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Marisol Villalobos
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Dim 22 Jan 2023 - 23:13

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DAKOTA WILLIAMS
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17 novembre 2018

La réunion devait durer une heure et demie. Après celle-ci, elles avaient un autre rendez-vous de négociation pour un autre contrat. C’était une jeune boîte, le genre avec laquelle avait envie de se propulser Marisol. Son stylo tremble, elle veut le faire tourner un milliard de fois autour de ses doigts pour s’envoler d’ici, le transformer en hélicoptère. Si elle mettait quelques pétales autour, peut-être qu’il décollerait et partirait d’ici avec elle.

Non.

M. Grayson n’était pas une mauvaise personne. Il avait le crâne dégarni de ceux qui ont paisiblement passé la cinquantaine, et l’arrogance de savoir qu’il était au top de sa carrière. Il était un homme. Il était blanc. Il avait l’âge et l’expérience. Face à lui, Dakota et Marisol avaient le professionnalisme à vendre, pour peu qu’il en veuille. La jeune femme avait ses cheveux noirs tirés en arrière, un léger trait de liner à la poudre et ne jurait que sur l’attitude pour le reste. Si elle parlait distinctement, elle espérait que son accent colombien ne ressorte pas. Dans le doute, elle avait préféré se taire, laissant Dakota entre les dents du trop vieil homme pour ce genre de commerce. Si son visage restait calme et poli, Marisol se demandait comment son crâne si disgracieux pouvait rentrer dans des cases aussi étriqués sans devenir entièrement carré. Ses narines frémirent légèrement à la sensation de la détresse de Dakota. Son stylo continuait à trembler, dans une hâte mêlant l’envol soit vers d’autres cieux soit entre les deux yeux du commercial.

M. Grayson n’était certainement pas une mauvaise personne. Il ne savait pas. Il ignorait les nuits blanches à rechercher les meilleurs contrats, regarder les moyens détournés de les négocier, réfléchir aux plans d’actions et à la façon d’amener le sujet des rémunérations de façon professionnelle mais pas arrogante. Marisol marche sur un fil tendu entre l’impolitesse et la résignation constante, et elle hoche à la tête quand il ricane, insulte à demi-mots leur travail ou alors met en doute leurs compétences.
Il fallait garder ses ennemis proches d’elle. Ce serait plus facile d’aller exposer leur succès en plein visage quand elles auront eu le succès qu’elles méritent.
Parce qu’elles méritent le monde, et bien plus. Marisol le sait, quand elle se permet une gorgée de café avec un sourire entendu. Il n’a pas plus douloureux que l’ignorance.

La réunion prend fin et elle se lève. Si Dakota avait les nerfs à vif, Marisol serait son bras armé pour aller serrer des mains.

« Ce fut un plaisir d’échanger avec vous, M. Grayson. En espérant vous revoir dans ces bureaux prochainement. »


Elle ne s’étend pas, voulant s’arracher la langue à chaque mot. Marisol, elle est terrifiée quand elle parle, qu’elle expose à la face du monde son accent qui sent la guérilla et l’instabilité pour les Américains, qui sonne pas très bien pour les affaires ni pour grand-chose. A défaut de paraître professionnelle, elle tend une main avec un sourire. Elle espère au moins avoir été suffisamment charmante pour le faire signer en bas d’une liasse de papiers. L’accompagnant jusqu’à la porte, elle passe devant son bureau, en face de celui de Dakota. Leur siège est modeste. Son coeur bat fort. C’est un avantage comme un inconvénient. Il fallait leur montrer que leur investissement était ailleurs.
A la machine à café, elle se retient de se ronger les ongles. C’était pas stratégique. A la place, elle se fixe dans le reflet du métal. Il y a une pub pour des KitKat qui passe à la place de son visage. Inspirant profondément une fois, expirant tout aussi fort, elle pourrait chialer de colère qu’elle préfère effacer de sa mémoire ce rendez-vous. S’il revenait, c’était en terrain conquis, pour lui comme pour elles.

Un café entre chaque main, elle pousse la porte et pose la tasse de Dakota devant elle. Double expresso avec un demi-sucre, comme d’habitude, comme tous les matins, et comme après tous les rendez-vous compliqués. Dakota était sa supérieure, mais Marisol trouvait ça confortable de pouvoir parler à base de café et de mouvements de stylos entre deux index.

« Il avait pas d’alliance. » elle dit pour briser le long silence. « Le contraire aurait été étonnant. »

Elle rit doucement en portant son mug à ses lèvres. Il fallait au moins en rire pour ne pas pleurer sur le bureau. C’était du verre, et ça faisait de sales reflets pour les clients.

