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Marisol Villalobos
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Résidence : Nouvelle Orléans, Pontchartrain, en colocation avec ODALIE.
Profession : Influenceuse @TheMarisol
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Mar 10 Jan 2023 - 0:13

Tryna pull us into the real world But I think we'd rather stay in Dior
ODALIE MAELSTROM
LAUGHING AND NOT BEING NORMAL
3 septembre 2021

Chez Marisol, l’ambiance était devenue aussi étouffante que l’air dehors. A choisir, la jeune femme préférait battre le pavé cet après-midi à l’extérieur, profiter des quelques moments où elle pourrait se cacher des lunettes de soleil en souriant. De cette façon, on ne verrait que son sourire, qu’on qualifierait de faux tandis qu’elle penserait sans réellement l’assumer que c’était vrai. Aujourd’hui, rien ne se passait vraiment à la Nouvelle-Orléans. Elle passe devant quelques places qu’elle connaît trop bien, et qui finissent par ressembler à de vieilles amies qu’elle aurait trop côtoyé.
Il valait mieux les places que chez ses parents.

Quitte à constater le trop connu, elle préférait encore se cacher derrière mille masques entre des passants trop regardants que goûter les tapisseries trop connues de chez elle. Sa mère ferait inlassablement les mêmes plats, se forçant à sourire. C’est comme ça que Marisol savait que le sien était sincère. Marisol ne se forçait pas à sourire ; c’était mauvais pour le visage, ça faisait des rires. Alors, Marisol, elle hoche la tête et on lui dit qu’elle sourit pas.

Donc, Marisol, elle sourit aux places, aux passants, aux marchands, et elle cache ses yeux fatigués par Carmen derrière des lunettes de soleil trop noires pour le soleil. Elle pourrait ne rien voir qu’elle s’en foutrait, Marisol, tant qu’elle entend un peu quelques exclamations sur les terrasses. Elle sait pas si c’est qu’on la reconnaît, ou si c’est qu’elle provoque des commentaires agaçants qu’elle décide de prendre avec un sourire résilient.

Le Peaches Record est une industrie en essor. C’est ce qu’elle avait lu de partout sur les réseaux, Instagram en premier via des Reals d’influenceurs de musique, puis sur quelques articles qui passaient sur ses notifications. Elle avait froncé les sourcils, avec modération, calme, contrôle. C’était étonnant. C’était agaçant. Si un endroit devenait prisé, elle devait y passer. Elle pensait aux conséquences, au fait d’être en retard sur la mode, et c’était un potentiel coup sur son image de marque. Elle pourrait le justifier en disant boycotter l’industrie du disque, très polluante, et appeler à une gigantesque remise en question. Le streaming n’était pas une solution, et c’est face à cette impasse qu’elle rangeait son égo de côté pour se retrouver devant l’enseigne. C’était sobre.
Si personne ne lui avait dit que c’était un magasin de disques, elle n’aurait rien su.

Refusant d’utiliser la vitre de la boutique comme d’un miroir, elle fait un dernier check visuel dans la caméra frontale de son téléphone. Elle sait pertinemment qu’une ridule d’anti-cernes ferait l’objet de critiques, ou de moqueries qu’on voudrait pas méchantes mais qui prendrait de l’ampleur. Marisol, elle nourrit un sale rapport grinçant au parfait, et c’est un peu victorieuse qu’elle retire du bout de l’ongle une surcharge de crayon sur son œil gauche.
Inlassablement, véritablement, elle colmate ses doutes existentiels avec l’assurance d’être parfaite en story, tant que son histoire attirait des personnes prêtes à venir se ruer sur ses avis. Dans son total sérieux, elle performe l’humour, le camp, l’authenticité, quand elle commence sa communication.

