- Sol DelacroixMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
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Hate is always foolish, and love is always wise.
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D e l a c r o i x
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 461Âge : 229 ANS (21/06/1792) ☀ une vingtaine sur la faceNombre de dés : 2Résidence : WASHINGTON ☀ colocation avec son humaine et amie ChiaraProfession : COMEDIENNE avec son humaine ☀ LECTRICE bénévole dans les établissements pénitenciersFaceclaim : Blake LivelyCrédits : eilyam (ava), self (aes), underratedboogeyman (aes delacroix). (aes).Disponibilité RP : Abraxas, Chiara, Cléophée, Enfys, Isis, Jude, Magnus, Sun, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 1225Joueur•se
everything is going to be okay ꕥ sunflower
Lun 28 Nov 2022 - 14:50
everything is going to be okay
Note d'intention : le présent RP est une fanfiction un RP adapté des scènes finales du jeu 'Omori', un jeu traitant, entre autres, de dépression, d'homicide involontaire, de déréalisation, d'amnésie post-traumatique, de violence (notamment crevaison d'un œil) et tout plein d'autres mécanismes qui peuvent faire un peu trop d'écho chez les personnes souffrant ou ayant souffert de troubles psychologiques.
Ces thématiques seront évoquées, de manière plus ou moins explicite, dans tous les posts. Attention donc à la lecture. Et si vous avez besoin de parler, ne restez pas seul.e.
Ces thématiques seront évoquées, de manière plus ou moins explicite, dans tous les posts. Attention donc à la lecture. Et si vous avez besoin de parler, ne restez pas seul.e.
J’ai l’impression d’avoir ouvert les yeux, mais le monde me reste tronqué ; comme un décor entamé sans être fini, le plafond me dévoile ses diodes aveuglément, mais à moitié. J’actionne doucement mes bras, mes jambes. J’ai froid.
Autour de moi, il n’y a qu’un bruit blanc, et ce serait facile de croire que je suis là où j’ai toujours été. En dévisageant le plafond, je me demande si je suis toujours là, ou si c’est ailleurs que je dors.
Dans ma poitrine, Omori joue au cerf-volant avec des flashs de souvenirs sombres. J’ai l’œil droit sous un polaroid que personne n’a fait développer. J’essaie de me rappeler, mais c’est flou. Tout est flou, tout est bien trop flou.
Je ne sais pas par quel miracle j’ai réussi à me glisser hors des draps, comment mes jambes peuvent me porter quand plus rien ne veut tenir debout. Le carrelage est froid, ça a quelque chose de rassurant. De réel. Je regarde mes bras et ils paraissent minuscules, trop étroits pour soulever des choses. Sur mes avant-bras, y a plein de griffures, comme si je m’étais roulé dans un parterre de roses que quelqu’un n’avait pas taillé.
Je lève la main, et sous ses doigts se révèle un couloir, dehors.
Il y a des portes, et j’ai peur d’en ouvrir une noire qui m’emmènerait vers des espaces que j’ai du mal à confronter. Mais non. Pas ici. Tout est apaisant, ici. Il fait blanc, calme, ça sent l’antiseptique et la gentillesse.
Mes cils droits font un bruit étrange quand je cligne des yeux. Une espèce de froissement feutré. C’est bizarre.
Chacun de mes muscles est rouillé comme si j’avais passé quatre ans à dormir. C’est long, quatre ans. Y a plein de choses qui peuvent arriver dans des intervalles aussi longs, pendant que je jouais à cache-cache avec des lapins de l’espace.
Et puis, les souvenirs me reviennent.
Couteau contre sécateur.
Ma cage thoracique se resserre et je constate que je ne suis pas enfermé à l’intérieur ; parce que je ne l’ai jamais été. Omori a toujours fait partie de moi, il en fera toujours partie. Peu importe, ce que je peux faire, il restera derrière mes côtes, à jouer du violon tranquillement. Certains jours, il sera bruyant, d’autres il dormira simplement. Mais il sera là, et il faut que je m’occupe de lui car ce n’est pas en l’ignorant que j’arriverai à le faire partir.
