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Dim 16 Oct 2022 - 22:36

Tirer des plans sur Jupiter et faire l'amour sous les éclairs
Odalie | Rhysand


Les cheveux si lisses d’Odalie se collaient à son visage trempé de sueur, tandis que les coups infligés par la Chasseresse résonnaient encore dans ses côtes. Elle était fatiguée, sale, et elle n’avait foutrement aucune idée d’où trouver un portail à Phoenix. La ville semblait abasourdie, comme touchée par une gangue de plomb qui rendait l’ambiance lourde et molle.
La sirène elle-même se sentie comme assaillie par des cauchemars ; tout s’embrayait sans réel sens qu’elle puisse parvenir à saisir. Les festivités des Accords. La foule, colorée et joyeuse, amassée sur le parvis de la Nouvelle-Orléans. La projection des images des laboratoires clandestins et le fiasco en découlant. Les mouvements de foule. Sa tentative de prendre la fuite, et la seringue dans sa nuque tandis qu’elle rebroussait chemin pour ne pas laisser son grand frère. Le réveil sur une aire d’autoroute à côté d’un djinn désagréable -encore un-, qu’elle avait quitté pour ne trouver face à elle qu’une vieille scientifique toute prête à plumer ses écailles.
Entre ses lèvres d’habitude rouges se nichait le goût de la terre et celui, plus âcre, de la peur. Odalie avait la sensation que tout s’enchaînait trop, trop vite, que son année 2021 n’était qu’un immense tourbillon de péripéties incroyables. La manifestation de janvier, son hospitalisation, et maintenant ça ? Elle commençait à avoir l’impression qu’une scénariste trop sadique avait en main son existence et la torturerait toujours, de plaisir de la voir souffrir.
Bien sûr, au milieu des déboires, il y avait des choses positives ; mais harassée par son présent, la sirène ne les voyait plus. Incapable de rassembler ses esprits suffisamment pour retrouver une route qui la ramène chez elle, elle se raccrocha naïvement à la seule personne sur Phoenix qui l’accueillerait sans doute sans poser de questions.
Rhysand.

Son visage surgissait, une lueur au centre des six derniers mois.
Il l’avait prise au dépourvu. Il l’avait trouvée, par hasard, au détour d’un bar bien trop sombre pour qu’elle y discerne quoi que ce soit. Et il l’avait réconciliée. Avec les djinns d’abord sans doute. Avec la vulnérabilité dont ils avaient fait preuve tous deux au cours de multiples étreintes. Avec l’affection indicible qui s’était nichée dans son crâne, à mesure de leurs rendez-vous et de leurs textos échangés.
Elle se sentait bien, avec lui. Et dans la tempête d’aujourd’hui, rien ne semblait plus apaisant que l’idée d’être dans ses bras, de sentir sa peau sur la sienne et ses lèvres chaudes contre sa tempe. Rien qu’à la pensée de le trouver, les émotions contradictoires s’apaisaient derrière leurs hautes digues, lui permettant de respirer sans cette impression qu’elle avait d’une cage enserrant sa poitrine.
Jamais elle ne lui aurait dit, toutes ces pulsations plus rapides qui animaient ses ventricules dès qu’il était question de lui. Toutes ces envies de partager des moments qui ne seraient qu’à eux, dont elle bénirait la mémoire quand elle aurait besoin de ça. Toutes ces phrases si alambiquées, clichées, sur les lèvres des autres, qu’elle se refusait à donner.
Jamais elle ne le lui dirait, qu’au fond d’elle elle n’aimait que lui ; ça lui faisait beaucoup trop peur.
Aussi la brune se contenta de tambouriner à la porte comme son cœur battait la chamade et, lorsque le battant s’ouvrit, de se glisser à l’intérieur comme une ombre à peine établie.
« T’as vu ce qui s’est passé ? » lança-t-elle sans nul préambule.
Et puis, parce qu’elle le trouvait beau, elle vint l’entourer de ses bras et fixer ses traits d’un air soucieux.
« Est-ce-que tout va bien pour toi ? »
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Lun 24 Oct 2022 - 16:45


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«Wake up, Grab a brush and put a little (makeup), Grab a brush and put a little... Hide the scars to fade away the (shakeup), Hide the scars to fade away the... Why'd you leave the keys upon the table ? Here you create another fable. »
le 15 août 2021 - Phoenix
Rhysand vivait toujours dans ce squat un peu miteux dont les véritables propriétaires avaient disparus sans laisser de trace. Habiter dans des taudis abandonnés ne lui causait aucun problème, au contraire : il n'avait pas d'adresse fixe et il ne payait pas de loyer. Dans cette baraque étroite aux pièces sombres et aux carreaux sales – Rhys n'aurait jamais eu l'idée saugrenue de faire le ménage – il avait installé sa chambre noire. C'était là qu'il développait ses photos avec soin, délicatesse et minutie.

