui vient vers moi, me tapotant sur l'épaule pour attirer mon attention, alors que je discutais avec d'autres. Pour demander un selfie de groupe. Ce à quoi je réponds "-Mais avec plaisir, ma belle!" Et la photo fut prise. J'entame la discussion avec le groupe, en captant parfaitement le regard de la belle jeune femme diaphane sur moi. Alors je le lui retourne, et sourit de ce même brin de provocation que je possède lorsque je suis sous les traits de Glori et que rien ne m'est impossible. "-J'espère que ma petite blague sur scène, ne t'a pas embétée Morrigan! Je te suis depuis un bout de temps, et j'ai toujours adoré.e tes cheveux vraiment! J'ai une ou deux perruques dans le même style, mais j'me pose la question tout de même. Les tiens, c'est du synthéthique, ou du naturelle ?" lui demandais-je en voyant que d'autres se retenaient de pouffait de rire, ou bien de retenir un l'expression de surprise qu'avait causer mon audace. Héhé ~

Codage modifié par moi ~ retouché par Aim sur base d'un codage de Sasa ~ pour NOTD

Spoiler:

Dim 15 Jan 2023 - 18:10

Rotten to the core

Pour une fois, tu n’avais pas envie de sortir, Morrigan. Tu es d’une humeur exécrable. Il semble que les astres ne s’alignent pas pour toi, aujourd’hui.

Caïn ne répond pas au téléphone, ni ton sugar daddy, d’ailleurs, alors que tu lui as demandé explicitement de te virer tes 5000 dollars de pension avant la fin de la semaine. On est vendredi soir, et tu as beau regarder ton compte bancaire toutes les cinq minutes, tu restes désespérément dans le rouge.

Tu n’as même pas pu voir Jasper aujourd’hui pour passer ta frustration sur lui et le laisser te réconforter avec ses yeux larmoyants et amoureux. Lui seul sait apaiser ta colère pour plus de quelques secondes. Il t’a envoyé peu de messages aujourd’hui, te disant qu’il est occupé par la mission que tu lui as donnée, et il viendrait presque à te manquer. Tu as l’impression de ne plus être le centre de son monde, ces derniers temps, et tu ne comprends pas comment cela peut être possible malgré le fait qu’il ait enfin retrouvé son frère après des décennies.

Et ce soir, histoire de renflouer un peu ton compte bancaire avant que ton sugar daddy ne daigne demander à sa secrétaire de faire un virement, tu as dû accepter une invitation à une soirée dans un cabaret. Même en habitant à la Nouvelle-Orléans, tu ne t’es jamais faite à l’ambiance frivole qui règne dans ce genre d’endroits. La classe et la sophistication que tu admirais dans les magazines quand tu étais enfant semblent avoir disparu.

Mais ce n’est plus les années 60, Morrigan, et tu es loin d’être la parfaite mère au foyer que la société voulait que tu sois non plus. Pour preuve, tu affiches ton plus grand sourire quand tu passes la porte du cabaret et serre délicatement la main du gérant. Prenant ton air inaccessible, tu lui glisses à l’oreille de ne pas oublier de te faire le virement pour ta présence avant demain matin. Sinon, le prix augmentera de 20 % pour « frais de recouvrement », c’est-à-dire pour payer ta dette de carte bancaire.

Tu ne mets pas longtemps à trouver un groupe de jeunes filles écervelées qui te reconnaissent et te partagent leur admiration pour tes cheveux, ta peau, tes ongles… Bien sûr, tu leur partages ton secret :

Il faut absolument que vous essayiez cette nouvelle marque de cosmétiques que je viens de découvrir. Elle fait des miracles, même pour tes cernes, Marjorie. Regardez dans ma bio Insta. Et comme vous m’avez l’air d’être des femmes de bon goût, je vous partagerai mon code.

Tu penches un peu la tête de côté pour voir si le sang de cette Marjorie pourrait être ton code promo pour ta véritable recette miracle. Mais non, pas ce soir. Tu es venue seule, et tu n’as pas envie de prendre le risque d’être découverte.

