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Solbriel II [...] I just wanna stay in that Lavender haze
Sam 14 Jan 2023 - 20:11
I just wanna stay in that lavender haze
Pour une fois, je ne regrette pas d’être sorti de ma coquille et de mon appartement pour ce soir. Morgan et Daesyn m’ont proposé une sortie à quatre il y a de cela quelques semaines. Même si j’ai été touché par l’attention de me prévenir très à l’avance, je ne pus m’empêcher de faire la moue malgré l’air très enthousiaste de Daesyn. Ma vie amoureuse n'est que déception récemment et je me suis renfermé, et plus rien ne m’apporte de plus grande joie que d’aller courir seul ou regarder Netflix seul.
Mais quand Daesyn m’indiqua avec un sourire en coin qui était la quatrième personne invitée, mes yeux s’allumèrent et un sourire m’illumina le visage, comme à la perspective de pointer le nez dehors et de voir le soleil.
Sol.
Mon amie que je ne vois que trop rarement, à mon goût en tout cas. Même si les souvenirs liés à elle sont teintés de l’âpre couleur rouge de la violence de la guerre, je ne les oublierais pour rien au monde. Je ne saurais décrire ce que je ressens lorsque je la vois ou que je pense à elle, mais une chose est sûre : ma vie serait bien plus terne si je ne l’avais pas rencontrée. Même dans ses heures les plus sombres, elle était pleine de vie. Et si mon inactivité provoquait la mort de ma vie sociale, je me suis dit que la voir suffirait peut-être à lui donner l’étincelle de vie dont elle avait besoin – dont j’ai besoin.
Et j’en avais effectivement besoin, de cette soirée. Une soirée douce dans la fraîcheur d’automne, le temps idéal pour une balade à Washington.
La nuit tombe alors que nous sortons du petit restaurant français où nous avons dîné. Nous y sommes allés assez tôt, car je suis pour une fois sorti à l’heure du travail, la perspective de voir Sol poussant mes pas hors de l’hôpital. Le restaurant était calme, aux lumières tamisées, et j’étais assis en face de mon amie, ses yeux brillant dans la semi-pénombre. Les conversations fusèrent, menées par le rire communicatif de ma belle-sœur et je me perdais sans le vouloir dans les yeux de Sol, bercé par l’ambiance chaleureuse.
Très élégante dans son long manteau noir, je propose à Sol mon bras à la sortie du restaurant. On commence à marcher doucement d’un commun accord, mais mon adelphe et Daesyn traînent légèrement derrière nous. Iels ont le pas nonchalant des amoureux.ses, et je me retourne pour les voir s’échanger de doux regards.
Si j’étais pas aussi heureux pour elleux, j’en serais presque jaloux, dis-je à ma compagne de pas avec un petit rire.
J’ai appris petit à petit à laisser ma gêne de côté en ce qui concerne Daesyn, et au fur et à mesure, l’aura de mort qui semblait l’entourer s’atténue. Il semblerait que son aura de vie ait gagné le combat contre la mort, et en tout cas, je ne vais certainement pas embêter Sol avec mes considérations sur son amie.
Merci d’être venue en tout cas, je sais que tu es très occupée. Mais ça m’a fait du bien de sortir un peu. J’avoue que ça fait un moment que je n’étais pas sorti… enfin, pas accompagné, en tout cas.
- Sol DelacroixMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
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Hate is always foolish, and love is always wise.
