- Llyr AsherahMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
⍦ ⍦ ⍦
I will follow you way down wherever you may go, I'll follow you way down to your deepest low.
⍦ ⍦ ⍦
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 82Âge : 30 ANS (23/07/1991) ⍦ et pourtant il se sent plus vieuxNombre de dés : hypnose ⍦ 2, contrôle sensoriel ⍦ 1, manipulation sonore ⍦ 2Résidence : EDGEWOOD, WASHINGTON ⍦ loft partagé avec ScyllaProfession : ANALYSTE pour la CIAFaceclaim : Miles TellerPouvoirs/capacités : TRITON ⍦ le son manié avec brio, les armes tranchantes dans les paumesCrédits : cheekeyfire (ava), YellowChip (aes)Disponibilité RP : Arcadia, Ciaran, River, Scylla, SARL, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Jasper & BoréePoints : 261Joueur•se
stood for nothing, fell for everything ⍦ Llyr & Yushen
Mer 23 Nov 2022 - 18:13
L’équipe exécutive avait échoué à le faire parler.
Tout le monde n’évoquait que cela : le groupuscule d’individus qui, quelques jours auparavant, s’était introduit dans la base et avait dérobé le coffre pourtant savamment protégé. L’objet, propriété du gouvernement des Etats-Unis, était censé receler des preuves accablantes de l’implication de Cordelia Kane dans le déploiement du laboratoire clandestin développé à Phoenix.
Depuis qu’il avait été volé, tous les bruits de couloir racontaient la même histoire, déformée et amplifiée avec le temps. Ils étaient cinq, ou dix, ou cent. Ils portaient des armes, ou des masques. Paraitrait-il que l’une d’eux était morte, ou disparue dans un nuage de fumée. Finalement, personne ne savait rien et tout devenait disproportionné à mesure que les jours passaient.
Cela faisait quatre jours que l’attaque avait eu lieu lorsque Llyr fut convoqué dans le bureau de ses supérieurs. Là, Monica lui avait exposé la situation, ses ongles parfaitement manucurés tapotant doucement le verre poli de son bureau. Il y avait eu une attaque, ils étaient cinq ou six, ils avaient brouillé les caméras et déjoué les pièges, définitivement Surnaturels. Ils n’avaient pas été assez rapide pour déployer leurs forces et le coffre s’était envolé avec les malfaiteurs. Heureusement, les agents de sécurité étaient parvenus à mettre le grappin sur l’un d’eux, qui refusait obstinément de dénoncer ses camarades.
Et l’équipe exécutive avait échoué à le faire parler.
Llyr fixait un point de la baie vitrée, derrière sa supérieure, hochant la tête de temps à autres sur les propos de Monica. Il savait très bien ce que signifiait équipe exécutive : le pauvre bougre capturé s’était fait torturer, plusieurs jours durant, et devait actuellement croupir dans un salle état au sous-sol des infrastructures.
Le motdjinn résonna à ses oreilles, et Llyr ne put qu’avoir pitié. Là où le corps mortel ployant, l’enveloppe charnelle des djinns ne rompait que rarement, bien trop rarement : les seuils de douleur endurés pouvaient être beaucoup plus hauts, et le malheureux au sous-sol devait suer sang et eau sans doute de ce qu’on lui faisait subir.
«Excusez-moi, mais … pourquoi me confiez-vous toutes ces informations ? »
Il n’était, après tout, qu’un membre de la branche analytique. Il avait toujours travaillé avec rigueur et sérieux, mais rien ne justifiait aujourd’hui qu’il soit celui à qui l’on dise toutes ces infos confidentielles.
Monica le fixa, sourire de vipère sur la face.
C’est vous qui allez l’interroger.
Et voici qu’il était debout, Llyr, face à la porte d’une salle d’interrogatoire qu’il ne désirait pas ouvrir. Le métal lui semblait soudain aussi sombre qu’une marée noire. Il se demanda encore ce qu’il avait de plus que les autres, pour qu’on le pousse à questionner un membre d’une organisation dont ils ne saisissaient pas tout. Quelque part, tout au fond de lui, il savait la réponse ; il était comme eux.
Comme eux, pas humain, pas respectable. Comme eux, un animal traqué qui, s’il avait bien fait ses preuves, resterait toujours plus à même de comprendre l’un de ses semblables. Et qu’importait si l’inconnu ne vivait pas sous l’océan, que leurs pouvoirs et leurs destins ne devaient jamais se croiser. Dans l’esprit de ses supérieurs, de tous ses collègues humains, Llyr demeurait, demeurerait, un putain de Surnaturel.
Après une longue inspiration, l’ancien prince finit par pousser négligemment la porte de la pièce. Au centre de celle-ci se trouvait une table, métallique elle aussi, à laquelle était menotté un homme à l’apparence fébrile. Toute la peau qu’il lui dévoilait était couverte de tatouages, par-dessus lesquels on devinait une floppée de cicatrices -l’équipe exécutive, donc.
Llyr avait carte blanche, le droit d’user de ses pouvoirs, de faire comme bon lui semblerait.