La musique vient interrompre ton discours commercial. Le show commence : une drag-queen monte sur scène.

Tu ne peux t’empêcher de faire un rictus, même en public. Tu détestes ce genre de spectacle que tu trouves bien trop vulgaire. Tu détestes quand des personnes s’amusent autant en public et affichent leur sexualité ainsi. Le sexe vend, il fait partie de ta stratégie, c’est sûr. Mais pour toi, il faut garder une part de mystère, et l’extravagance de Glori Fyme n’a rien de mystérieux.

Ton corps a traversé les décennies mais ton esprit est resté bloqué dans les années 60, Morrigan. Tu t’en rends bien compte, mais tu n’arrives pas à te détacher du dégoût qui t’envahit. Cependant, ce dégoût fait place à la colère quand la drag-queen mentionne ton nom. Comment ose-t-elle ? Les regards et les flashs de téléphone commencent à se poser sur toi, attendant ta réaction pour provoquer un buzz. Tu n’avais pas envie de t’exposer plus que de raison, ce soir, Morrigan, mais tu ne laisses jamais passer une opportunité de montrer ta supériorité. Tu attends que Glori Fyme finisse sa prestation pour préparer ta vengeance. Tu grimaces au tonnerre d’applaudissements qu’elle reçoit.

Elle a fait son effet, c’est sûr, et tu grinces des dents. Mais elle ne sait pas ce qui l’attend.
Après une photo de groupe où tu affiches un sourire espiègle, la princesse de glace a l’audace de t’adresser la parole directement. Tu la toises, cette peste. Elle est peut-être la princesse de glace, mais tu resteras toujours la reine du lycée.

Tout ce qu’il y a de faux chez toi, c’est ton âge. Et tu vas lui montrer ce que tu as appris à faire durant toutes tes années d’existence.

Tu marches devant elle en passant ta main dans tes longs cheveux de sorte qu’ils lui fouettent le visage, tu montes sur la scène qu’elle vient de quitter. Ton plan est en train d’être mis en exécution : tu vois une de tes groupies chuchoter à l’oreille du DJ, puis te faire un pouce en l’air. Ton signal pour commencer.

Tu t’empares du micro, fixe Glori Fyme et lui dit d’une voix posée :

Ma belle… Voilà ce que tu me pousses à faire.

Les premières notes résonnent et les fans de Taylor Swift crient quand ils reconnaissent le morceau : Look what you made me do. Cette chanson te correspond bien : la chanteuse roule sur ses ennemis en restant posée et classe. Tout le contraire de Glori Fyme, à ton avis.

Je n’aime pas tes petits jeux, ni ta scène inclinée sur le côté, ni le rôle que tu m’as donnée : le bouffon. Non, je ne t’aime pas, toi.

Ta voix est mesurée, tu ne fais pas de grands gestes. Tu attrapes ton micro à deux mains et progressivement, tes yeux se détachent de la drag-queen pour envelopper tout le public.

Je n’aime pas tes crimes parfaits, comme tu ris quand tu mens. Tu as dit que l’arme était à moi, ça se fait pas. Non, je ne t’aime pas. Mais je me suis aguerrie, je me suis endurcie à temps. Chérie, je reviens d’entre les morts tout le temps. Ton nom est dans ma liste, en rouge et souligné. Je le souligne encore, oh !

Le silence commence à se faire dans la salle pour t’écouter, et tu profites de l’attention générale pour glisser dans ta voix un charme. Tous ces gens seront tes moutons et ils n’oublieront jamais ta performance.

Voilà ce que tu me pousses à faire, voilà ce que tu me pousses à faire…

Le refrain entérine ton charme et le public est comme hypnotisé. Tu reportes ton attention sur la drag-queen qui a osé se mesurer contre toi.