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D e l a c r o i x
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 461Âge : 229 ANS (21/06/1792) ☀ une vingtaine sur la faceNombre de dés : 2Résidence : WASHINGTON ☀ colocation avec son humaine et amie ChiaraProfession : COMEDIENNE avec son humaine ☀ LECTRICE bénévole dans les établissements pénitenciersFaceclaim : Blake LivelyCrédits : eilyam (ava), self (aes), underratedboogeyman (aes delacroix). (aes).Disponibilité RP : Abraxas, Chiara, Cléophée, Enfys, Isis, Jude, Magnus, Sun, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Orpheus & Hecate & Aurore & Nova-Blue & Llyr & BoréePoints : 1225Joueur•se
Re: Solbriel II [...] I just wanna stay in that Lavender haze
Mer 25 Jan 2023 - 19:36
i just wanna stay
in that lavender hazeStaring at the ceiling with you ; oh you don't ever say too much and you don't really read into my melancholia. ~ Sol & Gabriel II
Les dernières lumières du jour filtraient à travers les feuilles orangées, donnant à Washington des airs de ville féérique. A tout moment, d’un buisson pouvait s’élever une fée, ou d’une branche d’arbre un papillon qui aurait nimbé les passants d’une poussière à l’ocre doré.
Au milieu de ce décor, la démarche souple, marchait Sol. Le sourire aux lèvres, elle rejoignait des personnes trop chères à son cœur pour que des mots les qualifient. Meilleure amie semblait être un qualificatif adapté pour Daesyn, mais il y avait bien plus que cela entre leurs âmes en parallèle ; les deux djinns partageaient ce même respect pour la vie et cette même façon de briller que seuls ont ceux qui ont trop vu.
Avec elles, Morgan et Gabriel Crowley, les deux adelphes sorciers que Sol connaissait bien maintenant. Elle avait connu le premier par l’intermédiaire de Daesyn, mais s’était liée au second, bien plus gravement, pendant la guerre.
Durant de longs mois, l’image du médecin blond était demeurée imbibée d’une poussière indélébile, d’une grisaille permanente qui refusait de se tarir à chacune de leurs entrevues. Quand Sol revoyait Gabriel, elle revoyait les cendres mornes qui retombaient sur Washington, les gémissements d’une douleur lasse qui résonnaient dans leurs tentes sales. Elle revoyait la férocité d’une guerre qu’elle n’avait pas su voir venir, et le voile recouvrait ses yeux plus habilement que ses paupières.
Et puis, les jours avaient repris. Simples, éphémères et multiples. La vie avait pris le dessus.
Le repas était délicieux et la compagnie agréable ; c’était simple, entre tous les quatre. Il n’y avait pas d’excuses vides, ni même de silences malaisants. C’était un bon dîner, entre quatre amis. Sol aurait menti en disant qu’elle ne voyait pas les regards que les amoureux leur portaient, à elle et à Gabriel ; mais cela lui importait peu.
Ils auraient bien le temps, plus tard, de se poser toutes ces questions.
Pour l’instant, l’heure était à la promenade digestive en lisière d’une route arborée. Son bras passé autour de celui de Gabriel, marchant devant les amoureux, Sol remplissait ses prunelles bleues d’un azur nettement plus sombre et de constellations brillantes qui l’émerveilleraient toujours.
Un petit rire quitta sa gorge à la remarque du sorcier.
«Tu peux être heureux et jaloux, tu sais. »
Pour autant, elle voyait parfaitement ce qu’il voulait dire : Morgan et Daesyn avaient cette aura de joie brute, d’amour profondément ancré, dont elle rêvait souvent pour elle. Car elle avait aimé, Solal, et même aimé dans cette vie-là. Mais le temps est toujours cruel, et sa rupture avec Milo lui laissait une béance au cœur qui ne semblait pas se combler.
Aussi, lorsqu’elle les regardait, elle voyait le couple amoureux de deux âmes qui s’étaient trouvées. Et puis, parfois, plus tardivement, elle voyait la fêlure des repas qu’ils avaient l’habitude de passer tous les quatre, des double date qu’ils menaient quand Milo était avec eux.
Pensive, elle secoua la tête, retrouvant un sourire d’enfant.
