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Avril 2003 – Phoenix

Il faisait chaud dans cette ville de tarés, la sueur dégoulinait sur son front et lui piquait les yeux. Le gamin gardait obstinément son capuchon sur sa tête, il n'ôtait jamais son blouson et ça le faisait chier qu'on lui propose de le faire. Il n'avait pas demandé à quitter New-York et il n'avait aucune envie de s'intégrer auprès de cette bande de pouilleux. C'était pourtant lui le pouilleux, aux dernières nouvelles. Karolan jugeait qu'il se grattait trop et elle lui avait rasé la tête. Est-ce que ce n'était pas plutôt pour vérifier qu'il n'avait pas le 666 gravé sur le crâne ? Il avait vu ce film, l'autre soir, à la télé, une histoire de malédiction et de fils du diable. C'était plutôt flippant. Il n'avait pas osé en parler à sa mère, il ne voulait pas l'inquiéter. Karolan détestait les films d'horreur. Adonis les regardait tout seul. Avant, quand il était plus jeune, il aimait montrer à son beau-père qu'il n'avait pas la trouille des films gores. Jusqu'à ce que ce soit Dustin qui devienne gore.

Engoncé dans son blouson à capuche, il fixait la catéchèse dans le blanc des yeux, jusqu'à ce qu'elle finisse par baisser le regard. C'était si simple que ça lui inspirait pitié. Au début, il avait tenté de lui poser des questions, espérant recevoir de quoi rassasier sa curiosité, mais c'était sans doute trop demander. Pauvres vieux cons. Il ne leur en voulait même pas, ils étaient juste... si simples. Alors, Adonis avait arrêté de les écouter raconter des trucs qu'ils ne comprenaient même pas. Les gens n'en pouvaient rien s'ils étaient stupides ou ignorants mais la pauvreté intellectuelle avait le don de le démotiver. Après avoir pensé à autre chose pendant deux bonnes heures, il s'en alla rejoindre le petit cimetière qui jouxtait l'église protestante. C'était son fief et, sans trop savoir pourquoi il l'avait élu comme tel, Adonis ne supportait pas la concurrence. Les gamins qui passaient pas là – et ils n'avaient pas trop le choix, s'ils voulaient gagner la route – devaient payer. Le droit de passage était fixé à un dollar, et la plupart s'en acquittaient pour éviter les problèmes – sauf ceux qui préféraient s'écorcher la peau en traversant les ronces et manquer de s'empaler sur les piques de la haute clôture, à l'opposé de la sortie. Un dollar par personne, c'était pas cher payé.

Adonis se trouvait là, adossé à une stèle, gamin aux yeux cernés et aux cheveux rasés. Ses phalanges étaient dures des coups qu'il avait déjà balancé et le canif dans sa main paraissait meurtrier. Son visage juvénile portait un sourire sans joie tandis qu'il toisait son prochain client. Comment il s'appelait déjà ? Ah oui, Ambrose. Propre sur lui, érudit - ou simple lèche-botte ? -  couillon, larbin, tête à claque - ou autre chose ? Dans le fond, il ne le connaissait pas en profondeur. Pas encore. En deux pas, le gamin se plaça devant sa victime, lui bloquant le passage pour mieux exiger son dû.

- Hé l'intello. File-moi ton sac. Ouais, tout. Tu sais ce que ça veut dire, Alléluia ? Si tu me donnes une réponse valable, j'te laisserai peut-être passer.

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Mar 15 Nov 2022 - 19:21





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J’avais jamais aimé les chrysanthèmes.