« Tu peux m’en parler, si tu veux, Dakota. »

Elle tourne la tête vers sa supérieure, son amie, et sourit doucement. Si il avait une tempête dans sa poitrine et des envies de faire crever toutes les plantes chez ce type, c’était plus son problème. Elle n’aurait qu’à se venger sur les futures pubs qu’elle ferait pour sa boîte, en mettant des pixels morts par-ci par-là et des messages que personne ne comprendrait à part elles.
Si le monde ne voulait pas y croire, Marisol avait posé ses affaires derrière un bureau. C’était pour y faire éclore des succès, non pas regarder sa boîte et son amie faner avec.
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Dakota Williams
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Mer 1 Fév 2023 - 14:47
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We the conversation
CW : sexisme, ethno-fétichisme et crise d’angoisse.

C’était le combat séculaire. Le face à face entre de rares cheveux gris, convaincus par le monde entier de leur sagesse, aux boucles noires strictement disciplinées, d’une couleur qui n’était pas venue avec le Mayflower. Le choc entre des nuits blanches répétées, des yeux rougis par l’effort, des cernes cachées sous un make-up qui ne sait plus être discret, face à de simples liasses vertes qui, d’objectif sont devenues moyen. C’est la diversion des lèvres écarlates, qui, au lieu de donner confiance à la protagoniste, font perdre l’attention du vieil homme.

Michael Grayson est un connard. Tous les business qu’il a dirigé on fait faillite, il a quatre procès pour maltraitance et une hygiène corporelle plus que douteuse. Il retombe toujours sur ses pattes car ses ancêtres ont bâti une grande partie du centre de Phoenix et que les loyers sont une fortune assurée même pour le plus incapables des requins. Je dois le lui concéder, il est poli dans son mépris, adroit dans ses ricanements, discret dans son essentialisation. Le résultat est le même : nous ne sommes qu’un nom rayé sur sa liste, qui a l’avantage d’être représenté par des nanas plutôt mignonne mais qui a le défaut qu’elles soient moins blanches que les autres.

Quand il me sert la main en partant, je meurs d’envie de lui faire une prise de judo et de le faire passer à travers la table. Peut-être que quelques coups de chaises dans sa colonne vertébrale l’aideront à signer le chèque qu’il nous doit après tout le travail fait pour lui. Je rêve d’un trône en diamant qui me ferait vraiment mériter le nom de Boss Jewels . Pour l’instant, Ms. Williams se contente d’un sourire plus douloureux que n’importe lequel de mes combats passés, une politesse inébranlable et un dernier rappel à l’opportunité qu’il semble refuser.

Marisol s’occupe de le raccompagner et je pourrai l’embrasser pour la remercier. C’est vraiment plus qu’une collègue efficace, c’est une bonne amie. C’est si rare de rencontrer quelqu’un qui, si vite, prouve être exactement sur le même rythme que soi, avec la même énergie et détermination. Un jour, elle régnera dans le domaine qu’elle choisira et être à ses côtés serait pour moi le plus grand des honneurs. Mais le monde est crade, les hommes ne méritent pas son soleil printanier, les ombres la fanent et je ne sais pas quoi faire pour être meilleure pour elle.

Je n’ai pas bougé quand elle revient. J’ai passé les minutes immobile, le regard fixé sur le mur blanc, espérant pouvoir devenir comme lui et que peut être enfin on finirait par me faire confiance dans ce à quoi je sais être bonne. La rage, pour une fois, est pourtant presque faible. La peur et le désespoir, comme des jumeaux diaboliques, s’acharnent à abattre en moi chaque once de volonté, comme si elles étaient les enfants de Niobé.

Tu sais ce qu’ils disent : il y a deux moments pour ne pas porter une alliance, quand tu fais l’entretien d’embauche de ta secrétaire et quand tu investis dans une boîte fondée par des millenials.

Je voudrai prendre ma tête dans mes mains pour ne pas voir le reflet qu’on renvoie à des hommes comme Grayson. J’ai pas envie de voir l’image qu’il a de nous, les désirs et autres fantasmes qui glissaient si explicitement dans ses yeux quand on essayait de le convaincre. Il n’y a rien de plus excité qu’un cinquantenaire avec une illusion de son propre pouvoir mais, malheureusement, ils ne connaissent pas la case prison. Je voudrai laver mes yeux à la javel mais ça ferait couler mon mascara et je peux pas me permettre de perdre un nouvel investisseur parce que je ressemble au fils de Jocaste.

Ma respiration est effrénée, comme si j’avais couru un marathon en portant des poids. Je me lève mais je tiens pas debout, alors je m’appuie sur un mur, le seul qui soit pas en vue d’une fenêtre ou de la porte vitrée. Hors de question de fermer les rideaux, je refuse de laisser passer le moindre signe de faiblesse. Le monde devient gris et j’ai l’impression que du cuivre se glisse dans mes narines, une odeur de ma propre défaite. Pourquoi mes pensées sont en boucle, pourquoi j’ai envie de mourir, pourquoi mes joues sont trempées ?

On perd Grayson et je pourrai pas payer ton salaire ce mois-ci, Malena.

