Temporalité
Nous sommes en 2022 welcome to my island (manatee I) 1639275293 La période jouable actuelle va du 30 septembre 2022 au 30 novembre 2022 welcome to my island (manatee I) 1050276528
Groupes à prendre
Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides welcome to my island (manatee I) 1639275293
Le Deal du moment : -20%
-200€ Smart TV LG 65″ 4K QNED MiniLED
Voir le deal
799 €

MEMBRE ◊ CHASSEURS
Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
MEMBRE ◊ CHASSEURS
Personnage
:
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

welcome to my island (manatee I) 083894be64fb5630244ecffb365d62bd49b1efce

NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


welcome to my island (manatee I) VV9QYNMO_o


Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 527
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 2/2 (nova-blue, noël.le)
Points : 1519
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty welcome to my island (manatee I)

Jeu 2 Fév 2023 - 1:49





welcome to my island

⋆ Je l'ai senti hier Je n'étais pas normal J'ai senti le désert Se casser de mon âme Je n'ai pas pris de dessert Alors que j'en régale Ce matin je la sens La sœur de mon âme Des fourmillements dans le coeur Le ventre qui se tord.

C’est la première fois que je me réveille avec un coup de soleil au visage.

A première vue, c’est douloureux. L’envie de me jeter dans l’océan jusqu’à le rafraîchir me prend aux tripes, mais elle est secondaire à celle de les vider sur le sable. Je suis un adolescent de dix-sept ans après sa première cuite. La sensation est à la fois grisante et dégueulasse, entre sourire exalté d’avoir des aventures folles à raconter et celle d’un regret intense, le genre qui donne envie de faire de grandes résolutions sur les comètes jusqu’à la fin de ma vie.
Plus jamais. J’y pense. J’y pense fort. Les vagues ne m’aident pas. D’habitude, elles ont l’odeur du sel et des vacances, des cheveux niqués et de la peau qui colle trop au contact du sable. Le réveil est doux-amer, piquant, et surtout, il est inhabituel.

Je redresse la tête et j’ai du sable dans la bouche. Pas de doute ; ça, c’est parfaitement immonde. Sans hésiter, je le recrache au sol et mon nez me fait mal.

Alors, c’est pas un coup de soleil que j’ai sur la gueule, mais bien mon nez qui s’est pris un sacré coup.

Ouvrant peu à peu les yeux, ils peinent à distinguer quoique que ce soit avec les rayons de soleil qui viennent s’inviter sur la plage. Je trouve que nos paupières sont trop fines pour être vraiment efficaces.
Plus jamais. Ma tête tourne et mon estomac a envie de se barrer par ma gorge. J’ai pas envie de bouger. A ce moment précis, je me sens comme une algue échouée. Le sable est un horrible matelas, et mon corps entier n’est qu’une gigantesque courbature.

La réalité vient m’éclater progressivement en plein visage. Soudainement, mon nez ne me fait plus aussi mal face à la violence du coup. Mais je suis où, bordel de merde. Je tourne la tête. Mais c’est qui, elle. Elle est brune, les cheveux longs qui s’étendent comme un fil de pêche sur le sable. A regarder de plus près, la jeune femme semble imprimée ici, émergée de la plage comme une sculpture virtuose faite par un gamin trop inspiré. Je plisse les yeux. C’est inquiétant. Du bout du bras, je tente de la réveiller.

« Eh oh. Debout là-dedans. Oh. Oh eh. T’es qui. »

J’ai pas l’énergie de parler plus. Je relève la tête pour regarder autour de nous et je vois une étrange inscription.

Odalie, tu es un personnage de ta vie toute puissante qui présume tes pensées. Ta destinée n’est pas Alix et Amadeus la joueuse s’est mariée avec.

Bordel.
Est-ce que la jeune femme à côté de moi est une sorte de prophète ? Est-ce qu’elle a découvert les mystères insondables de la vie, et sait désormais comment décrypter les destinées ? De qui parlait-elle ? Qui étaient Alix et Amadeus, ces deux étranges personnes à qui la joueuse s’est mariée ? Et qui était la mystérieuse joueuse ? Odalie était un personnage de sa propre vie, est-ce qu’elle était une poète sous ayahuasca qui s’est perdue hier soir sur cette plage ?

En fait, est-ce qu’Odalie existe et qu’elle est pas morte ? La phrase m’fout les jetons. Je reste interdit devant, la mâchoire trop serrée de me retenir de vomir, ou alors un peu trop effrayé face à la situation.
L’horreur se décuple quand je tâte mes poches. J’ai perdu mon téléphone portable.