« Coucou la flower army ! Ici The Unique, Only, your beloved Marisol ! Je suis devant Peaches Record, je sais pas si vous en avez entendu parlé récemment mes amours … Je fréquente le lieu depuis super longtemps, j’ai été très surprise de voir que tout le monde commençait à venir ici … On peut aller à la rencontre de la propriétaire des lieux. Avec le temps, c’est devenu presque une amie … Si j’ai quelques recommandations, il y a les versions Color des vinyles de Miles David et pour les plus audacieux, d’Ornette Coleman. Hésitez pas à aller voir, je vais voir avec elle pour vous avoir un code mes amours ! »

Sûre d’elle, elle ouvre la porte et la cloche au dessus fait un bruit à réveiller les morts. Son téléphone au bout d’une perche, c’était plus authentique qu’avoir le bras tendu en permanence. C’était aussi moins douloureux. Elle tourne la tête.
Sa réaction pourrait être l’étonnement, à coup sûr. Elle connaît véritablement cette personne. Elle se remémore son visage, dans les couloirs du conservatoire de Berlin, à la lumière des discothèques et du Berghain, terrée dans des volutes de souvenirs heureux. Elle voudrait ouvrir la bouche, béate, et crier d’enthousiasme.
A la place, elle sourit, poliment.
Quand Marisol sourit, c’est jamais joué. Sourire, ça fait des rides d’expression, et le temps s’appliquait sur ses relations. Elle serait plastique, irréprochable de l’extérieur, tant qu’elle pourrait s’émouvoir de l’intérieur.

« Odalie ? »

Elle le sait : cette séquence serait coupée, diffusée, alimentée, capitalisée. Elle ferait un carton.
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Odalie Maelström
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Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
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Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
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Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
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Dim 15 Jan 2023 - 17:18
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Odalie, assise par terre derrière son comptoir, écoutait de la musique.

Un vendredi comme celui-ci, au tout début du mois de septembre ; personne n’affluait au magasin. Elle tenait le Peaches toute seule et, après avoir rangé les stocks, fait l’inventaire de ses commandes et comptabilisé ses factures, il ne restait plus rien à faire pour tromper l’absence de clients. Alors, soucieuse de préserver son dos à l’issue d’une journée debout, elle avait trouvé place assise en tailleurs sur le sol, ses jambes tranquillement repliées.
Elle n’avait mis qu’un écouteur, afin d’être sûre que la cloche de l’entrée restait entendable. L’oreille gauche, car paraissait-il que les nerfs crâniens étaient croisés et qu’en agissant de la sorte, elle nourrissait son cerveau droit. Les tranquilles ondulations berçaient son esprit trop rêveur, vibrants au rythme des partitions de Mendelssohn. Le dernier concert de la philharmonique de Berlin.
Un soupçon d’amertume venait taquiner la sirène, songeant que dans une autre vie, elle aurait pu encore y être. Elle suivait de loin l’actualité de son ancien orchestre, du conservatoire tout entier. Elle savait qu’un nouveau premier violon avait été désigné, et que le chef d’orchestre qui l’avait vue progresser tout ce temps était parti à la retraite. Les notes sonnaient différemment, dans l’électronique de l’écouteur, et Odalie se rappelait avec un délice nostalgique à quel point il était exquis d’être plongée entre les planches.

La vie qu’elle s’était dessinée avait certes moins de prestige, mais il avait fallu qu’elle parte avant de finir bêtement morte. Malgré tout, la brune conservait la tristesse d’avoir quitté la gloire des planches pour finir assise, sur le sol, face à un tiroir de factures qui débordaient de papiers verts.
Dans un soupir, elle se releva, juste à temps pour entendre la cloche signaler l’entrée d’un client. Vivement, l’écouteur quitta son oreille pour retrouver son tiroir de bazar, et elle recomposa un masque qui fusionna avec ses traits. Un sourire chaleureux, charmeur, plaqué sur sa figure tranquille, Odalie accueillit la nouvelle-venue.
« Bonjour et bienvenue au Pea… »

Son nom, tombé des lèvres de la visiteuse, la coupa net dans son élan.
Air affable sur le visage, Odalie mit quelques secondes à comprendre ce qui se passait. La première chose qu’elle vît était la perche à selfie. C’était le genre d’objets qui lui donnait envie de rouler des yeux par le simple fait d’exister. Elle avait un certain mépris pour ces personnes trop fainéantes pour tendre le bras, qui préféraient se promener avec ce long cou de girafe métallique plutôt que de faire un effort. Et puis, explorant la silhouette qui venait de passer le seuil, la sirène leva un sourcil. Elle connaissait cette voix crépitante, ce sourire faussement naturel, elle connaissait ce visage parfait pour l’avoir fixé dans la nuit alors que la lumière pulsait.
« Marisol ? »
Des bribes du passé remontaient, la narguant avec plus de force que les œuvres de Mendelssohn quelques minutes auparavant. Marisol et elle au café du conservatoire, à blablater en espagnol sur la calvitie de leurs enseignants. Marisol et elle en boîte de nuit, vibrant sur les mêmes notes trop fortes à s’en faire exploser les côtes. Marisol et elle courant dans les rues de Berlin, essoufflées, pour échapper à un relou qui demandait leurs numéros. Marisol et elle qui s’endormaient dans le même lit, sans même prendre la peine de se glisser sous la couette, et se réveillaient le lendemain avec une affreuse migraine qu’elles devaient à tout prix cacher pour retourner jouer de la musique.
Le fait de la trouver là, sur le seuil de sa boutique, et au bout du bras son portable clairement en train de les filmer ressemblait à s’y méprendre à un mauvais canular.
« Qu’est-ce-que tu fous là ?! »