Son deuxième prénom semble plus affectueux dans une grotte où le soleil ni la Vierge ne se montrent. Le seul indice de solitude m’effraie trop alors je m’agrippe à tout ce qui est Marisol comme si c’était mon ancre fleurie, mon salut au sourire enchanteur. J’étouffe un cri de rage en serrant mes cottes si fort que le souffle de la haine n’atteint plus mes poumons.

Tu… tu peux Ma vois s’étrangle et mon souffle court est presque incompréhensible. vér… fier que y’a qu… que toi ? Mais pas pour elle, par pitié pas pour elle.
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@Marisol Villalobos

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Mer 29 Mar 2023 - 17:13

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Un léger et courageux sourire s’étale sur le visage de Marisol à la blague de Dakota. Elle l’énonce comme un fait, et la jeune nymphe décide de se saisir de l’information pour rire légèrement. Vêtue de son humiliation, elle fixe les vitres trop transparentes du bureau en regardant les collègues alentour. C’était une drôle d’open space, où elles n’avaient pas encore le contrôle de partout. Non loin, elle espère que les concurrents ne se sont doutés de rien. D’amusée, elle passe à l’assurance. Ils ne s’étaient doutés de rien, parce qu’elle s’en était assurée. Un sourire neutre et poli cache mille discours, et une boisson annonce une fête à la joie ou des chagrins à noyer. Calmement, Marisol se dirige vers la porte qu’elle ferme. Le verrou tourne sur lui-même. Les prochains rendez-vous taperont. A défaut d’être poli, elles auront l’air occupées, et c’était bon pour les affaires. Soleil au visage impassible, ses sourcils la trahissent légèrement quand Dakota brise sa carapace. C’était sa cheffe, et elle tenait d’une main de fer une barque trop branlante pour elles deux. Marisol économise ses expressions pour ne pas se fatiguer quand elle se rapproche. Elle aimerait avoir l’air inquiète, mais Dakota se heurtera au sérieux de son visage.

« On trouvera quelqu’un d’autre. » Sa main vient glisser sur son Google Agenda. « On a des rendez-vous demain, après-demain, … Ils sont moins gros mais ... »

Elle lève les yeux. Ce n’était pas le moment. Elle expliquerait la situation plus tard, sortirait des PowerPoint et jouerait les détachées plus tard. Détachée d’elle-même, Marisol est incapable de se pencher sur les gerbes de soucis qui poussent dans son estomac. Elle est occupée à fixer les fissures qui commencent à poindre chez Dakota, et déjà que sa voix craquelle au rythme de son stress. Calmement, elle vient prendre un mouchoir de son sac et va lui tendre.
Les autres open space font des teambuildings, des réunions trop longues et ont des rendez-vous. Tout ce qu’elles auraient à faire, c’est d’aller récolter les miettes de leurs clients partis trop tôt, pas assez convaincus. Dakota pleure, angoisse, stresse. Marisol, elle cherche déjà une vengeance, quelque chose à faire, une solution. Ses oreilles sont sourdes à ses besoins les plus basiques et elle se dégage la gorge pour continuer.

« Y a personne, j’ai fermé la porte à clef et les autres bureaux sont trop occupés à regarder leurs chiffres d’affaire. »

C’était cruel d’être sourd aux paniques des autres bureaux, mais Marisol ne leur en voulait pas. Si leur bateau coulait, ce serait d’autres salles disponibles pour des expansions. Elles ne travaillaient que pour elles-même, et elles attendaient de pouvoir jouer autant d’or qu’elles vendaient. La nymphe se laisse tomber sur le sol, au côté de son amie. Sur son téléphone, elle déverrouille l’application de son compte en banque et le tend à Dakota avec un léger rire.

« De toute manière, je paie pas de loyer depuis deux mois. Je suis retournée chez mes parents. J’ai assez pour aller au restaurant de temps en temps, et boire un verre juste après, tu sais ? »

Son téléphone sonne. Elle espère un message de Grayson et se heurte à un énième message de ce type. Il était pas méchant, seulement suffisamment médiocre et idiot pour l’occuper sans vouloir trop le voir. Elle tenait à son intelligence et craignait que sa bêtise vienne la corrompre. D’un geste fluide, elle relève la notification et vient l’enterrer entre l’actualisation de ses mails et les avertissements de messagerie trop pleine. Elle n’avait pas envie de le voir, ce soir. Il ne payait plus vraiment les verres, s’était senti en terrain conquis.
Parfois, Marisol se trouvait vache. Elle se dit qu’il méritait peut-être un peu mieux, un meilleur traitement, tandis qu’elle méritait tout simplement une meilleure personne.