C’est la merde. J’ai envie de prendre du sable et en mettre dans ses cheveux pour qu’elle se réveille plus vite. Non. Impossible. Si c’était un être divin qui connaissait le futur et l’espace, il fallait éviter. Je pourrai devenir une sorte de disciple infiltré et apprendre d’elle.

Pour le moment, son travail de Pythie se résumera à tenter de recoller les morceaux de ce qui s’est passé. Pourquoi cette phrase mystérieuse, pourquoi mon foie désire autant s’auto-détruire, pourquoi j’ai cette angoisse qui me ronge d’avoir fait des conneries.

Pourquoi.
Juste. Pourquoi.


© mad'eyes (code&icons)


_________________
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Ven 24 Fév 2023 - 23:24
welcome to my island
odalie & ambrose

Everybody's got their problems, everybody says the same thing to you. It's just a matter of how you solve them, and knowing how to change the things you've been through.


La première chose qu’Odalie ressentit en sortant des bras de Morphée, c’est qu’elle aurait mieux fait d’y rester.
La sirène tenait bien l’alcool, mais elle avait vraisemblablement poussé trop loin le bouchon de sa propre chance. La dernière fois qu’elle s’était sentie aussi mal, c’était suite à l’injection qu’elle avait subie lors des évènements d’août. Peut-être que de ressortir, s’aventurer dans un club avec une telle affluence, à peine plus de deux mois après, n’était pas son meilleur move.
Son crâne avait des airs de lave-linge, à tourner et à faire du bruit. Elle avait des courbatures à peu près partout, comme si elle avait, depuis la veille, subi un entraînement intensif de gymnastique. A peine battit-elle des paupières qu’elle fut totalement éblouie par un astre resplendissant, dardant sur elle ses rayons orangés et l’invectivant pour qu’elle se lève.

La deuxième chose qu’elle comprit, c’est que l’astre était un homme. Roux. Dont le visage rouge de chaleur ne lui évoquait absolument rien. Confuse, elle prit le parti d’utiliser une technique ancestrale top secrète pour mieux comprendre ce qui se tramait.
Elle plissa les yeux.
« Quoi ?! »
Le croassement rauque sortit de sa gorge, à mi-chemin entre le cri d’un corbeau et celui d’une grenouille. Elle ne savait pas exactement où sur le spectre animalier elle pouvait situer son réveil, vu qu’elle se sentait aussi desséchée qu’une vieille méduse abandonnée et aussi molle que le plus mou des paresseux.

En essayant de se redresser sur ses coudes, elle prit conscience d’une troisième chose.
Elle était sur la plage. Le sable s’était insinué partout, sous ses vêtements, dans ses cheveux. La sensation désagréable se répandait dans tout son organisme, et elle finit par s’agiter, mue par un besoin impérieux : se gratter.
Tandis qu’elle tentait maladroitement de se redresser sans vomir tout à fait, les restes de la soirée au fond de la gorge, elle constata que son acolyte était penché sur une inscription mystérieuse.

Odalie, tu es un personnage de ta vie toute puissante qui présume tes pensées. Ta destinée n’est pas Alix et Amadeus la joueuse s’est mariée avec.

Qu’est-ce-que. Putain. De. Quoi.
Pourquoi est-ce-que le gars d’en face avait écrit ça ? D’où est-ce qu’il connaissait son prénom ? Celui de son frère ? Celui de son meilleur ami ? Pourquoi ces phrases énigmatiques dans le sable ?
Les yeux toujours plus plissés, elle dévisagea son comparse. Il avait l’air d’être aussi ahuri qu’elle, mais les plus grands maîtres manipulateurs cachaient extrêmement bien son jeu, elle l’avait vu dans un documentaire Netflix pendant qu’elle s’ennuyait à Berlin. Sans doute s’agissait-il d’un esprit criminel qui l’avait fait boire avant de la droguer et de la traîner jusque sur la plage pour accomplir ses sordides méfaits. Méfaits qui consistaient, à jauger de l’état de ses courbatures et les inscriptions mystérieuses, en … danses endiablées jusqu’à ce que la sirène suppliciée lui avoue qui étaient ses personnes les plus chères ?
Ça n’avait pas beaucoup de sens.
Mais, à vrai dire, rien n’en avait réellement dans cette situation.

