- InvitéInvité
- PersonnageJoueur•se
Better stand up and act like You wanna do right.
Enveloppés dans leurs manteaux, deux hommes affrontent la fraîcheur d'une nuit hivernale. Parmi eux : Iago, qui n'a pas manqué de recouvrir sa tête d'un lourd capuchon pour plus de discrétion. Cela fait très peu de temps qu'il connaît le mec qui l'accompagne. A vrai dire, Iago pourrait compter le nombre de jours sur les doigts de sa main : cinq. Cela ne fait que cinq jours qu'il a croisé Caliban, au détour de son salon, le cul tout bonnement posé sur les coussins du divan, avec son propre chat sur les genoux. Cela ne fait que cinq jours et pourtant, il lui fait suffisamment confiance pour le guider dans les rues sombres, jusqu'à une planque extrêmement secrète, un lieu qu'il a juré sur l'honneur de ne jamais révéler à qui que ce soit.
- On y sera bientôt. T'as apporté ta lampe torche ?
C'est qu'ils vont en avoir besoin : là où ils se rendent, il fait noir comme dans un four. Mais Iago s'interrompt, tournant la tête, ses sens toujours aux aguets. Une voiture passe dans la rue et les dépasse, sans s'arrêter. Rien d'alarmant. Il reprend, d'un ton toujours amical et détendu, comme si rien ne venait de se passer.
- C'est pas le QG général où je t'amène, juste une simple planque. Mais ça n'empêche que personne ne doit nous voir. Sinon on serait obligé de les...
Couic. Il mime le geste en passant son pouce contre sa gorge, le regard gravement planté dans celui de Caliban. A vrai dire, Iago exagère : il ne buterait pas un témoin innocent pour un motif pareil. Non, bien-sûr que non, il se contenterait de lui laver le cerveau, à l'aide d'une potion de son cru par exemple. Caliban doit comprendre que le secret est important et que tous les résistants respectent ces règles de haute discrétion, au point de ne révéler leur véritable identité à personne. Bien-sûr, le nymphe connait son vrai prénom à lui, vu les circonstances de leur rencontre, mais c'est différent. Entre eux, il y a de la confiance.
- N'oublie pas : quand on y sera, tu devras m'appeler Chicago, rien d'autre.
Le gars avait des ennuis, il sortait tout juste de captivité alors qu'il avait été fait prisonnier, durant un moment assez long, par des salopards de chasseurs. Dans l'immédiat et par pur principe, Iago lui a fait suffisamment confiance pour accepter de lui parler. Non pas uniquement à cause de sa haine pour les chasseurs mais surtout pour une simple raison : Caliban est un ami de Raina. Elle est intelligente, la belle, extrêmement perspicace et lucide, Iago en a toujours été persuadé. Même si leur relation a pris un tournant plus sombre, même s'ils ne vivent plus vraiment ensemble et même si cette tension entre eux le ronge. Ni la colère ni la rancœur n'ont réussi à prendre le pas sur le reste. La confiance, l'amour, le respect. C'est pour cela qu'il a su qu'elle n'accorderait pas son hospitalité à n'importe quel margoulin. Pourtant, de là à faire rentrer Caliban dans le cercle privé et totalement secret de la Résistance, il y a un pas. Un pas que Iago a mis cinq jours à franchir, ni plus ni moins.
Oh certes, Jafar, le vieux matou borgne n'a pas tardé à ronronner sur les genoux de leur invité dès les cinq premières minutes. Quand à la rate, hé bien, elle ne l'a pas mordu, ce qui était déjà un grand honneur. Le mec s'est montré sympa, sincère et de bonne compagnie. Assez amical pour que Iago ait envie de le connaître davantage, jusqu'à apprécier le temps passé avec lui. Mais ce qui l'a réellement convaincu, ce qui lui a permis de juger en son âme et conscience que Caliban était digne de confiance, ce sont ses capacités surnaturelles de Chaman. Nul ne peut dissimuler la couleur de sa nature profonde, même le plus grand menteur, le plus rusé des renards, ne pourrait cacher au Chaman la texture de son âme. Iago l'a ausculté en silence durant ces cinq jours, entre leurs bavardages, les dîners, les jeux de cartes et les confidences. Plus pure que de l'eau de roche, l'âme de Caliban était sincère, le sorcier l'avait lu dans les différentes strates de son regard, dans cet océan invisible, ces volutes éthérées que seul un pouvoir surnaturel permet de distinguer.
- Si t'es toujours sûr de ton choix, on va pouvoir y aller, mon pote. T'es prêt ?
Il n'y a plus personne dans la petite rue sombre, le nymphe et le sorcier sont seuls. C'est alors que Iago rejoint une plaque d'égout, s'agenouillant à même le sol pour l'ouvrir. Avant de se faufiler dans l'entrée, il fait signe à Caliban de le suivre. L'odeur n'est clairement pas agréable mais il en a sûrement vu d'autres durant sa captivité. De son coté, Iago a tellement bossé dans les égouts qu'il les connaît comme sa poche, même avant d'appartenir à la résistance. C'est que ça lui rappelle des souvenirs tout ça. Son familier, le rat albinos toujours planqué dans sa poche, ne dira pas le contraire.