Décidément, oui. La sensibilité de la pellicule en argentique était nettement meilleure que ce que l'on obtenait avec les pixels. Il aurait préféré se concentrer sur la qualité de l'image, rester un observateur extérieur, perdre son esprit dans des détails abscons, les considérations obscures de l'artiste. Rhysand venait de passer des heures dans le désert, à photographier les ruines encore fumantes des laboratoires maudits. C'était ses propres traumatismes qu'il plongeait dans les bains chimiques, si méticuleusement, avant de les voir apparaître, accrochés comme des guirlandes au dessus-de lui. Silencieuses, des larmes brouillaient sa vision tandis que la douleur qu'il avait contenue si longtemps faisait surface. Il ne s'arrêtait pas pour autant de travailler sur ces photo, désireux de choquer son esprit en lui faisant bouffer ces images jusqu'à l'overdose. S'il avait cru réussir à refouler ses émotions pendant si longtemps, elles l'avaient fait crever de l'intérieur, comme un poison. Et maintenant, tout revenait à la surface, comme un navire fantôme aux voiles déchirées.

Rhysand ne parlait jamais de ce qu'il ressentait, ni en bien, ni en mal. Les émotions n'étaient que des faiblesses, censées le traverser comme dans le courant d'une rivière, sans appesantir. Et quand elles s'attardaient, il se contentait de faire comme si elles n'étaient pas là. Les derniers événements qui modifiaient le paysage politique ne l'intéressaient pas, il n'était pas prêt à s'y pencher, trop centré sur la gestion de ses tourments personnels. C'était comme si le monde n'existait plus. Avait-il seulement déjà existé ? Des coups frappés à la porte le distrayèrent soudain de sa torpeur. Dans l'atmosphère étouffante et humide des lieux, son t-shirt lui collait à la peau quand il alla ouvrir, les yeux rouges et les sourcils froncés. Il mit quelques secondes pour revenir à la réalité, ivre de peines, engourdi de pensées.  Odalie ? La brune était pourtant bien là, moite et poussiéreuse comme le temps, s'imposant brusquement dans son salon comme un vent de tempête. Trop de questions d'un coup, Rhys se sentit désagréablement bousculé, soumis aux déséquilibre.

« T’as vu ce qui s’est passé ? »
-  Hum ? Nan.
« Est-ce-que tout va bien pour toi ? »
- Bah oui.

En moins de deux, elle l'avait pris dans ses bras. Rhysand n'était pas prêt à cet élan tactile, ses muscles se contractèrent. Quand il décela cette couleur d’inquiétude dans les yeux de la sirène, une impression étrange lui serra le cœur. Une impression qui lui commanda de lui renvoyer un regard dur, comme une armure. Non, il n'était pas prêt à observer ce genre d'émotions, alors qu'il aurait pu se laisser couler dans les bras de la vraie Odalie, se lover dans la tendresse de son regard et en caresser les volutes inquiètes. Il avait déjà tenté de s'en éloigner, avec prudence, lors d'un séjour en Grèce qui l'avait coupé d'un trop dangereux quotidien. Des liens un peu trop importants risquaient de se nouer et la méfiance l'empêchait de se laisser prendre au piège. Ce soir, c'était le trop plein.

- Pourquoi tu fais cette gueule là, t'as vu un fantôme ? Je te pensais pas si trouillarde.

Un rictus s'accrocha à ses lèvres, pour mieux tourner en dérision les dangers qui capturaient le monde. Il ne voulait pas qu'elle s'en fasse pour lui. Il voulait aussi taire cette vague d'affection qui lui inspirait d'entourer les épaules fragiles d'une trop douce étreinte. Oui, Odalie lui paraissait fragile, encore plus dans cet instant précis. En le réalisant, Rhysand sentit une boule se former en travers de sa gorge. Ceux qu'il aimait lui semblaient toujours trop fragiles, prêts à souffrir, à s'éteindre, à mourir sans qu'il puisse rien y faire. Et c'était terrifiant.
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Sam 29 Oct 2022 - 17:11


Tirer des plans sur Jupiter et faire
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Ils n’étaient pas bons pour parler.

C’était une certitude, une évidence même, à les regarder. Odalie emmurait ses peines derrières de hautes barrière de givre pour ne pas qu’on la voie fragile ; rien ne l’insupporterait plus que Rhysand la prenne en pitié. Et lui ne demandait pas, ne cherchait pas, ne grattait pas. Elle en était reconnaissante. C’était probablement pour ça qu’ils fonctionnaient si bien, à deux. Ils se comprenaient par leurs corps, dialoguaient en ondulations, pansaient les plaies par le roulis qu’ils s’imposaient dans la pénombre.

Ils n’étaient pas bons pour parler, alors ils ne parlaient pas.

Ils se regardaient dans les yeux, iris combattives en silence tandis qu’aucun d’eux n’admettait baisser les paupières le premier. Ils s’endormaient l’un contre l’autre, persuadés de contrôler cette connivence qui, lentement, se muait en complicité. Avant même qu’ils ne le réalisent, ils avaient glissé dans cette simplicité tranquille des certitudes que l’on acquiert, et parfois dans les nuits trop mauves ils s’étaient tendu quelques mots qu’on ne confie pas aux inconnus.

Ils n’étaient pas bons pour parler, mais ils devenaient un peu meilleur.

