- Azur RiverwoodMEMBRE ◊ RESISTANCE
- Personnage◊ :
Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 173Âge : 31Nom rebelle : CarcassoneNombre de dés : 3Résidence : Nouvelle-Orléans, Pine VillageProfession : Doctorant en sciences politiques à l'université de la Nouvelle-Orléans, assistant de la maire de la même ville et bénévole au Dôme ainsi qu'à la Rose noireFaceclaim : Pierre NineyPouvoirs/capacités : Dragon de ventCrédits : avatar : INES LA QUEEN; picrew : SmanffsonDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Enfys / Gabrielle / DelilahPoints : 457Joueur•se
Birth of a Nation / Rockstorm
Lun 23 Jan 2023 - 17:51
TW : guerre
Enfant, ton école se trouvait place de Stalingrad, comme il y a tant en France. On t'avait donc parlé chaque année de cette terrible bataille. Plus tu devenais vieux plus des détails sordides étaient rajoutés. Comment les troupes de l'Axe se battaient rue par rue pour tenter de contrôler une ville qui leur échappait complètement. La terreur des snipers, la lenteur des chars dans les rues étroites, les embuscades mortelles, les civils sacrifiés dans une cérémonie où les rituels étaient froidement abandonnés. Tu étais ce petit garçon comme des milliers, que les récits martiaux emplissent d'un mélange d'horreur et d'envie.
Ado, un pote t'avais passé le jeu vidéo Deus Ex. Le premier, avec des graphismes rudimentaires et un système de compétences plus proche du jeu de rôle papier que du FPS. Toi qui avais seulement l'habitude de Pokemon et Mario Kart sur ta DS avec Maggy, tu t'étais pris une claque. La moindre transgression à la nécessaire discrétion entraînait une punitive exécution et un écran noir qui semblaient se foutre complètement de toi. Tu avais fini en larmes devant un niveau particulièrement punitif et avait fini par rendre le jeu à ton pote. Tu étais ce mec comme tant d'autres que la mort terrifiait telle un trou sombre et attrayant.
Jeune adulte, tu t'étais retrouvé à Kandahar, dans une guerre crade et odieuse pour la défense d'un pays que tu n'étais même pas sûr d'appeler le tien. Tu avais retrouvé les histoires des combats rues par rues, de la mort qui se cache dans chaque recoin, de la peur si forte qu'elle bloque les larmes et de la honte face aux cadavres que tu n'as pas su protéger. Tu te rêvais chevalier et te retrouvais émissaire d'un empire tricolore, d'un colosse incapable de vaincre les ombres fondamentalistes qu'il créait dans l'ombre de ses 13 lignes. Tu étais ce soldat comme tant d'autres pour qui la mort était devenue une compagne forcée, une certitude rougeâtre qui aurait dû rester une possibilité floue.
Aujourd'hui, tu rêves de la Russie soviétique, du Hong Kong video-ludique ou de l'Afghanistan automnal. Philadelphie est devenue une horreur plus ténébreuse que tous les champs de bataille dont tu as eu connaissance. Chaque rue est le théâtre d'un combat surnaturel contre les fidèles de Dark Dragon et ses alliés Lightstorm. Chaque seconde tu revis la peur, chaque minute tu tutoies la mort, chaque heure tu la vois et tu ne comptes plus le nombre de fois où tu l'as donné. L'avancée de ton groupe a été laborieuse mais vous avez réussi à installer votre camp dans un gymnase abandonné, facile à défendre, avant de continuer le chemin demain vers la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul, centre de l'opposition ennemie.
C'est ça qui te garde éveillé jusqu'au bout de la nuit et qui te pousse à dire à Rhea que tu peux prendre son tour de garde. Un café remplacera bien une nuit de sommeil, en tout cas il le faudra. Surveiller calme tes nerfs, veiller sur tes compagnons calme ton anxiété envers eux et te rend un semblant de contrôle dans une guerre qui, pour la seconde fois de ta courte vie, te fait perdre toute prise.
Tu es donc un peu étonné de voir Ariadne Lightstorm te rejoindre. La blonde t'impose mécaniquement un respect d'airain et tu te redresses immédiatement sur ta chaise.
Ariadne. Vous non plus n'arrivez pas à dormir ?
Tu lui sers depuis ton thermos un café à elle aussi.
Qu’est-ce que c’est pour vous ? Les angoisses de demain ou les regrets d'hier ?