Dès que son équilibre assis atteignit un point vaguement stable, elle pointa sur le rouquin un index inquisiteur.
« Qui êtes-vous ? Pourquoi est-ce-que vous avez écrit ça ? »
Quelque chose, dans son horologe interne, semblait lui désigner tout ce qui ne collait pas : ses tripes lui hurlaient qu’il ne devrait pas faire jour à cette heure-ci.
« Et où est-ce qu’on est, d’ailleurs ? »

La quatrième chose qu’elle apprit fut qu’il ne fallait pas parler trop fort lorsqu’on était en gueule de bois.

code by valhdia


MEMBRE ◊ CHASSEURS
Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
MEMBRE ◊ CHASSEURS
Personnage
:
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

welcome to my island (manatee I) 083894be64fb5630244ecffb365d62bd49b1efce

NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


welcome to my island (manatee I) VV9QYNMO_o


Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 527
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 2/2 (nova-blue, noël.le)
Points : 1519
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Ven 10 Mar 2023 - 16:45





welcome to my island

⋆ Je l'ai senti hier Je n'étais pas normal J'ai senti le désert Se casser de mon âme Je n'ai pas pris de dessert Alors que j'en régale Ce matin je la sens La sœur de mon âme Des fourmillements dans le coeur Le ventre qui se tord.

« Mais toi, toi, toi t’es qui ? »

Elle pointe son doigt vers moi, et rappelle que le soleil brille un peu violemment pour que le ton monte encore. Je sais pas qui c’est, cette meuf. Elle a l’air tout aussi perdue, et quand je tente de me lever, mon corps me rappelle qu’il n’y a aucun doute. Quelque chose s’est passé. Si le lieu n’avait pas donné assez d’indices, tout m’apparaît avec une évidence. Les courbatures détruisent mon corps, venant se nicher entre mes omoplates et dans ma nuque. Lentement, ma tête bascule d’une épaule à une autre, tentant de détendre quelques muscles.
La conclusion est formelle : l’intégralité de mon corps semble hurler, demander de l’eau. Je me sens comme une méduse séchée sur une plage en plein été. Certainement que le cas était plus semblable, et que je devrais me l’avouer quand je croiserai le premier miroir. J’ignore quelle gueule j’ai, mais la mâchoire de la jeune femme en face de moi semble tout aussi décalée, comme nos heures de coucher.

« Puis, ça se fait pas de pointer du doigt, range ça, c’est malpoli, déjà. »

Ma voix grogne et la soif vient détruire mon palais. Il fallait trouver de l’eau, rapidement. Mon organisme souffre et demande une quantité hallucinante de nourriture. Le soleil est encore bas. Mon téléphone est toujours aux abonnés absents, impossible de lire l’heure ou d’avoir ne serait-ce que des indices sur le lieu. Google Maps ne m’a jamais autant manqué. Doucement et péniblement, je me mets à quatre pattes pour tenter de passer à genoux, face à l’écriture. C’est toujours aussi obscur, et je plisse les yeux. Qu’est-ce qu’il s’est passé.

Qu’est-ce qu’il-

Mon cerveau marche beaucoup trop vite pour le peu qu’il a dormi. Quelques images me reviennent en tête quand mes yeux se fixent derrière la jeune femme. Il y a des traces de main dans le sable, comme si quelqu’un avait fait des roulades avant de s’échouer exactement où j’étais. C’était étrange. D’habitude, c’était assez peu quelque chose que je ferai.
Non.
Moi, j’aurai fais des roues. Puis, je me serai cassé une cheville.
J’aurai été vaillant dans mon échec.

« C’est toi du coup, Odalie ? Tu devais être bien pétée pour écrire ça, bravo. »

En plus, ça veut rien dire. Je sais pas qui sont Alix et Amadeus, et pourquoi ils ne seraient pas son destin. Etait-ce des anciens amants, et l’alcool l’avait mise face à des regrets ? C’est étrange. L’amour, ça marche par deux, et elle aurait du le savoir. Ma main vient fouiller ma poche et déroule un ticket de caisse un peu long.

Il y a dessus des dizaines de shots, quelques zéros à des chiffres en bas. Une énigme se dessine quand mes yeux se lèvent. Amnesia. C’est bel et bien mon état du moment, et le lieu semble tenir ses promesses avec une assurance déconcertante. La suite va vous étonner, tandis que l’angoisse commence peu à peu à venir bouffer mon coeur. Il y a une adresse. Il y a des numéros mis dans le mauvais sens pour une adresse. D’ailleurs, je me demande pourquoi elle est en espagnol. Je me sens retourné en Colombie, et je me demande ce que j’irai foutre en Colombie maintenant.
Sauf que, l’adresse ne nous met pas en Colombie.