«Oh, mais de rien, tu sais ! » fit-elle en riant. «C’est plutôt toi qui es très occupé, je me doute que tu es bien pris. »
Sans surprise, Daesyn finit par annoncer que Morgan et elle rentraient au Coven. Elle gratifia Sol d’une étreinte à l’odeur de barbe à papa, murmurant à son oreille de bien profiter de sa soirée. Le sous-entendu était à peine voilé, et la djinn glissa un clin d’œil à son amie en s’esquivant.
Regardant les deux silhouettes se noyer dans la nuitée mauve, Sol repassa son bras autour de celui du sorcier, posant sa joue sur son épaule en fixant doucement l’horizon. Son portable vibra ; sans doute Chiara qui lui demandait si l’appartement était libre.
Toujours au contact de l’épaule de Gabriel, elle leva le regard vers lui.
«Qu’est-ce-que tu as envie de faire ? J’ai bien envie de continuer un peu à marcher, mais si tu as envie de te mettre au chaud … »
Sa voix demeura en suspens, laissant une chance à son ami de décider de leur programme. Puis, rougissante dans le soir tombé, elle ajouta.
«Enfin, ne te sens pas obligé de rester avec moi, si tu as d’autres choses à faire … je comprendrais. »
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never be cruel, never be cowardly.
always try to be nice, but never fail to be kind.
laugh hard, run fast,be kind .
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Re: Solbriel II [...] I just wanna stay in that Lavender haze
Lun 1 Mai 2023 - 20:28
I just wanna stay in that lavender haze
Je vois dans ses yeux les étoiles du ciel dégagé de la ville qui commencent à briller, et son sourire tranquille me réchauffe le coeur. Elle a l’air de profiter de la soirée, de la vue, de la vie. Les circonstances sombres de notre première rencontre semblent bien loin, déjà. La voir ainsi me procure une sensation de paix, j’ai l’impression que pour ce soir au moins, la vie a gagné et je suis même prêt à mettre au placard mes pensées mortifères pour profiter de la fête de la victoire.
J’imagine que oui, je réponds en riant moi aussi.
Même si j’apprends petit à petit à apprécier ma solitude, je ne peux m’empêcher de jalouser la facilité avec laquelle le bonheur leur venait. Je sais bien que ça n’a pas été un long fleuve tranquille, j’en ai été le premier témoin. Mais aujourd’hui, il semblait qu’iels avaient pu mettre tout cela derrière elleux, que le passé ne les encombrait pas. Qu’ils profitaient ensemble du voyage de la vie sans tout un tas de valises lourdes et de casseroles clinquantes. Iels semblaient légèr.es, mais mon pas est encore bien lourd.
Il faut bien s’accorder des soirées de libres de temps en temps ! Dis-je d’un ton enjoué.
Pour ce soir en tout cas, je veux laisser mes valises et mes responsabilités chez moi. Elles pourront toujours me retrouver demain, mais pour l’instant je ne veux pas lâcher le bras de Sol.
Les deux amoureux.ses nous embrassent rapidement avant de s’éclipser. J’ai l’impression d’avoir décelé une expression entendue entre les deux femmes, mais je me trompe sûrement. Pendant ce temps, mon adelphe me gratifie d’un « profitez bien ! » avant de reprendre le bras de sa dulcinée pour retourner au coven. Je me dandine un peu : moi, je n’ai aucune envie de rentrer.
Je pousse un soupir de soulagement quand ma compagne de bras m’indique son intention de continuer un peu la soirée en marchant. Je n’ai vraiment pas envie de rentrer.
On pourrait aller au Lincoln Memorial ? Je sais que c’est un peu loin, mais le ciel est si dégagé que je pense que l’on verra les étoiles se refléter dans le bassin. C’est souvent joli. Et on pourra aussi passer par le Memorial de la guerre de 2013, pourquoi pas.
