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Nous sommes en 2022 Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 juin 2022 au 30 septembre 2022 Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I 1050276528
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Dim 4 Déc 2022 - 19:04
Oh sweet providence
• come save us from ourselves •
C
assandre contemple le filet blanc qui sort de sa bouche, causé tant par la fumée de sa cigarette que par les basses températures de cette fin d’hiver. Se concentrer dessus a quelque chose de rassurant alors même qu’elle se demande pourquoi elle est venue. Pourquoi elle a même songé à suivre cette idée idiote et à s’inscrire à une session de speed dating. Elle ne peut même pas dire qu’elle y a vraiment été forcée : Roxane a lancé l’idée en l’air, et Cassandre l’a saisie pour la blague, avant de se dire que ce pourrait être une bonne idée, et de regretter son inscription quelques heures plus tard. Mais quitte à avoir fait les premières démarches…

Elle écrase sa cigarette dans son cendrier de poche, petite pièce d’apparat argentée qui l’aide à jouer son rôle habituel, celui de cette petite bourge qui offre tout en apparence et rien en contenance. Ça a aussi l’avantage de régler le problème de pollution qu’elle créait parfois bien malgré elle, lorsqu’elle n’avait nulle part où écraser ses mégots, mais elle ne peut cacher que c’est l’apparence de l’étui qui l’a attirée plus qu’autre chose. Ces arabesques typiques de la vieille argenterie, ces motifs abstraits qui ne représentent rien d’autre qu’un luxe d’apparence. Cette petite gravure, au dos, qui porte des initiales qui ne sont pas les siennes, mais qui lui permettent de trouver une histoire différente à chaque fois que le sujet revient sur le tapis avec de nouvelles connaissances.

Elle écrase sa cigarette, et elle retourne dans la salle. Elle n’est ni particulièrement stressée, ni particulièrement exaltée à l’idée de parler à une ribambelle d’inconnus qui n’auront rien de spécial à lui offrir, à en juger par ce qu’elle voit en scannant rapidement la salle. Enfin, elle serait bien mal placée pour juger sur les apparences, et elle n’est évidemment pas à l’abri d’une surprise.

Pour autant, la surprise peine à venir. Les discussions s’enchaînent et se ressemblent, les personnes à qui elle parle ne l’intéressent pas réellement et elle n’est pas dans son élément habituel. Elle aime draguer lorsque l’ambiance est réellement propice, lorsque cela se fait de manière fluide et bien amenée, aidée d’un verre ou deux et d’une musique entraînante. Pas en rencontrant personne après personne en espérant que l’une d’elle attise son intérêt d’une manière ou d’une autre. Enfin, si elle ne trouve personne d’ici la fin, il y en a bien quelques-uns au physique attirant qui pourront au moins la distraire quelques temps. Ce n’est pas comme si elle cherchait l’âme-sœur ou une relation durable de toutes manières.

Mais à défaut d’âme sœur, c’est un tout autre type de sœur que Cassandre rencontre, en s’asseyant à la même table qu’une fille plus jeune, à l’air terriblement familier. En ne s’attendant absolument pas à la croiser ici, Cassandre ne fait pas le lien tout de suite. C’est trop étrange, trop incongru, pour que son cerveau soit en mesure d’accepter la réalité de la situation. Et pourtant. Pourtant, elle reconnait ces yeux, cette expression changée par le temps mais toujours aussi familière, ce visage qu’elle a cherché dans toutes les foules du pays ces dernières années. Elle ne sait même pas comment réagir, quoi dire. Après tant d’années, après avoir abandonné, repris les recherches, désespéré, abandonné et repris à nouveau, elle est vraiment là ? Sous ses yeux, prête à faire la discussion avec une bande d’inconnus ?

Cassandre n’a aucune notion du temps qui passe, aucune idée de ce que fait son corps immobile à rester sur sa chaise plutôt que de se lever pour la prendre dans ses bras. Fureur, joie, mélancolie, incompréhension, tout se bat dans son cerveau en regardant sa petite-sœur assise en face d’elle. Si c’est bien elle. Un sosie ? Impossible. Non, c’est elle, elle ne peut pas se tromper à ce point, même sa solitude ne lui ferait pas halluciner une telle vision.

« London ? »

Sa voix dépasse tout juste le stade du murmure, étouffée par l’incompréhension et le bruit des rouages de son cerveau qui essaient de tirer un brin de sens dans toute cette situation.
CIARAN
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London Ashford
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Nombre de dés : Un.
Résidence : Refuge de la Rose Noire, Bayou, Nouvelle-Orléans. De temps en temps elle squatte un appart miteux à Phoenix.
Profession : Enchaîne les jobs foireux et les licenciements express, est probablement sur la liste noire de tous les Macdo du pays.
Faceclaim : Billie Eilish
Pouvoirs/capacités : Glousse comme une pintade, n'est jamais à court de briquets, vous a fait les poches discrètement pendant que vous lisiez ce profil.
Crédits : LadyEilie aka Serena la sista clownesque
Disponibilité RP : Pas avant 2027.
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Ven 17 Fév 2023 - 11:58


connasseHappy endings? Sorry we are not in Disney

fake/real T'es pas London, aujourd'hui. T'es Anastasia, l'héritière désargentée qui a quitté sa famille pour voir de nouveaux horizons et qui désespère de trouver un amour capable de l'entretenir. T'es Keana, la floridienne qui rêve d'avoir un grand rôle dans un film Marvel, mais qui refuse toutes les autres offres parce que c'est pas assez bien pour elle. T'es Scarlett, qui lit l'avenir dans les allumettes et a vu que sa flamme jumelle allait crépiter ici même. T'es Cuillère, fière de ton prénom qui veut dire alien superstar en français, d'après la traduction que tes parents ont trouvé. T'es Mary mais t'aimes pas trop ton blaze alors tu en cherches un nouveau, et quoi de plus romantique que de proposer à ton âme-sœur de te rebaptiser ? T'es Ines et t'es passionnée en amour, prête à challenger sur un ring enflammé toutes celles qui oseront te concurrencer dans le cœur de tan bien-aimé.e. T'es Seraphina et l'amour pour toi, c'est sérieux, tu poses toujours mille questions et tu fais quatre entretiens minimum avec des épreuves à chaque fois avant d'accepter un rencard. T'es Carrie la dentiste au coup de foudre trop facile, qui ne lâche jamais la jambe de sa pauvre victime et parle déjà d'un avenir radieux, où elle mettra des bagues à son doigt et sur le sourire de leurs enfants.