« On est eN ESPAGNE ? QUOI ?! »

Je ne me souviens ni des douanes infinies de l’aéroport, ni d’avoir commandé un billet. Je n’avais pas prévu d’aller en Espagne, ni même en Europe. Je cligne des yeux.
Je re-cligne des yeux, une nouvelle fois. Puis une autre. J’espère me réveiller. C’est un rêve étrangement réaliste, si bien que je pourrai presque sentir l’odeur des sueurs mixtes sur nos vêtements et celle de la clope froide.


© mad'eyes (code&icons)


_________________
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Jeu 6 Avr 2023 - 17:05
welcome to my island
odalie & ambrose

Everybody's got their problems, everybody says the same thing to you. It's just a matter of how you solve them, and knowing how to change the things you've been through.


Toi, t’es qui ?
Les sons lui semblaient démultipliés et, toute à son air maussade, Odalie faillit user de ses pouvoirs pour rétorquer au rouquin que s’il voulait pas se retrouver face à des malpolis, il avait qu’à fermer sa gueule. Sauf que : la terre tremblait, la mer tremblait, son crâne tremblait et qu’au milieu des tremblements elle réussit seulement à lancer un petit « Sh-sh-sh. » avant de manquer de gémir.
Mais il n’allait pas se taire, n’est-ce pas ? Il ne se tairait pas, et il ne la laisserait pas dormir tranquille. Il allait la coller partout, tout le temps, prenant leur réveil côte à côte comme un signe du destin qu’ils devaient passer la journée ensemble, ou Dieu savait quoi. La luminosité lui agressait les prunelles et la voix du rouquin était à peu près aussi agréable qu’une fourchette que l’on faisait grincer sur une écuelle en métal.
A chaque fois qu’il parlait, la sirène avait cette furieuse envie de lui dire de la fermer ; le roux semblait déterminé à ce que ça n’arrive jamais.
Bon.

L’inscription était toujours aussi mystérieuse, mais l’autre semblait si intrigué par elle qu’elle ne venait sans doute pas de sa main. Au contraire, il venait de l’accuser, elle, d’en être l’auteure et coupable. Indignée, Odalie porta une main à sa gorge.
« Mais non mais ça va pas, c’est pas mon écriture là. »
Quoi que, à vrai dire, c’était exactement son écriture. Elle était juste : dans le sable, tracée maladroitement avec des gestes de personne ivre. Cependant, campée sur sa mauvaise foi, la brune n’avait aucune intention de faire part de ses découvertes à son compagnon d’infortune. Bien sûr, que l’inscription parlait d’elle. Il y avait son prénom, celui de son frère, et celui de son MeiLleUr aMI. En revanche, cette histoire de fiançailles demeurait un profond mystère ; quelle terrible personne prendrait la décision de se marier à leurs âges.
« Ouais, ça va, c’est moi Odalie. Tu sais où on est ou pas ? »
Elle avait l’impression de se répéter, et peut-être bien qu’elle se répétait.

L’inconnu sortit des poches de son pantalon laid un ticket de caisse chiffonné d’où il semblait vouloir tirer une quelconque information.
E   S   P   A   G   N   E
« Mais tu vas parler MOINS FORT PUTAIN ?! Comment il faut que je te le dise ?! »
Le regard furieux, Odalie tenta d’avoir l’air fâché, mais le simple fait de froncer les sourcils lui causait une migraine épouvantable dont elle se passerait volontiers. Aussi, son bref coup d’éclat se transformait-il en un simple regard vaseux, autant que l’était sa mémoire après une nuit passée dehors.
Espagne, donc. En Espagne.
Qu’est-ce qu’elle fabriquait en Espagne ?

Une pensée glaçante la saisit ; elle détailla à la dérobée l’homme qui se tenait auprès d’elle. Est-ce qu’elle avait … non. Si ? Ils … non, pas sur la plage. C’était chaud, quand même. Pourtant … lui … elle … peut-être ?
Dans un toussotement poli, elle attira l’attention de son interlocuteur.
« Bon, d’accord. On est en Espagne. Super. Mais dis, est-ce-que … enfin … toi et moi, on … »
Son ton interrogatif traduisait fort sa confusion, mais impossible de dire vraiment si le rouquin la comprendrait. Elle tenta une moue contrariée, oubliant une fois de plus que son visage la faisait souffrir.

