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Ambrose Atkins
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Ven 28 Oct 2022 - 17:28





les dingues et les paumés

⋆ Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue

Tout sauf être totalement seul.
C’était la première chose à laquelle j’avais pensé en prenant ce rendez-vous étrange. Il était fixé au 17 février. Il avait été pris en décembre. L’hiver avait mordu nos os et c’était naturellement que j’avais cherché un milliard de moyens de peindre un léger sourire sur son visage. Si ses fossettes se soulevaient, mes commissures se barraient de l’autre côté de mes joues. Parfois, je me demande si les bouches peuvent s’élargir, et je m’inquiète. J’avais pris rendez-vous pour le 17 février, trois jours après la Saint-Valentin. Cette année, j’allais la passer pendu à des lèvres. Brave conquérant, j’attendais des couronnes de ses mains dans mes cheveux.
Au creux d’un écrin noir, j’avais pris le soin d’y nicher des promesses cristallisées dans l’ambre.

Tout sauf être seul.
Mon verre avait des allures lugubres. Il semblait suinter des venins des mille serpents possibles sur la Terre. La table me semblait être une maigre protection contre une attaque. Si elle souhaitait, je deviendrai une pierre, et je me demandais si elle avait suffisamment d’estime pour que je devienne quelque chose de joli, une petite personne d’ambre.
Quand j’avais eu pour projet de lui offrir des grenats et de l’ambre, c’était pas ce que j’avais imaginé. Elle pourrait me briser le corps pour en extraire les meilleures parties, et faire des boucles d’oreille avec mes clavicules.
J’avais trouvé toute la nourriture acide, ce 14 février. J’avais souri à ses blagues, à ses remarques. C’était une vipère, et j’oubliais que les renards se faisaient bouffer par les serpents. Si je glapissais suffisamment fort, elle oublierait qu’elle pouvait me trancher les cordes vocales comme elle le souhaitait.

Chacun de ses gestes était devenu un stress quotidien.

Plutôt être seul
J’imaginais mourir étouffé par un boa. Est-ce qu’elle était le genre à avoir des anacondas de compagnie, prêt à m’avaler tout cru pour me conserver pendant des jours ? Est-ce que ça ferait que nos codes ADN se mélangerait ? J’avais envie de lui prouver le contraire, que j’avais un peu à donner au monde. Les signes dans les pharmacies me mettaient mal à l’aise, et je repensais qu’en homéopathie, on utilisait des venins de vipère pour soigner.
J’étais persuadé que Nova-Blue Herondale n’était pas une couleuvre.

Depuis, je faisais tourner l’écrin dans ma porte compulsivement quand j’étais stressé.
Voir une pierre orange pourrait lui donner des idées.

Que mal accompagné
J’avais proposé sur un site spécialisé une place pour un espace game. Rentrer dans un endroit confiné avec elle m’angoissait. Elle pourrait m’embrasser et m’empoisonner. A tout moment, les énigmes devenaient un jeu mortel, et j’étais devenu la larve la plus angoissée des Etats-Unis, attendant quelques ailes pour avoir de quoi répliquer, de quoi faire.
J’essaierai de voler haut pour rejoindre le Ciel et dire que j’avais pas voulu, que j’avais pas fais exprès, que l’Apocalypse n’adviendra pas et que l’Humanité avait encore à offrir.

Un certain Jade avait répondu.
Nous étions dès lors deux pauvres pierres sur le côté quelques jours après la Saint-Valentin.

« Jade ? » je dis quand je vois un gars entrer dans l’escape game.

Il a des cernes, et je finis par me dire que c’était le cas de beaucoup de personnes. J’y étais juste devenu plus sensible. J’ose pas le remercier d’être venu, parce que c’était mieux d’avoir quelqu’un, n’importe qui, pour noyer ses peurs et ses déceptions. Les énigmes, c’était mieux quand on avait confiance. L’écrin brûle quand je suis plus apaisé face à un visage inconnu que face à elle.

« On a le choix entre plusieurs salles. On a Mystère à Londres, l’incendie de Notre-Dame de Paris, le naufrage du Titanic, ou alors la fuite d’un Laboratoire. Il doit en avoir d’autres, mais c’est grand ce bordel et c’est pas clair leurs affiches à la con. »

Mes mains sont nichées dans mes poches, peu décidées à se tendre vers l’autre homme. Si elles restaient là, elles risquaient pas de se faire attaquer. Si elle était l’une des leurs, il ne fallait plus croire personne. Je reste à le fixer, sans le quitter des yeux.
C’était pas le plus acceptable socialement, mais je tenais à ma vie..


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Dim 30 Oct 2022 - 22:39
Jasper Griffin-Knight
Ambrose Atkins
Les dingues & les paumés

It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.

Ça fait trois jours que tu tournes dans le vide, une clé dans une serrure trop vaste. Trois jours que t’agis comme un robot, parce que tu sais plus vraiment dire ce qui se passe dans ton myocarde.
Tu pensais avoir des piliers, des gens sur qui te reposer à travers les incarnations ; des visages qui seraient familiers à chaque sortie du purgatoire. Et puis elle a surgi, elle. Le plan de vengeance devenu immense, un surgissement de coquelicot entre deux pavés de granit sur le morose de ton asphalte. Tu sais que t’aurais sans doute pas dû laisser ton cœur battre plus vite, mais t’as pas pu t’en empêcher, alors même que dans ses prunelles tu te sentais devenir quelqu’un.

Et pourtant, ça n’a pas suffi.
Il te semble qu’après avoir connu Scarlett, après avoir vu toute son âme par un petit trou de serrure, tout le reste te paraît pâle. T’en as pas parlé à Morri, évidemment. Tu pourras pas lui expliquer que si elle t’as donné des ailes, c’est avec elle que tu te sens vivre. Il y avait un trou dans ton cœur qui faisait exactement sa forme, si bien que sa couleur rougeâtre est venue combler des espoirs que tu savais même pas avoir.
Tout ça pour que ça suffise pas. Que tu te fasses avoir, quand même. Et que tu passes la Saint Valentin dans un restaurant hors de prix avec une Morrigan pressée qui t’avoue que tu n’as pas le temps de lui montrer tout ce que t’avais préparé.
T’avais mis le paquet, Jasper. Soirée tous les deux, comme à l’époque où il n’y avait que vous ; avant toutes ces complications qui font s’effondrer vos murailles. Restaurant, promenade, cadeau. T’avais comblé ta frustration d’avoir perdu face à ton frère en te disant qu’elle serait là. Que peut-être bien que t’échoues près d’elle parce que c’est la seule que t’es destiné à aimer. Que toutes les écarlates du monde sont moins rouges que ta reine de cœur, celle qui sublime ton quotidien, à la fois noire blanche et carmin.
Elle a été odieuse. Imbuvable, inconséquente, méchante. Elle a bu, beaucoup et trop vite ; et puis elle a beaucoup parlé. D’elle, surtout, pas vraiment de vous. Tu sais pas vraiment ce que vous êtes, mais t’avais cru qu’elle serait là. Peut-être même vous auriez pu rire, évoquer des futurs lointains qui n’auraient appartenu qu’à vous.
Mais non. Non. A croire que Morrigan te fait payer que t’aies regardé quelqu’un d’autre.

Tu traînes souvent sur internet. T’aimes bien ça, cette sorte de vitesse qu’acquiert chaque brin d’information. Et puis surtout, sur internet, tu peux être qui tu veux. Tu portes le visage de personne, te donnes des noms imaginaires, tu peux être une autre personne.
Au début, c’est Morri qui t’avait montré, Instagram et tous ces trucs-là. Puis tu t’es perdu sur la toile, moucheron au milieu du maillage, et t’as échoué sur des forums d’énigmes et de casse-tête logique. Si, au début, tu postais rien, ces derniers temps tu réagis souvent. Tu aides à résoudre des casse-têtes, tu donnes des indices à des gens, parfois même tu regardes des vidéos.
C’est là que tu l’as trouvé, lui. Sans doute un quelqu’un de semblable.

Son pseudo, c’était Bu11erFly et il proposait une place dans un escape game que t’avais toujours voulu tester, à Phoenix. Quelques messages, quelques phrases brèves échangées sur le CSS d’un écran à la lumière bleue, et puis. Il t’a confirmé qu’il avait besoin de quelqu’un.