« Afterwork ce soir ? On a un milliard de solutions, je t’assure, Dakota. C’est ok, ça va aller, d’accord ? »

Elle lésinerait quelques fois sur son salaire. Boss Jewels était un investissement à long terme. Elle gagnerait plus tard.
Puis, ça tenait à coeur à Dakota, cette histoire. Alors, les yeux fermés, Marisol la suivrait. Elle parlerait investissement stratégique et espoir de capitalisation quand elle voulait parler amitié et espoir. Parait que c’était pas ce que les actionnaires voulaient entendre. C’était pas sérieux, pas très professionnel.
Elle sourit, doucement.
Elle se trouvait pourtant très sérieuse en amitié, Marisol.  
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Ven 28 Avr 2023 - 7:25
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We the conversation
L’eau sous la glace a l’aspect terrifiant du calme et de la mort. Ma vision se trouble de peur devant le visage inexpressif de Marisol et à l’angoisse pré-existante se mêle la nouvelle qui me demande si j’ai bien raison, si je suis bien légitime, à m’effondrer devant elle. C’est pas Isra, son contrat est signé à l’encre, pas dans le sang, et aucune close n’indique qu’elle doit aider sa boss quand celle-ci pleure contre un mur. On se connaît peut-être pas tant que ça, elle m’apprécie probablement pas autant que je l’estime, elle doit être encore plus saoulé que je ne l’imagine de devoir s’occuper de mes caprices. Ma gorge est nouée, les mots à l’arrêt, mes pensées paralysées tant j’ai peur d’être mauvaise pour elle.

Mais le givre en fondant irrigue et miroite calmement. Je serre le mouchoir qu’elle me tend comme une ancre, je me presse de rendre à mon visage un peu d’apparence de dignité. Quelle égoïste je fais, de m’offusquer de ce que je crois ne pas voir sans chercher à savoir les troubles qui peuvent se cacher sous sa surface. Elle m’aide tant et, jusqu’au bout, elle est là, assise avec son épaule contre la mienne, d’une fidélité que je n’aurai même pas osé demander. Les flots de la gratitude me recouvrent et déjà Grayson est oublié : pas besoin de lui quand j’ai la certitude d’avoir Marisol à mes côtés. Je tourne pudiquement la tête quand son téléphone sonne mais non sans avoir vu un visage masculin remplacer le compte en banque de ma collègue.

De ruisseau en rivière, déjà chantent les promesses de l’estuaire. Elle ne répond toutefois pas, soulevant beaucoup de questions que je n’ose pas poser, et propose une sortie que je ne peux refuser. Posant doucement mon front sur le bout de son épaule je murmure.

Merci, merci hermosa. Puis, relevant la tête et simulant la fierté, je continue avec plus de force. Mais promets moi : on parle pas de boulot. Je veux juste entendre parler des mecs qui sont trop nuls pour sortir avec toi, des pires trends que t’as vu sur Insta et, à la limite, de l’inflation au Portugal. Je me relève, posture digne de Ms. Williams mais sourire amical de Dakota et lui tend la main pour l’aider à se relever. Deal, Ms. Villalobos?

Sur l’immensité de l’horizon, le Grand Soir est le meilleur endroit pour un afterwork à Phoenix. C’était auparavant l’une des plus grandes usines automobiles de l’Arizona, jusqu’à ce que Ford décide de délocaliser de l’autre côté de la frontière, là où les salaires sont plus secs et les congés payés un mythe qu’on ne veut pas ébruiter. Une partie des ouvriers s’étaient cotisés, avec l’aide d’élus et d’associations locales, pour racheter le lieu avant sa destruction, et le transformer en boite de nuit géante. Le long des chaînes de production était à présent installé des tables sur lesquels les mêmes cadres qui décidaient quotidiennement des relocalisations de ce genre pouvaient boire les meilleurs cocktails inspirés des pays dans lesquels ils expulsaient la misère et le labeur. En contrebas, dans la chaleur de Phoenix mêlée à une ambiance post-industrielle qui ne manquait pas d’amateurs, la piste de danse ne se vidait pour ainsi dire jamais. Évidemment, moi, je n’avais d’yeux que pour l’ancienne cabine de surveillance, installée tout en haut, qui avait été reconvertie en salon VIP et d’où l’on pouvait deviner les lumières néons et les parfums décadents.

Quand on sera assez riche pour racheter Grayson, je t’emmènerai là-haut et je t’offrirai la bouteille de champagne la plus chère qu’ils ont ici.

