Oh how light carries on endlessly with you here ✧ Sol

how light carries on
endlessly with you here

That the universe was made just to be seen by my eyes. With shortness of breath, I'll try to explain the infinite and how rare and beautiful it is to even exist. ~ Sol & Ophelia

Peu de choses avaient la force d’arracher Sol au confort de son lit tranquille, plongé au milieu de l’hiver. Elles avaient regardé des films jusque tard, la veille, avec Chiara. Pelotonnées l’une contre l’autre dans le lit de Sol, elle avaient posé l’ordinateur sur leurs genoux et buvaient leur chocolats chauds en commentant la comédie romantique avec délectation. Et puis, elles s’étaient endormies, toutes les deux, Chiara pelotonnée contre elle comme lorsqu’elle était une enfant.
Lorsque le réveil sonna, la brune n’eut qu’un vague marmonnement avant de se désolidariser de Sol pour se tourner contre le mur. La djinn eut un sourire fugace. Si elle n’était pas du matin, son humaine l’était encore moins.
D’un geste souple, elle se glissa hors du lit, repositionnant la couette douillette sur la jeune femme encore rêvante.

Peu de choses pouvaient tirer Sol de son lit, mais Ophelia était l’une d’elles. Elle avait promis à sa nièce de lui rendre visite, et ne manquait jamais à ses promesses. Aussi prit-elle une douche rapide, passa un pull démesuré sur un jean encore peu troué et noua-t-elle ses cheveux blonds dans une tresse savamment mêlée.
Quelques minutes plus tard, son pas claquait sur les trottoirs d’un Washington en pleine ébullition. Les fêtes venaient de s’achever, laissant des cotillons imaginaires dans toutes les consciences collectives. Les décorations de Noël n’avaient pas encore été retirées, nimbant les rues trop matinales de leurs scintillements éteints.
Il faisait lourd, un peu trop gris ; mais rien n’entamerait la bonne humeur de l’immortelle.

A peine jaillie du portail à la Nouvelle-Orléans, Solal se fit ensevelir sous un double câlin. Riante aux éclats, elle serra Ophelia sur son cœur, jetant un regard à Fyra enroulée autour de ses jambes.
« Sobrina. » ronronna-t-elle dans ses cheveux.
Elle a avait toujours aimé les enfants, ce n’était un secret pour personne. Seulement, elle avait rarement eu le loisir d’en voir grandir à ses côtés. Le fait que, dans cette incarnation, elle puisse prendre soin de Chiara autant que de sa jolie nièce relevait du miracle.
Âgée de 17 ans, désormais, Ophelia était une jeune femme remplie d’énergie -comme sa mère. Après la mort d’Orion, elle avait eu du temps à revendre avec la petite fille, nouant des liens suffisamment profonds pour ne pas s’être étiolés depuis. Elles se voyaient régulièrement, discutaient de choses et d’autres, devenues de plus en plus sérieuses à mesure qu’elle ne grandissait.
Sol se recula d’un pas, avisant la jolie adolescente qui se tenait droite devant elle, les joues légèrement rosées.
« Mais dis donc, qui est cette incroyable jeune femme ? Est-ce ma nièce qui devient une adulte ? »
Du bout du nez, elle vint lui chatouiller la joue.

« On va se poser dans un salon de thé, ça te dit ? Et tu me raconteras tout ça. »
Elles marchèrent dix minutes à peine avant d’atterrir dans un petit café vegan où Sol s’était déjà rendue une ou deux fois avec Orion. L’ambiance était chaleureuse, conviviale et multicolore. La décoration mélangeait références de pop culture et jolies plantes foisonnantes. Bref, c’était l’endroit idéal pour passer leur après-midi.
Assises à une petite table, à proximité de la fenêtre, les deux Delacroix attendirent que l’on vienne prendre leur commande pour rentrer dans le vif du sujet.
« Alors, quoi de beau dans la vie de ma nièce préférée ? »

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Écouter ses proches raconter leurs histoires avait toujours fasciné Sol. Elle aimait leurs anecdotes, leurs tranches de vie, leurs récits brouillons et la manière dont leur regard s’éclairait lorsqu’elle comprenait. Il n’y avait rien de plus beau, de plus fort, de plus profondément humain que cette envie de partager, d’accumuler les racontards dans une unique conversation et de centrer tout un moment autour de ce type d’échange.
Lorsqu’elle était devenue psychologue, elle avait adoré cette part de son métier : la découverte. Ces nouveaux patients qui venaient et déballaient précautionneusement leurs histoires de vie comme s’il s’agissait d’un précieux cadeau. Et elle, elle prenait dans ses mains expertes les confidences des inconnues pour les ré-arranger doucement, les polir et les adapter pour qu’elles soient enfin adaptée à ce que ses interlocuteurs souhaitaient. Elle pansait, rafistolait, recousait tout pour en faire des trames cohérentes, des schémas de personnes entières qu’elle se plaisait à côtoyer.
En plusieurs siècles d’existence, elle n’avait jamais vu quelqu’un qui ne soit pas intéressant.