«Bonjour. » lança-t-il d’une voix posée.
Il déposa son verre d’eau et son calepin sur la table, entre l’interrogé et lui, avant de plonger ses yeux clairs dans ceux de l’interlocuteur. La flamme qu’il y lut le déstabilisa un instant, une minuscule fraction de seconde, avant qu’il ne reprenne la parole.
«Je suis Llyr Asherah, et on m’a chargé de … » Vous interroger. Une grimace. « Discuter avec vous. »
Du bout de l’index, il poussa le verre d’eau vers la main de l’homme solidement attaché, et tenta une approche affable.
«Si vous avez soif, j’ai apporté de l’eau. »
Après tout, il n’y avait pas de raison d’être malpoli d’entrée de jeu.
Tout le monde n’évoquait que cela : le groupuscule d’individus qui, quelques jours auparavant, s’était introduit dans la base et avait dérobé le coffre pourtant savamment protégé. L’objet, propriété du gouvernement des Etats-Unis, était censé receler des preuves accablantes de l’implication de Cordelia Kane dans le déploiement du laboratoire clandestin développé à Phoenix.
Depuis qu’il avait été volé, tous les bruits de couloir racontaient la même histoire, déformée et amplifiée avec le temps. Ils étaient cinq, ou dix, ou cent. Ils portaient des armes, ou des masques. Paraitrait-il que l’une d’eux était morte, ou disparue dans un nuage de fumée. Finalement, personne ne savait rien et tout devenait disproportionné à mesure que les jours passaient.
stood for nothing
Llyr & Yushen ⍦ I used to bite my tongue and hold my breath, scared to rock the boat and make a mess. So I sat quietly, agreed politely. I guess that I forgot I had a choice, I let you push me past the breaking point
Cela faisait quatre jours que l’attaque avait eu lieu lorsque Llyr fut convoqué dans le bureau de ses supérieurs. Là, Monica lui avait exposé la situation, ses ongles parfaitement manucurés tapotant doucement le verre poli de son bureau. Il y avait eu une attaque, ils étaient cinq ou six, ils avaient brouillé les caméras et déjoué les pièges, définitivement Surnaturels. Ils n’avaient pas été assez rapide pour déployer leurs forces et le coffre s’était envolé avec les malfaiteurs. Heureusement, les agents de sécurité étaient parvenus à mettre le grappin sur l’un d’eux, qui refusait obstinément de dénoncer ses camarades.
Et l’équipe exécutive avait échoué à le faire parler.
Llyr fixait un point de la baie vitrée, derrière sa supérieure, hochant la tête de temps à autres sur les propos de Monica. Il savait très bien ce que signifiait équipe exécutive : le pauvre bougre capturé s’était fait torturer, plusieurs jours durant, et devait actuellement croupir dans un salle état au sous-sol des infrastructures.
Le mot
«
Il n’était, après tout, qu’un membre de la branche analytique. Il avait toujours travaillé avec rigueur et sérieux, mais rien ne justifiait aujourd’hui qu’il soit celui à qui l’on dise toutes ces infos confidentielles.
Monica le fixa, sourire de vipère sur la face.
C’est vous qui allez l’interroger.
Et voici qu’il était debout, Llyr, face à la porte d’une salle d’interrogatoire qu’il ne désirait pas ouvrir. Le métal lui semblait soudain aussi sombre qu’une marée noire. Il se demanda encore ce qu’il avait de plus que les autres, pour qu’on le pousse à questionner un membre d’une organisation dont ils ne saisissaient pas tout. Quelque part, tout au fond de lui, il savait la réponse ; il était comme eux.
Comme eux, pas humain, pas respectable. Comme eux, un animal traqué qui, s’il avait bien fait ses preuves, resterait toujours plus à même de comprendre l’un de ses semblables. Et qu’importait si l’inconnu ne vivait pas sous l’océan, que leurs pouvoirs et leurs destins ne devaient jamais se croiser. Dans l’esprit de ses supérieurs, de tous ses collègues humains, Llyr demeurait, demeurerait, un putain de Surnaturel.
Après une longue inspiration, l’ancien prince finit par pousser négligemment la porte de la pièce. Au centre de celle-ci se trouvait une table, métallique elle aussi, à laquelle était menotté un homme à l’apparence fébrile. Toute la peau qu’il lui dévoilait était couverte de tatouages, par-dessus lesquels on devinait une floppée de cicatrices -l’équipe exécutive, donc.
Llyr avait carte blanche, le droit d’user de ses pouvoirs, de faire comme bon lui semblerait.
«
Il déposa son verre d’eau et son calepin sur la table, entre l’interrogé et lui, avant de plonger ses yeux clairs dans ceux de l’interlocuteur. La flamme qu’il y lut le déstabilisa un instant, une minuscule fraction de seconde, avant qu’il ne reprenne la parole.
«
Du bout de l’index, il poussa le verre d’eau vers la main de l’homme solidement attaché, et tenta une approche affable.
«
Après tout, il n’y avait pas de raison d’être malpoli d’entrée de jeu.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|