T'es pas London, aujourd'hui. T'es rien qu'un putain de troll qui fout tous leurs espoirs en l'air, un feu follet sournois qui les réduit en fumée. Devant chaque visage qui défile, c'est le tien qui se transforme tandis que tu revêts les identités factices comme autant de colorations bon marché. Certains voient que tu les balades mais tu joues le jeu quand même, la flamme de la déception dans leurs yeux est pour toi le plus beau trophée. Tu enregistres leurs déboires dans ton téléphone bien caché, ça vous fera du contenu plus tard pour vous marrer avec Aaren. T'aurais voulu que ce soit lui rien que pour voir les têtes outrées à chaque blague de cul qu'il ferait, mais c'est toi qu'a perdu le pari et lui qui a choisi ton gage. Et le hasard a voulu que le flyer de ce speed dating accroche son regard malicieux. T'aurais pu te défiler, London, mais y'a des règles tacites entre vous et même si c'est encore bancal, même si ça sera jamais comme avant parce que ton myocarde trop blessé n'oublie pas qu'il vous a laissées, t'as envie de la jouer réglo. Alors t'as dit oui en soupirant et en marmonnant qu'un jour ce serait lui, qu'un jour il te le paierait. Maintenant, tu trouves ça plutôt drôle, même si t'aimes pas te faire draguer, et quand bien même ton numéro de clown suffit pas à décourager les plus lourds.

Alors quand c'est une femme qui s'assoit face à toi, t'es un peu soulagée, London. Les mecs sont faciles à berner, tu as enfin un vrai défi. Reste à voir quel masque tu mettras. Est-ce que tu seras Billie, qui place son ex dans toutes ses phrases parce qu'elle était trop importante ? Est-ce que tu seras Gertie qui fixe les gens dans un silence, la tête penchée sur le côté, avant de poser des questions étranges rien que pour les mettre mal à l'aise ? Est-ce que tu seras Ilia qui a douze caméléons chez elle et cherche quelqu'un qui les aime autant qu'elle ? Est-ce que tu seras Elisabeth, dont la mauvaise foi est sans borne et qui ne trouve personne à la hauteur de ses exigences stupidement élevées ? Est-ce que tu seras- London Le mot te vrille les tympans et tu te figes dans tes mouvements. London Deux syllabes pour une question qui n'est en fait que rhétorique. London Les masques tombent et les rideaux se ferment alors que vous entrez dans les coulisses d'un passé que tu évites de regarder. London La blague est devenue trop sérieuse et tu es le dindon de la farce.

T'es pas London Ashford, aujourd'hui. Dans son regard, t'es London Shail. Sur les traits de la femme qui se tient devant toi, tu revois ceux de l'adolescente que tu as connue, de la jeune adulte que tu as perdue de vue. C'est fou comme elle lui ressemble. T'as presque cru que c'était elle qui revenait d'outre-tombe, vision cruelle d'un temps plus simple sur lequel tu as fait une croix, d'un coup de stylo rouge rageur qui a déchiré le papier. Mais c'est Cassandre face à toi, celle qui a été la grande sœur d'une version de toi bien plus jeune, bien plus naïve, bien plus heureuse. Mille émotions te traversent sans que tu n'en saisisses le sens, perdue dans une confusion visible. Des flash passent brièvement dans tes yeux, éclats de verre brisés au sol, eau bouillonnante qui se déverse, et la terreur mêlée de rage qui secouent ton corps de jeune fille. T'as fui sans demander ton reste, sans t'assurer qu'il allait bien, torturée par la culpabilité de l'avoir peut-être tué, d'avoir laissé deux orphelins qui avaient été des adelphes pour toi. La question te taraude encore quand tes souvenirs passent le filtre que tu as mis sur ta mémoire, et tu es prise de l'envie pressante de savoir si Liam est en vie ou si t'as encore tout gâché. Watch me take one good thing and fuck it all up in one night.

Mais la réponse te terrorise encore plus que le flou gaussien que tu as appliqué sur le passé. T'as peur que la réponse soit non, qu'il ait rejoint Allie lui aussi, peur de voir dans les yeux de Cassandre les reproches et l'envie de vengeance contre celle qui lui a pris son père. T'as peur que la réponse soit oui, qu'il te recherche pour te punir, le traqueur expérimenté, ou pire, pour te pardonner, parce que tu le mériterais pas. T'as pas envie de les revoir parce que rien ne sera plus comme avant, t'as pas envie qu'ils te rejettent, qu'ils te rappellent tout le mal que tu leur as causé. Parfois, tu te demandes si tu les as pas maudits par ta présence. Peut-être que si t'avais pas été là, elle serait toujours vivante. Mais t'as pas envie qu'ils t'acceptent et qu'ils t'aiment, parce que t'es plus la London qu'ils ont connue, t'as plus rien de la gamine que t'étais, t'es plus qu'une meuf désabusée sans aucun espoir de changer. T'as pas envie de les revoir parce que tu vas les décevoir, comme t'as déçue Aurore y'a cinq ans quand elle a cherché son amie pour ne retrouver que les cendres de celle qu'elle avait connue.

