- Hecate NightshadeMEMBRE ◊ PACTE
- Personnage◊ :
☽ ✱ ☾
Pseudo / Pronoms : Valhdia / elleMessages : 223Âge : 43 ANS (13/04/1979) ☾ 20 000 ans pour le Phénix qu'elle abrite ☾ fin de vingtaine en apparenceNombre de dés : 5 désRésidence : SEATTLE ☾ dans la demeure des Nightshade à Queen AnneProfession : MYSTIQUE ☾ tirage de cartes & magnétisme au Diamond's ApothecaryFaceclaim : Laura HarrierPouvoirs/capacités : MANIPULATION DES OMBRES ☾ pouvoirs des autres phénix : production de flammes, guérison par les larmesCrédits : a-devious-route (ava), self (aes).Disponibilité RP : Enfys, Jupiter, Persephone, Selah, Shoshana, Sun & Mercure, Venus, toi ?Multicomptes : Odalie & Caliban & Sol & Orpheus & Aurore & Nova-Blue & Llyr & Jasper & BoréePoints : 1001Joueur•se
face down on the porcelain ✱ althéa & ariadne
Lun 16 Jan 2023 - 22:33
face down on the porcelain
Elles n’ont pas perdu une minute. Pas une seconde.
A l’instant où les Accords de Paix ont été ratifiés, leur amour a éclaté au grand jour, et la puissance de leur alliance est devenue incontestable. Althéa a contemplé leurs mains se lier, leurs regards se faire des promesses que leurs lèvres n’osaient pas dire. Elle a vu les yeux de sa sœur revêtir des accents de joie que jamais elle n’aurait pu croire. Et ses lèvres à elle, fines et blanches, ont esquissé un sourire triste face à l’éclatement de bonheur.
La djinn aimerait bien se réjouir, faire mieux, témoigner à Théna son affection par la joie qu’elle partagerait. Mais comment, comment scintiller avec elle, quand l’une de ses étoiles à elle est désespérément éteinte ?
Depuis qu’ils ont réintégré une demeure vaguement prestigieuse, elle n’arrive pas à dormir. Chaque nuit, elle reste assise, les yeux grands ouverts, et l’histoire repasse sous ses yeux. Le visage apeuré d’Adriel, les lacérations sur son ventre, le cri qui déchirait sa gorge jusqu’à qu’elle ne puisse plus pleurer. Tout repasse, au ralenti, et tout devient de plus en plus déformé. Adriel est de plus en plus minuscule, et le dragon menaçant revêt des couleurs grises et mornes. Il vient se cacher dans chaque ombre, chaque recoin de sa vie morose ; il ne lui laisse pas de repos.
Alors elle se lève, bien souvent. Elle glisse sans bruit hors du grand lit où Hadès ne dort pas non plus, parce qu’au cœur de ses insomnies il est plus facile de le fuir que d’avoir trop besoin de lui. Et elle s’assied dans le couloir, face aux chambres entrouvertes de cet appartement minuscule où ils ne resteront pas longtemps. Dans l’une d’elles, il y a Feyre et Orion, dans des lits superposés qui grincent au moindre mouvement. Dans l’autre, Helios a un lit à lui seul qu’il peuple de ses tristes songes.
Là, les jambes repliées sur le parquet, Althéa contemple le mur, guette le moindre bruit trop suspect, et s’assure que, personne, jamais, ne lui volera un autre enfant.
Elle finit par devenir folle, par errer dans la cuisine, se laisser tomber sur le canapé pour ne pas qu’ils sachent, en se levant, combien longtemps elle les a épiés.
Et ça recommence, chaque jour.
Le cercueil était trop petit quand ils l’ont plongé dans la terre. Elle ne savait même pas qu’il était possible de faire des cercueils aussi minuscules. Au moins, peut-être que ça coûte moins cher à fabriquer, à défaut de pas être moins cher en larmes et en douleurs versées. Elle revoit les poignées de terre qui recouvraient son tout petit, alors qu’elle ne tenait plus debout, cramponnée au bras de son mari pour tâcher de pas s’effondrer.