Les sourcils froncés, mes mains avaient trouvé destination au fond de mes poches. Le pasteur parle de l’importance du respect des défunts. Le gamin que je suis préfère quand il parle de partage ou de grandes idées, abstraites pour le moment, mais que j’ai bien l’intention de comprendre quand je serai plus grand. La paroisse s’est organisée autour de l’achat de chrysanthèmes et le soleil frappe contre la vitre. Mes épaules s’affaissent : il y a des choses plus belles, plus grandioses, plus appréciables à faire en avril que de parler de la mort. Je soupire, espérant être bruyant et que les adultes comprennent mon envie de partir. Maman a les mains soigneusement posées sur ses genoux, et de son regard, elle m’intime de faire la même chose. Mes jambes sont croisées, et si le banc était plus confortable, mon dos se serait adapté dans de drôles d’angles pour venir fusionner avec son dossier.
Tout est trop rigide dans ce temple. J’ai douze ans, et je me sens suffisamment grand pour dire tout haut que les chrysanthèmes, c’est sacrément moche. Mon sécateur est dans mon sac, et il m’intime de réfléchir plus vite ; il fallait sortir de cet endroit lugubre, quitter ce siège trop dur et maman qui passait sans cesse sa main contre ma manche pour la remettre à sa place.
Je la comprends, ma manche ; je me sens pas vraiment à ma place, dans toutes ces discussions de floraison de cimetière. Pourtant, c’était le rôle de la paroisse, qu’il dit le pasteur. C’était notre rôle de rendre le lieu d’habitation de nos morts joli.

Je souris.
Très bien, ce sera mon rôle aussi, aujourd’hui.

Je prétexte de m’éclipser pour me barrer aux toilettes. Ils sont à l’entrée et avec un peu de chance, je pourrai filer pour aller cueillir des oeillets et des gazanias au cimetière. Tandis que je descends à la hâte les marches du temple, j’ai qu’une seule idée en tête : éviter les chrysanthèmes à tout prix. Les portes du cimetière sont imposantes, et je présume que c’est pour éviter que les morts s’en aillent. Il y a plein de films à la télé qui disent qu’ils peuvent partir, et qu’après, ils veulent se venger en mangeant les gens. Je plisse les yeux parce que c’est pas vraiment ce qu’on m’apprend au collège. C’est peut-être ça, les secrets des adultes.

Elles sont fermées.

« Puta...- »

Je me rappelle que maman me tuerait si elle entendait ça. Je reprends ma respiration et sourit.

« Putain. »


Je peux le dire ; maman est pas là, de toute façon. Je suis au pays des grands, entre les stèles et les fleurs moches. Si je voulais devenir prince de ce royaume, il fallait bien le mériter. Mes chaussures rentrent pas dans les grilles du grillage ; elles sont trop dures et trop larges. Calmement, je les retire et les lancent par dessus, afin de monter plus facilement. J’ai putain de peur, mais j’ai le coeur battant. Aujourd’hui, j’accomplissais une mission de la plus haute importance, et j’espérais que Dieu me verrait et pardonne mon intrusion forcée. C’était pour le bien des défunts que je faisais ça, pour éviter qu’ils se tapent des sempiternels chrysanthèmes.

Certainement que c’était pour ça, qu’ils sortaient de leurs tombes pour manger les vivants. Je frisonne. Je ferai certainement pareil, à leur place, si j’étais condamné à être mort et regarder ces fleurs horribles toute ma mort.

Mon corps s’écrase au sol sans réelle grâce, et je crie un peu de stupeur. J’ai glissé du haut du grillage et je tombe de quelques mètres. Le genou un peu écorché, je reste un peu au sol et je me relève parce que j’ai une mission très importance, aujourd’hui.

Puis y a lui.
Je sais pas quel âge il a. Je sais qu’il traîne de temps en temps au temple, parce qu’on s’y croise. Il vient pas souvent, et je suis persuadé que Dieu le saura. Je présume qu’il fait parti des méchants, qu’il viendra pas peindre l’agneau pour Pâques et que c’est dommage. Mon sécateur à la main, l’autre me bloque le passage. Il est grand et il a la tête rasée. Je plisse les yeux et serre fort l’outil entre mes doigts. J’ai l’impression que si je l’imprime dans ma paume, tout le danger disparaîtra.

« Mon sac ? »

Mes yeux sont ronds comme des billes. Il y a dans mon sac mon agenda, mes devoirs, mes affaires de cours, et mon rythme cardiaque s’accélère. Je mesure la catastrophe que ça serait, de plus les avoir, et mes sourcils dansent au rythme de ma panique. Ici, même le sécateur ne fournit plus sa chaleur réconfortante.