Aussi la blonde ne pouvait-elle s’empêcher de sourire face au débit de parole d’Ophelia. Comme sa mère, la jeune Delacroix était de celles qui parlaient fort et ne s’excusaient pas de prendre de la place. Il y avait cependant chez la sorcière une douceur, une certaine candeur que Stella manifestait peu. Sol demeurait persuadée que sa sœur avait ça en elle, mais la cadette s’en défendait avec sourcils froncés et rires.
La voir grandir, forger ses propres expériences, commencer à mener une vie dont certaines part étaient secrètes faisait toujours un peu bizarre à la djinn pour qui, à jamais, elle demeurerait une fillette. Elle se rappelait du jour où Ophélia avait eu ses règles pour la première fois et que, paniquée à l’idée d’avoir fait quelque chose de mal, elle avait téléphoné à Sol depuis les toilettes du collège. Comment faire coïncider cette vision avec la jeune femme devant elle, passionnée et engagée, prête à beaucoup pour ceux qu’elle aimait ?
Toujours souriante, Solal songea qu’elle pourrait difficilement être plus fière de la femme qu’Ophelia devenait. Stella aussi devait le voir, même si elle adorait porter des œillères concernant sa fille.

Drapée de patience et d’amour, elle écouta l’histoire du forum RPG dont lui avait tant de fois parlé l’adolescente. Si elle n’avait jamais tenté d’écrire, une activité selon elle bien trop liée à son jumeau, Sol aimait elle aussi créer des personnages hauts en couleur qu’elle emmenait ensuite tracer des aventures à leur mesure.
Au-delà de l’enthousiasme d’Ophelia pour ce projet, autre chose lui frappa l’esprit.
« Naws, hein ? » glissa-t-elle dans un fin sourire.
Le nom avait été glissé un nombre de fois trop élevé pour que ce soit une coïncidence ; elle savait que ce genre de loisirs pouvait créer des liens très forts. C’était d’ailleurs de cette manière que Chiara et elle avaient noué des liens si fort avec Milo & Sören. Désormais, elle en était sûre, rien ne pourrait les séparer.
« C’est super que ton projet arrive à bout, ma belle. Tu me montrerais des captures d’écran du design ? Tu dois être très fière. »
Dans un soupir, elle se remémora son premier contact avec le jeu de rôle.
« Je me rappelle, il y a quelques années, la première fois que j’ai créé un personnage, je voulais qu’elle soit absolument parfaite : elle était belle, intelligente, drôle, chantait bien … je ne m’étais pas rendu compte que j’avais créé la Mary-Sue ultime ! » Petit rire cristallin. « Les garçons m’ont jeté des regards noris pendant toute la partie, et après j’ai choisi d’être plutôt la MJ. C’est mieux. » conclut-elle avec un clin d’œil.
Et puis, tandis que les chocolats chauds arrivaient et qu’elle plaçait ses mains en coupe autour du sien pour les réchauffer, elle finit par repasser à l’attaque.
« Mais dis moi, ça fait un moment que tu m’en parles, de cette Naws. Vous parlez un peu à côté ? Tu sais où elle habite ? »

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Sol savait très bien ce que ça faisait d’être dans une communion parfaite avec une personne qu’on rencontre. Elle-même avait vu son histoire pavée de visages souriants, d’amitiés fort indescriptibles, et d’amours pour lesquelles la blonde aurait donné là tout son être. Souvent, elle faisait un pas en arrière et regardait la chance immense qu’elle avait d’être si bien entourée.
Sa famille, à part Altaïr, se recomposait doucement, lui offrant des éclats de joie et des heures passées à frémir. Ses moments passés avec Lune, qu’elle apprenait à reconnaître dans des décors si différents. La tendresse gaiement maternelle qu’elle ressentait pour les plus jeunes, autant Isis qu’Isida. Et sa complicité croissante avec la plus proche d’elle en âge, la plus forte mais la plus tendre. Sa Stella, son étoile tremblante, dont les couleurs teintaient sa vie d’Andalousie et de fous rires.
Au détour de chaque vie nouvelle, elle nouait de ces amitiés qui ne la quittait pas vraiment. De la même manière qu’au passé elle avait œuvré près des autres, dans cette vie elle trouvait Daesyn, Morgan et Gabriel, elle avait l’amour de Chiara, celui de Sören et Kota. Et elle avait entre les doigts incrustés ceux de son zouwu, de Milo qui mourrait pour elle comme elle voulait vivre pour lui.
Souvent, elle se demandait comment d’aussi extraordinaires personnes pouvaient bien rester auprès d’elle ; ce qu’on lui trouvait, à Solal, pour vouloir être son ami. Sans pouvoir une minute croire que cela tenait à elle-même, la blonde s’imaginait être un aimant à bonnes personnes. Chaque jour, dans ses prières muettes, elle remerciait l’univers et le Dieu auquel elle croyait d’avoir placé sur son chemin autant de personnes à aimer.