Tu essayes de sourire du mieux que tu peux mais t'es plus vraiment en état. T'es éteint, comme des milliers d'autres. T'attends un feu pour réchauffer ton cœur, pour rallumer les rocs, les rivières et les bois.
Enfant, ton école se trouvait place de Stalingrad, comme il y a tant en France. On t'avait donc parlé chaque année de cette terrible bataille. Plus tu devenais vieux plus des détails sordides étaient rajoutés. Comment les troupes de l'Axe se battaient rue par rue pour tenter de contrôler une ville qui leur échappait complètement. La terreur des snipers, la lenteur des chars dans les rues étroites, les embuscades mortelles, les civils sacrifiés dans une cérémonie où les rituels étaient froidement abandonnés. Tu étais ce petit garçon comme des milliers, que les récits martiaux emplissent d'un mélange d'horreur et d'envie.
Ado, un pote t'avais passé le jeu vidéo Deus Ex. Le premier, avec des graphismes rudimentaires et un système de compétences plus proche du jeu de rôle papier que du FPS. Toi qui avais seulement l'habitude de Pokemon et Mario Kart sur ta DS avec Maggy, tu t'étais pris une claque. La moindre transgression à la nécessaire discrétion entraînait une punitive exécution et un écran noir qui semblaient se foutre complètement de toi. Tu avais fini en larmes devant un niveau particulièrement punitif et avait fini par rendre le jeu à ton pote. Tu étais ce mec comme tant d'autres que la mort terrifiait telle un trou sombre et attrayant.
Jeune adulte, tu t'étais retrouvé à Kandahar, dans une guerre crade et odieuse pour la défense d'un pays que tu n'étais même pas sûr d'appeler le tien. Tu avais retrouvé les histoires des combats rues par rues, de la mort qui se cache dans chaque recoin, de la peur si forte qu'elle bloque les larmes et de la honte face aux cadavres que tu n'as pas su protéger. Tu te rêvais chevalier et te retrouvais émissaire d'un empire tricolore, d'un colosse incapable de vaincre les ombres fondamentalistes qu'il créait dans l'ombre de ses 13 lignes. Tu étais ce soldat comme tant d'autres pour qui la mort était devenue une compagne forcée, une certitude rougeâtre qui aurait dû rester une possibilité floue.
Aujourd'hui, tu rêves de la Russie soviétique, du Hong Kong video-ludique ou de l'Afghanistan automnal. Philadelphie est devenue une horreur plus ténébreuse que tous les champs de bataille dont tu as eu connaissance. Chaque rue est le théâtre d'un combat surnaturel contre les fidèles de Dark Dragon et ses alliés Lightstorm. Chaque seconde tu revis la peur, chaque minute tu tutoies la mort, chaque heure tu la vois et tu ne comptes plus le nombre de fois où tu l'as donné. L'avancée de ton groupe a été laborieuse mais vous avez réussi à installer votre camp dans un gymnase abandonné, facile à défendre, avant de continuer le chemin demain vers la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul, centre de l'opposition ennemie.
C'est ça qui te garde éveillé jusqu'au bout de la nuit et qui te pousse à dire à Rhea que tu peux prendre son tour de garde. Un café remplacera bien une nuit de sommeil, en tout cas il le faudra. Surveiller calme tes nerfs, veiller sur tes compagnons calme ton anxiété envers eux et te rend un semblant de contrôle dans une guerre qui, pour la seconde fois de ta courte vie, te fait perdre toute prise.
Tu es donc un peu étonné de voir Ariadne Lightstorm te rejoindre. La blonde t'impose mécaniquement un respect d'airain et tu te redresses immédiatement sur ta chaise.
Tu lui sers depuis ton thermos un café à elle aussi.
Tu essayes de sourire du mieux que tu peux mais t'es plus vraiment en état. T'es éteint, comme des milliers d'autres. T'attends un feu pour réchauffer ton cœur, pour rallumer les rocs, les rivières et les bois.
@Ariadne Riverwood
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Re: Birth of a Nation / Rockstorm
Mar 24 Jan 2023 - 0:09
Athena a l’air si paisible, enfin endormie. Ariadne ne compte plus les nuits qu’elles ont passé à veiller l’une ou l’autre, à surveiller que tout se passe bien, à agir sous le couvert de l’obscurité offerte par une lune dissimulée. Il y a toujours une bonne raison de ne pas dormir lorsqu’il le faudrait. Toujours quelque chose à faire lorsque les vies se perdent dans les deux camps chaque jour, chaque heure. Elles ne peuvent pas être sur tous les fronts à la fois, mais parfois, Ariadne aimerait le pouvoir.