« Alléluia ? Ca veut dire « Merci Seigneur » ! C’est ce qu’on dit au temple quand le pasteur parle … et ... » Je fronce les sourcils et lève le menton pour paraître plus grand. « Eh mais t’es pas sensé le savoir ? Eh oh, tu dors pendant le catéchèse ou quoi ??? »

Je finis par me marrer et j’oublie le sac et le couteau dans sa main. J’ai un sécateur dans ma main, et je me sens tout puissant du haut de ma grande connaissance de la Bible et mon comportement de gamin parfait.
J’oublie également que je venais ici, par mon incommensurable bêtise, de signer la fin de ma vie sociale au temple.  


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Mer 11 Jan 2023 - 19:02

       

       
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Avril 2003 – Phoenix

Les yeux sombres d'Adonis brillaient derrière ses longs cils. Son regard glissa sur le sécateur mais il ne s'y arrêta pas, pour ne pas lui donner trop d'importance. Alors quoi, ce minus venait le défier sur son territoire ? Il dévisagea le gamin bizarre qu'il venait de surprendre entre les rangées de tombes, un gamin en chaussettes sur le chemin caillouteux. Drôle d'allure pour venir au casse-pipe. Doucement, Adonis retira sa capuche, pour mieux écraser sa victime d'une expression menaçante. L'autre n'avait pas intérêt à faire le moindre commentaire sur son crâne rasé. En vérité, Adonis sentait déjà une saine colère monter au fond de lui, à la simple idée qu'on se moque de sa fichue coiffure. Toutes les émotions douloureuses qui l'habitaient se focalisaient sur cette unique pensée. Si quelqu'un osait se foutre de lui, il saisirait l'occasion pour le tabasser et lui faire bouffer la terre.

Faut jamais montrer aux autres qu'on a la trouille. Adonis le savait, parce que son beau-père le lui avait souvent répété, en lui racontant des anecdotes de son passage en taule. Les traces de la peur s'inscrivaient sur le petit visage expressif du rouquin et pendant un bref instant, Adonis cru qu'il allait le voir s'écraser tout seul sur le sol. Des éclats de rire s'échappèrent alors de la gorge insouciante d'Ambrose, pour mieux lui démontrer qu'il se trompait. Loin de courber l'échine, le gosse venait de le provoquer avec une accusation qui aurait pu être vexante dans un monde où le catéchèse lui aurait inspiré un quelconque respect.

- Parce que toi non ? C'est tellement chiant.

Adonis fronça les sourcils, indécis. Le gamin lui avait répondu mais la réponse ne le satisfaisait pas du tout. D'abord c'était incomplet : il avait même pas donné l'étymologie ni l'origine du mot ni que dalle et puis c'était peut-être faux, peut-être que le pasteur les forçait à parler une langue étrangère pour leur faire dire n'importe quoi. Comment ils auraient pu le savoir, hein ? De toute façon, avait-il besoin d'un prétexte pour lui refaire le portrait ? Bien-sûr que non. Cependant, ce sale mioche était armé et contre un sécateur, son couteau ne ferait pas l'affaire. Il faudrait donc être rusé. Se la jouant dur à cuire, Adonis fit pirouetter son canif entre ses doigts, un exercice qu'il réussissait particulièrement bien - à force de l'avoir répété durant ses longues heures de solitude - et qui s'avérait assez intimidant.

- Ferme ta bouche, tête de nœud, t'es en train de gober les mouches.

Le canif glissa adroitement dans sa ceinture, comme s'il ne comptait plus s'en servir, offrant la possibilité à l'autre de baisser sa garde. Adonis n'oubliait absolument pas le sécateur et ses lames tranchantes, entre les mains de sa proie. Son attitude était pacifique en apparence quand il s'avança vers Ambrose, jusqu'à ce qu'il lève son poing en dernière seconde, pour le lui foutre en pleine poire. Voilà ! Au moins, il arrêterait de ricaner comme une hyène. Rapidement, il usa de sa force pour lui arracher l'outil des mains et le balancer un peu plus loin, derrière une touffe de mauvaises herbes qui jouxtait une tombe moussue..

- Tu comptais faire quoi avec ça, sérieux ? Tu viens de t'attirer de très gros ennuis. Vide ton sac sur le sol.