Dans les mimiques de sa jeune nièce, elle lisait cette reconnaissance.
La sensation de grandir au contact des autres, d’être plus forte et courageuse parce qu’on a leur regard sur soi. L’envie de grandir, nous aussi, de nous améliorer toujours pour être digne de ces sourires qu’on récoltait sans le vouloir.
Alors, sans creuser plus profond le crush évident d’Ophelia, Sol se contenta de sourire.
Sa nièce devenait une femme. Le constat avait quelque chose d’éminemment triste, quand le temps filait à leurs doigts comme du sable avec la marée. Mais il recelait en son sein la sérénité de savoir que le monde s’emplirait de bientôt de mortels extraordinaires qu’elle prendrait plaisir à croiser.
Sol revint au moment présent quand sa nièce poussa devant elle le design dont elle parlait. Secouant tendrement la tête, elle se pencha au-dessus de la table, emprisonnant l’outil dans une cage de cheveux blonds.
« C’est très joli, sobrina. » fit-elle en hochant la tête, avant de se redresser. « J’aime beaucoup le thème de couleurs que vous avez choisi. Je suis sûre que je ne serai pas la seule à le penser. »
Elle voyait déjà la jeune fille à la tête d’une communauté aussi tendre et dévouée qu’elle, à l’image de ce qu’elle renvoyait, et cette idée la fit sourire de plus belle.

« Si c’est important pour toi, je suis sûre que Stel… ta mère peut l’entendre. » Aussi étrange que cela fut d’appeler Stella autrement, elle se disait que pour sa nièce, l’inverse devait être vrai, et qu’entendre dans la bouche de Sol Mama être appelée Stella devait avoir cet air étrange des proches dont on oublie le nom. « Tu sais, elle ne sait pas aimer les gens à moitié. Elle est très méfiante, mais dès qu’elle accorde sa confiance, elle aime avec tout ce qu’elle a. Si elle stresse ‘pour rien’, c’est qu’elle a perdu trop de gens qu’elle aimait pour encaisser que tu t’en ailles. »
Elle suspendit son plaidoyer pour tremper de nouveau els lèvres dans sa boisson chaude, sans quitter Ophelia des yeux. Devant ses yeux, Orion venait trouver sa place ; Solal revoyait son sourire, cet air affable qu’il avait et que, aussitôt rencontré, elle avait adoré aussi. Pour avoir dû porter les nouvelles, elle savait combien son frère avait compté pour Stella, et combien il comptait encore.
« Je pense qu’elle pourrait supporter si Lune, ou bien Isis, ou moi, on finissait par disparaître. Mais toi … toi, tu es son enfant, la chair de sa chair. Toi, elle ne le supporterait pas. »

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Du souci à propos de presque tout.
Sol eut un sourire indulgent. Elle n’aurait jamais dit de sa cadette qu’elle s’inquiétait de presque tout. D’elles deux, Solal était la plus stressée, la plus angoissée par le monde ; pas tant par les autres que par elle-même. Un sentiment d’imperfection la tenaillait dans la poitrine et lui donnait la sensation, dès lors qu’elle ne parvenait pas à être la meilleure personne, d’être la pire parmi les pires.
Stella, elle, avait quelque chose de solide fermement campé dans le ventre. Une sorte de certitude, une aisance avec laquelle elle était sûre de ne jamais être dans le faux. Quelque chose que sa sœur avait toujours admiré, avait vaguement envié parfois. Dans les traits encore jeunes de sa nièce, elle voyait déjà éclore cette même forme de certaineté.
Un soupir mental la traversa ; les années à venir n’allaient guère être simples pour Stella. Elle allait sans doute voir éclore le tempérament volcanique qu’elle avait elle-même élevé, et Ophelia lui tenir tête bien plus violemment que plus jeune.
Déjà, dans les propos qu’elle tenait sur Naws, la blonde sentait que la rôliste ne laisserait pas tomber l’affaire. S’il fallait qu’elle harcèle sa mère, elle le ferait certainement. S’il fallait qu’elle ligote Stella à une chaise de leur petite cuisine pour qu’elle écoute parler sa fille, Sol avait comme un affreux doute qu’Ophelia en serait capable.