Qu’est-ce qu’ils fabriquaient en Espagne ?

code by valhdia


MEMBRE ◊ CHASSEURS
Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
MEMBRE ◊ CHASSEURS
Personnage
:
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

welcome to my island (manatee I) 083894be64fb5630244ecffb365d62bd49b1efce

NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


welcome to my island (manatee I) VV9QYNMO_o


Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 527
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 2/2 (nova-blue, noël.le)
Points : 1519
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Ven 7 Avr 2023 - 0:08





welcome to my island

⋆ Je l'ai senti hier Je n'étais pas normal J'ai senti le désert Se casser de mon âme Je n'ai pas pris de dessert Alors que j'en régale Ce matin je la sens La sœur de mon âme Des fourmillements dans le coeur Le ventre qui se tord.

Ils étaient en Espagne.
L’information était tombée comme une pizza sur le coin de la figure, et finalement, c’est aussi déconfit que nos vêtements trempés de rien et d’un peu de tout que je regardais l’historique de mes dépenses au creux de mes poches. La plupart des tickets avaient été à moitié effacés, probablement par de la sueur. Ne restait que l’adresse du bar et une longue enquête à mener. Odalie dit que ce n’est pas son écriture et je la regarde, peu crédule.

« Ouais ouais. »

Elle pouvait assumer, d’avoir jouer les Pythie en étant bourrée. C’était ce qu’on faisait tous, avec quelques grammes dans le sang. Soudainement, l’avenir nous semblait totalement fluide et tangible, et c’était grisant de pouvoir le toucher du bout du doigt. Visiblement, Odalie avait réellement tenté de le faire. Je tente de rire mais j’ai mal à l’estomac. C’était un peu ridicule de sa part, mais ça l’était d’autant plus de s’en cacher. Elle devait sûrement être une grande sensible au coeur brisé, peut-être une jeune divorcée ou que sais-je.
L’Espagne, c’était pas super. C’était l’autre bout du monde. On avait nulle part où se laver, nulle part où aller, et on allait se retrouver à errer dans les rues d’Ibiza au milieu des autres fêtards.
On avait qu’à espérer avoir moins mal fini.

Puis, elle pose la question fatidique.

« Oh Seigneur, bien sûr que non, pitié. » je dis, touché à vif, rapidement, en la regardant de haut en bas.

A mes yeux, la question était déjà expulsée au loin. Pour Odalie, j’en savais rien. Des échardes dans la langue, toute ma mâchoire semblait constituée de papier mâché. Le soleil continuait de taper sur nos crânes et une triste réalité commençait à se dessiner. Il fallait agir. Par agir, il fallait obtenir un Visa pour rentrer aux Etats-Unis, ou alors se glisser subtilement dans un avion. Je n’avais pas de visa pour l’Espagne, c’était absurde d’avoir fini ici. Est-ce que j’avais soudoyé les douanes ? Je n’ai pas de souvenir d’avion et il me semble que l’Espagne, c’est au moins à dix heures de route de Phoenix. Qu’est-ce que je foutais là.
Odalie et ma mémoire étaient les boîtes noires les plus opaques de la Terre. Loué soit le Seigneur, elle avait au moins l’accent américain. J’aurai pu tomber avec une allemande, ou pire, une espagnole, qui m’aurait parlé une langue absurde. Tentant de me redresser, mon corps appelle à l’eau. Pas à la mer, non, à l’eau. Je devais m’hydrater, sinon j’allais vomir, rapidement, vite.

Au loin, un stand sur la plage commençait à ouvrir. Regardant ma camarade d’infortune, la mission était claire : nous devions avancer dans cette quête.

« Faut qu’on aille demander de l’eau à ce type. Mais je parle pas espagnol, putain. »

La réalisation me frappe soudainement. Pendant toute la soirée, je parlais anglais. Il y avait peu d’espagnols, à Ibiza, finalement. Nous devions être en vacances scolaires, peu importe. Les gosses étaient gardés par des nounous d’élite, pendant que papa et maman tentaient de revivre des esquisses de leur jeunesse. Tanguant dangereusement à droite et à gauche, je me redresse à genoux, puis sur mes deux pieds. Mon estomac m’envoie des tas d’informations contradictoires, et il semblerait que mon crâne pèse des kilos.
Est-ce que c’est possible de mourir d’une gueule de bois ? Pendant que je tente d’aligner un pas après l’autre, je m’interroge. Certainement que mon foie était en train de gérer la désintoxication de mon corps, et que la déshydratation avait atteint mon cerveau, d’où le mal de tête. J’imagine le fonctionnement interne de mon système nerveux pendant que j’atteins le marchand, qui me regarde avec deux soucoupes dans les yeux.
Je songe qu’il est vraiment con. A ses yeux, il semblerait que je vienne du Mékong alors que je viens de traverser la plage.