Et ça aurait dû lui faire peur, à Odalie, de sentir en elle ce réflexe, cet élan de se rassurer en débarquant contre son torse. Mais la brune était bouleversée, tremblante au milieu des marées d’émotions qui la chamboulaient, et chacune des respirations qu’elle prenait lui fendait le corps. Alors, elle abaissait sa garde, laissait Rhysand s’approcher trop de celle qu’elle ne voulait pas être, défaire le ruban de ce masque qu’elle n’avait cessé de porter depuis le jour de leur rencontre, tant et si bien qu’elle le pensait fusionné avec son visage.


Face à la raillerie du djinn, elle esquissa un bref sourire, sans parvenir complètement à apaiser de sourdes angoisses. Elle se détacha de lui, abruptement, peut-être un peu trop abruptement, pour aller répandre dans la pièce les mille couleurs de son chaos.
Elle prit le parti d’ignorer une pique qui lui fit bien trop mal, et résolut à expliquer l’urgence de la situation.
« Rhys, la présidente, elle … » Elle prit une longue inspiration, reprenant une voix plus calme. « … hier, avant-hier, je sais plus. C’était la célébration des Accords. J’y étais, à la Nouvelle-Orléans, on avait la retransmission du discours de Kane en live et puis … »
Tout lui revenait dans des flashs ; la révélation à la foule, l’émeute qui s’en était suivie et la mort d’Anthéa Langford. Paupières closes une demie-seconde, elle chercha comment agencer son récit pour être exhaustive.
« Et puis, quelqu’un a interrompu la diffusion pour montrer des preuves que le gouvernement possédait un laboratoire, ici, à Phoenix. Un laboratoire d’expérimentation sur les Surnaturels. »
La musicienne marque une pause, attendant une stupéfaction qui ne se manifesta pas. Aussi poursuivit-elle, d’une traite.
« Le laboratoire a explosé et l’un des sujets a témoigné, il y a eu une émeute, j’ai été droguée et embarquée dans un van pour qu’on me retienne captive moi aussi, et puis … j’ai eu de la chance, j’ai réussi à sortir de là, mais je suis tombée nez à nez avec une Chasseresse dans une station service et … »
Lasse, Odalie montra à Rhys la piqûre dans sa nuque, et les marques de l’affrontement sur l’ensemble de son corps fourbu. Elle se sentait seule, désarmée, et l’unique espoir qu’elle avait était qu’il la serre dans ses bras.

« Je savais pas où aller, je … »
L’émotion qu’elle voulait dompter prit possession de son larynx, venant lui enserrer la gorge aussi sûrement qu’une corde au cou.
« Je suis si contente que t’ailles bien. »

Codage par Magma.



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Jeu 1 Déc 2022 - 18:36


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le 15 août 2021 - Phoenix
La sirène s'esquiva comme une anguille pour mieux arpenter la pièce, lui faisant ainsi la grâce de quelques secondes de répit. Rhysand en profita pour s'essuyer les yeux, d'un geste fugace et discret. Les explications fusèrent alors, d'une voix qu'elle tentait manifestement de rendre plus calme mais qui conservait les tonalités d'une angoisse, sourde et douloureuse. D'un pas aussi lourd que cette chaleur qui les accablait, Rhys se dirigea mollement vers le vieux ventilateur qui pendouillait dans un angle du salon. Quand il l'enclencha, il fit circuler la poussière dans les courants d'air chauds, dans le pauvre espoir d'offrir à Oda un peu de réconfort, à défaut d'en être capable lui-même. L'air frissonna dans ses cheveux mais ses idées n'étaient plus claires pour autant. Le regard posé à nouveau sur la brune, il n'exprima aucune réaction particulière en dehors d'une relative fatigue et d'une indifférence presque trop froide pour être naturelle. Les laboratoires. Il ne lui avait jamais parlé de sa captivité, même pas une seule allusion. Et voilà qu'il se faisait expliquer les faits, comme s'il n'était qu'un citoyen innocent, tenu naïvement à l'écart de ces tristes réalités. Rhys eut la sensation étrange d'être désincarné de son propre corps. Il était là, mais il n'était plus là. Quand elle lui apprit qu'elle venait d'échapper à une tentative d'enlèvement, il eut l'impression grotesque qu'elle lui faisait une blague. Ou plus exactement, que le monde entier était un gigantesque canular monté de toutes pièces, grâce à des mises en scènes et des effets spéciaux particulièrement soignés. Les diverses blessures et ecchymoses sur le corps d'Odalie semblaient en effet très réalistes. Rhysand y posa un regard incrédule.

« Je suis si contente que t’ailles bien. »

A ses derniers mots, Rhysand laissa échapper un éclat de rire sans joie, semblable à un glapissement de chacal. Il se prenait l'ironie de la situation en pleine face, comme une gifle retentissante. Non, il n'allait pas bien, il était complètement déglingué. Et il n'était pas prêt à supporter tout ça, il n'y avait plus de place en lui pour y accueillir de nouvelles d'angoisses, il en était déjà bien trop saturé.