Basil est là, quelque part. Derrière l’une des portes. Il faut que je pousse le bon battant, que j’ouvre la bonne pièce toute blanche, sinon qui sait ce que je vais trouver. Au bout du couloir, quelque chose m’appelle. Je crois que je dois lui faire confiance.
Et moi, est-ce-qu’ils m’en ont laissé ?
Je ne me rappelle pas. Je n’ai pas fait attention. Est-on sûrs que c’est bien réel, que je n’ai pas juste rouvert un autre espace de ma tristesse ? Est-ce-que, sous le masque de fleurs, le couteau se cache pour m’atteindre ? Est-ce-que ce n’est qu’une vengeance ?
Je m’approche du lit, et j’ai un peu moins mal.
Je me demande où est sa couronne de fleurs. Pourquoi est-ce-que personne n’a pensé à lui faire une couronne de fleurs ? Basil s’en moque bien, des cookies ; lui, ce qu’il aime, c’est jardiner.
Sécateur.
Je ne te laisserai pas, cette fois, Basil. Je ne te laisserai pas te battre avec tes propres dentelles vives de douleur en accordéon. Je ne te laisserai pas lutter avec tes photos abimées, et on en prendra de nouvelles. J’espère.Alors, s’il ne se réveille pas, je dis d’une toute petite voix.
« B-Basil ? »
Omori tressaille à ma voix, comme si ça faisait des années qu’il ne l’avait pas entendue. Elle a le son des lourds murmures qui se cachent sous mon escalier.
Mais je n’ai plus peur, désormais.
Alors je répète, désarmé.
« Basil ?! »
egotrip
- Ambrose AtkinsPNJ
- Personnage◊ :
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL
NOVROSE ▲ voyous
I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?
Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/ielMessages : 510Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dentsNombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébralRésidence : Phoenix ▲ avec Nova-BlueProfession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'ElishevaFaceclaim : Caleb Landry JonesPouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébralCrédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)Multicomptes : Marisol VillalobosPoints : 1429Joueur•se
Re: everything is going to be okay ꕥ sunflower
Mar 29 Nov 2022 - 22:33
EVERYTHING IS GOING TO BE OKAY
When you're keeping everything inside you It can only hurt you Unrelated sounds The sun will shine again You hold it in your hands
@"Valhdia"
Il s’est passé deux jours avant que Kel, Aubrey et Hero viennent le voir. La chambre d’hôpital avait repeint des tons noirs. Basil erre dans les tréfonds de sa mémoire pour y trouver des indices, des clefs, quelques lettres à résoudre sur un jeu dont il préfère taire le nom.
Il y avait toujours eu
Au sol, il y a une tâche noire qui l’entoure. Elle a de gigantesques dents et dévoré par Charybde, Basil ferme les yeux pour ne pas voir les Scylla qui l’attendent. Le blond a fixé pendant quelques jours la petite fleur blanche que Polly lui avait ramené.
Il avait eu des nouvelles de sa grand-mère. Elle était malade. Il s’y attendait.
Polly était gentille, mais ce n’était pas pareil. Sans Granny, Papa et Maman, Basil trouvait que les polaroids seraient un peu fades. Il a pris la fleur en photo, pourtant. Il l’a gardé. On ne jetait pas les souvenirs, même si le résultat lui plaisait assez peu.
Pendant deux jours, la tâche n’avait cessé de croître. Elle étendait ses tentacules, rappelant les cheveux de Mari sur le sol.
Ils s’étaient habitués à ne comprendre leur lumière, tourné vers des abysses d’espace noir depuis quatre ans.
Basil avait compris dès lors que les tournesols étaient capricieux, et fanaient en absence de soleil. La porte de Sunny s’était refermée en même temps que celle de leur cabane, et les arbres avaient été coupés pour laisser entrer un peu de lumière. Pourtant, les tournesols ne se relevaient pas, leur amitié non plus.