Elle a échoué. En tant que mère, en tant que femme, en tant qu’être vivant aussi.
Alors, non. Althéa ne peut pas réellement se réjouir pour sa sœur. Sur le visage d’Hadès, il y a un masque, un sourire comme agraphé là. Elle ne sait pas à quoi ressemble le sien ; elle préfère fixer le soleil que regarder dans le miroir.
Autour d’elle, les corps dansent, voltent, les rires fusent. la guerre est finie. Les gens vont recommencer à vivre, et dans une poignée de secondes ils auront oublié la cendre et le sang qui pavaient les rues.
Théna et sa fiancée ont préparé la cérémonie en une poignée de jours seulement, et pourtant tout est réussi. Les invités sont heureux, les fleurs embaument délicatement, les décorations vertes et or aux couleurs de la fête miroitent, les Nightshade et les Lightstorm échangent des regards sentencieux. Hel, Feyre et Orion sont en vert pomme, chacun dans une tenue de fête. Ils se tiennent la main et dansent en cercle, à quelques pas de là. Althéa a une robe plus sombre, d’un vert sapin assorti au nœud papillon de son mari, et elle écoute les discussions avec un visage trop figé.
Trois de ses enfants dansent, heureux, profitant du peu d’insouciance dont la guerre les avait privés. Trois de ses enfants dansent. Mais elle a quatre enfants, Althéa, quatre. Quatre. Pas trois, quatre. Q u a t r e.
«
Il faut que plusieurs personnes se taisent et la regardent pour que la malienne réalise qu’elle vient de dire ça à voix haute. Les yeux la percent comme des balles, avec leur deuil et leurs condoléances. Partout où elle pose le regard, elle ne croise que de la pitié.
La pauvre adoptée des Nightshade, elle a perdu son petit dernier. Elle les entend bien, leurs mumures, leurs messes basses et leurs confessions. Elle avait que 17 ans lorsqu’elle est tombée enceinte de l’aîné. Elle les a élevés de son mieux. Ils y connaissent rien. Rien rien rien. Ils connaissent pas son fils, pas ses enfants, pas son mari, et certainement pas elle vu qu’elle se connaît pas elle-même. Je me demande comment elle va faire, maintenant ; c’est pas avec l’héritage que leur laisse Sapphire … Les rumeurs tournent et tourbillonnent, lui fauchent les pensées dans le crâne. Moi, à sa place … Personne n’est à sa place. Et Hadès qui est tellement pris … Ils ne savent pas. La pauvre. Oui. C’est affreux. Oui. Il est mort. Oui. Mort. Oui.
Oui oui oui oui oui oui oui.
Prise d’un soudain vertige, Althéa tente un rire poli «
Et personne ne la retient, pas Hadès qui est tout aussi brisé qu’elle, pas les invités autour d’eux, pas Athéna qui brille, plus loin, sous la joie et les projecteurs.
Pas elle-même.
Elle ne retient pas. Ne retient rien. Elle sort, pousse les hautes baies vitrées pour tenter de mieux respirer. Elle ne sent même pas ses genoux sur le marbre de la terrasse, quand son corps se recroqueville sous des halètements affolés.
Non, elle ne peut pas se réjouir.
Elle a un enfant à pleurer.
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Re: face down on the porcelain ✱ althéa & ariadne
Ven 20 Jan 2023 - 15:34
Mariée épuisée.
Ariadne n’a pas eu une seconde à elle depuis si longtemps qu’elle ne compte plus les jours ni les mois. Même ce jour, symbole de son amour, de leur victoire, de tout ce qu’Ariadne avait envie de hurler au monde depuis des années, même ce jour-ci est encore une fois épuisant.
Mais elle reste droite, Ariadne. Elle reste droite, forte, fière dans sa robe de la plus haute facture, en arborant à son cou une émeraude. Emeraude qu’elle exhibe à qui veut bien la voir et à tous ceux qui n’ont d’autre choix d’accrocher leur regard sur elle lors de la cérémonie. Regardez-la bien, cette émeraude. C’est le symbole d’une nouvelle famille, c’est le rejet de cet affreux rubis qu’elle porte encore en tant que catalyseur. Plus pour longtemps.