Si je tiens cette promesse aussi bien que celle de ne pas parler de travail, Marisol ne verra jamais la couleur argenté de l’alcool, mais les rêves restent notre carburant, sur notre navire des espoirs.
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Mar 30 Mai 2023 - 0:11

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« Deal. »

Marisol hoche la tête. Un léger sourire vient poindre sur ses commissures. Dakota avait raison quand elle parlait des courbes de croissance, et de celles de ces femmes qui méritaient mieux que de vulgaires matelas. Le coussin de la jeune nymphe lui semblait bien confortable, parfois. La sensation désagréable de ses boucles d’oreille sur la peau lui manquait, parfois. Elle tait ses commentaires. Au dessus de tout, Dakota avait cruellement raison ; elle méritait mieux que ces gars. Leurs phrases d’introduction étaient, au mieux, médiocres, et Marisol préférait de tout manière les emojis explosion aux aubergines. Elle verrouille son téléphone. Dakota n’aura pas vu ses diagrammes, ses statistiques et son calendrier bien rangé au nom de l’entreprise. Silencieuse, ses ongles viennent claquer l’un contre l’autre. Une fois encore, les hommes auront gommé le reste.
Elle se surprend à soupirer. Ce ne sera pas la première fois, et c’est avec l’amertume en bagage que la main de Dakota semble bien utile pour se relever. Fermant le bureau, le rangement est méthodique, malgré quelques machines encore allumées.
Elles étaient nécessaires pour le bon déroulé de l’entreprise, même le soir. S’asseyant sur sa conscience écologique, Marisol déglutit une dernière fois et claque la porte.

Il fait chaud dans le Grand Soir de Phoenix. Les étoiles semblent briller trop fort pour ironiser totalement sur leur journée. Trempant ses lèvres dans un gin tonic, Marisol rit à une blague de Dakota et manque de s’arroser le visage d’alcool. Elles avaient tenues peu de temps avant de se moquer de la calvitie de Grayson, de fantasmer sur un rachat potentiel et de s’imaginer au sommet d’une tour à défaut de souhaiter le monde. Touillant le fond de son verre avec un parasol miniature de mauvais goût, la nymphe s’étonne qu’un endroit aussi branché fasse de tels choix. Ravalant son mépris, les cols blancs sont de sortie et leur ressemblent ; ils parlent des collègues, de l’imprimante et ses secrets. Marisol fait des heures supplémentaires, mais tant pis puisque le gin sera sur la note de frais.

« Si seulement, on pouvait le racheter, lui aussi ... »

L’alcool vient délier sa langue, mais elle serre les poings. Elle sent l’anxiété post-cuite lui arracher le coeur le lendemain, et elle refuse de traîner des pieds pour retourner au travail. Jamais Marisol n’a perdu de travail à cause d’un afterwork trop arrosé. Pourtant, la pression emplit ses veines. Immédiatement, son coeur vient lui arracher un regret ; Grayson était quelqu’un d’important. Si Boss Jewels ne fonctionnait pas, elle pourrait aller travailler avec lui. Qui sait ce que Dakota irait dire face à son amie passant à la concurrence ? Sourire timide, main contrôlée, elle vient remettre une mèche nonchalante derrière son oreille. Si elle papillonnait trois fois des cils, Dakota pourrait comprendre une certaine ironie, et son propos serait moins grave.
A la place, elle décide de boire une nouvelle gorgée. L’alcool était une bonne excuse. Elle se mord les lèvres ; elle réfléchirait avant de parler, la prochaine fois. Dakota s’en fichait, elle. Marisol pourrait l’admirer, si elle n’avait pas peur pour elle. La jeune femme semblait droite dans ses valeurs, travaillait trop dur pour échouer. Elle aurait les belles histoires qu’on lit dans le Time, ferait la couverture et elle aurait une direction artistique horrible. Ce serait son intronisation dans le monde de la finance, du commerce, et considérerait la sous-traitance comme une nécessité malheureuse.

Marisol devient amère.
Elle songe à un doute qui l’apaiserait. La cabine lui semble crasseuse, moins enviable. De son côté, sa mèche a décidé à revenir sur son nez, soulignant ses complexes.

« Il y a sûrement un endroit encore plus riche, ici. » elle sourit faiblement. « On les connaît pas, parce que c’est les coins branchés où les vrais cols blancs vont. »

Son gin tonic lui semble bien faible. Elle reprend une gorgée. L’air de l’été est frais, ou bien le désert lui semble amical. Fermant les yeux, la sensation des rares grains de terre et de sable dans le bar la rassure. Elles construiraient leur empire sur leurs valeurs, loin des Grayson et des requins. Elles n’iraient pas dans leurs endroits, elles en bâtiront un nouveau. Marisol n’avait qu’à lever la main pour surélever la terre, créer des cratères, et c’est sous terre dans la fraîcheur qu’elles iront.

« On a besoin d’eux, pour le moment. Ils ont le monopole du marché, faut être vendable. On sourit, on est gentilles, … On ira en afterwork tous les soirs, s’il le faut. Un jour, c’est eux qui viendront. »

Elle réfléchit à la pire des vengeances possible. Ses yeux se plissent légèrement. Elle sait.