Si l’on continue plus loin que la grande statue de Lincoln et que l’on fait le tour du bassin, on peut se promener le long de plusieurs mémoriaux tous dédiés à une guerre différente. La seconde guerre mondiale, par exemple, avec sa grande fontaine, ou bien celui de la guerre de Corée, très émouvant puisque l’on voit des statues de soldats de toutes les ethnies sortir d’un bois et gravir une montagne de riz, le dos courbé. Et plus loin, autour du lac artificiel, après le Delano Roosevelt Memorial, on peut voir celui dédié à la dernière guerre civile des États-Unis.
Cette marche autour des mémoriaux et du lac fait partie de mes préférées : c’est très paisible et propice à la méditation. Même si c’est un endroit où l’on célèbre les morts, c’est aussi là que l’on peut célébrer le fait d’être encore en vie.
Je ne me sens jamais obligé de rester avec toi, enfin je… je bredouille un peu. C’est plutôt toi, euh… Si tu veux répondre au téléphone, pas de problème… Mais bon, ça me ferait plaisir de marcher un peu avec toi, après, enfin si tu veux.
J’imagine que oui, je réponds en riant moi aussi.
Même si j’apprends petit à petit à apprécier ma solitude, je ne peux m’empêcher de jalouser la facilité avec laquelle le bonheur leur venait. Je sais bien que ça n’a pas été un long fleuve tranquille, j’en ai été le premier témoin. Mais aujourd’hui, il semblait qu’iels avaient pu mettre tout cela derrière elleux, que le passé ne les encombrait pas. Qu’ils profitaient ensemble du voyage de la vie sans tout un tas de valises lourdes et de casseroles clinquantes. Iels semblaient légèr.es, mais mon pas est encore bien lourd.
Il faut bien s’accorder des soirées de libres de temps en temps ! Dis-je d’un ton enjoué.
Pour ce soir en tout cas, je veux laisser mes valises et mes responsabilités chez moi. Elles pourront toujours me retrouver demain, mais pour l’instant je ne veux pas lâcher le bras de Sol.
Les deux amoureux.ses nous embrassent rapidement avant de s’éclipser. J’ai l’impression d’avoir décelé une expression entendue entre les deux femmes, mais je me trompe sûrement. Pendant ce temps, mon adelphe me gratifie d’un « profitez bien ! » avant de reprendre le bras de sa dulcinée pour retourner au coven. Je me dandine un peu : moi, je n’ai aucune envie de rentrer.
Je pousse un soupir de soulagement quand ma compagne de bras m’indique son intention de continuer un peu la soirée en marchant. Je n’ai vraiment pas envie de rentrer.
On pourrait aller au Lincoln Memorial ? Je sais que c’est un peu loin, mais le ciel est si dégagé que je pense que l’on verra les étoiles se refléter dans le bassin. C’est souvent joli. Et on pourra aussi passer par le Memorial de la guerre de 2013, pourquoi pas.
Si l’on continue plus loin que la grande statue de Lincoln et que l’on fait le tour du bassin, on peut se promener le long de plusieurs mémoriaux tous dédiés à une guerre différente. La seconde guerre mondiale, par exemple, avec sa grande fontaine, ou bien celui de la guerre de Corée, très émouvant puisque l’on voit des statues de soldats de toutes les ethnies sortir d’un bois et gravir une montagne de riz, le dos courbé. Et plus loin, autour du lac artificiel, après le Delano Roosevelt Memorial, on peut voir celui dédié à la dernière guerre civile des États-Unis.
Cette marche autour des mémoriaux et du lac fait partie de mes préférées : c’est très paisible et propice à la méditation. Même si c’est un endroit où l’on célèbre les morts, c’est aussi là que l’on peut célébrer le fait d’être encore en vie.
Je ne me sens jamais obligé de rester avec toi, enfin je… je bredouille un peu. C’est plutôt toi, euh… Si tu veux répondre au téléphone, pas de problème… Mais bon, ça me ferait plaisir de marcher un peu avec toi, après, enfin si tu veux.