Alors tu sais pas si tu peux l’être, mais tu t’es dit que ça valait le coup.
Tu rentres à peine dans l’escape game, oreilles rentrées dans les épaules, que déjà y a une voix qui parle. Jade. Oui, oui c’est vrai, c’est toi Jade maintenant, dans la confusion magnanime où t’es moins réel que ton frère.
Tu lèves la tête, machinalement. Le gars est grand, et fin, et roux. Il a l’air soucieux, fatigué, mais tu lui feras pas la remarque ; on dit pas ça aux inconnus. Et puis, de toute façon, ce serait un peu l’hôpital qui se foutrait de la charité. Les sons font comme des bruits étranges, et tu fais tourner nerveusement le hand spinner que t’as gardé à l’intérieur de ta poche gauche.
« Ouais. Bu11erFly, j’imagine ? »
Un sourire comme une crevasse sombre qui vient fracturer ton visage.
« J’déconne, Ambrose. »
Tu sens comme un silence de marbre étendre sa vaste chape de plomb sur les pierres de vos deux cerveaux. Peut-être que ta blague fera rire quelqu’un.

Tu hausses les épaules face à son monologue presque hyperventilé. Il te plaît bin, ce gars-là. Droit au but, pas de small talk dont tu es le pire gestionnaire, pas de chichis. Il s’en moque que tu t’appelles Jade, Jasper ou bien même Jared, pour ce que ça change. Il a le regard droit, intègre, et tu te dis que c’est le genre de gars qui doit travailler dans la médecine, qui s’affaire à sauver des vies et aime se creuser la cervelle quand il n’opère pas celle des autres.
« Franchement, peu m’importe. J’ai entendu beaucoup de bien du truc sur Notre Dame, mais je crois que c’est le plus facile, et j’suis là pour me challenger donc … »
D’un coup d’œil à la brochure, tu optes pour l’escape game expert, celui avec seulement 20% de chances de réussite. Tu verras s’il te suit ou pas.
« On peut peut-être partir sur le Laboratoire ? Enfin, si ça te va bien sûr, je connais pas ton niveau en escape game. »
Tu jauges le terrain, tu soupèses, tu cherches à cerner l’inconnu. Qu’il t’apporte avec un sourire la preuve la plus irréfutable que vous n’êtes pas n’importe qui.




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Mer 16 Nov 2022 - 17:32





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La musique du lieu résonne entre les quatre murs, et est loin de ressembler aux sempiternelles musiques d’ascenseurs ennuyeuses. L’escape game se veut moderne, et l’ambiance est futuriste et légèrement angoissante. Je crains qu’on ait écouté nos conversations. Je reste un moment devant lui à fixer le vide. Il me fait une blague. Je la trouve pas vraiment drôle. La seule chose marrante c’est que j’ai mis des 1 et pas des 3 sur les E, comme pour me rappeler que j’allais être tout le temps tout seul et que le 3 c’était un nombre premier, et que j’avais plus rien d’un 1, ni d’un 11, dans mon pseudo. Il tournait dans le vide. Je suis pas vraiment un douze, tant l’univers semble se liguer en injustice palpable.
C’est difficile, d’être nombres premiers jumeaux, quand le monde entier est un douze entre le onze et le treize. Je me demande si j’allais grandir et être suffisamment fort pour pouvoir le franchir. J’oublie qu’on est pas vraiment sensés être à côté, sur le cercle chromatique on casse tout, sur l’arithmétique on est un problème insoluble.

Jade fait une blague. Même si je la trouve horrible, je préfère un peu sourire. Il y peut rien, mais pourtant, il semble représenter le monde aussi. Il est là et pas elle, et j’avais été le seul responsable de cette décision.
Le laboratoire est à la salle numéro 13.

« J’ai bossé en laboratoire, ça pourrait aider. »

J’en ai absolument rien à foutre de s’il m’écoute. Mon crâne est sous l’eau, et je suis persuadé que j’aurai oublié les traits de Jade dans deux heures. Je finis par me demander ce que je fous ici, avec un inconnu. Mon corps me crie de me recroqueviller dans un coin et d’arrêter de faire semblant. C’était pas une perte d’argent, d’annuler un escape game. Pourtant, il était venu, et il avait choisi de parler à ce type avec un pseudo marrant.
Tout mon environnement semble flou et très bruyant. Chaque bruit de paiement en carte bleue éclate mes tympans. Le bout de mes doigts semble frigorifié, mais on est en février donc c’est sûrement normal. De son côté, la salle 13 sent le gel hydroalcoolique et a des sons d’inox trop frottés. C’est parfait.

« Les derniers ont mis une heure et douze minutes à le résoudre. On se dit qu’on fait mieux ? »

J’ose pas trop le regarder, mais je suis fier de ma proposition. Mes mains tordent leurs dix doigts pour se tenir chaud. Je souris un peu ; j’espère qu’il comprendra que j’ai aussi des choses à prouver. Je pourrai battre des records par moi-même, sans des aides de personnes surnaturels. Chaque pensée me donne un peu plus la nausée. J’aimerai éprouver plus de compréhension, empathir et me dire que c’était pas grave, que c’était pas le plus important. J’ai une douloureuse sensation de mensonge, de non-dit, sur des yeux que j’ai voulu fermer trop longtemps. Peut-être que ce gars-là, c’était un gars comme moi, et qu’à deux, on prouvera qu’on a plein de choses à faire, à montrer, à battre.

On présente nos tickets à l’entrée de la salle et on entre.

J’ai envie de lever les yeux au ciel. Cette histoire d’explosion au milieu du désert a inspiré une direction artistique d’un extrême mauvais goût. Il y a des traces de griffure sur les murs, les inox sont salis par des tâches de sang et les sangles de la table d’observation au centre de la pièce sont abîmées. Je ravale ma fierté. Nous étions plus minutieux que ça. Jamais aucun sujet ne serait examiné dans un environnement aussi propice au développement des bactéries, et avec aussi peu de sécurité.
L’alarme sonne dans la salle et une voix s’élève.

« Code bleu ! Code bleu, sujet : nymphe. Secteur Nord, porte 13. Des patrouilles sont en route, elles arriveront dans quelques minutes. »

L’ambiance devient rouge et menaçante. Je serai jamais un sujet. Je fixe le vide pendant que le son de la pièce gronde. Il fallait se concentrer malgré le rouge, malgré les seringues, malgré les tâches, malgré le laboratoire. Je serre les poings. Quelques minutes s’écoulent et je repense à notre record à battre. Il fallait faire mieux, faire plus grand, ne pas se laisser intimidé par la propagande anti-humains.
J’avais été dans le bon camp. Si cette salle avait décidé de se foutre de ma gueule, c’était pas le soucis.

Je commence à aller examiner les seringues, remplies de liquides différents.

« Eh ! Viens voir ! »

Au sommet de mes peurs, je me surprends à trouver les pistons bien faits pour du faux.  


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Mar 29 Nov 2022 - 18:49
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Le gars a pas l’air dans son assiette, comme s’il avait mal digéré son repas de la veille ou qu’il s’était fait marcher dessus par une troupe de rhinocéros. Il a le regard nerveux, l’air inquiet, il fixe tout autour de lui comme si les réceptionnistes risquaient de l’attaquer avec leurs sourires de façade. On pourrait accélérer des particules avec les cernes sous ses yeux.
Qu’il aille pas te faire une crise de panique au milieu de la salle, quand même. Ça te ferait suer d’avoir à interrompre le challenge parce qu’il a pas sû gérer ses angoisses. Au pire du pire, t’utiliseras tes pouvoirs pour qu’il tape sa meilleure sieste et tu finiras les énigmes seul.
Pendant que vous payez et que l’une des maîtres du jeu vous guide à travers les couloirs en direction de la salle 13, tu jauges l’autre du coin de l’œil. Tu peux pas t’empêcher de te demander si cet après-midi d’énigmes vous rendra ami ou ennemi, si après vous choisirez d’aller boire un verre tranquillement ou si vous crèverez d’envie de vous faire bouffer du cyanure. Pour l’instant, vous êtes plutôt sur la même longueur d’ondes, mais les escape game dévoilent quelquefois des dissensions qu’on imaginait pas avec des gens qu’on aime très fort. Alors avec un parfait inconnu …

