To live without hope is to cease to live [Iagalaska]

Il n'y avait que quelques heures qui s'écoulaient, du temps qui défile comme le sable qui s'écoule grain par grain dans un sablier. Pourtant, tu avais l'impression que c'était il y a peu, encore frais dans ta mémoire de surnaturelle. Parfois, tu trouvais que le cerveau était une chose fascinante. Parce que tu savais qu'il y avait des choses ou des moments que tu allais finir par oublier tandis que d'autres resteraient ancré à jamais. Comme une brûlure indélébile. Tu pouvais te poser encore une centaine de questions, remonter les souvenirs, les uns après les autres, le résultat était le même. Tu avais laissé lea dragon.ne de givre faire la fête et donner un spectacle dont seule elle avait le secret. Mais tu n'avais pas le cœur à fêter quoi que ce soit. Parce que même si vous aviez obtenu le coffre tant espéré, les évènements ne s'étaient pas déroulé comme convenu.  Parce qu'ils y avaient deux personnes qui ne rentreraient pas chez eux, ce soir.

Tu ne les connaissais pas, ni Yushen le djinn sombre aux tatouages effrayants ni Lily, la rouquine aux pouvoirs presque cosmiques. Mais le sort n'avait pas été favorable pour aucun des deux. Tu avais dû faire des choix, prendre des décisions mais tu pensais sans arrêt que c'était pas les bons. Une partie de toi souhaitait prendre leur place, leur épargner peine et douleur.
Une vie avait son importance. Une vie valait d'être vécu et non sacrifiée de la sorte.
Tu te disais que rien n'était joué pour eux, qu'il y avait une chance.  Tu voulais être l'once d'espoir qui manquait à ce monde, une bouffé d'oxygène pure.
Ne pouvant pas t'approcher suffisament du lieu sans éviter de te faire prendre au piège, tu avais essayer de chercher une piste. Un signe de présence de vie ou de fuite. Te habits sombres étaient encore en vigueur tant que tu resterais ici. Une fois à Phoenix, tu pourrais exiger fièrement le nom de famille que tu portes. Même si tu avais l'impression d'être une fugitive.

C'est au détour d'une rue mal éclairé que tu vis quelque chose qui capta immédiatement ton regard. Ce n'était pas la voiture qui était garé sur le bas coté, ni même le pneu qui avait sans doute dû crevé de manière soudaine. Mais la personne qui était là, installé devant le capot. La posture, la manière de bouger et de se déplacer ainsi que la petite boule de poil qui s'accrochait désespérément à son maître. T'approchant suffisament, tu te disais que le destin n'était pas si ironique que ça.

- Bonsoir, Chicago

L'homme au vision était là, encore sur les lieux comme toi. Même si tu ignorais les raisons de son arrêt, tu te disais qu'elles étaient presque similaire aux tiennes. Une envie d'être seul, de réfléchir, de comprendre. De réaliser que tout ne s'était pas passé de la manière qu'on voulait.

- Besoin d'un coup de main ?

Parce que tu avais besoin d'apporter ton aide. Accorder des sourire pour éviter de penser à ce que tu n'avais pas pu faire. Oublier la culpabilité parce que tu ne pouvais plus rien y faire. Parce que les dés du destin était jeté, un avenir scellé.

C'était ton tour d'être surprise. Parce qu'en voyant le sorcier, tu sentais que les raisons qui l'avaient poussé à rester était presque similaire aux tiennes. Parce qu'il n'y avait pas seulement la mission. Il y avait également les personnes, tout avaient une importance. Chacun était venu de son propre chef avec des raisons multiples et divers, tu regrettais seulement les conséquences. Un coffre contre deux vies humaines. Des rebelles mais pas seulement. Des personnes avec des amis, une famille. Au moins une personne qui se mettraient à les chercher, en vain. Tu te disais que tu aurais aimé qu'on te retrouve s'il t'était arrivé quelque chose. Tu aurais aimé que quelqu'un se batte à ta place si la situation avait été inversé. Alors, oui, tu étais décidé à chercher. Que tu ne rentrerais pas les mains vides. Sans la certitude d'avoir tout fait pour Yushen et Lily.

Avec un pneu à plat et une voiture hors usage, Chicago ne risquait pas d'aller bien loin. Mais sa détermination à faire de son mieux était plus que louable. Sa sincérité était vrai, et ses actes en disait bien long sur sa personnalité encore méconnu. C'était un rebelle, se battant sans nul doute pour un avenir meilleur. Contre des lois injustes. Contre une meilleur justice.

- La même chose que toi, je présume.