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Mar 31 Jan 2023 - 22:13





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CW : horrible gamin (je savais pas quoi mettre)

Derrière mon sécateur, l’autre ne peut rien me faire. Pour ça que j’rigole quand il me parle, et que je prends pas au pied de la lettre ce qu’il me dit. Il peut s’en foutre du catéchèse, être le genre de sale gosse qui fait peur à maman, le petit gars qu’on me dit de pas être et de pas fréquenter. L’autre en face est un miroir déformé, une incarnation de ceux qui ne croient en rien et surtout pas en Dieu. Il trouve ça chiant, mais je trouve ça nécessaire. C’est important, ça inspire le respect, le catéchèse. Si notre Temple était modeste, il imposait par sa dimension mystique. Les bancs étaient douloureux, mais il me permettait d’imaginer un petit peu ce que le Christ avait pu vivre.

Je ne voulais pas apprendre sa vie dans le confort. Il fallait le comprendre, digérer ses paroles, les accepter, hocher la tête. Si j’étais incapable de supporter l’inconfort des bancs, j’avais un peu mal au coeur de me dire que j’étais pas foutu de mériter son sacrifice. Je penche la tête sur le côté, la main fermement accrochée à mon sécateur. J’étais là pour rendre le cimetière plus beau, éviter à tout prix les sales chrysanthèmes qui rendait tout le monde triste.
Aujourd’hui, l’autre rêvait de creuser ma tombe. Mon cercueil serait tout petit. Maman ne s’en remettrait jamais. Je serre les dents.

« Non, c’est pas chiant. C’est même super sympa. » je dis en fronçant les sourcils.

J’aimerai lui dire que c’est pour les gens aimables, mais il ne semble pas être de ce bord. Il provoque et range son couteau.
Je me permets de sourire un peu.
Peut-être qu’il viendra avec un semblant d’amitié, quelque chose de mieux à offrir que des sales insultes. Je suis une tête de nœud, peut-être, mais j’ai envie de lui dire que moi au moins, j’ai des cheveux pour en faire, des nœuds, et que j’ai pas un crâne d’oeuf. Je rigole intérieurement à ma blague ; je la trouve bien drôle. Il veut peut-être tendre la main, faire la paix. J’accepterai, à ce moment-là. On ira ensemble au catéchèse et il apprendra à être gentil. Ainsi, Dieu me remarquera, et peut-être qu’il sera un peu fier que je suive ses valeurs. Si j’avais de grandes jambes derrière lesquelles marcher, la voie semblait plus agréable.

J’ai souris quand son poing a percuté mon nez.

J’ai arrêté de sourire quand je suis tombé au sol.

Mes vêtements seront sales, et maman va hurler.

L’autre demande ses affaires, son sac. J’ai envie de lui tendre mes trois bonbons récupérés à l’entrée du temple et mes cahiers de cours. Je pourrais rire, provoquer, trouver ça ridicule. Mon corps refuse de bouger, mes muscles sont tendus. Plus que tout, la peur me paralyse parce que le gamin a un couteau et que je n’ai plus mon sécateur. Je refuse de mourir dans un cimetière. Mon corps serait tout proche d’une tombe, et j’ai pas encore dis aux autres que je voulais être enterré avec des chenilles. C’est les condamner aussi, mais j’ai imaginé que j’avais le temps pour penser à une solution, quelque chose pour tout rendre possible.

« D’accord. »

Je me lève et m’exécute. Tombent au sol mon cahier de texte, mon cahier de brouillon, mon cahier de maths, des tas de cahiers, des cahiers avec des lignes doubles, simples, des carreaux, des couvertures solides ou en plastique.
Je souris un peu.

« Tu pourrais les lire, ça te rendrait intelligent peut-être. »

J’ouvre ma trousse et lui jette crayon par crayon dessus. J’attends avec impatience que vienne le compas, en espérant qu’il vienne se caler entre ses deux sourcils. Si je garde un visage impassible, j’aurai juste l’air de faire ce qu’il me demande.

« Vert, rouge, bleu, vert, effaceur, gomme ... » j’énumère. « Quoique, ça te dit peut-être rien tout ça, vu qu’on t’a peut-être rasé le cerveau en même temps qu’on t’a rasé la tête. »

J’essaie de pas rire, alors que je me trouve vraiment très drôle. J’attends le prochain chassé. Il me frappera, et de cette façon, on deviendra vraiment liés. J’aurai goûté à ses poings, je l’aurai touché quelque part, suffisamment profond pour déclencher sa violence. J’attends.
J’attends, oui. Patiemment que vienne notre lien, scellé dans un peu de sang et de violence. J’attends qu’il pète les plombs, qu’il signe ma réussite dans mes provocations, qu’il m’arrache les dents à condition qu’il en garde une en souvenir.