« Carrément. » tu hoches la tête, sentencieux face à la porte de la salle treize. « On fera beaucoup mieux. »
L’employée vous explique, professionnelle, que vous allez vous retrouver plongés au cœur d’un laboratoire qui menait des expériences sur les Surnaturels. Ça commence bien. Malheureusement, une nymphe s’est échappée et a réussi, en passant, à ouvrir les cellules des autres. Vous incarnerez désormais les scientifiques enfermés dans leur propre labo, incapables de sortir sans affronter la fureur de vos sujets d’expérimentation –ben voyons. Les renforts sont en route, mais vous ne savez pas dans combien de temps ils arriveront.
Bref, elle vous met dans le contexte, t’en es pas à ton galop d’essai, tu souris poliment et lance une tape amicale sur l’épaule du presque inconnu.
Alors que vous rentrez dans la pièce et que le loquet s’enclenche derrière vous, t’analyses rapidement l’espace. Une pièce blanche et inox, avec des traînées de rouge par endroit (pourquoi y a-t-il du sang à l’intérieur du bureau si les menaces sont à l’extérieur ?) et des items disposés un peu partout. Un écran, placé en hauteur, vous indique le temps qu’il vous reste avant que les Surnaturels ne vous atteignent et ne vous fassent la peau (ah bon, une équipe de secours ne devait pas arriver bientôt ?).
Tu fais rapidement le tour de la pièce, énonçant à voix haute tout ce que tu vois derrière les alarmes pressantes qui résonnent dans votre escape game.
« Ok, alors là j’ai un tableau noir et des craies si jamais on veut prendre des notes. Là, on dirait qu’il y a un levier pour actionner quelque chose, mais y a rien écrit derrière la vitre. Là, y a des casiers, vraisemblablement ceux du personnel. Ils sont numérotés mais pas dans l’ordre … » Tu te creuses la tête. « On dirait que ce sont des nombres premiers. J’ai aussi des béchers de toutes les taille avec des symboles grecs tracés dessus … »

La voix d’Ambrose perce ta concentration, il te demande de venir voir.
Il est placé face à des seringues dans une boite en plexiglas transparent, verrouillé avec un cadenas à clé. Chaque seringue contient un liquide d’une couleur différente, dans une quantité différente, et elles vont vraisemblablement servir à résoudre l’une des autres énigmes.
« Ouais, qu’est-ce qu’il y a ? » tu questionnes à l’oreille d’Ambrose, vraisemblablement en train de phaser sur les objets pointus devant lui. « Faut qu’on fouille la pièce, allez, viens ! »
Et tu retournes à ton papillonage, passant tes mains sous les tiroirs, au-dessus des armoires, derrière les câbles. Vous avez un record à battre, et il y a pas de temps à perdre.




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Jeu 8 Déc 2022 - 22:56





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Jade parle. Il dit qu’il y a des choses numérotées, des tiroirs, des tableaux noirs et des craies. J’ai envie de répondre que nous ne sommes pas à l’école, que la maîtresse ne viendra pas à nous interroger sur des calculs mentaux inscrits sur des petites ardoises.
Nombres putain de premiers.

« Mais. »

Les seringues me regardent, et semblent tenter de me dire quelque chose. Je les fixe, les regarde à mon tour. Je peux voir le liquide commencer lentement à disloquer, à me présenter ses plans de carrière dans l’immobilier, venir se caler entre deux carotides ou alors devenir spectacle ambulant sur Broadway. Elles ont de grands rêves, plus élevés que cet escape game. Elles se sont trouvées là sur un hasard, sur une pauvre annonce. Elles sont arrivées en retard à leur premier jour, et la petite nana acariâtre leur a dit à l’accueil de pas recommencer. Elles ont pris leurs tuyaux, ou leurs jambes, ou leurs corps tout entier – j’en sais rien moi putain de savoir si les seringues ont des putain de jambes. Elles se déplacent plutôt vite, entre les vitres et les écriteaux. Elles semblent décrire des vagues, et ça me fout la nausée parce que j’ai le mal de mer maintenant. Je trouve ça dommage d’avoir le mal de mer, alors que j’adorais la plage. J’ai du sable dans la gorge à trop les regarder, et le liquide se colore sensiblement au fond de ma rétine. Elles se déforment, et je me demande pourquoi la seringue a une forme aussi particulière. Si elles sont fonctionnelles, l’aiguille n’a pas le bon angle d’inclinaison, et je pense à tous les réseaux sanguins.

Viens
Les seringues me regardent, et le liquide se fout de ma gueule. Si je prenais un objet pointu et que je cassais la vitre, est-ce que ça serait de la destruction de décor ou une part de l’énigme ? Si on démolissait l’intégralité de cette pièce et qu’on arrivait à débrancher l’écran et son putain de compte à rebours, est-ce que ça serait une victoire, de tricher et de jouer selon nos propres règles ?
Peut-être qu’ils ont la force de le faire, eux. Peut-être qu’ils peuvent tout éteindre à la force de leur mental et gagner en déformant les chiffres, eux. Sûrement qu’ils trouveraient des techniques en lisant dans les pensées et gagneraient des records, eux.

C’était plus facile pour eux, certainement.

Les seringues me regardent, et Jade continue à remuer ciel et terre. Pourtant, je plisse les paupières et elles semblent faire un sale bruit de vieux store coincé. Si elles sont là, avec leurs liquides si fluorescents, c’est qu’il y a quelque chose, une réponse, un signe.

Ces putain de nombres premiers.

« Attends. »


Les seringues tirent la gueule quand je recule. Mécaniquement, je viens me placer devant les casiers. Jade a raison : ce sont des nombres premiers. Ils ont des nombres impossibles, comme des 20719 ou 18313. Sûrement que le laboratoire n’a pas 18313 employés. Pour des soucis d’individualité, ils jettent surtout les nombres des anciens pour en donner de nouveaux.

« Tu savais que plus on avance dans la liste des nombres premiers, plus ils sont espacés, et moins il y a de nombres premiers jumeaux ? »

Je fixe les casiers et les seringues me manquent. Elles étaient plus familières et réconfortantes. La suite de nombres se fout de ma gueule. Il semblerait que les nombres premiers deviennent des erreurs, des anomalies numériques et des phénomènes isolés au fur et à mesure qu’ils s’élevaient.

C’est putain de cruel.

Être nombre premier au milieu de nombres qui trouvaient avec frénésie des multiplicateurs de plus en plus nombreux, pouvant se diviser avec des nombres à plusieurs chiffres, qui eux-même rassemblés formaient des nombres parfaitement équilibrés et divisibles. Je constate une profonde solitude dans ma condition de 11, au fur et à mesure que mes yeux se fixent sur les suites. J’avais eu le choix entre le 5, peut-être trop proche d’un 6 trop divisible et d’un 7 qui s’annonçait trop impie à mes yeux. A l’aune de mes péchés, je reconsidère mes choix et considère qu’avoir un nombre d’attentat à mes 21 ans était une bien drôle de façon de considérer la suite de ma vie. J’étais à la fois terriblement drôle et sinistre dans mes choix, et c’est avec beaucoup d’amertume que je constate des drapeaux désespérément trop bleus dans le 13, pourtant chance et malheur, le tout et son contraire, un pile et un face, un bonheur de mauvaise augure.

« Le 12324. »

J’ouvre la porte et me met à genoux. La tête dans le casier, je regarde de partout pour trouver le moindre indice, la moindre clef. Il pourrait y avoir des double plafonds, pour protéger des météorites et des chutes d’astres, ou des double sols pour éviter les séismes qui détruisent les fondations. Les mains grattant chaque recoin, je soulève les planches du casier frénétiquement à la recherche d’un signe, n’importe quoi, quelque chose pour me prouver qu’une fois encore, les nombres premiers n’auraient rien à se reprocher, parce que ça cachait pas de clefs, les nombres premiers.

« 2, 3, 4, 6, 12, 13 … Il est bien divisible, ce con. » je dis entre mes dents pendant que je me redresse pour entrer dans le casier.

En pénétrant dans le casier, je remarque que mes jambes sont grandes et ne peuvent pas être rangées. C’est emmerdant. La planche semble très bien fixée. Beaucoup de gens ont du se foutre dans ce casier si c’est aussi ergonomique. J’ignore si je pourrai dormir à l’intérieur, bien que c’est pas réellement l’envie qui manque. Tentant de me mettre dans une position plus confortable, mon genou se déplie sur le côté et ma main vient épouser un des bords.