-Mais ouais, j'suis vivant, t'es vivante, on devrait fêter ça ! Allez, on s'envoie en l'air ?

Il s'était cru capable de lancer ces mots comme une boutade, pour mieux balayer en une seule phrase tous leurs tourments et il avait cru parvenir à se montrer assez léger pour que ça leur suffise, pour qu'ils puissent se perdre dans des effusions charnelles, afin que le sexe les enivre et leur fasse tout oublier. Mais la voix de Rhys avait claqué trop sèchement, il s'était fait dépasser par son désarroi et un abîme d'amertume  le fit frissonner quand il le réalisa. Il faisait si chaud dans l'immeuble et pourtant la masse d'air chaud qui tourbillonnait dans la pièce lui donnait la chair de poule. L'ombre de la grande faucheuse planait autour d'Odalie, elle avait bien failli l'emporter en prenant l'apparence d'une chasseresse, elle aurait pu disparaître, tout aurait pu être terminé. La simple idée de cette perte était déjà trop douloureuse pour qu'il puisse le supporter et Rhysand fit un pas en arrière. Il savait qu'il aurait dû avancer vers elle, la prendre dans ses bras, répondre à sa demande tacite, bien trop évidente. Mais il n'avait plus d'autre choix que de s'enfoncer dans le rôle du salaud, pour mieux détruire tout ce qui aurait pu exister entre eux. Tout ce qui avait commencé, malgré lui, à exister.

- C'est bon, je suis ton amant, pas ton mouchoir, t'es pas venue me voir pour chialer sur mon épaule,  non ? Je suis au courant pour ce qui s'est passé, je suis journaliste, tu sais. Et ça m'arrive de bosser de temps en temps, entre deux plans cul.
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Dim 25 Déc 2022 - 13:28


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Les mots de Rhysand étaient des gifles qu’il lui assénait au visage. Là où elle avait pensé trouver de la sécurité ne se trouvait qu’une angoisse sourde, aussi oscillante que les pales du ventilateur trop rouillé qui les aspergeait de poussière. Les côtes du djinn n’étaient qu’un vide au fond duquel tremblait, ardente, la flamme d’une haine contre la vie.
Et elle, elle aurait pu rire, elle aurait pu simplement lui dire qu’il était con et se lover entre ses bras, utiliser son corps à elle comme le meilleur massage cardiaque, lui rappeler qu’ils étaient vivants en ancrant leurs sueurs mêlées contre le tissu de ses draps. Elle aurait pu se réfugier dans un asile involontaire, croire une seconde qu’il existait un oasis dans ce monde trouble qui lui accorderait la paix, qu’il y avait des digues assez hautes pour que sa peur ne les tombe pas. Elle aurait pu répartir, lancer à son tour des attaques pour mieux colmater ses fêlures.
Mais non. La sirène n’avait pas la force, et pas particulièrement l’envie.
Elle resta muette, à fixer entre les deux pieds de Rhysand une fissure dans le sol triste. L’envie de se prendre une douche vint l’effleurer, de faire partir dans un siphon ces émotions contradictoires qui l’agitaient sans ménagement. Elle se sentait sale, maladroite, elle avait envie de tomber sans pour autant s’autoriser à se montrer encore plus faible.
Les mots de Rhysand attaquèrent, encore.
Il la connaissait bien, le djinn. Sans doute un peu trop à son goût. Il savait sur quelles croûtes frapper pour que jaillisse le sang encore ; et il ne s’en privait pas. Lui donner la sensation qu’elle était trop, trop exigeante, lui faire sentir, encore une fois, comme si elle n’avait rien d’unique.
Des larmes lui montèrent aux yeux, manifestation d’une marée qui ne s’arrêtait pas aux plages. Garde baissée, myocarde à nu, elle venait de prendre en plein cœur l’épée d’une guerre que Rhys menait, non pas contre elle, mais en lui-même.

Et elle tenait bien trop à lui pour faire comme si elle l’ignorait.

A son tour, elle laissa échapper un ricanement rauque, refoulant les vagues de tendresse qui lui hurlaient de pas chercher. Pas provoquer. Pas aller creuser plus loin, parce qu’elle allait pas aimer ce qu’elle allait trouver. Mais, quelque aprt, dans la confrontation elle se construisait également ; et s’il voulait être un connard, elle pouvait être la pire des garces.
« Ah ouais, on en est là. » lâcha-t-elle dans un air vicié.
Reformant son masque impassible, elle passa une main de ses cheveux avant de croiser ses bras sur sa maigre poitrine. Tout langage corporel fermé, elle ne le laisserait pas attaquer à nouveau, pas s’approcher encore une fois alors qu’elle en avait besoin.
« Putain, Rhysand, je te demande pas grand-chose. Je te demande pas de m’emmener au resto, de t’occuper de moi quand j’suis malade, je te demande même pas de m’aider pour choper la pilule du lendemain quand tes capotes périmées craquent. »
Son regard fuyait, désespérément, longeait le sol et les plinthes pour éviter celui de Rhys de peur d’y croiser, au passage, quelque chose de triste et sincère.
« Et là, une fois, UNE SEULE fois, j’ai besoin de me sentir accueillie et écoutée, et je viens et … et tu me ris à la gueule ? »
L’éclat de rire tournait en boucle, comme un disque rayé, dans l’antichambre de son esprit. Ça lui ferait sans doute pas aussi mal si elle était pas vulnérable, si elle était pas attachée, si, malgré et par-dessus tout, elle était pas si amoureuse.
Et elle se sentait conne, la brune, d’imaginer une seule seconde que ces trucs là étaient pour elle, qui ne semait que la tempête. Elle était qu’un putain d’orage, un cyclone catégorie 3 qui dévastait les moindres îles qu’elle rencontrait sur son passage. Alors pourquoi elle s’étonnait, face à quelqu’un d’aussi flou qu’elle, de pas réussir à éteindre les raz-de-marée de ses erreurs ?
Comme une louve blessée, elle releva les yeux ; dans ses prunelles brillait la flamme qui se muait doucement en cendres.
« Tu sais quoi ? Va te faire foutre, en fait. »