Puis Kel avait réussi. Un jour, il était sorti, après quatre ans. Les genoux égratignés par des années, Basil n’avait pas su les mots, ne confiant que bredouillements. La tâche s’était élargie de jour en jour.
Sunny avait les yeux de sa sœur.
Mais Sunny avait l’oeil de sa sœur. Sunny allait déménager. Sunny allait repartir après être revenu après quatre ans. Sunny était une ombre du passé, un fantôme pâle, une évocation amère de leur amitié détruite. Sunny ne lui avait rien dit, s’apprêtant à disparaître comme Mari, comme sa grand-mère, comme ses parents.
C’était horrible, Sunny. Méchant, même. Trop méchant. Totalement injuste.
Mais Sunny ne ferait jamais ça. Sunny était une bonne personne.
B A S I L ?
Le jeune garçon voudrait se lever, mais les bleus sur son corps l’empêchent de bouger. Ses radios n’étaient pas optimistes, et des pansements et des bandages ont pris possession de tout son corps. Lui qui avait les yeux si bleus, il n’était devenu qu’un polaroid en noir et blanc, un
B A S I L ?
Il avait oublié la voix de son ami, depuis tout ce temps. Il avait entendu ses cris, ce soir-là.
Dans une large pièce verte pastel, l’adolescent constate quelques pellicules au sol. A quatre pattes, il a une couronne de fleurs dans les cheveux qui semble résister au temps et à la météo de son monde de rêves. Quand il la déplie, il ne voit qu’une masse noire au centre. Si il plisse les paupières, quelques formes deviennent claires.
Un sécateur.
Mari.
Ou Sunny, peut-être.
Chose
« … S-S-Sunny… ? »
Dans la chambre d’hôpital, il n’y a ni couronnes de fleurs, ni salopettes trop bleues pour le vrai monde. Basil a grandi de quelques centimètres et a abandonné la sensation de courir à pied nu dans les champs depuis ses douze ans.
Depuis que
« … S-Sunny ? … Ton … T-Ton œil ? Quel-Quelque chose ... »
Ni Kel, ni Aubrey, ni Hero ne semblent comprendre. Leurs figures horrifiés constatent l’étendue de nos dégâts. Les pissenlits se sont effrités sous la violence de notre culpabilité et de nos colères. Les cactus ont fanés de quatre ans sans nourriture, et nous sommes maigres à nous démener comme des roses amantes. Pur comme une tulipe, combatif comme un glaïeul, son meilleur ami se tient face à lui, et Basil n’ose pas sourire. Sunny est arrivé, et les tournesols se tournent vers leur soleil.
MADE BY @ICE AND FIRE.
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- Odalie MaelströmMEMBRE ◊ INDEPENDANT·E
- Personnage◊ :
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i hate accidents except when we went from friends to this
Pseudo / Pronoms : ValhdiaMessages : 973Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop viteNombre de dés : contrôle sonore ♦ 1, hypnose/persuasion ♦ 3Résidence : NOUVELLE ORLÉANS ♦ appartement à PontchartrainProfession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiersFaceclaim : Cynthia SenekPouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voixCrédits : swan (ava)Disponibilité RP : Azur, Alaric, Jade, toi ?Multicomptes : Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1365Joueur•se
Re: everything is going to be okay ꕥ sunflower
Dim 4 Déc 2022 - 16:30
everything is going to be okay
Le plus je le regarde et le plus je me demande si toutes les choses sont réparables. Il a les yeux clos, les bras tranquillement posés le long du corps. Si on n’y prend pas garde, on pourrait presque croire qu’il est mort.
Rien qu’à cette idée, y a une lame qui vient se planter dans mon ventre, encore bien plus profondément qu’elle ne l’a été dans le passé. Qu’est-ce qui se passe, maintenant ? Qu’est-ce qui se passe, si je t’ai manqué, Basil ? Tu m’as demandé de me souvenir, et je me suis souvenu, mais est-ce-que tu me laisses tout seul avec ce poids trop lourd pour deux ?
