- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
Chiarys / All my flowers grew back as thorns
Sam 17 Déc 2022 - 12:43
L’hiver, sur la côte Est, seules les braves osent venir sur le cour de tennis. Il faut vraiment avoir l’amour du sport, le dévouement à ses camarades, la religion de l’effort pour combattre les températures glaciales en transpirant plusieurs heures. Ou alors, il faut une raison cachée. Au milieu des freelance en recherche d’échappatoire et des adolescentes forcées par leur pères, j’ai les yeux posés sur ma proie, sur toi .
L’histoire commence bien avant toi, bien avant ce siècle immatériel. Tu n’y es pour rien, en fait, petite fleur. Nous sommes simplement deux tournesols admirant le même soleil, brûlé par le même feu. Nous sommes deux folles qui tournent sur les cases autour de la seule et unique Dame, oubliant que seul un cavalier pourra jamais l’atteindre. Nous n’avons strictement rien à voir, mais nous sommes identiques toi et moi
Je m’égare (ça fait partie des dangers, à trop regarder le soleil), et il faut que je reprenne mon souffle pour retrouver mon plan, pour que mon visage redevienne froid et indescriptible, seulement traversé par un sourire carmin. Il ne faudrait pas que je te fasse peur, que je te repousse ou que je t’indispose : tu as trop d’importance. Tu ne peux pas être une mauvaise herbe commune, notre soleil ne s’arrête que pour les trésors. Alors, comprends que je sois nerveuse quand je dis pour la première fois nous
« Excuse-moi, tu peux me dire où se trouvent les cours pour le double ? »
De près je vois bien ce qu’ elle te trouve. Des yeux d’une noirceur brûlante, un make-up passionné et un style explosif : tu es immanquable. Ton rayonnement est différent du sien, mais tu es aussi un astre avec lequel composer. Tant mieux, tu es face à la même chose. Chevelure écarlate, tatouages exhibés, maquillage violet sombre et tenue de sport italienne hors de prix : comme toi, je profite de ce siècle d’apparences pour faire briller la mienne. Je joue la surprise.
« Attends, mais t’es Chiara Flowers ? Je t’ai vu l’autre jour sur scène au… au Mosaic, je crois ? Je sais plus. En tout cas, toi, t’étais inoubliable. »
La flatterie est le chemin le plus rapide vers le coeur de quiconque, et elle est plus efficace lorsqu’elle est aussi franche qu’envers toi. Bien sûr, je t’ai observée avant de tenter l’approche, bien sûr je t’ai vu sur scène, et bien sûr que tu as un talent irréel. Pourtant, j’ai vu des siècles de théâtres depuis les sables de Lesbos jusqu’à ceux de LA, mais je vois ce qu’il y a chez toi
« Je m’appelle Enfys. Tu veux faire un match avec moi ? »
L’histoire commence bien avant toi, bien avant ce siècle immatériel. Tu n’y es pour rien, en fait, petite fleur. Nous sommes simplement deux tournesols admirant le même soleil, brûlé par le même feu. Nous sommes deux folles qui tournent sur les cases autour de la seule et unique Dame, oubliant que seul un cavalier pourra jamais l’atteindre. Nous n’avons strictement rien à voir, mais nous sommes identiques toi et moi
Je m’égare (ça fait partie des dangers, à trop regarder le soleil), et il faut que je reprenne mon souffle pour retrouver mon plan, pour que mon visage redevienne froid et indescriptible, seulement traversé par un sourire carmin. Il ne faudrait pas que je te fasse peur, que je te repousse ou que je t’indispose : tu as trop d’importance. Tu ne peux pas être une mauvaise herbe commune, notre soleil ne s’arrête que pour les trésors. Alors, comprends que je sois nerveuse quand je dis pour la première fois nous
« Excuse-moi, tu peux me dire où se trouvent les cours pour le double ? »
De près je vois bien ce qu’ elle te trouve. Des yeux d’une noirceur brûlante, un make-up passionné et un style explosif : tu es immanquable. Ton rayonnement est différent du sien, mais tu es aussi un astre avec lequel composer. Tant mieux, tu es face à la même chose. Chevelure écarlate, tatouages exhibés, maquillage violet sombre et tenue de sport italienne hors de prix : comme toi, je profite de ce siècle d’apparences pour faire briller la mienne. Je joue la surprise.
« Attends, mais t’es Chiara Flowers ? Je t’ai vu l’autre jour sur scène au… au Mosaic, je crois ? Je sais plus. En tout cas, toi, t’étais inoubliable. »
La flatterie est le chemin le plus rapide vers le coeur de quiconque, et elle est plus efficace lorsqu’elle est aussi franche qu’envers toi. Bien sûr, je t’ai observée avant de tenter l’approche, bien sûr je t’ai vu sur scène, et bien sûr que tu as un talent irréel. Pourtant, j’ai vu des siècles de théâtres depuis les sables de Lesbos jusqu’à ceux de LA, mais je vois ce qu’il y a chez toi
« Je m’appelle Enfys. Tu veux faire un match avec moi ? »
@Chiara Flowers
- Chiara FlowersADMIN ◊ PACTE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 95Âge : vingt-quatre ansNombre de dés : un déRésidence : washington, la belle capitaleProfession : comédienne aux grands rêves et mille projetsFaceclaim : tati gabriellePouvoirs/capacités : tristement dépourvue de toute forme de magie ; banale humaineCrédits : (c) harleystuff pour l'avatarDisponibilité RP : disponible ★ 3/5Points : 313Joueur•se
Re: Chiarys / All my flowers grew back as thorns
Dim 2 Avr 2023 - 19:55
all my flowers grew back as thorns “All the drama queens taking swings All the jokers dressin' up as kings They fade to nothing when I look at him And I know I make the same mistakes every time Bridges burn, I never learn, at least I did one thing right” |
Difficile de déterminer ce qui est le plus mordant sur le court aujourd’hui ; le froid ou les remarques de Chiara envers elle-même.
Après un match, une fois, elle a bu un verre avec un des types qui fréquentent régulièrement le club et ils se sont mis d’accord sur une chose : le tennis, c’est un sport qui rend fou. L’actrice n’est pas particulièrement sportive de manière générale, mais il y a quelque chose à propos de ces moments en particulier qui nourrissent son masochisme avec une ardeur sans égale. Il y a un match tous les dix ans environ qui vaut le coup de se taper ce calvaire, un unique match au cours duquel les pieds sont au bon endroit, où la balle semble venir tout naturellement à la raquette, où le temps d’arrête. Le reste du temps, ce n’est que cris, hurlements, et insultes. Ça réveille une sorte de monstre à l’intérieur, une bête sauvage et extrêmement critique, dont l’Armageddon personnel est de mettre la balle dans le filet ou de faire un out à deux centimètres. ‘Mais putain qu’est-ce que je suis con’ ‘Je suis qu’une merde’ ‘Ouais bien joué, bah oui, bien joué, ouais’ amer et acide. Chiara elle-même ne sait pas trop pourquoi elle s’inflige ça, mais c’est un challenge, un jour par semaine. Aujourd’hui, si elle n’a pas encore gagné de match, elle n’a cependant pas encore explosé sa raquette contre le sol. Mais le jour est encore jeune.
Quand on lui demande la direction du cours de doubles, Chiara répond entre ses dents, sans vraiment regarder son interlocutrice. Tu veux te faire du mal ? C’est à cinquante mètres sur la gauche au niveau du gros cerisier. Mais on s’adresse à elle de nouveau, et cette fois, l’actrice se retourne sur une sorte de déesse flamboyante et oublie de respirer. « Oh » Il lui faut un temps avant d’enregistrer pour de bon ce que l’inconnue lui dit, avec ses cheveux assorties aux joues de Chiara. Une demi-seconde suffit pour délaisser son drame sportif pour revêtir sa panoplie de personne digne d’intérêt, qu’elle tient toujours à portée de main au cas où elle sorte subitement de la tapisserie des coulisses pour rejoindre la scène principale. « Oui, c’est moi… Merci ! Je suis contente que ma performance t’a plu. » Ma performance. Parfois elle se dit que la manière dont elle change immédiatement au contact de la flatterie est dangereuse, que la performance finalement n’est pas celle qu’on croit. Elle est assez intelligente pour se dire que ça a quelque chose à voir avec le rapport de force ; mais pas assez pour se rendre compte que ça vaudrait peut-être le coup d’aller régler ça en thérapie. « Avec plaisir, mais je te préviens, c’est pas mon jour. » elle répond, faussement contrite comme pour excuser par avance sa nullité. Cela dit, elle brille toujours plus fort quand elle a quelque chose à prouver.
Chiara les guide jusqu’à un court désert quelques mètres plus loin pour commencer à s’échauffer. « Tu es du coin ? C’est la première fois que je te vois ici. T’es plutôt du type… Comment tu disais ? Inoubliable ? » elle glisse à Enfys, avant de lancer la balle en l’air et de servir avec aplomb. Il y a quelque chose de très satisfaisant à être regardée par quelqu’un qui attire tous les regards.
Après un match, une fois, elle a bu un verre avec un des types qui fréquentent régulièrement le club et ils se sont mis d’accord sur une chose : le tennis, c’est un sport qui rend fou. L’actrice n’est pas particulièrement sportive de manière générale, mais il y a quelque chose à propos de ces moments en particulier qui nourrissent son masochisme avec une ardeur sans égale. Il y a un match tous les dix ans environ qui vaut le coup de se taper ce calvaire, un unique match au cours duquel les pieds sont au bon endroit, où la balle semble venir tout naturellement à la raquette, où le temps d’arrête. Le reste du temps, ce n’est que cris, hurlements, et insultes. Ça réveille une sorte de monstre à l’intérieur, une bête sauvage et extrêmement critique, dont l’Armageddon personnel est de mettre la balle dans le filet ou de faire un out à deux centimètres. ‘Mais putain qu’est-ce que je suis con’ ‘Je suis qu’une merde’ ‘Ouais bien joué, bah oui, bien joué, ouais’ amer et acide. Chiara elle-même ne sait pas trop pourquoi elle s’inflige ça, mais c’est un challenge, un jour par semaine. Aujourd’hui, si elle n’a pas encore gagné de match, elle n’a cependant pas encore explosé sa raquette contre le sol. Mais le jour est encore jeune.
Quand on lui demande la direction du cours de doubles, Chiara répond entre ses dents, sans vraiment regarder son interlocutrice. Tu veux te faire du mal ? C’est à cinquante mètres sur la gauche au niveau du gros cerisier. Mais on s’adresse à elle de nouveau, et cette fois, l’actrice se retourne sur une sorte de déesse flamboyante et oublie de respirer. « Oh » Il lui faut un temps avant d’enregistrer pour de bon ce que l’inconnue lui dit, avec ses cheveux assorties aux joues de Chiara. Une demi-seconde suffit pour délaisser son drame sportif pour revêtir sa panoplie de personne digne d’intérêt, qu’elle tient toujours à portée de main au cas où elle sorte subitement de la tapisserie des coulisses pour rejoindre la scène principale. « Oui, c’est moi… Merci ! Je suis contente que ma performance t’a plu. » Ma performance. Parfois elle se dit que la manière dont elle change immédiatement au contact de la flatterie est dangereuse, que la performance finalement n’est pas celle qu’on croit. Elle est assez intelligente pour se dire que ça a quelque chose à voir avec le rapport de force ; mais pas assez pour se rendre compte que ça vaudrait peut-être le coup d’aller régler ça en thérapie. « Avec plaisir, mais je te préviens, c’est pas mon jour. » elle répond, faussement contrite comme pour excuser par avance sa nullité. Cela dit, elle brille toujours plus fort quand elle a quelque chose à prouver.
Chiara les guide jusqu’à un court désert quelques mètres plus loin pour commencer à s’échauffer. « Tu es du coin ? C’est la première fois que je te vois ici. T’es plutôt du type… Comment tu disais ? Inoubliable ? » elle glisse à Enfys, avant de lancer la balle en l’air et de servir avec aplomb. Il y a quelque chose de très satisfaisant à être regardée par quelqu’un qui attire tous les regards.
CODAGE PAR AMATIS
- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
Re: Chiarys / All my flowers grew back as thorns
Ven 28 Avr 2023 - 12:07
Il en faut plus pour m’avoir, et c’est avec un sourire imperceptible que je vois les masques défiler sur ton visage angélique. La colère aliénante propre à la banalité humaine dont tu es fatalement accablée, la surprise de rencontrer au milieu de la fange un être tel que moi, la respectabilité simulée et intéressée, la fausse modestie qui sied tant aux femmes de ton talent. Au cours des millénaires, j’ai parfait la dissimulation de la pitié que je ressens pour les créatures banales qui ne laisseront aucune marque sur l’existence, qui rampe sans but ou grâce, esclaves hagards de leur nature inintéressante. Avec toi, je n’ai rien à cacher : tu fais clairement partie de celles qui s’élèvent au dessus. Je souris simplement de voir la réalité scientifique qui montre que, tel certains éléments chimiques qui se dissolvent dans une solution donnée, les actrices perpétuellement fleurissent à la moindre flatterie.
Oh, tu es trop gentille, je n’ai rien de spécial. C’est que je me ferais presque rire.
Je te regarde t’étirer avec envie. Clairement pas la même que celle que j’ai pour notre soleil, pour ta djinn, mais seulement pour ton corps. Sa souplesse, son endurance, sa force : tout ce qui me manque, tout ce que j’ai toujours vu, désiré, souvent simulé à l’aide d’illusions. Je commence à comparer tes membres, ainsi que ceux des autres membres de ce club d’éphèbes rendus resplendissant par un masochisme effroyable, à celui de ma bien-aimée Perséphone, avant de me rappeler durement que je ne suis pas une vulgaire Idreis. Je ne vole pas les corps, j’en crée seulement des flamboyants. Me rendant d’ailleurs compte que je te fixe depuis un peu trop longtemps, je pousse un rire gêné absolument calculé dans sa candeur.
Pardon, je voulais dire, euh, je ne suis pas très endurante, alors j’espère que je vais pas te faire honte, haha.
Un peu de dévalorisation ne fait jamais de mal, pour briller plus fort dans tes yeux quand j’utiliserai mes années d’expérience et quelques discrètes illusions sur nos pauvres adversaires pour gagner sans problèmes. Sans oublier, évidemment, les illusions pour te dissimuler mon corps rougi par l’effort inadapté à mon corps que je dis surhumain sans qu’il en ait les capacités.
Non, effectivement, ça fait un certain temps que je suis plus dans le coin. Combien de temps que je n’étais pas revenu le long du Potomac ? C’était au milieu du XVIIIe siècle et cette ville n’existait même pas encore. Enfin, ce ne sont pas des détails qui t’intéressent ma très cher. Je suis plus une west coast girl, mais je dois passer un mois à D.C. pour le travail. Tu... Toujours jouer l’hésitation, toujours jouer la peur d’être importune. Car les actrices sont aussi faciles à séduire qu’à perdre. Si tu as le temps, tu voudrais me montrer un peu Washington ? Je n’ai fais que les trucs de touriste pour le moment, genre le Smithsonian. Plus exactement, j’ai cherché dans les réserves du Smithsonian les objets que je demanderai ensuite à Bea de me subtiliser mais, encore une fois, il y a des détails inutiles pour toi ma toute douce. Enfin, si on gagne, bien sûr, je ne voudrai pas t’imposer la présence d’une loser, tout de même. Un sourire resplendissant accompagne cette conclusion. Encore une fois, je me ferais presque rire.
Je te regarde t’étirer avec envie. Clairement pas la même que celle que j’ai pour notre soleil, pour ta djinn, mais seulement pour ton corps. Sa souplesse, son endurance, sa force : tout ce qui me manque, tout ce que j’ai toujours vu, désiré, souvent simulé à l’aide d’illusions. Je commence à comparer tes membres, ainsi que ceux des autres membres de ce club d’éphèbes rendus resplendissant par un masochisme effroyable, à celui de ma bien-aimée Perséphone, avant de me rappeler durement que je ne suis pas une vulgaire Idreis. Je ne vole pas les corps, j’en crée seulement des flamboyants. Me rendant d’ailleurs compte que je te fixe depuis un peu trop longtemps, je pousse un rire gêné absolument calculé dans sa candeur.
Un peu de dévalorisation ne fait jamais de mal, pour briller plus fort dans tes yeux quand j’utiliserai mes années d’expérience et quelques discrètes illusions sur nos pauvres adversaires pour gagner sans problèmes. Sans oublier, évidemment, les illusions pour te dissimuler mon corps rougi par l’effort inadapté à mon corps que je dis surhumain sans qu’il en ait les capacités.
- Chiara FlowersADMIN ◊ PACTE
- Personnage◊ :Pseudo / Pronoms : evy / elleMessages : 95Âge : vingt-quatre ansNombre de dés : un déRésidence : washington, la belle capitaleProfession : comédienne aux grands rêves et mille projetsFaceclaim : tati gabriellePouvoirs/capacités : tristement dépourvue de toute forme de magie ; banale humaineCrédits : (c) harleystuff pour l'avatarDisponibilité RP : disponible ★ 3/5Points : 313Joueur•se
Re: Chiarys / All my flowers grew back as thorns
Lun 24 Juil 2023 - 20:05
all my flowers grew back as thorns “All the drama queens taking swings All the jokers dressin' up as kings They fade to nothing when I look at him And I know I make the same mistakes every time Bridges burn, I never learn, at least I did one thing right” |
Leurs adversaires sont parfaitement oubliables. Chiara les a déjà croisées pour sûr, mais impossible de remettre leurs prénoms, et elles n’ont pas besoin d’avoir besoin de préliminaires de toute manière. Elles sont amies, c’est sûr, il n’y a qu’à voir la manière dont elles chuchotent en les regardant de travers. L’actrice tape plus fort dans la balle, aussi agacée par leur attitude qu’elle voudrait se montrer blasée. Difficile de frapper aussi juste avec la distraction offerte par sa flamboyante compagne – Enfys, lui a-t-elle appris entre deux services – quand bien même quelque chose sonne faux. Sa modestie peut-être, mais c’est elle qui a ouvert la porte. Il y a quelque chose de tragique à ces deux femmes qui se mésestiment l’une face à l’autre ; est-ce seulement conscient ? Est-ce ainsi qu’on les a éduquées, une façon de ne pas apparaître menaçante ? Un stratagème pour mieux surprendre, ou une véritable plaie ouverte ? Chiara trouverait ça étonnant, mais après tout ne dit-on pas que les déesses sont aussi prises de doute que le commun des mortels ? « À ta décharge, le Smithsonian est très impressionnant. Les jardins notamment sont incroyables, j’y allais souvent avec ma coloc » commence-t-elle à raconter avant de se renfrogner. Elle a laissé passer une balle, et elle a arrêté d’aimer parler de Sol aux inconnus dès le moment où elle a compris qu’irrémédiablement, les conversations tourneraient autour de sa spectaculaire amie. « Enfin, ce serait avec plaisir, du coup. Je connais effectivement plutôt bien Washington et il se trouve que je suis assez libre en ce moment. » Elle a tout fait pour que ça n’arrive pas, mais dernièrement elle se retrouve de plus en plus seule, avec Tristan et Aaren occupés par leurs propres problèmes ; les convictions de l’un pour l’Ordre de Caïn et les luttes avec le sérum de l’autre, les moments doux de plus en plus rares avec Sol, et la récente et accablante absence d’opportunités professionnelles… Peut-être que Enfys tombe à pic, finalement.
Jusque-là, elles mènent 5 jeux à 2 de manière assez agressive, et Chiara sent la douce chaleur du sentiment de domination l’envahir. Sa partenaire envoie des balles bien difficiles à rattraper, fourbes, qui mordent la ligne et prennent le point même lorsque les lois de la physique supposeraient une faute. Peut-être que Enfys triche ; ça ne lui pose pas exactement un problème moral. Ce qui la préoccupe, c’est plutôt de savoir comment. « Il faudra juste que tu me dises ce qui t’intéresse, plutôt culture, plutôt gastronomie… Je suppose qu’au minima, tu aimes le théâtre ? » continue-t-elle de manière badine avant de sous-entendre la vraie question, celle qui dictera la suite de ses pas. « Et bien sûr il y a la vie surnaturelle, si ça t’intéresse. » Dis-moi, dis-moi, dis-moi, si je dois t’adorer ou pas.
Jusque-là, elles mènent 5 jeux à 2 de manière assez agressive, et Chiara sent la douce chaleur du sentiment de domination l’envahir. Sa partenaire envoie des balles bien difficiles à rattraper, fourbes, qui mordent la ligne et prennent le point même lorsque les lois de la physique supposeraient une faute. Peut-être que Enfys triche ; ça ne lui pose pas exactement un problème moral. Ce qui la préoccupe, c’est plutôt de savoir comment. « Il faudra juste que tu me dises ce qui t’intéresse, plutôt culture, plutôt gastronomie… Je suppose qu’au minima, tu aimes le théâtre ? » continue-t-elle de manière badine avant de sous-entendre la vraie question, celle qui dictera la suite de ses pas. « Et bien sûr il y a la vie surnaturelle, si ça t’intéresse. » Dis-moi, dis-moi, dis-moi, si je dois t’adorer ou pas.
CODAGE PAR AMATIS
- Enfys FitzgeraldMEMBRE ◊ ORDRE DE CAÏN
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : TitusMessages : 125Âge : 2.676 ansNombre de dés : 5Résidence : Barney Circle, Washington D.C.Profession : Agente immobilière et matriarcheFaceclaim : HalseyPouvoirs/capacités : Illusion, principalement à partir des rêves, des peurs et des obsessionsCrédits : EllaenysDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Azur / GabriellePoints : 503Joueur•se
Re: Chiarys / All my flowers grew back as thorns
Ven 11 Aoû 2023 - 12:13
L’occasion est trop belle pour épier tes émotions. Chaque balle, chaque posture est un nouvel enseignement, une nouvelle touche de peinture, un nouveau pétale pour discerner quel type de fleur tu es. Je m’improvise botaniste, Chiara, mais je dois dire que tu es un spécimen formidable. Les reflets de frustration quand tu vois qu’on parle de toi, la fougue maladroite quand tu parles de ta colocataire (crois-moi, je sais bien qu’elle peut provoquer ce genre d’effets désagréables), la joie vorace à chaque victoire, le sourire triomphateur de celle qui le mérite mais ne le vit que si peu. Surtout, surtout ma fleur, le terrible mélange de désespoir, de solitude, de méfiance et d’espoir. Ce parfum enivrant qui a du exciter le soit-disant altruisme du soleil que nous chassons toutes deux, cette dernière faiblesse dont je dois te débarrasser aujourd’hui.
Nous n’avons même pas le temps de gagner un sixième jeu que nos deux adversaires se mettent à se battre si fort qu’elles cessent de jouer. Apparemment, elles pensent toutes deux que leur complice a fait une erreur catastrophique. Comme c’est malencontreux. Me retournant vers toi, je calcule précisément un sourire où le manque d’humilité transparaît juste un peu.
Bien joué, ma chère. Il semble finalement que nous nous soyons toutes les deux bien débrouillées, contrairement à nos introductions respectives.
Encore une fois, l’ironie est presque apparente, juste assez pour laisser un doute. Mais il y a plus important que ce jeu de balles maintenant que tu m’as fait ton élégante proposition. Je sens bien le test de ton côté cette fois-ci, alors il faut que je donne tout pour le passer. Quoi de mieux qu’un sourire calme et charmeur pour te convaincre.
Tu me gâtes, dis donc. Mais ce que je veux voir… écoute, il est peut-être plus simple que je te montre : viens t’asseoir avec moi s’il te plaît.
Il est temps pour moi de jouer ma carte maîtresse. Le match en double n’était qu’un échauffement, un moyen d’acquérir ton intérêt, si ce n’est ta confiance. Maintenant, sur ce petit banc ombragé et solitaire, il faut que je te mettes plein les yeux.
Je te propose une visite contre une visite. Avant que tu ne me montres ta Washington, je vais te faire découvrir une ville que tu ne pourrais jamais voir. Détends-toi.
Agitant doucement ma main, sans plus aucune question de discrétion, je tisse à toute vitesse une puissante illusion autour de nous, visible seulement pour nos quatre yeux. J’ai pris l’habitude de le faire pour Perséphone et, même si l’effort m’épuisera sans doute pour la journée, l’image a de quoi marquer. Sous tes yeux, l’hiver de la côte est est remplacé par le puissant soleil de la Méditerranée tandis que les odieuses brats deviennent une foule mixtes et vibrantes.
Je sais que DC souhaite toujours se comparer à l’ancienne Athènes mais, crois-moi, c’était une ville bien plus ennuyeuse que ce que l’on veut te faire croire. Non, ta ville me rappelle le plus beau joyau ancien de la Méditerrané : la Palerme normande. Toutes deux ont dominé à leur façon, pas vraiment avec une poigne de fer mais avec un mélange d’autorité, de diplomatie et de prestige. Comme chez toi, la cour des rois de Sicile accueillaient tout le monde et faisait un joyau de mille pièces d’or différentes.
L’illusion inonde les cinq sens. L’odeur de la mer se mêle à celle des mille plats préparés sur les quais : la gastronomie viking croise celle des grecs, des arabes ou encore des italiens tandis que des chants multiples égayent toute la scène. Sur la place du marché, un groupe de comédiens se préparent et, j’espère que tu le verra, j’ai donné au premier rôle ton visage. Le soleil se reflète partout sur les architectures variées et tape à l’œil qui ont depuis si longtemps disparu. Dans les bains, tradition autant romaine qu’arabe, les corps se dévoilent à tes yeux et loin de ceux du clergé jaloux. À l’intérieur d’un monastère décoré d’imposantes mosaïques byzantines, je te montre, sous mon ancien visage, les manuscrits enfin retrouvés et les mille trésors d’une ville qui fait passer le savoir avant le pouvoir.
Mais, surtout, je voulais te montrer quelque chose que tu ne liras pas dans les livres d’histoire.
Là où aujourd’hui ne se trouve que l’ennuyeuse marina des oligarques, dans une petite crique, les navigateurs normands conversent librement avec les sirènes, les alchimistes, ancêtres des covens de ton époque, échangent des manuscrits grecs avec des voyageurs qui viennent de Constantinople, Le Caire ou même Cambridge tandis que gorgones et nymphes veillent, sœurs réconciliées. J’ai longtemps cru que s’était l’obscurantisme qui avait effacé cette page essentielle du livre de la Sicile avant de comprendre récemment que les chiens d’Hadès étaient ceux qui avaient joué avec nos mémoires collectives. Mais je ne laisse pas passer mon amertume auprès de toi.
Aucune ville n’est belle sans l’aide du surnaturel. Aucune vie, en fait. Et j’ai cru comprendre que ta ville était aussi impressionnante sur ce domaine que mon ancienne demeure.
Doucement, je laisse l’illusion disparaître, ne te laissant que face à un sourire rassurant, qui cache la peur de t’avoir effrayée trop vite avec tant d’artifices. Mais, après tout, tu ne sembles pas être femme à fuir les péripéties et les projecteurs, fussent-ils illusoires.
Nous n’avons même pas le temps de gagner un sixième jeu que nos deux adversaires se mettent à se battre si fort qu’elles cessent de jouer. Apparemment, elles pensent toutes deux que leur complice a fait une erreur catastrophique. Comme c’est malencontreux. Me retournant vers toi, je calcule précisément un sourire où le manque d’humilité transparaît juste un peu.
Encore une fois, l’ironie est presque apparente, juste assez pour laisser un doute. Mais il y a plus important que ce jeu de balles maintenant que tu m’as fait ton élégante proposition. Je sens bien le test de ton côté cette fois-ci, alors il faut que je donne tout pour le passer. Quoi de mieux qu’un sourire calme et charmeur pour te convaincre.
Il est temps pour moi de jouer ma carte maîtresse. Le match en double n’était qu’un échauffement, un moyen d’acquérir ton intérêt, si ce n’est ta confiance. Maintenant, sur ce petit banc ombragé et solitaire, il faut que je te mettes plein les yeux.
Agitant doucement ma main, sans plus aucune question de discrétion, je tisse à toute vitesse une puissante illusion autour de nous, visible seulement pour nos quatre yeux. J’ai pris l’habitude de le faire pour Perséphone et, même si l’effort m’épuisera sans doute pour la journée, l’image a de quoi marquer. Sous tes yeux, l’hiver de la côte est est remplacé par le puissant soleil de la Méditerranée tandis que les odieuses brats deviennent une foule mixtes et vibrantes.
L’illusion inonde les cinq sens. L’odeur de la mer se mêle à celle des mille plats préparés sur les quais : la gastronomie viking croise celle des grecs, des arabes ou encore des italiens tandis que des chants multiples égayent toute la scène. Sur la place du marché, un groupe de comédiens se préparent et, j’espère que tu le verra, j’ai donné au premier rôle ton visage. Le soleil se reflète partout sur les architectures variées et tape à l’œil qui ont depuis si longtemps disparu. Dans les bains, tradition autant romaine qu’arabe, les corps se dévoilent à tes yeux et loin de ceux du clergé jaloux. À l’intérieur d’un monastère décoré d’imposantes mosaïques byzantines, je te montre, sous mon ancien visage, les manuscrits enfin retrouvés et les mille trésors d’une ville qui fait passer le savoir avant le pouvoir.
Là où aujourd’hui ne se trouve que l’ennuyeuse marina des oligarques, dans une petite crique, les navigateurs normands conversent librement avec les sirènes, les alchimistes, ancêtres des covens de ton époque, échangent des manuscrits grecs avec des voyageurs qui viennent de Constantinople, Le Caire ou même Cambridge tandis que gorgones et nymphes veillent, sœurs réconciliées. J’ai longtemps cru que s’était l’obscurantisme qui avait effacé cette page essentielle du livre de la Sicile avant de comprendre récemment que les chiens d’Hadès étaient ceux qui avaient joué avec nos mémoires collectives. Mais je ne laisse pas passer mon amertume auprès de toi.
Doucement, je laisse l’illusion disparaître, ne te laissant que face à un sourire rassurant, qui cache la peur de t’avoir effrayée trop vite avec tant d’artifices. Mais, après tout, tu ne sembles pas être femme à fuir les péripéties et les projecteurs, fussent-ils illusoires.