T'es plus London Shail, aujourd'hui. T'as laissé ce nom là-bas, dans cette ville où tu veux pas remettre les pieds, t'as laissé cette identité coincée sous les décombres des immeubles, tu l'as laissée mourir sans la regarder, rejoindre cette mère que t'as perdue. T'es London Ashford aujourd'hui et tu refuses de regarder en face cette famille dont t'étais pas digne. Alors tu te protèges, London, tu fuis la confrontation imminente comme tu sais si bien le faire. « Je crois que vous me confondez avec quelqu'un d'autre... » T'as la tête vide tout d'un coup, les souvenirs ont remplacé les idées et t'as plus aucun plaisir à mentir. C'est devenu de la survie. Alors tu lances le premier nom qui traverse ton cerveau embrumé. « Moi c'est Serena. » T'es pas London, aujourd'hui. Pas plus pour elle que pour les autres. Et t'espères que Cassandre acceptera le mensonge et se drapera dans le déni que t'as choisi pour vous protéger toutes les deux des vérités qui font trop mal.


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Lun 20 Fév 2023 - 21:55
Oh sweet providence
• come save us from ourselves •
« Cassandre s’il te plait, arrête. Tu sais que ça ne change absolument rien, ton père et moi vous aimons toujours autant tous les deux. On a juste décidé d’étendre notre amour à une fille de plus. Tu sais ce qui est bien, avec le fait de vous aimer à l’infini ? C’est que l’infini, quand on le coupe en deux, ça fait juste deux fois l’infini. Et en trois, ça fait trois fois l’infini. C’est magique non ?
- Ca va maman, j’ai plus six ans t’as pas besoin de m’expliquer ça comme à une enfant…
- Tu seras toujours mon bébé pour moi, je veux que tu le saches, Cassandre. Et London, à partir de maintenant, ce sera ta sœur. Je sais que c’est dur, d’aimer quelqu’un, qu’on pense souvent que c’est quelque chose qui arrive ou qui n’arrive pas, qu’on n’a aucune emprise dessus. Mais je pense qu’il n’y a rien de plus beau dans la vie que de choisir d’aimer quelqu’un et de s’y tenir. J’aimerais vraiment que tu essaies au moins d’aimer London, comme tu as fini par aimer Colton même s’il te cassait les pieds quand vous étiez plus jeunes.
- Hm… Je ferai un effort, mais j’veux encore faire la tête quelque jours. Par principe.
- D’accord, alors je donnerai tes desserts à London pendant ce temps-là, par principe !
- Maman !! »



***


Elle est devant elle, maintenant, cette petite London qui est devenue si grande. Elle est devant elle, et Cassandre se demande combien de ses desserts elle n’a pas pu lui donner. Il s’est passé tant d’années depuis que toute leur famille s’est brisée.

Maman n’est plus là. Cassandre s’est éloignée de Colton et Liam, un peu inconsciemment, un peu pour se protéger. London a choisi de s’éloigner plus encore. Est-ce que c’est pour se protéger elle aussi, qu’elle a fait tous ces efforts pour ne pas être retrouvée ? Qu’elle ne leur a pas donné de signe de vie, que Cassandre a passé tant de temps à la chercher, tant de nuits à se demander si sa petite sœur était encore en vie ?

Finalement, s’éloigner pour se protéger, c’est peut-être le point culminant de l’égoïsme. Et c’est pourtant si souvent la meilleure chose à faire. Il y a la psy et la sœur qui se battent à l’intérieur de Cassandre, qui luttent pour savoir qui des deux est la plus légitime. Il y a les paroles d’Allie qui l’invitent à aider les autres et il y a les paroles d’Allie qui l’invitent à prendre soin de sa sœur. Mais est-ce que prendre soin de sa sœur, c’est la laisser s’éloigner pour qu’elle puisse se sentir mieux ?

Non.

Non, elle ne peut pas laisser London partir une nouvelle fois, pas après tout ça. Alors quand elle entend le refus de London, quand elle lui dit qu’elle a du se tromper de personne, Cassandre envoie balader son mensonge, son faux nom, en se levant d’un coup. Elle s’en moque, de si elle fait une esclandre, elle est habituée aux regards. Ils sont simplement moins admiratifs qu’à son habitude.

« Je comprends, London. Je comprends ce que tu veux dire, ce que tu aimerais que je fasse, mais je peux pas faire ça. »

Elle la contourne, cette petite table autour de laquelle elles se sont retrouvées. Elle fait quelques pas, mais elle n’arrive pas à aller plus loin que ça. Elle veut la prendre dans ses bras, elle veut serrer sa petite sœur qu’elle a passé plus de temps à chercher qu’à connaître, elle veut lui montrer que les Shail l’aiment toujours autant, que personne ne lui en veut. Elle devrait le lui montrer et le lui dire, elle devrait faire tellement de choses, mais il y a cette distance que met la nymphe entre elles, ce mur tacite que Cassandre ne parvient pas à franchir physiquement.

« Je peux pas laisser ma petite sœur faire comme si on n’existait pas. Je sais ce que c’est de vouloir fuir, encore une fois, je comprends pourquoi tu le fais. Mais je peux pas te laisser faire. Pas encore une fois. »

Elle n’était pas là, la première fois, Cassandre. Elle était trop loin, elle était trop concentrée sur ses études pour être témoin de la fuite de London. Egoïstement, elle se dit que si ça avait été elle dans cette maison avec London, elle aurait pu l’arrêter. Que son père et son frère ont échoué dans cette tâche et que tout le reste de leur vie est la conséquence de cet échec.

Que leur famille est brisée parce qu’elle n’a pas rempli le rôle d’Allie comme elle l’aurait dû.
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Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I Empty Re: Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I

Lun 6 Mar 2023 - 21:58


connasseHappy endings? Sorry we are not in Disney

fake/real T'es plus London, t'es une biche apeurée prise dans des phares et t'es trop hébétée pour bouger. Dans la lumière qui t'aveugle violemment, tu vois des scènes accélérées de ce passé que tu as longtemps cru pouvoir semer. T'as cru qu'il suffirait de courir, comme sur les terrains boueux où tu perdais ton souffle avec Aurore, t'as cru qu'il suffisait de le vouloir pour aller plus vite que le ballon, plus vite que tous les autres, plus vite que les problèmes qui toujours te rattrapent. T'as cru que t'avais une pause, que tu pouvais souffler, que c'était la mi-temps, que l'arbitre avait sifflé. Mais les projecteurs se rallument sur ton immobilité stupide et le match recommence sans te laisser l'instant de répit que tes poumons réclament.

T'es plus London, t'es un poisson pris dans un filet alors qu'elle s'approche et que tu restes là, figée, empêtrée dans les mailles des mensonges que tu as tissés. T'as mordu à l'hameçon facilement, trop prise à ce jeu où tu étais reine, et de prédateur tu es devenue proie, impuissante et neutralisée. T'as voulu faire des blagues, te rire de leur espoir naïf dans un amour qui ne sauve pas, t'as voulu jouer à l'arroseur et c'est toi qui t'es fait arroser par les sirènes de ton passé. La blague vient de tomber à l'eau, la chute drôle ne viendra jamais, la comédie devient tragique et si le public attend des vannes, il risque d'être bien déçu. Elle t'appelle petite sœur et les mots réveillent en toi des courants contraires, là où la chaleur réconfortante de cet amour oublié vient côtoyer le maelström de peur et de rage qui a tout recouvert.

T'es plus London, t'es un moineau affolé par le moindre bruit et alors qu'elle s'avance vers toi, tu te raidis intérieurement. Elle s'arrête avant d'être trop près mais instinctivement tu cherches une échappatoire, une porte de sortie loin de ce pétrin dans lequel tu t'es fourrée par orgueil. Tu pourrais tenter un plaquage et la contourner pour t'enfuir, atteindre la porte, faire un touch down et hurler ta victoire dans les rues de la liberté. Tu pourrais facilement la surprendre, alors qu'elle ne s'y attend pas, pas dans ce café trop bondé qui n'est pas un terrain adapté. Quand la cloche retentit, tu tressailles. Les autres commencent à se lever, à tourner, à changer de place et c'est l'occasion idéale de te fondre toi aussi dans la foule. « On tourne. » Tu lances à la sirène en ignorant tout ce qu'elle t'a dit avant de la bousculer pour changer de place, du moins officiellement. T'as pas envie de rencontrer un nouveau bouffon, t'as pas envie de jouer la comédie, alors c'est vers les coulisses que tu vas, alors que tu pousses l'air de rien la porte qui te mènera à la rue. Une fois dehors, tu respires, tu fais trois foulées pour t'éloigner avant de finir essoufflée. Y'a trop de goudron dans tes poumons et tu feras plus jamais de rugby. Encore une preuve de plus, s'il en faut, que tu n'es plus la même qu'avant.

T'es plus London, t'es un chat de gouttière, un chat solitaire qui rase les murs pour se poser, prêt à feuler sur les étrangers. Le dos appuyé contre un mur, tu sors une clope de ton paquet et un briquet de ta poche gauche. Tu laisses la flamme danser un peu avant d'allumer la cigarette et d'en tirer une longue bouffée. Y'a trop de goudron dans tes poumons mais y'en aura jamais assez. T'as pas vraiment le temps de la savourer, c'est juste histoire de te calmer avant de repartir loin, assez loin pour qu'on ne te trouve pas, assez longtemps pour qu'on ne te cherche plus. Les retrouvailles, avec toi, ça se passe rarement très bien. Mais ça, Cassandre le comprend pas, parce que bien sûr, elle revient à la charge, et bien sûr elle t'a retrouvée, après tout t'étais pas bien loin. Tu comptais sur sa maturité, sur sa fameuse compréhension, sur la connexion de deux de ses neurones qui amènerait la conclusion qu'il valait mieux te laisser seule. Mais elle a pas compris, Cassandre. Ou peut-être qu'elle n'a pas voulu comprendre, qu'elle n'a pas voulu entendre. Elle est têtue, Cassie. Comme sa mère.

T'es plus London, t'es un rhinocéros prêt à charger alors que toute la peur qui dominait dans le café est submergée par la colère. T'es en colère contre elle d'être revenue à la charge, de pas avoir abandonné alors que tu mérites que ça. « Tu veux quoi ? » Tu lui craches à la figure, toujours sur la défensive, agressivité contre douceur. Tu l'appelleras pas Cassandre, ni Cassie, ni Cass, et encore moins sista ou sis', tout semblant de famille est mort le jour où la fiole de Liam s'est brisée. T'as bien envie d'en briser une à nouveau mais tu sais bien qu'elle n'en a pas. Et puis, tu peux plus faire ça, London. T'as laissé tomber tes pouvoirs et même s'ils étaient un fardeau, c'est presque frustrant à présent que tes émotions doivent s'exprimer sans le remous rassurant de l'eau autour. C'est une nouvelle partie de toi que tu as laissée derrière, un nouveau morceau de l'ancienne London qui s'est vu réduire en cendres. Tu n'es plus la même, London. Et Cassandre a beau croire le contraire, tu ne dévieras pas de ta route car toi aussi tu es têtue, autant qu'elle et autant qu'Allie. Telle mère, telles filles.


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Ven 10 Mar 2023 - 21:40
Oh sweet providence
• come save us from ourselves •
On tourne.

Elles tournent.

Mais ce n’est pas une danse, ce ne sont pas des retrouvailles, c’est une fuite. Parce que Cassandre est la seule à tourner, à espérer finalement arriver au bout de l’enfer. Concrétiser des années de recherches infructueuses, enfin se sentir revivre un tant soit peu après toutes les fois où elle a rencontré des London qui n’en étaient pas.

Il y avait cette London qui avait les cheveux coupés courts, qui avait pour ambition de rejoindre l’armée et qui avait fui sa famille elle aussi. C’était Clover qui l’avait mise sur la piste en entendant son nom et son histoire, et elle avait tiré le fil jusqu’à voir que ce n’était pas le bon poisson, au bout. Alors elle l’a rejeté à l’eau. Il y en a eu tant d’autre, des London. Tant de fausses pistes, tant de petites sœurs rencontrées sans qu’elles ne le soient. Et à chaque fois, c’était Cassandre qui partait. De honte de s’être trompée, de tristesse de ne pas retrouver sa sœur.

Alors pourquoi quand elle l’a enfin devant elle, elles ne peuvent pas tourner ensemble ? Pourquoi il faut que le seul film qu’elles tournent, c’est une comédie dramatique qui n’a de drôle que la chute de Cassandre, assez pathétique pour faire sourire les esprits les plus malicieux ?

Leur vie, ce n’est pas un film. Mais si c’en était un, si Cassandre en était l’héroïne qui retrouve sa sœur après avoir été séparées pendant des années entières, elle n’aurait pas le droit d’abandonner. L’audience ne le lui pardonnerait pas. Et cette fois-ci, sa seule audience, c’est elle-même. Elle-même qui se pousse dans le dos, qui se force à avancer, à suivre London par la porte pour la rejoindre où qu’elle soit partie. Elle est peut-être bien loin déjà, elle a peut-être trouvé un portail pour partir à l’autre bout du pays. Ou peut-être qu’elle est juste là, devant elle, cigarette en bouche, à lui cracher sa haine et son mépris.

Ce qu’elle veut ?

« Je veux te retrouver, London. J’ai voulu te retrouver pendant des années, je n’ai pas arrêté à un seul moment de te chercher. Parce que, que tu le veuilles ou non, tu es ma sœur. Je te demande pas de m’aimer, je te demande même pas d’être particulièrement heureuse, mais juste de me laisser une chance. »

Elle aimerait dépasser ce mur invisible et la prendre dans ses bras, elle aimerait avoir le calme et l’analyse dont elle se targue devant ses clients. Mais voir London, c’est voir le souvenir d’Allie, c’est rouvrir des plaies trop léchées pour qu’elles aient pu se fermer correctement. C’est la mettre face à ses propres problèmes, sa propre faiblesse.

« Je veux juste retrouver ma sœur, London. Qui qu’elle soit maintenant. Parce que ça ne changera jamais. Et que même si tu fuis encore et que je ne te retrouve que dans vingt ans de plus, tu seras encore et toujours ma sœur. »

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Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I Empty Re: Oh sweet providence, come save us from ourselves - Connasse I

Dim 12 Mar 2023 - 23:43


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fake/real Tu seras toujours ma sœur. Ce toujours trop absolu, combien de fois l'as-tu entendu ? Combien de fois l'as-tu toi-même prononcé dans l'idylle floue de tes relations, aux heures où le bonheur semblait presque éternel, au temps où l'espoir était encore permis. Tu seras toujours mon amie, vous aviez dit avec Aurore, dans le noir de ta chambre qui était devenue sienne tant elle y avait passé de nuits. On sera toujours une famille, ils avaient dit un jour d'été, les premiers qui t'avaient adoptée avant de t'abandonner aux mains d'autres à l'arrivée d'un enfant de leur sang. Je serai toujours ta mère, elle t'a dit une fois Allie, alors que tu venais de faire une grosse connerie et tu craignais trop qu'elle t'en veuille et qu'elle aussi elle t'abandonne. C'était la dernière promesse dite, parce qu'Aaren a rien promis, et Serena pas plus que lui, pourtant dans ton cœur restait accroché ce toujours aux accents entêtants.

Tu seras toujours ma sœur. Maintenant t'y crois plus, London. Ces verbes conjugués au futur comme s'il était inconditionnel en oubliant que tout s'accorde aux compléments circonstanciels. T'étais amie avec Aurore, à Seattle, avant la guerre, parce que vous faisiez du rugby et qu'elle était pas encore effrayée par le monde surnaturel. Maintenant tu vis à l'autre bout du pays, la guerre vous a roulé dessus, tu as cessé de faire du rugby, tes poumons sont bien trop abîmés. T'avais une famille adoptive aimante, quand t'avais encore que cinq ans, parce que tes pouvoirs étaient pas encore trop forts et parce qu'ils voulaient un bébé. T'avais une mère en 2012, et toute une famille avec elle, mais les circonstances ont changé et le temps a posé des bombes sur les fondations du passé. T'étais la sœur de Cassandre avant mais trop de paramètres ont changé pour que ces mots vous aillent encore, alors que huit ans ont passé. Le futur que vous imaginiez alors est loin d'être votre présent et elle est bien trop naïve de croire qu'elle peut moduler l'avenir à sa guise.

Tu seras toujours ma sœur. Mais ça veut dire quoi, être sœurs ? Si ce n'est pas avoir le même sang parce qu'on choisit sa vraie famille alors qu'est-ce qui la détermine au fond ? Est-ce que c'est les dîners animés où chacun raconte sa journée devant une assiette de linguini au ketchup ? Est-ce que c'est les disputes sur des sujets stupides qui paraissent pourtant si important sur le coup, parce qu'on ne sait pas encore que plus tard, on regrettera de n'avoir pas profité du temps où tout était plus simple ? Est-ce que c'est les séances de coiffure que t'acceptais à contre-coeur parce que t'avais promis à Allie de faire des efforts avec Cass et que t'as fini par apprécier, à réclamer à demi-mot ? Est-ce que c'est les matchs de rugby où tu la voyais dans les gradins hurler pour vous encourager et partager votre joie de gagner comme si elle était dans l'équipe ? Est-ce que c'est la complicité des instants où vous vous liguiez contre Colton pour le taquiner gentiment ? Est-ce que c'est le ton assuré qu'employait parfois Cassie pour te présenter comme sa sœur quand vous rencontriez des gens ?

Tu seras toujours ma sœur. Mais si c'est tout ça qui vous rend sœurs, alors l'êtes-vous encore aujourd'hui ? Puisqu'il n'y a plus de linguini, de disputes, de brosses à cheveux, de gradins ni de frère à embêter. Puisqu'il n'y a plus rien de tout ça, alors qu'est-ce qui vous fait encore sœurs, si ce n'est les souvenirs lointains d'un temps qui semble presque rêvé ? Elle le dit comme une évidence, comme une vérité générale, comme si c'était la seule constante dans votre monde bien trop changeant. Elle le dit avec tant de confiance que t'as envie de lui faire ravaler, parce que toi t'as laissé de côté l'espoir et c'est intolérable de voir que d'autres s'y accrochent toujours. « C'est marrant, j'me souviens qu'à l'époque t'étais pressée de te casser pour plus la voir, ta sœur. » T'as de l'acide au bout des lèvres pour relever toute l'amertume dans laquelle les souvenirs sont engloutis. Tu la regardes avec défi alors que tu assènes ta pique et t'espères voir dans ses yeux la lueur qui prouvera que tu l'as blessée presque autant qu'elle t'a blessée toi.

Tu seras toujours ma sœur. Mais elle était pas là, Cassandre, quand t'avais besoin d'une grande sœur. Elle était pas là pour jouer son rôle, et de cinq vous êtes passés à trois en l'espace de quelques mois flous. T'es pas sûre que ça aurait changé quelque chose, parce qu'après tout la mort d'Allie avait déjà brisé la frêle coquille qui vous unissait en son sein. Mais en décidant de partir, elle a asséné le coup de grâce, étiolant un peu plus vos liens déjà émoussés par la guerre. T'es pas persuadée que ça aurait changé quoi que ce soit, mais t'aurais voulu qu'elle reste quand même. T'avais déjà perdu une mère, t'étais pas prête à perdre une sœur. T'as cru que c'était ta faute, London, que t'avais encore tout gâché. Qu'elle en avait eu marre de toi et que c'était qu'une question de temps avant que les autres craquent aussi. T'es devenue plus instable encore jusqu'au point de non-retour et quand t'as vraiment tout gâché, quelque part ça t'a soulagée.

Tu seras toujours ma sœur. Elle veut que tu lui laisses une chance, mais à quoi bon redevenir sœurs ? Vous avez grandi l'une sans l'autre, pansé vos blessures dans vos coins, votre lien n'a pas survécu aux bombes mais vous avez survécu à l'absence de l'autre dans vos vies. Elle veut que tu lui laisses une chance, mais elle ne sait plus qui tu es et toi tu ne la connais pas plus. Elle veut que tu lui laisses une chance mais la dernière fois que tu as voulu réparer l'élastique cassé qui te liait à cette ancienne vie, tu y as laissé des écailles et t'es pas prête à espérer que ça se passe différemment. « Tu veux que je te dise quoi ? Wouhou, ma sœur est revenue, trop bien !!! Sérieux, ça fait huit ans, Cassandre, je sais pas toi mais moi je suis passée à autre chose. » Alors toi aussi, oublie moi. Parce que je serai pas ta sœur, ça fait huit ans que je le suis plus.


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Lun 13 Mar 2023 - 22:47
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Qu’est-ce que c’est qu’une sœur, finalement ? Une sœur c’est un peu n’importe quoi.

On peut être sœurs sans s’entendre, sans se voir. On peut l’être sans partager le même sang, sans même avoir été élevées ensemble. On peut être sœurs avec ou sans parents en commun, au bout de quelques jours comme au bout de plusieurs années. La définition de sœur est si vague, dans l’esprit de Cassandre, elle serait incapable de décrire exactement ce qui fait que London en est une à ses yeux. Pourtant elle est toujours là, dans les exemples cités en dessous de cette définition. « London », c’est le mot qui lui vient le plus facilement quand elle entend parler de sœurs. Parce qu’elle l’aime sa sœur, et que finalement c’est la seule chose qui lui importe. Elle a juré de l’aimer, de la protéger, et si elle a échoué à cette deuxième tâche elle ne laissera jamais tomber la première.

Alors non, c’était pas pour la fuir qu’elle est partie après la guerre. C’était même pas pour fuir le reste de la famille brisée et dysfonctionnelle qu’il restait après le départ d’Allie. C’était pas par peur de ce qu’ils sont, mais par peur de ce qu’elle serait elle, Cassandre, si elle restait sans bouger. Tétanisée, incapable d’avancer. Alors elle a fait la chose la plus logique. Elle a mis ses minuscules pieds dans les traces laissées par sa mère. Elle a décidé d’aider les autres à défaut de pouvoir s’aider elle-même.

Peut-être qu’elle l’a abandonnée, sa précieuse famille. Peut-être qu’elle est bien coupable. Mais un vase cassé ne l’a jamais empêché de sortir la glue. Un esprit ébranlé ne lui a jamais fait peur.

« J’ai jamais voulu t’abandonner. Je suis revenue dès que j’ai appris, London, je t’ai cherchée pendant des mois, puis des années. »

Elle n’a jamais voulu, mais c’est indéniable qu’elle l’a fait. Qu’elle l’a abandonnée comme elle a laissé Colton et Liam, comme elle a fini par scier lentement la corde du pont qui les reliait. Elle tient encore, cette corde. Par miracle. Parce qu’ils font plus d’efforts qu’elle, aussi, qu’ils prennent des nouvelles et lui proposent de se voir par moments. Et cette fois-ci, c’est Cassandre qui est à leur place, qui pend au-dessus du vide pour garder en main la corde qui la relie à London. Le pont a été coupé, mais personne n'a jamais dit qu’il était impossible de le reconstruire.

« Je te demande pas de me sauter dans les bras et de faire comme s’il ne s’était rien passé. J’ai aucune idée de ce que tu as vécu et l’inverse est vrai aussi. Tout ce que je te demande c’est de me laisser une chance. On pourra peut-être jamais être aussi proche que je l’aimerais, mais ça m’empêchera pas d’être ta sœur. Et d’être là pour toi si t’as besoin de quoi que ce soit, sans rien attendre en retour… Ou peut-être juste quelques nouvelles de temps en temps. »

Qu’elle est hypocrite, la sirène charmeuse qui demande une sororité alors qu’elle est incapable de la donner correctement à Colton. Qu’elle est hypocrite, Cassandre, même en croyant dur comme fer à ce qu’elle dit. Elle a retrouve London. Et elle n’est pas prête à la laisser repartir alors que la nymphe détient peut-être l’une des clefs de son bonheur.
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Jeu 27 Juil 2023 - 8:45


connasseHappy endings? Sorry we are not in Disney

fake/real J'ai jamais voulu t'abandonner.

Tu les a entendus en rêve au moins un bon millier de fois, ces mots doux qui sortaient toujours de la bouche de tes géniteurs. Ils étaient suivis d'excuses plates et de mille effusions d'amour comme pour réparer la blessure que l'abandon avait causé. Tu pourrais être heureuse de les entendre en vrai aujourd'hui, même si ce n'est pas de leur part, si tu n'étais pas devenue cynique, désabusée par les années et toutes les illusions déçues. Tu veux bien la croire sur parole, la sirène que t'appelais autrefois sœur, mais quelle est l'importance au fond qu'elle ait eu de bonnes intentions ? Elle n'a pas voulu, elle regrette, mais on ne change pas le passé.

Je t'ai cherchée.

La dernière fois qu'on t'a dit ça, ça s'est pas très bien terminé. T'as laissé tomber tes défenses, prête à retrouver une amie quand devant toi il n'y avait rien de plus qu'une étrangère. T'as laissé une chance aux retrouvailles, à l'espoir que ça marcherait, et t'as été déçue encore. Tu referas pas la même erreur. Alors tu fixes tes yeux clairs dans le regard franc de Cassandre, les bras croisés sur la poitrine, laissant chuter ta cigarette. « Ouais, t'as raison, on s'connait pas. J'sais plus qui t'es, c'que t'es devenue. Si ça s'trouve maint'nant, t'es une putain d'anti-surnat. » Tu ponctue ta phrase d'un rire sec, car la blague ne se veut pas drôle, seulement amère de cette rencontre avec une Aurore bien changée. « Alors quoi d'neuf, sista ? Vas-y, raconte, t'as deux minutes chrono, après ça tourne. »


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Dim 20 Aoû 2023 - 21:08
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Peut-être qu’elle aurait besoin d’une cigarette. Que dans une autre situation, avec une sœur un peu moins abandonnée, Cassandre aurait un verre de vin à la main, une belle assiette devant elle et lui expliquerait alors tout ce qu’il s’est passé dans sa vie depuis le départ de London. Elle pourrait lui parler de tant de choses ; de ses études, de sa nouvelle vie, de la manière dont elle vit avec son deuil sur les épaules, peut-être même d’amour ou de problèmes simples.

Mais Cassandre n’a que deux minutes et London ne donne aucunement l’impression d’avoir seulement envie d’entendre la réponse. Ce n’est qu’un prétexte, qu’une manière de pouvoir dire à Cassandre que ça ne suffira pas. Même la petite pointe d’humour ajouté n’a rien de drôle et tout de cynique. Voilà le contexte de leurs retrouvailles, voilà ce avec quoi Cassandre doit composer.

Comme si ça allait être suffisant pour la faire abandonner.

Elle change sa posture, détend ses épaules, prend une inspiration. Pose son regard calme sur London. Elle est désespérée, dans un certain sens, mais elle est aussi résignée à devoir composer avec les moyens que lui offre London.

« Bien. Tu te souviens peut-être que je voulais devenir psy ? Eh bien j’ai fini mes études, depuis le temps. Presque major de promo, pour ce que ça vaut. Et maintenant je vis et travail ici à Washington. Aussi loin que possible de Seattle parce que la simple idée de remettre les pieds dans cette ville me donne des crises de panique. Je le fais que pour Colton et papa, deux ou trois fois par année. » Elle émet un soufflement de nez discret en réalisant quelque chose. « Maintenant que j’y pense, si tu habitais à Seattle, ça expliquerait pourquoi je t’ai jamais retrouvée. Enfin.»

Ce n’est pas un résumé satisfaisant, ni pour elle ni pour London. Elle n’a utilisé qu’un quart du temps donné et pourtant il y a tant de choses qu’elle aimerait dire que les idées lui manquent. Pourtant, son regard s’adoucit lentement, même rivé sur le sol. Son ton aussi se fait moins cynique et plus doux.

« Tu sais, t’as peut-être oublié, mais c’est grâce à toi que je suis psy maintenant et que je m’épanouis dans mon métier. C’était en voyant le bien que te faisait maman juste en te parlant et en étant là pour toi que j’ai compris que je voulais faire ça, aider les autres à aller mieux. D’une certaine manière, j’essaie d’honorer sa mémoire comme je peux maintenant. » Elle relève enfin les yeux vers London, pleine de douceur et d’espoir prêt à être piétiné. « Je suis pas anti-surnat, comme tu dis. Je veux juste aider les autres autant que je peux. Mais y a personne que j’aie envie d’aider plus que toi. Tu imagines pas à quel point j’avais envie de fêter l’obtention de mon diplôme avec toi quand je l’ai reçu. Je mens pas quand je dirais que j’adorerais te payer un verre pour qu’on puisse partager plus longtemps. Mais mes deux minutes sont finies, alors à toi de voir. »

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Mar 31 Oct 2023 - 14:31


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fake/real Seattle. Encore aujourd'hui, encore près de dix ans après, le simple nom de cette ville, qui a pourtant été témoin d'instants de bonheur précieux de ta vie, provoque des tensions immédiates dans ta mâchoire et tes muscles. On est deux. Elle aussi, elle panique. Elle aussi, elle refuse d'y retourner, en dehors de ses quelques voyages familiaux. Quand elle émet l'hypothèse que tu puisses y habiter, tu laisses échapper un ricanement bref. Pour toi, Seattle a disparu, rayée de la carte par une guerre qui a balayé trop de vies. La nouvelle ville, née des cendres de l'ancienne n'est pas et ne sera jamais la Seattle que tu as connue, celle qui t'a donné une famille avant de tout te reprendre violemment.