Puis lumière.

Le bord est rugueux. Immobile de stupéfaction, je n’ose plus bouger et je lève les yeux vers mon camarade.
Mes lèvres se fendent en une sacrée crevasse sincère. On l’aura, notre putain de record.

« Jade. On a une craie, c’est ça ? Y a quelque chose d’inscrit dans ce casier. C’est rugueux, y a du relief, essaie de passer la craie, on aura un indice. Et les seringues, cette histoire de liquide, y a un truc. Y a des trucs de partout dans cette putain de pièce. On est entourés d’indices, de trucs cachés. »


Je marque une pause et sort en gardant mon doigt sur l’indice. Il était hors de question qu’il se barre alors que j’avais trouvé une clef de compréhension à ce mystère.

« Et on est des putain de rats, alors on va fouiller. »   


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Mar 17 Jan 2023 - 9:04
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Ambrose Atkins
Les dingues & les paumés

It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.

On est entourés d’indices, de trucs cachés.
Oui. Le monde est rempli de minuscules détails, de choses auxquelles personne ne prête attention. Parce que vous êtes tous trop concentrés sur vos quotidiens de pacotille, que vous voyez les grands motifs mais jamais vraiment les détails. Tu sais pas déchiffrer le monde, Jasper, tu sais tout au plus le corrompre.
L’Escape Game, c’est juste un monde en plus petit. Vous êtes là pour une durée finie, quoi qu’un peu plus déterminée que dans la vie réelle. Vous êtes entourés d’éléments qui font jamais réellement sens. Quand vous pensez avoir trouvé la clé d’un cadenas, ou bien l’indice qui vous permet de débloquer quelque chose, y a ce sentiment bref et fugace de luicidité sur l’univers, comme si vous aviez craqué le code. Mais ça ne dure pas. Il y a toujours autre chose qui vient après, des portes à ouvrir, à refermer, des codes à casser pour espérer entrevoir un peu la trame générale de la pièce.
Ouais, l’Escape Game, c’est rien qu’un monde en plus petit.

Alors tu lui files la craie, à Ambrose. Et ensemble, vous déjouez les pièges, vous craquez les codes de la vie jusqu’à sombrer dans l’illusion que vous maîtrisez quelque chose. Ça a un côté assez grisant. T’es euphorique, bourré d’adrénaline, comme si t’avais capté le truc alors que c’est juste un casse-tête.
Les minutes s’égrènent, les unes après les autres, et vous finissez, triomphals, par brandir la clé de la pièce et faire pivoter la porte blindée sur ses gonds.
Vous avez réussi.
Vous vous êtes joués du laboratoire comme des experts en génétique, vous qui n’êtes qu’un serrurier et un … euh, un Ambrose. Tu te sens curieusement vivant, bien présent, ancré dans l’instant. L’adrénaline court dans tes veines, et tu te demandes si c’est qu’ils ressentent, les autres, en permanence au quotidien. Tu te demandes si c’est ça, la sensation d’être vivant, vraiment vivant et exultant.

« C’était juste INCROYABLE la manière dont t’as trouvé pour les seringues, vraiment tu nous as sauvés la mise, jamais on serait sortis sans ça ! » Ta voix serait presque expressive, tiens. « On a fait comment pour ouvrir le coffre, déjà ? Le code à trois chiffres ? Ah si oui, c’était dans la vidéo … non et puis les lunettes à verres polarisants j’y aurais juste jamais pensé. C’était top ! »
Vous échouez dans la rue, l’air froid qui vous claque sur les joues comme preuve que l’hiver est bien là. Dans un frisson, ton flot de paroles finit par tarir et tu fixes ton compagnon.
D’un geste souple, tu sors un paquet de cigarettes de ta poche et lui en tends une l’air de rien. Tu fumes pas, ou pas tout le temps. Mais parfois, t’aimes bien ; ça a comme un goût de victoire, et là t’as envie de célébrer.
Le vieux briquet en plastique met quelques craquements à embraser le bout de ta clope, et la saveur de la nicotine se répand dans ton organisme.
Si c’est ça, de se sentir vivant, ça a l’air délicieusement bon. T’as pas très envie que ça s’arrête alors, quitte à paraître étrange, tu vas chercher à prolonger le moment avec cet homme-là.

« Eh, tu connaitrais pas des cafés dans le coin ? Je me dis, pour célébrer notre victoire. T’en dis quoi ? »




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Lun 6 Fév 2023 - 23:09





les dingues et les paumés

⋆ Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue

De fil en aiguille, d’énigme en indice et d’intuition en solution, nous grattons la surface invisible d’un mystère trop transparent pour nous. J’ai passé ma vie à tenter de décrypter les non-dits, les yeux trop ternes et les longs silences. Cet escape game me semble agréable, facile, et surtout, artificiel. Il a le goût de l’inutile et je me risque à sourire quand on enclenche les dernières pièces du puzzle.
Le compteur arrête de tourner. On se connaît pas, avec Jade. Pourtant, nous partageons déjà une chose et nous inscrivons nos noms sur un tableau qui disparaîtra sûrement dans une semaine. On est les plus rapides pour résoudre cette salle, et c’est très fièrement qu’on met nos pseudos du site sur l’écran. Ils brillent à nous en décoller les prunelles, et je contemple danser les pixels.

Dans une autre réalité, dans un futur plus radieux et un passé un peu moins tumultueux, j’aurai pu mettre mon nom. Ambrose aurait brillé à côté d’un prénom plus long, parce qu’elle aurait refusé de ne pas s’afficher vainqueuse d’une énigme. Sur un autre plan d’existence, on aurait fait la salle en moins de trente minutes. J’aurai été plus efficace, moins enclin à fixer les seringues et me questionner sur leur profonde utilité, à cet instant.
L’écran semble me parler, mais je l’entends pas. Il bourdonne et l’envie de lui jeter une chaise me prend soudainement. Les échos des voix deviennent progressivement floues et ne reste que cette sensation de vide et de coeur qui vient creuser mon estomac pendant que le Bu11erFly brille comme un con avec sa couronne de merde au dessus de son B. A ce moment précis, les papillons de la victoire fanent dans mon ventre.
Je suis amer.
Je sais que si elle était là, ils seraient un milliard à foutre le bordel jusqu’à ma cage thoracique.
Je suis amer, c’est sûrement pire de s’en rendre compte.

Tant pis.
Le monsieur de l’escape game nous intime de partir. Des groupes attendent, qu’il paraît. De mon côté, c’est mon appartement qui m’attend, avec ses murs de plus en plus étranges et son plafond qui me menace chaque jour qui passe.

Jade est bavard et il s’enthousiaste. Quand il sort son paquet de cigarettes, le froid me percute comme une voiture lancée sur une autoroute. Nous sommes dehors et le vent s’engouffre dans mon manteau laissé ouvert.
J’ai froid. Je le referme. Il fait toujours froid. J’allume une cigarette. La flamme est chaude. Je tire une latte. J’oubliais que je fumais. C’est étrange. Je n’oublie jamais que je fume. Jade est heureux. C’est bien. Je suis triste. J’aimerai être heureux pour lui. Il sourit. Je tente de sourire. J’ai l’air d’un con. On dirait que je me suis pris une porte. C’est pas grave. Je tente d’étirer mon sourire.
Je devrais peut-être arrêter. Il va me trouver étrange. Il va partir. Je retire une latte. Elle est froide. C’est étrange. C’est du feu. Le feu est sensé être chaud. Mes doigts sont froids. Ils sont rouges. C’est sensé être une couleur chaude, le rouge.
Le bleu, c’est une couleur froide. Il y a un peu d’elle ici. Je la chasse. Elle revient.

Je regarde Jade.

« Ok. »

Je ne réponds pas plus à sa question que je tente de m’extirper de mon crâne. Je resterai plus longtemps avec sa joie et son enthousiasme. On fumera des cigarettes jusqu’à nous performer les poumons. On ira dans un bar et on tentera de décoder toutes les énigmes dans chaque expression de chaque visage. Il y a mes papillons qui m’attendent chez nous, mais j’ai bien peur que ceux de mon ventre soient ranimés, me lançant au visage mon impuissance face à la situation. Je peux rien faire, je contrôle pas grand-chose.

