(G.I.) Who is in control ? AzYs

Tu n'aurais jamais cru que tu resterais aussi longtemps à Londres. Tu t'étais promise de voyager, de voir les contrées et les autres paysages avant de te trouver ton nouveau chez-toi. Tu voulais un chagrin, une colère sourde que tu n'avais pas pu assouvir. Tu avais l'habitude de prendre quelques affaires pour aller dans un autre endroit. Tu l'avais vécu durant toute ton enfance, le quotidien d'une orpheline sans père et sans mère. Tu avais vu les visages des adultes qui ne seraient jamais parents. Tu avais vu les visages des enfants qui ne seraient jamais ta famille parce qu'ils savaient que tu étais trop différente. Tu n'avais jamais le moindre effort pour t'acclimater, faire comme les autres. Tu te souvenais de ce garçon, rouquin et fragile que tu avais pris sous ton aile. Il avait été ton ami, tu lui suffisait amplement et il avait fallu qu'on arrache à cette amitié d'enfant. Parfois, tu pensais à lui, te demandant s'il était encore ce gentil petit garçon aux croyances inébranlable.

Tu avais vu l'Italie et son architecture, les pays tropicaux et ses animaux extravagants et maintenant, tu goûtais à une civilisation purement humaine. Tu lisais l'envie, la paresse et les autres péchés chez chacune des personnes dont tu croisais le regard. Tu appréciais d'être personne, que personne ne t'attende. Tu avais appris à mettre des barricades sur un cœur encore endeuillé. Tu savais qu'une chose : tu ferais ton deuil quand le combat serait terminé. Quand tu aurais retrouvé Caelan et son peuple pour lui faire payer son crime contre ceux qui t'aimaient et élevée comme leur fille.
Les gens étaient attiré par un lieu, un évènement en particulier. Wimbledon. Tu n'avais jamais trouvé d’intérêt à un sport comme celui-ci. C'était juste deux personnes tapant dans une belle, même un chien pouvait faire ça. Tu aurais pu passer ton chemin, te trouver un endroit de verdure pour retrouver des êtres beaucoup plus fascinant à tes yeux. Mais une odeur capta immédiatement ton attention. Approchant suffisament pour reconnaitre un nom. Colin Miller.

Le petit crétin qui te servait de frère de lait pendant quelques mois. Ce garçon que tu avais toujours vu comme un paon et avec un ego surdimensionné. Il était là, c'était devenu un joueur de tennis, célèbre apparemment. Les deux adultes à ses cotés, qui semblaient l’idolâtrer, de pouvait être que ses parents. Fier d'avoir un crétin dans la famille. Pitoyable !
Ça te mettait en colère que tu ne puisse être qu'un souvenir vague d'une petite sauvage. Ça te mettait en colère que tu sois la seule à voir le mensonge qu'il était, à tes yeux sincères. Ça te mettait en colère de savoir qu'il était encore là, même des années après.
Tu te tourne et entre pour voir le match qui vient à peine de commencer. Deux femmes qui s'affrontent. Un combat serré jusqu'à qu'une prenne l'avantage. Natasha gagne les sets et son sourire et sa position de vainqueur te donne envie de lui donner une leçon. Faire payer le plus fort pour le rendre faible.

Tu utilise ton empathie pour que la favorite soit empli d'une colère sombre et froide. Elle est déconcentrée et commence à montrer un visage différent. Une autre facette. Tu ne veux pas t'arrêter, pourquoi le devrait-tu ? C'est presque enivrant, addictif.
Jusqu'à qu'une femme s'approche et prend place à tes cotés. Une fan de la favorite, sans nul doute.

- Je n'ai pas peur de tes menaces ni celle des Dragonstone. Sache que je connais les personnes de ton espèce, je sais très bien que tu n'es pas innocente non plus dans cette histoire.

Prenant une gorgée de ton soda, tu jettes un regard vers la femme. Toujours là, elle ne sera pas près à partir de sitôt. Quand tu l'as vois, tu pourrais la comparer à un reptile au sang froid et un air calculateur dans les yeux. Elle est comme le cobra royale, dans sa manière de se tenir. Un des serpent les plus venimeux, un venin capable de faire les pires choses. S'approchant d'un ennemi ou d'une menace avant de mettre un terme à son existence. Mais c'était toi la zouwu, capable de faire qu'un avec l'animal. Elle, n'était qu'une belle illusionniste.

- Si tu attends des excuses, tu risque d'attendre encore longtemps.