En attendant, ma trousse se vide et mon compas me fait de l’oeil.  


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Ven 17 Mar 2023 - 13:13


       

       
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Avril 2003 – Phoenix

Super sympa, c'était carrément exagéré. Rien que pour ça, ce sale menteur méritait la beigne qu'il venait de lui mettre. Dressé de toute sa hauteur devant le gamin à terre, Adonis ôta la capuche pour affronter le soleil. Son crâne rasé à blanc, pouilleux mais fier, il toisa l'ennemi d'un regard magnanime. S'il lui obéissait gentiment, il ne le terminerait peut-être pas à coups de pompes. Une moue aux lèvres, il observa le matos qui s'éparpillait sur le chemin terreux, sous le geste du rouquin étrangement souriant. Quoi, une révolte ? La docilité du mioche n'était donc qu'une feinte. "J'vais pas déchiffrer tes pattes de mouches, trou du cul ! " Un juron plus tard, Adonis fut mitraillé par une équipe de crayons de couleurs, assortis des bravades du petit con qui prononça le mot de trop.

Il ne chercha pas à esquiver, pas même à protéger son visage. Déterminé à encaisser ce qu'il se prendrait sur la gueule sans moufter et surtout sans reculer, il prit plaisir à avancer vers lui d'un pas lourd, un sourire bestial aux lèvres. "T'aurais pas dû dire ça, maintenant j'vais devoir te creuser la cervelle avec une cuillère." Cette réplique de Venom, Adonis la trouvait plutôt cool dans le comic, même s'il n'avait pas de cuillère sous la main. Fondant sur sa proie à la manière d'un oiseau de proie sur un malheureux souriceau, le jeune caïd le martela de ses poings, sans lui permettre de reprendre son souffle. Mâchoire, tempe, estomac. Les ecchymoses naquirent contre la peau tendre. Un genoux pour plaquer sa victime sur le sol tandis qu'Adonis ramassait vivement un marqueur égaré sur le champ de bataille. Le capuchon arraché avec les dents, il maintint l'ennemi par le col, pendant qu'il inscrivait sur son front le rouge de la honte. Looser en grosses lettres. "T'iras demander à ta mère si j'ai pas fait de fautes d'orthographe, p'tit intello d'mes deux." C'est là-dessus qu'il abandonna sa victime, se redressant pour aller cueillir ses gains, éparpillés dans la grisaille du cimetière.

Sans vergogne, les baskets sales écrabouillèrent les pages lisses des cahiers. Des crayons craquèrent sous ses pas, comme des brindilles sèches. Le sac à dos vide n'était pas mal et il se l'appropria, un bras sous sa lanière. Une brise de printemps fit frissonner des feuilles lignées, remplies de notes aux multiples couleurs. Distraitement, Adonis le ramassa pour y jeter un coup d’œil. Chiant. Tout était tellement chiant. Son regard se porta vers le môme qui prétextait que le catéchèse l'intéressait réellement. "T'es trop bizarre. Qu'est ce que tu foutais ici, avec un sécateur ?" La curiosité aiguisée dans ses prunelles, il se demanda si Ambrose aurait le cran – et assez de voix – pour répondre encore.

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Mar 28 Mar 2023 - 16:57





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tw : violence physique, description de blessures


Au départ, je me suis senti malin.
Du haut de ma pile de crayons, j’avais le sourire aux lèvres avec l’intime conviction qu’il partirait. Le gamin prendrait la fuite, assailli par cette masse de gommes et de règles qui se tordaient pour faire rire la galerie. Mon sac ne regorgeait pas de milles trésors, mais suffisamment pour enterrer les ploucs de son genre. Ce cimetière serait mon royaume de chrysanthèmes moches et de deuils dont j’ignorai encore la portée, du haut de mon mètre et quelques et de mes tâches de rousseur déjà trop présentes.
Il restait stoïque, l’autre. Ni les crayons, ni le compas lancé vers son front ne le faisait sourciller. Pour n’importe quel autre gamin, c’était le signe que l’adversaire était trop fort, qu’il fallait fuir, qu’une vengeance pire que tout allait poindre et nous écraser. Téméraire, sûrement un peu idiot, ce n’est pas la peur qui venait creuser mon estomac. J’étais fier. C’était couru d’avance, que la bataille allait être gagnée, que l’autre allait se tirer, effrayé par mes attaques et mon sécateur.

