Tu t'es crue chez toi ?

TU T'ES CRUE CHEZ TOI ?

Leah & Odalie

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La Nouvelle Orléans n'était définitivement pas de tout repos. Leah n'avait pas le temps de se reposer, sa recherche d'Iris avait enfin prit une tournure intéressante, des pistes s'ouvraient enfin. Seulement voilà, difficile de mettre véritablement en place un plan dans une pauvre chambre d'hotel où les voisins peuvent vous entendre. Elle avait donc cherché longtemps un endroit où se poser avec les garçons, pouvoir appeler Darren, faire les choses biens et mettre en place un plan qui tiendrait la route. Elle se promenait ainsi dans les rues de la Nouvelle Orléans, cherchant une idée, concentrée sur ses problèmes quand une silhouette la fit s'arrêter. Là, un peu plus loin dans la rue se trouvait une femme d'une cinquantaine d'années, regardant les magasins aux alentours. Sa chevelure et sa silhouette firent grimacer la brune. Elle ressemblait à s'y méprendre à sa génitrice. Leah pouvait bien dire ce qu'elle voulait de négatif sur sa mère, son enfance et le mépris qu'elle pouvait avoir pour cette femme, à une période de sa vie, elle l'avait aimé.

Elle pouvait toujours dire que ça n'avait pas duré bien longtemps ou que les années qui avaient suivi avaient effacé ce qu'elles avaient vécu, il y avait toujours une part en elle, au moins un petit pourcentage qui avait aimé sa mère et avait voulu la rendre fière. Sûrement qu'elle ne le serait pas aujourd'hui si elle voyait tout ce dans quoi Leah pouvait trempé. Ce qui rendait fière la jeune femme n'avait jamais été commun avec le reste de sa famille, elle y pensait rarement mais à cet instant précis, devant cette silhouette qui ressemblait à celle de sa mère, elle en eut un petit pincement. Elle avait évidemment une nouvelle famille en la personne de Darren et du reste du clan mais une partie d'elle avait grandi avec ses parents, elle ne pouvait pas s'en empêcher. En tous les cas, cette femme, qui n'était pas sa mère tourna les talons et s'en alla, laissant Leah secouer la tête, mécontente de cette interruption dans sa mission.

Et enfin, elle eut une idée. Ce n'était que bancale mais en parcourant son téléphone, un nom vint lui rappeler un engagement qui pourrait bien lui être utile. Odalie. Si Leah n'aimait que très peu ses engagements avec les surnaturels, elle en appréciait l'utilité. Celui-là allait se révéler particulièrement pratique, aussi prit-elle le chemin de sa boutique. Si elle ne se trompait pas, son début de soirée venait de prendre une direction intéressante.

« Ah, c’est toi ! Tu m’as fait peur. »

« Bonsoir Odalie. »

Leah eut un petit sourire en coin en voyant son interlocutrice. Quel dommage que cette dernière soit une sirène, elle était particulièrement charmante. Physiquement charmante. Cela devait sûrement être un trait relatif à son espèce, la leader de gang ne se leurrait pas, elle était tout à fait sensibles aux charmes des créatures surnaturelles. Sa répulsion relevait de la peur plus qu'autre chose. En soit, elle observait Odalie avec toute son attirance d'humaine sensible à ses charmes mais cela s'arrêterait là. En théorie.

« Je peux t’aider à quelque chose, Leah ? »

Leur accord était d'une simplicité enfantine, son arrière boutique devait lui être accessible contre la protection de la sirène. Nul doute que ses capacités pouvaient lui attirer plus d'ennemis que d'amis.

« J'ai des affaires importantes à gérer à la Nouvelle Orléans, je vais avoir besoin de ton arrière-boutique. »

« Ce soir, vraiment ? »

Leah leva un sourcil. Qu'essayait-il de lui dire ? Leur accord était clair et Leah ne limitait pas sa protection aux jours où cela l'arrangeait.

« C’est-à-dire que … J’avais autre chose de prévu. »

« Je ne te demandais pas ton autorisation Odalie. »

Les bras croisés, Leah observait son interlocutrice, les yeux dans les siens. Si elle n'était pas violente sans raison, elle n'était pas non plus habituée à ce qu'on la contredise. C'était sans doute une sale habitude, mais dans son gang cela faisait des années qu'elle était la tête pensante de son duo, en binome certes mais tout de même. Elle n'appréciait donc pas ce sous-entendu.

« Je ne crois pas t'avoir déjà dit que ta protection s'arrêtait aux jours où j'étais disposée à le faire. »

Et son regard ne supposait aucune contradiction.

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