« … Dos, euh … » je dis en mimant une bouteille avec mon pouce et mon petit doigt.

J’avais aucune idée de comment on disait eau. Un an en Colombie ne m’a pas suffit à apprendre les mots les plus basiques de l’espagnol. Après tout, tout le monde parlait anglais, pourquoi s’embêter. L’effort intellectuel a raison de mon articulation, ou alors c’est l’impression d’avoir une langue gonflée et des dents toutes tombées sous la déshydratation.


© mad'eyes (code&icons)


_________________
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Lun 22 Mai 2023 - 20:10
welcome to my island
odalie & ambrose

Everybody's got their problems, everybody says the same thing to you. It's just a matter of how you solve them, and knowing how to change the things you've been through.


Bien sûr que non, pitié.
Il était affirmatif, sentencieux, et Odalie ne put s’empêcher de se demander pour qui se prenait ce petit rouquin de pacotille. Son nez se retroussa dans une grimace de dépit, elle qui n’avait pas l’habitude qu’on vienne la rabrouer de la sorte. Si Bach était là, elle lui aurait proposé d’ouvrir un putain de portail et de partir d’ici très vite. Vraisemblablement le blond avait dû se trouver une conquête avec qui passer le soirée ; il devait cuver dans un lit, non loin, ignorant avec sa superbe combien la sirène fulminait.
Une partie d’elle avait envie d’abandonner le gusse à son triste sort pour aller de l’avant toute seule, mais ce dernier semblait considérer qu’ils étaient dans la même équipe maintenant. A contrecœur, elle le suivit en marmonnant jusqu’à un petit stand de plage à moitié enfoncé dans le sable. Le genre d’échoppe qu’on ne trouve que sur le pourtour de la Méditerranée, où la moindre bouteille d’eau coûte environ son poids en or pour assurer la crème des pigeons qu’ils étaient bien assis dans leurs privilèges.
Avec un soupir, elle suivit le roux et son espagnol déplorable. Bon, il l’avait prévenue : il ne parlait pas espagnol, putain.

« Deux bouteilles d’eau, s’il vous plaît. » articula-t-elle dans un castillan irréprochable.
Le vendeur, un quarantenaire moustachu, désigna d’un air bovin l’ardoise sur laquelle s’affichaient les prix. Suivant son doigt du regard, Odalie voulut s’insurger encore mais elle n’avait même pas la force.
« Deux bouteilles d’eau, s’il vous plaît. » répéta-t-elle, instillant dans son espagnol un soupçon de persuasion.
Une dizaine de secondes plus tard, l’homme lui fourrait dans les mains deux contenants en plastique d’un litre chacun. Son eau n’était même pas fraîche. Alors qu’un marteau piqueur semblait s’animer dans son crâne hagard, elle tendit l’une des deux bouteilles à son inconnu.
« Allez, champion, hydrate-toi. » lui lança-t-elle de mauvaise grâce.
Elle-même dévissa le bouchon en plastique pour porter le liquide à ses lèvres. Ce n’était plus de l’eau, à ce stade, c’était le nectar divin, l’ambroisie même à laquelle elle goûtait pour retrouver un semblant de santé mentale.

La brune fit un bilan de la situation : elle était en Espagne, avec un inconnu et une gueule de bois monumentale. Son sac à main semblait s’être égaré dans la manœuvre, ainsi qu’une part de sa dignité et de la peau de son visage. Inspectant son corps courbaturé, elle fut surprise de trouver un tatouage Malabar au milieu de son mollet gauche. Bon.
Ce n’était pas un très bon pronostic quand à son état de la veille.
D’une humeur toujours exécrable, elle se tourna malgré tout vers son compagnon d’infortune :
« C’est quoi ton plan, maintenant, l’artiste ? Tu comptes peut-être me dire comment tu t’appelles, à un moment ? »

code by valhdia


MEMBRE ◊ CHASSEURS
Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
MEMBRE ◊ CHASSEURS
Personnage
:
CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

welcome to my island (manatee I) 083894be64fb5630244ecffb365d62bd49b1efce

NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


welcome to my island (manatee I) VV9QYNMO_o


Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 527
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 2/2 (nova-blue, noël.le)
Points : 1519
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Lun 22 Mai 2023 - 20:33





welcome to my island

⋆ Je l'ai senti hier Je n'étais pas normal J'ai senti le désert Se casser de mon âme Je n'ai pas pris de dessert Alors que j'en régale Ce matin je la sens La sœur de mon âme Des fourmillements dans le coeur Le ventre qui se tord.