Une part encore bien puérile d’elle se satisfait de la présence d’Atlas. Invité par affront, venu par obligation politique, il se retrouve à assister à la promesse que fait Ariadne à Athena. À la promesse de la chute du système archaïque que les familles gardiennes ont voulu maintenir et qui a mené à la guerre.
Elle sait bien que tous les invités ne sont pas d’humeur à fêter. Que ce mariage est une surprise pour beaucoup d’entre eux, pour tous ceux qui n’ont pas su lire entre les lignes et qui n’ont pas été à leurs côtés pendant cette année de guerre. Que tous ceux qui ont perdu des proches auront du mal à accepter de telles célébrations. Mais c’est aussi pour eux qu’elles sont allées aussi vite. Pour prouver que la vie ne s’est pas arrêtée avec la guerre, qu’elles ne laisseront pas Sapphire gagner, que le monde vaut mieux que ça. Alors elle n’en veut pas à ceux qui n’ont pas la force de sourire. Elle n’en veut pas à Althéa lorsqu’elle la voit attirer les regards, les ragots, les rumeurs. Ni lorsqu’elle s’éclipse par la baie vitrée.
Elle voit aussi du coin de l’œil qu’Athena est trop accaparée par d’autres invités pour s’apercevoir que sa sœur manque à la célébration.
« Pardonne-moi Jared, je dois disparaître quelques instants. »
Elle pose une main sur l’épaule de son précieux allié, douce et apaisée malgré la fatigue, et lui fait confiance pour saisir le sous-entendu. Sa femme, si elle l’avait vu, n’aurait jamais laissé Althéa faire et même sans être particulièrement proches, Ariadne remplira son devoir en allant la retrouver dehors.
Plus discrète que la Djinn qui la précédait, Ariadne pousse d’un geste la baie-vitrée avant de la refermer derrière elle pour trouver la pauvre femme agenouillée, trop prise dans sa tristesse insondable pour remarquer les bras qui viennent l’entourer dans la plus grande des douceurs. Sans forcer, sans s’imposer, Ariadne se montre aimante à la place de son amante, donne à Althéa le soutient de leur famille nouvellement créée.
« Ne reste pas là, viens. »
Sa voix est presque un murmure, étouffé par les bruits de la fête et les hoquets de sa belle-sœur, mais elle sait qu’elle parvient à toucher sa cible, à au moins lui montrer sa présence et son aide. Elle le sait parce qu’elle l’aide à se redresser, à la suivre pour s’assoir sur un banc plus loin, là où les curieux auront plus de bal à les voir à travers les grandes vitres, là où elle pourra caresser lentement son dos pour la rassurer et attendre que le plus gros de la crise ne soit passé.
Elle ne parle pas, elle ne s’impose pas. Elle laisse Althéa gérer ses émotions à son propre rythme, parce qu’elle ne peut pas imaginer un quart de son désespoir.
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Re: face down on the porcelain ✱ althéa & ariadne
Mar 21 Fév 2023 - 17:35
face down on the porcelain
Il y a des bras, autour d’elle, qui l’entourent comme un cordon de sécurité autour d’une scène de crime. Pendant une silencieuse seconde, Althéa se prend à penser que c’est peut-être ceux d’Hadès. Son mari ne l’a pas touchée depuis qu’Adriel est tombé. Chacun emmuré dans sa propre peine, ils sont des couloirs parallèles qu’aucune porte ne sait relier. Leur nouvel habitat est vide, et seul l’écho des jours passés parvient à effleurer les cils de la djinn comme désincarnée.
Il y a une voix dans son oreille, ce n’est pas celle de son époux. Elle reconnaît le ton d’Ariadne, les vibrations graves et profondes d’une femme que la colère anime suffisamment pour être calme. Ce n’est pas très étonnant qu’elles se soient trouvées, avec Théna. Elles ont cette envie de détruire les fondations de l’ancien monde pour en rebâtir un nouveau, de shooter dans les traditions comme dans une fourmilière. Leur amour est simple et puissant ; il crève les yeux depuis longtemps.