Comme Alaric ou Felix, Marisol était l’une des figures de proues d’une jeunesse bien trop insouciante qui la rattrapait quelquefois. Elle était l’amie, la confidente, la compagne de tous les fous rires et de langues étrangères. Combien de fois étaient-elles montées en cachette sur le toit du conservatoire ? Combien de fois à bitcher en espagnol sur ce pauvre Bach, perdu, qui gardait un sourire idiot ?
Une de plus à qui Odalie n’avait même pas pu dire au revoir.
Alors, si elle revenait pour se moquer devant des millions de followers, la brune ne voyait pas vraiment ce que cela avait de drôle.
« C’est comme ça que tu retrouves une vieille copine, en piquant son droit à l’image ? »

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Jeu 23 Fév 2023 - 22:44

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Odalie n’avait pas changé.
Quand la pensée traverse l’esprit de la jeune nymphe, il se pourrait qu’elle sonne comme un reproche, quelque chose d’amer. Pourtant, son sourire s’étire. Si des années n’étaient pas passées entre leurs deux mondes, Marisol se serait mise à lui parler tout naturellement. Elle lui aurait demandé comment allait Amadeus, ce jeune homme avec qui elle traînait à Berlin. Elle pourrait presque lui proposer d’aller prendre un de ces berliners avec lesquels elles s’étaient gavées sans s’inquiéter publiquement de leur régime alimentaire. Elle lui prendrait la main et lui proposerait une folle nuit au Berghain, à grelotter dans le froid avec leurs vêtements trop noirs pour espérer passer le physionomiste. Elles seraient rentrées, bredouilles, et auraient pris quelques cocktails sur la table basse de leurs minuscules appartements de fortune. Paco aurait fait irruption dans la pièce, et il aurait bu avec elles.
Paco serait venu, sourire aux lèvres, à l’idée d’essayer de partager un quart de leur intimité.
Paco serait là.

Un voile se pose sur les yeux de la nymphe. Des univers ont été avalés avec le rythme des années, et elle se contente de sourire dans le vague de son amertume. Odalie avait fait sa vie, sans elle, et avait ouvert une boutique de vinyles. Elle se surprend d’être étonnée qu’elle ne soit pas devenue concertiste, à jouer les mêmes sempiternels pièces de la Scala au Met, mais finalement, c’est bien elle qui n’a pas perdu des yeux leur passion commune. Son amour pour la musique se cantonnait à des conseils en story, subtilement calé sous son nom devenu trop grand pour ses recommandations. Odalie n’était pas devenue concertiste, mais elle côtoyait tous les jours leur univers. Soudainement, il semblerait que la Terre se mette à trembler tant Marisol se sent étrangère à elle-même.
Odalie avait changé, pour sûr. Elle aussi.
Ce n’est pas possible, de revenir ici et demander d’aller parcourir la nuit à la recherche d’anecdotes exaltantes à raconter. C’était encore plus impossible de venir squatter son lit pour fuir un Paco trop affectueux, trop doux.
Paco était parti. Odalie était partie.
Plutôt, Marisol les avait fuit.

Le live n’est plus aussi drôle qu’elle l’aurait aimé.