D’un geste délicat, elle posa ses doigts fins sur le bras de sa sobrina. Quelques bracelets brésiliens usés vivaient leur vie à son poignet et leur contact rêche contrastait, sous la paume de Sol, avec la peau tiède de la jeune femme.
« Sobrina … » débuta-t-elle, sans savoir réellement où elle allait avec cette phrase. « Je suis certaine que si tu expliques ça à ta mère, elle comprendra. Elle voudrait juste que tu sois heureuse. »
Une légère pression du bout des doigts, et elle récupéra sa main autour de sa tasse de chocolat chaud. Il y avait autre chose. Quelque chose dans son visage radieux, dans sa manière de parler vite, qui évoquait sans doute bien plus qu’une amitié via internet. Sol connaissait sa nièce, et elle connaissait les balbutiements des amours adolescentes lorsque celles-ci tendaient leurs ailes vers le ciel des futurs possibles.
« Et moi aussi, j’aimerais bien. » ajouta-t-elle avec un fin sourire. « Alors je pense que ce serait important que tu parles avec Naws de ce que vous voulez, toutes les deux, quand vous vous verrez. Parfois, quand on ne se dit pas les choses, on a l’impression de vouloir pareil, mais … il ne faut pas partir de ce principe-là. Peut-être que toi tu voudrais être son amie, mais elle veut peut-être quelque chose de différent … »
Ses yeux glissèrent vers la table et sur la tasse de sa nièce.
« Enfin, je ne sais pas. »

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Un brouillard de trouble imminent se levait sur la jeune sorcière. Avec un sourire désolé, Sol regarda sa nièce se perdre dans ses souhaits et ses questionnements. Elle aurait aimé se rappeler de ces émois adolescents, dire à Ophélia qu’à son âge elle aussi était passée là. Être une tante normale, empathique, capable de tisser des liens entre ses expériences passées et celles, au présent, d’une génération en devenir qui ne demandait qu’à apprendre. Hélas. Sol n’avait jamais eu vingt ans. Jamais réellement. L’âge des émois, elle l’avait passé à errer dans l’evanescence d’un ailleurs qu’elle ne cessait de retrouver. Tambourinant comme une cinglée contre des murs inexistants, elle n’avait pas vécu la joie des premières amours égarées, ni la tristesse qui allait de pair.
Alors, tandis que la jeune femme en face d’elle semblait chercher des réponses dans le lait chocolaté de sa tasse, elle posa sa main, paume ouverte, contre la surface de la table. Aurait-elle mieux fait de se taire ?

Plus que de l’amitié.
La formulation avait de quoi la faire sourire, et elle ne se priva pas de laisser échapper un petit rire cristallin. Qu’est-ce-que ça voulait dire, plus que de l’amitié ? Lorsqu’elle se retournait, elle voyait tracées derrière elle ses vies d’avant, comme parallèles, avec toujours cette même variable : elle avait aimé bien trop fort, en avait souffert bien trop grand, mais toujours avait conservé les sourires tendres de ses amis.
Quand bien même aujourd’hui Milo lui avait volé un peu d’âme, il n’en restait pas moins autour une guirlande d’amitiés fleuries. Elle pensait à Daesyn, à Chiara, à Sören, à Tulio aussi. Tous ces cœurs qu’elle avait croisé et qui avait, aussi sûrement que s’ils n’avaient été amants, dévié sa vie vers la lumière à force d’être eux-mêmes des flambeaux.
Non, l’amour n’avait rien de plus que de l’amitié et, si Ophélia avait été plus âgée, Sol se serait certainement ouverte à elle de ces réflexions. Mais, buvant une gorgée de plus dans son chocolat chaud, elle songea que chaque chose avait son temps, et que sa nièce avait le droit de vivre ses vingt ans sereinement.
« Non, ma puce. Ce n’est pas ce que j’ai dit. » fit-elle en secouant la tête. « Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de Naws ; personne ne peut le savoir à part elle. Ce que je veux dire, c’est que si on ne dit pas aux gens ce que l’on ressent pour eux, il est difficile de savoir ce que eux ressentent. »
Elle s’enlisait dans ses explications, devenues soudainement experte dans un domaine que, somme toute, elle ne maîtrisait pas vraiment.

Du bout des doigts, elle alla chercher ceux d’Ophélia recroquevillés autour de sa tasse, serrant sa paume avec tendresse.
« Ce qui est important c’est que tu saches ce que toi, tu as envie. Et que tu prennes soin de toi, mais ça je crois que tu le fais déjà ! »
Avec un clin d’œil, Sol se rencogna dans sa chaise. Elle n’avait pas à poser les questions ; elle n’était pas une enquêtrice cherchant à tout prix la vérité dans le cœur des autres, elle n’était pas psychologue de sa nièce ; elle était seulement là pour elle. Si Ophélia voulait se confier, elle le ferait. Sinon, elle changerait de sujet.