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Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la Résistance
Profession : FUGITIF ❋ anciennement greffier
Faceclaim : Sam Claflin
Pouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les souffles
Crédits : unfinishedfairytales (ava), adamantium (aes cal), self (aes caeliban).
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Mar 13 Déc 2022 - 18:32


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my neck is open wide, begging for a fist around it ❋ Caliban & Ran II 944ea3aa969dbbcd7e69be27885cc33a 12 février 2022

« A demain, Byzantium. »
Dans un pâle sourire, Caliban releva les yeux vers un ciel d’hiver lourd de pluie. Cela faisait une brève poignée de jours qu’il était revenu à Washington, clandestin à l’arrière d’un camion affrété par un Résistant. Il avait chaleureusement remercié Iago et Raina avant de quitter l’Arizona et ses froideurs presque irréelles, pour les rues de la capitale et son climat océanique.
Depuis, il errait de squat en squat, dans des tentes de Résistants qui toujours lui dévouaient des sourires bien plus grands qu’il ne le voulait. Il se trouvait toujours une personne pour l’héberger, le nourrir, lui donner une couverture ; sa vie de sans domicile fixe n’était pas réellement à plaindre, tant sa notoriété œuvrait à lui permettre de survivre.
Pourtant, le nymphe n’était jamais tranquille. Il avait le sommeil léger, peuplé de cauchemars cyclopéens où il était de retour en cage. Dans son esprit tourbillonnait en boucle une unique vision ; celle de Caelan s’envolant, son frère sous le bras, en lui murmurant tristement que tous deux reviendraient bientôt. Quasiment six mois s’étaient écoulés depuis cet épisode, et chaque jour grandissait la peur que l’homme de sa vie l’oubliât. Ou pire, qu’il se soit fait prendre, qu’il soit enfermé quelque part, torturé ou bien même tué, son corps pourrissant sur une terre trop prompte à le prendre en son sein. Pas un jour ne s’était passé sans qu’il ne pense à son amour, à ce qu’il aurait dû mieux faire, à ce qu’il aurait dû lui dire tandis que Caelan partait. Aujourd’hui, chaque minute d’angoisse à secouer la Résistance pour trouver trace des deux Cearbhall faisait gronder dans sa poitrine une inquiétude toujours plus grande.
Aussi, s’il était parfaitement inclus dans les missions qu’on lui proposait, figure emblématique malgré lui d’une révolution souterraine, la plus grande quête qui l’animait était de retrouver Cael.

Relevant le col de son manteau, il salua d’un geste de tête la jeune femme qui venait de l’apostropher, une Résistante au crâne rasé et au sourire parfois moqueur. D’un pas rapide, le bonnet enfoncé sur le crâne jusqu’aux cils, il s’aventura dans les ruelles mal éclairées de la périphérie de Washington pour rejoindre l’endroit où il serait accueilli dans la soirée.
Ses pouvoirs revenaient, lentement mais sûrement, même s’il avait toujours dans l’abdomen cette douleur les utilisant. Aucune trace de Cadmus, nulle part, pas plus que des deux frères Cearbhall. Il avait pourtant la certitude que ses amis avaient rejoint la Résistance ; cela semblait le plus juste à faire. Une source, du nom de Marrakech, lui avait gagé que les deux hommes vus avec lui le jour de l’attentat avaient été intégrés à leurs rangs … mais où ?
Tout à ces considérations, Caliban avisa une rue plus passante qu’il s’apprêtait à rejoindre. Sa tête étant toujours mise à prix, il évitait les endroits trop fréquentés comme la peste, mais se trouvait parfois contraint d’y passer. Nerveux, tout ses sens passèrent en alerte, analysant chaque bruissement alentour, chaque regard lancé par les inconnus qu’il croisait. Quelques décorations de Saint Valentin commençaient à orner les rues, conférant aux pépiements des passants un nouveau sujet de conversation.

Flèche venteuse fendant le passage, Caliban se vit interrompre par une silhouette frêle, devant lui, qui venait de sciemment couper sa trajectoire sur le trottoir.
Il s’apprêtait à la contourner, simplement, pour poursuivre sa route véloce, lorsque quelque chose l’accrocha dans le regard de l’inconnue. Ce n’était pas une inconnue. Rousse, flamboyante, le regard noir, elle avait planté ses pupilles dans les yeux clairs de Caliban. Vraisemblablement, elle l’avait reconnu aussi et venait lui barrer la route en attendant qu’il réagisse.
Dans un flash, Caliban revit leur dernière interaction et un furieux malaise tordit ses entrailles. Rapidement, il saisit le bras de la nymphe et se pencha vers son oreille.
« Pas ici, Ran. »
Ses doigts étaient certainement un peu trop crispés sur le biceps de la rousse, son ton sans doute un peu trop dur et ses mots un peu trop cassants. Cela n’empêchait pas que le fond de son message passe ; il ne pouvait pas se permettre qu’elle hurle son nom en pleine rue, et commença dans le même temps à lui désigner du menton un parvis un peu plus reculé où ils se trouveraient plus tranquille.

Prêt à tout sauf à un sourire, le nymphe relâcha la jeune femme et poursuivit sa trajectoire.
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Ven 16 Déc 2022 - 19:45



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Ran Lilldóttir

Lorsque Ran arpente les rues de Washington, elle n’a plus autant le temps de s’apitoyer sur le triste état du monde. Sans que sa rage contre l’humanité et tous les autres êtres qui osent fouler le sol d’une planète qu’ils rejettent, son esprit est bien trop éparpillé pour pouvoir se permettre d’agir pour son propre intérêt dans l’immédiat. C’est à peine si elle a le temps d’ouvrir son restaurant, ces derniers mois.

Même en ayant rejoint la Résistance, elle n’arrête pas ses missions pour l’Ordre non plus. Droite, gauche, elle est éparpillée dans toutes les directions et semble avoir tout juste le temps de se reposer. Pourtant, ce temps, elle le prend. Parce qu’elle doit encore méditer, travailler sur elle-même, apprivoiser ses flammes intérieures et extérieures. Parce qu’elle a encore tant de travail à faire avant de pouvoir être réellement acceptée par le feu, avant d’en devenir la Guide, puis de commencer la discussion avec l’air ou la terre.

Elle n’a plus le temps de rien, mais le temps, elle le crée lorsqu’elle voit un visage bien trop familier au détour d’une rue passante. Si elle s’attendait à cela.

Je le reconnais, ce regard. Je le reconnais même s’il a changé, même s’il n’est plus le même, et même moi je n’arrive pas à savoir s’il me plait ou non. La dernière fois que je l’ai vu, c’était devant un écran, dans une vitrine, pour s’être déchaîné contre Kane. La fois précédente, c’était contre moi. Et les deux fois, son regard me donnait de l’espoir. L’espoir que ma race ne soit pas vouée à la disparition, du moment que certains d’entre nous écoutent leur colère et sont prêts à prendre les armes.

Alors le voir ainsi, fantôme de ce qu’il aurait pu être et de ce qu’il a été, ça l’enrage, ça la désole, ça la met hors d’elle. Il est Caliban Thaddeus Mandrake. Il est le Guide de l’Air. Il est voué à bien mieux qu’à s’apitoyer sur son sort. Alors lorsqu’il prend fermement son bras pour lui murmure à l’oreille, Ran retrouve une partie de celui qu’elle cherche, sous ce tas d’immondices qu’est actuellement Caliban.

Elle le suit, bien sûr. Elle le suit sans ciller, parce qu’elle est en contrôle. Parce que pour une fois, c’est elle qui peut mener la danse et qu’elle le sait. Elle marche tout juste derrière lui, sans lui laisser le loisir d’un espace vital conséquent, sans le lâcher d’une semelle. Et elle vient se tenir debout sur le parvis où il la guide, parce qu’elle n’a pas le temps ni le loisir de s’assoir. Ce serait lui donner l’ascendant de la taille, qu’il a déjà suffisamment en temps normal, et elle tient à savourer ce moment.

« Je m’attendais à te trouver dans un meilleur état. Où est passé le héros qui a vaincu la grande méchante Cordelia Kane ? Celui qui était prêt à me tuer pour défendre l’honneur des siens ? »

Elle pourrait aller plus loin. Elle pourrait chercher à le provoquer bien plus encore, et elle sait qu’elle y arriverait. Elle a senti dans sa manière de crisper sa main autour de son bras qu’il est déjà à bouts de nerfs. Mais elle se contient. Elle garde ce demi-sourire satisfait qui la caractérise de plus en plus, lorsqu’elle arrive à maîtriser sa colère. Cette expression qu’elle sait être irritante et qu’elle garde précisément pour cette raison.

Elle appuie son talon nonchalamment contre une marche, comme si elle n’essayait pas de déloger la pierre qui fera sauter le barrage dans l’esprit de Caliban.

« Tu m’as manqué ces derniers mois, heureusement que le monde ne s’est pas arrêté de tourner pour autant. »

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Dim 25 Déc 2022 - 14:17


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Il n’avait pas besoin de se retourner pour savoir que Ran le suivait. Elle avait cette présence puissante, presque écrasante ; cette sorte de chaleur permanente qui s’échappait d’elle. Et surtout, ils avaient des comptes à régler, tous les deux. L’orage grondait sous leurs prunelles, prêt à éclater de nouveau après leur dernière entrevue qui les avait laissés fâché.
En marchant, Caliban songeait aux sentiments contradictoires que la jeune nymphe lui inspirait. A sa grande surprise, il découvrit qu’il n’était pas vraiment en colère contre elle. Quelque part, c’était comme si elle avait tenté de le prévenir, de lui montrer bien malgré lui combien il était dangereux. L’histoire lui avait donné raison, quand il n’avait pas fallu plus de quelques mois avant qu’il ne s’illustre par sa violence sous les yeux béants des Etats-Unis tout entier. S’il fallait chercher réellement la sensation prédominante, Cal ne trouvait que de la honte. La honte de s’être moins bien connu qu’elle, il y avait de cela presque un an. La honte de l’avoir blessée dans sa quête pour une meilleure compréhension. La honte d’avoir eu tort, bêtement, et qu’elle en ait payé les frais alors qu’elle n’était qu’une jeune femme. Et la honte d’être là, sur ce parvis, prêt à devoir la supplier pour ne pas qu’elle criât son nom ni qu’elle alertât la police.
A la place, Ran lui servit un de ses sourires de guingois et le fiel qu’elle avait sans cesse dégoulinant contre sa langue.

Héros. Une crevasse fendit son visage, semblable à un sourire tordu. Héros, était-ce ainsi qu’il était vu ? Quelqu’un à célébrer, à honorer ? Quelqu’un qui agissait pour le bien de tous, qui délivrait des nations ? Quelqu’un qui combattait, durement, sans jamais une seconde trembler ?
Non. Caliban n’était pas un héros. Ses faux pas lui collaient à la peau, et toutes les actions entreprises s’étaient retournées contre lui jusqu’à ne laisser du maître nymphe que des lambeaux maigres et absurdes qui payaient un prix bien trop fort.
« Je ne t’aurais pas tuée, Ran. Jamais. » fut sa seule répartie, amer, face aux invectives de la rousse.
Presque par réflexe, il saisit son bras à nouveau, la poigne un peu plus volontaire qu’il ne l’avait d’abord voulu. C’était comme un moyen de s’ancrer, s’assurer qu’elle était bien là et que, lui, il était vivant. Parce qu’il y avait, à ce moment, plus de jours dont il en doutait que de jours où il était sûr.

« J’aimerais te dire que tu m’as manqué aussi, Ran, mais j’ai eu d’autres sujets desquels me préoccuper. »
Sa voix était grave, basse, le murmure d’un tremblement de terre qui ne demandait qu’à s’accroître. Caliban était calme, sa colère sagement retranchée derrière la prison de ses côtes ; celle qu’il ne pouvait plus quitter, a contrario de la cage blanche qu’il avait connue à Phoenix.
« Il n’y a aucun héroïsme dans le fait de prendre des vies, Ran, tu m’entends, aucun. La violence attire seulement plus de violence. Regarde où ça m’a mené. » De sa main libre, il désigna son corps émacié, la capuche rabattue sur son crâne et les cernes qui creusaient ses traits jusqu’à rendre ses yeux immenses. « J’ai plus rien, Ran. Plus d’alliés, plus d’endroit où aller, plus de pouvoirs, plus rien du tout. »
Les mots étaient presque crachés, beaucoup trop articulés pour la situation présente. Le nymphe eut un dernier sermon avant de relâcher son bras.
« Alors dis moi où est l’héroïsme là-dedans, franchement. »
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Mar 3 Jan 2023 - 0:28



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Ran Lilldóttir

Il serre son bras, et elle ressert son regard sur lui. Elle pose ses deux billes ardentes dans l’étendue d’eau que constitue le regard du nymphe, sur le reste de son corps aussi, pour le jauger d’un regard rapide mais acéré. Elle le doit, pour être prête à riposter s’il lui prend l’envie d’user de violence : parce qu’il a l’air faible et qu’elle ne supporterait pas de se faire battre par quelqu’un dans cet état. Parce qu’elle s’est laissé faire une fois, mais pas deux. Jamais deux. La dernière fois fut bien suffisante, le séjour à l’hôpital bien trop douloureux et handicapant. Elle ressent encore parfois la douleur dans ses os lorsqu’elle fait un faux mouvement ou qu’elle se réveille d’une mauvaise nuit.

Alors elle le regarde. Elle l’écoute.

Je l’écoute mais rien de ce qu’il dit n’a de sens. Pas à mes yeux. Pas lorsqu’il connait parfaitement mon point de vue. Je reconnais la hargne de celui qui veut arrêter de se battre, la hargne du faible qui pense que payer pour ses idéaux signifie avoir échoué. Que ça n’en valait pas la peine. Chacun de ses mots me rappelle mon dégoût profond pour son pacifisme et son défaitisme, pour ces qualités propres à lui qu’il aurait dû effacer depuis bien longtemps. Ces points pour lesquels il aurait dû prendre exemple sur Casey tant qu’il le pouvait encore.

Il lâche son bras, et Ran prend appuis sur le parvis pour reprendre de la hauteur. Pour montrer qu’elle a l’ascendant tant physique que moral contre ce vieil homme qui a perdu son chemin. Et lorsqu’elle parle, c’est à nouveau avec ce mépris et cette rage enfoui qui ne demande qu’à sortir à chacune de ses phrases.

« L’héroïsme, Caliban, c’est justement de savoir sacrifier ce qui nous est cher pour faire avancer notre cause. Tu me dis que la violence n’attire que la violence et je suis d’accord. Tu as parfaitement raison, Caliban. »

Elle fait un pas de plus pour se rapprocher autant que pour le faire reculer, pour mieux lui cracher sa réponse au visage et lui faire bien intégrer chacune de ses paroles. Parce qu’elle sait qu’elle a raison, que le vieux sage est devenu sénile et faible, et qu’il n’a rien à lui apprendre en cet instant.

« C’est parce que nos adversaires ne connaissent que la violence qu’on doit l’utiliser en retour. Parce qu’ils ne s’arrêteront jamais de scarifier et traumatiser la nature, notre nature, qu’il nous incombe de régler le problème. Et ce problème, il se règle directement à la racine. En exterminant la cause. En exterminant les humains et leur régime corrompu. »

Elle le pousse d’un doigt, doigt accusateur et doigt assaillant. Un seul doigt parce qu’il ne mérite pas plus, sous cette apparence chétive. Et aussitôt, elle reprend un pas en arrière. Il la dégoûte bien trop pour qu’elle puisse rester aussi près de lui trop longtemps.

« Et si tu n’as plus rien, Caliban, c’est que tu n’as plus rien à perdre. C’est que tu es enfin en mesure de me comprendre, de comprendre comment je peux me battre sans relâche tous les jours. »

Je ne sais pas exactement ce qui fait changer le ton de ma voix. Ce qui me fait m’adoucir. Peut-être la réalisation que nous sommes encore moins éloignés que nous ne l’étions par le passé ? La réalisation qu’il y est presque, qu’il n’a plus qu’un seul pas à faire pour me rejoindre, pour prendre la main que je tends devant ses yeux. Il n’y a pas que ma voix. Je ne sens plus la flamme dans mon regard, à la place c’est l’eau de mes mères que je sens venir apaiser le feu, me donner le calme dont j’ai besoin pour parler en toute sincérité, dans le calme le plus clair, mais aussi avec toute la pitié que m’inspire Caliban en cet instant.

« Je sais de quoi tu es capable. Je sais que nous sommes adelphes jusqu’au bout. On a besoin de toi. La nature t’a choisi pour être guide, et je suis certaine que la marque est toujours là, pour te rappeler que tout un peuple est prêt à prendre les armes derrière toi. »


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Mar 17 Jan 2023 - 10:52


Caliban & ran my neck is open wide, begging for a fist around it


my neck is open wide, begging for a fist around it ❋ Caliban & Ran II 944ea3aa969dbbcd7e69be27885cc33aJ’ai jamais voulu être un héros.

J’ai jamais cherché à être meilleur que les autres, plus fort, plus intelligent. J’ai jamais voulu qu’on voie ma tête en couverture des magazines, que mon nom coure sur toutes les lèvres comme une promesse ou un aveu. J’ai jamais voulu qu’on m’écoute, qu’on fasse attention à moi. Je voulais juste faire ce qui était juste, ce qui m’a toujours importé. Je voulais que chacun se sente à sa place, et quand je pouvais y faire quelque chose, j’y ai donné mon maximum. J’ai jamais voulu être un guide, jamais voulu être un modèle et jamais, jamais j’aurais voulu être un héros.
Mais voilà.
Prenez des hommes qui veulent bien faire, confiez leur des pouvoirs immenses qu’ils sont pas capables de dompter, et voilà votre résultat. Une des plus grandes puissances mondiales à deux doigts de la guerre civile, tout ça pour une action, une seule, accomplie par l’anti-héros.

Alors vas-y, Ran. Tu peux me mépriser, tu peux me prendre de haut, me pousser du bout des doigts, me montrer combien tu me méprises. Ça ne sera jamais autant que ce que je me méprise moi-même.
Tu crois que tu sais tout, Ran. Tu crois que tu as la vérité. Tu crois que tu détiens la clé. Tu es le jardinier qui asperge la terre de pesticides pour faire crever les mauvaises plantes, mais qui va faire pousser des ronces résistantes aux produits chimique. Tu es le général qui préfère tuer les otages et affronter l’armée alliée au lieu de négocier leur rente et les user comme des esclaves. Tu penses savoir ce qu’il y a de mieux, mais tu n’es qu’une enfant. Une adolescente mal élevée, qui pense que le mal est nécessaire face à la violence d’exister. Tu te crois violence incontournable, tu crois qu’il faut frapper plus fort pour avoir la chance d’être respectée.
Tu crois que nous pourrions gagner.
Mais il n’y aura pas de gagnants, Ran, si partons à leur assaut. Je ne sais pas où sont les autres guides, s’ils se cachent ou s’ils sont vaincus. Je peux te dire, moi, ce qui arrivera. Ils nous tueront, nous dompteront, ils feront couler dans nos veines l’ivresse affreuse de leur sérum. Ils nous ouvriront le ventre pour y racler nos muqueuses, déceler la moindre parcelle qui est liée à nos éléments. Et puis, ils l’analyseront, la synthétiseront, en feront une nouvelle arme qui se retournera contre nous pour pouvoir nous passer des chaînes qu’on ne pourra pas entamer.
Il n’y a pas de gagnants, si nous partons sur ce chemin. Et surtout, Ran, il n’y a pas de nous.

Crois-moi, j’ai plus le temps pour tes conneries et tes diatribes d’enfant rongée par un mal qu’elle ne comprend pas. D’un pas, ma main vient trouver sa gorge et la plaquer contre la colonnade. Son dos produit un craquement mat au contact de la pierre trop dure.
Oui, je suis prompt à m’énerver. Aujourd’hui encore plus qu’avant. Mais je refuse que cette colère se métamorphose en violence.
« Écoute moi bien, Ran. » je grogne entre mes dents serrées. « Tu ferais mieux d’oublier très vite tes délires de grande combattante. Si on se bat, c’est pas pour l’extermination des humains, c’est juste pour être respectés. »
J’approche mon visage du sien, les joues creuses. Ô, mais je sais très bien qu’elle aime réveiller la violence des autres. Sauf qu’elle se brûlera, un jour, et que j’aimerais bien si possible que ce soit le plus tard possible.
« Et tu crois qu’ils nous respecteront, si nous les alignons au pied du mur pour les exécuter les uns après les autres ? » Ma voix se fait caressante, ronflante, et je me fais peur à moi-même. « Nooooon, Ran. Tu sais ce qu’ils feront ? Ils nous traqueront, ils nous injecteront leur foutu sérum et on sera bien dans la merde. » Prise resserrée contre sa gorge. « Ils sont plus nombreux que nous, Ran. Si tu veux t’élever contre eux, tu vas juste te prendre leurs balles avant même d’avoir pu dire ‘ouf’. Alors vas-y, ma grande, fais-toi plaisir, sincèrement. »
Très brusquement, je la relâche, et ses pieds retombent sur le sol.
« Tu vas juste crever, et ce sera la sélection naturelle. »

J’ai jamais voulu être un héros.
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Ven 20 Jan 2023 - 12:47



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Ran Lilldóttir

Il ignore la main tendue. Il se dit qu’elle n’en vaut pas la peine peut-être, qu’elle n’est pas assez forte pour lui ? Ou bien est-ce qu’il se terre encore dans ses illusions de paix et ses espoirs de faiblesse ? Il ignore la main tendu, celle qui était prête à le mourir, et la mord à la place. Ran le voit venir, elle le voit porter sa propre main à son cou, l’enserrer pour la violenter en la plaquant au mur. Encore une fois, la douleur dans son dos résonne et réveille une douleur plus ancienne, plus brutale. Celle que ressent le corps après une chute de plusieurs mètres de haut. Celle que lui a offert Caliban par le passé.

J’affronte son regard dans lequel je ne trouve rien de ce que je cherchais. Oui, il y a la colère que j’aurais tant voulu voir avant. Mais ce n’est plus suffisant maintenant. Je sais déjà la noirceur qui se cache dans son âme. Ce que je cherche à trouver, c’est comment l’utiliser à bon escient, la diriger vers nos ennemis. Et à la place, il pense encore pouvoir être mon professeur, m’apprendre des choses sur comment me comporter alors qu’il m’a abandonnée et que j’ai dû continuer ma route seule. Est-ce un rire ou un rictus qui se dresse sur mes lèvres ? Je ne sais pas, mais j’ai envie de brûler ces cordes vocales qu’il utilise à si mauvais escient.

Il lui crache son mépris et sa haine, il fait baisser la marée qui prenait doucement possession de son cœur et qui l’apaisait, il ravive les flammes de sa colère. Son cœur brûle, à Ran. Son cœur brûle et elle a envie de le faire brûler avec lui, de lui faire goûter tout ce qu’il lui fait ressentir, pour qu’il sache. Qu’il sache que ce n’est pas ce qu’elle veut, pas ce qu’elle cherche. Alors elle le défie du regard, elle ne laisse pas ses deux rubis le lâcher des yeux pendant qu’il déverse son propre venin.

Il la lâche, et en retombant, Ran garde les épaules baissées quelques instants en reprenant son souffle.

« C’est quand même drôle. »

Les épaules se relèvent, le dos se déroule en ignorant la douleur qui pique ses muscles dans une douceur infinie. Le regard se fait plus colérique, plus enflammé, alors que la voix est toujours aussi calme. Presque mielleuse, presque comme si elle imitait encore Caliban, comme si malgré tout ça il lui apprenait encore la retenue.

« Tu as toute cette rage, et chaque fois que je te vois l’utiliser, c’est contre une alliée. Contre une des quelques personnes dans ce foutu monde qui en a quelque chose à faire de toi. »

C’est au tour de Ran de prend le col de Caliban. Le col, pas le cou, parce qu’elle a suffisamment de respect pour ses alliés pour ne pas les blesser, contrairement à un prétendu guide. Ça n’empêche pas les flammes de s’enrouler autour de ses mains, de commencer à calciner le col de Caliban. Assez de retenue pour ne pas utiliser la violence, mais pas assez pour retenir toute la rage qui brûle en elle.

« Je sais bien que ce sera pas facile. Pourquoi tu crois que je me fais discrète, que j’agis lentement, en visant des points clefs ? Parce que je veux pas mourir, parce que c’est pas une guerre qui se mène comme celle de 2013. Mais ça n’empêche pas que c’est une guerre, et qu’on a besoin que tu te réveilles. Et si tu veux abandonner la nature, alors soit. Mais fais-moi le plaisir d’arracher le tatouage qu’elle t’a donné au passage. »

Blasphème. Outrage au plus profond d’elle-même. Elle sent son propre cœur se serrer, elle se sent grimacer en proposant ça. Parce qu’elle respecte la nature, qu’elle respecte ses choix même lorsqu’elle ne les comprends pas, qu’elle respecte Caliban au fond. Mais si Caliban ne respecte pas celle qui leur donne une chance de vivre, il ne mérite pas de guider son peuple.

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MEMBRE ◊ RESISTANCE
Caliban Mandrake
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Pseudo / Pronoms : Valhdia /elle
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Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand
Nom rebelle : BYZANCE
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Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la Résistance
Profession : FUGITIF ❋ anciennement greffier
Faceclaim : Sam Claflin
Pouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les souffles
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Disponibilité RP : Alec, Caelan, Erin, Shoshana, Viktoria, toi ?
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my neck is open wide, begging for a fist around it ❋ Caliban & Ran II Empty Re: my neck is open wide, begging for a fist around it ❋ Caliban & Ran II

Mar 21 Fév 2023 - 17:33


Caliban & ran my neck is open wide, begging for a fist around it


my neck is open wide, begging for a fist around it ❋ Caliban & Ran II 944ea3aa969dbbcd7e69be27885cc33aDrôle.
Un sombre sourire se dessine sur mes traits, tandis que toute la pitié que j’avais pour la jeune femme s’évapore vaguement trop vite. Non, ce n’est pas drôle, Ran. Il n’y a rien de drôle, dans ce monde de brutes. Il y a des gens qui se réveillent avec une arme sur la tempe. Il y a des enfants qui meurent car on a oublié leur âge. Il y a des innocents que l’on torture, dans le secret d’un laboratoire, lorsqu’on a bien trop peur d’admettre que, s’ils ont la force de détruire, ils ont aussi celle de créer.
Alors excuse-moi, Ran, mais je ne vais pas m’excuser.

Une des quelques personnes dans ce foutu monde qui en a quelque chose à faire de toi.
Je baisse les yeux, mais pas par honte.
Parce qu’elle se trompe, Ran Llildotir. Elle se trompe sur mon compte. J’ai de l’importance pour les gens. Je suis une figurée respectée, crainte parfois, mais toujours connue. Lorsque je parle, on m’écoute. J’ai endossé une célébrité dont je n’ai jamais tiré de fierté. Et, à vrai dire, je préférerais que tout le monde s’en foute, de moi. Je pourrais vivre comme j’ai envie, ne pas avoir à satisfaire les attentes de ceux qui me suivent comme si j’étais porte-étendard. Je pourrais passer mes journées au lit, blotti contre le corps d’un homme dont je veux qu’il partage ma vie. Je pourrais jardiner, travailler, vivre sans que des yeux ne posent sur moi un regard de ‘t’as vu, c’est lui !’
Mais on en revient au même point : on m’a enfoncé sur le crâne la casquette du héros grisé, celui qui sauve et qui rachète quand je n’avais rien demandé.

Abandonner la nature.
Soudainement, la fatigue m’assaille. Je comprends pas comment je suis arrivé là, comment on est arrivés là ; à se cacher dans l’obscurité et à frapper comme des éclairs. J’avais signé pour la promesse d’une entente, d’une considération entre tous, simple et facile, basée sur la communication et l’entraide. Je découvre que, quoi que je fasse, ce ne sera jamais assez.
J’aimerais bien lui dire, à Ran, tout ce qu’il y a entre mes côtes. Sauf que je réalise maintenant qu'elle n'est pas capable de comprendre. Qu'elle l'a sans doute jamais été.
A quoi bon, Caliban, tenter de trouver une raison encore à des actes qu’elle fera toujours ?
« Et tu es mon alliée comment, exactement ? » je finis par asséner en relevant les yeux vers elle. « On ne veut pas la même chose, Ran. On a jamais voulu la même chose. Tu veux être le feu, la purification, tu veux être la nature qui reprend ses droits dès lors qu’on les lui a volé. »
Et elle existe, cette nature : c’est celle des incendies, des raz-de-marée, des cyclones et des glissements de terrain. Elle a causé l’éruption du Vésuve, le tsunami de 2008 et toutes ces autres atrocités que les survivants ont pleuré durant des semaines, des mois entiers.
Mais il n’y a pas qu’elle.
« Mais la nature, c’est l’équilibre, Ran. L’adaptation. L’évolution. L’écosystème cherche son homéostase, en permanence, avec de nouveaux facteurs extérieurs qu’on lui impose au fur et à mesure. Désormais, l’humanité fait partie de l’équation, avec ce qu’elle détruit mais avec ce qu’elle apporte, aussi. Et ça, il ne nous appartient pas de le changer. En revanche, il va de notre responsabilité de s’assurer que tous comprennent les enjeux de leur existence. »
Mon ton s’est radouci. J’ai la gorge nouée à force de hurler dans le vent. Le visage de Ran, vindicatif, n’est que le reflet de tant d’autres que j’ai bien trop souvent croisés. Je les revois s’entremêler tandis que le monde devient trouble.

Je me frappe la poitrine.
« Ce tatouage, je l’ai pas choisi. Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas choisi, que je ne choisis pas. » Comme un oiseau qui veut voler, je dois m’adapter aux courants au lieu de vouloir les déjouer. « Casey s’est sacrifié pour que je puisse poursuivre ce combat à ma manière. Et ce, malgré nos différends. Je ne trahirai pas sa mémoire en baissant les bras pour de bon. »
Ma main reste tremblante en l’air alors que je la tends vers Ran.
« Est-ce-que tu peux en faire autant ? »
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Mer 22 Fév 2023 - 22:05



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Ran Lilldóttir

Il ne comprend pas. Il ne comprend toujours pas. Il n’est peut-être simplement pas capable de la comprendre, ils parlent la même langue mais dans deux dialectes très différents. Trop différents. Ils parlent tous les deux le langage de la colère, de la rancœur, de l’envie d’un monde meilleur, et pourtant aucun de leurs mots ne se ressemblent. Ils ont toujours été opposés. Ran a longtemps pensé qu’ils étaient deux faces d’une même pièce, qu’elle devait juste la faire tourner assez vite pour que les dessins se mêlent, pour que les images se collent à la rétine du spectateur et qu’ils ne fassent plus qu’un. Un ensemble de douceur et de colère, un ensemble capable de piétiner ceux qui s’en prennent à la nature et de tendre la main à ceux qui l’aident.

Ils viennent de deux pièces différents, faits par deux machines différentes, avec quatre dessins similaires, mais définitivement différents.

Il ne se voit pas être son allié, parce que leurs objectifs sont trop différents. C’est ce qu’il dit, dans sa langue injuste. Il l’insulte, il nie sa capacité à trouver l’équilibre alors qu’elle le connait, l’équilibre. Elle le travaille depuis des années, elle connait la douceur de sa nature et comme sa fureur. Elle cuit, elle crée, elle détruit, elle carbonise. Elle fait tout à la fois, tout à la suite, elle juge, elle exécute. Elle n’est pas aussi simple qu’il semble le penser, derrière ses airs de haut-pensant. Et le voir aussi sûr de lui, aussi convaincu d’avoir raison, ça la met hors d’elle.

L’humanité fait partie de l’équation, mais l’humanité divise ce que la nature essaie tant bien que mal d’additionner. L’humanité n’a aucune pitié, aucune limite, elle utilise et elle ne donne que si rarement. Ran n’a rien contre les fermiers. Contre ceux qui utilisent la nature à bon escient, qui se passent de pesticides, qui donnent autant qu’ils prennent. Elle a tout contre la majorité qui piétine, qui roule, qui brûle sans réfléchir.

Ce tatouage, tu ne l’as peut-être pas choisi, mais moi je l’attends. J’attends que la nature accepte mes paroles, je suis patiente. J’ai encore toute ma vie devant moi pour achever mon travail, ou au moins pour semer les graines qui mèneront à la victoire de la nature. Le sacrifice de Casey est sûrement la plus grande perte qu’ont subi les nymphes récemment. Je suis d’accord, Caliban. Il était ton ami. Mais il était aussi mon mentor. Alors quand je te vois, faible mais assuré devant moi, je ne peux que me demander ce qu’il aurait voulu. Que fixer ta main quelques instants en réfléchissant aux questionnements qui me viennent.

« La mémoire que nous avons de Casey doit être très différente. »

Elle relève son regard de feu pour répondre à celui de Caliban, sa main approchant dangereusement de celle qui lui est tendue. Elle est en colère, elle brûle d’une rage insondable, mais elle la cache bien mieux qu’elle ne l’aurait fait trois ans plus tôt. Même un an plus tôt, en vérité.

« Je pense que tu te trompes sur toute la ligne, Caliban. Je pense que tu es trop indulgent avec les humains. Et je sais que tu t’en mordras les doigts un jour. Mais je sais aussi que tu ne m’écouteras pas avant ça. On est incapables de s’entendre. Alors je te montrerai. Peut-être pas aujourd’hui. Peut-être pas cette année. Mais un jour, les nymphes gagneront. »

Elle la serre, cette main tendue. Pas pour signer un accord, pas pour donner son approbation à quoi que ce soit de ce que pense Caliban. Mais en guise de défi. Il a ravivé sa colère, et elle compte bien l’utiliser à bon escient. En commençant par trouver son peuple, ceux qui pensent comme elle. Ceux qui voient la vérité dans les actions des humains et les inactions du Guide.

« Que tu agisses ou non. »

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