TW : racisme


Le marchand ne ressemble pas à l’idée que je me faisais de l’Espagne. En Europe, paraissait que tout le monde avait une certaine élégance, de Paris à Istanbul. Il semblerait qu’Ibiza se soit perdue dans le processus, isolée sur son île et ayant oublié d’être incluse dans cette grâce. Le monsieur en face de moi me le confirme ; il y avait en Europe des personnes laides, tout comme en Amérique. Je soupire quand il pointe le panneau du doigt et ferme les yeux dans un mouvement extrêmement dramatique. Mon corps semble s’affaisser sur mes genoux et, la tête légèrement penchée sur le côté, je pourrai avoir des airs christiques si je levais les bras en croix. J’étais sûrement aussi déshydraté que lui après sa traversée du désert et mes yeux se lèvent vers le ciel, espérant qu’il pleuve soudainement dans un miracle soudain.
Rien ne se passe. Nous sommes toujours en train de négocier dans une langue aux sonorités étranges face à un homme moche. C’est une situation délicate.

Par ailleurs, Odalie parle très bien espagnol. Je plisse les paupières un instant, incrédule. Avait-elle des origines de ce côté-là ? Etait-elle espagnole, ou alors, mexicaine ? Je serre la mâchoire sur mes clichés, et découvre que je n’ai pas de sac à serrer contre moi. En attendant, pour aujourd’hui, elle serait mon alliée, puisque le destin en a décidé autrement et qu’elle était capable de se la jouer oracle du soir. Mon sourire se pince. C’était bien ce que je pensais. Elle était sûrement mexicaine, que sais-je. La première fois, le gars semble ne rien comprendre, et remue sa moustache trop grosse. C’est dégoûtant. Je la fixe un instant, tentant d’identifier des miettes pour trouver d’autres raisons pour rire. La situation était horriblement stressante, alors autant s’amuser un peu. Elle dit une nouvelle fois por favor, et j’imagine que ça veut dire merci. La deuxième fois, le monsieur prend des bouteilles d’eau et nous les donne.

Elles sont chaudes, ont pris le soleil et il y a certainement du plastique qui flotte calmement au fond. Tant pis. Je porte le goulot à mes lèvres et la bouteille se tord à force d’aspiration. L’eau a un goût étrange. J’ignore si c’est l’Espagne, ce type ou ma langue étonnée de recevoir autre chose que de l’éthanol. Elle semble goûter une matière étrange, trop fraîche et manquant de goût.
Je connais cette sensation. C’est ni le monsieur, ni l’eau européenne. C’est bien une belle gueule de bois.

N’empêche que nous sommes là, sales, plein de sable, errant dans un pays inconnu pour ma part. Pour elle, elle pourrait peut-être téléphoner à une tante cachée. Elle aurait déjà du le faire. Je suis suspicieux. Elle doit certainement garder l’information pour elle, attendant que je la lâche pour aller se laver confortablement.
Hors de question. Je la lâcherai pas. Pas maintenant que je sais qu’elle parle espagnol.

« Bah non, pourquoi ? » je ris en deux gorgées. « C’est trop marrant, je sais que tu t’appelles Odalie et tu sais pas comment je m’appelle, c’est quand même énorme comme situation. »

Je lâche une seconde ma bouteille et ferme les yeux, profitant de cette douce sensation d’hydratation. A peu de choses près, je me sens comme un arbre trop sec. Je pourrai danser d’avoir reçu un peu d’eau, et mon corps est un terreau absorbant la moindre goutte d’eau. A cette seconde précis, je remarque que mes plantes me manquent.
Pire, que mes papillons sont seuls. Nova-Blue les connaît, mais si elle donnait du fenouil et non du persil à une espèce, elle pourrait s’empoisonner. Il fallait que je rentre, immédiatement.

« T’as qu’à m’appeler Champion. »

Je trouvais que comme ça, j’aurai trop de classe. M’étirant, mon corps craque à chaque mouvement, et j’ai d’étranges courbatures dans le bas du dos. La nuit avait du être sportive, vu l’état de mes bras, de mes hanches et de ma nuque. La fatalité vient m’éclater à la gueule ; j’avais vieilli, et les soirées de fraternité étudiante étaient loin. La gueule de bois me semble insupportable, et je me demande si un type est déjà mort d’une gueule de bois.
Non, bien évidemment. J’aurai pu être le premier, cependant. J’aurai été le premier quelque part, au moins.