J’aime pas les clés de ton royaume. Avant, elles m’appartenaient. Tu m’as demandé l’aumône, puis tu m’as enfermée dehors et tu as donné un festin (quoi ?). Les autres passent à autre chose. Un jour, un drama, drama. Mais pas moi, pas moi, je pense qu’au karma. Ils passent à autre chose, mais une seule chose est sûre : il m’a peut-être eue, mais il vous aura aussi.

Le karma ne t’a pas eue, Morrigan, pas encore. Et tu espères que ça continuera ainsi, mais qu’il aura tous tes ennemis.

Je ne fais confiance à personne, les autres ne me font pas confiance. Je jouerai le personnage principal de tes cauchemars.

Tu es la reine de la nuit, après tout. Le fantôme qui hante vos cauchemars la nuit et sur lequel vous fantasmez pendant la journée.

Désolée, Morrigan ne peut pas vous répondre. Pourquoi ? Mais elle est morte !

Tu devrais l’être, en tout cas, Morrigan.

A la fin du dernier refrain, toute la salle applaudit, fascinée par ta performance et ton charme. Tu descends de la scène gracieusement, ta longue robe traînant derrière toi. Glori Fyme est toujours là et ne semble pas avoir été touchée par ton charme. Il faut passer à la vitesse supérieure.

Je n’ai pas de perruque. Contrairement à toi !

Te mettant sur la pointe des pieds, tu lui arraches sa perruque et la jette au sol.

@Noël.le Dumas

Clique là hehe:

Dim 19 Mar 2023 - 18:54

Rotten to the core

Feat. @Morrigan Lynch

Who could ask for more ?!

J'ai provoqué.e un véritable clash des Titans, il n'y à pas d'autres mots pour le dire. Parce que comme tout le monde dans cette salle à ce moment précis, je suis hypnotisé.e par la Morrigan... Merde! C'était qu'elle se débrouillait bien en plus! Je ne me serais pas attendu.e à ce qu'elle me réplique de la sorte, en utilisant mes propres armes contre moi. Avec du Taylor Swift en plus! Mais je dois avouer qu'elle à choisit la chanson parfaite pour m'affronter, et qu'en plus elle est en complète maitrise de cette dernière, jouant de ces paroles et de la scène elle-même sans avoir à trop en faire pour être gracieuse. Je n'avais jamais vu.e l'instagrameuse performée comme je pouvais le faire sur scène, mais à l'avoir provoqué.e je l'avais fais sortir de sa zone de confort. Même si une partie de la chanson m'était directement adressé.e, je n'étais pas cruche au point de passer à côté de ça tout d'même, je devais me rendre à l'évidence que la Morrigan avait une réelle présence, une présence spécial bien à elle, au delà du magnifique. C'était envoutant.

Je n'ai pas besoin de céder aux charmes de sa chanson pour être conquis.e. D'ailleurs je ne remarque même pas que la jeune femme distille un tel envoutement dans ces paroles, pour moi elle n'est qu'une belle influenceuse humaine! Je suis simplement impressionnée par son charisme et sa chanson, même si c'est le résultat de ma provocation, que moi aussi j'applaudis. Je peux être aussi mauvais.e et provocateur.rice, que je le voulais mais en tant qu'artiste je devais reconnaitre le talent lorsqu'on me le balançait en plein visage.
Mais tout cela n'était en faite, qu'un amuse-gueule pour ce qui allait suivre.
Car lorsque la Morrigan termine sa prestation, qu'elle descend de la scène dans son élégante robe et qu'elle se fixe devant moi, je sens venir le combat imminent.

Ca se passe trop rapidement, trop vivement pour que je puisse l'éviter. Eviter qu'elle arrache ma perruque devant toute l'audience. C'est l'affront ultime pour une drag queen, c'est rompre le charme de l'illusion. Comme jeter de l'eau sur une peinture qui n'était pas encore sec afin de la détruire. Car sous ma belle perruque, mes cheveux naturelles était retenus par un filet qui n'avait rien de glorieux et qui faisait naitre des sourires de moqueries en plus de quelques débuts de rire.
Je ne pouvais pas me laisser faire comme ça.
Je m'étais déjà trop souvent laisser faire comme cela.