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Jeu 2 Fév 2023 - 17:20


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le 15 août 2021 - Phoenix
L'air était beaucoup trop sec dans ce taudis, ça lui raclait la gorge, ça lui écorchait la trachée, un peu comme le faisaient les mots durs qu'il venait de prononcer. Il y avait ces particules de poussière qui se déposaient toujours partout, avec ce foutu sable volant au travers des fenêtres brisées. Y aposer des feuilles de journaux et du papier carton n'y changeait pas grand chose, ça rendait juste la pièce plus sombre. Et le sable lui piquait quand même les yeux.

A défaut de décortiquer les émotions qui le rongeaient, Rhysand enfonça ses poings dans ses poches et encaissa les réactions de la brune, sans broncher. Il venait d'enclencher quelque chose et désormais, il n'avait plus qu'à observer les répercutions. Comme quand on pose l'allumette contre le papier. Trop tard pour faire marche arrière quand il s'embrase, il regarderait les feuilles de leur histoire noircir rapidement entre ses doigts, tandis que les flammes gagneraient en importance et que souffler dessus ne ferait qu’accroître leur intensité. Rhys ne soufflerait pas. Mais il garderait la flamme en main, jusqu'à ce qu'elle lui brûle la paume et que les cendres frémissent contre sa peau noircie.

La colère d'Odalie aurait pu éveiller la sienne. Rhys cherchait dans les tréfonds de sa carcasse un semblant de rage à quoi se raccrocher mais il n'arrivait pas à ressentir quoique ce soit de ce genre. Ses émotions émoussées ne toléraient que le vide ainsi que ce sentiment trop connu d'indicible tristesse. Il avait entendu avec une vague surprise toutes les choses qu'elle lui reprochait au fond d'elle-même et qui se libéraient aujourd'hui, dans le flot de sa frustration. Leur relation était donc si laide ? Il se souvenait pourtant de cette soirée où il avait improvisé un festin à la lueur des chandelles, sur les toits du squat. A défaut de violons, ils avaient eu droit à un concert de miaulements, offert par les matous du quartier. Et cet autre jour, où elle s'était retrouvée à l'hôpital et où il l'avait rejoint, pour mieux pervertir ses draps blancs avec fougue et passion. Odalie ne lui demandait rien, mais Rhys l'avait quand même portée sur son dos, un soir où elle était trop fatiguée pour marcher au travers des longues avenues envahies de lumière. Peut-être avait-elle égaré depuis longtemps, cette photo de leur folle randonnée où leurs visages rieurs et insouciants resplendissaient. Quelle importance tout ça ? Sans doute était-ce mieux de s'imprégner des manquements de cette relation tordue, comme elle les formulait,  et regarder le feu s'étendre jusqu'à tout consumer. Il haussa les épaules, une moue désenchantée au coin des lèvres.

-  Yeah, quelle martyre. Bah tu vois, moi j'étais juste pas en état qu'on me prenne la tête et comme par hasard, c'est aujourd'hui que tu me piques ta crise. Sérieux, tu t'attendais à quoi ? Tu cherches sans arrêt à t'enfoncer dans les pires ennuis, on dirait que t'adore ça. C'est pas la première fois que t'échappe de peu au pire, tout ça parce que t'en fais qu'à ta tête, sans rien demander à personne justement. A un moment, faut assumer tes conneries. Alors non, désolé meuf, mais j'ai pas de médaille à t'offrir pour tous tes beaux sacrifices.

Sa voix était froide, sans intonation. Rhysand se sentait presque effrayé de la facilité avec laquelle il mimait l'indifférence, le mépris, le dédain. Il se sentait creux, comme s'il n'était plus qu'une carcasse désincarnée qu'on aurait programmé pour ce rôle destructif. Le visage fermé, il n'aurait plus qu'à la regarder partir, comme une vague tumultueuse retourne en arrière, ne laissant derrière elle que quelque traces d'écume salée. Rhys se préparait déjà à être écrasé par le poids du silence qui deviendrait si brusquement oppressant, dès qu'elle aurait franchi la porte. Un sentiment d'urgence le rattrapa pourtant, lui happant la glotte dans un spasme incontrôlable. Il ne voulait pas la laisser partir sans rectifier, comme si dans tout ce marasme, il tenait quand même à ce qu'elle le sache.