Basil ne peut pas être mort.
Il n’a pas le droit.
Je me penche, très très lentement, pour venir effleurer sa poitrine de mon oreille droite, écouter le son rassurant des infimes battements de son cœur. Je vois son visage, aussi, comme ça ; quand il se réveillera et qu’il me regardera, je serai sûr qu’il n’est pas mort.
Est-ce-que tu m’en veux, Basil ? Est-ce-que tu m’en veux, de ne pas être sorti plus tôt ? Est-ce-que tu m’en as voulu, dans ces moments où tu as cru que ton esprit devenait fou parce que tu étais seul au monde à défendre ce bout de mémoire ? Est-ce-que tu m’en veux de t’avoir laissé, de ne pas avoir réussi à te rattraper quand Aubrey t’a poussé, au lac ?
Je cligne un peu des deux paupières. Y a toujours ce bruissement étrange au niveau de mon œil. Comment je vais pouvoir le regarder dans les yeux si j’en ai plus qu’un seul ?
Omori me souffle de faire marche arrière tant qu’il est encore temps. Peut-être qu’on pourrait retourner au château de Sweetheart, ou bien jouer avec des sprout moles dans le ventre d’une baleine rose. Il me dit que c’est facile, il me dit qu’il y a Kel, là-bas, et Hero et Aubrey aussi.
Mais moi, je ne suis pas sûr d’avoir envie de faire ce qui est
Ça pulse dans mes mains et mes doigts. C’est pas sa faute, c’est la faute de personne. Des fois, il faut juste du temps, et Basil aura bien assez dépensé le sien pour m’attendre. Alors, ça me rassure d’entendre que son cœur bat toujours. Il s’accèlère un petit peu, et quand je cligne encore de l’œil y en a deux verts, en face, qui brillent.
Alors je me redresse vivement pour le fixer sans le toucher. Il a l’air triste et fatigué, comme quelqu’un qui sortirait d’un marathon dans un tunnel. Je me demande si j’ai l’air si pâle, moi aussi. On fait bien la paire, tous les deux ; c’est pour ça qu’on est meilleurs amis.
Je me demande s’il a peur de moi, quand il se met à balbutier.
Quelque chose.
Pas besoin de finir les phrases.
« B-Basil …. »
J’avais besoin de dire plein de choses, je les sentais contre mes lèvres fleurir comme un joli jardin. J’avais envie de dire plein de choses, parce que ça fait au moins cent ans qu’on s’est pas parlés, tous les deux. Il était l’obscur détenteur d’une vérité que je n’avais plus, que j’avais tenté d’oublié en la cachant sous les touches d’un clavier trop sombre.
Les mots s’agglutinent dans ma bouche, incapable de ressortir.
Et je me mets à pleurer.
Des sanglots lourds, impossibles à retenir, qui dévale mes joues fatiguées en y creusant de longues tranchées. Je me demande si l’on ne pleure que d’un œil quand le second ne voit plus rien, mais c’est pas le genre de question qui importe à l’instant présent.
L’eau rend la moindre couleur trouble, une palette de fleurs se mélange sur le parterre de mon iris. D’une main tâtonnante, je pose mes doigts contre sa paume, pour qu’il puisse mieux s’y agripper ou, à défaut, les mutiler.
« P-Pardon … Basil … tu … tu as dû être t-tellement … »
Je prends conscience, au milieu de ma phrase, que je réponds pas à sa question. Mais on aura plein d’autres vies pour se noyer dans les réponses. Je continue à bredouiller.
« … p-pardon, je t’ai l-laissé … »
J’ai une corde autour de la gorge qui se desserre à chaque sanglot. Je me dis que je pourrais plus jamais regarder un arbre sans en estimer la hauteur.
J’ai laissé Basil alors qu’il avait besoin de moi. Ce serait logique qu’il m’en veuille ; il a bien le droit de le faire. Peut-être qu’il en sera autrement. J’arrive pas trop à réfléchir avec mes pleurs qui prennent la pièce.
« … seul. »
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