Ce n'était qu'un geste brutal parmi tant d'autres qui avaient forger ma carapace, renforcer mes écailles. Il avait la même teneur qu'une insulte ou bien d'un crachat. Diminuer ce qui était différent de la masse. Ce n'était rien d'autres qu'une forme de harcèlement.
Mais j'étais bien plus fort.e aujourd'hui, que je ne l'avais été.e hier.

J'attrape alors ce qui retient mes cheveux naturelles et les libèrent dans une cascade de mouvements, ils sont long et ondulés d'un magnifique brun. Je souris avec fierté, car ne n'est pas ainsi que la Morrigan me prendra au dépourvus.

"-Je préfère mettre huit perruques différentes par semaine que de devoir me décolorer les cheveux tout les trois mois, chérie." Je fais la belle avec mes cheveux naturelles libérés, et papillonnes des cils regagnant des voix par applaudissements dans le public.

Mais si c'était à ce petit jeu là qu'elle voulait jouée, la Morrigan, on allait bien voir des deux qui étaient la véritable Reine de la Nuit. Ce n'était pas parce qu'elle m'avait chantonnée un peu de Taylor Swift pour me dire qu'elle ne m'aimait pas que j'allais me laisser vaincre aussi facilement. J'allais répliquer avec les mots de la Mère des Monstres elle-même, Lady Gaga. Simplement pour lui démontrer que je n'avais pas de temps à perdre avec ce genre de petites gamineries. J'étais plutôt occupé.e même si j'avais un peu l'temps de jouer ~

"-T'es pas mauvaise Morri, vraiment. Mais laisse moi te montrer comment on achève quelqu'un. Lancez ma Musique![/b]" claquais-je des doigts.

Parce que moi aussi j'étais une Diva à qui on pouvait exécuter les moindres désirs, voir même caprices. Après tout je n'avais pas donner le titre de la chanson que je voulais. Pourtant les premiers notes de Téléphone, part Lady Gaga en Feat avec Beyoncé, se lancèrent dans le club. Je pouvais bien laisser les quelques secondes d'intervention de la Queen B à la petite Princesse M. C'était moi, le Spectacle.

"-Hello, hello, baby~ You called, I can't hear a thing. I have got no service, In the club, you see, see. Wha-wha-what did you say? Oh, you're breaking up on me. Sorry, I cannot hear you. I'm kinda busy. K-kinda busy. K-kinda busy. Sorry, I cannot hear you! I'm kinda busy ~"

Et voilà comment on déclenche une battle de danse et de chant en plein milieu d'un club. Mais est-ce que l'on peut appeler vraiment cela un combat lorsque c'est moi qui domine plus d'un demi tiers de l'action ? Je ne sais pas trop.
Je termine en prenant un Selfie en me positionnant derrière la Morrigan, qui ne doit pas faire une tête franchement des plus ravis. Mais moi je jubile! Tout va bientôt redevenir normale dans le club, je ne vais pas passer ma soirée à chercher des poux à la Morrigan tout de même.

"-Allez ma belle, prend le pas trop mal. J'aime juste taquiner les gens." Et évidemment que j'allais poster la dite photo sur mon insta, en taguant la Morrigan. C'était le jeu des réseaux sociaux et des influenceurs.euses, après tout.

J'allais enfin pouvoir me poser un peu en prenant un verre au bar, après tant d'action j'étais un peu déshydraté.e, sachant bien que ce n'était pas l'alcool qui allait arranger cela, je commandais tout de même un verre. Je ne savais pas encore que le véritable combat avec la Morrigan ne se passerait pas devant les regards de centaines de jeunes gens venus faire la fête, mais que cela se ferait en coulisse.
Je n'avais encore aucune idée du véritable monstre qui se cachait sous le masque de porcelaine de celle que je ne soupçonnais pas être une seule seconde une sorcière sanguinaire avide de jeunesse.

Codage modifié par moi ~ retouché par Aim sur base d'un codage de Sasa ~ pour NOTD

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