« On sera pas comme eux. On va les accueillir à bras ouverts avec un sourire. » Et ils se sentiront bien cons, ces connards de whitos. « Ils regretteront, c’est sûr. Peut-être même s’ils se remettront en question. »

En attendant, elle jouerait dans le camp des perdantes, puisqu’elle a le privilège d’avoir le choix. Son téléphone vibre. Au loin, deux types semblent les connaître.
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Mar 11 Juil 2023 - 19:06
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We the ones
CW : sexisme

Elle est tellement meilleure que moi. Derrière chaque rêve elle a une stratégie, face à tous ses adversaires elle est miséricordieuse et gracieuse, dans toutes ses phrases elle garde un contrôle souverain que je ne peux qu’admirer. Au milieu des brumes de l’alcool dévastant un corps déjà surmené, je fixe sans doute trop fixement les battements de ses cils alors qu’elle parle fermement et doucement. Sa mèche touche le bout de son nez, comme un clair-obscur. Sa couleur ressemble à celle de mes cheveux naturels, celle à laquelle j’ai renoncé depuis longtemps. Une voix dans mon crâne me crie que j’aurai pu être comme elle si je n’avais pas voulu succomber aux artifices, j’aurai pu être raccord à ma couleur si je ne l’avais abandonnée. Mais les remises en question se cachent mieux derrière l’ironie.

Mouais… Tu penses qu’il les prend sec ou avec glaçons ses remises en question, l’autre lard ?

Des espoirs, je n’en ai que pour mon entreprise, plus pour mes ennemis. Pas très catholique de ma part mais je commence par pêcher les pierres précieuses plutôt que les hommes : ils ne font que décevoir, je les laisse à Jésus. En parlant d’eux, je vois le téléphone de Marisol vibrer comme si des mains rugueuses tentaient déjà de la faire partir loin d’ici. J’ai envie de lui demander, de lui dire qu’elle peut me parler, mais est-ce vraiment le cas ? Est-ce qu’on est amies, en fait, Marisol ? Parce qu’on est collègues, parce que, visiblement, je pleure devant toi, que tu m’aides comme personne d’autre qu’Isra. Mais c’est pas ça l’amitié : je sais pas le prénom de ta mère, je sais pas la chanson qui t’a fait pleurer pour la première fois, je sais pas les fleurs que tu voudrais tenir à ton mariage ? Je sais que je veux être ta plus grande fan, entendre tes secrets et te chuchoter les miens mais, clairement, je ne sais pas si ce serait raisonnable ou, même, si tu le souhaites. Alors les remises en questions se cachent mieux derrière le détachement.

Au fait, ne laisse pas ses afterwork te prendre loin si t’as mieux à faire. Je te paye plus depuis une bonne demi-heure là. Et puis...

Bonsoir mesdemoiselles, on vous offre un verre ?

Deux éléments perturbateurs sapés comme des déménageurs à un cocktail Chanel débarquent à notre table en posant des vodkas à l’odeur bon marché devant nous. Mes yeux exaspérés devraient être assez éloquents mais le blond, tatoué de la cheville à l’oreille et parfumé au cannabis californien, semblent chercher quelque chose d’autres que des remises en question dans mon regard noir.

Oh jure, Williams ? Tu me remets pas ? C’est moi, Falco !

Ah putain, lui. Falco s’appelle en réalité Fabrice Lee Cosby, c’était un collègue à moi au community college de Scottsdale, le chef d’un groupe qui était pas là par manque de moyens, comme moi, mais parce qu’ils avaient juste pas les notes pour la fac de Phoenix et qu’un prof local est plus facile à soudoyer que celui qui a sa chaire. Il était coincé dans l’idée que le statut de quiconque venait du nombre de canettes de bières ou de cheerleader que tu pouvais enchaîner. Il était resté loin de moi après avoir participé à un stage de judo avec moi ou j’avais vaincu toute l’équipe locale de football américain mais il faut croire que le cannabis et l’argent de papa ne sont pas bons pour la mémoire. Alors au diable les remises en question, mieux vaut de la sécheresse.

Cosby, c’est cool de te voir mais là je suis en réunion professionnelle donc on se reverra un autre jour, OK bogoss ?

Ah mais attends, attends, attends, moi aussi je suis pro, t’sais ! Mon père vient de claquer alors je suis CEO, t’as vu ? Donc, genre, si vous cherchez à faire de la thune dans le forage du gaz de schiste, c’est à moi qui va falloir me payer des verres, t’as pigé ?

Il se penche un peu trop vers Marisol.

En plus, je suis sûr sûr sûr d’avoir déjà croisé ton joli nez, toi, non ? T’étais pas à Scottsdale mais je crois bien qu’on se connaît, guapa ?