Le repos est aussi important que le combat, pour les guerrières qu’elles sont devenues. Athéna a bien raison de profiter d’un de leurs courts moments d’accalmie, cachés dans ce gymnase. Mais dans une semaine, si tout se passe comme elles l’ont prévu, les deux femmes devront se séparer pour mener à bien différentes missions. Mener différentes troupes. Et savoir Athéna sur un champ de bataille sans elle ne rassure jamais Ariadne.
Athena a l’air si paisible, mais Ariadne ne peut pas l’être. Alors elle finit par se lever, par quitter leur semblant de nid douillet aménagé dans les maigres mètres carrés qui leur sont alloués. Combien de temps reste-t-elle là, debout, à regarder Athena dormir même après s’être levée avec la résolution de partir ? Impossible à dire, mais cette vision lui fait tant de bien qu’elle tient à la graver dans sa mémoire avant de se lever. Athena n’a pas l’air de faire de cauchemar, mais Ari, elle, entend encore les cris dès qu’elle ferme les yeux. Parfois elle n’a même pas besoin d’aller jusque-là.
Les cris de l’enfant qu’elle a vu aujourd’hui. Celui-là même qui a perdu sa famille dans un affrontement et pour qui elle ne pouvait rien faire. Rien d’autre que d’envoyer un de ses alliés s’occuper de lui, l’éloigner du combat pour pouvoir continuer à se déchaîner. C’est tout ce qu’elle fait en ce moment, décimer. Il n’y a plus de place pour la femme qu’elle était. Seulement pour la dragonne gardienne à qui on a refusé son titre.
Ses pas la font naturellement trouver les côtés de Jared, surprise de ne pas trouver la jeune Rhea à sa place. Tant de jeunes adultes qui prennent part au combat à leurs côtés alors qu’ils devraient vivre leur vie, profiter d’une jeunesse qu’elle a abandonné il y a longtemps.
C’est avec plaisir qu’elle accepte le café et s’assoit à côté du jeune homme. Elle ne dormira pas cette nuit de toutes manières.
« Les deux, j’en ai peur. Mais c’est le quotidien de ceux qui protègent et de ceux qui dirigent. »
Alors faisant partie des deux catégories, Ariadne ne connait que trop bien le poids qui pèse sur ses épaules. Seulement, elle n’a pas le luxe de s’apitoyer sur son propre sort. Parce que son rôle est trop important, le moral de ses alliés trop crucial.
« J’en conclus que tu as pris le tour de Rhea pour une raison similaire. Est-ce que tu aimerais en parler ? »
Elle est douce, Ariadne. Elle sait parler, elle sait rassurer, elle sait écouter et patienter. Elle ne le montre plus autant qu’elle l’aimerait, mais elle aime s’assurer du bien être des autres. Parce qu’être une dragonne gardienne, ce n’est pas juste chasser les individus qui menacent la paix. C’est aussi chasser les doutes, les émotions négatives, toutes ces choses intangibles sur lequel elle ne peut avoir qu’un impact limité malgré ses aspirations.
Le repos est aussi important que le combat, pour les guerrières qu’elles sont devenues. Athéna a bien raison de profiter d’un de leurs courts moments d’accalmie, cachés dans ce gymnase. Mais dans une semaine, si tout se passe comme elles l’ont prévu, les deux femmes devront se séparer pour mener à bien différentes missions. Mener différentes troupes. Et savoir Athéna sur un champ de bataille sans elle ne rassure jamais Ariadne.
Athena a l’air si paisible, mais Ariadne ne peut pas l’être. Alors elle finit par se lever, par quitter leur semblant de nid douillet aménagé dans les maigres mètres carrés qui leur sont alloués. Combien de temps reste-t-elle là, debout, à regarder Athena dormir même après s’être levée avec la résolution de partir ? Impossible à dire, mais cette vision lui fait tant de bien qu’elle tient à la graver dans sa mémoire avant de se lever. Athena n’a pas l’air de faire de cauchemar, mais Ari, elle, entend encore les cris dès qu’elle ferme les yeux. Parfois elle n’a même pas besoin d’aller jusque-là.
Les cris de l’enfant qu’elle a vu aujourd’hui. Celui-là même qui a perdu sa famille dans un affrontement et pour qui elle ne pouvait rien faire. Rien d’autre que d’envoyer un de ses alliés s’occuper de lui, l’éloigner du combat pour pouvoir continuer à se déchaîner. C’est tout ce qu’elle fait en ce moment, décimer. Il n’y a plus de place pour la femme qu’elle était. Seulement pour la dragonne gardienne à qui on a refusé son titre.
Ses pas la font naturellement trouver les côtés de Jared, surprise de ne pas trouver la jeune Rhea à sa place. Tant de jeunes adultes qui prennent part au combat à leurs côtés alors qu’ils devraient vivre leur vie, profiter d’une jeunesse qu’elle a abandonné il y a longtemps.
C’est avec plaisir qu’elle accepte le café et s’assoit à côté du jeune homme. Elle ne dormira pas cette nuit de toutes manières.
« Les deux, j’en ai peur. Mais c’est le quotidien de ceux qui protègent et de ceux qui dirigent. »
Alors faisant partie des deux catégories, Ariadne ne connait que trop bien le poids qui pèse sur ses épaules. Seulement, elle n’a pas le luxe de s’apitoyer sur son propre sort. Parce que son rôle est trop important, le moral de ses alliés trop crucial.
« J’en conclus que tu as pris le tour de Rhea pour une raison similaire. Est-ce que tu aimerais en parler ? »
Elle est douce, Ariadne. Elle sait parler, elle sait rassurer, elle sait écouter et patienter. Elle ne le montre plus autant qu’elle l’aimerait, mais elle aime s’assurer du bien être des autres. Parce qu’être une dragonne gardienne, ce n’est pas juste chasser les individus qui menacent la paix. C’est aussi chasser les doutes, les émotions négatives, toutes ces choses intangibles sur lequel elle ne peut avoir qu’un impact limité malgré ses aspirations.
- Azur RiverwoodMEMBRE ◊ RESISTANCE
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Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 173Âge : 31Nom rebelle : CarcassoneNombre de dés : 3Résidence : Nouvelle-Orléans, Pine VillageProfession : Doctorant en sciences politiques à l'université de la Nouvelle-Orléans, assistant de la maire de la même ville et bénévole au Dôme ainsi qu'à la Rose noireFaceclaim : Pierre NineyPouvoirs/capacités : Dragon de ventCrédits : avatar : INES LA QUEEN; picrew : SmanffsonDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Enfys / Gabrielle / DelilahPoints : 457Joueur•se
Re: Birth of a Nation / Rockstorm
Dim 26 Fév 2023 - 10:46
TW : guerre
Elle est douce, Ariadne. Beaucoup deviennent des monstres au milieu de la guerre, tant de héros auto-proclamés ont un sillage ensanglanté et une conscience meurtrie. La Lightstorm, elle, protège, accueille, guide et inspire. Tu as appris à voir la couleur derrière ses écailles d’apparence sombre mais pas encore à lire les émotions sur un visage altier comme seules les familles gardiennes savent en produire. Alors, elle est peut-être douce, mais tu restes bien intimidé en la présence de celle que tu ne peux voir que comme ta générale.
Moi ? Euh… Oui, enfin...
T’as pas l’habitude qu’on te fasse bafouiller. Normalement, tu réponds avec assurance et le menton haut, le regard droit et les pensées encore plus. Tu dois bien admettre qu’aujourd’hui, tout est parti en couilles. Les plafonds dorés sont seulement des illusions mensongères, les secrets s’envolent par la fenêtre et embrasent des buildings entiers tandis que dragons et l’US army, tes deux familles, se déchirent au grand jour.
C’est quoi, au milieu de tout ça, la place pour Jared Roqrouge ? C’est qui, ce con, au milieu de tout ça ?
Vous… vous voyez l’immeuble là-bas ? J’ai un cousin qui y vit. Enfin, aux dernières nouvelles quoi… Et j’espérais… j’espère qu’il saura où est ma famille parce que j’ai toujours aucunes nouvelles et c’est stressant.
T’essaye de pas trop penser à tes espoirs, Jared, pour pas voir à quel point ils sont sombres et écarlates, à quel point ton ciel est bouché par des nuages gris et tenaces, à quel point l’azur ne brillera jamais sur toi. Tu sais pas de quoi Sapphire essaye de te punir, ce que le Dieu Dragon essaye de te dire, mais tu te sens prêt à passer le moindre accort avec quelque démon pour avoir une seule étoile, un seul espoir.
Je veux dire, c’est pour ça qu’on fait ce qu’on fait, non ? Pour retrouver nos familles et...
Tu t’interromps, réalisant soudainement ce que tu dis et à qui tu le dis. Lightstorm C’est avec elle que tu te bats mais c’est contre eux que la guerre se fait. Les traîtres, les gardiens qui ont brisé toute confiance, les prétoriens qui ont assassiné l’empereur, les pasteurs qui égorgent leurs brebis. Le mal absolu.
Pardon, je… Je pensais pas à… Enfin, pardon.
Elle est douce, Ariadne. Beaucoup deviennent des monstres au milieu de la guerre, tant de héros auto-proclamés ont un sillage ensanglanté et une conscience meurtrie. La Lightstorm, elle, protège, accueille, guide et inspire. Tu as appris à voir la couleur derrière ses écailles d’apparence sombre mais pas encore à lire les émotions sur un visage altier comme seules les familles gardiennes savent en produire. Alors, elle est peut-être douce, mais tu restes bien intimidé en la présence de celle que tu ne peux voir que comme ta générale.
T’as pas l’habitude qu’on te fasse bafouiller. Normalement, tu réponds avec assurance et le menton haut, le regard droit et les pensées encore plus. Tu dois bien admettre qu’aujourd’hui, tout est parti en couilles. Les plafonds dorés sont seulement des illusions mensongères, les secrets s’envolent par la fenêtre et embrasent des buildings entiers tandis que dragons et l’US army, tes deux familles, se déchirent au grand jour.
C’est quoi, au milieu de tout ça, la place pour Jared Roqrouge ? C’est qui, ce con, au milieu de tout ça ?
T’essaye de pas trop penser à tes espoirs, Jared, pour pas voir à quel point ils sont sombres et écarlates, à quel point ton ciel est bouché par des nuages gris et tenaces, à quel point l’azur ne brillera jamais sur toi. Tu sais pas de quoi Sapphire essaye de te punir, ce que le Dieu Dragon essaye de te dire, mais tu te sens prêt à passer le moindre accort avec quelque démon pour avoir une seule étoile, un seul espoir.
Tu t’interromps, réalisant soudainement ce que tu dis et à qui tu le dis. Lightstorm C’est avec elle que tu te bats mais c’est contre eux que la guerre se fait. Les traîtres, les gardiens qui ont brisé toute confiance, les prétoriens qui ont assassiné l’empereur, les pasteurs qui égorgent leurs brebis. Le mal absolu.
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Re: Birth of a Nation / Rockstorm
Lun 27 Fév 2023 - 21:00
Elle attend, Ariadne. Elle regarde l’horizon, elle fait attention à ne pas manquer à son rôle du moment qu’elle monte la garde. Elle attend et elle regarde Jared aussi, elle lui lance quelques regards attentifs, parce que se réponse mérite d’être écoutée. Même lorsqu’il a du mal à commencer, qu’il est sans nul doute troublé par une question aussi simple venant d’une personne dont le nom a pris de l’ampleur dans leur groupe.
Il est vrai qu’Ariadne est importante. Puissante, prête à diriger, éduquée, elle a la tête bien vissée sur ses épaules et elle ne compte pas la perdre, contrairement à celle qui est à l’origine de toute cette guerre. Elle aimerait avoir la même puissance que Sapphire, pour pouvoir l’égaler et montrer au monde que ce n’est pas la puissance le problème, mais le système établi et la manière dont ceux qui ont tout le pouvoir s’en servent. Elle aimerait montrer à Jared qu’il n’a pas de raison d’être intimidé, parce que toute dirigeante qu’elle est, elle est avant tout une dragonne comme il l’est.
Tout ce qu’elle peut faire pour cela, c’est lui sourire, être patiente, le laisser dérouler le fil de sa pensée pour s’y retrouver dans son labyrinthe personnel.
Elle regarde l’immeuble quand il le pointe. Elle le reconnait immédiatement, aussi. Une de leurs prochaines cibles, un endroit où aider les réfugiés dans une zone trop menacée par le combat. Il enchaîne, Jared, il continue de livrer le fond de ce qu’il pense, de ses inquiétudes et de ses croyances. Ses mots ne sont pas les mieux choisis, mais il ne souhaite pas faire de mal.
C’est un homme bon. Ses excuses le prouvent, apportent un sourire calme sur le visage inébranlable d’Ariadne. Elle ne montrera pas la moindre émotion négative. Pas à qui que ce soit d’autre qu’Athéna.
« Tu n’as pas à t’excuser. Il y a longtemps que je n’ai plus d’attaches à ma famille et tu as parfaitement raison. »
Parce qu’ils sont deux, parce que Jared est aussi attentif qu’elle, elle se permet un regard en direction du reste de leur troupe. Des soldats disparates, des combattants qui ne devraient pas l’être mais qui croient en une cause commune. Quarante-cinq ans de vie, et c’est la première fois qu’Ariadne a l’impression de saisir ce que les gens apprécient tant dans leur famille.
« Je me bat pour permettre aux autres de retrouver la leur, oui. Pour que les blessés s’arrêtent. Mais surtout, je me bats parce qu’il en va de notre devoir. Nous avons un avantage de taille, en tant que dragons. Si nous ne nous dressons pas contre la tyrannie de ceux qui ont perdu le sens des responsabilités, alors les dragons et les familles gardiennes n’ont plus lieu d’être. »
Ce sont des mots durs. Trop durs peut-être pour le pauvre enfant à ses côtés. Presque enfant. Presque adulte. Les pensées d’Ariadne sont bien tranchées sur la question, elle a eu près d’un demi-siècle pour y réfléchir, pour trouver sa définition à elle d’une famille gardienne, pour trouver ce qu’elle ferait si elle était à la place d’Atlas. Parce qu’elle l’a toujours, au fond, cet espoir de pouvoir changer les choses. D’être ce que les dragons auraient toujours dû être.
Ses mains enroulées autour d’une tasse de café qu’elle maintient à bonne température, elle ajoute aussi de la chaleur à son sourire pour ne pas brusquer le brave dragon qui l’accompagne dans cette nuit émotive.
« Nous trouverons ta famille, Jared. Et si tu as besoin de t’éloigner du combat pour suivre une piste, je le comprendrai. Après tout, il est impossible de garder la volonté de se battre si l’on abandonne nos motivations profondes. »
Il est vrai qu’Ariadne est importante. Puissante, prête à diriger, éduquée, elle a la tête bien vissée sur ses épaules et elle ne compte pas la perdre, contrairement à celle qui est à l’origine de toute cette guerre. Elle aimerait avoir la même puissance que Sapphire, pour pouvoir l’égaler et montrer au monde que ce n’est pas la puissance le problème, mais le système établi et la manière dont ceux qui ont tout le pouvoir s’en servent. Elle aimerait montrer à Jared qu’il n’a pas de raison d’être intimidé, parce que toute dirigeante qu’elle est, elle est avant tout une dragonne comme il l’est.
Tout ce qu’elle peut faire pour cela, c’est lui sourire, être patiente, le laisser dérouler le fil de sa pensée pour s’y retrouver dans son labyrinthe personnel.
Elle regarde l’immeuble quand il le pointe. Elle le reconnait immédiatement, aussi. Une de leurs prochaines cibles, un endroit où aider les réfugiés dans une zone trop menacée par le combat. Il enchaîne, Jared, il continue de livrer le fond de ce qu’il pense, de ses inquiétudes et de ses croyances. Ses mots ne sont pas les mieux choisis, mais il ne souhaite pas faire de mal.
C’est un homme bon. Ses excuses le prouvent, apportent un sourire calme sur le visage inébranlable d’Ariadne. Elle ne montrera pas la moindre émotion négative. Pas à qui que ce soit d’autre qu’Athéna.
« Tu n’as pas à t’excuser. Il y a longtemps que je n’ai plus d’attaches à ma famille et tu as parfaitement raison. »
Parce qu’ils sont deux, parce que Jared est aussi attentif qu’elle, elle se permet un regard en direction du reste de leur troupe. Des soldats disparates, des combattants qui ne devraient pas l’être mais qui croient en une cause commune. Quarante-cinq ans de vie, et c’est la première fois qu’Ariadne a l’impression de saisir ce que les gens apprécient tant dans leur famille.
« Je me bat pour permettre aux autres de retrouver la leur, oui. Pour que les blessés s’arrêtent. Mais surtout, je me bats parce qu’il en va de notre devoir. Nous avons un avantage de taille, en tant que dragons. Si nous ne nous dressons pas contre la tyrannie de ceux qui ont perdu le sens des responsabilités, alors les dragons et les familles gardiennes n’ont plus lieu d’être. »
Ce sont des mots durs. Trop durs peut-être pour le pauvre enfant à ses côtés. Presque enfant. Presque adulte. Les pensées d’Ariadne sont bien tranchées sur la question, elle a eu près d’un demi-siècle pour y réfléchir, pour trouver sa définition à elle d’une famille gardienne, pour trouver ce qu’elle ferait si elle était à la place d’Atlas. Parce qu’elle l’a toujours, au fond, cet espoir de pouvoir changer les choses. D’être ce que les dragons auraient toujours dû être.
Ses mains enroulées autour d’une tasse de café qu’elle maintient à bonne température, elle ajoute aussi de la chaleur à son sourire pour ne pas brusquer le brave dragon qui l’accompagne dans cette nuit émotive.
« Nous trouverons ta famille, Jared. Et si tu as besoin de t’éloigner du combat pour suivre une piste, je le comprendrai. Après tout, il est impossible de garder la volonté de se battre si l’on abandonne nos motivations profondes. »
- Azur RiverwoodMEMBRE ◊ RESISTANCE
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Pseudo / Pronoms : Titus (il)Messages : 173Âge : 31Nom rebelle : CarcassoneNombre de dés : 3Résidence : Nouvelle-Orléans, Pine VillageProfession : Doctorant en sciences politiques à l'université de la Nouvelle-Orléans, assistant de la maire de la même ville et bénévole au Dôme ainsi qu'à la Rose noireFaceclaim : Pierre NineyPouvoirs/capacités : Dragon de ventCrédits : avatar : INES LA QUEEN; picrew : SmanffsonDisponibilité RP : oui !Multicomptes : Dakota / Viktoria / Enfys / Gabrielle / DelilahPoints : 457Joueur•se
Re: Birth of a Nation / Rockstorm
Mar 28 Fév 2023 - 11:00
TW : guerre
L’horizon est calme. La nuit veille sur Philadelphie et on pourrait croire qu’il n’y a pas de guerre. Pas de monstres préhistoriques incinérant la vie d’innocents par dizaines, pas de sorciers prêt à vendre le monde sur un air de Berlioz ou de Bowie, pas de métamorphes ultra-véloces apportant haine et dévastation. La ville de l’amour fraternel est plutôt calme et c’est peut-être vos quatre yeux qui font ça, vous deux qui commencez déjà à rejeter le pourpre et l’or de la guerre pour adopter le bleu et le vert des rivières boisées. Vous qui avez choisi de suivre le chemin de la paix, de vous battre pour sauver les autres, de racheter vos fautes dans une croisade contre le plus sombre des ennemis.
Mais vos cœurs sont loin de partager cette sérénité. Si vos yeux de combattants draconiques sont bien calmes et experts, vos cœurs humains battent avec ce carburant noir que seul peut provoquer la pire des douleurs : une famille. Vous portez tous deux le poids de fautes, anciennes et nouvelles, de responsabilités écrasantes et étouffantes, de valeurs contradictoires et d’amours douloureuses. Tu vois bien qu’Ariadne est engagée plus loin que toi sur ce chemin, alors tu l’écoute attentivement.
Elle se bat pour les autres, elle qui n’a plus cette lumière dans les tempêtes. Elle en a trouvé d’autres, des lueurs. Tu vois son regard vers Athéna et tu souris en rêvant au jour où tu trouveras une âme comme celle-ci, une personne avec qui tu pourras te connecter à ce niveau, qui ne te gèlera pas comme une étoile bleue.
Et, surtout, elle te parle de devoir. Il t’en faut pas plus pour ressentir dans ton cœur un feu plus fort que celui qu’elle crée sans effort. Si les Roqrouge t’ont laissé un seul héritage valable c’est celui-là. Il n’y a pas pour toi de question de vouloir ou de pouvoir : la seule certitude est le devoir. Tu feras ce qui est attendu de toi, ce qui est juste, ce qu’il faut que tu accomplisses. Front haut, regard droit et poings serrés, tu seras le héros que tu as décidé d’être.
Je crois que je vois ce que vous voulez dire. Chez moi, en France, il n’y a plus de familles gardiennes depuis que les dragons ont abandonné les autres surnaturels pendant l’Occupation nazie. Alors, ici, quand les crimes de guerres sont commis par les dragons eux-mêmes, par Atlas et Sapphire, je me demande à quoi le futur va ressembler. Tu souris tristement avant de reprendre. Au moins, nous, on pourra dire qu’on a fait tout ce qu’on pouvait.
T’es plus un enfant, Jared, c’est pas dans tes privilèges. Deux guerres en quelques années, ça suffit pour te vieillir durablement, toi qui n’a même pas vécu un quart de siècle. T’es un soldat, à plus d’une définition près, c’était un choix autant qu’une responsabilité. Alors, si t’es intimidé par Ariadne tu peux aussi avoir le regard clair et direct face à elle.
C’est gentil de proposer ça mais, vous l’avez dit, on a un devoir, on est des gardiens. Ma famille attendra que ceux qui sont sans défense soient sains et saufs. Ils savent se défendre, vous voyez ce que je veux dire ? Je pense que nous faisons plus de bien ensemble. Ton sourire se fait plus joueur, bien que toujours assez douloureux : Enfin, à part si vous en avez déjà marre de moi ? Je suis pas sûr d’être ravi d’être démis de mes fonctions deux fois en un an, mais c’est vous la générale.
Au loin, les lueurs de l’aube colorent peu à peu l’ombre céleste. À rebours de tout ce qu’on a toujours appris, le jour ne vous apporte que la certitude de plus de dangers et de mort. Tu cherches à regarder plus loin.Vous allez faire quoi, vous, quand tout sera fini?
Tu dis pas « quand on aura gagné » à la fois car tu veux pas ajouter de malchance et parce que tu ne veux pas imaginer une autre issue. Ce n’est pas possible.
L’horizon est calme. La nuit veille sur Philadelphie et on pourrait croire qu’il n’y a pas de guerre. Pas de monstres préhistoriques incinérant la vie d’innocents par dizaines, pas de sorciers prêt à vendre le monde sur un air de Berlioz ou de Bowie, pas de métamorphes ultra-véloces apportant haine et dévastation. La ville de l’amour fraternel est plutôt calme et c’est peut-être vos quatre yeux qui font ça, vous deux qui commencez déjà à rejeter le pourpre et l’or de la guerre pour adopter le bleu et le vert des rivières boisées. Vous qui avez choisi de suivre le chemin de la paix, de vous battre pour sauver les autres, de racheter vos fautes dans une croisade contre le plus sombre des ennemis.
Mais vos cœurs sont loin de partager cette sérénité. Si vos yeux de combattants draconiques sont bien calmes et experts, vos cœurs humains battent avec ce carburant noir que seul peut provoquer la pire des douleurs : une famille. Vous portez tous deux le poids de fautes, anciennes et nouvelles, de responsabilités écrasantes et étouffantes, de valeurs contradictoires et d’amours douloureuses. Tu vois bien qu’Ariadne est engagée plus loin que toi sur ce chemin, alors tu l’écoute attentivement.
Elle se bat pour les autres, elle qui n’a plus cette lumière dans les tempêtes. Elle en a trouvé d’autres, des lueurs. Tu vois son regard vers Athéna et tu souris en rêvant au jour où tu trouveras une âme comme celle-ci, une personne avec qui tu pourras te connecter à ce niveau, qui ne te gèlera pas comme une étoile bleue.
Et, surtout, elle te parle de devoir. Il t’en faut pas plus pour ressentir dans ton cœur un feu plus fort que celui qu’elle crée sans effort. Si les Roqrouge t’ont laissé un seul héritage valable c’est celui-là. Il n’y a pas pour toi de question de vouloir ou de pouvoir : la seule certitude est le devoir. Tu feras ce qui est attendu de toi, ce qui est juste, ce qu’il faut que tu accomplisses. Front haut, regard droit et poings serrés, tu seras le héros que tu as décidé d’être.
T’es plus un enfant, Jared, c’est pas dans tes privilèges. Deux guerres en quelques années, ça suffit pour te vieillir durablement, toi qui n’a même pas vécu un quart de siècle. T’es un soldat, à plus d’une définition près, c’était un choix autant qu’une responsabilité. Alors, si t’es intimidé par Ariadne tu peux aussi avoir le regard clair et direct face à elle.
Au loin, les lueurs de l’aube colorent peu à peu l’ombre céleste. À rebours de tout ce qu’on a toujours appris, le jour ne vous apporte que la certitude de plus de dangers et de mort. Tu cherches à regarder plus loin.
Tu dis pas « quand on aura gagné » à la fois car tu veux pas ajouter de malchance et parce que tu ne veux pas imaginer une autre issue. Ce n’est pas possible.
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