« Ma puce, ce serait dommage de ne pas faire de pub pour cet endroit ! Venez nombreuses et nombreux, mes amours ! Vous aurez la chance d’être accueilli par une personne formidable. Si vous avez envie d’enrichir vos playlists, n’hésitez pas ! »

De toute manière, plus personne n’achetait de vinyles, se dit-elle en éteignant son live. Marisol se métamorphose, change de visage, et se tourne vers celle qui se tient devant elle. Etait-elle encore Odalie Maelström, la tornade berlinoise, la violoncelliste qui faisait trembler les cages thoraciques et les amphithéâtres ?
Elle se sent conne, Marisol, quand elle se tient devant elle. Elle avait l’amour d’inconnus, mais se trouvait bien désemparée d’avoir perdu ses amours à elle. Doucement, elle se penche vers les bacs à vinyle. Ce serait plus simple de trouver des morceaux sur lesquels elles avaient pu danser, tournoyer, dans une jeunesse si proche et si insouciante qu’elle se demande si ça a pu être réel, un jour. Confortablement loin des drames, l’influenceuse effleure les malheurs comme elle effleure les souvenirs du bout des doigts, faisant défiler des morceaux trop porteurs de sens pour elles.

« Alors, le violoncelle ? »

Elle ne demanderait pas pour Amadeus et les autres, et espère qu’elle fera de même pour ne rien demander pour Paco. Marisol inventerait une raison dramatique à leur rupture. C’était trop dur d’assumer qu’elle l’avait provoqué, et qu’elle n’avait ressenti que la tragédie d’être célibataire à la fin.
Wir sind unzertrennlich, irgendwie unsterblich, et la phrase lui semble ironique. Elle se souvient l’avoir chanté à tue-tête avec un shooter entre les doigts, le sourire aux lèvres et les yeux dans ceux d’Odalie. Elle y avait cru, pour la peine, à leurs escapades nocturnes et leurs retours à la maison pieds nus.
Elle y avait cru, et elle se sent conne à regarder Odalie qu’à travers ses souvenirs.

« C’était pas pour me moquer, promis. C’est mon nouveau métier. Tout le monde dit sur les réseaux sociaux que ta boutique est la meilleure de la ville. » Un sourire penaud se peint sur ses lèvres. « Alors, je voulais venir vérifier. Et maintenant, ça m’étonne pas que la sélection soit sévère, mais juste. »

Entre ses doigts tournent la pochette géante de Farbenspiel de Helene Fischer. Elle se dit qu’aux Etats Unis, c’était le genre de son désuet qui ne fonctionnerait pas.
Pourtant, juste à lire les titres, sa tête s’agite doucement de gauche à droite. Le Peaches Records prend des allures de club, et elle en oublierait presque que des années sont passées, et que plus que tout, elle espère être celle qui a le plus changé.
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Jeu 30 Mar 2023 - 14:58
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Il y avait quelque chose de trop enthousiaste, de trop surfait. Une sorte de vernis brillant que Marisol apposait en couches généreuses sur son visage. Odalie aurait aimé se dire qu’elle n’avait pas changé, derrière, mais toute cette devanture enthousiaste lui semblait être une inconnue.
La nymphe était la manifestation d’un temps où Odalie était heureuse, où elle n’avait pas eu besoin d’ériger des murs autour d’elle pour ne pas que les autres la voient vraiment. A Berlin, elle se moquait bien qu’on la juge pour les conneries qu’elle faisait, elle se foutait qu’on la prenne pour une pimbêche superficielle et trop émotive. Elle avait ses amis, elle avait ses amants, elle avait sa musique. Le tout formait un bouclier qui la protégeait du dehors, de l’inimitié, des cahots.
Le bouclier était tombé.
Alors, d’un sourire de façade, la sirène avait ramassé des morceaux de jeunesse brisée et les avait plaqués sur son visage, tâchant d’en faire un masque assez opaque pour qu’on ne la voie pas. Les digues avaient poussé en elle pour isoler les profondeurs, et que ses émotions, jamais, ne viennent effleurer la surface.

L’apparition de Marisol dans sa vie, surréelle et imprévisible, avait à peu près le même effet que de se prendre une baie vitrée. Lorsqu’elle finit par couper sa vidéo et recomposer son visage, la sirène songea tristement que chacune d’elles portait son masque.
La nymphe s’adressait à un public invisible, des étrangers qui la toisaient à travers les écrans sordides qui leur éclataient la rétine. Mais ils ne la verraient jamais vraiment. Ils ne sauraient pas que Marisol, profondément, avait peur d’être une vraie femme : elle avait peur de grandir, elle avait peur de vieillir, elle avait peur que tout s’achève sans avoir eu le temps elle-même de poser pierre à l’édifice.
En cela, elles se rejoignaient.