« On se trouve un restaurant où manger ? On pourra emprunter les toilettes pour se nettoyer un peu, aussi. J’ai du sable dans les cheveux, c’est absolument horrible. T’en connais un ? T’as l’air de connaître le coin, vu comment tu parles espagnol. Et merci pour la bouteille, Odalie. »

Je souris. Odalie, Odalie, Odalie, Odalie, son prénom à elle. Odalie, Odalie, Odalie, Odalie, avec des sonorités qui font pas vraiment américaines, pas vraiment espagnoles. J’avais cette précieuse information et elle non. Me pavanant sur mon semblant de privilège, me voici en route, traînant ma carcasse sur le bord de plage en espérant que l’eau salée vienne nettoyer le bas de mon pantalon.

« On pourrait aller dans un McDo. Y en a dans tous les pays, ça devrait pas être de la nourriture bizarre. »


© mad'eyes (code&icons)


_________________
avatar
Invité
Invité
Personnage
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Mar 25 Juil 2023 - 18:08
welcome to my island
odalie & ambrose

Everybody's got their problems, everybody says the same thing to you. It's just a matter of how you solve them, and knowing how to change the things you've been through.


C’est trop marrant.
Ah putain, ouais. Pour être marrant, ça, c’était marrant. Elle avait dû tomber sur un étudiant en clownerie qui avait redoublé ses partiels et entraînait ses meilleures blagues sur elle. Bon sang. Le mal de crâne lui donnait des envies de violence, à Odalie, et elle aurait pu l’imiter en singeant c’est trop marrant si elle n’avait pas assez de jugeotte pour se rappeler qu’elle n’avait plus onze ans et demi.
Mais bon sang, qu’est-ce-que ça la démangeait.
D’autant qu’elle n’avait absolument pas besoin de lui, ce type. Il était clairement aussi intelligent qu’un morse essayant de faire du yoga, sans doute une sous-division de l’humanité à laquelle on avait oublié de rajouter la matière grise. A la place, il avait de la matière orange, parce que ses cheveux avaient poussé à l’intérieur de sa tête aussi, confus de pouvoir aller dans les deux sens. Peut-être bien que c’était pour ça qu’il était complètement idiot.
Enfin, toujours était-il qu’elle n’avait pas besoin de lui, tandis que lui semblait désespérément agrippé à son hispanophonie comme un morse faisant de l’escalade -décidément, elle n’arrivait pas à songer à d’autres animaux que le morse, ce matin là. Sans doute parce qu’elle s’évoquait à elle-même un lamantin plutôt qu’une sirène, échoué sur la plage plutôt que d’y être arrivée et contraint d’entendre en boucle les pépiements de lamentations de l’autre imbécile.

« Tu sais ce qui serait énorme, comme situation, pendéjo ? » finit-elle par rétorquer avec hargne. « Que tu. te. taises. »
Profitant de la brève accalmie, elle se massa les tempes, concentrée sur la suite des opérations. La priorité était de se débarrasser de ce loser et de rentrer chez elle, d’y engloutir trois oxyboldine avant de s’enfoncer dans le canapé, attendant que Marisol ou Alaric finisse par pointer le bout de son nez.
T’as l’air de connaître le coin, vu comment tu parles espagnol.
Est-ce qu’il venait juste de ? Non, personne n’est raciste à ce point en 2021. Ou bien est-ce-que si ? Qu’importait, il se lançait déjà sur les joies du capitalisme et de la double arche jaune du MacDonald’s le plus proche.
« Tu sais qui tu me rappelles, pendéjo ? Mon frère. Mon grand, stupide, imbécile de frère. Alors je vais t’appeler comme lui : Alix. »
Le gars resta bouche bée une fraction de seconde, juste assez pour que la jeune femme reprenne un peu de sa superbe.

« Alors, voilà ce qu’on peut faire, Alix. Option 1 : tu arrêtes de jacasser, de répéter mon prénom toutes les trois virgules, et on peut discuter ensemble de ce qu’on fait -aller manger, prendre un portail pour rentrer, jouer à chat perché sur la croisette. Option 2 : tu continues à être un insupportable … mec, et je te plante là avec ton haleine de fennec et ton espagnol calamiteux. »
Ses yeux lançaient des éclairs et il ne faisait pas doute une seule seconde, malgré son air échevelé, qu’elle mettrait sa menace à exécution si l’autre en l’écoutait pas.
« Bien. » finit-elle par reprendre. « Maintenant : non, je ne connais pas ce coin mieux que toi, alors sois un adulte et cherche sur ton téléphone si tu veux trouver un Macdo. »

code by valhdia


Contenu sponsorisé
Personnage
Joueur•se

welcome to my island (manatee I) Empty Re: welcome to my island (manatee I)

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum