- Ambrose AtkinsPNJ
- Personnage◊ :
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL
NOVROSE ▲ voyous
I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?
Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/ielMessages : 510Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dentsNombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébralRésidence : Phoenix ▲ avec Nova-BlueProfession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'ElishevaFaceclaim : Caleb Landry JonesPouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébralCrédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)Multicomptes : Marisol VillalobosPoints : 1429Joueur•se
(ampère I) les dingues et les paumés
⋆ Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
Tout sauf être totalement seul.
C’était la première chose à laquelle j’avais pensé en prenant ce rendez-vous étrange. Il était fixé au 17 février. Il avait été pris en décembre. L’hiver avait mordu nos os et c’était naturellement que j’avais cherché un milliard de moyens de peindre un léger sourire sur son visage. Si ses fossettes se soulevaient, mes commissures se barraient de l’autre côté de mes joues. Parfois, je me demande si les bouches peuvent s’élargir, et je m’inquiète. J’avais pris rendez-vous pour le 17 février, trois jours après la Saint-Valentin. Cette année, j’allais la passer pendu à des lèvres. Brave conquérant, j’attendais des couronnes de ses mains dans mes cheveux.
Au creux d’un écrin noir, j’avais pris le soin d’y nicher des promesses cristallisées dans l’ambre.
Tout sauf être seul.
Mon verre avait des allures lugubres. Il semblait suinter des venins des mille serpents possibles sur la Terre. La table me semblait être une maigre protection contre une attaque. Si elle souhaitait, je deviendrai une pierre, et je me demandais si elle avait suffisamment d’estime pour que je devienne quelque chose de joli, une petite personne d’ambre.
Quand j’avais eu pour projet de lui offrir des grenats et de l’ambre, c’était pas ce que j’avais imaginé. Elle pourrait me briser le corps pour en extraire les meilleures parties, et faire des boucles d’oreille avec mes clavicules.
J’avais trouvé toute la nourriture acide, ce 14 février. J’avais souri à ses blagues, à ses remarques. C’était une vipère, et j’oubliais que les renards se faisaient bouffer par les serpents. Si je glapissais suffisamment fort, elle oublierait qu’elle pouvait me trancher les cordes vocales comme elle le souhaitait.
Chacun de ses gestes était devenu un stress quotidien.
Plutôt être seul
J’imaginais mourir étouffé par un boa. Est-ce qu’elle était le genre à avoir des anacondas de compagnie, prêt à m’avaler tout cru pour me conserver pendant des jours ? Est-ce que ça ferait que nos codes ADN se mélangerait ? J’avais envie de lui prouver le contraire, que j’avais un peu à donner au monde. Les signes dans les pharmacies me mettaient mal à l’aise, et je repensais qu’en homéopathie, on utilisait des venins de vipère pour soigner.
J’étais persuadé que
Depuis, je faisais tourner l’écrin dans ma porte compulsivement quand j’étais stressé.
Voir une pierre orange pourrait lui donner des idées.
Que mal accompagné
J’avais proposé sur un site spécialisé une place pour un espace game. Rentrer dans un endroit confiné avec elle m’angoissait. Elle pourrait m’embrasser et m’empoisonner. A tout moment, les énigmes devenaient un jeu mortel, et j’étais devenu la larve la plus angoissée des Etats-Unis, attendant quelques ailes pour avoir de quoi répliquer, de quoi faire.
J’essaierai de voler haut pour rejoindre le Ciel et dire que j’avais pas voulu, que j’avais pas fais exprès, que l’Apocalypse n’adviendra pas et que l’Humanité avait encore à offrir.
Un certain Jade avait répondu.
Nous étions dès lors deux pauvres pierres sur le côté quelques jours après la Saint-Valentin.
« Jade ? » je dis quand je vois un gars entrer dans l’escape game.
Il a des cernes, et je finis par me dire que c’était le cas de beaucoup de personnes. J’y étais juste devenu plus sensible. J’ose pas le remercier d’être venu, parce que c’était mieux d’avoir quelqu’un, n’importe qui, pour noyer ses peurs et ses déceptions. Les énigmes, c’était mieux quand on avait confiance. L’écrin brûle quand je suis plus apaisé face à un visage inconnu que face à elle.
« On a le choix entre plusieurs salles. On a Mystère à Londres, l’incendie de Notre-Dame de Paris, le naufrage du Titanic, ou alors la fuite d’un Laboratoire. Il doit en avoir d’autres, mais c’est grand ce bordel et c’est pas clair leurs affiches à la con. »
Mes mains sont nichées dans mes poches, peu décidées à se tendre vers l’autre homme. Si elles restaient là, elles risquaient pas de se faire attaquer. Si elle était l’une des leurs, il ne fallait plus croire personne. Je reste à le fixer, sans le quitter des yeux.
C’était pas le plus acceptable socialement, mais je tenais à ma vie..
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- Jasper Griffin-KnightMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
♚ ♚ ♚
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 227Âge : 150 ANS (22/04/1871) ♚ trop lassé, marre de patienter pour des joies qui ne viendront pasRésidence : NOUVELLE ORLEANS ♚ appartement solitaire et froid dont tu n'es pas propriétaireProfession : SERRURIER ♚ portes, clés, métaux qui s'entrechoquentFaceclaim : Paul MescalCrédits : cheekeyfire (ava)Disponibilité RP : Aspen, Azariah, Cesar, Chiara, Dakota, Jade, Joran, Scarlett, Timothy, Zephyr, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 406Joueur•se
Re: (ampère I) les dingues et les paumés
It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.
Tu pensais avoir des piliers, des gens sur qui te reposer à travers les incarnations ; des visages qui seraient familiers à chaque sortie du purgatoire. Et puis elle a surgi,
Et pourtant, ça n’a pas suffi.
Il te semble qu’après avoir connu Scarlett, après avoir vu toute son âme par un petit trou de serrure, tout le reste te paraît pâle. T’en as pas parlé à Morri, évidemment. Tu pourras pas lui expliquer que si
Tout ça pour que ça suffise pas. Que tu te fasses avoir, quand même. Et que tu passes la Saint Valentin dans un restaurant hors de prix avec une Morrigan pressée qui t’avoue que tu n’as pas le temps de lui montrer tout ce que t’avais préparé.
T’avais mis le paquet, Jasper. Soirée tous les deux, comme à l’époque où il n’y avait que vous ; avant toutes ces complications qui font s’effondrer vos murailles. Restaurant, promenade, cadeau. T’avais comblé ta frustration d’avoir perdu face à ton frère en te disant qu’
Mais non. Non. A croire que Morrigan te fait payer que t’aies regardé
Tu traînes souvent sur internet. T’aimes bien ça, cette sorte de vitesse qu’acquiert chaque brin d’information. Et puis surtout, sur internet, tu peux être qui tu veux. Tu portes le visage de personne, te donnes des noms imaginaires, tu peux être une autre personne.
Au début, c’est Morri qui t’avait montré, Instagram et tous ces trucs-là. Puis tu t’es perdu sur la toile, moucheron au milieu du maillage, et t’as échoué sur des forums d’énigmes et de casse-tête logique. Si, au début, tu postais rien, ces derniers temps tu réagis souvent. Tu aides à résoudre des casse-têtes, tu donnes des indices à des gens, parfois même tu regardes des vidéos.
C’est là que tu l’as trouvé, lui. Sans doute un
Son pseudo, c’était Bu11erFly et il proposait une place dans un escape game que t’avais toujours voulu tester, à Phoenix. Quelques messages, quelques phrases brèves échangées sur le CSS d’un écran à la lumière bleue, et puis. Il t’a confirmé qu’il avait besoin de
Alors tu sais pas si tu peux l’être, mais tu t’es dit que ça valait le coup.
Tu rentres à peine dans l’escape game, oreilles rentrées dans les épaules, que déjà y a une voix qui parle. Jade. Oui, oui c’est vrai, c’est toi Jade maintenant, dans la confusion magnanime où t’es moins réel que ton frère.
Tu lèves la tête, machinalement. Le gars est grand, et fin, et roux. Il a l’air soucieux, fatigué, mais tu lui feras pas la remarque ; on dit pas ça aux inconnus. Et puis, de toute façon, ce serait un peu l’hôpital qui se foutrait de la charité. Les sons font comme des bruits étranges, et tu fais tourner nerveusement le hand spinner que t’as gardé à l’intérieur de ta poche gauche.
«
Un sourire comme une crevasse sombre qui vient fracturer ton visage.
«
Tu sens comme un silence de marbre étendre sa vaste chape de plomb sur les pierres de vos deux cerveaux. Peut-être que ta blague fera rire
Tu hausses les épaules face à son monologue presque hyperventilé. Il te plaît bin, ce gars-là. Droit au but, pas de small talk dont tu es le pire gestionnaire, pas de chichis. Il s’en moque que tu t’appelles Jade, Jasper ou bien même Jared, pour ce que ça change. Il a le regard droit, intègre, et tu te dis que c’est le genre de gars qui doit travailler dans la médecine, qui s’affaire à sauver des vies et aime se creuser la cervelle quand il n’opère pas celle des autres.
«
D’un coup d’œil à la brochure, tu optes pour l’escape game expert, celui avec seulement 20% de chances de réussite. Tu verras s’il te suit ou pas.
«
Tu jauges le terrain, tu soupèses, tu cherches à cerner l’inconnu. Qu’il t’apporte avec un sourire la preuve la plus irréfutable que vous n’êtes pas
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Re: (ampère I) les dingues et les paumés
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La musique du lieu résonne entre les quatre murs, et est loin de ressembler aux sempiternelles musiques d’ascenseurs ennuyeuses. L’escape game se veut moderne, et l’ambiance est futuriste et légèrement angoissante. Je crains qu’on ait écouté nos conversations. Je reste un moment devant lui à fixer le vide. Il me fait une blague. Je la trouve pas vraiment drôle. La seule chose marrante c’est que j’ai mis des 1 et pas des 3 sur les E, comme pour me rappeler que j’allais être tout le temps tout seul et que le 3 c’était un nombre premier, et que j’avais plus rien d’un 1, ni d’un 11, dans mon pseudo. Il tournait dans le vide. Je suis pas vraiment un douze, tant l’univers semble se liguer en injustice palpable.
C’est difficile, d’être nombres premiers jumeaux, quand le monde entier est un douze entre le onze et le treize. Je me demande si j’allais grandir et être suffisamment fort pour pouvoir le franchir. J’oublie qu’on est pas vraiment sensés être à côté, sur le cercle chromatique on casse tout, sur l’arithmétique on est un problème insoluble.
Jade fait une blague. Même si je la trouve horrible, je préfère un peu sourire. Il y peut rien, mais pourtant, il semble représenter le monde aussi. Il est là et pas
Le laboratoire est à la salle numéro 13.
« J’ai bossé en laboratoire, ça pourrait aider. »
J’en ai absolument rien à foutre de s’il m’écoute. Mon crâne est sous l’eau, et je suis persuadé que j’aurai oublié les traits de Jade dans deux heures. Je finis par me demander ce que je fous ici, avec un inconnu. Mon corps me crie de me recroqueviller dans un coin et d’arrêter de faire semblant. C’était pas une perte d’argent, d’annuler un escape game. Pourtant, il était
Tout mon environnement semble flou et très bruyant. Chaque bruit de paiement en carte bleue éclate mes tympans. Le bout de mes doigts semble frigorifié, mais on est en février donc c’est sûrement normal. De son côté, la salle 13 sent le gel hydroalcoolique et a des sons d’inox trop frottés. C’est parfait.
« Les derniers ont mis une heure et douze minutes à le résoudre. On se dit qu’on fait mieux ? »
J’ose pas trop le regarder, mais je suis fier de ma proposition. Mes mains tordent leurs dix doigts pour se tenir chaud. Je souris un peu ; j’espère qu’il comprendra que j’ai aussi des choses à prouver. Je pourrai battre des records par moi-même, sans des aides de personnes surnaturels. Chaque pensée me donne un peu plus la nausée. J’aimerai éprouver plus de compréhension, empathir et me dire que c’était pas grave, que c’était pas le plus important. J’ai une douloureuse sensation de mensonge, de non-dit, sur des yeux que j’ai voulu fermer trop longtemps. Peut-être que ce gars-là, c’était un gars comme moi, et qu’à deux, on prouvera qu’on a plein de choses à faire, à montrer, à battre.
On présente nos tickets à l’entrée de la salle et on entre.
J’ai envie de lever les yeux au ciel. Cette histoire d’explosion au milieu du désert a inspiré une direction artistique d’un extrême mauvais goût. Il y a des traces de griffure sur les murs, les inox sont salis par des tâches de sang et les sangles de la table d’observation au centre de la pièce sont abîmées. Je ravale ma fierté. Nous étions plus minutieux que ça. Jamais aucun sujet ne serait examiné dans un environnement aussi propice au développement des bactéries, et avec aussi peu de sécurité.
L’alarme sonne dans la salle et une voix s’élève.
« Code bleu ! Code bleu, sujet : nymphe. Secteur Nord, porte 13. Des patrouilles sont en route, elles arriveront dans quelques minutes. »
L’ambiance devient rouge et menaçante. Je serai jamais un sujet. Je fixe le vide pendant que le son de la pièce gronde. Il fallait se concentrer malgré le
J’avais été dans le bon camp. Si cette salle avait décidé de se foutre de ma gueule, c’était pas le soucis.
Je commence à aller examiner les seringues, remplies de liquides différents.
« Eh ! Viens voir ! »
Au sommet de mes peurs, je me surprends à trouver les pistons bien faits pour du faux.
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Re: (ampère I) les dingues et les paumés
It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.
Qu’il aille pas te faire une crise de panique au milieu de la salle, quand même. Ça te ferait suer d’avoir à interrompre le challenge parce qu’il a pas sû gérer ses angoisses. Au pire du pire, t’utiliseras tes pouvoirs pour qu’il tape sa meilleure sieste et tu finiras les énigmes seul.
Pendant que vous payez et que l’une des maîtres du jeu vous guide à travers les couloirs en direction de la salle 13, tu jauges l’autre du coin de l’œil. Tu peux pas t’empêcher de te demander si cet après-midi d’énigmes vous rendra ami ou ennemi, si après vous choisirez d’aller boire un verre tranquillement ou si vous crèverez d’envie de vous faire bouffer du cyanure. Pour l’instant, vous êtes plutôt sur la même longueur d’ondes, mais les escape game dévoilent quelquefois des dissensions qu’on imaginait pas avec des gens qu’on aime très fort. Alors avec un parfait inconnu …
«
L’employée vous explique, professionnelle, que vous allez vous retrouver plongés au cœur d’un laboratoire qui menait des expériences sur les Surnaturels. Ça commence bien. Malheureusement, une nymphe s’est échappée et a réussi, en passant, à ouvrir les cellules des autres. Vous incarnerez désormais les scientifiques enfermés dans leur propre labo, incapables de sortir sans affronter la fureur de vos sujets d’expérimentation –ben voyons. Les renforts sont en route, mais vous ne savez pas dans combien de temps ils arriveront.
Bref, elle vous met dans le contexte, t’en es pas à ton galop d’essai, tu souris poliment et lance une tape amicale sur l’épaule du presque inconnu.
Alors que vous rentrez dans la pièce et que le loquet s’enclenche derrière vous, t’analyses rapidement l’espace. Une pièce blanche et inox, avec des traînées de rouge par endroit (pourquoi y a-t-il du sang à l’intérieur du bureau si les menaces sont à l’extérieur ?) et des items disposés un peu partout. Un écran, placé en hauteur, vous indique le temps qu’il vous reste avant que les Surnaturels ne vous atteignent et ne vous fassent la peau (ah bon, une équipe de secours ne devait pas arriver bientôt ?).
Tu fais rapidement le tour de la pièce, énonçant à voix haute tout ce que tu vois derrière les alarmes pressantes qui résonnent dans votre escape game.
«
La voix d’Ambrose perce ta concentration, il te demande de venir voir.
Il est placé face à des seringues dans une boite en plexiglas transparent, verrouillé avec un cadenas à clé. Chaque seringue contient un liquide d’une couleur différente, dans une quantité différente, et elles vont vraisemblablement servir à résoudre l’une des autres énigmes.
«
Et tu retournes à ton papillonage, passant tes mains sous les tiroirs, au-dessus des armoires, derrière les câbles. Vous avez un record à battre, et il y a pas de temps à perdre.
- Ambrose AtkinsPNJ
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Re: (ampère I) les dingues et les paumés
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Jade parle. Il dit qu’il y a des choses numérotées, des tiroirs, des tableaux noirs et des craies. J’ai envie de répondre que nous ne sommes pas à l’école, que la maîtresse ne viendra pas à nous interroger sur des calculs mentaux inscrits sur des petites ardoises.
Nombres putain de premiers.
« Mais. »
Les seringues me regardent, et semblent tenter de me dire quelque chose. Je les fixe, les regarde à mon tour. Je peux voir le liquide commencer lentement à disloquer, à me présenter ses plans de carrière dans l’immobilier, venir se caler entre deux carotides ou alors devenir spectacle ambulant sur Broadway. Elles ont de grands rêves, plus élevés que cet escape game. Elles se sont trouvées là sur un hasard, sur une pauvre annonce. Elles sont arrivées en retard à leur premier jour, et la petite nana acariâtre leur a dit à l’accueil de pas recommencer. Elles ont pris leurs tuyaux, ou leurs jambes, ou leurs corps tout entier – j’en sais rien moi putain de savoir si les seringues ont des putain de jambes. Elles se déplacent plutôt vite, entre les vitres et les écriteaux. Elles semblent décrire des vagues, et ça me fout la nausée parce que j’ai le mal de mer maintenant. Je trouve ça dommage d’avoir le mal de mer, alors que j’adorais la plage. J’ai du sable dans la gorge à trop les regarder, et le liquide se colore sensiblement au fond de ma rétine. Elles se déforment, et je me demande pourquoi la seringue a une forme aussi particulière. Si elles sont fonctionnelles, l’aiguille n’a pas le bon angle d’inclinaison, et je pense à tous les réseaux sanguins.
Les seringues me regardent, et le liquide se fout de ma gueule. Si je prenais un objet pointu et que je cassais la vitre, est-ce que ça serait de la destruction de décor ou une part de l’énigme ? Si on démolissait l’intégralité de cette pièce et qu’on arrivait à débrancher l’écran et son putain de compte à rebours, est-ce que ça serait une victoire, de tricher et de jouer selon nos propres règles ?
Peut-être qu’ils ont la force de le faire, eux. Peut-être qu’ils peuvent tout éteindre à la force de leur mental et gagner en déformant les chiffres, eux. Sûrement qu’ils trouveraient des techniques en lisant dans les pensées et gagneraient des records, eux.
C’était plus facile pour
Les seringues me regardent, et Jade continue à remuer ciel et terre. Pourtant, je plisse les paupières et elles semblent faire un sale bruit de vieux store coincé. Si elles sont là, avec leurs liquides si fluorescents, c’est qu’il y a quelque chose, une réponse, un signe.
Ces putain de nombres premiers.
« Attends. »
Les seringues tirent la gueule quand je recule. Mécaniquement, je viens me placer devant les casiers. Jade a raison : ce sont des nombres premiers. Ils ont des nombres impossibles, comme des 20719 ou 18313. Sûrement que le laboratoire n’a pas 18313 employés. Pour des soucis d’individualité, ils jettent surtout les nombres des anciens pour en donner de nouveaux.
« Tu savais que plus on avance dans la liste des nombres premiers, plus ils sont espacés, et moins il y a de nombres premiers jumeaux ? »
Je fixe les casiers et les seringues me manquent. Elles étaient plus familières et réconfortantes. La suite de nombres se fout de ma gueule. Il semblerait que les nombres premiers deviennent des erreurs, des anomalies numériques et des phénomènes isolés au fur et à mesure qu’ils s’élevaient.
C’est
Être nombre premier au milieu de nombres qui trouvaient avec frénésie des multiplicateurs de plus en plus nombreux, pouvant se diviser avec des nombres à plusieurs chiffres, qui eux-même rassemblés formaient des nombres parfaitement équilibrés et divisibles. Je constate une profonde solitude dans ma condition de 11, au fur et à mesure que mes yeux se fixent sur les suites. J’avais eu le choix entre le 5, peut-être trop proche d’un 6 trop divisible et d’un 7 qui s’annonçait trop impie à mes yeux. A l’aune de mes péchés, je reconsidère mes choix et considère qu’avoir un nombre d’attentat à mes 21 ans était une bien drôle de façon de considérer la suite de ma vie. J’étais à la fois terriblement drôle et sinistre dans mes choix, et c’est avec beaucoup d’amertume que je constate des drapeaux désespérément trop bleus dans le 13, pourtant chance et malheur, le tout et son contraire, un pile et un face, un bonheur de mauvaise augure.
« Le 12324. »
J’ouvre la porte et me met à genoux. La tête dans le casier, je regarde de partout pour trouver le moindre indice, la moindre clef. Il pourrait y avoir des double plafonds, pour protéger des météorites et des chutes d’astres, ou des double sols pour éviter les séismes qui détruisent les fondations. Les mains grattant chaque recoin, je soulève les planches du casier frénétiquement à la recherche d’un signe, n’importe quoi, quelque chose pour me prouver qu’une fois encore, les nombres premiers n’auraient rien à se reprocher, parce que ça cachait pas de clefs, les nombres premiers.
« 2, 3, 4, 6, 12, 13 … Il est bien divisible, ce con. » je dis entre mes dents pendant que je me redresse pour entrer dans le casier.
En pénétrant dans le casier, je remarque que mes jambes sont grandes et ne peuvent pas être rangées. C’est emmerdant. La planche semble très bien fixée. Beaucoup de gens ont du se foutre dans ce casier si c’est aussi ergonomique. J’ignore si je pourrai dormir à l’intérieur, bien que c’est pas réellement l’envie qui manque. Tentant de me mettre dans une position plus confortable, mon genou se déplie sur le côté et ma main vient épouser un des bords.
Puis lumière.
Le bord est rugueux. Immobile de stupéfaction, je n’ose plus bouger et je lève les yeux vers mon camarade.
Mes lèvres se fendent en une sacrée crevasse sincère. On l’aura, notre putain de record.
« Jade. On a une craie, c’est ça ? Y a quelque chose d’inscrit dans ce casier. C’est rugueux, y a du relief, essaie de passer la craie, on aura un indice. Et les seringues, cette histoire de liquide, y a un truc. Y a des trucs de partout dans cette putain de pièce. On est entourés d’indices, de trucs cachés. »
Je marque une pause et sort en gardant mon doigt sur l’indice. Il était hors de question qu’il se barre alors que j’avais trouvé une clef de compréhension à ce mystère.
« Et on est des putain de rats, alors on va fouiller. »
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- Jasper Griffin-KnightMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
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Re: (ampère I) les dingues et les paumés
It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.
Oui. Le monde est rempli de minuscules détails, de choses auxquelles personne ne prête attention. Parce que vous êtes tous trop concentrés sur vos quotidiens de pacotille, que vous voyez les grands motifs mais jamais vraiment les détails. Tu sais pas déchiffrer le monde, Jasper, tu sais tout au plus le corrompre.
L’Escape Game, c’est juste un monde en plus petit. Vous êtes là pour une durée finie, quoi qu’un peu plus déterminée que dans la vie réelle. Vous êtes entourés d’éléments qui font jamais réellement sens. Quand vous pensez avoir trouvé la clé d’un cadenas, ou bien l’indice qui vous permet de débloquer quelque chose, y a ce sentiment bref et fugace de luicidité sur l’univers, comme si vous aviez craqué le code. Mais ça ne dure pas. Il y a toujours autre chose qui vient après, des portes à ouvrir, à refermer, des codes à casser pour espérer entrevoir un peu la trame générale de la pièce.
Ouais, l’Escape Game, c’est rien qu’un monde en plus petit.
Alors tu lui files la craie, à Ambrose. Et ensemble, vous déjouez les pièges, vous craquez les codes de la vie jusqu’à sombrer dans l’illusion que vous maîtrisez quelque chose. Ça a un côté assez grisant. T’es euphorique, bourré d’adrénaline, comme si t’avais capté le truc alors que c’est juste un casse-tête.
Les minutes s’égrènent, les unes après les autres, et vous finissez, triomphals, par brandir la clé de la pièce et faire pivoter la porte blindée sur ses gonds.
Vous avez réussi.
Vous vous êtes joués du laboratoire comme des experts en génétique, vous qui n’êtes qu’un serrurier et un … euh, un Ambrose. Tu te sens curieusement vivant, bien présent, ancré dans l’instant. L’adrénaline court dans tes veines, et tu te demandes si c’est qu’ils ressentent, les autres, en permanence au quotidien. Tu te demandes si c’est ça, la sensation d’être vivant, vraiment vivant et exultant.
«
Vous échouez dans la rue, l’air froid qui vous claque sur les joues comme preuve que l’hiver est bien là. Dans un frisson, ton flot de paroles finit par tarir et tu fixes ton compagnon.
D’un geste souple, tu sors un paquet de cigarettes de ta poche et lui en tends une l’air de rien. Tu fumes pas, ou pas tout le temps. Mais parfois, t’aimes bien ; ça a comme un goût de victoire, et là t’as envie de célébrer.
Le vieux briquet en plastique met quelques craquements à embraser le bout de ta clope, et la saveur de la nicotine se répand dans ton organisme.
Si c’est ça, de se sentir vivant, ça a l’air délicieusement bon. T’as pas très envie que ça s’arrête alors, quitte à paraître étrange, tu vas chercher à prolonger le moment avec cet homme-là.
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