Par Ari qui la prend sous son bras pour l’accompagner sur un banc, c’est leur couple entier qui s’inquiète, tendrement, pour la petite sœur, pour la belle-sœur, pour l’
Pendant un long moment, rien ne se passe. Althéa est trop engloutie dans l’eau de son propre chagrin pour sentir autre chose que l’air moite de la nuit d’été. Trop enfoui la tête sous son deuil pour croire qu’elle pourrait s’en sortir.
En hoquetant, elle articule :
«
Elle ne veut pas, et en même temps elle ne voit pas comment faire autrement. Elle ne peut pas faire comme si tout lui glissait dessus alors qu’autour d’elle tout est flou, les sons lui parviennent déformés, comme si elle écoutait les convives de part et d’autre d’une porte vitrée.
Elle ne veut pas, et pourtant ça lui fait plaisir que quelqu’un vienne à sa rescousse, que tous ces gens sans importance se rappellent que, non, ce n’est pas fini. Que même s’il n’y a plus de combats, ils vont devoir affronter les conséquences de leur courage ou de leur couardise. Regarder dans les yeux la mort qu’ils ont laissé dans leur sillage.
Althéa a du mal à dire si elle est triste, ou en colère, ou un doux mélange de tout ça versé avec son
Dans son crâne, des images s’enchaînent, toujours les mêmes, au ralenti. Même la voix d’Ariadna, même la vision des jardins bien ordonnés ne recouvre pas la terre en cendres et les nuages teintés de rouge.
Ses sanglots viennent à s’espacer et, tandis que la main d’Ari passe dans son champ de vision, elle s’y cramponne comme à une bouée de sauvetage jetée sur une mer de tempête. Des mots s’échappent entre ses lèvres.
«
Une nouvelle salve de larmes amères dévale les joues de l’immortelle.
«
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Re: face down on the porcelain ✱ althéa & ariadne
Mar 21 Fév 2023 - 23:41
Elle a passé des années à attendre, elle était prête à attendre la prochaine vie s’il le fallait, pour pouvoir enfin vivre sa vie avec son aimée. Elle était prête pour ne pas bouleverser l’ordre établi, avant que celui-ci ne se brise à ses pieds dans un spectacle de feu et de sang. Elle est patiente et elle est parfaitement capable de rester là, pour Althéa. De rester à attendre, à caresser ce dos en sachant pertinemment qu’une fois que la djinn parlera, Ariadne ne pourra rien dire qui n’apaise sa douleur.
La perte est trop récente, trop incompréhensible pour la dragonne qui ne peut que faire de son mieux pour se mettre à sa place. Qui ne peut qu’échouer. Mais ce n’est pas grave. Aider quelqu’un, ce n’est pas toujours de recoudre ses blessures. Parfois, c’est simplement d’être une béquille, d’être un bâton ramassé au bord de la route sur lequel peut s’appuyer Althéa quelques instants. Ariadne n’a pas d’eau pour étancher sa soif, mais elle est un support pour l’aider à marcher jusqu’à l’oasis, à traverser un pas après l’autre cet immense désert qu’a créé la disparition d’Adriel.
Quand Althéa parle de gâcher le mariage, Ariadne ne peut que secouer la tête. Elle ne gâche rien du tout, Althéa. Elle est trop douce pour ça, trop importante. Ce mariage, ce n’est pas seulement un jour de fête. C’est aussi un jour de deuil pour tant de gens. C’est un seuil à passer, avec tout ce que ça implique. Les mariées font seulement le premier pas vers leur futur, en invitant les convives à l’imiter. Peu importe à quoi ressemble ce pas, à quoi ressemble leur chemin.