- Je me foutais pas de toi. Je rigolais... pour rien.

Il ne s'en moquait pas justement, c'était ça le vrai problème. Rhys se détourna, fouillant ses poches en quête de clopes. Quelque part, dans une autre pièce, Syrio jouait innocemment à la playstation, tel l'indécrottable geek qu'il avait toujours été, oubliant la décadence du monde en se plongeant dans des univers virtuels idéalisés. Merci l’électrification sauvage du squat et les branchements bricolés sur les câbles en l'air. A priori, son casque l'empêcherait d'entendre quoique ce soit et Rhys pourrait à nouveau assurer à son protégé que tout se passait bien dans le meilleur des mondes, sans que rien ne vienne trahir cette boule d'amertume qu'il camouflerait, dans les abysses insondables de son être.

C'est de la vie que je me moque, Oda, elle est tellement cruelle qu'elle en devient loufoque, tu vois ? C'est comme essayer de marcher sur de l'eau avec des chaînes aux pieds. Quand on remonte à la surface et qu'on reprend à peine une bribe de son souffre, on nous enfonce à gros coups de bâton sur la tête. Et tu sais quoi, même si ça se voit pas, j'suis en train d'étouffer, j'ai juste plus d'air dans les poumons. Comment tu veux que je t'accueille si mon esprit est déchiré comme de la vieille dentelle, au point où j'écoute même pas ma propre agonie ?

- C'est mieux que tu t'en ailles. Parait que j'dois aller me faire foutre.

La fumée qu'il recrachait rendait l'air un peu plus âcre.

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Mar 28 Fév 2023 - 18:13


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Va te faire foutre, en fait.
Elle jouait. Elle était qu’une sale comédienne sur une scène trop longtemps usée. Elle jouait à être en colère, parce qu’elle n’était pas en colère ; elle était profondément seule. Le genre de solitude qui passe pas, même au cœur des foules. Le genre de solitude que même les peaux des autres ne parvenaient pas à combler. Le genre de solitude qu’elle en voulait, malgré elle, à Rhysand de ne pas comprendre.
Elle jouait la victime, l’accusatrice, parce qu’elle avait besoin que quelque chose se passe et qu’il réagisse. Qu’il fasse quelque chose, n’importe quoi. C’était toujours mieux de s’engueuler que de se sentir complètement seule. Enfin en phase avec elle-même, la sirène détailla la mâchoire de Rhysand, face à elle, qu’elle avait effleurée des doigts un bon demi-million de fois.
Va te faire foutre, en fait.
Et les reproches tombèrent au sol, dans l’amertume du soir glacé. Soudainement, la peau d’Odalie se hérissa de chair de poule. Il n’y avait qu’un pas à combler, qu’un minuscule espace entre eux qu’elle aurait pu réduire à néant pour se sentir un peu moins seule. La brune ne le franchirait pas ; elle avait bien trop de fierté dans son simulacre de rage. Elle préférait croiser ses bras sur sa poitrine, tenter de colmater les brèches entre ses côtes pour que son cœur décide pas de se faire la malle. Elle préférait garder le menton haut pour pas avouer qu’il était tremblant, les yeux foudre pour pas laisser voir, derrière l’abysse de ses prunelles, le gouffre près duquel elle dansait.

Je rigolais pour rien.

Mais elle aussi, elle voulait rigoler pour rien, elle voulait courir dans tout l’appartement pour qu’il essaie de la poursuivre, elle voulait que lorsqu’il l’attrape il la couvre encore de baisers et qu’ils finissent, nus et pantelants, dans des draps maintenant profanés. Elle voulait revenir au soir où ils s’étaient connus, avec des pluies de cotillons pour leur faire des cheveux de rois. Elle voulait qu’ils confessent encore, avec leurs mots qui veulent rien dire, à quel point ils tenaient à l’autre, même quand ils ne le souhaitaient pas. Elle voulait combler ce fossé qui se creusait entre leurs corps, mais plus les secondes s’écoulaient et plus il paraissait immense.
Alors, figée comme un insecte dans la résine, elle se contenta de suivre du regard les allées-venues de son amant. Rhys prit plusieurs taffes de tabac qui vinrent épaissir encore plus l’atmosphère lourde de la pièce.
Va te faire foutre, en fait.
Quand il répliqua, Odalie eut envie de dire qu’elle ne le pensait pas vraiment. Hélas, comme souvent avec Rhysand, ce ne fut pas le mot qui sortit.
« Non. »
Surprise elle-même de ce qu’elle venait de répondre, elle eut un léger temps d’arrêt, accrochant le regard du djinn avec le harpon de l’inattendu.