Odalie resta plantée là, les bras ballants, devant ce fantôme trop tangible qui évoluait dans sa boutique. Dans son crâne en alerte, des milliers de phrases s’ébauchaient sans jamais se former vraiment.
Qu’est-ce-que tu fous là ?!, avait-elle envie de répéter, en sachant trop pertinemment que la nymphe ne répondrait pas si elle pouvait leur éviter.
« J’ai arrêté de jouer en orchestre. » annonça-t-elle d’un ton détaché. Encore un reliquat d’avenir qu’elle n’avait même pas su tracer. Les vagues de ses rêves d’enfant avaient fini par se briser sur les horizons du réel. « J’ai repris le Peaches depuis … pas très longtemps, en fait. Avant, j’étais seulement vendeuse. Maintenant … »
Sa phrase se perdit, en même temps que son regard, sur les doigts parfaitement manucurés de Marisol qui couraient sur les rayonnages. Faisant elle-même le tour du comptoir, elle alla se poster tout à côté de son amie ; l’odeur qu’elle dégageait avait quelque chose de profondément familier et de très étrange à la fois.
Main timide posée sur son bras, elle garda le regard baissé en articulant doucement.
« Es ist schlimm, wenn etwas ohne Vorwarnung endet.* »

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Mar 18 Avr 2023 - 23:04

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« Tu te rappelles, du concerto d’Elgar ? »

La main d’Odalie est plus froide qu’elle ne l’aurait imaginé. La sirène avait toujours été un flagrant mélange de froideur et de chaleur. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Marisol avait eu ce privilège d’être une femme. Elle n’avait jamais été considérée comme une partenaire par Odalie, n’avait jamais eu à se heurter à son masque de veuve noire, à devoir tenir jusqu’au bout de la nuit pour elle. Marisol le faisait, autrement, naturellement. Les taxis à sept heures du matin, il n’y avait qu’elles deux, et c’était les moments qu’elle chérissait. Elle se souvenait du visage faussement déçu de son amie, d’avoir vu ce type partir trop tôt alors qu’il avait des promesses de shooters plein la bouche. Marisol n’avait écouté que ça.
Marisol savait où se tenir. Elle n’avait jamais demandé quoique ce soit à Odalie. Elle ne demandait pas comment ça s’était passé. Elle envoyait calmement un message pour demander de prendre soin d’elle. La jeune nymphe espérait que son amie comprendrait, qu’elle éviterait de revenir avec des complications.
Pourtant, Odalie ne l’aurait pas fait. Marisol le savait. Odalie réfléchissait constamment. Parfois, elle se demandait comment elle trouvait le sommeil, et si elle continuait à pratiquer ses positions de violoncelle en dormant.

Devant elle, la sirène est déçue. Elle n’a pas l’analyse empathique d’Alaric, mais elle le sait, Marisol. Elle plisse lentement ses paupières et sent son masque se plier avec. Le vernis sur son visage la protège. Si elle souriait de trop, elle savait qu’une fissure sur ses lèvres allait apparaître. Si elle se permettait de trop écarquiller les yeux, son liner allait s’imprimer sur sa paupière supérieure.
Son masque était confortable, contrôlant, et lui permettait de sentir physiquement la limite, celle à ne pas franchir, sous aucun prétexte. Sans lui, la jeune femme se serait mise à écouter sa peine, et même à réfléchir à sa propre culpabilité. Elle était partie.
Elle avait pris ses valides, s’était barrée comme un voleur dans la nuit. Elle n’avait pas envoyé de message d’adieu. Calmement, elle avait embarqué avec cette étrange certitude que ça passerait. La jeune nymphe avait passé une année sabbatique à Berlin. Rien n’avait vraiment compté. Elle s’était entraînée pour échapper de sa place de première trompette pour être concertiste, puis s’était rappelée qu’il n’y avait pas de concerto pour trompette. Elle ferait partie d’un groupe, d’une masse puissante, de ce beau et étrange pupitre des cuivres à vie.

Ça lui allait, à Marisol.