Mes poings se serrent sous la table mais je laisse mon amie lui répondre : si ça se trouve ils sont vraiment d’anciens potes. Je garde juste un regard sur l’autre gars étonnamment silencieux, qui se contente de nous fixer en mâchant un chewing-gum et en tripotant un truc étrange dans les poches de sa grosse veste en jean.
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Marisol Villalobos
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Jeu 23 Nov 2023 - 0:24

TI'm up in the A- you're so so lame And no one here even mentions your name
DAKOTA WILLIAMS
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« Vraiment ? »

Son téléphone sonne à intervalle régulier. Parfois, ce sont les bonnes nuits de Carmen. Elle les ignore. Lui répondre, ce serait affronter sa propre culpabilité. Marisol ne s’excuse pas. Marisol lui offrira une jolie voiture la prochaine fois, ou une casquette de baseball si elle se mettait à avoir de l’ambition pour lui. Elle tapote la table pour faire taire le vrombissement de cette vie extérieure qui l’attend. Elle a de longues dents prêtes à la déchiqueter, Marisol. Les siennes le sont aussi. Elles raclent le sol tandis que le gars parle.
Elle sourit, doucement.

Il va parler de son travail. Elle soupire. Il va parler de son capital. Elle ricane. Il va sourire doucement en se disant que tout est joué. Il fallait observer. Il fallait voir cette lueur embrumée par l’alcool lui traverser les yeux. Ses pupilles se dilatent doucement.
Marisol se penche. C’est la suite de la partition. On lui avait appris qu’il y avait toujours des pianos avant les forte, et que les garçons seront d’éternels fortepiano un poil décevant. Il déroule sa partition sagement, et aucune dissonance ne vient troubler ses harmonies ennuyeuses. Elle est fatiguée, Marisol, quand sa tête penche doucement vers la droite.

Elle regarde Dakota. Elle la regarde. Se redressant, elle pourrait ne pas la quitter du regard en parlant à ce type.
Dakota est travailleuse, parle de son capital, mais c’est pas pareil. Elle sourit doucement mais n’a pas l’étincelle qui réveille l’hiver et les tempêtes sur la peau de Marisol. Elle cultive une douce chaleur tropicale au niveau de son crâne, et la jeune femme hoche calmement la tête.
Ce sera un soucis pour plus tard.
Elle baisse ses yeux sur ses mains. Une bague brille à son annulaire, ne semblant pas troubler une seconde son entreprise. Il parle de gaz de schiste et la nymphe pourrait crever étouffée par ses propres roses. Elle aurait envie de créer une crevasse sous ses pieds, l’enchaîner à vie dans des ronces, lui faire bouffer des chrysanthèmes. Son téléphone sonne éternellement, et elle finit par imaginer que c’est son propre crâne qui vrombit.

« Tinder. »

Le mot tombe comme un couperet. Ses mains viennent caresser doucement ses doigts à lui. Ses cheveux blonds semblent s’agiter comme ses yeux de crocodile.
Il perdrait tout son intérêt une fois la lumière éteinte, après tout. Pourtant, Marisol avait bien envie de croiser le regard d’Odalie le lendemain. Celui qui disait qu’elle avait réussi, qu’elle avait rempli cette drôle de garçonnière au féminin, et qu’elle était celle qui avait remporté ce drôle de trophée.
Ses yeux reviennent vers Dakota.
Il n’y avait pas de jeu quand c’était trop simple. Elle n’avait qu’à dérouler sa partition et la soirée était attendue. Elle rirait quelques temps dans le Uber. Il lui parlerait de son groupe de rock au lycée et elle ferait semblant de ne pas connaître les accords fondamentaux du rock pour gonfler son égo.
C’est toujours comme ça, que ça marche, et elle dégusterait sans chocolat en poudre ses céréales goût amertume sa victoire sans bataille.

C’est toujours comme ça, que ça marche.
Ses doigts appuient sur son alliance. Elle sait. Il sait.

« Je suis avec ma copine, tu reviens tout à l’heure ? Tu me renvoies un message, et on se retrouve au bar ? »

Elle était gentille, Marisol. Elle lui construisait des intérêts. De toute manière, il n’était pas capable d’en avoir pas lui-même.
Il s’en va, triomphant de sa victoire qu’il pense avoir gagné. Marisol, elle, se sent généreuse, ce soir.

« Excuse moi, on s’est croisés lui et moi y a quelques mois sur Tinder… Il est pas laid. » Elle marque une pause. « Un physique, quoi. »

Son coeur pourrait se consumer sous la honte. Dakota pourrait être dégoûtée, écoeurée. Marisol était droite, pragmatique. Elle faisait de jolis tableaux Excel d’analyse de CA et de progression d’entreprise. Du haut de son piédestal, elle espérait ne pas tomber. L’homme, Dieu sait son nom, s’éloigne davantage, regarde de temps en temps dans leur direction.
Elle attendra, Marisol.
C’est la seule résistance qu’elle peut opposer, après tout.