Que dalle.
Que dalle parce qu’il s’approche, l’autre. C’est inutile d’être grand quand on sait frapper. Il est rapide, l’autre, quand il me saute dessus pour m’éclater la tronche. Recroquevillé au sol, mes mains sont autour de ma tête pour éviter les coups trop fatals.
Pourtant, je ne crie pas d’arrêter. Intérieurement, une sourde jubilation envahit mon estomac, en même temps que la douleur. Il avait craqué. Il avait poussé cette limite terrible de la violence. Je lui avais inspiré un truc, quelque chose de fort, quelque chose de puissant. Au fur et à mesure de ses coups qui s’intensifie, j’en ai la confirmation.
Même si c’est de la haine, le gamin ressent quelque chose de réel et d’authentique. J’ai touché un point sensible, j’ignore lequel. Il tapera pour couvrir sa défaite, venir m’éclater le nez pour obtenir une victoire aux poings. Pendant un instant, à penser comme ça, la douleur devient soutenable, si ce n’est agréable. Je ne sortirai pas couvert de honte mais de laurier ; la ligne rouge a été franchie, et me tenait droit derrière elle, les bras ouverts, prêt à embrasser ses passions.

Looser, qu’il écrit, appuyant le sceau de sa victoire. Si sourire faisait moins mal à la mâchoire, je le ferai. Chaque respiration est douloureuse, et j’imagine que j’ai des bleus sur les côtes. J’entends ses pas s’éloigner, sans tout à fait partir. En ouvrant un œil enflé, ses baskets viennent piétiner mes pages de cours. Silencieux, je l’observe qui récupère les quelques objets de mon sac. Il n’aura que des cartes Pokémon, et une liasse de billes. Ce n’était plus vraiment la mode d’avoir des jouets dans son sac : le collège arrivait, et il était temps d’agir comme des grands dans la cour de récré.

« Quoi ? » je croasse.

Mon sécateur était au centre de notre discussion. Il y verrait une arme quand j’y verrai un outil de jardinage. Il n’y a que les personnes violentes et stupides pour imaginer qu’on puisse crever des yeux avec. Toujours au sol, la terre du cimetière me semble plus confortable que son regard.

« C’était pour faire du jardinage. » je souffle.

Au creux de mes lèvres, des insultes viennent se bousculer pour venir s’éclater par terre. Le gamin le mériterait. Ce ne serait que des qualificatifs, des descriptions. Il n’y avait aucun mensonge quand il s’agissait de l’insulter de petit con, parce qu’il était petit et pas spécialement intelligent. Ma gorge est douloureuse, légèrement enflée. La ligne rouge semble s’éloigner progressivement. Elle ne décrit pas de limites entre nous, non.
Elle décrit un point de rencontre.
Et moi, je suis toujours de l’autre côté, à lever la main et tendre la joue pour me faire battre.

« Connard. »  


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Ven 7 Avr 2023 - 19:41


       

       
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Avril 2003 – Phoenix

Adonis n'eut pas le temps de méditer sur la réponse de sa victime que déjà, un dernier croassement lui hérissa le poil. Connard ? Ses narines palpitèrent sous l'offense. « Tu veux que j'te pète les dents? » Face à l'insulte, la colère était agréable, il la laissa monter en lui comme un feu libérateur, nourrissant ses veines d'une nouvelle énergie. Pour un peu, il en aura ri aux éclats, tel un dieu de la guerre furibard, les muscles saillants, la silhouette illuminée d'une aura flamboyante. Certes, la mère d'Adonis avait oublié de lui donner à déjeuner et il se sentait assez faiblard en réalité, surtout après cette première danse, mais qu'à cela ne tienne. Trop ravi d'en remettre une couche, il fusa vers Ambrose et lui tomba dessus comme la misère sur le monde, s'installant à califourchon sur son corps fluet, pour mieux l'immobiliser. Son propre poids le dissuaderait de toute ruade intempestive pendant qu'il empoignait son visage d'une main ferme. De l'autre, il ramassa une poigne de terre sablonneuse. « T'aimes le jardinage ? Alors bouffe moi ça. » Sans pitié pour le petit minois criblé de tâches de rousseur, il lui enfourna le terreau dans la bouche, histoire de lui passer l'envie de prononcer d'autres insultes. A priori, ça devrait lui servir de leçon. Laissant la possibilité au rouquin de recracher au lieu de s'étouffer, Adonis resta à sa place, le bloquant entre ses cuisses.