Elle secoue la tête, mais évidemment, Althéa ne la voit pas. Elle ne lui en veut pas. Comment pourrait-elle ? Pour lui rappeler qu’elle est là, pour lui rappeler qu’elle ne la laissera pas seule, Ariadne pose une main sur celles de la djinn, là, sur ses genoux. Dans son champ de vision. Pas assez pour l’aider. Assez pour lui rappeler de s’aider. Elle serre ses doigts dans les siens, aussi fort qu’elle pour lui répondre, pour la traiter en égale et pas en pauvre petite femme à plaindre.
Althéa est forte. Althéa est importante. Althéa est admirable.
Malgré tout ce qu’il lui est arrivé.
Parce qu’il lui est tant arrivé.
« J’en aurais été ravie. Lorsque tu le pourras, ça me ferait très plaisir que tu me parles de mes neveux. J’espère que tu sais que vous serez toujours les bienvenus chez nous. »
Elle serre moins fort sa main, parce qu’elle veut être libre de la caresser, cette douce main de djinn. Cette main qui a rassuré tant d’enfants, qui a fait de son mieux pour être mère quand le monde ne l’a préparée à rien de tout cela. Elle est si jeune, Althéa, petite dernière d’une race millénaire et immortelle. Et elle en a déjà tant fait. Elle en a fait plus qu’Ariadne, d’une certaine manière.
« Tu dis que tu gâches ce mariage, mais je ne suis pas d’accord. Sans toi, il n’y aurait peut-être pas de mariage à gâcher. Je n’avais personne à qui parler de nous, mais Athéna t’avait toi. Je suis persuadée que c’est ce qui la rend si forte. L’amour d’une sœur. Ne sous-estime jamais la force de ton amour et ce que tu apportes aux autres. »
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Re: face down on the porcelain ✱ althéa & ariadne
Lun 13 Mar 2023 - 18:45
face down on the porcelain
La main de l’immortelle est sombre entre les doigts de la dragonne. A travers le flot de ses larmes, elle fixe les veines sous sa peau ; impossible de vraiment se dire qu’il y a encore de la vie là-dessous. De toute façon, ce corps est déjà mort. Elle sent autour de sa gorge ses propres poings de petit garçon se serrer jusqu’à l’étouffer, et la violence d’une épaisse corde qui n’est pas parvenue à la tuer.
Nasha. Les pensées de la brune dévient vers l’humaine, qu’elle a tuée par peur du noir. Elle était jeune, alors : les ombres mornes du Purgatoire semblaient le plus lourd des fléaux à porter dans les jours de peine.
Elle a tué, alors. Emprunté le plus long chemin, celui qui arpente chaque journée, qui donne l’impression que la vie est un accordéon comblé. Elle a grandi pour découvrir que ce qu’elle croyait être la pire des choses pouvant lui arriver n’était qu’un simple inconvénient. Que le pire, dans cette existence, c’est de voir les autres sombrer. Pire que cela même, sa plus grande peine, c’est de rester là à survivre.
Les bienvenus dit Ariadne, et la djinn songe avec chagrin qu’ils ne sont bienvenus nulle part. Ils sont les parias, désormais. Ils vont grandir dans l’ombre de la nuit, la férocité d’un nom de famille qui les lie à une meurtrière.
Les mots de bienveillance s’effacent comme des pas sur le sable clair. La voix d’Ariadne est caressante, douce, mais le sens que revêtent ses phrases n’imprègnent pas l’esprit d’Althéa bien trop rempli par la détresse.
L’amour d’une sœur. Pendant une seconde, la djinn croit que son aînée parle de l’amour de Feyre pour ses frères. Et puis, l’information fait son chemin. Un minuscule étirement se dessine sur ses lèvres ceintes.
Althéa est là pour sa sœur. Théna. Sa grande sœur. Si elle ne peut pas mettre son deuil de côté, elle peut au moins faire de son mieux pour ne pas ruiner le plus beau jour de son existence.
«
Entre les reniflements, son souffle s’apaise, tandis qu’elle aprle de ce qu’elle connaît le mieux : sa famille. Amputée, tronquée, endeuillée, ça reste sa famille quand même.
«