Souriant face à la question qu'il venait de poser, tu savais que ton nom était un secret pour personne. Si ton identité était quelque chose que n'avait pas peur de révéler, tu espérais qu'il est suffisament confiance en toi pour te donner son prénom. Parce son pseudonyme était bon pour des inconnus et non, de potentiel alliés.

- Je ne voulais pas partir en sachant que les autres sont encore là-bas. Personne ne mérite d'être laissé sur le carreau même si on se connait à peine. Je ne suis pas comme ça.

Tu ne lâche personne, tu te fais un devoir de faire tout ce qui est en ton pouvoir pour avoir des réponses. Une piste à suivre. Parce que cela ne peut pas se terminer comme ça. Tu garderas espoir, tu porterais ce flambeau et ce fardeau jusqu'à la fin. Ce coffre ne signerait pas la fin de deux personnes. C'était trop. Un prix trop lourd à payer.

- Écoute, on pourrait peut-être les chercher ensemble ? Après tout, tu n'as plus de moyen de transport et je ne compte pas abandonner un autre rebelle.

Il y avait plus de chance que vous réussissiez si vous unissiez vos forces. Tu savais qu'on était toujours plus fort en trouvant de l'aide. Et puis, tu savais que tu ne pourrais pas laisser Chicago errait dans les rues nocturnes. Parce que tu ferais en sorte qu'il ne soit pas un autre nom qu'on oublie. Vous étiez une équipe et la mission n'était pas encore terminé. Loin de là !

Tu savais que cela ne serait pas facile. Déjà, avec une équipe, vous avez failli ne pas vous en sortir. Maintenant, vous n'étiez que deux. Tu savais que les gardes et la surveillance de la CIA serait plus grande et plus impressionnante que lors de votre dernière excursion. Iago avait sans doute gouté la violence des gardes et tu avais pu être témoin du taser. Mais tu espérerais que cette fois, il y aurais une chance de ne pas tout perdre. Avoir le coffre n'était qu'une demi-victoire parce qu'à tes yeux, une vie humaine aurait toujours plus d'importance. Tu n'avais aucun goût pour la mort ou la souffrance. Tu ferais en sorte que ton acolyte et toi rentraient sans une égratignure.

Le sorcier semblait d'accord pour que tu viennes avec lui, de tout façon, tu aurais fait en sorte qu'il ne s'y rende pas seul. Tu ne le connaissais pas, il n'était qu'un Résistant et un rebelle se battant pour une cause plus noble qu'un monde en ruine. Mais il devait avoir une famille, quelqu'un qui l'attend quelque part. Si tu ignorais tout de lui, tu lui accordais ta confiance les yeux fermé et l'esprit tranquille.
Quelques pas avant d'arriver jusqu'à ta voiture, il te posa une question intéressante. Parce que ton nom de famille était légendaire, trop connu. Tu avais choisi de le garder, ne pas adopter un pseudo comme lui l'avait fait. Tu le respectais aussi, pour vouloir protéger son identité. Se protéger était tout aussi important. Ouvrant la portière conducteur et te glissant pour prendre le volant, tu savais exactement ce que tu allais lui dire.

- J'ai longuement hésité, tu sais, parce que tout ceci est dangereux. Je crois que j'ai gardé mon identité parce que je voulais conservé un lien avec les miens. Je n'ai jamais eu honte de ce que je suis et ça ne changera jamais.

Les yeux sur la route, tu songeais à cette possibilité. Cette liberté qu'avait choisi Chicago en prenant cette sécurité. La sensation qu'il était en sécurité. Que ses actes ne remonteraient jusqu'aux autres. Peut-être que cela faisait de toi, quelqu'un d'égoïste. D'être toi, de choisir de prendre des risques pour tes valeurs.

- Alors oui, j'ai peur Chicago, j'ai peur de vivre dans un monde ou la liberté d'être surnaturelle n'existe plus. J'ai peur d'attirer des ennuis à ma famille, je n'arrête pas de penser que je ne fais jamais ce qu'il faut. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux plus être aussi impuissante.

Impuissante face à la douleur d'un taser quand un membre se prend un coup. Impuissante quand ton frère décide d'en finir. Impuissante quand ton cousin décide de trahir son sang pour un crâne et une puissance imaginaire. Impuissante quand ton père se fait tué et que tu ne comprends rien à tout ça. Impuissante quand tu fais face à ton propre double maléfique et que tu n'arrive pas à le battre. Impuissance, tu ne le veux plus. Impuissante, tu finiras pas rayer ce mot de ton vocabulaire.

- Parle-moi de ton plan, maintenant.