Non, la sirène ne s’en irait pas. Elle n’avait nulle part où aller et, cherchant un peu de contact, elle songea qu’à défaut d’amour, elle pouvait avoir de la haine. Sa cage thoracique aussi creuse que le crâne d’un astre sans âme s’animerait peut-être, alors, que quelque chose ait remué.
Face au regard grave de Rhysand, elle finit par se déplacer et se laisser choir sur une chaise poussiéreuse qui se tenait là. Comme abruptement nauséeuse, elle posa ses mains sur ses tempes, tâchant de contenir l’angoisse qui ne variait que crescendo.
« Non, je ne vais pas m’en aller. » reprit-elle, d’une voix qui se voulait assurée. « Je vais pas m’en aller parce qu’on fait que ça, toi et moi. On passe notre temps à s’en aller. »
Ils avaient si peur de se brûler les ailes qu’ils volaient uniquement la nuit, craintifs de ce que le soleil pourrait leur apporter de laid. Mais à ignorer la lumière, on finit par tomber de haut et, quand la pleine Lune est atteinte, il ne reste que les regrets.
« Donc je reste là, jusqu’à ce que tu m’expliques tes réactions de merde et ton état catatonique. »


C’était presque pas une menace.
C’était presque pas une promesse.

Codage par Magma.



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Mer 5 Avr 2023 - 19:30


Tirer des plans sur Jupiter et faire l'amour sous les éclairs  
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«Wake up, Grab a brush and put a little (makeup), Grab a brush and put a little... Hide the scars to fade away the (shakeup), Hide the scars to fade away the... Why'd you leave the keys upon the table ? Here you create another fable. »
le 15 août 2021 - Phoenix

Ils étaient deux étoiles fugaces, se frôlant du bout des doigts dans un ballet nocturne, fuyant la lumière du jour comme on fuit un ennemi mortel. Mais à trop éviter l'éclat du soleil, ils avaient fini  par se consumer l'un l'autre, laissant derrière eux un ciel vide et sans étoile. Non. Rhysand se retourna, clope vacillante aux lèvres, avec la mine interloquée d'un mec qui vient de se faire bousculer. Le "non" résonnait encore dans l'atmosphère humide de la pièce tandis qu'il prenait conscience de la présence obstinée devant lui. Leur dernière danse n'avait pas trouvé son terme, pas encore. Un petit paquet de cendre chuta sur le sol poussiéreux. L’extrémité incandescente de la clope rougeoya quand il reprit son souffle. Une bouffée de toxicité. Elle était toujours là, posée sur cette chaise branlante et déterminée à comprendre. Décontenancé par la prolongation inattendue de la scène, Rhys cligna des yeux pour chasser sa confusion - en vain - alors qu'il se faisait heurter par cette nouvelle salve de mots. Devrait-il endosser son rôle de salaud encore plus longtemps ? Son front se plissa en guise de réponse, tandis qu'il s'acharnait à rester droit et digne, comme un capitaine sur un navire en train de sombrer.

« Ça devrait pas m'étonner venant de toi. Suffit que je te dise de foutre le camps pour que tu crèves d'envie de rester. »  Lui aussi, il en tenait une couche, dans le genre esprit de contradiction, donc oui, il connaissait le concept. Catatonique. Il avait beau jeu de se montrer choqué alors qu'il s'empêtrait dans la dissociation. Pour le coup, il se sentait réellement incapable de composer des mots cohérents ou adaptés à la situation. Il aurait pu rester figé, empêtré dans ses pensées poisseuses pendant une heure ou une minute, il n'aurait pas été capable de faire la différence. Il semblait pourtant qu'Odalie soit toujours là, à attendre qu'il lui fournisse l'engueulade nécessaire pour la pousser à foutre le camps pour de bon. Sa clope malmenée entre ses lèvres, il la fixait d'un regard sombre. Y flânaient des voiles désenchantées, voguant sur l'océan noir de sa méfiance. L'incertitude faisait trembler ses prunelles avant qu'il ne se décide à quelques mots bas. « Tu sais bien que tôt ou tard, je m'en irai. » Sa voix était blême. Il décrocha aussitôt son regard, le laissant dériver dans la pièce. Les particules de poussières flottaient dans la lumière, s'éparpillant, se disloquant. Rhys fit craquer les articulations tendues de sa nuque. Il avait déjà l'impression d'être en train de disparaître. Il se sentait prisonnier de ce voile brumeux qui se dressait entre lui et le monde qui l'entourait. Mais comment aurait-il pu lui expliquer tout ça, alors que c'était si confus dans son propre crâne ?

Dans un soupir, il se résigna à rejoindre le vieux canapé, pour s'enfoncer dans ses coussins déchirés. « On s'en tape de mes raisons. J'étais de mauvais poil à cause des photos que j'étais en train de développer, si tu veux tout savoir. J'y suis passé dans ce foutu labo, donc voilà. » Il étouffa ses murmures dans une toux nerveuse avant d'écraser sa clope contre son poignet, dans un mouvement impulsif, faisant grésiller sa peau fragile. Pourrait-elle donc foutre le camps, maintenant ? «  Si tu te sens en danger dehors, tu peux rester ici. Je t'ai jamais mise à la porte. Mais comme tu l'as dit, j'ai rien à t'offrir, absolument rien, Oda, à part mon mood de merde...» Comme un papillon de nuit, il tournoyait autour de la flamme interdite, attiré par la chaleur mais effrayé par le feu. A force de tourner en rond dans l'obscurité, il perdait son chemin et s'égarait dans les ténèbres de sa propre peur. Mais Rhys aurait préféré crever que d'admettre ses angoisses.