« Tu me déranges pas, Dakota. Ses afterworks sont sûrement les sorties les plus intéressantes de ma semaine. On parle de choses concrètes, on construit un véritable avenir. » Et elle pourrait se crucifier pour quelques promesses de gloire à ses côtés. « T’es rassurante, t’es forte, généreuse. Pourquoi tu penses que tu me dérangerais un jour ? Il y a un soucis, quelque chose que j’ai fais de mal ? »

Son ton est monotone et elle cale ses ongles sous son menton. Son téléphone continue de vibrer. Pourtant, Marisol a quitté un de ses masques. S’il paraît plus froid, Dakota pourrait y voir ce qu’aucun gars n’y verrait jamais : une étincelle sincère d’intérêt.
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Dakota Williams
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Mer 10 Jan 2024 - 11:29
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We the ones
CW : sexisme, self-depreciation

Elle danse, Marisol. Entre les banalités affligeantes de Falco, les œillades appuyées de son acolyte, les messages incessants sur son portable et la bague immanquable à son doigt, elle virevolte avec volupté. Tout est impeccablement chorégraphiée : depuis ses soupirs jusqu’à ses battements de cils, elle maîtrise tous les pas de danse. Face à mélodie ennuyeuse et attendue elle enchante et fascine ses spectateurs. Buvant une gorgée moins amère que moi, je m’interroge sur ma place dans ce ballet. C’est Falco le partenaire, pas moi, alors suis-je simple spectatrice ? À sa place, moi, j’aurai brisé les instruments sur la scène, fais une clef de bras au chef d’orchestre et aurait été évacué de l’opéra par la sécurité. Qui de nous deux combat le mieux les musiciens ? Comment Boss Jewels peut-il réécrire la partition ? Avec un sourire noir, je me dis que mon rôle est simplement celui de productrice : je paye l’étoile mariale pour danser sur les rythmes que je ne veux plus seulement briser.

Traîtresse.

Elle danse, Marisol et mes émotions rugissent. Je fais taire ma jalousie quand ses doigts agiles touchent ceux, calleux, de Cosby et réfrène tout autant un sourire quand elle se met à parler. J’ai l’impression de voir Venus devenir Diane alors que la danse devient une chasse et que Falco repart avec une victoire humiliante. Je vois mieux pourquoi les nordiques pensaient Freya la déesse de l’amour mais aussi de la guerre. La nymphe a le même parfum que moi quand j’ai remporté une victoire sur le ring, la sueur en moins. Alors à la guerrière les compliments : Ouais. Il a des joues pas trop moches. Et un bon cul. Je suis grossière là où elle brille d’éloquence, brute dans sa douceur et vorace face à sa générosité.

Décevante

Elle danse Marisol, et cette fois c’est moi qu’elle entraîne. Trois adjectifs et c’est l’écarlate qui monte à mes joues. Un accord inattendu dans la mélodie ennuyeuse du club, un regard un peu trop vrai après les masques épuisants de notre journée de négociations. Marisol, elle devrait être dans les tableaux d’une galerie d’art, pas chez ceux d’Excel. Pourtant, c’est ce qu’elle choisit : bosseuse impénitente, ce sont ses efforts qui brillent. Je bafouille un peu :

Non, non, rien du tout c’est… C’est moi qui… Enfin, tu sais ce travail est… un peu trop important pour moi. Et c’est sans doute un euphémisme. J’ai peur d’en faire trop, de prendre trop, chez toi et chez tout le monde, juste pour foutre un pansement sur mes putains de blessures narcissiques. Faut pas que tu me laisses te faire ça.

Faible

Mais ça me touche beaucoup, tes mots comptent pour moi, comme tout ce que tu fais pour moi. Les mots « tu comptes énormément pour moi » brûle mes lèvres mais ne les dépassent pas. On va le créer notre putain d’avenir. Toi et moi on va… L’espoir s’étouffe. Je suis trop fatiguée pour en garder. C’est honteux mais Boss Jewels est ma création, le réceptacle de tous mes désirs et efforts. J’arrive pas à laisser de la place pour quelqu’un d’autre dedans : Marisol ne peut pas être une victoire, elle ne peut pas être un désir, autant ne pas y penser.

Égoïste

Mais d’abord, vient on va danser. Ça suffit un peu la Dakota émotionnelle, le futur merveilleux attendra la fin de la gueule de bois.

Alors elle danse, Marisol, mais toujours loin de moi. Parce que dès qu’on se lève le Falco se remet en chasse, que face à leur couple dont j’envie l’éphémère je m’éloigne pour chercher une partenaire toute aussi illusoire, dont les cheveux lisses ne risqueront pas de refléter des désirs différents. Je me persuade que c’est les hommes qui se mettent entre notre amitié, que c’est le temps qui est mauvais et que ce Dieu Timing nous regard en ricanant. Je nous imagine comme deux sœurs échouant de trouver leur tempo commun dans la ville de la nuit, tant les pressions que tous mettent sur elles dépassent ce qu’elles veulent vraiment. J’invoque excuse après excuses pour expliquer que je ne m’implique pas dans cette amitié pour cacher toujours et encore que c’est mon ambition seule qui me prive de joie. Je veux trop pour partager mon être avec une amie aussi entière que Marisol. Autant l’ignorer et danser contre une inconnue sans un regard pour la nymphe et son faucon.  
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