- Azur RiverwoodMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 174Âge : 31Nom rebelle : CarcassoneNombre de dés : 3Résidence : Nouvelle-Orléans, Pine VillageProfession : Doctorant en sciences politiques à l'université de la Nouvelle-Orléans, assistant de la maire de la même ville et bénévole au Dôme ainsi qu'à la Rose noireFaceclaim : Pierre NineyPouvoirs/capacités : Dragon de ventCrédits : avatar : INES LA QUEEN; picrew : SmanffsonDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Enfys / Gabrielle / DelilahPoints : 467Joueur•se
Touch the darkness once more / CalibAzur
Depuis 2013, plus personne n'était revenu à Paradise Falls.
Au début de la guerre, un coven allié de Sapphire s'y était installé, profitant du chaos généralisé et de l'isolement de la ville pour procéder à des rituels impies sur les habitants. Plusieurs mois s'étaient écoulés avant que l'affaire s'ébruite et la ville avait eu le temps de changer complètement de visage. Quand tu étais arrivé, jeune dragon ex-marine, la ville n'avait plus rien d'un paradis, les sorciers l'avaient profondément lié aux puissances infernales. Tu sais pas comment tu aurais survécu sans l'aide du maître des nymphes de l'air.
Assis sur un rocher, tu regardes le dinner que les sorciers avaient fortifiés, en périphérie de la ville, comme poste d'observation. Murs et toit sont encore marqués pas le ravage causé par vos pouvoirs combinés, par vos fureurs additionnés. C'est comme si vos vents avaient emportés les effluves démoniaques mais aussi avec eux tous les souffles de vie au loin de cet endroit.
« Tu parles d'une victoire... »
Tu observes du regard le nymphe. Tu sais bien que c’est un allié fidèle, un atout précieux, un maître de son élément, un ami. Pourtant, en cet instant, t’as juste envie de t’engueuler avec lui. Tout, depuis la politique jusqu’au romantique, depuis le familial jusqu’au professionnel te torture en ce moment. Alors, revenir sur les terres de massacres passés, de douleurs enterrés, ça te fait voir rouge.
« Le seul avantage de ce qu’on a fait, c’est qu’on a créé un lieu vide pour que la Résistance puisse y cacher l’homme le plus recherché d’Amérique. »
Tu croises les bras, repensant à toutes les conséquences néfastes de cette journée d’été, de cette attaque sur Cordelia Kane.
« C’est marrant, on m’a dit que tu étais un exemple de zen ou quoi, mais à chaque fois que je te croise ou que j’entends parler de toi, ça rime avec combat et mort. »
Au diable les politesses et les douceurs : la guerre a au moins l’avantage de pousser à la franchise.
- Caliban MandrakeMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
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Pseudo / Pronoms : Valhdia /elleMessages : 258Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grandNom rebelle : BYZANCENombre de dés : air ❋ 5, feu ❋ 1Résidence : WASHINGTON ❋ en transit entre toutes les planques établies par la RésistanceProfession : FUGITIF ❋ anciennement greffierFaceclaim : Sam ClaflinPouvoirs/capacités : NYMPHE ❋ guide parmi les vents et les soufflesCrédits : unfinishedfairytales (ava), adamantium (aes cal), self (aes caeliban).Disponibilité RP : Alec, Caelan, Erin, Shoshana, Viktoria, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Althéa & Aurore & Nova-Blue & Jasper & BoréePoints : 267Joueur•se
Re: Touch the darkness once more / CalibAzur
Calibazurtouch the darkness once more
TW : guerre, mention implicite de violences familiales
Depuis 2014, plus personne n’est revenu à
C’est une ville fantôme, peuplée seulement de souvenirs macabres et de cris qui résonnent encore. Le centre commercial a perdu la moitié des lettres qui composaient son enseigne à néons, et la rivière en contrebas a vu mourir tous ses poissons quand la mort et la haine latente se sont versées dans son courant.
Un vent glacial passe dans les rues, flirte avec les vitrines explosées, les conteneurs en métal éventrés, pour aller jouer avec le clocher d’une église qui a perdu sa cloche. Je me souviens de ce sorcier, triomphal, qui l’avait volée pour l’envoyer dans le visage d’un des habitants de la ville. C’était un homme, un inconnu ; je ne connaissais même pas son nom. Je n’aurai plus cette opportunité, maintenant.
En grandissant, ma mère me parlait de
Lorsque nous avions combattu, sa connaissance de sa ville avait tourné en sa faveur ; nous étions aveugles, pieds et poings liés, tandis qu’elle connaissait chaque rue et chaque recoin du centre-ville. Pour trouver leurs planques, on a dû passer par le réseau de gaz de la ville. Ma mère n’était pas vraiment d’accord, mais on l’a convaincue.
Il y a eu plein de dommages collatéraux. Des hommes, des femmes, des enfants innocents, tapis dans leurs maisons fragiles, grattant contre leurs murs de suie espérant être protégés. On a fini par les vaincre, mais à quoi bon ?
Les vents se sont déchaînés, entre mes mains, celles de ma mère, celles de Jared à nos côtés. Comme le Mistral avec la peste, on a fait voler loin d’ici la moindre trace de magie noire, sans avoir réellement conscience du poison qui rongeait les terres et s’était enfoncé trop loin pour qu’un jour la ville ressuscite. Elle n’est aujourd’hui qu’une carcasse fantôme, dressée au milieu du désert, dont les bâtiments tiennent debout par un miracle presque morbide.
Ce n’était peut-être pas le paradis.
Mais ça s’est effondré quand même.
Debout sur un pan de rocher tenu en marge de la ville, je fixe le désastre en silence. Seule la silhouette d’Azur, devenu
«
J’essaie de sourire, faiblement, mais ma gorge est bien trop nouée pour que quoi que ce soit en sorte qui ne soit pas un croassement. On a l’air de deux gosses paumés, grandis trop vite, enrubannés de crimes de guerre que personne leur a reprochés puisqu’ils sont du camp des gagnants. Peut-être bien que c’est ce qu’on est. Incapables de se regarder, les yeux perdus dans des souvenirs qui ne s’effaceront jamais.
Azur est un chouette type, un bon gamin. Il s’est retrouvé là-dedans trop tôt, trop jeune, et il a toujours fait de son mieux pour que souffrent le moins de gens possible. Ça ne m’étonne pas qu’Ariadne et Athéna aient vu en lui quelqu’un de grand ; c’est certainement ce qu’il est. Au-delà de ça, il est l’air, vêtu d’écaille et d’émeraude, il est le vent de l’ambition qui s’élève au-dessus du monde. Il est le zéphyr et la brise, l’euros et le notos tremblant ; il est
Et encore plus en cet instant.
Un rire sans joie quitte ma poitrine.
«
Maladroitement, je prends place à côté d’Azur, jambes étendues sur le rocher. On ne se regarde toujours pas. J’ai peur du jugement que je lirais si je venais à croiser ses yeux.
«
Le nez baissé vers mes mains, je mets une poignée de secondes à réaliser qu’elles tremblent un peu.
«
D’un geste, j’embrasse la ville à nos pieds et le paysage à l’entoure. Tout est recouvert de poussière, comme la personne que j’ai été.
«
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- Azur RiverwoodMEMBRE ◊ RESISTANCE
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Re: Touch the darkness once more / CalibAzur
Tu sens le vent qui frappe ton visage un peu plus douloureusement qu’avant cette phrase. Ton visage se ferme. Si vos pouvoirs sont similaires dans leur expression, bien que ceux de Caliban soient indéniablement supérieurs, leur nature est bien différente. La nymphe est la voix de la nature, il glisse le long de sa voie. Tu es son maître, d’une certaine manière, royal envers la nature comme seul un dragon français peut l’être.
Prompt à la colère et lent à l’excuse, tu te dresses, insolent, face à l’un des hommes les plus puissants du monde surnaturel. La poutre dans ton œil est grande, toi dont les séances de psy payés par les associations de vétérans n’ont jamais vraiment été productives. Mais, il est vrai, toi tu n’as jamais tenté d’assassiner la présidente des États-Unis d’Amérique. Et, si ton ambition est grande comme l’aiguille du Midi, tu as aussi un sens aigu des devoirs qui accompagne le pouvoir. Si l’histoire des Roqrouge t’as bien apprise quelque chose, c’est bien que rien n’était jamais dû, que tout était un combat pour mériter les honneurs. Et toi tu veux tous les honneurs, à condition de les avoir mérité.
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- Caliban MandrakeMEMBRE ◊ RESISTANCE
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Re: Touch the darkness once more / CalibAzur
Calibazurtouch the darkness once more
Pas la liberté de la colère.
J’aimerais, justement, user de cette liberté-là pour être en colère contre toi. J’aimerais t’en vouloir, Azur, pour mettre en cause mon pacifisme ; mais je crois que tu as raison. Une bourrasque nous effleure tous les deux, que je n’ai pas su contenir.
Si j’étais quelqu’un de meilleur, Azur, on en serait pas là. Moi aussi, je voudrais avoir la force d’enfouir mes émotions comme toi, d’agir comme je l’ai toujours fait sans trop me poser de question. Moi aussi, j’aimerais avoir une mère à suivre sur le chemin de la justice, sur le chemin de la justesse. Moi aussi, j’aimerais, réellement, que rien de tout cela ne se soit produit. Que mes impulsions meurtrières soient restées à l’arrière de mon être comme une blague qu’on ose pas sortir de peur d’être trop indécent.
J’ai pas pu. J’ai
J’ai trop d’émotions. Trop de questions. Trop d’indignations, dans un monde qui nous oppresse tous dans des modalités terribles. C’est moi qui dois guider les autres, et on m’a pas vraiment laissé le choix ; je te garantis que si j’avais pu m’en passer, je l’aurais volontiers cédé, ce tatouage sur ma peau d’adulte.
Je sens bien que tu es en colère, mais curieusement la résonance que je trouve en moi n’est que triste.
«
Évidemment, que tu as raison. Tu es forgé par la raison et mu par aucune autre qu’elle. Elle est sur ta peau, dans tes lèvres, sur le regard noir que tu me lances en débitant de telles paroles. Bien sûr, que t’as raison, Azur. J’aimerais te donner tort, te dire que c’est plus compliqué que ce qu’il n’y paraît, mais j’ai la culpabilité chevillée au corps et au ventre.
Parfois, je me demande ce qu’il se serait produit si j’avais su me contenir. Est-ce-que Cordelia Kane aurait été traînée en justice ? Est-ce qu’il y aurait eu un procès ? Que serait-il advenu de Casey, de Cadmus, et des autres ? Où serais-je, moi, aujourd’hui ? J’ai pas la réponse à tout ça, et je me noie dans des peut-être qui viennent attiser mes sanglots.
Je regarde mes mains ; elles tremblent.
Je peux pas soutenir ton regard. Mon ton n’est pas vindicatif, simplement déchu et brisé.
«
Et alors, avec mes mains tremblantes d’enfant piégé dans le corps d’un adulte, j’avais pourfendu trop de crânes pour pouvoir revenir en arrière. La colère a explosé, elle qui demeurait endormie, elle a pris possession de moi et ne m’a pas lâché depuis.
«
J’ai un petit rire amer et lève enfin les yeux sur Azur.
«
Les exemples se font légion et se pressent entre mes neurones, de petites billes de mistral toutes prêtes à me faucher l’esprit.
«
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Re: Touch the darkness once more / CalibAzur
T’aimes pas ces conneries de destin. On t’a élevé pour fuir la mauvaise foi sartrienne, pour assumer que toute action était souveraine, que toute décision engageait chaque être entièrement. Tu trouvais que c’était ça la beauté de la vie, de la politique et de l’engagement : que chaque décision était pleinement libre et tu t’étais engueulé avec plus d’une étudiante en socio qui avait essayé de parler de déterminisme avec toi.
Tu savais ne pas être original ni même réconfortant. Redondant, moralisateur et désagréable, on dirait presque une de tes ex. Mais tu crois surtout avoir raison : qu’il n’y a que ce chemin de droiture presque ascétique pour vous empêcher de devenir les Magneto que tout le monde veut prétendre que vous êtes. Tu sais que tes mots sont froids, alors tu les réchauffes avec un sourire sincère.
Personne n’est jamais revenu à Paradise Falls. Personne, jusqu’à ce que la Résistance y installe une de ses bases. Personne jusqu’à une bande hétéroclite uniquement motivée par un nouveau monde. Personne jusqu’à ce qu’une nouvelle idée du Paradis s’ouvre et que des hommes et des femmes de bonne volonté viennent s’unir pour réparer ce qui était tombé.
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