Vous avez tourné la page toutes les deux. Tandis que Colton et Liam se tiennent toujours debout sur le champ de ruines, Cassandre et toi vous êtes dispersées aux quatre vents pour échapper aux souvenirs qui vous taraudent encore. Mais la sirène a fait des souvenirs d'une défunte son pilier, au point de devenir l'héritière, sinon la copie, d'Allie la sauveuse au grand cœur. Ce serait presque touchant si ce n'était pas aussi cliché. Et tu t'accroches à cet aspect de son discours pour empêcher le reste de t'émouvoir. « Waouh, quelle belle histoire. La fille qui devient comme sa mère, inspirée par son héroïsme. » Ta voix est tout sauf sincère et admirative.

Tu la fixes, désabusée. Elle veut t'aider, pour faire comme elle, elle veut te sauver. Mais y'a rien à sauver chez toi, si Allie a réussi quelque chose, c'est bien à prouver ça. « T'arriveras pas à m'aider, Allie a pas réussi et j'suis encore plus fucked up maintenant alors trouve toi un autre chaton perdu à soigner. » Tu jettes ton mégot dans une flaque d'eau et ton pouce s'agite sur ton briquet. Flamme. Rien. Flamme. Etincelle. « J'dis pas non à un verre par contre. Enfin si t'es prête à me voir bourrée parce que j'vais pas m'arrêter à une bière. » Je suis plus une gamine, Cassandre. Je suis plus ta petite sœur, que tu peux protéger et gronder. Alors lâche l'affaire, regarde-moi me détruire et passe à autre chose, ça vaudra mieux pour nous deux.


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Sam 2 Déc 2023 - 21:37
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London a plus de sarcasme et de rancœur dans les poumons qu’elle n’a de fumée. Une sacrée performance, lorsque les trois sortent d’un même temps pour s’écraser contre le visage de Cassandre, trop habituée à ce genre de comportements pour se laisser rebuter. Affecter, oui ; il s’agit de sa sœur, et il est indéniable que chacun de ses mots a plus de tranchant que ceux d’une inconnue. Mais jamais ce ne sera suffisant pour donner envie à Cassandre d’abandonner. Si elle était aussi faible que cela, jamais elle n’aurait mis les pieds dans son propre cabinet.

Elle lui sourit, alors. Parce que plaquer un masque sur son visage, se montrer patiente et attentive face à la bile que lui crache la nymphe, c’est une seconde nature dorénavant. Elle se demande ce que ça donnerait, si London l’imitait. Si elle se mettait à sourire et qu’un éclat de joie se peignait sur son visage. Sans s’autoriser à rêvasser, Cassandre y voit un certain objectif. Une vision qui aiderait peut-être à retrouver l’un des nombreux morceaux de son propre cœur, éparpillés à travers les Etats-Unis. Peut-être le seul morceau qu’elle ait une chance de retrouver.

« Une chance pour moi, je ne suis pas notre mère. » C’est un brin d’assurance qui se glisse dans le sourire de Cassandre, dans la manière dont sa voix apporte un peu de chaleur à l’atmosphère tendue que London essaie d’imposer depuis le début. « Elle était brillante, mais j’ai plus d’entraînement et tout autant de patience. »

Presque joueuse, Cassandre sort une de ses propres cigarettes pour la glisser entre ses lèvres alors qu’elle entame un tour sur elle-même. Joueuse, mais pas assez pour ne pas faire attention à London. Pas assez pour vraiment la lâcher de son regard et risquer que celle-ci ne finisse par s’enfuir en profitant d’une ouverture.

Et si elle s’enfuyait, que ferait alors Cassandre ? Est-ce qu’elle la rattraperait, la forcerait à lui parler ? Elle pourrait, sûrement. Elle s’en sait capable, mais elle sait aussi qu’utiliser son pouvoir sur ses proches pourrait attiser plus de tensions que ça n’en apaiserait. Peut-être est-ce pour ça, au final, qu’elle se contente d’un sourire chaleureux.

« En attendant, tu pourras prendre toutes les bières que tu veux, du moment que tu manges à côté. Bien sûr, je couvre tout. Disons que ce sera ma manière de te remercier d’avoir cédé à mon caprice ? » Après tout, aux yeux de London, ce doit certainement ce dont ça a l’air ; une transaction, une manière de faire plaisir à une fille un peu trop insistante avant de peut-être disparaître de sa vie.

Cassandre devra simplement profiter des prochaines heures pour se montrer aussi appréciable que possible. Elle a retrouvé sa sœur, et plus jamais elle ne veut en être séparée. Plus de cette manière.

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Mar 5 Déc 2023 - 22:03


connasseHappy endings? Sorry we are not in Disney

fake/realTes piques ne la font pas fuir et c'est aussi rassurant qu'effrayant. Car elle partira tôt ou tard, lassée de ton chaos persistant et de ton ingratitude. Elle l'accepte car elle vient de te retrouver, submergée par la joie et le soulagement. Mais la surprise ne sera pas belle longtemps. Alors tu vas prendre ce verre, London, peut-être même deux ou trois ou six, puisque c'est Cassandre qui régale. Lui taxer quelques cigarettes au passage. Probablement lui laisser ton numéro aussi, histoire de lui foutre des vents monumentaux pour lui passer l'envie de te parler. Mais tu feras pas de promesses en l'air et tu n'écouteras pas les siennes. Tu l'as déjà perdue une fois, en même temps que toute sa famille. Tu ne feras pas l'erreur d'y croire encore, presque dix ans plus tard.

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