Odalie revient dans sa vie, avec ses cartes postales jamais envoyées. Fixant les bacs à vinyle, elle reconnaît qu’Odalie n’avait pas perdu en goût, et qu’elle n’avait décidément, terriblement et éternellement aucun sens du marketing.
Marisol sourit. C’était tout Odalie de s’en foutre, de tout ça.

« T’avais occupé la 214 pendant un mois, de 8h à 18h. On t’avait tous détesté, au conservatoire, vraiment. On se demandait c’était qui, cette fille qui venait de nulle part et qui se levait aussi tôt pour bosser un truc pareil. Puis, personne se lance dans la création d’un projet pareil. »

Elle esquiverait son allemand, ses flashbacks, ses reproches. Avec un sourire, elle complimenterait, serait douce, évoquerait le bon, ce qui vaut la peine d’être remémoré. Odalie voulait déterrer le passé, qu’elles le fassent main dans la main. Si la sirène voulait la guerre, Marisol l’éviterait. Sa voix serait légère, douce, charmante. On parlerait de tout ce qui ne fâche pas. On ne parlerait pas d’aéroport, de Carmen, de fuite, de retour au pays et de la peine des autres.
Berlin avait été une parenthèse trop longue, et Odalie dansait sur des points de suspension.
Alors, Marisol soupire et parle de musique. Elle était meilleure dans ce domaine, après tout. Puis, c’était confortable.

« Mais y en a qui t’ont suivi. Alors, Madame Hoffman a suivi. Elle a mis ses classes et tu l’as monté, ton concerto. Et t’étais le violoncelle principal. T’as été juste tout du long. Toutes les montées étaient bien faites. Ce jour-là, j’ai arrêté de t’en vouloir d’avoir pris la salle pendant un mois. »

Je suis désolée.
Je suis désolée d’être partie, qu’elle a envie de dire, la jeune nymphe. Elle mentirait si elle disait qu’elle aurait préféré que les choses soient différentes. Elle était partie avec le coeur léger, sûre que la parenthèse s’arrêterait nette, qu’Alaric et Odalie l’oublieraient, qu’ils fassent une vie de famille quand ils arrêteront de s’aveugler et que tout soit calme. Ils auraient parlé avec un peu de nostalgie d’elle, tout comme ils auraient été les protagonistes principaux d’un an de sa vie.
Quand elle lève les yeux vers Odalie, elle semble longue, cette parenthèse. A ce moment précis, elle ignore si elle l’a déjà refermé, un jour. Elle avait espéré sûrement retrouvé un peu d’elle dans Paco, puis dans Morrigan, de reformer un trio où constamment, quelqu’un partait.

Cette fois, c’était elle, la fautive.
Elle n’était pas vraiment désolée, Marisol.
Pour elle, ça avait été le meilleur choix possible. Indéniablement. Pourtant, se confronter au visage de son amie, c’est doux, amer, et désagréable. Elle n’a pas bien imaginé la suite de l’histoire. Odalie n’est pas devenue grande concertiste. Elle n’a pas une maison dans la campagne loin de tout.

Et quelque part, Marisol se demande à quel moment Odalie a pu devenir cette personne là dans sa tête. Paraît qu’on se calme avec l’âge, qu’on disait. Pourtant, elle veut toujours danser, frémir, hurler dans des jeux pour enfants et se mettre à tourner au tourniquet jusqu’à qu’elles vomissent leurs whisky coca.
C’était sûrement immature, qu’elle pensait. Pourvu que personne ne la voit.

« T’es douée. »

Elle marque une pause. Elle esquiverait, gracieusement, et porterait l’idiotie et la naïveté comme excuse.

« Es ist schlimm, wenn schöne Dinge zu Ende gehen*. »
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(odaLOL I) laughing and not being normal G5uj
i hate accidents except when we went from friends to this
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Pseudo / Pronoms : Valhdia
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Âge : 27 ANS (03/07/1994) ♦ encore jeune et bien l'intention de ne pas vieillir trop vite
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Profession : GESTIONNAIRE du disquaire indépendant Peaches Records ♦ BRISEUSE de coeurs et de sommiers
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Pouvoirs/capacités : SIRENE ♦ spécialisée dans la manipulation d'autrui par le son de sa voix
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Sam 3 Juin 2023 - 17:32
laughing and not being normal
odalie & marisol

Well you got to understand, we only do these things because all we are is bad kids. All my friends are bad kids, product of no dad kids : kids like you and me.