S'emparant du sac sur son épaule, il en fouilla les poches pour apprécier le maigre butin d'un air morne. Adonis n'avait pas d'amis pour échanger les cartes, pas plus que pour jouer aux billes. Il laissa échapper un mauvais ricanement. « Haha les jeux de looser ! Un vrai looser, normal c'est mis sur ton front. P'tit gamin va. Loooooseeeeer.» Il en faisait trop. Aucune joie dans ces moqueries qu'il étouffa dans un soupir blasé. Il n'y avait pas si longtemps, il aurait bien supplié sa mère de lui offrir ce genre de truc, rien que pour nouer un contact avec d'autres gosses de son âge. Dans l'immédiat, Adonis avait surtout besoin de fric. Toisant le môme, il chercha son regard, tout gonflé et meurtri par ses soins. Pourquoi faire du jardinage dans un cimetière ? Autour d'eux, certaines tombes étaient mal entretenues, des herbes folles entouraient les vieilles stèles dont les noms étaient à demi masqués par la mousse verdâtre. Est-ce que ce gamin avait un proche, parmi les défunts qui reposaient là ? A cette pensée, Adonis cilla légèrement avant de se ressaisir, attrapant le rouquin par le col. « Pourquoi tu fais du jardinage ici ? Tu voulais couper quoi ? T'es payé pour ça ? Si c'est vrai, alors tu devras me donner tout ton argent. » Peut-être bien que le responsable du cimetière lui filait de l'argent de poche en échange de son aide. En tous les cas, c'était décidé, Adonis ne lâcherait pas ce sale insolent de sitôt.

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 510
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)
Multicomptes : Marisol Villalobos
Points : 1429
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Au début, j’ai trouvé ça drôle.
Cette manière qu’il avait de s’agacer, de frapper, de se mettre en colère. Il y avait du pouvoir à en tirer. Chez ce jeune homme, des histoires se bousculent dans chacun de ses coups. Il a le crâne rasé et une bouche digne à être lavée à la Javel. De l’ammoniaque se dégage de ses points et pourtant, c’était regardant un peu trop le turquoise du ciel que les couleurs se mélangeaient. Le rouge venait parsemer mes paupières, déformant ma vision et venant pomper la douleur à la racine. Le gamin semble venir couper les étapes de la vie, venir m’enterrer trop tôt, et une sourde peur vient me bouffer le coeur. J’ai pas envie d’être enterré sans avoir milité pour la fin des chrysanthèmes dans les cimetières. J’ai quelques années, j’ignore que la vie deviendra pas plus simple en grandissant, et pourtant je porte le fardeau de mes parents semble-t-il, avec mes airs d’enfant trop gâté et mes deux canines en moins. Ma nuque est immobilisée, et bientôt, ma mâchoire est un jouet à ressort trop cassé qui refuse de remonter jusqu’à se mouvoir. La manivelle est entre les phalanges de l’autre et il n’a pas envie de réactiver mes os.

Puis, tout m’a paru étrange.
Cette manière qu’il avait de s’attaquer à la terre, cette amertume dans mon palais et cette peur que des fourmis viennent se loger dans mon œsophage. Son poids est lourd et bientôt, mon coeur se tétanise. Je mets un moment avant de recracher, peinant à réaliser le déferlement de violence. Le fixant, l’herbe et le gravier viennent se mêler à ma salive pour couler en substance dégueulasse sur un coin de ma bouche. Je suis sale.
C’est la seule chose à laquelle je pense. Je vais devoir me laver les dents très longtemps pour ne pas avoir cette sale impression de micro caillou coincé dans les gencives. Mon cerveau visualise toute la faune possible dans la terre et c’est là, que le basculement se fait.

Tout de suite, j’ai trouvé ça moins drôle.
Le gamin représentait un danger, et mon corps se tétanisait. Il n’y avait plus que mon coeur qui s’empêchait de bouger. La terre sèche au coin de mes lèvres, et je sens grouiller des milliers d’insectes dans mes cheveux. Une fourmilière s’est formée dans mon corps, et moi, je suis incapable de bouger. Je le regarde, l’autre, avec ses cuisses qui m’empêchent de bouger. Il doit voir ma gueule comme une mauvaise peinture, entre le cuivre trop terne et le rouge qui rend tout pâle à côté. Si je voulais parler, ce serait compliqué. Ma lèvre est enflée et bientôt, je le sais, le bleu viendra poindre sur ce sale tableau.

« Gn…... »

Quand ma tête se soulève, c’est pire.
Il n’y a pas de fourmilière dans mon corps, ou de cafards qui commence à rentrer dans mes vêtements. Mes muscles prennent froid et sont engourdis. Plus que tout, il semblerait qu’aucune réponse ne soit possible. Economisant mes efforts, mon menton se baisse et le reste de terre vient s’échouer, humide et compact, sur ma chemise. Un filet de bave s’écoule lentement, se détachant progressivement puis revenant, inlassable et hâtif de finir sa tâche. Il fallait nettoyer ma bouche et mon honneur.

« ‘aisse ‘oi... »

Les consommes se cassent la gueule. Elles ont trop besoin du palais et des dents pour exister, et je tente déjà de maintenir ma vie possible entre les poings du gamin.
D’ailleurs, le gamin n’était plus un gamin.
Je sais pas qui c’est, ce que c’est. Il devait être un croquemitaine, une légende du cimetière, la Mort incarnée. Les récits autour de Satan et ses démons viennent me glacer le corps. J’aurai peut-être pas du lui dire que c’était cool, le catéchèse. D’où il est, j’espère que Dieu verra les sacrifices que j’ai fais pour défendre sa foi. J’imagine que si je devais être enterré à même le sol aujourd’hui, le Paradis m’ouvrirait ses portes, en bon martyr haut comme trois pommes que je suis.

« ‘te plaît... »


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Sam 13 Mai 2023 - 16:36


       

       
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Avril 2003 – Phoenix

Le monde était divisé en deux catégories : les gagnants et les perdants. Il n'y avait pas de juste milieu, pas de nuance et encore moins de pitié à éprouver pour les faibles. L'univers d'Adonis était chaotique, soumis aux règles impitoyables de la survie où la raison du plus fort est toujours la meilleure. C'était là dedans qu'il avait baigné toute sa jeune vie, accoutumé à se faire respecter à l'aide de ses poings et il ne ressentait aucun scrupule à faire mordre la poussière à ses adversaires. Ambrose bouffait la terre au sens propre et son persécuteur apprécia sa douleur d'un regard satisfait. Un mauvais sourire s'afficha sur ses lèvres en voyant l'autre peiner à articuler, sans que cela ne le motive à relâcher son emprise. Il resta ainsi un moment, à le dévisager, savourant les atomes d'angoisse qui nourrissaient son propre ego.

«T'es un homme mort. », souffla-t-il, son visage penché vers le sien. « J'pourrai venir n'importe quand, même la nuit pendant que tu dors, et t'étouffer dans ton sommeil. »  

Il laissa la menace flotter gravement dans l'ambiance sinistre du cimetière. C'était le propre des monstres que de se repaître de la souffrance d'autrui mais Adonis préférait être un bourreau qu'un martyre. Tout en l'écrasant d'un regard intimidant, il se redressa lentement, libérant enfin sa victime de son étau. Son butin sur le dos, il ramena sa capuche sur son front avant de se détourner, une colère sourde couvant toujours dans son regard.

Le rouquin ne serait jamais à l'abri. L'école était une jungle et ses visites au temple ne lui offriraient pas plus de sécurité. Condamné à subir les persécutions de ce garçon au crâne rasé, armé de son ressentiment contre le monde.




FIN DE TOPIC.


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