@Caliban Mandrake
- Caliban MandrakeMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
❋ ❋ ❋
❋ ❋ ❋
Pseudo / Pronoms : Valhdia /elleMessages : 258Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grandNom rebelle : BYZANCENombre de dés : air ❋ 5, feu ❋ 1Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la RésistanceProfession : FUGITIF ❋ anciennement greffierFaceclaim : Sam ClaflinPouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les soufflesCrédits : unfinishedfairytales (ava), adamantium (aes cal), self (aes caeliban).Disponibilité RP : Alec, Caelan, Erin, Shoshana, Viktoria, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Jasper & BoréePoints : 267Joueur•se
Re: Better stand up and act like You wanna do right.
Caliban & iago Better stand up and act like you wanna do right
Un frisson traversa Caliban de part en part, témoignage que le vent nocturne ne serait pas que son allié. Il avait perdu énormément de poids durant sa captivité, à force de mâchonner sans faim les repas insipides que lui servaient les Chasseurs. Depuis sa libération, il avait échoué chez Raina et tenté de reprendre en volume, mais l’inquiétude et la fatigue lui coupaient complètement l’appétit.
Près de deux semaines qu’il était là, sur le canapé de la gorgone, à dormir sous un moelleux plaid et caresser le doux Jafar.
Iago lui en fournissait l’occasion parfaite.
L’irruption du sorcier avait mené une distraction plus qu’appréciée. Les deux hommes avaient rapidement fait connaissance, sous le regard attendri d’une Raina qui assistait aux premières loges à la naissance d’une amitié. Tous les trois, ils avaient discuté et ri, joué aux cartes et regardé des films. Ils avaient fait ce que font les amis quand ils ne sont pas recherchés au travers des Etats-Unis, quand ils n’ont pas sur la poitrine les remords d’avoir perdu contrôle devant un pays tout entier.
Les griffes sombres et souvenirs maudits qui serraient le crâne du texan s’étaient quelque peu allégées, redonnant à sa quête un sens qu’il avait bien trop oublié.
Caliban avait froid, donc, tandis que sa maigre silhouette se faufilait derrière Iago dans les ruelles mal éclairées. Il avait l’impression d’être un espion, suivant son mentor jusqu’au repère plus que secret où se dissimulait leur armurerie.
«
Il ponctua sa réponse d’un clignotement de sa lampe frontale, empruntée à Raina pour l’occasion puisqu’il n’en avait bien sûr pas emmené une chez les Chasseurs. Dardant son regard sur Iago, il opina à ses consignes, conscient qu’il était ici l’apprenant ; pas en position de savoir.
Tandis que le sorcier s’agenouillait, Caliban prit une longue inspiration.
L’air glacial de la rue nocturne vint lui envahir les poumons, et le grand nymphe ferma les yeux pour mieux profiter d’être en vie. Dans le laboratoire, il n’avait pu respirer que le même air, en cycle fermé, vicié par l’odeur rance de sa propre sueur et les émanations de son sang. Depuis qu’il en était sorti, il profitait du moindre instant de répit pour ouvrir grand la fenêtre de Raina, celle qui donnait sur une petite cour à l’arrière de son joli immeuble, et inspirer à pleins poumons le parfum de la liberté.
Lorsqu’Iago avait évoqué l’organisation dans laquelle il œuvrait, la
Ce pacifisme qu’il portait, depuis longtemps, en bandoulière, n’avait fait que le conduire dans une minuscule cellule au premier pas sur le côté. Face à la torture des Chasseurs, il n’avait pu que comprendre, enfin, qu’on ne les accepterait pas tant qu’ils ne parleraient pas fort.
Alors, dans les flammes d’une ambition jumelle qui peuplait les yeux de Iago, il avait posé les questions, obtenu les réponses, et il se tenait désormais au-dessus d’une bouche d’égout dans laquelle il devait descendre. Une plongée vers cet inconnu, et la chance d’une vie moins rude, la possibilité peut-être de pouvoir retrouver Cael et lui dire, enfin, lui promettre de ne plus partir, jamais, de rester à jamais lié à lui pour que plus jamais l’un d’eux deux se retrouve blessé ou meurtri.
Les prunelles sombres du chaman étincelaient dans la pénombre.
«
Il descendit derrière son mentor, prenant grand soin de refermer la plaque d’égout au-dessus de leurs crânes. Allumant sa frontale, il posa très précautionneusement ses pieds sur les barreaux glissants, les uns après les autres, jusqu’à atteindre un boyau sombre où le béton était palpable.
L’atmosphère était silencieuse, uniquement comblée par le clapotis des eaux usées et l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait. Fixant le sol à ses pieds, il questionna dans un chuchotement :
«
Il n’avait pas peur, pas vraiment. Il avait bien trop traversé pour avoir peur des couloirs sombres. Passant une main dans ses cheveux, il éclaira les tunnels autour d’eux, attendant de voir vers lequel Iago viendrait les diriger.
artemis | www
_________________
stay acting brave, but I’m too faint of heart to pull out the thorn in my side
|
|