Je souris, parce que c’est con, parce que c’est absurde.

« Y a ce bar dans la treizième avenue. Ils ont des tables dehors, un peu originales, et ils ont des craft beers. »

Ni café, ni thé, j’ai envie de rendre les décodages de la vie plus compliqués, les situations plus simples, mes interactions moins fermées. Jade a l’air d’être un bon gars, le genre de type que je fréquenterai en temps normal. S’il peut me faire goûter à une soirée banale pour une fois, ça serait merveilleux.
Je rentrerai plus tard ce soir, je suis avec un ami. Le SMS part à la vitesse de la lumière pour aller s’échouer dans ses messages.
Je passe mon téléphone en mode avion. Les cocons crèveront dans ma vésicule biliaire ce soir.

« Merci d’être venu avec moi, pour cet escape game. Enfin, j’veux dire, c’est gratuit, oui, mais j’aurai pu être n’importe qui, n’importe quoi. Je te paie ton premier verre, pour la peine. »

Le bar est bruyant, et quelques lumières foutues dans des bouteilles rendent l’endroit étrangement sympathique. La décoration est plus originale que dans mes souvenirs, à défaut de sentir les trophées de soirées étudiantes et les fonds de verre mal nettoyés. Il est tôt dans la soirée, et quelques personnes traînent par-ci et là, en groupes d’amis, sortant du travail, de cours, se rejoignant pour se raconter les dernières nouvelles.
La bière coule à flot, et voir les robinets gerber des litrons d’alcool m’attirent une certaine empathie.

« On va dehors, au moins on peut fumer. Tu me raconteras ce qui te pousse à accepter des plans du style, même si plutôt content d’être tombé sur un partenaire aussi doué avec les serrures ! » je dis dans un clin d’oeil enjoué.

Je commande un Blue Lagoon. Le vague à l’âme, je contemplerai le bleu. Je m’en saoulerai jusqu’à plus soif, le laissant progressivement détruire ma foi(e) dans l’espoir de vomir des restes de cocons.
Dix ans que je tente de les digérer, après tout.


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Mar 7 Mar 2023 - 17:47
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Les dingues & les paumés

It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.

Si les trompettes de la victoire sonnent dans l’antichambre de ton crâne, Bu11erFly a l’air d’un ciel gris qui va bientôt pleuvoir sur vous. Il a pas l’air heureux, ce type. Pas par rapport à l’escape game, mais pas non plus par rapport à la vie, en général.
Cela étant, tu veux bien comprends qu’on soit pas super enthousiaste face à la vie, en général : t’as depuis trop longtemps appris qu’elle épargnait rien ni personne. Elle vous propulse dans un monde auquel vous avait rien demandé, vous malmène jusqu’à la nausée, et quand vous pourriez avoir le droit, enfin, de vous reposer, voilà que le hasard en remet une couche.  Elle vous bringuebale comme des vauriens dans la cale d’un bateau : complètement aveugles et décimés par le scorbut.
Plusieurs fois, t’aurais aimé la déserter, cette connasse, la laisser tisser ses intrigues sans que tu ne sois impliqué. La vérité, c’est qu’elle t’a tant privé de force que tu n’es pas sûr de pouvoir.

Alors, ouais, tu comprends Ambrose.
Il tire sur sa cigarette comme si c’était la rédemption, et son sourire sonne aussi faux qu’un clavecin désaccordé. Vous êtes deux jokers maladroits, des clowns tristes avec leur seum en bandoulière, deux astéroïdes éclatés qui cherchent à recoller les morceaux en faisant comme si de rien n’était.
Et ça marche. Ça marche toujours, pour un temps. Puis la réalité revient, elle se fait complice de la vie et elle vous colle ses dernières fois à la mitraillette dans la gorge.
Tu repenses à Morrigan, et tes lèvres deviennent un peu sèches. Elle s’est logée dans chacune de tes muqueuses, elle rôde derrière tes états d’âme, tapisse le fond de ta cornée pour que, où que tu ailles sur terre, les affres de ta reine de cœur soient la seule chose que tu puisse voir. T’essaies de la chasser de ton crâne ; c’est pas son moment, là, maintenant. Mais elle est tyrannique, ta reine. Elle prend ses quartiers quand elle veut et ne te laissera pas en paix.
L’air autour de toi ressemble à une cage, et l’amour est de nouveau juste un camouflage pour ce qui ressemble à de la rage.
« T’inquiète, va. Ça m’a fait plaisir de te rencontrer. Et de battre ce record avec toi. J’ai pas mille occasions de rencontrer des gens qui aiment les énigmes comme moi. »
A dire vrai, t’as pas mille instances de socialisation. Ta vie se résume à l’Ordre, à Morrigan et à Jasper. Les autres ne sont que des fantômes sur lesquels ton regard glisse vite, effleurant leurs physiques mortels avec autant de considération que s’ils étaient des chenilles noires.
Tu commandes une pinte de la bière la plus forte qui se trouve sur la carte, avec leur dépliant plastifié à trois pans. Il est jamais trop tôt pour l’ivresse, que tu te dis. Parce que quand celle d’avoir triomphé s’en ira, il restera que ta rancœur et elle a un goût bien trop acre pour que tu puisses t’en contenter.

Vous vous laissez tomber en terrasse, avec vos verres et vos gueules de travers. Vous ressemblez à deux vieux potes qui se retrouvent tous les quinze du mois. Ça te fait sourire ; t’as pas de vieux potes. Les relations que t’as tissées, elles sont surtout avec ton frère, ses humaines et puis tes humains. Tu te demandes si, Jade, il a des amis.
Le clin d’œil d’Ambrose ressemble à un grincement coincé, mais c’est pas grave. Tu souris aussi. Vous êtes deux à être un peu bancals, un peu bizarres. Trois, si tu comptes la table de bar sous laquelle tu glisses un sous-bock pour essayer de la caler. Il propose de raconter, mais tu hausses juste les épaules.
« Boh. J’ai pas grand-chose à raconter, tu sais. » C’est pas vrai, mais t’as juste pas très envie de te confier sur le sujet. Surtout à un presque inconnu. « C’est pas simple, de rencontrer de nouvelles personnes en étant adulte. C’était déjà pas simple étant enfant, mais … voilà. Je me dis que toutes les occazes sont bonnes. Et c’est pas vraiment ma … » Copine. Âme sœur. Ȯ̷̗̖b̸͕̯̑̚s̶̼̻̊̇ȩ̴͉̉́s̶̒̐͜s̷̥̼̆i̶̬̓͌o̷̜̠̽n̷̢̾. « Femme, qui va vouloir venir avec moi dans ce genre de trucs. »
Putain, qu’est-ce-que t’es con. T’es qu’une merde. Pourquoi tu parles d’elle en ces termes. Évidemment que c’est une femme, mais c’est certainement pas la tienne. T’es con ou quoi ? Instantanément, tu embrayes.
« Et toi, alors ? C’est plutôt insolite, comme petite annonce … non ? »




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Lun 13 Mar 2023 - 23:58





les dingues et les paumés

⋆ Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue

Ma femme
Jade revêt des airs d’énigmes, des points d’interrogations, des questionnements existentiels et des quoi trop directs. Mes paupières clignent deux fois, elles sont incapables de faire autre chose que marquer ma surprise. Ma gueule s’ouvre comme un livre ouvert, et il semblerait que Jade soit suffisamment porté énigme et code pour décoder mon incompréhension. Ma question s’entortille toute seule, devenant plus grande, plus forte, plus étrange. Jade est marié. Jade a réussi à arriver jusqu’à cette étape de la vie. Je déglutis. Ses couleurs se ternissent dans des négatifs passés, là où il était si vif avant.

« Ta femme ? »

Plus qu’une surprise, plus qu’une incompréhension, Jade incarne une crainte. Il rentre le soir, il est accompagné, il n’est jamais seul. Les hommes mariés n’ont pas ce privilège. Il dîne auprès d’elle, il parle de sa journée de travail. Chaque jour, il peut retirer ce poids de ses épaules, s’endormir le coeur léger et se réveiller le lendemain.
Pourtant, Jade traîne sur des forums, cherche des gens qui aiment les énigmes. Il est seul aujourd’hui, et je ressemble davantage à un épouvantail qu’à un ami. Pourtant, la peur n’est pas ici, je le sens. Ma gorge est trop nouée pour que ce soit une simple peur du remplacement.
Jade n’est pas la solution. Sa situation n’est pas la solution. Il expose mes doutes les plus effrayants, ceux qui sont plus dangereux que les surnaturels eux-même. Ils se tapissent le soir sous notre lit, viennent envahir mes pensées quand elle trempe ses lèvres le matin dans un café trop noir et amer. Ils se peignent sur mon visage quand elle évoque ses sœurs et que j’aimerai qu’elle ne parle que de Scarlett en disant ça. De fait, il n’y avait pas de solution miracle sur cette Terre. Jade a une alliance dans un long tunnel. Elle brille. Elle permet de refléter un peu la lumière, sans la capturer.
Et en l’espace d’un instant, je me sens con d’avoir cru que ce serait une finalité.

« Elle n’aime pas les énigmes ? »

Parce que non, il y avait une explication. Elle devait haïr les puzzles, depuis qu’elle avait perdu une compétition de puzzles, depuis qu’on lui avait volé ses puzzles en maternelle, depuis que son père lui avait acheté une boîte nulle de puzzles, depuis qu’elle n’avait pas réussi à finir un puzzle, depuis qu’on lui ait dit qu’elle était un puzzle nul et distordu et que personne viendrait la décoder. Il y avait une explication, un truc. Ils n’étaient pas une seule entité, indissociable, et cette idée était inconcevable. Elle préférait peut-être plein de choses que lui détestait, mais tant qu’il était là, ça lui allait. Ils faisaient peut-être rien ensemble, à part se regarder dans le blanc des yeux et attendre de finir leurs jours ensemble, parce qu’ils se l’étaient promis à l’église. Ils avaient sûrement vécu trop d’aventures pour les raconter en une soirée, et j’aimerai passer des heures à l’écouter me raconter son histoire, m’expliquer qu’il y avait de l’espoir, occuper l’espace.
Qu’il me dise qu’il est heureux, que l’amour a tout sauvé, et que le mariage le rendra heureux à vie.
Qu’il me dise que ce soir, il y a quelque chose qui s’est passé, rien de grave. Elle était occupée, le travail à appeler.
Elle n’aimait juste pas les énigmes, et lui les adorait. Il avait des records à battre, et elle avait battu des cils en souriant. Elle n’était juste pas possessive, obsessive, toxique, dérangée et dérangeante. Leur couple était sain, et je voyais dans ces conceptions quelque chose d’effrayant. Elle ne l’avait pas engueulé et lui n’avait pas senti son coeur s’accélérer non pas de peur mais de fierté. Elle n’aimait pas les énigmes, et lui les adorait. Il en posait aux autres et réveillait les monstres sous le lit. Il les tenait en laisse sous notre table et à tout moment, il semblerait qu’ils puissent me dévorer les pieds.

« T’as des photos d’elle ? Vous êtes mariés depuis combien de temps ? »

Qu’il me dise qu’il y avait des projets d’enfant, qu’il passe par la seule case par laquelle je ne passerai jamais.


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Dim 16 Avr 2023 - 11:38
Jasper Griffin-Knight
Ambrose Atkins
Les dingues & les paumés

It only feels this raw right now, lost in the labyrinth of my mind. Break up, break free, break through, break down, you would break your back to make me break a smile.

Ma femme.
Instantanément t’as envie de rétropédaler, de t’arracher la langue pour avoir dit un truc pareil. Elle n’est pas ta femme, elle est la femme. La seule, la vraie, la toute-puissante. L’impératrice de tes songes et de tes cauchemars, la reine pourpre de tes journées.
Aucun terme ne parviendrait à la définir, aucun mot n’est assez fort pour l’englober.
Elle est unique, elle est belle, et au lieu de t’accaparer sa beauté dans des possessifs tu devrais déjà être reconnaissant qu’elle fasse partie de ton existence. Tous les balbutiements d’amour que t’as pu avoir au-delà d’elle n’étaient que ça : des bafouillements, des erreurs de parcours, des leurres. Le magnétisme de Sirius n’était qu’une distraction, ses doigts sur ta peau un outrage face à la seule réellement qui a le droit de te toucher. Et Scarlett, Scarlett que t’es certain d’aimer, comment t’as pensé une seconde qu’elle avait une once de ce qu’elle a et qu’elle te donnera peut-être.
T’avais espéré que bu11erfly relèverait pas le malencontreux trébuchement. C’est raté. Non seulement il t’a entendu, mais il semble soudainement reconsidérer ce que tu es et voir en toi quelqu’un de plus grand, de plus fort et de plus brillant.
Tes dents se serrent, tes poings aussi.

« Non, c’est que … » Idiot idiot idiot idiot crétin ordure fumier idiot. « Enfin, on est pas mariés. »
T’hésites à continuer. La clope soudainement t’empoisonne, et l’air qui vous environnait prend des couleurs radioactives.
Est-ce-que tu as le droit de parler de tout ça à un inconnu ? Est-ce-que ta vie sentimentale n’est pas un terrain trop miné pour y emmener n’importe qui ? Et puis, si tu expliques à Ambrose que tu as pris le visage de ton frère simplement parce qu’on te l’a demandé, si tu lui dis que ne t’appelles pas vraiment Jade, il risque de te jeter ce regard bizarre, celui qu’ont les gens qui soudain se mettent à avoir peur de toi. T’es un sociopathe, Jasper. Un bon gros connard insensible, incapable de comprendre ce qui se trame autour de toi. T’as qu’une seule chose en tête et tout le monde te juge pour ça. Parce que c’est pas normal, ces obsessions, cette envie de le détruire, lui. Et tu sais bien que c’est pas normal, mais t’en as un peu marre de le voir dans les yeux des autres. Alors tu dis rien, il n’y a qu’elle qui puisse te comprendre.

Une longue inspiration dans les poumons.
Tu réalises avec fracas pourquoi les gens déballent leur vie aux coiffeurs et aux taxis : ils ne les reverront plus jamais. Ils ne seront pas obligés de les recroiser avec le poids des révélations qu’ils ont pu leur faire auparavant. Peut-être qu’Ambrose sera ton coiffeur, aujourd’hui, pour la fin de journée.
« En fait … » t’hésites encore, mais c’est que les mots sont compliqués à sortir.  « En fait, elle me déteste. Je passe mon temps à la décevoir. Moi, j’suis tombé amoureux d’elle à la seconde où je l’ai vue. C’est le genre de personne, tu peux pas faire semblant ; soit tu l’aimes, soit tu la détestes. Et putain qu’est-ce-que je l’aime. Elle m’aurait demandé de bouffer du ciment que je l’aurais fait, je te jure. »
Tu te retiens de rajouter qu’elle t’a déjà demandé bien pire.
Tu soupires.
« J’ai un frère jumeau et elle, elle est amoureuse de lui. Mais lui, il s’en fiche d’elle. Il fait qu’à la manipuler, mal lui parler, mal s’occuper d’elle … il la connaît pas comme moi je la connais. Pourtant, quand il a vu ce que je ressentais pour elle, il a fait semblant de l’aimer juste pour me regarder souffrir. Et après, il l’a quittée. Comme ça. Juste comme ça. Moi, j’ai ramassé les morceaux, et depuis on est tous les deux. »
Ou peut-être qu’il n’y a plus qu’elle et le fantôme de Jade entre vous.
« Mais c’est pas ma femme, on n'est pas fiancés, ni rien. Je sais juste pas comment parler d’elle. Je suis même pas certain qu’on soit ensemble. »




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NOVROSE ▲ voyous

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Ven 21 Avr 2023 - 0:13





les dingues et les paumés

⋆ Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue

Ma bière s’arrête aux frontières de mes lèvres. Son histoire se déballe sur la table. Un instant, mes yeux sont tentés de regarder sur le côté. Il me paraîtrait moins indiscret de fixer un couple s’embrasser à pleine bouche que de l’écouter. Mes chevilles viennent se retrouver sous la table et se contorsionnent l’une contre l’autre. Si la gêne ne devait pas se montrer devant Jade, elle envahissait ma cage thoracique. Il m’était difficile de boire sans écouter, difficile de ne pas écouter, ô combien l’histoire était désagréable.
Sa vie était un enfer. Mon jugement est au-delà de toute valeur, toute morale. Pourtant, c’était pas un mauvais type. Il donnait sa présence aux étrangers, aux personnes qui comme lui, préféraient être avec des inconnus. Lui aussi, il a quelqu’un en tête. Soudainement, ma chaise est minuscule. Mes chevilles se rejoignent davantage, comme si elles souhaitaient fusionner, tandis que l’os de mon genou vient toucher l’autre. Le contact me fait crisser des dents. Mes pupilles restent sur Jade. J’ai misé sur la blague, ensuite. On semblait avoir le même âge. Personne n’aurait survécu à un drame pareil sur une vie aussi courte. C’est cruel.
Pendant ce temps, enfin, une légère gorgée attend ma langue. Mon cerveau se focalise sur le liquide, prêt à s’étaler sur la table tant mes neurones sont occupés à gérer le flux d’informations.

« C’est ... »

Le plus probable, c’est qu’il ne veuille pas de commentaire. Ce serait hors de propos. Il le savait. Il devait le savoir. J’espérais qu’il le sache. Je ne connaissais pas cette femme. Je ne connais pas son frère. Je pourrai l’insulter. De son côté, il le prendrait mal. Avec l’expérience, il y a des gens qui préfèrent se réserver le monopole de l’insulte pour leurs proches. Je hoche la tête.
Non loin, une fille passe. Elle a deux mitaines de couleur différente. Je sais pas. Ca a attiré mon œil. Désormais, ma situation semble paisible. J’avais espoir qu’à défaut d’être un monstre, Nova-Blue soit sincère. Un nuage passe. Les mitaines prennent des teintes différentes. Elle était sincère. C’était obligé. On ne peut pas faire aussi bien semblant, pendant aussi longtemps. Mes dents crissent contre le verre. L’histoire de Jade a des relents d’horreur. Sa vie est un thriller infernal dans lequel j’ai jamais envie de me retrouver.

« Elle te déteste, elle est amoureuse de ton frère, et tu restes là ? »

Mon ton est concerné. Vu l’absurdité de la situation, il pourrait être moqueur, un peu hilare. Non. Jade me fait beaucoup de peine. Le ciel se couvre. Il doit avoir invoqué tous les nuages de la terre pour venir cacher son visage. Le métal de la table nous semble soudainement plus froid. Nous ne parlerons pas de nos victoires que de nos vies de looser. Je ne dirai pas à Jade qu’il est lâche, faible, qu’il se fait prendre pour un con. Pourtant, ce serait la vérité, que son frère et cette femme sont des ordures. A ce moment précis, je fixe une de ses mèches qui se balade, mal fixée. J’ai rien à lui dire, à cet inconnu, à sa vie sentimentale désastreuse. Je n’ai pas de réconfort à lui apporter, à part une pinte en plus et quelques mots sur notre victoire qui compte pour du beurre.
Elles ne viendront pas la semaine prochaine voir nos exploits. Après tout, elles n’étaient pas là, aujourd’hui. Autour de ce verre, nous ressemblons à des chiens libérés de maîtresses qui ne nous demandent rien. Calmement serviles, doucement obéissants, nous obéissons à des ordres jamais donnés, à des attentes muettes.

« Je suis désolé pour toi. »

Pas réellement. Désormais, je suis heureux qu’il soit seul. Son mariage avec cette femme l’aurait rendu heureux qu’un instant. Piochant nerveusement dans les popcorns, je remarque qu’ils sont sucrés et que je n’aime pas ça. Tant pis. Je croque à nouveau. Le maïs craque sous la dent et me permet de moins entendre le son des voix alentour. On est sensés dire quoi, quand il y a ce type en face de nous qui nous déballe ses problèmes ? Je pourrai lui dire qu’à la place de la fille, moi, je l’aurai choisi lui. Ce serait mentir. Je ne connais pas son frère. Certainement que ça ne l’aiderait pas.

« Je pense que … Disons qu’à leur place je … Enfin tu vois, tu vois hein ? Je trouve que vraiment faire ça … Comment dire et … Non mais c’est … C’est difficile et ... »

Je marque une pause. Au pire, il prendra ses affaires et partira. Je finirai ma bière et rentrerait à la maison avec mon bagage de culpabilité. Pour elle, j’aurai été au travail. On oubliera ces promesses de cadeaux perdus en mer, tombés à l’eau, emportés au loin. Jade avait été un nouveau rivage. C’est une minuscule île sur laquelle il ne fait pas bon y être. Il reste plus vivable que l’immense plage qu’elle représentait, et dont le soleil n’a fini que par me crever les yeux.
Reposant mon verre, je prends une grande inspiration. Au pire, il partira.

« Moi, je pense que c’est des connards. »

Il les défendra. Il s’insurgera. Il trouvera des excuses. Il tirera des raisons. Il retournerait la question. Du haut de mon trône de juge, l’affaire était sans appel. J’étais un jury, juge et témoin silencieux. S’il résolvait les puzzles aussi vite, il devait être intelligent, beau et charmant.
Si même lui, ça ne marchait pas, alors c’était effrayant.
Qu’en était-il des gens comme moi

« Et que l'amour, c'est de la merde. »


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Lun 5 Juin 2023 - 21:42
Jasper Griffin-Knight
Ambrose Atkins
Les dingues & les paumés

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Et tu restes là ?
Oui, tu restes là. T’as les pieds comme enracinés dans le sol, parce que Morrigan, c’est pas quelqu’un dont on se remet. C’est pas une femme à côté de laquelle on peut passer, dans la rue, sans faire autre chose que se retourner. Non. Son image reste accrochée sur la rétine, elle vous hante, elle vous prend les tripes avec la glace sous ses paupières et la chaleur entre ses lèvres. Drapée dans son air éperdu, elle regarde ce monde avec l’œil aiguisé de ceux qui l’attendent ployé à leurs pieds.
Alors, tu ploies.
Tu plaques ton front contre la terre, tu manges la poussière avec plaisir, tu remues la merde avec tes crocs pour espérer un jour peut-être pouvoir lui embrasser les pieds. Alors, tu prendras chacun de ses orteils pour le couvrir du grand honneur que tu as à être son homme, le chevalier qu’elle appellera quand sa beauté sera ternie et qui l’aimera malgré les siècles passés à la voir dégringoler. Son immortalité, elle te l’a donnée en cadeau ; maintenant, tu seras plus jamais seul.

Et tu restes là ?
Oui, tu restes là. Bien sûr que tu restes là. Ça fait tellement longtemps que t’es là que tu sais même pas où t’irais d’autre si, demain, on te filait le choix. Sans doute que tu regarderais autour de toi avec l’air un peu ahuri, en cherchant où tu peux aller si tes pas ne vont pas vers elle. Tu regarderais ton corps absurde, interloqué d’être encore là, et tu te dirais que sans elle ça ne vaut plus vraiment la peine.
Tu restes là, comme tu restes là face à Ambrose, comme deux ronds de flan sur ta chaise à contempler ton verre trop plein que t’as pas envie de vider. T’aimerais t’empoisonner au tabac, mais qu’est-ce-que ça fait à un djinn d’avoir du goudron dans les bronches ?
L’amour, c’est de la merde.
Tu laisses échapper un petit rire jaune qui dégringole sur les pavés. Bien sûr, que l’amour c’est de la merde. Ça fait partie du deal de base. Tu vas souffrir, tu vas douiller, et à la fin t’es même pas sûr d’avoir ce que tu veux. Mais tu vas rester là à encaisser, comme des milliers d’autres couillons qui restent là, parce que c’est ce que ça fait, l’amour. Ça vous oblige à rester là.
« Allez, je veux bien boire à ça. » tu finis par lâcher, amer, en tapant enfin dans ton verre.

Bu11erfly, il te dit ça sur le ton de ceux qui savent de quoi ils parlent alors, par défaut, tu te sens un petit peu moins seul. T’as beaucoup parlé et, même si t’as pas donné des noms, t’as l’impression d’être mis à nu devant un rouquin inconnu. Tu finis par plisser les yeux et le regarder ardemment.
« Et toi ? » t’investigues. « On a tous nos propres merdes en amour, je crois. Alors c’est qui, tes connards, à toi ? »





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Ven 11 Aoû 2023 - 15:31





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Tes connards.
Le mot vient crever un coin de mon myocarde qui se met à raisonner dans ma tête. Pour encaisser le choc, je prends une nouvelle gorgée de bière. Mes connards étaient une situation globale, quelque chose de trop grand pour être palpé. Mes connards étaient des milliards de serpents qui pensaient pouvoir régler leurs problèmes par elles-même, et endoctriner des femmes pures et douces en monstres mythologiques. Mes connards ressemblaient à des monstres sous le lit que je connaissais pas, qui n’y ressemblaient pas, mais qui avaient les mêmes buts : empêcher la paix et le sommeil.
Ma poitrine semble dégouliner le long de mes côtes flottantes et mon trouble s’étend sur l’entièreté de ma tronche. Il n’y avait pas grand-chose de comparable avec son drame. Mes doigts se serrent autour du verre, où des fines perles d’eau viennent glisser entre les ridules de ma peau.

Depuis quelques semaines, il était difficile de considérer que je traversais un drame.
De temps en temps, ça me lançait du côté de la poitrine, mais ce n’est pas désagréable. C’est une drôle de sensation, celle qui trouble l’attention et qui fait légèrement flotter. Mes tympans se bouchent, dans ces moments-là, et le son de la ville n’est qu’un lointain soucis. Marcher est facile, automatique.
Je flotte. Les nuages ne sont pas de coton mais de vide. J’ignore si je flotte, si je vole, si je tombe. Tout ce que je sais, c’est que mes côtes sont froides et qu’un large lac s’y niche, faisant résonner des échos.

Depuis quelques semaines, la nouvelle n’était qu’un choc dans le myocarde, alors il était difficile de considérer que c’était des connards.

« C’est pas vraiment des connards. Je pense. »

Je papillonne trois fois des cils pour reprendre contenance. Je tire mes lèvres vers un coin supérieur de mon visage pour dessiner un semblant de sourire. De ma gorge sort un bref rire. Deux expirations suffiront à faire écran.
De toute manière, je flotte, je vole ou je tombe, j’en sais trop rien. Il est plutôt agréable de vivre sous une gigantesque cloche ; ça expliquerait ce manque d’oxygène constant.

« On s’est rencontrés à la fac, et ça a tout de suite marché ; l’évidence, un peu, tu vois ? Comme ça marchait, eh bien on s’est mis en couple, mais c’était pas une si bonne idée. Vraiment pas, je pense. Alors, on a rompu puis je me suis dis que j’allais tranquillement passer à autre chose, draguer mes voisines, ce genre de trucs. »

Je ris légèrement et marque un silence. C’aurait certainement été plus simple, mais moins romanesque. J’avais des histoires douloureuses à raconter. Déjà, une connexion s’établit plus facilement. C’aurait été plus simple, assurément, d’être un type dont les histoires sont saines.
Le soucis, c’est que j’aurai moins eu à raconter, et on aurait moins eu à me plaindre. Alors, quitte à flotter, voler, tomber sous cette drôle de pesanteur que sont les douleurs amoureuses, je préférais les conter jusqu’à qu’elles trouvent écho dans un coeur tout aussi abîmé que le mien.

« C’est pas tout à fait ce qui s’est passé. J’ai essayé, pourtant ! J’ai pas attendu les bras croisés pendant dix ans, ça non. Mais c’était pas pareil. C’est un peu nul, et y avait sa tête un peu de partout au quotidien. Même quand elles lui ressemblaient physiquement, elles avaient pas ses défauts, pas ses trucs qui me rendaient dingues et qui me donnait envie de péter un cendrier, tu vois ? » Pause. « On s’est revus en septembre. Un hasard à la con, un mariage où tout le monde est invité, et toi tu sais pas trop ce que tu fous là. Mais tu vois, je crois peut-être au destin maintenant, parce qu’on s’est revus et ça s’est bien passé. »

Tout se passait bien et à ce moment-là, assurément, je volais. J’avais des destinations précises, des mouvements amples et une liberté à faire exploser mon myocarde à la face du monde. Seattle était devenue trop sinistre pour moi et j’avais emménagé en espérant que c’était ça, un renouveau.

« Sauf qu’elle aussi, le temps est passé. Et qu’elle a changé. Beaucoup. Et maintenant, elle me fait peur. Mais je l’aime comme un fou. Je pourrai tout claquer pour elle, me raser la tête, marcher sur les genoux si elle me le demandait. Si elle voulait que je me tatoue son nom, je serai capable de me le faire en plein sur le front pour qu’elle sache que je suis capable de tout, et que ça la rassure. »

Je bois une légère gorgée d’amertume pour calmer ma langue douloureuse.

« C’est pas une connasse, mais les souvenirs étaient meilleurs. »

J'ai beaucoup parlé, désolé.


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Sam 23 Sep 2023 - 12:14
Jasper Griffin-Knight
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Je l’aime comme un fou.
T’écoutes les propos d’Ambrose et ça fait des percussions dans ta poitrine, dans ton crâne. Tu repenses à ceux que t’as aimés, ou que t’as essayé d’aimer. Parce que ça fonctionnait jamais, jamais vraiment. Parce qu’il y avait un visage en négatif sur ta rétine à chaque fois que tu fermais les yeux, des polaroids bousillés de moments qui auraient pu être heureux si son ombre ne planait pas comme un corbeau au-dessus des plaines. Sur chaque lèvre, t’as cherché la sienne, t’as espéré retrouver un peu le goût de l’innocence qu’elle t’avait vendu avant de la reprendre aussi sec. Ton cœur est en papier gâché, ta poitrine en sucre marbré.
Tu déglutis.
Tu te sens vachement plus proche de Bu11erfly, d’un coup.
Tu serais prêt à te jeter à ses pieds, à te bouffer les jambes pour être toujours à ses genoux, les embrasser jusqu’à connaître par cœur la forme de ses rotules. Qu’elle noie ses doigts tes cheveux, qu’elle les tire jusqu’à te faire mal et que ton nez atterrisse dans son nombril. Tu la laisseras dévorer ta chair si ça peut l’apaiser, si ça peut te donner l’espoir qu’elle t’aime un jour un petit peu mieux.
Tu enfiles la moitié de ta bière d’un trait.

Vous êtes deux paumés maladroits, coincés avec des amours effrayantes. Vous résolvez toutes les énigmes, mais ça ne suffit pas. La vie se referme sur vous comme un origami foiré, à vous comprimer les bronches de son injustice. La porte ne s’ouvre pas ; il n’y a jamais eu de poignée.
T’aimerais pleurer mais ça marche pas ; elle a asséché ce qui en toi était capable de s’émouvoir. Alors, à la place, tu ricanes et dévisageant ton acolyte.
« Ben, putain. » Vos confessions sont finies, et désormais quand tu le regardes tu vois une ombre, un quelque chose derrière lui. La trace de sa propre détresse. Tu te demandes si dans ton dos à toi, y a aussi cette créature tentaculaire qui cherche à te broyer les poumons. « On est dans la merde, hein, mon pote ? »
Ton ricanement s’étrangle comme un sanglot étouffé. Paumés. Vous êtes là, à vous raconter vos vies, comme si ça avait la moindre importance. Mais lui, il va rentre chez lui, avec sa meuf qui lui fait peur, et toi tu vas ramper encore pour te faire pardonner de la tienne. Dans vos vies, y a ceux qui s’élèvent, et y a ceux qui bouffent de la terre.
C’est pas une heure enfermés dans une salle surchauffée qui va vous changer ça. C’est pas l’alcool non plus, même si tu te prends à regretter que la bière soit pas un peu plus forte.
« T’sais quoi » tu fais en tâtant tes poches pour sortir ton portable. « J’vais te filer mon numéro. Comme ça, si un jour t’as besoin de parler à quelqu’un, genre, quelqu’un qui comprend vraiment, bah tu peux m’appeler. J’habite à La Nouvelle-Orléans donc ça fait un peu loin, mais si t’as besoin, je viendrai. »
Tu ouvres une feuille de contact vierge avant de tendre l’appareil à Ambrose pour qu’il y rentre son numéro.
« Puis, même pour autre chose, si t’as envie de refaire un escape game, ou quoi. »

Bu11erfly, il ressemble de plus en plus à un ami, si tu savais ce que ça faisait d’avoir un ami pour de vrai.
Et quand tu tâches de lui sourire, t’essaies d’oublier que les promesses, t’as jamais trop su les tenir.





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