Le concerto d’Elgar.
Une ébauche de sourire fleura la conscience de la brune. Elle avait été obsédée par cette pièce ; une frénésie que rien ne pouvait pleinement combler. Son archet avait été malmené, à la limite du supportable, presque fusionné avec son poignet pour des séances interminables où elle ne jouait qu’un seul morceau.
Les mots de Marisol revêtaient l’ocre sali des murs du vieux conservatoire. Odalie songeait à la toile à peindre, au linoléum abimé, elle pensait à la texture du sol contre ses voutes tandis qu’elle jouait les pieds nus. Une indescriptible nostalgie vint faucher le présent d’un coup, comme un coup tiré en arrière au col roulé de leur grandeur. C’est qu’il y avait eu de l’obstination dans sa manière d’être cordiste, de la violence dans l’acharnement avec lequel elle se privait de sommeil, et une passion beaucoup plus grande à épouser ce concerto qu’Odalie n’en mettrait jamais lorsqu’elle embrassait d’autres lèvres.
Toujours, elle avait trouvé tellement absurde de dire qu’elle jouait de la musique, quand il était clair pour tout le monde que la musique jouait avec elle. Elle n’avait été qu’un vaisseau plus ou moins talentueux, un corps de chair contre le corps de bois de l’instrument, un mouvement un peu plus gracile durant des soirées où l’hiver ne l’avait pas encore frappée.

Quelque chose d’infiniment sentencieux se dégageait de la force avec laquelle Marisol venait dire qu’elle était douée. Le choix du présent plutôt que de l’imparfait, comme si elles ne s’étaient séparé qu’une petite poignée de secondes. Comme s’il n’y avait pas eu les années, depuis leur dernière entrevue, pour venir arracher leurs peaux avec des dents trop aiguisées. Comme si elles étaient les mêmes, aujourd’hui, à se tenir comme deux idiotes devant ce vieux bac de vinyles. Berlin n’était-il pas hier matin, quand elles couraient à perdre haleine dans les rues pour une raison aléatoire, laissant derrière elles leurs chaussures et un Bach toujours ébahi ? N’était-ce pas hier soir, encore, que leurs rires remplissaient les terrasses des cafés alors qu’elles voyaient sous leurs yeux passer toute la faune de la ville ?
Ça aurait pu être hier.
Ça aurait pu être il y a mille ans.
Odalie rompit le contact avant que ne la prenne au ventre l’impression d’être encore capable d’affronter sa propre détresse. Qui que soit Marisol désormais, elle n’avait plus rien de la femme qui, du jour au lendemain, avait décidé de partir sans laisser quelque chose de plus qu’un vague parfum dans leurs souvenirs.

Les yeux rivés sur autre chose que le visage brun de la nymphe, elle articula doucement.
« On s’est inquiétés, tu sais. »
On s’est inquiétés, Marisol. On t’a cherchée. On a tenté de t’appeler, d’appeler Paco. On a cru qu’on avait fait quelque chose de mal, que tu voulais plus nous parler. On a eu peur que tu nous en veuilles pour des raisons qu’on comprenait pas. Moi, j’avais l’insolence et l’ego de ceux qui croient être immortels. Cette sensation de toute-puissance, j’aurais voulu qu’elle dure toujours. J’aurais pas voulu m’écraser contre le mur de ton absence, ré-apprendre à être un duo après avoir été trio, j’aurais préféré la clameur de toutes mes erreurs de jeunesse au silence radio que tes pas ont laissé traîner derrière eux. On s’est inquétés, Marisol.
Mais elle n’allait pas dire ça, Odalie. Ce n’étaient pas des choses qu’elle pouvait, qu’elle osait dire. Alors, dans un soupir fatigué, elle jeta un coup d’œil à sa montre et regarda enfin la nymphe.
« Bon. » fit-elle avec un bref soupir. « J’étais censée fermer dans vingt-cinq minutes, mais il n’y a personne aujourd’hui … qu’est-ce-que tu dirais d’un cocktail ? Je connais un truc pas très loin. »
En désignant la baie vitrée, elle constata que les nuages qui avaient recouvert la ville s’étaient effacés pour laisser les rayons brûlants du soleil venir évaporer les eaux.
« Juste toi et moi. » ajouta-t-elle. « Wie vorher.* »

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