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Lun 22 Mai 2023 - 19:51


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Tôt ou tard, je m’en irai.
C’était pas le genre de choses auxquelles elle aimait penser, Odalie. Ou plutôt, elle y pensait tellement tout le temps qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’oublier quand elle le pouvait. C’était qu’on l’avait trop quittée, déjà, alors qu’elle n’avait pas trente ans. On l’avait laissée sur le carreau, dans des horizons étrangers, à fixer le plafond du monde d’un regard malheureux et morne. On l’avait poussée à quitter ce qu’elle aimait, ce qu’elle connaissait. Sempiternelle déracinée, elle avait choisi de faire de ce trait une force, de tisser autour de ses failles des décorations sur le verre pour ne pas voler en éclats.
Mais les brèches existaient toujours, et l’arbre tentait de repousser.
Elle se sentait conne, d’avoir cru une seule seconde qu’elle pourrait créer quelque chose qui soit plus que de l’apparat. Un truc durable, et sain, et vrai. Le genre de relations qui lui retirerait la peur de déplier ses cils trop lourds et sa cage thoracique usée pour laisser échapper les larmes et le myocarde à l’intérieur.
Elle se sentait conne, lorsque le regard de Rhysand se décrocha du sien et qu’elle le vit pour ce qu’il était : une déception en devenir, comme ceux qui l’avaient précédé.

Tôt ou tard, je m’en irai.
Sauf qu’il était déjà plus là.

L’amertume lui faisait mal à la gorge, une bile saumâtre remplissait ses poumons et elle n’avait qu’une seule envie, trouver l’océan le plus proche pour s’y dissoudre entièrement. Mais elle ne pouvait pas ; pas encore. Le point final n’était pas encore écrit, seulement des points si suspendus qu’ils flirtaient avec la poussière.
Le voir s’affaler dans le canapé réveilla une nouvelle vague de colère qui la poussa à se planter face à lui, colère froide entre les narines, et arracher sa cigarette.
« Ça suffit. » asséna-t-elle d’un ton sentencieux.
Ça suffit ton mood de merde, Rhysand, et ça suffit tes vieilles rengaines cryptiques de gars qui sait pas se gérer. Ça suffit de croire que les gens tiennent pas à toi alors que je suis devant toi.
Ses yeux luisirent d’une peine indicible qu’elle était bien trop fière pour exprimer. D’un geste lent, elle écrasa le mégot à demi brûlé contre la table basse cassée. Ils s’étaient embrassés sur cette table basse, sur ce canapé, contre la plupart de ces murs. Ils s’étaient embrassés comme s’ils avaient le temps, et pourtant ils s’étaient pressés comme des enfants en retard dans les longs couloirs.
« Tu fais chier, Rhysand. Je m’en fous, que tu sois pas dans un bon mood. Je m’en fous, de ton mood, en fait. » Ce n’était pas tout à fait vrai, mais elle ne prit pas la peine de se corriger. « Mais quoi ?! Tu vas repartir au Purgatoire un jour, alors t’es obligé de repartir tous les jours d’avant pour faire comme des répétitions ?! »
La marée montait lentement, jusqu’à ce que des vagues d’émotions viennent à flirter avec les digues qu’elle tentait de garder intactes. Louve blessée, elle gardait le nez repliée sur le flot de ses plaies béantes, incapable d’avoir la force de les montrer à son amant.
« On est pas au théâtre, putain. »

Si elle avait voulu le frapper, son geste finit par n’être qu’une main tendue désespérée qu’elle lui tendait pour qu’il l’attrape. Pathétique. Elle était pathétique, elle s’en rendait parfaitement compte. Pourtant, au fond d’elle, la gamine attendait qu’on lui disait que non, que cette fois, on s’en irait pas.
Odalie aurait voulu feuler, mais ne sortait que de longues plaintes qu’elle entendait lui revenir comme des croassements grésillants.
« On est pas au théâtre, j’en ai marre de jouer, j’en ai marre qu’on soit juste les masques qu’on s’est montré le premier soir. » Sa gorge se nouait de plus en plus. « Moi, ça me va de supporter tes mauvais moods, mais si tu peux pas supporter les miens … on va où, Rhys ? On fait quoi ? Combien de temps on va rester comme ça, à pas savoir admettre qu’on s’aime ? »
Que je t’aime.
Les mots l'avaient dépassée, encore, comme à chaque fois qu'elle les sortait pour tâcher d'en faire quelque chose. Avant de laisser le djinn s’appesantir sur ce qu'elle venait de dissimuler, caché dans l'écrin de ses phrases, elle embraya.
« Alors dis moi ce que tu veux. Et si tu veux vraiment que je parte, je me casse, et tu me reverras plus jamais. »


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